Matulu - Sèvreurope

Matulu
Le journal des Maisons familales rurales
des Deux-Sèvres
avec le soutien de
Numéro 2 - Janvier 2015
14 067
La formation
par les rencontres
À Bretignolles-sur-Mer en Vendée. Les élèves de seconde GT de la MFR SèvrEurope ont rencontré les professionnels de la mer. Page 13
Branchés
sur l’Écosse
À la découverte
du littoral
page 7
Ils ont l’esprit
de famille
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page 15
Fotolia
Page de communication JDL
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Votre site
fos,
mais pas que...
Chaque jour, des actus, des bons plans,
des infos formation et orientation,
pour s’informer et bouger.
MFR Argenton
3
Les bouchons de la Solidarité
La cuisine
dans la peau
En ce début d’année
scolaire, la filière
Services en Milieu Rural
a décidé de récolter des
bouchons en plastique.
En effet, l’objectif de cette mission est d’en collecter un maximum pour l’association «Les
Bouchons d’amour» dont le
parrain est Jean-Marie BIGARD.
Leur vente permettra de financer l’achat de matériels pour les
personnes handicapées.
Ce projet, à l’initiative de trois
jeunes de première année,
s’est légitimement inscrit dans
le projet de classe. Pour optimiser la récolte de bouchons,
le correspondant du Courrier
de l’Ouest de notre ville a été
invité à la MFR pour écrire avec
les élèves un article sur cette
action, afin qu’il soit publié. Le
groupe a ensuite décidé de
créer des affiches pour sensibiliser le public des différentes
structures démarchées.
La classe s’est divisée en
sous-groupes pour expliquer
cette idée aux professionnels
Je m’appelle Giovanni
Hervé. L’année dernière,
j’étais en classe de 3e à la
Maison Familiale Rurale
d’Argenton-les-Vallées.
Les élèves de la filière Services en Milieu Rural gardent un œil sur les bouchons…
(commerces de proximité), à
chaque institution (écoles,
collèges…) du territoire environnant. Ils en ont profité pour
demander leur adhésion à ce
projet en déposant une affiche
expliquant l’action menée.
Cette initiative a nécessité une
grande préparation pour pré-
senter leur mission devant les
professionnels. De ce fait, cette
démarche a permis aux jeunes
de faire partager cette action
de solidarité avec les acteurs
du territoire.
Les jeunes ont également sollicité la Mairie d’Argenton-lesVallées afin de mettre en place
un conteneur sur le parking de
la MFR.
L’ensemble des élèves profitent
de cet article pour remercier
toutes les bonnes volontés qui
contribuent et contribueront à
cette récolte.
J’ai appris beaucoup de
choses car il y avait souvent
des travaux pratiques en cuisine et cela me plaisait. Ainsi,
j’ai pu réaliser trois stages
dans ce domaine dans le
Maine-et-Loire. Grâce à mes
différents maîtres de stage en
3e, j’ai pu acquérir de l’expérience et j’ai confirmé mon
envie d’être cuisinier.
Aujourd’hui, je suis apprenti
en première année en CAP
Cuisine. Mon maître d’apprentissage à Somloire est
toujours là pour m’aider et je
confectionne des recettes différentes les unes des autres.
Je réalise que j’apprécie vraiment la cuisine, c’est une
réelle passion.
Giovanni HERVÉ.
Les CAPa SMR.
Notre 1er contact avec nos futurs employeurs Regards de parents
Après la sortie de 3e, nous voulions quitter l’école, car rester
assis toute la journée ne nous
plaisait pas.
Nous voulions travailler, avoir
de l’expérience et apprendre
notre métier le plus rapidement
possible.
Après avoir cherché un contrat
d’apprentissage dans le secteur
de la restauration, nous avons
décroché notre premier rendezvous professionnel dans des
restaurants de la région.
Quel stress de savoir que
notre avenir professionnel allait se jouer au cours de cet
entretien !
