Le texte de ce TP est volontairement moins détaillé que les précédents et vous amène à essayer de réfléchir aux causes de comportement expérimental « anormal » de certains montages et aux solutions à trouver pour les améliorer. Nous ferons plusieurs « stops » explicatifs au cours de la séance. Attention le travail à réaliser est conséquent ! I. Retour sur le TP N°2 En analysant rapidement les résultats expérimentaux obtenus lors du TP sur les filtres d’ordre 1, indiquez pourquoi les caractères intégrateur ou dérivateur de ceux-ci ne sont pas utilisables en pratique. II. Montages intégrateurs A. Le montage du cours Réaliser le montage théorique étudié en cours ; on prendra une résistance de l’ordre de 10 k et une capacité de l’ordre de 0.1 µF. Quel est la réponse du montage suivant vemax et f ? Réfléchir à la manière dont on peut être sûr d’avoir une condition initiale nulle sur la tension de sortie à partir de l’état précédent. Réaliser cette condition puis observer la sortie avec un montage non alimenté en entrée (ve = 0). Conclure quant à la possibilité d’utiliser ce montage. Le défaut de l’AO qui interdit l’utilisation de ce montage est la tension continue de décalage en entrée qui découle de la dissymétrie de l’ALI. Interpréter alors qualitativement les raisons de la dérive observée en sortie. Proposer une méthode pour déterminer cette tension de décalage grâce à la dernière manip réalisée. B. Montage amélioré On propose alors le montage suivant : R’ C R _ + ve vS Indiquer qualitativement en utilisant les conclusions précédentes quel peut être le rôle de la résistance R’. On veut intégrer les signaux de fréquences supérieures à environ 100 Hz tout en évitant la dérive précédente : comment doit-on choisir R’ ? On indique que la tension de décalage en entrée est de l’ordre du mV. Etudier alors la réponse du montage à différents signaux (sinusoïdal, créneau, triangulaire). Vérifier vos résultats à la fois dans le domaine temporel et le domaine fréquentiel R : on pourra ensuite jouer sur les différentes valeurs de R, C et R’ et observer les modifications obtenues. PSI* 2014 – 2015 1 TP N°4 III. Montages dérivateurs A. R Le montage du cours C On étudie ici encore le montage du cours : On prendra les mêmes valeurs de R et C que ci-dessus. _ + vS ve Attaquer le montage par un signal triangulaire ; on fera varier la fréquence de 100 Hz à 1 kHz. On fera attention de rester en régime linéaire. Observer la réponse temporelle du montage et analyser son spectre en fréquence. Tracer rapidement le diagramme de Bode en gain ; à quel filtre a-t-on à faire ? Interpréter ces résultats avec le modèle adéquat d’ALI B. Montage amélioré Quelle est à votre avis la caractéristique du montage précédent qu’il faut modifier ? Réaliser le montage ci-dessous : R R’ GBF C _ + vS ve Faire varier R’ ; peut-on obtenir la réponse souhaitée à un signal d’entrée triangulaire, de fréquence proche de 100 Hz ? 1 kHz ? Noter la(es) valeurs de R’ correspondante(s). Comparer à la valeur théorique de 250 L'étude théorique complète de la partie dérivateur sera fournie en fin de TP. Vous pourrez comparer vos résultats à ceux prévus et effectuer les calculs à titre d’exercice. PSI* 2014 – 2015 2 TP N°4 DERIVATEUR - RESULTATS THEORIQUES A. Le montage du cours Le fait que l’amplificateur opérationnel est réel se traduit par: VS (1 j) 0 (V V ) avec 0 . µ0 est le gain en boucle ouverte de l’amplificateur opérationnel et f0 sa fréquence de 2 f 0 coupure à gain nul, proche de 1 Mhz. La loi des noeuds à l’entrée – donne : jC(Ve V ) H ( j ) jRC 1 RC 2 1 1 / 0 j RC / 0 2f 0 2 f 0 VS V R 0 jRC . RC 2 1 j 2 f 0 2f 0 La pulsation de résonance est donnée par 1 RC 2 0 soit C 2f 0 2f 0 , fc RC f0 et Q = 2f 0 RC 2RC Numériquement : fC = 12,6kHz et Q = 25. Le diagramme de Bode théorique est le suivant : déphasage GdB Phase relative de VS par rapport à Ve pour un montage dérivateur 3/2 A.O réel A.0 idéal A.0 idéal A.O réel pente de -20dB par décade pente de 20dB par décade fC=13kHz Fréquence /2 Fréquence Diagramme de Bode du montage dérivateur fC=13kHz Interprétons à l’aide de la notion d’harmoniques le fait que montage n’est pas dérivateur à basse fréquence. Sur la figure suivante (signal d’entrée triangulaire de fréquence 100Hz), nous remarquons que les harmoniques de rang 120 à 140 du signal de sortie ont une amplitude très grande. Leur fréquence est comprise entre 12 et 14 kHz, ceci correspond au pic de résonance du montage. Cette amplification trop importante des harmoniques 120 à 140 explique les oscillations à une fréquence voisine de 13kHz du signal de sortie. Le caractère dérivateur du montage est alors masqué par le phénomène de résonance. PSI* 2014 – 2015 3 TP N°4 B. Montage amélioré Pour le montage modifié, l’objectif est de diminuer le facteur de qualité : Si R » R’, µ0 » 1 et f0 « µ0/RC,la fonction de transfert du montage vaut : H ( j ) jRC 1 RC 2 1 j R' C 2f 0 2 f 0 Nous pouvons identifier cette expression à H( j) . Ajx , C 2f C pulsation de avec x = jx C 1 x² Q résonance et Q facteur de qualité du montage avec fC f0 1 , Q= et A = -2 RCf C . 2RC 1 2R' C + f C f0 Le choix optimal se situe vers le régime critique soit Q = 1/2 (régime transitoire le plus bref). Pour les valeurs numériques utilisées, R’ est voisin de 250. PSI* 2014 – 2015 4 TP N°4
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