Limites cervicales

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Limites cervicales forme, situation, finition
1. Avant de débuter toute
préparation, il est impératif
de réaliser un guide
de réduction en silicone
permettant tout au long
de la préparation de contrôler
l’épaisseur régulière
de la réduction et de bien
objectiver la situation de limite
cervicale.
1
2. Critères régissant les relations
préparation-parodonte.
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Dominique Estrade
La préparation, étape essentielle du traitement
prothétique fixé, se doit de respecter
le contexte biologique (la pulpe, le parodonte),
mais aussi, élément souvent oublié, le contexte
neuro-musculaire.
La dentisterie esthétique obéit aussi
à des règles et à des techniques très précises.
Le clinicien et le prothésiste de laboratoire
doivent utiliser des principes fondamentaux
pour parvenir à un résultat optimal.
Nous devons nous intéresser aux différents
critères qui régissent les relations préparationparodonte, intimement liées (forme et situation
de la limite cervicale), aux matériaux utilisés
et à l’ergonomie de l’instrumentation clinique.
Ces critères sont connus et codifiés par
Gargiolo. Deux millimètres doivent séparer
le fond du sillon gingivo-dentaire et la crête
osseuse. Le succès et l’intégration
d’une restauration sont liés à la situation de
la limite cervicale respectant ces 2 mm (fig. 2).
En résumé, il s’agit d’un concept associant
trois idées : esthétique, santé parodontale
(espace biologique et intégration pulpaire)
et ergonomie des préparations.
L’INFORMATION DENTAIRE n° 25 - 25 juin 2014
Question 1 La jonction entre épaulement et préparation
axiale pour couronne céramo-céramique est :
a. Arrondie
b. À angle droit
c. Concave oblong
d. Angle aigu
Question 2 La situation de la limite cervicale est :
a. Supra-gingivale
b. Sous-gingivale
c. Juxta-gingivale
d. Intra-sulculaire
Question 3 La forme de la limite cervicale est :
a. Epaulement chanfreiné
b. Trace
c. Congé
d. Congé profond
e. Épaulement à angle interne arrondi
Question 4 Le type de fraise pour finir parfaitement
une limite cervicale est :
a. Conique bout rond
b. Conique angle interne arrondi
c. Conique bout plat
d. Flamme
e. À bout travaillant (jacket)
f. Poire asymétrique
g. Pointe caoutchouc siliconé
h. Une instrumentation sonique spécifique
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Réponses : 1 : a, c ; 2 : a, c ; 3 : d, e ; 4 : a, b, e, g, h
Esthétique et espace biologique conduisent à une limite
cervicale juxta-gingivale. Les
matériaux de reconstitution et leurs
impératifs mécaniques (préparations ergonomiques) conduisent à
des limites larges avec épaulement à
angle interne arrondi (fig. 3).
C’est-à-dire que l’on utilise
une même fraise qui, en fonction de sa pénétration horizontale
dans le tissu dentaire, aboutit à des
limites cervicales différentes mais
continues, et dont le dessin suit les
contours de la concavité radiculaire
et du feston gingival pour retrouver
le profil d’émergence axiale (fig. 4).
Les céramiques de haute
ténacité ont permis de retirer
l’infrastructure métallique et
de la remplacer par une infrastructure céramique, ce qui nécessite un
épaulement périphérique (meilleur
soutien), un angle interne arrondi
(pas d’angle aigu, limitation des fissures au sein de la céramique) et le
respect de l’intégrité pulpaire.
Une fois la préparation terminée, guidée par la clé de réduction
en silicone, et après la mise en place
de cordonnet évasant la gencive
marginale, la limite cervicale est
située et repérée définitivement
(fig. 5).
L’instrument diamanté grain
fin (8856 314 018/ 8856 314 021
ou 8847 KR 314 020/ 8847KR
314 028) régularise l’état de surface
de la limite cervicale et des parois
axiales (fig. 6a et 6b).
Une fraise jacket diamantée
bague rouge (10839 314 014) parfait la limite cervicale et supprime
les rebords d’émail marginaux si
nécessaire (fig. 7a et 7b).
26
6a
3
6b
7a
6a et b. L’extrémité arrondie des instruments
diamantés permet de suivre les courbures du feston
gingival sans irrégularités ni encoches difficiles
à aplanir.
4
7b
7a et b. Fraise jacket. Tous les prismes d’émail non soutenus
au niveau de l’angle cavo-superficiel doivent être supprimés.
Cet instrument évite de créer des contre-dépouilles
sur la paroi axiale dans l’angle interne de l’épaulement.
3 et 4. Les limites des
préparations doivent
être restituées sur les modèles
de travail de laboratoire.
8a et b.
La précision de
l’enregistrement
des llimites
est essentielle
à la qualité du
résultat.
5. Il est impératif
de déterminer sans équivoque
la situation et la forme
de la limite cervicale.
D’où la nécessité d’insérer
dans le sulcus un cordonnet
peropératoire qui est un moyen
efficace d’accès et d’aide
au contrôle lors de la réalisation
de cette limite.
8a
8b
5
Instruments diamantés utilisés* pour les préparations
(bague verte) :
• Réf S6847 KR 314 014
016
018
9
10
• Réf S6856 314 014
016
018
021
La limite cervicale peut être
polie à - communiquer, par l’intermédiaire de l’empreinte, des
informations précises au laboratoire de prothèse (fig. 8a et 8b).
Le profil de la limite cervicale
évolue vers le congé profond
en quart-de-rond pour aboutir
à l’épaulement à angle interne
arrondi dont le retour horizontal
est perpendiculaire au bord cervical.
Les angles vifs sont adoucis
et la surface de l’épaulement
régularisé à l’aide d’une fraise
jacket, d’un ciseau à émail (voire
d’un excavateur) lors d’une limite
avec épaulement à angle interne
arrondi.
Les figures 9 à 12 illustrent l’association des paramètres qui
président à la réussite esthétique
du traitement.
* dont l’ébauche est munie de pans décalés les uns
par rapport aux autres, ce pour une meilleure efficacité.
Instruments diamantés utilisés pour les finitions
(bague rouge) :
• Réf 8847 KR 314 014
016
018
• Réf 10839 314 014
• Réf 8856 314 014
016
018
021
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9. Préparations où les règles et les fondamentaux du « tout céramique »
ont été respectées.
Avec le soutien
institutionnel de
10. Modèle de travail issu d’une empreinte conventionnelle illustrant
la qualité des finitions des limites cervicales.
11. Précision de l’ajustage des infrastructures.
12. Intégration optimale des restaurations (2 ans) liés à la situation
de la limite cervicale respectant le contexte biologique.
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