Au moment de franchir la
porte d’entrée, nous devions
tout donner, être convainquant
pour signer le contrat qui nous
permettrait de décrocher un
apprentissage pour 2 ans
Après quelques minutes
d’échanges et après avoir répondu aux diverses questions,
nos futurs employeurs ont dé-
cidé de nous prendre à l’essai
pendant un mois.
1re étape réussie !
2e défi : convaincre
l’employeur de nous
recruter !
Durant cette période de test,
nous nous sommes donnés à
fond pour que nos futurs employeurs soient persuadés de
notre motivation, de notre envie
d’apprendre.
Nous avons également eu de
nombreux entretiens, avec le
responsable du restaurant pour
faire le point, voir les améliorations possibles.
Au terme de ce mois d’essai,
le verdict est tombé
Actuellement en classe de 3e,
les jeunes se sont demandé ce
que leurs parents ou responsables pensaient de leur début de parcours en alternance.
Voici quelques questions que
les élèves ont pu poser et les
différentes réponses apportées lors de ces entretiens
«familiaux».
Pourquoi avoir choisi la
MFR pour votre enfant ?
Responsable de Jeff : «Il nous
semble que l’accompagnement
et le suivi proposés correspondent au profil de mon fils».
Maman de Romain : «C’est toi
qui as choisi de venir dans cet
Je te prends en contrat
d’apprentissage !
La classe de CAP 2e année
cuisine et restaurant
Que penses-tu de mon
projet professionnel ?
Père de Noémie : «Ton projet
est très bien tant qu’il te plaît
et que c’est ce que tu veux».
Comment vis-tu la
séparation quand je suis à
l’internat ?
Maman d’Amélia : «Je la vis
bien, car c’est bon pour ton
évolution personnelle».
Maman de Brenda : «C’est un
peu dur, c’est vrai».
Maman de Thomas et père de
Julien : «La séparation se passe
bien, les retrouvailles n’en sont
que meilleures».
Aperçois-tu un changement
chez moi ?
Maman de Kévin : «J’en aperçois, tu deviens plus autonome
dans plusieurs niveaux».
Maman d’Allicia : «Une
meilleure confiance en toi».
Cette 1re expérience nous a
permis d’apprendre un métier
qui nous passionne et que nous
exercerons bientôt en France
ou à l’étranger. Certains d’entre
nous vont poursuivre leurs
études
Et puis pourquoi pas, ouvrir leur
propre restaurant, faire de nouvelles rencontres et donner la
chance à des jeunes
Élisa Hucault (au centre) au Relai des Deux Tours avec ses
maîtres d’apprentissage à Bouillé-Saint-Paul (Deux-Sèvres)
établissement. Je t’ai donc soutenu dans ce choix».
Suis-je un peu plus
mature ?
Maman de Brenda : «Oui, car tu
te détaches un peu de nous».
Amélia, Kévin,
Julien et Allicia
Amélia Bégus et sa maman
(un des duos).
MFR La Grange
4
Des éleveurs et des pointeurs…
Les meilleurs pointeurs : (de gauche à droite) Simon Gilbert, Clément Bodin, Antoine Poupard, Élise Dujour et Pauline Baudry.
Ils sont en Bac professionnel
Conduite et Gestion d’Exploitation Agricole et leur «dada»,
ce sont les animaux d’élevage.
80 jeunes de tout le département se sont retrouvés à
Moncoutant, à l’occasion du
salon de l’élevage. C’est un
grand jour, ou plutôt Le grand
jour puisqu’ils ont à «pointer» deux vaches de race
Parthenaise. Le meilleur se
rendra à Paris pour défendre
la région au Salon International
Agricole 2015.
Afin d’être le plus performant
possible, ces élèves se sont entraînés avec la Maison Familiale
guidés par l’expérience de
pointeurs avisés. L’exercice
consiste à évaluer un animal
dans une quinzaine de catégories comme les aplombs,
l’arrondi de culotte ou encore
la rectitude du dos.
