Bulletin des médecins suisses 10/2016

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers
353 Editorial
Consultation sur le tarif
ambulatoire: prochaines
étapes?
354 FMH
Tarif ambulatoire révisé:
trouver un dénominateur
commun
10 9. 3. 2016
Bulletin des
médecins suisses
376 Tribune
La gravité de l’infection par le VIH
Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch
Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch
Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services
Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services
390 «Et encore…»
par Jean Martin
Les médecines complé­
mentaires dans les hôpitaux
universitaires
SOMMAIRE
351
Rédaction
Rédaction Ethique
Dr med. et lic. phil. Bruno Kesseli, Bâle (Rédacteur en chef);
Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr med. Lazare Benaroyo;
Dipl.-Biol. Tanja Kühnle (Managing Editor);
Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.
Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);
Rédaction Histoire médicale
Dr med. Werner Bauer; Prof. Dr med. Samia Hurst;
Prof. Dr med. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.
Dr med. Jean Martin; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;
Rédaction Economie
Dr med. Jürg Schlup (FMH); Prof. Dr med. Hans Stalder;
lic. oec. publ. Anna Sax, MHA
Dr med. Erhard Taverna; lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH)
Rédaction Droit
Me Hanspeter Kuhn (FMH)
FMH
ÉDITORIAL:Urs Stoffel
353 Consultation sur le tarif ambulatoire: prochaines étapes? t
QUESTIONS TARIFAIRES:Maximiliano Wepfer, Christian Oeschger
354 Tarif ambulatoire révisé: trouver un dénominateur commun La révision tarifaire lancée en 2010 touche bientôt à sa fin.
Il s’agit maintenant, au terme de la phase de consultation et après le traitement des nombreux retours, d’engager la procédure
d’approbation de la structure tarifaire ambulatoire révisée.
356 Nouvelles du corps médical
Courrier / Communications
357 Courrier au BMS
360 Examens de spécialiste / Communications
FMH Services
361 Praxiscomputer-Workshop
366 Emplois et cabinets médicaux
Tribune
DROIT: Bernard Hirschel, Rachel Spycher, Maximilien Catsiyannis, Noémie Fracheboud,
Christophe Combescure
La gravité de l’infection par le VIH Est punissable celui qui prétend être séronégatif tandis
376
qu’il se sait infecté, puis transmet le VIH à son partenaire lors d’un contact sexuel non protégé.
Mais ­comment qualifier juridiquement ce délit? S’agit-il d’une lésion corporelle simple
(amende ou prison jusqu’à trois ans) ou grave (jusqu’à 10 ans de prison)?
POINT DE VUE: Jean-Pierre Wils, Ruth Baumann, Bernhard Egger, Max Giger, Claudia Käch
381 Wir müssen über einen neuen Ärzteeid diskutieren 384 Spectrum
SOMMAIRE
352
Horizons
HISTOIRE DE LA MÉDECINE:Verena E. Müller
Die Anfänge des Frauenstudiums und ein Blick in die Praxis Pour devenir une pionnière,
386
il faut avoir du talent, faire preuve de persévérance, se trouver au bon endroit au bon moment et
avoir une bonne étoile. Marie Heim-Vögtlin, première femme médecin de Suisse, réunissait toutes
ces conditions. Mais sans le soutien de son père et de son mari, elle ne serait devenue qu’une vieille
fille respectable. Qu’elle soit devenue un modèle pour de nombreuses jeunes femmes lui revient en
revanche intégralement.
SOUS UN AUTRE ANGLE:Erhard Taverna
389 GloFish & Co.
Et encore…
Jean Martin
390 Les médecines complémentaires dans les hôpitaux universitaires Quand des patients que leur médecin allopathe connaît
bien lui parlent de leur dernier voyage, de leur réussite ou malheur en affaires, du film qu’ils ont vu, ce praticien les croit, les considère comme capables de discernement. Mais quand les mêmes personnes disent avoir été grandement aidées par l’homéopathie, par
exemple, alors il s’agit pour certains confrères d’autosuggestion, d’illusion… Cherchez l’erreur. Quelques réflexions au sujet des
médecines complémentaires.
BADOUX
Impressum
Bulletin des médecins suisses
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Assistante de rédaction BMS,
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Paraît le mercredi
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dans ce journal ont été vérifiées avec
le plus grand soin. Les publications
signées du nom des auteurs reflètent
avant tout l’opinion de ces derniers,
pas forcément celle de la rédaction du
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formes d’application mentionnées
doivent en tous les cas être comparées
aux notices des médicaments utilisés,
en particulier pour les médicaments
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(EMH), 2016. Le Bulletin des médecins
suisses est une publication «openaccess» de EMH. Sur la base de la
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353
FMH Editorial
Consultation sur le tarif ambulatoire:
prochaines étapes?
Urs Stoffel
Dr med., membre du Comité central de la FMH, responsable ad intérim du département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse
Lors de cette consultation, qui a représenté un véritable
En 2010, la FMH – alors encore seule – a lancé le projet
défi logistique, nous sommes parvenus à mettre à dis-
de révision globale de la structure tarifaire ambula-
position des membres un navigateur tarifaire détaillé,
toire sous le nom de «TARVISION». Cette révision a vu
doté d’une interface leur permettant de donner leur avis
le jour suite à la pression engendrée par la publication
par voie électronique. Au cours des quatre semaines de
du rapport du Contrôle fédéral des finances (CDF) sur
la consultation, le navigateur a été téléchargé plus de
le TARMED, qui estimait que la structure tarifaire
15 000 fois et plus de 5700 retours nous sont parvenus.
n’était plus appropriée ni conforme aux règles de l’éco-
C’est l’occasion pour moi d’adresser mes plus vifs remer-
nomie d’entreprise et exigeait donc sa révision. A cet
ciements à mon équipe, qui a fourni un travail tout sim-
effet, l’article 43 alinéa 5bis de la loi fédérale sur l’assu-
plement remarquable lors de cette révision et de la
rance-maladie (LAMal) a été complété afin d’octroyer
phase de consultation. En raison des nombreux retours
au Conseil fédéral la compétence subsidiaire d’inter-
reçus, le délai de traitement par les équipes spécialisées
venir directement dans la structure tarifaire, mettant
a été prolongé jusqu’à la mi-mars 2016.
Contexte
ainsi en danger l’autonomie tarifaire des partenaires
Lancement de la procédure d’approbation interne
à la FMH
tarifaires.
Pas moins de 200 personnes réparties dans
plus de 25 équipes spécialisées ont collaboré à la
révision de la structure tarifaire ambulatoire.
Fin mars 2016, le navigateur tarifaire actualisé ainsi que
la structure tarifaire définitive, points tarifaires compris, seront publiés sur la plateforme myFMH et pour-
Depuis 2012, H+ et la CTM collaborent étroitement avec
ront donc être consultés librement par tous les membres
la FMH et ont été rejoints en juillet 2015 par curafutura
de la FMH. Cette version sera ensuite soumise pour ap-
– Les assureurs-maladie innovants. Dans le cadre de
probation aux organes décisionnels de la FMH, à savoir
cette révision, les partenaires poursuivent tous le
l’Assemblée des délégués et la Chambre médicale.
même objectif: développer une structure tarifaire
conforme à la loi, c’est-à-dire appropriée et conforme
aux règles applicables en économie d’entreprise.
Au cours des trois dernières années, pas moins de
Je souhaite profiter de l’occasion pour remercier
tous les membres de la FMH et en particulier les
délégués tarifaires des sociétés de discipline.
spécialisées et épaulées par les experts tarifaires, délé-
accepte la structure tarifaire ambulatoire révisée. Elle
gués par les sociétés de discipline médicale, ont colla-
a déjà exprimé le souhait de donner la possibilité aux
boré à ce projet et révisé la structure tarifaire ambula-
membres de la FMH de se prononcer, eux aussi, à ce su-
toire chapitre par chapitre.
jet dans le cadre d’une votation générale. Pour autant
­
La Chambre médicale décidera, fin avril 2016, si elle
­
200 personnes réparties dans plus de 25 équipes
que la Chambre médicale et les membres de la FMH
donnent leur aval, la FMH et ses partenaires pourront
Le 15 janvier 2016, la FMH a ouvert la procédure de
soumettre la structure tarifaire au Conseil fédéral à
consultation officielle de la structure tarifaire, permet-
l’été 2016 pour approbation.
tant à chacun de ses membres de donner son avis sur la
Je souhaite profiter de l’occasion pour remercier tous les
structure révisée en général, et sur les différentes posi-
membres de la FMH, et en particulier les délégués tari-
tions tarifaires en particulier. La structure renseigne
faires des sociétés de discipline, pour leur engagement
uniquement sur la pondération entre les différentes
au cours de la révision de la structure tarifaire ambu
prestations et, à ce titre, vise à garantir l’économicité
latoire, et pour les nombreux retours constructifs lors
du système. Pour la LAMal, les négociations sur les
de la consultation. C’est grâce à votre précieuse contri-
prix à proprement parler auront lieu plus tard au ni-
bution que nous pourrons obtenir un tarif médical
veau cantonal entre les partenaires tarifaires.
ambulatoire révisé approprié et équitable.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
­
Le grand défi de la procédure de consultation
2016;97(10):353
354
FMH Ques tions tarifaires
Tarif ambulatoire révisé: trouver
un dénominateur commun
Maximiliano Wepfer a , Christian Oeschger b
a
chef adjoint de la division Communication, b collaborateur scientifique de la division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse
La révision tarifaire lancée en 2010 touche bientôt à sa fin. Il s’agit maintenant, au
terme de la phase de consultation et après le traitement des nombreux retours,
d’engager la procédure d’approbation de la structure tarifaire ambulatoire révisée.
Le moment pour la division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en
Suisse de dresser un bref bilan et de remercier toutes les personnes impliquées dans
l’élaboration et la consultation de la structure tarifaire pour leur collaboration.
lisées réunissant les délégués des sociétés de discipline
prestations médicales ambulatoires date de 2004. De-
aux côtés des partenaires tarifaires, ont œuvré chapitre
puis son entrée en vigueur, elle n’a pratiquement pas
après chapitre à la révision de la structure tarifaire. Ces
changé alors que les possibilités médicales et les para-
travaux ont exigé un degré élevé de coordination, rap-
mètres sous-jacents aux modèles de coûts ont bien évo-
porte Christian Oeschger, collaborateur spécialisé de la
lué. Elle ne reflète donc plus la réalité, elle n’est pas ap-
division Tarifs et conventions pour la médecine ambu-
propriée et ne répond plus aux règles applicables en
latoire en Suisse: «Il ne faut pas sous-estimer l’énergie
économie d’entreprise. De ce fait, la FMH a décidé en
nécessaire pour établir un même niveau de connais-
2010 de prendre elle-même en main la révision du tarif
sances entre tous les intervenants.» De plus, il était
conjointement avec les sociétés de discipline médicale
impératif de considérer et harmoniser les différents
et les organisations faîtières.
intérêts, tout d’abord à l’interne, entre les sociétés de
Ce qui a débuté en 2010 comme une «course en soli-
discipline de la FMH, et ensuite à l’externe entre les
taire» est devenu aujourd’hui un véritable projet com-
partenaires tarifaires. «Pas toujours évident de satis-
mun. Depuis 2012, H+ et la CTM collaborent étroitement
faire les différentes parties prenantes et de réunir leurs
avec la FMH à la révision tarifaire et, en juillet 2015, cura-
intérêts pluriels sous un même toit», ajoute Kerstin
futura, un représentant des assureurs-maladie, est venu
Schutz, experte de la division Tarifs et conventions pour
se joindre à la révision en tant qu’observateur. Lors de
la médecine ambulatoire en Suisse. Ce genre de situation
la révision, les partenaires tarifaires se sont fixé comme
requiert une grande tolérance à la frustration: il n’est pas
objectif de mettre en place une structure tarifaire ap-
possible de se laisser ébranler par le moindre revers, il
propriée, conforme à la loi et susceptible de répondre
faut toujours conserver toutes ses capacités d’adapta-
aux règles de l’économie d’entreprise. C’est du reste ce
tion et ne jamais perdre de vue le consensus.
que prévoit la loi sur l’assurance-maladie: la représenta
­
La structure tarifaire du TARMED qui s’applique aux
­
tivité de toutes les prestations médicales doit être réa
liste, appropriée et économiquement correcte. De plus,
Vifs remerciements
les partenaires tarifaires entendent conserver leur auto-
Dans ce contexte, la motivation des protagonistes
nomie en matière de tarif. C’est aussi la raison pour la-
joue un rôle encore plus important, comme le rappelle
quelle ils s’opposent catégoriquement à toute interven-
Patrick Müller, chef de la division Tarifs et conventions
tion du Conseil fédéral ou des mesures similaires qui
pour la médecine ambulatoire en Suisse: «L’engage-
iraient dans le sens d’une étatisation de la médecine.
ment et la disponibilité des équipes spécialisées ont été
énormes, les gens ont travaillé jour et nuit.» Les délé-
Important travail de coordination
gués des sociétés de discipline ont été volontaires, ils
ont fait preuve d’un sens aigu des responsabilités et investi beaucoup de leur temps. Ils ont collaboré pendant
sonnes, réparties dans pas moins de 25 équipes spécia-
trois ans sans relâche à la révision, bien qu’ils aient par-
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Au cours des trois dernières années, près de 200 per-
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355
fois suscité de nombreuses critiques. «C’est à eux tous
Chambre médicale concernant l’approbation du tarif.
que vont aujourd’hui nos plus vifs remerciements»,
Parallèlement, les partenaires tarifaires H+, la CTM et
souligne P. Müller.
curafutura soumettront la structure tarifaire à leurs
P. Müller souhaite également remercier tous ceux qui
membres pour approbation. Le 28 avril 2016, la Chambre
ont profité de la consultation pour donner un avis. Une
médicale décidera si elle approuve la structure tarifaire
fois les travaux de la nomenclature terminés à la mi-
et si une votation générale doit avoir lieu. Après une
janvier, tous les membres de la FMH ont été invités à
réponse positive, la FMH conjointement avec les parte-
consulter la structure tarifaire révisée et à donner leur
naires de la révision transmettra le 30 juin 2016 la struc-
point de vue. Pendant quatre semaines, le navigateur
ture tarifaire au Conseil fédéral pour une ultime appro-
tarifaire a été téléchargé plus de 15 000 fois donnant
bation. Pendant ce temps, d’ici fin 2016, les préparatifs
lieu à plus de 5000 retours, examinés par les équipes
seront en cours pour épauler les membres à partir de
spécialisées qui, dans la mesure du possible, les ont
l’entrée en vigueur de la nouvelle structure, en 2017,
intégrés dans la structure révisée. Le nombre impor-
avec par exemple des formations ou des utilitaires pour
tant de retours et de téléchargements ne surprend pas
la facturation.
