UNESCO - ROTARY : LA PAIX, Paris le 4 avril 2015 Le Miroir des Âmes, une école pour enseigner la paix district 1640 «Quand un écrivain parle des moments amicaux entre soldats qui vont s’entre-tuer, il provoque une confusion chez le lecteur» Boris Cyrulnik, «les Âmes blessées», éditions Odile Jacob, page 311 N otre planète terre ne manque pas de champs de batailles sur lesquels les hommes se détruisirent avec cruauté, presque toujours sans se connaître. Les Historiens relatent les faits d’armes, désignent un vainqueur et un vaincu. Utile au respect scientifique, cette distinction maintenue pour une postérité éloignée, créée chez les «perdants» un malaise ressenti, parfois, comme une humiliation. Humilier autrui, c’est en faire un ennemi, c’est obérer une paix possible, une réconciliation. D ans la «petite poche de Chambois», en Normandie, le Comité du Miroir des Âmes, sans vouloir s’ériger en Historien, retient, à l’issue de ses enquêtes, que seul le diable se montre vainqueur dans les guerres. Quand l’enquêteur interroge les témoins, militaires ou civils, sa surprise grandit à mesure où il découvre, au milieu des horreurs, les gestes, les paroles, l’humanisme révélé par quelques téméraires bravant les dangers. Il en fait ses héros. Parce que, hommes, ils aiment l’humanité indépendamment de sa couleur, de sa langue, de sa religion, de sa culture. Un homme vaut un homme ; toute attitude humaine assure d’abord la continuité de cette humanité à laquelle les hommes appartiennent en toute égalité dès leur naissance. Personne ne sera surpris en apprenant que les fondateurs de cette association Miroir des Âmes adhéraient presque tous au Rotary. Sans titre-2.indd 1 2/18/2015 7:06:23 PM C es phrases introductives expliquent l’esprit fondateur du Miroir des Âmes. Cette conscience naquit dans ce qui fut le plus grand champ de bataille ouest-européen en 1944. Un tapis de morts sur la prairie normande, des blessés réclamant la mort, des infirmes pour leur vie entière. En rassemblant les témoignages entendus sur les lieux où les faits furent vécus, les initiateurs découvrirent, très surpris eux-mêmes pour les premiers, une véritable école en plein air capable d’enseigner la paix. À défaut de pouvoir réaliser cette école telle que les hommes conçoivent une école, avec des investissements, des professeurs en salle, ils établirent des parcours le long desquels, ici ou là, ils décrivent des tableaux. Les morts non civils furent regroupés dans les cimetières militaires. En écoutant les récits, on se rend compte que les âmes persistent sur ces lieux qu’elles transcendent vers l’éternité. L’auditeur découvre alors la force du verbe exprimé sur les mètres carrés où les faits se manifes- tèrent. Ainsi le message de paix se construit dans l’abstrait sur des visions qui n’étaient pas abstraites en août 1944. N otre association assista aux journées organisées par le Rotary International à Cannes sur le thème : «la paix est possible». Les thèmes développés renforcèrent son action entreprise en 1990. Chaque année, le Miroir des Âmes, auquel adhère le district 1640, invite à une marche pour la PAIX. Manifestation ouverte à toutes et à tous sur un carré de 12 km de côté où périrent en trois jours 10 000 hommes appartenant à au moins 50 Nations. Une même Nation se trouvant souvent dans les camps adverses. Une guerre fratricide. Toute l’Europe, et une grande partie du monde étaient représentés dans ce que les survivants, appelèrent le chaudron, le Kessel... chacun selon sa langue pour décrire l’horreur. TOURNAY-SUR-DIVES août1944 Haut-lieu de la bataille de Normandie I l a fallu la rencontre d’un curé français et d’un médecin militaire allemand, officiellement ennemis, pour que soit décidé l’arrêt des combats, une forme d’extermination sous les obus tirés à vue contre des cibles parfaitement visibles. Deux hommes sans armes se regardèrent yeux dans yeux au milieu des cadavres, se parlèrent, aboutirent à ce que font les hommes raisonnables quand ils se regardent en refusant la mort de l’autre. Justement parce qu’ils se regardent. 