Après l’épreuve, un jury note
l’animal à son tour, le but étant
De la théorie très pratique…
Ils ont changé de statut ; aujourd’hui, ils sont salariés
d’une entreprise agricole ! Les
élèves de Certificat d’Aptitude
Professionnel en Maintenance
de Matériels Agricoles aiment la
mécanique. Comme le dit Axel,
«Je démonte des moteurs
depuis le début du collège ;
d’abord la tondeuse et maintenant ma 50 (sa moto) !».
«Les rois de la mécanique ».
Alors choisir cette formation,
c’était pour lui une évidence.
«En entreprise, il faut être rigoureux» rappelle Justin, car
«on répare pour des agriculteurs qui paient ; alors il faut
assurer».
Lorsqu’ils sont à la Maison
Familiale «La Grange», les
jeunes s’initient et s’améliorent
en maîtrisant davantage les or-
de s’approcher le plus possible de la grille référence de
l’évaluateur.
Les résultats sont tombés, cinq
jeunes de la Maison Familiale
de Bressuire sont parmi les
dix premiers et cerise sur le
gâteau, Antoine Poupard remporte le concours.
M. Bluteau directeur de la
Maison Familiale sera son
premier supporter en février
à Paris.
Les élèves de Bac
Professionnel CGEA
productions animales
Une langue à apprivoiser
ganes du moteur, de transmission ou encore le réseau électrique d’un véhicule.
Enfin, ce métier n’a pas que
des avantages : avoir les mains
noires, c’est le quotidien des
élèves, mais ils sont prêts à se
salir pour réussir.
Axel, Justin, Maël
et Thomas.
Des rencontres franco-anglaises pour préparer un séjour
dans les îles Britanniques.
Cette année, les premières
PA (Productions Animales),
PV (Productions Végétales)
et Agroéquipement partent
en Irlande au mois d’Avril.
Une belle destination, de
beaux paysages, des gens
accueillants MAIS une autre
langue !
«Et comment va-t-on se
faire comprendre ?», s’inquiète Clément. «Ils parlent
trop vite et c’est trop dur !»,
remarque Tanguy. Pas de soucis, les jeunes vont pouvoir
s’entraîner grâce à des anglophones prêts à les aider tout au
long de l’année. Donc, David
et Karen, deux anglais venus
vivre en France, interviennent
lorsque cela est possible. La
première rencontre est toujours
un peu compliquée ! «Que va-ton leur dire ?», demande Paul.
Ils avaient préparé quelques
questions préalablement, mais
très vite, David et Karen ont su
mettre les élèves à l’aise ; et
les échanges sont devenus
plus faciles. Les sujets abordés ont été nombreux : la vie
en Angleterre, la famille, les
formations des jeunes, leurs
passions, etc.
Les 1re sont devenus acteurs
et cette barrière de la langue,
comme ils disent, a pu être rompue ! Et au bout d’une heure et
demie, on a pu entendre : «C’est
passé trop vite, Madame» ou
encore «Quand est-ce qu’on
recommence ? Au moins, on
voit que l’anglais ce n’est
pas abstrait !». De belles rencontres, qui auront lieu sur toute
l’année, et qui devraient aider
les jeunes dans l’apprentissage
d’une seconde langue et lors de
leur voyage à l’étranger !
Les élèves de 1re
Productions Animales.
MFR de Brioux
5
Une école pas comme les autres en Belgique
«Le Benelux» Tel fut l’objectif du voyage de début d’année des élèves des terminales
Service aux personnes et aux
territoires et des Terminales
Sciences et technologies de
la santé et du social. Pendant
ce voyage pédagogique, ils ont
visité plusieurs structures du
secteur sanitaire et social dont
la seule alter-école située à
Clavier dans la région de Liège.