Christian Oeschger, chef de projet de la révision pour
D’après la division Tarifs et conventions pour la méde-
la FMH: «En touchant à la structure tarifaire, c’est fina-
cine ambulatoire en Suisse, les processus mis en route
lement au revenu des médecins qu’on touche, un sujet
lors de la révision tarifaire doivent être poursuivis: «La
qui ne laisse jamais indifférent.» Par conséquent, il faut
structure tarifaire ne restera pas plusieurs années sans
savoir rester circonspect et faire preuve de patience
suivi mais sera adaptée chaque année», déclare Chris-
pour gérer les différentes émotions suscitées. «Notre
tian Oeschger. Patrick Müller se réjouirait quant à lui
rôle de prestataire est de savoir se mettre à la place des
de pouvoir mettre en œuvre les résultats obtenus après
autres et d’essayer de comprendre leurs préoccupations
de longues années de travail: «Ce serait notre contribu-
légitimes», conclut Kerstin Schutz.
tion à une structure tarifaire appropriée, fixée selon des
Correspondance:
règles applicables à l’économie d’entreprise et conforme
FMH / Division Tarifs et
conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse
Frohburgstrasse 15
CH-4600 Olten
Tél. +41 31 359 12 30
Fax +41 31 359 12 38
tarife.ambulant[at]fmh.ch
Prochaines étapes
à la loi.» Il conclut sur le bienfait de la révision. Il est
persuadé que «les contacts noués au-delà de la division
L’Assemblée des délégués de la FMH sera le premier
mais aussi au-delà de la FMH nous seront bénéfiques
organe à l’interne à se prononcer sur la structure tari-
pour les projets à venir».
faire révisée. Elle transmettra sa recommandation à la
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FMH Ques tions tarifaires
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356
FMH Nouvelles du corps médical
Nouvelles du corps médical
Aargauischer Ärzteverband
Raymond Mange (1923), † 9.1.2016,
Spécialiste en médecine interne générale,
1008 Prilly
Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzte
verband haben sich angemeldet:
Frank Eblen, Facharzt für Neurologie, FMH,
SUVA Luzern, Versicherungsmedizin, Fluhmattstrasse 1, Luzern
­
Todesfälle / Décès / Decessi
als ordentlich praktizierende Mitglieder:
Thomas Jochum (1964), † 15.2.2016,
Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie,
8427 Rorbas
Paul Holenstein (1930), † 19.2.2016,
Facharzt für Orthopädische Chirurgie
und Traumatologie des Bewegungsapparates, 4052 Basel
Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets
médicaux / Nuovi studi medici
VD
Cristina Mihaela Nichita,
Spécialiste en gastroentérologie
1, route de la Corniche, 1066 Epalinges
Melanie Baumgartner, Fachärztin für Kinderund Jugendmedizin, FMH, 5616 Meisterschwanden, angestellt in Praxisgemeinschaft
in Wohlen seit 1. Januar 2016
Beat Frank Flückiger, Facharzt für Allgemeine
Innere Medizin, FMH, Schweizerisches Paraplegiker-Zentrum, 6207 Nottwil
Einsprachen sind innert 20 Tagen nach
der Publikation schriftlich und begründet zu
richten an: Ärztegesellschaft des Kantons
Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern
Mustafa Ghanem, Facharzt für Ophthal
mologie, FMH, 5000 Aarau, Praxiseröffnung
in Wohlen seit 5. Januar 2016
­
Benoît de Muralt (1953), † 8.2.2016,
Spécialiste en pneumologie et Spécialiste
en médecine interne générale,
1268 Begnins
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion
Gäu hat sich gemeldet:
Natalie Herzig, Fachärztin für Allgemeine
Innere Medizin und Angiologie, FMH,
4410 Liestal, angestellt in Praxisgemeinschaft
in Rheinfelden seit 19. Januar 2016
Ester Heinrich-Szentgyörgyi, Fachärztin
für Allgemeine Innere Medizin, 5734 Reinach,
Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft
in Rupperswil seit 1. Februar 2016
Uwe Hofmann, Facharzt für Kinder- und
Jugendmedizin, 5033 Buchs, angestellt in Praxisgemeinschaft in Aarau seit 1. Januar 2015
als Assistenz- und Oberarztmitglied:
Ernennungen / Nominations /
Nomine
Anlässlich der Mitgliederversammlung der
Schweizerischen Gesellschaft für Plastische,
Rekonstruktive und Ästhetische Chirurgie
(SWISS PLASTIC SURGERY) wurden Ivo
Pitanguy, Rio de Janeiro (Brazil) und Pierre
Schertenlieb, Siders, zu Ehrenmitgliedern der
Gesellschaft ernannt.
Lors de l’Assemblée générale de la Société
suisse de Chirurgie plastique, reconstructive
et esthétique (SWISS PLASTIC SURGERY)
Ivo Pitanguy, Rio de Janeiro (Brazil) et Pierre
Schertenleib, Sierre, ont été nommés
membres d’honneur de la Société.
Andrei Zdoroveac, Facharzt für Chirurgie,
4053 Basel, Oberarzt am Kantonsspital Aarau
seit 1. Januar 2016
­
­
Ärztegesellschaft des Kantons Luzern
­
Ebenfalls anlässlich der Mitgliederver
sammlung der Swiss Plastic Surgery erhielt
Mathias Tremp das SGPRAC-Stipendium
im Werte von CHF 10 000 Franken. Elisabeth
A. Kappos und Ilario Fulco erhielten ex
aequo den SPGRAC-Preis im Werte von je
1500 Franken. Preisträger für die besten
Freien Mitteilungen 2015 (je CHF 1000) sind:
Claudia Fischlin (Klinik), Riccardo Schweizer
(Forschung) und Yves Brühlmann (Ästhetik).
Lors de l’Assemblée de la Swiss Plastic Surgery,
le prix SSCPRE 2015 (CHF 1500 chacun) a
été décerné ex aequo à Elisabeth A. Kappos
et Ilario Fulco. Mathias Tremp a reçu la
bourse SSCPRE de CHF 10 000. Les lauréats des
meilleures Communications Libres 2015 sont:
Claudia Fischlin (clinique), Riccardo Schweizer
(recherche) et Yves Brühlmann (esthétique).
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion
Stadt haben sich gemeldet:
Preise / Prix / Premi
­
Diese Kandidaturen werden in Anwendung
von Art. 5 der Statuten des Aargauischen
Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen
müssen innert 14 Tagen seit der Bekannt
machung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzte
verbandes eingereicht werden. Nach Ablauf
der Einsprachefrist entscheidet die Geschäftsleitung über Gesuch und allfällige Ein
sprachen.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Silvia Bieri, Fachärztin für Anästhesiologie,
Praxis Vitasol, Haldenstrasse 47, 6006 Luzern
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357
COURRIER redac [email protected]
Courrier au BMS
­
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­
Zum Beitrag von R. Adler «Therapeutische
Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff» [1]
Es stimmt nicht, wenn Professor Adler
schreibt: «In der modernen Chemie gibt es
keine Anhaltspunkte für die Beziehung zwischen Wirksamkeit und abnehmender Konzentration». Ich empfehle ihm, sich über
Hormesis zu informieren, und bei der Homöopathie handelt es sich eben nicht um reine
Chemie, sondern um Auswirkungen auf biologische Systeme. Dann schreibt er fort «und
auch nicht über das Erinnerungsvermögen
von Wasser». Vor anderthalb Jahren empfahl
ich ihm ein Buch mit einem Kapitel darüber
[2]. Im Internet gibt es unzählige, wie anders
auch nicht möglich, bejahende und ablehnende Beiträge dazu. (Für Unkundige kurz: Wasser bildet mithilfe der Wasserstoffbrücken
verschiedene Strukturen, je nach dem, was in
ihm gelöst wird. Zum Beispiel die Struktur
um Kochsalz ist anders als um Glukose. Diese
Strukturen sind sehr stabil. Verdünnt man
das Wasser, vermehren sich die Strukturen,
auch weil die eigentlichen Moleküle nicht
«stören». Als Folge der Strukturunterschiede
bildet jede Schneeflocke einen anderen Kristall, jede Eisblume ergibt ein anderes Bild.)
Einem stringenten Denker und Schreiber, wie
Professor Adler ist, entspricht nicht das Beispiel des Kindes, das als Folge einer sturen,
kritiklosen, dogmatischen Anwendung der
Homöopathie im Status asthmaticus starb.
Ärzte, die ihre und ihrer Methode Grenzen
nicht achten, gibt es in allen Fachrichtungen.
Ich versuchte, die Gesprächsführung nach
1
Nicht nur reine Chemie
2
2
Adler R. Therapeutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(8):300–3.
Steiner R. Grundlinien einer Erkenntnistheorie der
Goetheschen Weltanschauung.
Adler R. Therapeutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(8):300–3.
Paturi FR. Die letzten Rätsel der Wissenschaft.
Eichhorn, Frankfurt am Main, 2005.
Adler R, Hemmeler W. Anamnese und Körperuntersuchung. 3. Aufl. Stuttgart, Jena, New York: Gustav
Fischer; 1992.
­
1
Professor Adler zu praktizieren [2], soweit man
es aus einem Buch erlernen kann, auch wenn
keine kontrollierten, randomisierten Doppel
blindstudien existieren, die die Wirksamkeit
und Wirtschaftlichkeit dieser ausgezeichneten Methode beweisen. Ich wurde effizienter,
die Patienten zufriedener, Warum gibt es
solche Studien nicht? Ich hätte ein relativ ein
faches Projekt, um die Wirksamkeit der homöopathischen Ferrumcreme auf die Heilung der
Wunden und Hautinfektionen in einer kon
trollierten randomisierten Doppeltblindstudie zu untersuchen. (Meine vielleicht falsche
Erklärung: Die Mikroorganismen werden «getäuscht». Sie bekommen Informationen, dass
Eisen vorhanden ist, aber nicht genug Eisenmoleküle, die für ihr Wachstum unabdingbar
sind.) Aber Organisation, Bereitschaft der
Firmen mitzumachen, Finanzierung sind unüberwindbare Hindernisse. Und so empfehle
ich es ohne Studien, wenn ich nur kann. Ich
ernte Zufriedenheit und Dank, so wie mit der
Gesprächsführung nach Adler [3] der Fall war,
spare Antibiotika mit ihren Nebenwirkungen
und Geld.
Herr Professor Adler reitet immer wieder
Attacken gegen die Komplementärmedizin.
Vordergründig will er die Ärzte überzeugen,
dass sie diesen ungesicherten, wilden Weg
verlassen und zu der geordneten, (durch verschiede Stufen der Evidenz immer) gut begründeten (?) Schulmedizin zurückkehren.
Über die tiefenpsychologischen Gründe seiner
Bemühungen können wir nur mutmassen.
Mir gefällt unsere Auseinandersetzung: Zwei
alte Männer (wie zwei Schneeflocken vor Auftauen) mit verschiedenen Geschichten und
Eigenschaften diskutieren noch über interessante Dinge.
Dr. med. Peter Marko, St. Gallen
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Dr. med. Felix Schirmer, Basel
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
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Zum Beitrag von Prof. R. Adler «Thera­
peutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer
Begriff» [1]
Merkwürdig, beim Lesen des Beitrages von
Herrn Prof. Adler fragt man sich, ob denn
all die Veröffentlichungen, Studien, HTABerichte etc. zur Komplementärmedizin der
letzten Jahre und Jahrzehnte an dem Autor
einfach so unbemerkt vorbeigegangen sind.
Und auch in seinem Kerngebiet, der Psycho
somatik, scheint er beim bio-psychosozialen
Modell der 70er Jahre des letzten Jahrhunderts stehen bleiben zu wollen. Auch hier wird
ja wie z.B. in der Spiritualitätsforschung, der
Palliativmedizin, der Resilienzforschung etc.
immer wieder versucht, auch die spirituelle,
geistige Seite des Menschen mit einzubeziehen. Sein Argumentarium zugunsten eines
einseitigen naturwissenschaftlichen Verständnisses der Medizin und damit des Menschen
und sein Beharren auf der randomisierten
Doppelblindstudie erinnert an scheinbar
längst vergangene Zeiten, wo die kirchliche
Dogmatik das Recht zu wissen, was richtig ist,
ganz alleine für sich beansprucht hat und jegliche aufklärerische Ideen bekämpfte.
Die Komplementärmedizin bemüht sich (und
ich spreche hier aus Sicht der anthroposophischen Medizin, die ich am besten kenne), die
geistige Dimension des Menschen in einem
wissenschaftlichen Kontext zu erforschen,
also im Sinne einer echten Wissenschaft des
Geistigen. Die Methoden der naturwissenschaftlichen Medizin, inkl. randomisierte Dop
pelblindstudie, sind dazu Grundlagen. Sie arbeitet aber auch an einer Methodik, die gleich
sicher wie die naturwissenschaftliche auch auf
geisteswissenschaftlichem Feld zu exakten Ergebnissen kommen will. Dass man dabei noch
am Anfange eines langen Weges steht, ist klar.
Ziel ist das gegenseitige Sich-Ergänzen von
Natur- und Geisteswissenschaft. Damit gewinnen auch die Ergebnisse der Naturwissenschaft im Lichte der Geisteswissenschaft erst
ihre richtige Einordnung und Bedeutung. Dass
die Komplementärmedizin dazu auch universitäre Lehrstühle braucht, um eben der berechtigten Forderung nach Wissenschaftlichkeit
nachzukommen, versteht sich doch von selbst.
Grundlage eines solchen Weges soll eine
Erkenntniswissenschaft des Geistigen sein,
die als Erstes ihr Erkenntniswerkzeug selbst,
das eigene Denken, Fühlen und Handeln anschaut, hinterfragt und erkennt und somit
zu einem Verständnis des menschlichen Bewusstseins mit sich selbst führt.
Oder, um es mit R. Steiner zu sagen: «Die erste
Wissenschaft, in der es der Geist mit sich
selbst zu tun hat, ist die Psychologie. Der Geist
steht sich selbst betrachtend gegenüber» [2].
Um solche neuen Wege gehen zu können,
braucht es Unvoreingenommenheit, Mut, Forschergeist. Solche Offenheit möchte man gerne
auch Herrn Prof. Adler wünschen: Offenheit
gegenüber Neuem, Unerforschtem; Offenheit
aber auch gegenüber sich selbst: sich selbst
als geistiges Wesen zu begreifen und sich
vielleicht auch fragen, was denn bei ihm die
unbewussten Motive sind, so gegen die Komplementärmedizin ins Felde zu ziehen.
Lettres de lecteurs
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Offenheit gegenüber Neuem,
Unerforschtem
Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple
et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez
un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de
lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:
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envoi-lettres-lecteurs/
2016;97(10):357–359
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Dr. med. Jürg Lehmann, Basel
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2
Adler R. Therapeutische Wirksamkeit ist kein
dehnbarer Begriff. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(8):
300–3.
Heusser P. Anthroposophische Medizin und
Wissenschaft. Schattauer. Stuttgart 2011.
Steiner R, Wegman I. Grundlegendes für eine
Erweiterung der Heilkunst. Dornach 1991.
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3
Visite ist Aufgabe des Arztes
Offener Brief an Herrn PD Dr. med. Stefan
Breitenstein, Chefarzt, Kantonsspital
Winterthur
In der Sendung Puls vom 22. Februar vertritt
Dr. Breitenstein die Auffassung, man könne
sich durch den Einsatz von speziell ausgebildeten Pflegefachfrauen auf der Visite vertreten
lassen. Eine Pflegefachfrau wird gezeigt, die
einen im Bett liegenden Patienten begrüsst,
ihn dann im Sitzen am Rücken auskultiert.
Der Arzt nimmt an, solche Kompetenzabgaben müssten sich auch in der Hausarztpraxis
bewähren.
Klar soll die Pflegefachfrau umschriebene
«ärztliche» Handlungen vornehmen dürfen –
etwa Wundversorgungen, Ohrenspülen, Blutdruckmessen, vorausgesetzt sie bespricht die
Interpretation der Befunde mit dem Arzt.
Aber: Die Visite mit dem Arzt-Patient-Gespräch
und der Körperuntersuchung ist allein die
Aufgabe des Arztes, denn: In der Begegnung
finden auch die Reaktionen des Arztes, seine
Gefühle und Überlegungen statt, ausgelöst
durch das Verhalten des Kranken. Sie besitzen
diagnostische und therapeutische Folgen.
Diese «Gegenübertragung» genannten Vorgänge kann der Arzt keinem andern über
lassen ohne Verlust wesentlicher Daten und
ihrer biopsychosozialen Integration in Dia
gnostik und Therapieplan.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
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Einer der bedeutenden alt Bundesräte, den ich