2 Sans titre-2.indd 2 2/18/2015 7:06:24 PM S ur chaque champ de bataille à travers le monde pourrait naître une école. Une école virtuelle enseignant la paix, simplement en évoquant sur place les exemples compassionnels, en transformant ainsi l’arène sanglante d’hier en amour de la paix pour demain. Par la preuve. Un bel héritage à léguer à la jeunesse au cours de visites individuelles mais surtout au cours de marches populaires, de préférence internationales, comme le fit le district 1640 en «septembre 2014 en célébrant la semaine mondiale pour la paix du Rotary International». Comme cela se reproduira le 13 septembre 2015 dans la «petite poche de Chambois» où, répétons-le, deux hommes désarmés mais décidés stoppèrent la guerre en Normandie. L es clubs rotariens proches de lieux guerriers peuvent transformer en Action Essentielle dans leurs programmes ce que révèlent les témoignages. Ils constateront alors que leur musée en plein air devient une école pour enseigner la paix. Au nom de la liberté, dit-on, Tel tout peut être dit ou écrit, même les cruautés. Peut-être. La façon de s’exprimer dans le respect conduira à la PAIX si cette expression est appréciée comme telle, si l’écrivain et l’orateur se sentent imprégnés d’une mission. C’est toujours possible, sans renier le passé. ce pilote allemand abattu en territoire ennemi (Normandie), que l’indigène honore respectueusement en fleurissant l’emplacement des décennies plus tard. Tel cet espace où un témoin voyant agonir le premier mort ennemi, égorgé par un éclat, embrassa son front en l’enterrant et expliqua aux voisins réprobateurs, terrorisés dans une tranchée voisine : «j’embrasse un homme».... Voisins qui s’excuseront ensuite. Tel durant. cet ennemi tendant un chapelet vers les civils alors que, jambes écrasées par son chariot pulvérisé, il ne peut se mouvoir. Les civils impuissants se culpabiliseront leur vie Sans titre-2.indd 3 3 2/18/2015 7:06:25 PM Tels ces Polonais arrivés à 1500 sur un site qu’ils ne quitteront pas malgré les ordres de retrait, simplement parce que leur présence sécurise quelques civils qui leur demandent de rester... avec pour conséquence 380 morts parmi les soldats. Dans ce sous-terrain, les 20 et 21 août 1944, les soldats et les civils s’entassaient, se soignaient mutuellement sans se demander s’ils étaient ennemis. «Seule la survie commune commandait» Tel Tel cet ennemi se précipitant sur une route mitraillée pour ramener vers le fossé l’enfant inconscient du danger ce pilote resté aux commandes pour éviter le village menacé par sa chute et qui s’écrase. A mis rotariens, multiplions chez nous les écrits sur ces héroïsmes au cours desquels le héros ne demande pas à autrui : «qu’elle est ta couleur ? qu’elle est ta religion ?» mais «Qu’elle est ta souffrance ?» (Pasteur) Et l’abbé Launay conclut : «Hommes, soyez humains». Arbre de la Liberté planté à Montormel à l’occasion du 70 ème anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie 4 Sans titre-2.indd 4 2/18/2015 7:06:29 PM UNESCO - ROTARY. LA PAIX, PARIS, 4 April 2015 Le Miroir des Âmes, eine Schule für den Frieden Distrikt 1640 „Erzählt ein Schriftsteller von freundschaftlichen Momenten zwischen Soldaten, die sich dann gegenseitig töten, provoziert er eine Konfusion beim Leser.” Boris Cyrulnik ‟les Âmes blessées”, édition Odile Jacob, Seite 311 E s mangelt auf unserem Planeten Erde nicht an Schlachtfeldern, wo Menschen sich grausam zerstörten, meist ohne sich jemals begegnet zu sein. Die Historiker berichten über Geschehen und Waffen, ernennen einen Gewinner und einen Verlierer. Wenngleich dies wissenschaftlich für die Bestimmung des späteren Ruhms sinnvoll sein mag, lässt es jedoch bei den, ‟Verlierern” ein Unbehagen entstehen, das wie eine Kränkung empfunden wird. Jemanden zu kränken heißt einen Feind zu schaffen, einen Frieden zu verhindern, keineVersöhnung zuzulassen. I n, ‟la petite poche de Chambois” (die Senke von Chambois) in der Normandie ist das ‟Comité du Miroir des Âmes”, ohne sich dabei in die Stelle der Historiker zu erheben, durch Nachforschungen zu dem Schluss gekommen, dass nur der Teufel Sieger der Kriege ist. Wenn man Leute befragt, Zeitzeugen, Soldaten oder die Zivilbevölkerung, entdeckt man mit Erstaunen, dass mitten im Horror Handlungen, Worte und Menschlichkeit