Cette école prépare au baccalauréat général et propose un
autre type d’enseignement. En
effet, ses 30 élèves de la 3e à la
6e (le numéro des classes est
inversé par rapport au système
français) font de multiples projets. Cela leur redonne l’envie
d’apprendre, aiguise leur créativité et développe leur autonomie. Dans cet établissement
différent, la matinée est consacrée au temps d’administration
et de gestion de la structure.
Nous avons vu des élèves aller faire leur course et cuisiner
eux-mêmes ce qu’ils allaient
manger. Comme nous, ils font
également le ménage.
Les virelangues
Le conteur Jean-Jacques
Epron a rencontré les élèves.
Les terminales SAPAT et ST2S à l’alter-école de la région de Liège.
Trois élèves par classe
L’après-midi est consacrée aux
cours - avec en moyenne trois
élèves par classe !- et aux projets. Par exemple, les jeunes
s’entraînent à jouer d’un instrument pour participer au festival
musical de leur région. Ils sont
également tous responsables
et propriétaires d’un potager :
quiconque peut profiter des
fruits et des légumes, même
les voisins de l’école. Ils ont
aussi construit un bassin extérieur et fabriqué un nid à insectes. Ils rénovent de vieux
objets et conçoivent des films
pour participer à des concours
(comme nous, cette année). Ils
possèdent également un mur
d’expression où ils peuvent
marquer et/ou dessiner ce qui
les touche. Cela a permis de
voir une éducation différente
basée sur la totale autonomie
des élèves, la confiance et la
proximité avec l’équipe péda-
gogique : ainsi, le tutoiement
est autorisé entre professeurs
et élèves.
«Cette école a été une deuxième chance pour moi», explique Marine, élève belge ; «je
ne souhaite en aucun cas revenir dans un système scolaire traditionnel».
Marine, Mélissa,
Émeline, Floriane, Julie,
Mélody et Élodie
Plusieurs élèves ont participé
cette année à un club de lecture
à voix haute organisée par JeanJacques Epron. Pendant leurs
veillées, ils traitent de la violence
conjugale à travers des extraits
des «Coups» de Jean Meckert.
Ils les présenteront lors d’une
université populaire à Briouxsur-Boutonne. Afin de bien se
préparer à la conférence, ils font
des exercices de virelangue, de
prononciation comme «Trois
tortues trottaient sur trois très
étroits toits». Ils chantent pour
travailler le rythme et font des
étirements pour gérer leur stress.
«Pendant ce temps, nous nous
détendons, nous prenons plaisir à jouer des mots tout en
prenant confiance en nous»,
expliquent Marlène et Noémie.
Alice, Noémie, Marlène
Un même objectif : l’optique
En compagnie d’un jeune russe
Les élèves de terminale
Services aux Personnes et aux
Territoires ont fait la connaissance cette année d’Évgéni :
un jeune réfugié politique russe,
élève comme eux en Terminale.
C’est une rencontre culturelle
pleine de richesses. Les élèves
proposent de le rencontrer.
D’où viens-tu ?
De Novouralsk en Russie.
Depuis 9 ans, je réside en
France sous le statut de réfugié
politique. J’ai quitté mon pays à
la suite de problèmes avec l’État
russe. Ma famille et moi avons
été soutenus par plusieurs organismes. Depuis 2009, j’ai le
droit de résider en France.
Des élèves qui doivent avoir l’œil à tout.
Les jeunes de terminale
Opticien Lunetier ont tous
des parcours différents. Ils
ont découvert ce métier dans
diverses circonstances. De
ce fait, ils peuvent témoigner :
«J’ai souhaité découvrir l’optique en quatrième. Puis j’ai
réalisé plusieurs stages
dans mes années de lycée
afin d’être sûre de moi. J’ai
tout de même suivi un bac
général pour m’assurer de
mon choix. Je suis toujours
revenue à l’optique», raconte
Aminthe. «J’ai découvert le
monde de l’optique en tant
que porteuse de lunettes.