jahrelang betreut habe, hat mir einige Male
geschildert, wie beruhigend es für ihn sei,
wenn er meine Hand auf dem Rücken gespürt
habe, während ich perkutierte. Also: Der Einfluss des persönlich am Gespräch und der
Körperuntersuchung beteiligten Arztes ist wesentlich und unersetzbar. Zudem: Ich glaube
nicht, dass eine Pflegefachfrau Lungen- und
Herzauskultationsbefunde valid und reproduzierbar aufnehmen kann. (Ich benötigte
etwa drei Jahre an einer Innern Medizin der
Uniklinik, bis ich zuverlässig auskultieren
konnte.)
Herr Dr. Breitenstein, bitte schiessen Sie sich
nicht selbst und Ihrem Patienten in den Fuss,
oder in noch wichtigere Organe.
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Zum Artikel Prof. R. Adlers: «Therapeu­
tische Wirksamkeit ist kein dehnbarer
Begriff» [1]
Prof. R. Adler will die Wissenschaftlichkeit der
Homöopathie, anthroposophischen Medizin
und Neuraltherapie «unter die Lupe nehmen».
Die grundlegende und entscheidende Frage
nach dem Wesen und Prinzip der Wissenschaft stellt er allerdings nicht. Die in ihrer
Dürftigkeit geradezu skurril wirkende Aufzählung verschiedener Messskalen der «Normalmedizin» kann nicht ernsthaft als Beitrag
zur Klärung dieser Frage gemeint sein. Im
Gespräch mit Gegnern integrativ-medizinischer Methoden lässt sich häufig ein Mangel
an Reflexion über die eigenen erkenntnis
wissenschaftlichen Grundlagen bemerken,
oft gepaart mit weitgehender Unkenntnis
über die Grundlagen der von ihnen kritisierten Systeme. Der Artikel Adlers macht hier
keine Ausnahme. Ist es wissenschaftlich, anderen Auffassungen und Vorgehensweisen mangelnde Wissenschaftlichkeit vorzuwerfen,
solange man die Beantwortung dieser Frage
für das eigene Wissenssystem nicht geleistet
hat und von den Grundlagen anderer Richtungen schlicht nichts weiss oder – weit
schlimmer – nichts wissen will?
In der anthroposophischen Medizin liegt eine
reichhaltige Primär- und Sekundärliteratur
zur Frage von Wissenschaft und Erkenntnis
vor [2], ebenso wie empirische Forschungsund Studienresultate. Auch wenn man mit
der anthroposophischen Medizin nicht einverstanden sein kann, ist es von einem eme
ritierten Vertreter einer Universität nicht zu
viel verlangt, Literaturgrundlagen und Forschungsresultate wirklich zur Kenntnis zu
nehmen, bevor man lediglich einen Autor wie
E. Ernst zitiert, der nichts als seine subjektive,
unbegründete Meinung und Emotionslage
vorzubringen vermag. Was würde ein Che
miker einem Laien entgegnen, wenn dieser
es rätselhaft und mythisch findet, dass die
Vielfalt der materiellen Stoffeswelt auf etwa
100 Elemente zurückgeführt werden kann? Zu
Recht würde er antworten: «Belehre dich
zuerst über die Grundlagen und Gesetzmäs
sigkeiten der Chemie, bevor du ein dilettan
tisches Urteil fällst!»
«Eine Einwendung der anerkannten Medizin
kann im Grunde gegen das, was wir vorbringen, nicht gemacht werden, da wir diese nicht
verneinen. Nur derjenige, der nicht nur verlangt, man müsse sein Wissen bejahen, sondern der dazu noch den Anspruch erhebt,
man dürfe keine Erkenntnis vorbringen, die
über die seinige hinausgeht, kann unseren
Versuch von vornherein ablehnen» [3].
Die Naturwissenschaft hat ihre epochale
Bedeutung für die Menschheitsentwicklung
nicht durch eine aprioristische Ablehnung
fremd erscheinender Konzepte errungen,
sondern durch unbefangene Beobachtung
und unvoreingenommenes Denken. Einzig
konsequentes Festhalten an diesen beiden
Grundsäulen allen Erkennens auch gegenüber
unbekannten, ungewohnten und unkonventionellen Phänomenen und Denkansätzen verhalf ihr, ungeprüfte Vorurteile, Denkgewohn
heiten sowie Kirchendogmatik und blosse
Glaubenssätze zu überwinden. Dass trotzdem
auch noch heute abgelebter Kirchengeist
durch universitäre Erkenntnisstätten weht,
ist am Artikel Adlers beispielhaft abzulesen.
Den fortschrittlichen Geistern der Universität
Bern ist es zu verdanken, dass seit 20 Jahren
in Form des IKOM die institutionelle Möglichkeit zu einem wissenschaftlichen akademischen Diskurs zwischen verschiedenen medizinischen Anschauungs- und Denkrichtungen
besteht und gedeiht.
Entscheidende Frage nicht gestellt
COURRIER redac [email protected]
Prof. em. Rolf Adler, ehem. Chefarzt
der Abt. Lory am Inselspital, Bern
Die Sache mit dem Taxpunktwert –
revisited
Die Sache mit dem Taxpunktwert war Gegenstand der Diskussion bei der Einführung des
neuen Tarifvergütungssystems TARMED [1, 2, 3].
Die Sache ist die gleiche geblieben. Steigen die
Kosten, muss der Taxpunktwert fallen.
Nur das Problem ist kompliziert. Nachdem der
Bundesrat erkannt hat, dass in der Schweiz
an den Universitäten zu wenig Ärzte für den
zukünftigen Bedarf ausgebildet werden, diese
aber kantonaler Hoheit unterstehen, hat Bundesrat Berset vor nicht allzu langer Zeit einen
anderen Weg eingeschlagen. Er hat Geld von
den Spezialisten zu den Hausärzten umverteilen wollen.
Er hat das Eintrittsticket zu jeder Konsultation verteuert, das kostet 200 Mio. pro Kalenderjahr. Die Kostenneutralität wurde so nicht
gewahrt, mithin müsse zwingend gemäss
Krankenkassen der Taxpunktwert im Kanton
Zürich gesenkt werden. Womit es mit der Steigerung der finanziellen Attraktivität der Hausarztmedizin bereits wieder ein Ende hätte.
Persönlich glaube ich nicht, dass durch finanzielle Anreize mehr angehende Ärzte den Weg
Richtung Hausarztmedizin einschlagen werden. Ein wenig anders verhält es sich bei der
Frage, inwieweit der Bundesrat den nun einmal eingeschlagenen Weg überhaupt weiterzugehen bereit sein wird. Er muss nun als
Schiedsrichter über den künftigen Taxpunktwert befinden und befindet sich in der Zwickmühle. Belässt er diesen auf dem aktuellen
Niveau, trägt er direkt zur Kostensteigerung
bei, kürzt er ihn, nimmt er den Hausärzten
gleich wieder weg, was er ihnen zur Verbesserung ihres Einkommens zugestehen wollte
in der Meinung, dass das Gefälle von Spezialisten zu Allgemeinärzten zu gross sei, was der
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359
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punktwerten und der Aufruf zu mehr Wett
bewerb in der Medizin unvereinbare Dinge
sind. Die Sache mit dem Taxpunktwert ist auch
12 Jahre nach seiner Einführung genau be
sehen dieselbe geblieben. Sie hat ihre eigene
Logik und eignet sich nicht, ein bedarfsgerechtes Wachstum zu sichern und die medizinische Versorgungssicherheit zu gewährleisten.
Dr. med. Daniel Schlossberg, Zürich
2
3
Schlossberg D. TARMED – die Illusion für Grund
versorger und alle, die es noch werden wollen.
Schweiz Ärztezeitung 2002;83(9):451–2.
Schlossberg D. Und der Taxpunktwert fällt doch.
Schweiz Ärztezeitung 2004;85(38):2008–9.
Schlossberg D. Und der Taxpunktwert fällt weiter –
eine Geschichte mit Fortsetzung. Schweiz Ärztezeitung 2004;85(46):2436.
Sujets actuels de forum
Joignez la discussion en ligne sur www.bullmed.ch
Dr med. et MME Monika Brodmann Maeder, spécialiste en Médecine Interne Générale,
FMH, Médecin adjoint, Responsable formation et médecine d’urgence en montagne,
Centre Universitaire des Urgences, Inselspital Berne
Travailler avec les autres professions en médecine
Les médecins sont­ils prêts à travailler avec les autres professions?
Dr med. Emmanuel Escard, Unité interdisciplinaire de médecine et prévention de la violence,
Hôpitaux universitaires de Genève
Réalité et rationalité en psychiatrie
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Le mirage de la rationalité des comportements violents:
le réel n’est pas mesurable!
2016;97(10):357–359
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1
sein oder man kann sich die Kosten leisten,
damit man in den Genuss der besten Therapien kommt. Dies widerspricht dem Grundgedanken des Krankenversicherungsgesetzes
und könnte einer Klage vor Gericht unter
Umständen nicht standhalten, auf der anderen Seite ist die Wirtschaftlichkeit einer Therapie zu berücksichtigen. Kosten-Nutzen-Rechnungen sind problematisch. Unter ethischen
Gesichtspunkten ist es für das zweitreichste
Land der Erde vermutlich unhaltbar, seinen
kranken Mitbürgern eine kurative Behandlung vorzuenthalten. Ich weiss nicht, wie viel
Handlungsspielraum die Pharmaunternehmen hätten, die Preise zu senken und durch
grössere Umsätze genügend Gewinn zu erwirtschaften. Sicher ist, dass die staatliche
Regulierung von Medikamentenpreisen, Tax-
Stärkung der Hausarztmedizin zuwiderläuft.
Wie ist dieses Dilemma zu lösen?
Die Idee der Stärkung der medizinischen
Grundversorgung bezieht ihre Kraft aus Beobachtungen im Ausland, wo Systeme mit Türstehern, die den direkten Zugang zu den Spezialisten verwehren, zu Einsparungen geführt
haben. Ob damit die medizinische Versorgung
ermöglicht wird, die heute unter Ausklammerung des Kostenfaktors die optimale wäre,
bleibe dahingestellt.
Wir erleben in unserem Land diese Diskussion
unter neuen Vorzeichen. Über Limitationen
der Verschreibungsfreiheit von besten Therapien, wie sie für die Hepatitis C, erlassen wurden, werden kurative Behandlungen einem Teil
der Betroffenen vorenthalten. Entweder muss
die Erkrankung weit genug fortgeschritten
COURRIER redac [email protected]
360
COMMUNICATIONS
Communications
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
neurologie
Swiss Association for Laparoscopic
and Thoracoscopic Surgery (SALTS)
PharmaCept GmbH
Matthias-Lorenz-Forschungspreis
Zollikofer Award
Fachgebiet: Lokoregionäre Tumortherapie
Deuxième partie
The Swiss Association for Laparoscopic
and Thoracoscopic Surgery (SALTS) strongly
supports research in laparoscopic and
thoracoscopic surgery. The Association invites
researchers to apply for the Zollikofer Award
of the year 2016. The amount of the award is
CHF 3000.
Date: vendredi 21 octobre 2016 (orale et
pratique)
Topic: Basic science and clinical investigation
in laparoscopic and thoracoscopic surgery.
Lieu: HUG Genève
Requirements: Original article published or
accepted for publication in a peer-reviewed
journal in 2015 or 2016. Swiss authors can
submit work done abroad, non-Swiss authors
must have performed their research in
Switzerland. Electronic submission (pdf or
word) including proof of acceptance if
the paper is not yet indexed in Pubmed.
Language: English, French or German.
Délai d’inscription: 31 mai 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Neurologie
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
pharmacologie et toxicologie clinique
Examen écrit
Date: jeudi, le 27 octobre 2016
Lieu: Zurich
Examen oral
Date: au début du mois de décembre 2016
Le lieu de l’examen et la date précise seront
communiqués aux candidats à temps.
Délai d’inscription: le 31 mai 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Pharmacologie et toxicologie
cliniques
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
prévention et santé publique
Date: jeudi 8 décembre 2016
Lieu: Secrétariat SSSP, c/o polsan,
Effingerstrasse 2, Berne
Délai d’inscription: 19 octobre 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Prévention et santé publique
Dotierung: 3000 Euro
Teilnehmerkreis: Wissenschaftler/innen
und Wissenschaftsgruppen aus Deutschland,
der Schweiz und Österreich.
Einsendeschluss: 15.9.2016
Preisverleihung: Januar 2017 in Berlin
beim IROS
Preiskomitee: unabhängiger wissenschaft
licher Beirat
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Lieu: Hôpital de l’Ile, Berne
Bewerbungen an: PharmaCept GmbH, Herrn
Dr. J. Ebert, Bessemerstraße 82, 12103 Berlin,
Deutschland; info[at]pharmacept.com
Reception deadline: 30 April 2016
Submission to: PD Dr. M. Adamina, Chairman
Scientific & Research Committee SALTS,
Kantonsspital Winterthur, Klinik für
Viszeral- und Thoraxchirurgie,
Brauerstrasse 15, CH-8401 Winterthur.
E-mail: michel.adamina[at]ksw.ch
Weitere Informationen unter:
www.pharmacept.com
Swiss Association for Laparoscopic
and Thoracoscopic Surgery (SALTS)
Innovation Grant
The Swiss Association for Laparoscopic and
Thoracoscopic Surgery (SALTS) awards
a grant of CHF 5000 for an innovative clinical
project taking advantage of a minimally
invasive approach.
Requirements: Innovative clinical project
capitalising on a minimally invasive
approach with a sound scientific approach.
Swiss authors can submit work done abroad,
non-Swiss authors must have performed
their project in Switzerland. Electronic
submission (pdf or word). Language: English,
French or German.
Reception deadline: 30 April 2016
Submission to: PD Dr. M. Adamina, Chairman
Scientific & Research Committee SALTS,
Kantonsspital Winterthur, Klinik für
Viszeral- und Thoraxchirurgie,
Brauerstrasse 15, CH-8401 Winterthur.
E-mail: michel.adamina[at]ksw.ch
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Date: vendredi 26 août 2016 (écrit: examen à
choix multiple [MC] en anglais)
Mit diesem Preis sollen besonders jüngere
Wissenschaftler/innen für ihre Verdienste
sowohl bei der Erforschung von Grundlagenprozessen als auch für objektiv nachvoll
ziehbare klinische Therapieerfolge bei allen
Formen der regionalen Tumortherapie
ausgezeichnet werden.
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Première partie
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Examens de spécialiste
2016;97(10):360
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FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Praxiscomputer-Workshop
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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
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Vitodata AG, Oberohringen
(vitomed)
Als unabhängiges Schweizer Unternehmen agiert
die Vitodata AG seit 1980 im Gesundheitswesen
mit dem Ziel, effiziente IT-Lösungen für praktizierende Ärzte und Ärztinnen zu entwickeln
und zu vertreiben. Die Applikation «vitomed»
ist das in der Schweiz meistverbreitete Praxisinformationssystem, das sich auch in volldigitalen Grossumgebungen wie z.B. in medizinischen Zentren oder Praxisketten bewährt. Mit
dem Mietmodell «ASP» bietet Vitodata der Kundschaft zudem eine komfortable (Web)-Lösung an,
in der zu einem monatlichen Fixbetrag sämt
liche IT-Leistungen (inkl. Hard- und Software,
Datensicherung, Wartung durch unsere Mit
arbeitenden etc.) aus einer Hand zur Verfügung
stehen. Mehr dazu unter www.vitodata.ch.
2016;97(10):361–362
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InfoCall Produkte AG, Zug
(MEDICOwin®, MEDICOwinRZ®, MEDICOwinTCM®, MEDICOcv®)
Kompetenz, Qualität und Kontinuität sind die
Grundlage und zugleich auch der Leitspruch
unserer Firma. Wir beraten seit Jahren anspruchsvolle Kunden in al len Belangen der Informations-Technologie. Unsere betriebssichere und
bedienerfreundliche Gesamtlösung garantiert
eine optimale Wertschöpfung und lange Lebensdauer. Mit über 3000 täglich im Einsatz stehenden Programm-Modulen zählen wir zu den erfolgreichen Softwarehäusern in der Schweiz.
Mit MEDICOwin® offerieren wir eine elektronische KG mit integrierter Spracherkennung inkl.
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medizin der Universität Zürich und der Arbeits­
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Ärztekasse Genossenschaft, Urdorf
(Mediwin CB8, rockethealth und Variante I)
Die Ärztekasse entwickelt und investiert dort,
wo es für die Ärzte, Therapeuten und anderen
Leistungserbringer sinnvolle, einfache und