hochgehalten wurden von einigen Mutigen, die sich tapfer den Gefahren stellten und so zu Helden wurden. Denn als Menschen lieben sie die Menschlichkeit, egal welcher Hautfarbe, welcher Sprache, Religion oder Kultur. Jeder Mensch gilt gleich viel ; jedes humanitäre Verhalten ermöglicht Sicherheit der Kontinuität der Humanität für alle Menschen, in voller Gleichheit von Geburt an. Es wird niemand überraschen zu erfahren, dass die Gründer des Bundes ‟Miroir des Âmes” fast alle Rotarier sind. 5 Sans titre-2.indd 5 2/18/2015 7:06:33 PM D iese Einführung erklärt das Anliegen der Gründer des ‟Miroir des Âmes”. Der Ausgang war, dass sich hier 1944 das größte Schlachtfeld Westeuropas befand. Die Wiesen der Normandie, ein Teppich mit Toten besät, Verwundete nach Erlösung schreiend, andere Krüppel für den Rest ihres Lebens. Während des Anhörens und Sammelns der Berichte wurde klar, dass hier an diesem Platz, mitten in freier Natur, eine Schule des Friedens entstehen sollte. Nicht eine Schule im üblichen Sinne mit Lehrern und Klassen, in Gebäuden oder an Tafeln. Man bestattete die Soldaten in Militärfriedhöfen. Doch beim Anhören der Geschichten spürt man, dass die Seelen der Toten hier über alle Ewigkeit hinaus weiterleben. Der Zuhörer entdeckt so die Macht der Worte, die auf den Quadratmetern deutlich wird, wo die Taten geschahen. So gestaltet sich der Friede schließlich abstrakt an Hand von Visionen, die im August 44 alles andere als abstrakt waren. D er ‟Rotary Club International” organisierte Tage in Cannes, an denen wir teilnahmen, mit dem Thema : Frieden ist möglich. Die dort entwickelten Themen unterstützten die 1990 begonnene Aktion. Jedes Jahr, seit kurzem auch zusammen mit dem Distrikt 1640, lädt der ‟Miroir des Âmes” zu einem Friedensmarsch ein. Dieses Ereignis ist für alle zugänglich und findet auf einem Quadrat von 12 km Seitenlänge statt, dort wo an 3 Tagen 10.000 Menschen aus 50 Nationen zu Tode kamen. Dieselbe Nation befand sich oftmals gleichzeitig auch im gegnerischen Lager. Ein wahrer Bruderkrieg. Ganz Europa und ein Großteil der Welt trafen an dieser Stelle aufeinander. Die Überlebenden nannten es den, ‟Kessel”, jeder hatte in seiner Sprache ein Wort, um diesem Horror einen Namen zu geben. TOURNAY-SUR-DIVES August 1944 Stätte der Schlacht im Jahre 1944 D ank eines französischen Pfarrers und eines deutschen Militärarztes, offiziell waren sie Feinde, gelang es den Stillstand der Kämpfe zu erwirken. Hier musste diese Art von Vernichtungskrieg verhindert werden, denn es wurde auf Augenhöhe geschossen. Zwei Männer, unbewaffnet, schauen sich in die Augen, inmitten der Toten, sprechen miteinander und verstehen sich und sind sich einig, was sie tun müssen. Sie begreifen, weil sie sich in diesem Moment in die Augen schauen. 6 Sans titre-2.indd 6 2/18/2015 7:06:33 PM A uf jedem Schlachtfeld der Welt könnte eine Schule des Friedens entstehen. Eine Schule im Sinne von ‟lernen”. So könnte aus der blutigen Arena von gestern ein Platz des Friedens und gegenseitigen Verstehens werden. Ein gutes Erbe, das der jungen Generation überbracht werden könnte an Hand von Besichtigungen, aber hauptsächlich während gemeinsamer Wanderungen, vorzugsweise international, wies es der Distrikt 1640 des Rotary International im September 2014 gestaltete, während der Woche des Friedens. Dies wird sich auch im September 2015 in der Senke von Chambois wiederholen, dort wo, um es noch einmal zu sagen, es zwei Männern gelang, ohne Waffen, aber fest entschlossen, das Kriegsende für die Normandie vor Ort zu erreichen. I n Gegenden von ehemaligen Kriegsgebieten können zum Beispiel durch Berichte von Zeitzeugen, die Rotarier diese in ihre Aktionen aufnehmen.So wird man feststellen, dass dieses Museum in freier Natur eine Schule des Friedens sein kann. Im Namen der Freiheit darf alles ausgesprochen oder geschrieben werden, sagt man, auch die Grausamkeiten. Vielleicht. Solange man jedoch aufrichtig und respektvoll miteinander spricht, wenn Schriftsteller oder Historiker sich von einem Auftrag beseelt fühlen, wird dies möglich sein, ohne dabei die Vergangenheit zu verneinen. Wie auch jener deutsche Pilot, der im feindlichen Gebiet (Normandie) abgeschossen wurde und den Einheimische ehren, indem sie diesen Ort Jahre später mit Blumen schmücken. Wie auch jener Ort, wo ein Zeuge einen sterbenden Soldaten umarmte, bevor er ihn bestattete. Den erstaunten und vorwurfsvoll schauenden Zuschauern erklärte er :„Ich umarme einen Menschen”. Die Nachbarn entschuldigten sich später. 