J’ai ainsi décidé de faire
mon stage de troisième au
sein d’un magasin d’optique.
Après une seconde générale,
je suis entrée à la MFR de
Brioux-sur-Boutonne en tant
qu’apprentie dans l’optique
lunetterie», explique Marion.
«Après une expérience de
dix ans dans l’ébénisterie,
j’ai décidé de me reconvertir dans l’optique, ce qui me
plaît», ajoute Alexis. Ils ont
maintenant le même objectif
en vue : réussir leur Bac Pro
Optique lunetterie, cette passion qui les lie.
Marion, Aminthe
et Alexis.
Pourquoi as-tu choisi les MFR?
Pour faire le plus de stages
Ils sont devenus
apprentis
possibles et me sentir prêt pour
le monde du travail.
Quel est ton projet
professionnel ?
Je veux devenir infirmier mais,
pour cela, il faut être de nationalité française.
Qu’apporte la présence
d’Évgéni à ses camarades ?
«Il nous apprend le russe» indique l’une des élèves ; «Cela
m’a permis de rencontrer
quelqu’un qui vient d’un horizon
différent du mien» témoigne un
autre ; «Et c’est le seul garçon
de notre classe. Il sait se faire
respecter».
Floriane, Émeline,
Anaïs, Marine.
Des jeunes motivés...
Lors de leur rentrée à la MFR de
Brioux-sur-Boutonne, les élèves
de 2ndes et 1re Opticien Lunetier
sont passés de la solitude et de
l’étonnement au soulagement.
«Nous avons découvert un bâtiment à dimension humaine,
avec de petites classes alors
que nous étions habitués à
des établissements de 700
élèves», expliquent Jordan et
Marion. «Le rapport moniteurapprenti est aussi très convivial lors des veillées. On peut
voir les enseignants différemment», ajoutent Annabelle,
Maëva et Charlotte. Selon eux,
les rythmes scolaires ne sont
plus les mêmes : ils ont 35 h de
cours par semaine et moins de
vacances. Aussi, ils ne sont plus
des élèves, mais des apprentis : cela ne les empêche pas de
profiter de la vie.
Clara, Marina, Charlotte,
Maëva, Jordan, Annabelle,
Ludivine, Laurène
et Marion.
Marine, Émeline, Anaïs et Stacy en compagnie d’Évgéni à l’arrière-plan.
MFR du Marais
6
La dure vie des villageois togolais
Les événements
2014-2015
Pédagogie :
Récemment, la MFR du Marais Poitevin a eu la chance
d’accueillir une délégation togolaise du village d’Anié.
Le chef du village et quelques habitants sont venus
en France, à Coulon, dans le cadre du jumelage entre
ces deux villes. Afin de faire partager leur expérience
au niveau de l’agriculture, une rencontre a donc
été organisée dans un premier temps uniquement
pour la classe de CGEA (Conduite et Gestion
d’Exploitation Agricole), mais c’est avec surprise que
des élèves de SAPAT (Service aux Personnes et aux
Territoires) sont venus se joindre à cette réunion.
Témoignage de Justine,
élève de SAPAT
Qu’as-tu pensé de cette
intervention ?
J’ai découvert le mode de vie,
la culture de ce pays. Cette
rencontre représente beaucoup pour moi. C’était émouvant d’entendre le Chef et ses
compatriotes expliquer la façon
de vivre de leur peuple et surtout la pauvreté. La vie est rude
là-bas par rapport à la nôtre.
Penses-tu avoir de la
chance de vivre en France ?
Oui, je me suis rendue compte
- Plantation de haies et
d’arbres fruitiers avec la
classe de seconde CGEA
et le CIVAM
-Intervention
des
Compagnons du Devoir auprès des troisièmes en vue
de l’orientation.
- Apprentissage du langage
des signes avec Sonia Ceffa
- Travaux pratiques sur les
soins de nursing avec des
professionnelles, notamment avec Lydie Peltier.