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jeder Gelegenheit mit der Basis synchronisiert,
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in das System übertragen, sind zwei einfache
und pragmatische Lösungen der Ärztekasse.
Integrierte elektronische Terminvereinbarung,
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weitere eHealth-Bausteine für Ihre Mitglieder
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alle Module wie z.B. Agenda und elektronische
Krankengeschichte sind integriert und ohne
Zusatzkosten erhältlich. Vollständige und umfangreiche Palette an Funk tionen und OnlineDiensten. Alle Programmupdates und Tarif
anpassungen, Medikamentenupdates bis hin
zu neuen, aktuellen Versionen der Software
sind in den Lizenzkosten bereits inbegriffen. Neu
sind individuelle Tarifanpassungen möglich,
Schnittstelle Apotheken, Röntgen, integrierte
Perzentilen, automatische Laborschnittstelle
und vieles mehr.
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intelligente Lösungen: Vom kompletten Abrechnungssystem mit sämtlichen Leistungserfassungsmöglichkeiten bis hin zur führenden,
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an Modulen. Die preisgünstige Basisversion
kann bei Bedarf einfach erweitert werden. Einzigartig bei AESKULAP: Kostenlose Schulungs-/
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elektronisches Abrechnen unter Einbezug
der TrustCenter, Agendaführung, Statistiken,
Laborgeräteeinbindung, elektronische Krankengeschichte, Finanzbuchhaltungslösungen
usw.)
Axon Lab AG, Baden
(Achilles PLUS)
Axon Lab ist der einzige Entwickler einer Praxissoftware, der seit 25 Jahren auch als Distributions-, Dienstleistungs- und Produktionsunternehmen in der medizinischen Labordiagnostik
tätig ist. Darum kennen wir die Prozesse und
Bedürfnisse in Ihrer Arztpraxis von Grund auf.
Als Anbieter von Labordiagnostik, Entwickler
von Software und Lieferant von dazugehörender Hardware bringen wir ein umfassendes Verständnis für das Arztgeschäft mit. Die Software
Achilles wird in enger Zusammenarbeit mit Kunden konsequent und innovativ weiterentwickelt.
Achilles bietet praxisnahe Unterstützung für
Ärzte bei der Organisation, Diagnose und Therapie ihrer Patienten und bietet gleichzeitig die
Plattform für die Vernetzung der nötigen Systeme im Gesundheitswesen. Viele langjährige
Kunden bestätigen es: Software, Hardware,
Labordiagnostik und Support aus einer Hand
vereinfacht den Praxisalltag nachhaltig.
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Der Workshop richtet sich an Ärztinnen und
Ärzte, die vor einer Praxiseröffnung oder Praxisübernahme stehen oder bereits praxistätig sind.
362
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Weitere informative Seminare
– Steuern (Steueraspekte bei der Praxisübergabe oder Liquidation: Optimierung der steuerlichen Auswirkungen, Liquidations- und
Grundstückgewinnsteuer, Bestimmung des
optimalen Übergabe-/Aufgabezeitpunktes)
Oberkirch
Marble Concept GmbH
Sponsoren
Die Kosten werden durch diverse Sponsoren
(siehe www.fmhservices.ch) gedeckt.
Bauma
prama GmbH
K63 Donnerstag,
10. März 2016
13.30–18.00 Uhr
K64 Mittwoch,
16. November 2016
13.30–18.00 Uhr
St. Gallen
Hotel Einstein
Bern
Schmiedstube
Daten
Zürich
Kongresshaus
Bern
Schmiedstube
K92 Donnerstag,
21. April 2016
09.00–16.30 Uhr
K93 Donnerstag,
22. September 2016
09.00–16.30 Uhr
Das Seminar richtet sich an Ärztinnen und Ärzte,
welche vor einer Praxiseröffnung stehen oder
bereits eine Praxis führen und diese aktiv bewerben wollen.
Themen
– Gestaltung der Praxis aus Marketingsicht
– Umgang mit Patienten am Telefon und Empfang
– Praxiswebseite
– Kommunikation – Kompetenz, Vertrauen
visualisieren und kommunizieren
Hinweis
Bei sämtlichen Seminaren, bei denen die Kosten
teilweise oder gänzlich von Seminarsponsoren
gedeckt werden, werden die Teilnehmeradressen den jeweiligen Sponsoren zur Verfügung gestellt.
Annullierungsbedingungen
Bei Abmeldungen oder Fernbleiben werden folgende Unkostenbeiträge erhoben:
– 50 CHF pro Person ab 14 Tage vor Seminar
beginn;
– 100 CHF pro Person ab 7 Tage vor Seminarbeginn oder Fernbleiben.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
2016;97(10):1–362
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Praxismarketing für Ärzte
www.fmhservices.ch oder FMH Consulting
Services, Cornelia Fuchs, Tel. 041 925 00 77
Bern
Schmiedstube
Anmeldung und Auskunft
Zürich
Volkshaus
Themen
– Praxispartner- oder Nachfolgesuche (projektorientiertes Vorgehen in der Nachfolgeplanung)
– Juristische Aspekte (Praxisübergabevertrag,
allg. Vertragswesen, Übergabe der Krankengeschichten)
– Bewertung einer Arztpraxis (Berechnung
Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis)
– Versicherungen/Vorsorge/Vermögen
(Übergabe/Auflösung von Versicherungsverträgen, Pensions- und Finanzplanung)
Kosten
200 CHF (inkl. Kursunterlagen und Verpflegung).
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Das Seminar richtet sich an Ärztinnen und Ärzte,
die ihre Praxis an einen Partner oder Nachfolger übergeben oder liquidieren wollen. Ideal
termin: 5–10 Jahre vor geplanter Übergabe oder
allfälliger Liquidation (aus steuertechnischen
und vorsorgeplanerischen Gründen).
­
Donnerstag,
17. März 2016
13.30–18.00 Uhr
K12 Donnerstag,
15. September 2016
13.30–18.00 Uhr
K11
Praxisübergabe/-aufgabe
Kosten
Für FMH Services-Mitglieder kostenlos.
Daten
Bern
Schmiedstube
­
Themen
– Finanzplanung (Businessplan, buchhalterische Massnahmen vor Praxiseröffnung/
-übernahme, Standard-kontenplan, doppelte
Buchhaltung, EDV-unterstützte Buchführungslösung)
– Steuern (Steueraspekte bei Eintritt in die Selbständigkeit, Steuerfallen und Steuerrisiken,
optimierte Steuerplanung)
St. Gallen
Hotel Einstein
K02 Donnerstag,
12. Mai 2016
16.00–20.30 Uhr
K03 Donnerstag,
9. Juni 2016
09.00–16.30 Uhr
Themen
– Struktur und Organisation (Strategische
Ausrichtung, Vor- und Nachteile der Digitalisierung, Geschäftsprozesse und Informa
tionsfluss)
– Erstellen eines Anforderungskataloges (Lastenheft) und seine Verwendungszwecke
– Das Führen der elektronischen Kranken
geschichte (Aufbau und Struktur)
Das Seminar richtet sich an Ärztinnen und Ärzte,
die vor einer Praxiseröffnung oder Praxisübernahme stehen oder bereits praxistätig sind.
Daten
Der Workshop richtet sich an Ärztinnen und
Ärzte, die Ihre Praxis mit digitalen Kranken
geschichten führen wollen.
Finanz- und Steuerplanung
Sponsoren
Die Kosten werden durch diverse Sponsoren
(siehe www.fmhservices.ch) gedeckt.
Going paperless – Intensivkurs
K07 Donnerstag,
19. Mai 2016
16.00–20.30 Uhr
K08 Donnerstag,
16. Juni 2016
13.30–18.00 Uhr
­
Daten
­
Themen
– Juristische Aspekte (Praxisbewilligung, Zulassung zur Sozialversicherung, Vertrags
wesen)
– Gesellschaftsformen / Ehe- und Erbrecht
(Privat-/Geschäftsvermögen, Güterstand, Erbschaftsplanung)
– Praxiseinrichtung (Inneneinrichtung, Kostenberechnung)
– Praxisadministration (Leistungserfassungsund Abrechnungssysteme)
– Bewertung einer Arztpraxis (Berechnung
Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis)
– Finanzierung der Arztpraxis (Businessplan,
Kredite, Absicherungsmöglichkeiten)
– Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Personen- und Sachversicherungen, Vorsorgeplanung)
Daten
­
Das Seminar richtet sich an Ärztinnen und Ärzte,
die vor einer Praxiseröffnung (Einzel-/Gruppenpraxis), dem Einstieg in eine Gruppenpraxis oder
vor einer Praxisübernahme stehen.
Kosten
Für FMH Services-Mitglieder kostenlos.
­
Praxiseröffnung/-übernahme
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376
TRIBUNE Droit
Un procès, une expertise, une enquête
La gravité de l’infection par le VIH
Bernard Hirschel a , Rachel Spycher b , Maximilien Catsiyannis c , Noémie Fracheboud d , Christophe Combescure e
a
Prof. Dr med.; b infirmière d’étude;
c, d
étudiants en médecine; e statisticien; tous aux Hôpitaux Universitaires de Genève
­
Est punissable celui qui prétend être séronégatif tandis qu’il se sait infecté, puis
transmet le VIH à son partenaire lors d’un contact sexuel non protégé. Mais
comment qualifier juridiquement ce délit? S’agit-il d’une lésion corporelle simple
(amende ou prison jusqu’à trois ans) ou grave (jusqu’à 10 ans de prison)?
En 2003 à Zurich, un homme que nous appellerons A,
infecta son ami B par le VIH. Des années après B
L’effet du traitement antirétroviral hautement
actif (HAART)
intenta un procès à A, car celui-ci l’aurait trompé sur
Sans traitement efficace la mortalité atteint 50% 12 ans
sa séropositivité et l’aurait ainsi amené à consentir à
après l’infection par le VIH [3]. L’histoire naturelle de
des relations sexuelles non protégées. Le tribunal de
la maladie a été modifiée radicalement depuis 1996,
district condamna A à 33 mois de prison, dont 6 fermes,
année de l’introduction des trithérapies hautement
sur la base de l’article 122 du code pénal suisse. S’y
actives (HAART). La figure montre l’incidence d’infec-
ajoutent des frais de justice, une indemnisation et
tions opportunistes ou de tumeurs classant Sida avant
une réparation pour tort moral, au total environ
et après le début de HAART dans l’étude suisse de
100 000 francs [1].
cohorte [4].
­
­
­
­
La gravité de l’infection par le VIH
­
Le procès
A fit appel au tribunal cantonal (qui confirma le jugement), puis au tribunal fédéral. En 2013, celui-ci de-
Début HAART
Incidence des complications classant
Sida par 100 patient‐années
manda au tribunal cantonal de Zurich de commanditer
une expertise sur la gravité de l’infection VIH en 2003
et en 2013; ensuite, basé sur cette expertise, de trancher entre l’application de l’article 122 et 123 [2].
‐6
0
3
9
15
Abbildung 1: Incidence du Sida avant et après le début du
traitement anti-rétroviral hautement actif dans l’étude suisse
de cohorte VIH.
Cependant, HAART n’était pas un traitement simple.
En 1996, la combinaison d’indinavir, zidovudine et
­
lamivudine dominait. Les patients prenaient 2 comprimés d’indinavir à 6 heures du matin, l’estomac vide,
puis un comprimé de zidovudine et un comprimé de
lamivudine avec le petit déjeuner, à 14 heures de nouveau de l’indinavir, zidovudine, et lamivudine au souper, et enfin de l’indinavir à 22 heures [5]. Des effets
secondaires diminuaient la qualité de vie: diarrhées,
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Art. 123
Celui qui, intentionnellement, aura fait subir à une personne
une autre atteinte à l’intégrité corporelle ou à la santé sera, sur
plainte, puni d’une peine privative de liberté de trois ans au
plus ou d’une peine pécuniaire.
Mois:
­
­
Art. 122 du code pénal suisse
Celui qui, intentionnellement, aura blessé une personne de
façon à mettre sa vie en danger, celui qui, intentionnellement,
aura mutilé le corps d’une personne, un de ses membres ou un
de ses organes importants ou causé à une personne une incapacité de travail, une infirmité ou une maladie mentale permanentes, ou aura défiguré une personne d’une façon grave et
permanente, celui qui, intentionnellement, aura fait subir à
une personne toute autre atteinte grave à l’intégrité corporelle
ou à la santé physique ou mentale, sera puni d’une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d’une peine pécuniaire
de 180 jours-amende au moins.
2016;97(10):376–380
377
– Le temps d’observation et encore court. Une courbe
que la lipodystrophie, une modification de l’apparence
de survie est complète seulement quand tous les
corporelle avec une perte du tissu adipeux sous-cuta-
sujets sont décédés. La population des séropositifs
née au visage et aux membres, couplée parfois à une
étant relativement jeune, il faudrait attendre plus
nausées, anémie, calculs rénaux, ongles incarnés, ainsi
­
TRIBUNE Droit
accumulation de la graisse abdominale.
de 50 ans!
– Les médicaments efficaces n’ont que 20 ans. Des
effets secondaires ou une perte d’efficacité tardifs
Des médicaments plus récents, par exemple efavirenz,
sont improbables; dans l’hypothèse qu’ils existe-
tenofovir et darunavir, ne demandent qu’une prise
raient, ils pourraient influencer la survie sans qu’on
­
Progrès additionnels de 1996 à 2015
journalière. Les effets secondaires, en particulier la
puisse les détecter aujourd’hui.
respect des prescriptions thérapeutiques, et par là le
cependant difficile à démontrer, car le suivi est trop
succès du traitement [6, 7].
bref pour ceux qui ont débuté le traitement récem-
– Les traitements continuent à s’améliorer. Ceci est
­
lipodystrophie, sont devenus plus rares, facilitant le
Un autre problème fut largement maîtrisé: la résis-
ment.
– Même si le temps d’observation est limité, il est pos-
darunavir, utilisés en combinaison, se sont avérés effi-
sible de comparer la survie des séropositifs avec un
caces même en cas de résistances multiples. Les pa-
groupe contrôle VIH-négatif, par exemple la popula-
tients non traitables ont presque disparu de nos
tion suisse du même âge. Si la mortalité est simi-
consultations [8].
laire, on s’attend, par extrapolation, à une espé-
Plusieurs substances actives sont maintenant combi-
rance de vie également semblable. A cet égard, il
nées en une seule pilule. Les médicaments Atripla®,
faut considérer que les séropositifs et les séronéga-
Eviplera®, Stribild® ou Triumeq® permettent un traite-
tifs ne se distinguent pas seulement quant au VIH.
ment efficace et bien toléré avec une seule pilule par
Par exemple, il y a plus de fumeurs parmi les séro-
jour.
positifs, ce qui diminue leur espérance de vie. Beau-
tance du virus au traitement. Etravirine, raltegravir et
coup sont co-infectés par les virus de l’hépatite,
Survivre avec le VIH, hier et aujourd’hui
causes d’insuffisance hépatique et de cancers du foie
S’il s’agit d’évaluer la gravité de l’infection par le VIH, la
parfois mortels. En 2009, seulement 9% des décès
question de l’espérance de vie joue un rôle important.
des séropositifs en Suisse étaient dus au Sida [9]!
Il a déjà été mentionné que sans traitement, la mortamoyen de 30 ans au moment de l’infection, cela repré-
Le pronostic de l’infection VIH, données de
l’étude suisse de cohorte (SHCS)
sente une diminution drastique de l’espérance de vie.
Un travail paru en 2003 a examiné la mortalité dans la
Mais qu’en est-il aujourd’hui, après prise en compte de
SHCS entre 1997 et 2001. La population séropositive fut
l’effet du traitement? La réponse à cette question n’est
divisée en plusieurs catégories et la mortalité fut com-
pas simple:
parée à celle de la population suisse appariée sur l’âge
lité atteint 50% après 12 ans de séropositivité. Vu l’âge
Tableau 1: Mortalité des séropositifs sous HAART efficace, 1997–2001.
Catégorie
Mortalité des patients VIH par
1000 années d’observation
Valeur de référence:
Mortalité de la population suisse
comparable
Surmortalité
HCV–, VIH+
7,8
3,6
4,2
HCV+, VIH+
23,4
1,7*
21,7
* La co-infection par l’hépatite C et le VIH est particulièrement fréquente chez les utilisateurs de drogues, qui sont en moyenne plus jeunes que les
HIV-monoinfectés, d’où la valeur de référence inférieure.
Tableau 2: Mortalité des séropositifs sans HAART ou sous HAART inefficace, 1997–2001.
Mortalité des patients VIH par 1000
Valeur de référence
années d’observation
Surmortalité
HCV–, VIH+
123
5,6
117,4
HCV+, VIH+
115
2,3
112,7
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Catégorie
2016;97(10):376–380
378
TRIBUNE Droit
 