7 Sans titre-2.indd 7 2/18/2015 7:06:35 PM Wie auch jener Feind, dessen Beine nach der Explosion seines Panzers zerschmettert waren, und der einen Rosenkranz in Richtung der Umstehenden hielt, ein Bild, das in den Zuschauern ihr ganzes Leben lang Schuldgefühle erzeugte. Wie auch die 1500 Polen, die später hier dazukamen und obwohl sie den Auftrag hatten, sich zurückzuziehen, nicht von der Stelle wichen, um einige Bewohner zu schützen, die um ihre Hilfe baten. Resultat : 380 Tote unter den Soldaten. Auf engstem Raum, in diesem unterirdischen Gang zusammengepresst, fanden am 20. und 21. August 1944 Zivilbevölkerung und Soldaten Schutz, ohne zu fragen wer Feind sei, sie gaben sich Trost und Hilfe. ‟Nur Überleben zählte” Wie auch jener Feind, der trotz Beschuss der Straße seinen Schutz verließ, um ein Kind zu retten, das sich der Gefahr nicht bewusst war. Wie Wald auch jener Pilot, der am Steuer blieb, um nicht über einem Dorf abzustürzen, sondern an einer entfernteren Stelle im R otarier Freunde, machen wir uns auf, um diese Berichte von Tapferkeit zu sammeln und zu mehren und wo nicht nach Hautfarbe oder Religion gefragt wird, sondern nach „was hast du erlitten ?” (Pasteur) Lasst uns mit Abbé Launay schließen : „Menschen seid menschlich !” Am Mont Ormel, im Rahmen des 70 jährigen Gedenkens der Schlacht in der Normandie und der Landung der Alliierten, wurde dieser ‟Baum der Freiheit” gepflanzt. 8 Sans titre-2.indd 8 2/18/2015 7:06:38 PM UNESCO - ROTARY : PEACE, Paris 4th April 2015 “The Mirror of Souls”- a School for Lessons in Peace. ROTARY DISTRICT 1640 “When an author speaks of friendly exchanges between soldiers who are about to kill each other, it sets up confusion in the minds of readers.” Boris Cyrulnik, les Âmes Blessées. Editions Odile Jacob, page 311 O ur planet Earth is not without battlefields on which men have cruelly destroyed each other nearly always without knowing each other. Historians recount the facts of war, assigning a winner and a loser. Useful in scientific terms this distinction, maintained for posterity, creates a bad feeling like a humiliation. I n the “small Chambois pocket” in Normandy, the Association of the Mirror of Souls, without wanting to set itself up as an historian, maintains, as a result of its research, that the only real winner is the Devil. When you interview witnesses, both military and civil, your surprise grows in size as you discover in the midst of the horrors, deeds, words, human acts shown by several selfless people who defied the dangers. This makes heroes ! As men they love humanity without regard to its colour, language, religion or culture. All men are equal. Every human trait assures first of all the continuity of that humanity to which they all belong in complete equality. No-one will be surprised when they learn that the founders of this Association were nearly all Rotarians ! 9 Sans titre-2.indd 9 2/18/2015 7:06:42 PM T hese few sentences explain the founding spirit of the Mirror of Souls Association. This feeling took fruit on what was the biggest West European battlefield in 1944. A carpet of dead in a Normandy meadow, injured seeking death and others wounded for life. By assembling the statements of witnesses at the spot where it all happened, the researchers discovered, to their great surprise, a veritable open air school capable of teaching peace. Unable to establish this school as most would have perceived it through investments and teachers in classrooms, they established routes along which here and there, they put up explanatory signs. The non-civilian dead were regrouped in military cemeteries. By listening to the accounts you soon become aware that souls still exist in these places. The listener then discovers the strength of the verb when a witness expresses his feelings on the square yards where everything took place. The