- Inscription des 3e aux concours
Le pré vert sur la BD.
de ma chance. Lorsque j’écoutais le Chef parler de son village, l’amour qu’il a de son
pays malgré les difficultés
économiques et sociales, je
me suis dit que je ne pourrais
pas vivre comme eux. Je les
trouve courageux !
Une partie de la délégation togolaise.
Qu’est-ce qui t’as émue
plus particulièrement ?
Quand le Chef et les autres
personnes s’exprimaient, je
sentais la tristesse, je voyais
leurs yeux se remplir de
larmes. J’ai pris conscience
qu’ils avaient besoin de notre
soutien, de notre aide pour
mieux vivre et surtout pour que
leurs enfants puissent continuer à bénéficier de la scolarité et de l’apprentissage. Les
différences entre nous, notre
école et eux là-bas, c’est un
gouffre ! Je ne pouvais pas
imaginer que cela existait.
L’entendre de la «bouche»
d’une personne et non pas
dans un livre rend la réalité
Veillées :
cônes, puis à passer le relais.
Et tout cela sans faire tomber
de balles. Damien a bien apprécié, car c’était à la fois technique et sportif. Quant à Adèle,
elle garde un bon souvenir de
sa première expérience de
voltige : «J’ai réussi à tourner sur le cheval, assise ; et
j’ai fait du galop pour la première fois !». Cette année fut
aussi l’occasion de découvrir
l’attelage, pratique couramment utilisée pour les balades
touristiques à La Maison du
Cheval. Ces activités équines
visent différents objectifs : ap-
Sylvaine GRIARD,
animatrice.
Des palmes et des bouteilles !
Ils ont mis le pied à l’étrier
La classe de 4e a découvert
cette année plusieurs activités équestres à la Maison du
Cheval, située à La Garette.
La voltige, le dressage et des
disciplines tels que le poneygames étaient au programme.
Plusieurs jeux ont été proposés comme celui des balles et
cônes. Cet excercice d’adresse
se joue à deux équipes de 4 à
6 cavaliers, sous forme de relais. La difficulté réside dans le
fait que chaque cavalier doit le
plus rapidement possible placer une balle sur un cône et en
récupérer d’autres sur d’autres
des choses beaucoup plus
marquante.
Maintenant quand j’entends
les autres, et moi-même, qui
sommes continuellement dans
la plainte, je me surprends à
penser à eux et à leur courage !
- Danse Country avec l’association TM Dance.
- Représentation La Dame de
Compagnie sur l’égalité des
sexes avec la compagnie
La part égale et la participation de la comédienne
Chloé Martin.
- Hip-hop avec la compagnie
E. go.
- Initiation aux soins corporels
avec l’institut Bulles de douceur à Coulon.
préhender le milieu professionnel du secteur équestre
en vue de l’orientation, développer des capacités et des
compétences comme une
meilleure confiance en soi, et
posséder des connaissances
en hippologie. Cette structure
propose également aux élèves
de baccalauréat professionnel
en Services Aux personnes et
Aux Territoires de la MFR de
suivre le travail d’Audrey en
médiation animale auprès des
personnes handicapées.
La classe de 3e.
L’initiation en duo.
Le jeu du slalom.
Les élèves ont la possibilité
cette année de s’inscrire à une
initiation à la plongée, organisée lors des veillées. L’activité
se déroule à l’École Nationale
des Sous-Officiers d’Active à
Saint-Maixent-L’École. Ils sont
accueillis par les membres de la
Fédération Française d’Études
et Sport Sous-marin. Cela leur
permet de découvrir les équipements, les signes permettant
d’échanger sous l’eau et les
principes de bases. Les néophytes se sont équipés ensuite
d’un masque, de palmes, d’un
gilet de stabilisation, de bouteilles équipées d’un système
de détendeur et d’un ordinateur indiquant l’air restant. Pour
obtenir son baptême, il faut
savoir décompresser ses tympans. Une fois les consignes
données, les élèves ainsi que
la surveillante responsable de
la sortie se jettent à l’eau. Et
c’est parti pour vingt minutes
d’expérience subaquatique : expérience magique, sensations
respiratoires inusitées… Une
fois remontés, tous étaient ravis de cette aventure insolite et
ont reçu leur baptême. «Je renouvellerai avec plaisir cette
expérience». rapporte Alicia.