Tableau 3: Questionnaire de l’enquête.
Comparez, s.v.p., les maladies suivantes avec l’infection VIH (séropositivité).
1.
Avoir une tension artérielle élevée, c’est
 
!
2.
 
!
3.
 
 
 
 
 
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Devenir aveugle, c’est
!
 
! A peu près aussi grave
Perdre la vue d’un œil, c’est
!
7.
Plus grave
Avoir un diabète traité avec régime, pilules et injections journalières, c’est
!
6.
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Avoir un diabète traité avec pilules c’est
!
5.
! A peu près aussi grave
Avoir une arthrose et devoir se déplacer avec une canne, c’est
!
4.
Plus grave
Devenir paralysé des jambes et devoir se déplacer en fauteuil roulant, c’est
Plus grave
8.
Recevoir un coup qui laisse une vilaine cicatrice à travers le visage, c’est
9.
! Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
Avoir un cancer qui doit être opéré (comme par exemple un cancer du sein chez la femme, ou un cancer prostatique chez
l’homme, c’est
! Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
10.
Avoir un cancer sans espoir de guérison, c’est
! Plus grave
! A peu près aussi grave
! Moins grave…que d’être séropsitif(-ve) en 2014
(population de référence). Les données démontrent
vasculaires qui en combinaison avec l’infection VIH
l’effet de HAART qui diminue la mortalité de plus de
elle-même accélèreraient le processus de vieillisse-
90% (de 123 par 1000 patient-années à 7,8, voir la com-
ment; ce qui n’est pas avéré à l’heure actuelle.
paraison du tableau 2 avec le tableau 1). D’autre part,
La stigmatisation ou au moins la crainte de celle-ci,
chez ceux qui sont traités par HAART, le tableau 1 dé-
pèse lourdement sur de nombreux séropositifs. Elle a
montre l’influence prépondérante de la co-infection
des conséquences pratiques, par exemple la difficulté à
bilité. Certains n’osent pas changer de poste de travail,
de baisser [11]; un début de traitement après 2001 est
car ils redoutent que leur séropositivité soit connue dans
associé à un meilleur pronostic qu’un début entre 1996
l’entreprise par l’intermédiaire de la caisse de pension.
et 2000 (référence [11], tableau 2). Mais une différence
Les craintes quant à la contagiosité par voie sexuelle
subsiste entre la mortalité des séropositifs et celle des
sont objectivement infondées, car la transmission à
personnes souscrivant une assurance vie (qui est infé-
partir d’un patient traité et dont la virémie est indétec-
rieure à la mortalité de la population générale).
table, est pratiquement impossible. De même, la trans-
­
­
souscrire une assurance vie, ce qui diminue la solva
Depuis la parution de cet article, la mortalité a continué
­
par le virus de l’hépatite C sur la mortalité.
mission de la mère vers le nouveau-né a disparu. Mal-
Qualité de vie, effets secondaires des médicaments, vieillissement précoce, procréation
gré tout, la communication entre partenaires sexuels
HAART, c’est la prise de plusieurs médicaments, à
portent avoir été délaissés à cause de leur séropositi-
vie. Un suivi médical régulier, tous les trois à six
vité, tandis que d’autres n’osent même pas envisager
mois, reste nécessaire. De nombreux patients seraient
une nouvelle relation.
reste problématique. Nombreux sont ceux qui rap-
d’accord de prendre des risques considérables si en
échange ils pouvaient se débarrasser définitivement
du VIH; espoir irréaliste à l’heure actuelle.
Ce qu’en pensent les gens – une enquête
reflète, au moins partiellement, l’opinion publique.
on a maintenant le choix entre plus de 20 médica-
D’où l’intérêt de savoir ce qu’en pense le citoyen: VIH,
ments qui permettent de trouver une combinaison
lésion corporelle simple ou grave? Quel est le reflet des
bien tolérée dans presque tous les cas. Il existe des
progrès thérapeutiques dans les opinions d’un public
craintes quant à la promotion de maladies cardio-
plus large?
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Dans un état démocratique, l’appréciation d’un délit
début de HAART. La situation s’est améliorée depuis;
­
Les effets secondaires ne pouvaient pas être évités au
2016;97(10):376–380
379
TRIBUNE Droit
Tableau 4: Résultat de l’enquête.
N
Score
P (comparaison du score)
Etudiants en droit
185
8,1
Etudiants en médecine
217
6,9
Employés d’hôpital
236
6,6
● <10 -3 (test de t) entre étudiants en médecine
et droit
● Non significatif entre étudiants en médecine
et employés d’hôpital
Toutes personnes VIH-négatives
737
7,2
VIH-positifs
297
4,8
Population interrogée
● <10 -3 (test de t) entre VIH-positifs et négatifs
résultats sont résumés dans le tableau 4. Plus le score
avons organisé, en 2014, une enquête dont le but était
est élevé, plus le VIH est considéré comme grave com-
la comparaison de l’infection VIH à d’autres maladies
parativement aux autres pathologies citées dans le
(voir tableau 3).
questionnaire.
Ce questionnaire fut rempli par 1043 personnes, dont
Les réponses sont différentes selon la population ques-
297 séropositifs à Genève et à Annecy. 737 étaient
tionnée. Les VIH+ trouvent que l’infection VIH est à
VIH-négatifs, environ 200 étudiants en médecine et
peu près aussi grave qu’une arthrose ou un diabète,
200 étudiants en droit, 236 employés à l’hôpital univer-
tandis que les séronégatifs la trouvent comparable à
sitaire de Genève (surtout des médecins et des infir-
une apoplexie avec hémiplégie. La figure 2 illustre clai-
mières), ainsi qu’une centaine d’autres.
rement le contraste entre les deux groupes.
L’évaluation des réponses repose sur l’idée que voici:
Quelle est l’origine de ses différences? Deux explica-
– Qui considère que le VIH est «grave», classera de
tions nous apparaissent plausibles:
nombreuses maladies comme étant moins grave ou
aussi grave que le VIH
– Les nouveaux traitements ont bouleversé le pronos
Afin d’obtenir une réponse à cette question, nous
tic de l’infection par le VIH. Les patients vivent ce
progrès dans leur propre corps, tandis que les étu-
pour lui, il n’existe guère de maladies moins graves.
diants en médecine et autres professionnels de la
En conséquence, chaque questionnaire rempli a reçu
santé le connaissent au moins partiellement par
un score correspondant au nombre de réponses co-
leur enseignement ou leurs contacts avec les pa-
chées «moins graves» ou «à peu près aussi grave». Les
tients. L’image du VIH que se fait un publique plus
– Au contraire celui qui pense que le VIH est anodin:
Pour cent des personnes questionnées
25.0%
20.0%
15.0%
HIV+
HIV‐
10.0%
5.0%
0.0%
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Nombre de réponses "moins grave ou aussi grave"
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Figure 2: Comparaison des réponses des séropositifs et séronégatifs.
2016;97(10):376–380
10
380
Références
rich a pris sa décision le 29 juin 2015 [13]. En tenant
sont écoulés depuis le délit sans que l’accusé ait commis un autre crime; il avait même commencé à travailler pour la prévention du VIH. La durée de la peine fut
diminuée à 24 mois, ce qui permet le sursis, et la com pensation pour tort moral fut réduite de 50 000.– à
35 000.–
L’accusé a de nouveau fait appel au tribunal fédéral – il
y aura donc une suite. Il est peu probable que l’instance
suprême casse le jugement, puisqu’au printemps 2015,
elle a confirmé que l’infection par le VIH correspondait
à une lésion corporelle grave – dans une histoire fort
différente, celle du «guérisseur de Berne»[14].
Remerciements
Correspondance:
Pr B. Hirschel
13, chemin des Lucioles
CH-1234 Vessy
Tél. 022 784 26 95
bernard.hirschel[at]
hcvge.ch
Mme Susanne Polydor a revu les aspects juridiques. Les docteurs
J.-P. Bru et Jacques Gillet ont interrogé les patients VIH à Annecy et le
Pr S. Marchand les étudiants en droit à Genève. Qu’ils soient ici
chaleureusement remerciés.
 
 
La cour a cependant révisé la peine. Plus de 10 ans se
 
d’une lésion corporelle grave.
 
 
compte de l’expertise, elle a confirmé qu’il s’agissait
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
La deuxième cour pénale du tribunal cantonal de Zu-
 
 
grave) ou 123 (lésion corporelle simple)?
 
trice? Faut-il juger A selon l’article 122 (lésion corporelle
Comment auriez-vous décidé, cher lecteur, chère lec-
La décision du tribunal
s’habitue à tout» [12].
non-malades et non-blessés, selon le principe: «on
sures les considèrent comme moins graves que les
– Les personnes souffrant de maladies ou de bles-
 