message of peace is built on the abstract from sights which were not abstract but very real in August 1944. O ur Association was present at the days organised by Rotary International in Cannes on the theme of “Peace is Possible”. The themes developed reinforced its action started in 1990. Each year the Mirror of Souls, of which District 1640 is a member, invites people to a march for PEACE. The next march will take place on September 13th 2015. This event is open to all on an 8 mile square site where 10,000 men perished in 3 days. They came from at least 50 nations. Some from the same nation were fighting on opposing sides. A war of fratricide ! All Europe and a large part of the world took part in what the survivors called “The Caldron”, the Kessel - each according to their native language. TOURNAY-SUR-DIVES August 1944 High place of the battle of Normandy I t took the meeting of a French priest and a military German doctor, officially enemies, to make the decision to stop the fighting - two men without weapons ! They looked each other in the eye in the midst of the bodies talked to each other and finished up doing what reasonable men would do when they confront each other and refuse the death of the other - all because they looked at each other. 10 Sans titre-2.indd 10 2/18/2015 7:06:42 PM O n the battlefields a school could be born. A virtual school destined to teach peace by evoking on the spot compassionate examples, thus transforming the bloody arena of yesterday into the love of peace through evidence obtained and through individual visits, but especially through a popular march, preferably international as it was in September 2014, organised by District 1640 to celebrate the Rotary International World Day of Peace in the small Chambois pocket, where let’s repeat it, two unarmed men stopped the war in Normandy. T he Rotary Clubs in this area are able to make this part of their essential action by including in their programmes what was witnessed. They will discover that their open air museum has the real value of a school for teaching peace. In the name of freedom everything can be said or written,even about the atrocities. Perhaps the way it is expressed through respect will lead to PEACE without renouncing the past. Such as this German pilot shot down in enemy territory, in Normandy, that the local visitor respectfully honours by leaving flowers at the spot where he crashed. Such as the place where a witness saw their first enemy die, cut down by a fragment of a shell ; a neighbour kissed his forehead whilst explaining to critical friends, watching terrorised in a nearby trench : “I am kissing a man !” to stop any reproach - friends who later apologised. 11 Sans titre-2.indd 11 2/18/2015 7:06:43 PM Such as that enemy soldier holding a rosary towards civilians, legs crushed by his shattered truck and unable to move. The powerless civilians will blame themselves for the rest of their lives. Such as those Poles who arrived 1500 in number at a site which they refused to leave, even after the order to retreat, simply because their presence kept the civilians protected - they who asked them to stay - resulting in 380 deaths amongst these soldiers. In this cave on the 20th and 21st of August 1944 soldiers and civilians were crammed together caring for each other without questioning if they were enemies. “Only the survival of all was the goal” Such as that enemy soldier rushing onto a road to retrieve a child who was unaware of the danger and taking him to the safety of a ditch. Such as that pilot who stayed at the controls of his plane so as to avoid the village where he was about to crash and who consequently died. R otarian friends, let’s increase the accounts of the heroics in the course of which heroes do not ask the other. “What is your colour ?” “What is your religion ?” but simply ask : “What is your suffering ?” (Pasteur) And Abbé Launay concludes by saying, “Men : Be human !” The Tree of Freedom planted at Mont Ormel to commemorate the 70 th Anniversaty of the landings in Normandy and the subsequent battle. 12 Sans titre-2.indd 12 2/18/2015 7:06:46 PM
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