1 http://www.gerichte-zh.ch/fileadmin/user_upload/entscheide/
oeffentlich/SB110505-O1.pdf
2 http://www.bger.ch/index/juridiction/jurisdiction-inherit-template/jurisdiction-recht/jurisdiction-recht-leitentscheide1954.
htm, Urteil 139 IV 214
3 Koblin BA, van Benthem BH, Buchbinder SP, Ren L, Vittinghoff E,
Stevens CE et al.: Long-Term Survival after Infection with Human
Immunodeficiency Virus Type1 (HIV-1) among Homosexual Men in
Hepatitis B Vaccine Trial Cohorts in Amsterdam, New York City,
and San Francisco, 1978–1995. American Journal of Epidemiology
1999, 1999; 150:1026–30.
4 Ledergerber B, Egger M, Erard V, Weber R, Hirschel B, Furrer H, et al.
AIDS-Related opportunistic illnesses occurring after initiation of
patent antiretroviral therapy. The Swiss HIV Cohort Study. JAMA
1999; 282(23):2220–6
5 Hammer SM, Squires KE, Hughes MD, Grimes JM, Demeter LM,
Currier JS et al. A controlled trial of two nucleoside analogues plus
indinavir in persons with human immunodeficiency virus
infection and CD4 cell counts of 200 per cubic millimeter or less.
N Engl J Med. 1997 337(11 ):725–33.
6 Staszewski S, Morales-Ramirez J, Tashima KT, Rachlis A, Skiest D,
Stanford J et al. Efavirenz plus zidovudine and lamivudine,
efavirenz plus indinavir, and indinavir plus zidovudine and
lamivudine in the treatment of HIV-1 infection in adults. Study
006 Team. N Engl J Med. 1999 Dec 16;341(25):1865–73.
7 Sax PE, Tierney C, Collier AC, Fischl MA, Mollan K, Peeples L et al.
Abacavir-lamivudine versus tenofovir-emtricitabine for initial
HIV-1 therapy. N Engl J Med. 2009;361 (23):2230–40
8 Fagard C, Colin C, Charpentier C, Rami A, Jacomet C, Yeni P et al.
Long-term efficacy and safety of raltegravir, etravirine, and
darunavir/ritonavir in treatment-experienced patients: week 96
results from the ANRS 139 TRIO trial. J Acquir Immune Defie Syndr.
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9 Weber R, Ruppik M, Rickenbach M, Spoerri A, Furrer H, Battegay M
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11 Kaulich-Bartz J,Dam W, May MT, Ledergerber B, Widmer U, Phillips
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12 Kahnemann D. Thinking fast and slow. Penguin Books, Penguin
Random House UK, 2012, p 404–6.
13 Obergericht des Kantons Zürich, II. Strafkammer, Urteil vom
29.6.2015, SB130132
14 http://www.bger.ch/index/juridiction/jurisdiction-inherittemplate/jurisdiction-recht/jurisdiction-recht-leitentscheide1954.
htm, BGE 141 IV 97
différence entre étudiants en médecine et en droit.
large a au contraire du retard, expliquant ainsi la
TRIBUNE Droit
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381
TRIBUNE Point de vue
Wir müssen über einen neuen
Ärzteeid diskutieren
Jean-Pierre Wils, Ruth Baumann, Bernhard Egger, Max Giger, Claudia Käch
«Eidkommission» der Stiftung Dialog Ethik
den ökonomischen Drucks, dem der Arztberuf ausgesetzt ist. Zu Recht schreibt Brigitte Muff: «Diese zunehmende Ökonomisierung in der Medizin ist nicht nur
bedauernswert, sondern für die medizinische Qualität
unserer Spitäler auch gefährlich» [1]. Unser Eid-Modell
soll die Diskussion in der Ärzteschaft anstossen. Der
Text ist weder endgültig noch überarbeitungsresistent.
Die Diskussion ist kein «Zweck an sich». Ein Eid muss
implementiert werden. Er kann nur wirksam sein, sobald er Bestandteil der beruflichen Praxis geworden ist.
Beispiel: Business Schools
© Milla74 | Dreamstime.com
Eide werden in anderen Berufen nicht nur diskutiert,
Braucht es einen neuen Ärzteeid? Die Meinungen gehen weit auseinander.
sondern abgelegt: Der australische Ethiker Peter Singer
wies im Artikel «After VW: Ethical business and the
question of honesty» [2] darauf hin, dass die Studierenden der Harvard Business School 2009 einen Eid abgelegt hatten, in dem sie versprachen, dass sie ihre Arbeit
zum Wohle aller Beteiligten und Betroffenen verrichten
wollten. Seitdem legen Absolventen von 250 «Business
Schools» einen Eid ab. Australien verfügt über einen
«Banking and Finance Oath». 2015 haben sich in den
Niederlanden 90 000 Banker mittels eines Eides auf
«Zeit für einen neuen Eid» übertitelte die Wochenzei-
Integrität verpflichtet. Immer steht der potentielle oder
tung DIE ZEIT am 22. November 2015 einen Artikel über
reale Konflikt zwischen den Diktaten ökonomischen
Ärzteeide. An 17 von insgesamt 37 deutschen medizini-
Profitstrebens und den Erfordernissen des Berufsethos
schen Hochschulen legen die Absolventen auf eigenen
im Vordergrund. Wer heute über Eide diskutiert, befin-
Wunsch einen Eid ab. Ein Eid für den Arztberuf ist kei-
det sich in der Vorhut der Entwicklung.
neswegs ein Griff in den verstaubten Bestand der Medi-
Seit 2002 hat vor allem die Publikation Medical Pro­
zingeschichte. Der Präsident der Bundesärztekammer
fessionalism in the new Millennium: A Physician Charter
unterstützt das Ansinnen: Ein Eid würde «der Profanisie-
die Diskussion geprägt. Europäischen und amerikani-
rung unseres Berufsbildes entgegenwirken». Die Gene-
schen Fachgesellschaften dient sie zur berufsethischen
ralversammlung des Weltärztebundes beauftragte im
Orientierung. Bislang wurde jedoch kaum über einen
Oktober 2015 eine Arbeitsgruppe, abzuklären, welche
praktikablen Eid diskutiert, der sich den Erfordernissen
Details des Genfer Ärztegelöbnisses den Zeitumständen
des medizinischen Alltags stellt. Diese werden zuneh-
angepasst werden sollen.
mend geprägt von Faktoren ökonomischer Provenienz.
Was hat Priorität: das Ethos ärztlichen Handelns oder
finanzielle Endresultate? In Deutschland gehen 46%
der befragten Chefärzte davon aus, dass sie aus öko
­
Das Eid-Modell
nomischen Gründen Patienten nützliche Massnah-
men, und die Antwortet lautet: Eine neue Eidformel ist
men vorenthalten oder durch weniger effektive, weil
dringend erforderlich, vor allem wegen des zunehmen-
kostengünstigere, ersetzt haben [3].
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Genau diese Frage hat unser Eid-Modell ernst genom-
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382
TRIBUNE Point de vue
Antworten auf Leserbriefe und
Kommentare
kelt», ist als Argument nicht nachzuvollziehen. Eide
waren noch nie Garantien und waren auch niemals so
Dass der Eid geeignet sei, «der schleichenden Demontage
des Arztberufs und der Resignation in den eigenen Reihen entgegenzuwirken», hebt Alfred Hunziker [4] hervor
und trifft damit das Motiv, das hinter dem Eid-Modell
gedacht, also können sie auch keine «Pseudogarantie»
bilden.
Der Eid als Selbstkontrolle
Ökonomisches Denken und Handeln korrumpieren
steht, äusserst genau. In der gleichen Ausgabe der Schwei­
Hausärzte, die bei Überweisungen der Patienten KickKritik der Gruppe Kielholz auf [7], die den Eid als «re
­
backs annehmen [6]. Überraschend stösst deshalb die
Was hat Priorität: das Ethos ärztlichen
Handelns oder finanzielle Endresultate?
dundantes, pathetisches, fast schon religiös klingendes System von moralischen Verpflichtungen» ablehnt.
zerischen Ärztezeitung schreibt Walter Grete, dass das
«Schwierigen Güterabwägungen» im medizinischen
Eid-Modell «geeignet [sei], auch Eingang in den Welt-
Alltag werde er ohnehin nicht gerecht. Dass das Eid-
ärztebund zu finden». Selbstverständlich kann man dies
Modell religiöse Anklänge habe, entzieht sich unserer
als Zielgrösse betrachten, aber ohne eine wirksame Unter-
Wahrnehmung. Selbstverständlich können «schwierige
stützung aus Kantonal- und Fachverbänden kann ein
Güterabwägungen» nicht durch Eide allein geleistet
solcher Weg nicht zurückgelegt werden. Die Einführung
werden, denn ein Berufseid bezieht sich auf Haltungen
des neuen Ärzteeides wird von der Plenarversammlung
bzw. Tugenden. Solche Abwägungen geschehen gleich-
der fmCh unterstützt. Der Vorstand der Schweizerischen
wohl in einem Raum, der geprägt ist von einem klaren
Gesellschaft für Psychiatrie und Psychotherapie kann
Ethos. Fehlt ein solches, werden die Abwägungen nicht
hinter den meisten Formulierungen des Eid-Modells
einfacher bzw. vertrauenswürdiger. Der Gruppe entgeht
stehen, ortet Probleme bei dessen Implementierung.
offenbar, dass Eide nicht zu den von ihr aufgezählten
­
externen Kontrollinstanzen gehören, sondern eine wirk
Sinnentleerte Zeremonien?
same Form der Selbstkontrolle darstellen und somit
Bernhard Gurtner konfrontiert den Eid mit dem Ver-
ein Mittel zu Sicherung von Autonomie sind. Zu Recht
dacht, «zu sinnentleerten Zeremonien [zu] verkommen»
schreibt Werner Saameli [8]: «Vielleicht braucht es neben
[5]. Dem widersprechen die oben erwähnte Praxis der
der Standesordnung und den Richtlinien der SAMW
Eidablegung und das Wesen eines Eides. Eide sind feier-
eben doch einen zusätzlichen Weg, um die berechtigten
liche Selbstverpflichtungen: Die Feierlichkeit ist ein
Anliegen durchzusetzen.»
wesentlicher Bestandteil des Wirksamwerdens der Ver-
Was sagt die Medizinethik?
Eid enthält keineswegs «nicht einlösbare Versprechen».
Rouven Porz vermittelt in seinem Beitrag [9] Wissens-
Seine Bestandteile skizzieren das Ethos des medizi
wertes über die Trennung der «eigenen Moralvorstel-
­
pflichtung und keinesfalls dekorativ oder äusserlich. Der
nischen Alltags und verlangen an keiner Stelle ausser-
lungen von den Ansprüchen der Berufsrolle» und geht
gewöhnliche moralische Leistungen.
auch auf das Eid-Modell ein. Er fragt sich, ob angesichts
Die Beobachtung, die in der folgenden Frage enthalten
der «Ökonomisierung der Medizin die einfache Formel,
ist, «Wer denn verhält sich im beruflichen Alltag immer
dass die Patientin doch immer im Fokus aller Bemü-
freundlich und gesprächsbereit?», dokumentiert nicht
hungen stehen muss» weiterhelfe. Wer sagt aber, dass
das Unhaltbare eines Eides, sondern das Erfordernis,
sie nicht weiterhelfe? Darüber hinaus ist diese «einfache
elementare Standards hervorzuheben, auch wenn sie
Formel» keineswegs einfach. Sie verlangt einiges und
nicht «immer» eingehalten werden. Das Argument,
auch Hippokrates hätte das Arztgeheimnis «genauso verletzt», mutet seltsam an, als würden wir
Leider hat die Medizinethik zum Thema des
Berufsethos ziemlich erfolgreich geschwiegen.
geradezu deshalb keine Normen brauchen, weil sie
kann, wie der Eid zeigt, durchaus operationalisiert wer-
tet zu Unrecht in der gleichen Ausgabe, dass «ethisches
den. Rouven Porz hebt die Wichtigkeit der Medizinethik
Verhalten durch einen offiziellen Eid um kein Haar
hervor. Deren Konfrontation mit einem «Eid» mutet je-
besser oder schlechter» werde. Offenbar muss auch
doch seltsam an: «Die ganze Medizinethik als Disziplin
hier die faktische Abweichung von Normstandards als
versucht dort Hilfe zu bieten, wo ein einfacher Eid nicht
Argument für deren Überflüssigkeit herhalten. Dass
mehr ausreicht. Die Anforderungen an die Berufsrollen
eine Eidablegung «ein Akt» sei, «der letztlich lediglich
von (post)modernen Ärztinnen und Ärzten sind leider
eine Pseudogarantie für eine Verhaltensweise vorgau-
nicht mehr in trivialen Lebensregeln zu fassen.»
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
immer wieder verletzt werden. Walter Dinner behaup-
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383
TRIBUNE Point de vue
Was «(post)moderne» Ärzte sind, ist uns ein Rätsel und
uns gilt. Wir stellen uns unter die Gültigkeit des Ver-
deshalb bleibt dieses Prädikat als Argument düster.
sprochenen. Das tun wir genauso, indem wir einen Eid
Offenbar verwechselt Rouven Porz die Bedeutung von
ablegen. Das hat mit «magischem Denken» nun wirk-
«trivial» mit der von «einfach». Die Regeln des Eid-
lich nichts zu tun.
Modells sind tatsächlich sprachlich einfach gehalten
und sie sind «einfach» im Sinne von «elementar» und
Fazit
«wichtig». Deshalb sind sie aber noch längst nicht «tri-
Die Ärzteschaft steht wie kaum eine andere Berufs-
vial». Die Medizinethik als akademische Disziplin küm-
gruppe vor der Aufgabe, Wissen und hohes Können mit
mert sich um schwierige, schwerwiegende, komplexe
den Werten der Humanität zu verbinden. Das gehört zu
ihrer Professionalität. Ihre «Tugenden» finden sich in
Wenn wir etwas versprechen, machen wir
deutlich, dass das Versprochene für uns gilt.
einem eigenen Berufsethos wieder, in Haltungen, die zu
der spezifischen Ehre und Würde des Berufs beitragen.
Ärzte und Ärztinnen haben eine Schrittmacherfunktion
und umstrittene Sachverhalte in der Medizin. Diese aber
in unserer Gesellschaft. Sie sollten ihre Denkweise nicht
bilden nicht den Alltag der Ärztin. Leider hat die Medi-
ökonomisieren lassen. Die Diskussion über einen ver-
zinethik zum Thema des Berufsethos ziemlich erfolg-
pflichtenden, aktualisierten Ärzteeid soll auf breiter
reich geschwiegen. Der blosse Rekurs auf die vier Prin-
Basis fortgeführt werden. Wir teilen die Meinung der
zipien von Beauchamp und Childress, die von Rouven
Psychiaterinnen und Psychiater, dass sein Inhalt in die
Porz genannt werden, hilft nicht weiter, denn sie kenn-
Weiter- und Fortbildung verbreitet werden soll.
zeichnet ein hoher Abstraktionsgrad.
Pathos
ist ein performativer Akt, wie ein ganz gewöhnliches
Korrespondenz:
Versprechen. Er stiftet die Verbindlichkeit, welche die
Dr. med. Max Giger
in ihm enthaltenen Haltungen fordert. Dazu braucht es
giger.max[at]bluewin.ch
weder «Gott» noch «Teufel». Wenn wir etwas versprechen, machen wir deutlich, dass das Versprochene für
 
 
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
CH-8400 Winterthur
Rosenrain 9
 
mehr sind» können «wir» gerne zustimmen. Der Eid
 
«die Schwurhand» reduziert. Dass «wir keine Priester
 
und einer «Fahne» assoziiert – und eben deshalb auf
 
 
«Verdammnis», dem «Strafgericht», gar «einem Führer»
 
wahlweise und wahllos mit «Gott», dem «Teufel», der
schwer und sehr tief in die Pathos-Kiste, wenn er Eide
und wirft dem Eid «Pathos» vor [10]. Selber greift er
angemessenen Titel «Die Schwurhand» das Eid-Modell
 
1 Muff B. Ökonomie verdrängt Hippokrates – der Wertewandel
im Spital. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(5):187–90.
2 The Globe and Mail, 13.10.2015
3 Reifferscheid A, Pomorin N, Wasem J. Ausmass von Rationierung
und Überversorgung in der stationären Versorgung. Dtsch med
Wochenschr 2015; 140(13): e129-e135
4 Hunziker A. Anstoss zur Rückbesinnung. Schweiz Ärztezeitung.
2015;96(38):1372–3
5 Gurtner B. Eidgenossen und ziviler Ungehorsam.
Schweiz Ärztezeitung. 2015;96(29–30):1052–3.
6 Diener M. Hausärzte: Patienten an den Meistbietenden. K-Tipp,
25.02.2015
7 Kielholz R, Möller A, Schmid PA et al. Ein Eid für die heutigen
Ärztinnen und Ärzte? Schweiz Ärztezeitung. 2015; 96(27–28):1020
8 Saameli W. Es ist dringend nötig, Gegensteuer zu geben. Schweiz
Ärztezeitung. 2015;96(31–32):1090
9 Porz R. Werte, Moralvorstellungen und Berufsrollen.
Schweiz Ärztezeitung. 2015:96(42):1536
10 Taverna E. Die Schwurhand. Schweiz Ärztezeitung. 2015;96(29–
30):1078
­
Erhard Taverna kritisiert mit dem schönen, aber un
Literatur
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384
TRIBUNE Spec trum
Prämienausgleich 2016
© Ginasanders | Dreamstime.com
Das Ungleichgewicht der Prämienzahlungen
zwischen einzelnen Kantonen wird ausgeglichen.
Krankenversicherungsprämien bezahlt. Dieses Ungleichgewicht wird zwischen 2015 und
2017 teilweise ausgeglichen. Im Jahr 2016 werden die Krankenversicherer in den Kantonen
ZH, ZG, FR, AI, GR, TG, TI, VD und GE insgesamt
188 Millionen Franken auszahlen. Diese
Summe setzt sich aus zwei Beträgen zusammen: Der Bund leistet 2016 einen zweiten Beitrag von 88,7 Millionen Franken, der in Form
einer «Prämienrückerstattung» an die Versicherten ausbezahlt wird. Die Versicherten mit
Wohnsitz in den Kantonen, in denen in der
Vergangenheit zu tiefe Prämien bezahlt wurden, finanzieren zusammen die restlichen
99,3 Millionen Franken.
Zwischen 1996 und 2013 haben die Versicherten einiger Kantone im Vergleich zu den Leistungen zu hohe, in anderen Kantonen zu tiefe
(BAG)
© Yuri Arcurs | Dreamstime.com
© Massachusetts Medical Society
Schematisch dargestellte Blutplättchen (lila)
kleben an den überlangen Von-Willebrand-Faktor an (braun).
­
­
­
Bei der seltenen und lebensbedrohlichen
Blutkrankheit Thrombotisch-thrombozytopenische Purpura (TTP) werden in den kleinen Blutgefässen Gerinnsel gebildet. Mehr
als die Hälfte der Patienten leidet infolge
der Minderdurchblutung an bleibenden
neurologischen Schäden wie Konzentrations- und Aufmerksamkeits- oder Sehstörungen, Taubheitsgefühl in Arm oder Bein
sowie Lähmungen. Die Hämatologie des
Inselspitals entwickelt derzeit eine schnellere und Rückfall-sicherere Therapie. In
einer multizentrischen klinischen Studie
ist es nun gelungen, TTP mit einem AntiVon-Willebrand-Faktor-Nanobody zu behandeln. Er verhindert, dass die Blutplättchen
verkleben. Dadurch kann TTP bereits innerhalb weniger Tage zurückgedrängt und die
Nouvel appareil de soutien à la marche
Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) disposent désormais d’un nouveau système de déambulation assistée pour la rééducation. Cet équipement de pointe permet d’améliorer la mobilité des
patients tout en évitant les chutes et en réduisant le
risque de blessures. Quelles que soient les activités proposées – réactions d’équilibre, coordination,
passage d’obstacles, exercices au sol – grâce à son
moteur intelligent, le soutien d’une partie du poids
du patient reste toujours identique, ce qui constitue un atout inédit de cet appareil. (Seuls deux établissements en Suisse en sont dotés.)
(HUG)
TPP: Überleben ohne Folge-Schäden
Für Kranke ist gemeinsames Lachen wichtig
Gesamtschweizerisch werden am 6. März, dem
«Tag der Kranken», Veranstaltungen und Aktionen durchgeführt. Mit dem diesjährigen Motto
«Lachen verbindet, ist ansteckend, schenkt
Glücksmomente ...» will der Trägerverein Tag der
Kranken einerseits die Arbeit all jener wertschätzen, die Kranken ein Lächeln ins Gesicht zaubern,
und andererseits aufzeigen, dass jeder und jede
solche Glücksmomente schenken kann. Denn
längst ist erkannt, dass Lachen und Lächeln den
Heilungsprozess fördert. In der Rubrik «Veranstaltungen» der Website www.tagderkranken.ch
sehen Interessierte, welche Aktivitäten wo und
wann stattfinden.
(Verein Tag der Kranken)
(Assistance Publique – Hôpitaux de Paris)
Les résultats des chercheurs mettent en évidence le rôle du microbiote fongique dans le
développement ou la sévérité des MICI.
Bei chronischen Schmerzerkrankungen oder
Demenz kann Lachen Wunder wirken.
© HUG, Service de presse et relations publiques
­
­
Une équipe de chercheurs des Hôpitaux Universitaires de Paris a utilisé une méthode de
séquençage à haut débit pour montrer que le
microbiote fongique était déséquilibré chez
les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Les
chercheurs ont ainsi constaté un ratio plus
important de Basidiomycota/Ascomycota, une
proportion plus forte de Candida albicans et
une présence plus faible de Saccharomyces
cerevisiae dans la composante fongique du
microbiote des patients atteints de MICI que
dans celle de sujets en bonne santé. Ils ont
également mis en évidence une perturbation
du réseau de connections entre bactéries et
champignons dans leur intestin. Cette étude
est la plus importante en termes de nombre
de patients analysés à ce jour.
© Nerthuz | Dreamstime.com
Une nouvelle cible thérapeutique: le microbiote fongique
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
Le nouvel appareil de soutien à la marche
améliore la mobilité des patients.
­
Organe können vor weiterer Minderdurchblutung bewahrt werden.
(Inselspital Bern)
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386
HORIZONS Histoire de la médecine
Marie Heim-Vögtlin (1845 –1916)
Die Anfänge des Frauenstudiums
und ein Blick in die Praxis
Verena E. Müller
lic. phil., Historikerin, Zürich
Voraussetzung für eine Pioniertat sind Begabung, Durchhaltewillen, der richtige
Zeitpunkt, ein unterstützendes Umfeld und viel Glück. Im Leben der ersten Schwei­
zer Ärztin scheinen diese Bedingungen optimal erfüllt. Ohne das Einverständnis
und den gewaltigen materiellen Einsatz ihres Vaters Julius Vögtlin wäre sie wohl
wie ihre ältere Schwester Anna eine ehrbare alte Jungfer in Brugg geworden. Prakti­
zieren konnte sie nur mit der Erlaubnis ihres Gatten Albert Heim. Dass sie für zahl­
reiche junge Frauen zum Vorbild wurde, ist jedoch ganz ihr Verdienst.
Niemand hätte der Pfarrerstochter Marie Vögtlin bei
er auf, heiratete die Berufskollegin und zog mit ihr nach
ihrer Geburt in Bözen AG am 7. Oktober 1845 eine aus­
St. Petersburg. Allerdings scheiterte die Ehe nach einigen
sergewöhnliche Zukunft vorausgesagt. Ihre Biographie
Jahren. Erismann wurde Professor für Hygiene in Mos­
verlief in üblichen Bahnen: Unterricht zu Hause statt
Der Lebensweg einer Arztgattin schien
vorgezeichnet.
in der überfüllten Dorfschule, Besuch des Neuen­
­
burger Töchterpensionats Montmirail, Erlernen der
Führung eines gepflegten Haushalts bei Cousine
kau und gründete mit einer anderen ehemaligen Zür­
Erismann (1842–1915), der Lebensweg einer Arztgattin
cher Studentin, Sophie Hasse, eine Familie. Mit der Zeit
schien vorgezeichnet.
missfielen Erismanns progressive Ideen dem Zaren.
Dank der Begegnung mit Friedrich Erismann kam
Nach der unfreiwilligen Rückkehr in die Schweiz been­
Marie Vögtlin in Berührung mit anderen Lebensmus­
dete er seine Karriere als Vertreter der Sozialdemo­
­
Blumer in Zürich, Verlobung mit Cousin Friedrich
Der vorliegende Artikel
stützt sich auf die Biographie
tern und neuen Ideen. Dieser Cousin, auch er ein Pfar­
kraten im Zürcher Stadtrat (Exekutive).
Verena E. Müller:
rerssohn, war früh Vollwaise, studierte Medizin und
Die Trennung von Erismann warf Marie Vögtlin aus
Marie Heim Vögtlin –
wurde Augenarzt. Als elternloser Student hatte der un­
der Bahn. Sie erkrankte. Der schwere Liebeskummer
(1845–1916). Ein Leben
ruhige Geist mehr Freiheiten als seine Kommilitonen
löste jedoch eine unerwartete Entwicklung aus. Nun
zwischen Tradition und
und wusste diese zu nützen. In Zürich traf er Nadezhda
ohne Aussicht auf Heirat und Kinder, entschloss sie
Suslova, jene russische Studentin, die als erste ein Medi­
sich, selber Ärztin zu werden. Zwar verfügte sie über
zinstudium abschloss. Seine Verlobung mit Marie löste
solide Fremdsprachenkenntnisse, doch fehlte ihr ma­
-
-
Marie Heim Vögtlins.
die erste Schweizer Ärztin
Aufbruch. 3. Auflage,
Baden 2012.
thematisches und naturwissenschaftliches Grund­
lagenwissen für das Medizinstudium. Da die Univer­
sität nur von Zürcher Bürgern ein Maturitätszeugnis
Sondermarke Marie Heim-Vögtlin
verlangte, konnten die ersten Studentinnen – aus
dem Aargau oder aus dem Ausland – ihr Studium auf
Vor 100 Jahren, am 7. November 1916, starb die
erste Schweizer Ärztin, Marie Heim-Vögtlin (1845–
­
Zusehen hin aufnehmen.
1916). Zur Feier des Jubiläums beantragte der Ver-
die nun realisiert wurde und seit dem 2. März 2016
erhältlich ist. Zudem veröffentlichte der Verband einen Beitrag über Marie Heim-Vögtlin in der vorangegangenen Ausgabe der Schweizerischen Ärztezeitung (Naef J. Die erste Schweizer Ärztin – Dr.
med. Marie Heim-Vögtlin. Schweiz Aerztezeitung.
2016;97(9):315–7).
-
standen dem Frauenstudium pragmatisch wohlwol­
lend gegenüber. Dies ist umso bemerkenswerter, als ei­
nige von ihnen jung genug waren, um auf die Fortset­
zung ihrer Karriere an renommierteren Hochschulen
zu hoffen, die dem Frauenstudium kritisch gegenüber
standen. Wäre das Experiment gescheitert, hätte dies
ihre eigenen beruflichen Aussichten beeinträchtigt.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
schweiz erfolgreich bei der Post eine Sondermarke,
Die meisten Professoren der Medizinischen Fakultät
© Die Schweizerische Post AG
band medical women switzerland – ärztinnen
2016;97(10):386–388
387
HORIZONS Histoire de la médecine
Ein weiterer Glücksfall: Nadezhda Suslova war intelli­
gent, fleissig und fiel nie unangenehm auf. Damit
machte sie den Weg für ihre Nachfolgerinnen frei.
-
Die Zürcher Studenten benahmen sich neugierig höf­
lich und unterschieden sich damit positiv von jungen
Männern an gewissen ausländischen Universitäten. Als
diese Institutionen Frauen endlich zur Ausbildung zu­
liessen, verhielten sich die Herren Kommilitonen oft­
mals rüpelhaft. Anders in Zürich: Einige Studenten ver­
liebten sich gar mehr oder weniger erfolgreich in eine
Kollegin. – Auguste Forel (1848–1931), bekannter Amei­
senforscher und Psychiater, ist ein ergiebiger Zeitzeuge.
Die meisten Professoren der Medizinischen
Fakultät standen dem Frauenstudium
pragmatisch-wohlwollend gegenüber.
-
Wie Marie Heim Vögtlin wurde er später zum Vorkämp­
fer der Abstinenz. In seinen Briefen an die Eltern be­
stellte er nicht nur ein weiteres Fässchen Wein, sondern
berichtete der Mutter ausführlich vom Tun und Lassen
der Kommilitoninnen, die auf Ausflügen brav Milch
tranken, wie er ausdrücklich vermerkte. Marie Vögtlins
Marie Heim-Vögtlin war eine begeisterte Bergsteigerin. Hier
zu sehen mit Sohn Arnold und Tochter Helene.
Briefe schildern fröhliche Expeditionen. Sie beklagte
sich, dass an Regensonntagen keine botanischen Aus­
flüge stattfanden, weil die Herren «zu bequem zum Mar­
schieren» seien. Bei Exkursionen, die Übernachtungen
Im Hause ihrer Cousine Rudolphine Blumer lernte
voraussetzten, kam eine neutrale Begleitung mit, etwa
Marie Vögtlin die Italienischlehrerin Sophie Heim
der Pfarrer von Wiedikon, um den guten Ruf der jun­
(1847–1931) kennen. Rasch entwickelte sich eine enge
gen Frauen nicht zu gefährden. Marie Vögtlin und ihre
Freundschaft. Familie Heim nahm die Studentinnen
Studienfreundin Susan Dimock waren ausgezeichnete
Vögtlin und Dimock mit offenen Armen auf. Man las
Bergsteigerinnen. Wahrscheinlich war auch diese Sport­
gemeinsam Bücher, diskutierte, machte Hausmusik.
lichkeit hilfreich im Umgang mit den Kollegen.
Während einiger Zeit lebte Susan Dimock bei Familie
Hätte Marie Vögtlin das Studium ohne die treue Unter­
Heim sogar als Untermieterin; Marie Vögtlin verlobte
stützung durch ihren Freundeskreis geschafft? Ihre
sich mit dem Sohn des Hauses, Albert (1849–1937). Zu
geheimen Studienpläne besprach sie zuerst mit Marie
den glücklichen Fügungen zählt die Beziehung zur künf­
Ritter (1842–1933), einer Pfarrerstochter aus Schwanden
tigen Schwiegerfamilie. Hier fühlte sich Marie Vögtlin
GL. Grossmütig ermunterte diese Marie Vögtlin, den
im wahrsten Sinne des Wortes ganz und gar «heimisch».
ehrgeizigen Plan zu verfolgen, obschon sie selber – zwar
Nach ihrem Zürcher Abschluss verbrachte Susan Di­
hoch begabt – keine beruflichen Perspektiven hatte.
mock gleichzeitig mit Forel ein Kliniksemester in Wien.
Erst nach dieser Ermutigung wagte es Marie Vögtlin,
ihrem Vater das Projekt vorzulegen. – Gleich zu Be­
ginn des Studiums begegnete sie der ersten ameri­
Familie Heim nahm die Studentinnen Vögtlin
und Dimock mit offenen Armen auf.
kanischen Studentin in Zürich, Susan Dimock (1847–
Sie kehrte in die USA zurück und arbeitete wie vorge­
School den Zutritt verweigert hatte, finanzierten Gön­
sehen im New England Hospital for Women and Child­
nerinnen ihren Aufenthalt sowie die sehr hohen Stu­
ren. 1875 hatte sie die Stipendien zurückbezahlt und
diengebühren (die HMS liess sich Zeit, Frauen nahm
plante eine Reise nach Europa. Gross war im Freundes­
sie erst ab 1945 auf). Vögtlin und Dimock bildeten ein
kreis die Bestürzung, als die «Schiller» vor der Küste
Team, Marie erteilte der Freundin Deutschunterricht,
Cornwalls in Seenot geriet und Susan Dimock ertrank.
Susan gab Nachhilfe in den Naturwissenschaften, denn
George Hoggan, der Ehemann ihrer einstigen Zürcher
sie hatte bereits als Praktikantin in einem Frauenspital
Studienkollegin Frances Morgan (1843–1927), identifi­
gearbeitet.
zierte die Tote. Tief betrübt beschrieb Forel das Unglück
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
1875) aus Boston. Nachdem ihr die Harvard Medical
2016;97(10):386–388
388
HORIZONS Histoire de la médecine
Linas Krankheit. Ich weiss, was ich zu thun habe.» Zu
später Professor für Schwachstromtechnik an der ETH,
Hubers grossem Missfallen hatte ihn Marie Heim
erkannte, dass seine Liebe zu Susan für immer einsei­
Vögtlin aus dem ehelichen Schlafzimmer verbannt.
tig bleiben würde.
Um Lina zu schonen, musste er in einer andern Kam­
Kaum hatte Marie Vögtlin 1874 die Doktorprüfung be­
mer übernachten.
standen, eröffnete sie ihre Praxis in Hottingen, damals
Administratives war schon damals ein Zeitfresser. Rech­
ein selbständiges Dorf vor den Toren der Stadt Zürich.
nungen stellte die Ärztin zwar nur aufs Jahresende und
Heute erinnert eine Tafel an der Hottingerstrasse 25 an
jeweils über zwölf Monate, bei «armen Wiibli» soll sie
die Pionierin. Über ihren beruflichen Alltag wissen wir
diese bereits quittiert verschickt haben. – Häufig wurde
-
seiner Mutter, und Gustav Adolf Tobler (1850–1923),
wenig. Der Tagesablauf war streng geregelt, denn
neben ihrem Beruf trug sie die Verantwortung für
das Hauswesen, unterstützt selbstverständlich von
Marie Heim-Vögtlin war eine Praktikerin,
die ungern wissenschaftliche Artikel verfasste.
entsprechendem Personal. Diese Hilfen waren nicht
Solche Einsätze bezahlte sie oft mit quälenden Kopf­
«geerbt» hatte.
schmerzen oder tagelangen Migräneanfällen, Erholung
Sprechstunde hielt Marie Heim Vögtlin am Nachmittag.
fand sie in der Gartenarbeit.
Hausbesuche oder die umfangreiche Korrespondenz
Marie Heim Vögtlin war eine Praktikerin, die ungern
erledigte sie am Vormittag oder abends. Regelmässig
wissenschaftliche Artikel verfasste. Einzig 1879 veröf­
holten sich auswärtige Patientinnen schriftlich bei ihr
fentlichte sie im «Correspondenz Blatt» der Schweizer
Rat. Auch hier ist nur ein Beispiel überliefert. Nach­
Ärzte einen längeren Bericht über die Behandlung von
-
-
-
-
Marie Heim Vögtlin in der Nacht zu Geburten gerufen.
ner, die Marie Heim Vögtlin von ihrer Tante Erismann
-
immer so tüchtig wie die erste Magd Henriette Schaff­
Blasenerkrankungen. In einem der Fälle hatte die Pa­
­
Kaum hatte Marie Vögtlin 1874 die Doktor
prüfung bestanden, eröffnete sie ihre Praxis
in Hottingen.
tientin seit 27, in einem anderen seit 23 Jahren un­
unterbrochen an Blutungen gelitten. Aus Scham hat­
ten diese Frauen offenbar keinen Arzt aufgesucht,
ihnen brachte sie Heilung. «Die simonschen Harnröh­
dem die Ärztin 1887 die in Basel an einer Unterleibs­
rendilatiationen liessen sich in tiefer Narkose durch­
infektion erkrankte Gattin von Albert Heims Jugend­
führen», beschrieb sie den Eingriff. Diese frühen Ope­
freund Eugen Huber besucht hatte, betreute sie die
rationen führte sie in Anwesenheit eines Kollegen in
Patientin aus der Ferne. In seinem Tagebuch notierte
der eigenen Praxis durch. Sie war vorsichtig genug, zu
Huber «... ihre Briefe über die mögliche Aetiologie von
Beginn ihrer Tätigkeit ihren Ruf nicht aufs Spiel zu set­
Bei bösartigen Tumoren konnte auch Marie Heim
-
zen.
Vögtlin nichts ausrichten, die Betroffenen starben, wie
sie im Artikel schrieb. Dies galt auch noch Jahrzehnte
später. Eine der wenigen namentlich bekannten Pa­
tientinnen war die Schriftstellerin Johanna Spyri (1827–
1901), eine Jugendfreundin von Albert Heims Tante,
der Kunstmalerin Nannette Fries. Die Ärztin begleitete
die Krebskranke bis zum Tod.
-
Drei Jahrzehnte nach Marie Heim Vögtlins Doktorat
veröffentlichte ihr ehemaliger Verlobter Erismann eine
Abhandlung zum Frauenstudium. «Die Furcht vor dem
Untergang des ‘ewig Weiblichen’ bei akademisch gebil­
deten Frauen erwies sich als grundlos und Haus und
Familie hatten nicht nur keine Verluste zu beklagen,
sondern konnten sich ökonomisch und kulturell ganz
entschiedener Gewinne rühmen.» Er musste es wissen,
war er doch mit drei Pionierinnen bestens bekannt.
Korrespondenz:
Verena E. Müller
Culmannstr. 19
Bildnachweis
-
CH 8006 Zürich
Marie Heim-Vögtlin mit Hund Leo.
Marie Heim Vögtlin mit Familie und Hund:
Privatarchiv Verena E. Müller
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
vemueller[at]gmx.ch
-
044 262 19 31
2016;97(10):386–388
389
HORIZONS Sous un autre angle
GloFish & Co.
Erhard Taverna
Dr. med., Mitglied der Redaktion
Die Farbauswahl ist eindrücklich:
regt das niemanden auf. Ganz anders, wenn es sich
starfire red, electric green, sunburst
um Freilandversuche mit zum Beispiel gentechnisch
orange, cosmic blue, galactic purple
verändertem Mais handelt. Fraglich geschädigte
moonrise pink.
Wasserflöhe erregen mehr Aufmerksamkeit als trans-
Aquariumfische verkauften sich gut
gene Tierversuche im Labor. Die Medizin und ihre
im US-Weihnachtsmarkt. Der trans-
Verheissungen sind das trojanische Pferd, das breite
gene Zebrafisch mit seinem Fluo
Akzeptanz schafft. Dolly, das geklonte Schaf, oder
­
­
die Sirenenklänge. Was ethisch ist oder nicht, entschei-
entwickelt, erfreut seit Jahren die
det allein der Erfolg. Wenn künstliche Mikroben nach-
Kinderherzen. Bioartisten bereichern
haltig neue Medikamente, Nahrungsmittel oder Bio
die Auswahl mit leuchtenden Hasen,
treibstoffe generieren, wird es die synthetische
Krallaffen und Schweinen. Den einen
Biologie leicht haben. Der Wandel der Lebenswissen-
ein Menetekel, den anderen ein Son-
schaften zu einer multidisziplinären Ingenieurskunst
nenaufgang.
ist vergleichbar mit der Revolution in der Chemie als
1974 sind erstmals transgene Mäuse
diese begann, Verbindungen zu synthetisieren, die es
in die Laborkäfige eingezogen. Heute sorgen neue
in der Natur vorher nicht gab. Das neue Forschungsfeld
Tricks für Schlagzeilen. Die Rede ist von Erbguteditie-
birgt viele unbekannte Risiken, Konsequenzen am Ziel-
rung, Genomchirurgie oder Präzisionsgentechnik.
ort oder epigenetische Auswirkungen sind noch unge-
Spezielle Nukleasen ermöglichen eine gezielte Se-
nügend erforscht. Es wird Unfälle, fatale Nebenwir-
quenzveränderung bedeutend einfacher, schneller
kungen und soziale Unruhen geben, doch aufhalten
und billiger. Das neue CRISPR-Cas-System (Clustered
lässt sich die Entwicklung nicht. Denn allzu faszinie-
Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats) ermög-
rend ist es, die Entstehung des Lebens im Labor nach-
licht es, mehrere Regionen des Genoms gleichzeitig in
zuahmen, und gewaltig lockt der Kommerz. Zellen sind
einem Schritt zu modifizieren. Die neue Technik und
als biologische Module recht gut verstanden. Nichts liegt
ihre Vorläufer haben sich in zahlreichen Modellorga-
näher, als Funktionselemente neu zu kombinieren, wie
nismen bewährt. Als Korrektur somatischer Zellen bei
das Craig Venter schon vor fünf Jahren mit dem Bak-
der Maus-Tyrosinämie, zur Resistenz gegen die afrika-
terium Mycoplasma mycoides gemacht hat: «Die erste
nische Schweinepest, bald auch in der Produktion horn-
Zelle, deren Eltern ein Computer war». Ein Minimal
loser Klonkühe und Doppelmuskel-Tiere zur verbesser-
organismus, eine Zelle, aus der alles «Überflüssige»
ten Fleischgewinnung. Seit Oktober sollen 62 Virusgene
entfernt wurde, als kleinster gemeinsamer Nenner des
aus dem Erbgut eines Schweines getilgt sein, was einen
Lebens könnte der Ausgangspunkt für völlig neue Bio-
grossen Schritt in Richtung Xenotransplantation be-
bausteine mit ungeahnten Möglichkeiten sein. Wissen-
deutet. Erbanomalien wie die zystische Fibrose, Chorea
schaftliche Fortschritte geschehen sprunghaft. Plötz-
Huntington oder gewisse Augenkrankheiten sind viel-
lich ist da etwas, das vorher nicht denkbar schien. Wer
leicht bald heilbar. Eingriffe an der Keimbahn bleiben
mag abseits stehen, wenn Krebs heilbar, Intelligenz,
umstritten, doch was die eine Konferenz der Forscher
Schönheit und weitere Vorteile käuflich sind? Gen
für unverantwortlich hält, wird in anderen Ländern
technik gehört schon lange zum Zauberkasten der
mehrfach erprobt. Die Human-Cloning-Declaration der
Fooddesigner, ohne dass wir auf die neuen Aromen
­
­
­
­
Stammzellen als Jungbrunnen, unwiderstehlich locken
ursprünglich als Umweltindikator
­
reszenzgen aus der Seeanemone,
– Bulletin SAMW 4/15.
­
Leuchtende
­
oder
verzichten möchten.
forderung der Genom-
ethische Richtlinien global keinen gemeinsamen Nen-
Experience the Glo, ist die Devise der Veränderung. Die
– sag gentechfrei-info,
ner gibt. Die Frage ist nicht, ob CRISPR und die Nachfol-
Chancen sind unwiderstehlich, was machbar ist, wird
Nummer 87. Novem-
ger eingesetzt werden, es fragt sich nur wie und wann.
gemacht. Jurassic Park bleibt ein Sehnsuchtsort. Bald
mationen der Schweizer
Die öffentliche Wahrnehmung ist gespalten.
bevölkern schnuckelige, saubere und anhängliche
Allianz Gentechfrei.
Wenn Diabetes-Mäusen das lichtempfindliche Mela
Gen-Hybride unsere Wohnstuben. Die rot im UV-
nopsin mit dem Gen für GLP-1 eingesetzt wird und die
Licht reflektierenden Katzen aus Südkorea gehören
Tiere, mit Blaulicht bestrahlt, Insulin produzieren,
schon seit einiger Zeit zum Partyspass.
erhard.taverna[at]saez.ch
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
ber 2015. Kritische Infor-
­
chirurgie mit CRISPR.
­
Vereinten Nationen von 2005 zeigte deutlich, dass es für
­
Potenzial und Heraus-
2016;97(10):389
390
ET ENCORE...
Les médecines complémentaires
dans les hôpitaux universitaires
Jean Martin
natives».
3
Graz B. Les médecines
complémentaires –
­
Dépasser les clivages.
Lausanne: Presses
­
polytechniques et universitaires romandes;
2012.
4
Souvenir personnel d’il
y a 40 ans: un de nos
professeurs de médecine, interpelé à propos
de médecines complémentaires, a répondu:
«Il ne faut pas étudier
scientifiquement ces
méthodes parce
qu’elles ne sont pas
scientifiques…» On
croit rêver. Quel contresens, quelle myopie
chez un enseignant
enfoncé dans, mais
aussi limité par, ce qu’il
voit comme la seule
science possible.
jean.martin[at]saez.ch
­
­
­
­
rable à celui de «alter-
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
taires» paraît préfé-
Le terme «complémen-
Mais quand les mêmes personnes disent avoir été grandement aidées par l’homéopathie, par exemple, alors il
s’agit pour certains confrères d’autosuggestion, d’illusion… Cherchez l’erreur. Je n’ai pas de lien avec l’homéopathie mais j’ai entendu trop de témoignages crédibles
pour décréter qu’elle ne sert à rien du tout. Le rapport
Médecines complémentaires de novembre 2010 de la
Faculté lausannoise et du CHUV, donnant suite à des
démarches antérieures de sensibilisation, ne dit pas
autre chose: «On ne doit pas négliger le fait que diverses
approches sont ressenties comme bénéfiques par les
personnes qui y ont recours».
Ce rapport est à la base des développements actuels à
Lausanne: une commission des médecines complémentaires y est instituée, qui supervise le Centre de médecine intégrative et complémentaire – CEMIC (par médecine intégrative il faut entendre une démarche de
combinaison de la médecine conventionnelle avec les
méthodes autres). A noter la publication d’un ouvrage
de synthèse sur le sujet par un membre senior du CEMIC
[3]. Aux facultés de Berne et Zurich, on s’est préoccupé
de médecine complémentaire depuis une vingtaine
d’années et les deux ont aujourd’hui un institut de ce
nom (avec à Zurich aussi le mot «intégrative»).
ll faut bien sûr ne pas céder à des modes mais il n’est
plus tenable, comme certains le faisaient dogmatiquement, de vouer ces méthodes aux gémonies [4]. D’autant
plus que les rapides progrès de la science (voir les neuro
sciences) pourraient bien démontrer pourquoi des approches aujourd’hui incompréhensibles fonctionnent.
De plus, il y a lieu de voir qu’on est là au sein d’évolutions qui vont dans le sens d’une médecine plus
consciente de ce qu’elle est située dans une société
donnée et ne vit pas «dans sa bulle»; une médecine plus
attentive à l’autonomie et à l’opinion du patient et qui
met l’accent sur le relationnel (qu’on pense aux Medical
Humanities dans la formation – ou en clinique aux soins
palliatifs, qui font d’ailleurs appel à des méthodes complémentaires, «soft»). Clairement, il faut écarter l’antagonisme d’antan où la médecine académique ne voulait
pas entendre parler de toute technique qui lui était extérieure. L’avenir doit être sous le signe du respect (ce
qui n’empêche pas l’esprit critique) et de la collaboration
chaque fois que les faits le justifient – ou pour le moins
de la coexistence pacifique.
­
27 janvier 2016.
2
­
RTS Un, émission 36.9°,
Sous le titre Les médecines complémentaires sont entrées
dans les hôpitaux universitaires, bien intéressante émission du magazine santé de la télévision romande [1], sur
la présence, plutôt discrète mais réelle, des médecines
complémentaires [2] dans les grands hôpitaux. Entre
autres le CHUV de Lausanne: impressionnant de voir des
professeurs estimés dire comment des moyens différents de ceux enseignés en faculté ont beaucoup aidé des
patients, là où les techniques orthodoxes ne réussissaient pas. Par exemple: l’ostéopathie dans les douleurs
vertébrales de la femme enceinte; les évolutions réjouissantes de grands brûlés suite à l’appel à des profanes qui
«ont le secret» (domaine où on reste spécialement démuni pour apporter une explication rationnelle quelconque!) – l’hypnose s’étant aussi avérée fort utile dans
les soins aux brûlés. Une séquence est tournée à l’Hôpital cantonal de St-Gall. Récemment, la presse a évoqué à
plusieurs reprises l’emploi de techniques de méditation
de type pleine conscience, dans le suivi de dépressifs
notamment, à Genève (HUG) et dans d’autres sites.
Les enquêtes faites montrent qu’il arrive à la moitié de
nos concitoyens de faire appel à des méthodes «autres».
Mon propos ici n’est pas de prêcher en leur faveur, mais
de relever qu’il y a dans ce qui précède des décisions
judicieuses d’ouverture de la part de cliniciens et enseignants qui permettent, voire jugent bienvenus, l’intervention de pratiques/praticiens non-orthodoxes dans
leurs services. En fait, c’est aussi une preuve d’objectivité! On pourra ici sursauter et dire que je suis incohérent, puisque précisément ces méthodes n’ont souvent
pas (encore) démontré leur efficacité dans nos termes
scientifiques à nous. Mais je parle ici d’objectivité de
bon sens, de tous les jours. Ces méthodes apportent des
bénéfices, ont observé nos confrères, elles aident les
malades, parfois beaucoup.
Aujourd’hui, chacun admet j’espère que, si la formation
donnée dans les facultés est bonne et nécessaire, elle ne
saurait être toute la vérité. Et chacun se souvient de mots
de grands esprits dans le sens de «Plus j’apprends, plus je
réalise combien je suis encore ignorant.» J’ai décrit il y a
longtemps déjà ma surprise devant le fait suivant: quand
des patients que leur médecin allopathe connaît bien lui
parlent de leur dernier voyage, de leur réussite ou malheur en affaires, du film qu’ils ont vu, ce praticien les
croit, les considère comme capables de discernement.
­
1
Dr med., membre de la rédaction
2016;97(10):390
BADOUX
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
La dernière page du BMS est gérée indépendamment de la rédaction.
2016;97(10)