Alizée ARCOURT, élève
de première de bac pro
Conduite et Gestion de
l’Exploitation Agricole
MFR de Mauléon
7
L’Ecosse n’a pas de bon que le whisky
Matthew, Florentin, Romain,
Wilfried et Charles, élèves de
première Bac pro «aménagements paysagers» ont effectué leur stage en Écosse. Ils ont
découvert une approche différente de leur futur métier. Pour
cela, ils ont pu compter notamment sur William. J. Grant,
leur maître de stage au Aden
Country Park près d’Aberdeen.
Il explique : «les premiers
contacts remontent au printemps 2013 lorsqu’on m’a
proposé d’accueillir quatre
jeunes en formation à Aden
Country Park». Il accepte de
relever le challenge et verra
débarquer à l’automne quatre
«apprentis paysagistes».
Les présentations faites, les
jeunes sont lancés dans le
grand bain. «Au début, ils
nous ont suivi sur les différentes tâches à réaliser» précise W.J.G, histoire de s’imprégner du savoir-faire écossais
et surtout du vocabulaire spécifique qui, selon l’intéressé
«est resté l’obstacle le plus
grand». Mais l’investissement
Un jumelage,
un voyage
en Allemagne
Croisière sur le Rhin.
Pendant que certains découvraient l’atmosphère écossaise,
le reste des élèves de 1re et
Terminale ont pris le chemin
de Kirkel, ville de la Sarre jumelée avec Mauléon. Ainsi, 39
jeunes et 3 accompagnateurs
ont effectué les 12 h de car nécessaires pour le déplacement.
Au programme figuraient des
visites professionnelles telles
celles d’un parc franco-allemand, d’une ferme biologique,
mais aussi des jardins de
Versailles. Aussi, afin de s’imprégner de la culture allemande
ont été programmées des découvertes d’une ancienne mine
de sable, d’une brasserie, avec
en outre une croisière sur le Rhin.
Malgré la durée du trajet, les
élèves se sont montrés intéressés et sérieux. Cette semaine a
permis de consolider les liens
de jumelage avec une perspective de développer les stages
à l’étranger.
William J. GRANT, un maître de stage plein d’attentions
pour les jeunes de la maison familiale de Mauléon.
des deux parties allait permettre de surmonter ça. «Il
a fallu quelques jours pour
arriver à nous comprendre
suffisamment, mais nous
sommes satisfaits du travail
des étudiants. Aussi, nous
avons essayé de varier au
mieux le travail pour la saison et j’espère qu’ils ont pu
acquérir de nouvelles compétences».. À n’en pas douter, W.J.G a pris son rôle de
maître de stage très au sérieux ;
et même plus puisqu’il a permis aux cinq élèves de visiter
Crathies Castle et ses jardins
ou la distillerie Glen Garioch.
Un super geste quand on sait
qu’il a passé la journée avec
eux et a même loué un minibus pour la cause.
«J’espère que ce type
d’échange va se poursuivre»
a-t-il confié, car «le partage
de savoir-faire et d’expérience comme celui-ci est
de grande valeur pour leur
avenir». W.J.G sait de quoi il
parle puisqu’il a été lui-même
dans cette situation : «Lorsque
j’étais étudiant, j’ai obtenu
une bourse pour partir travailler pendant un an aux
États-Unis, à Longwoods
Garden. Et quand je regarde
en arrière, je m’aperçois que
cette expérience me sert
régulièrement».
Les jeunes auraient pu tomber pire !
Jean-Rémi LEHBROS,
professeur de chimie
L’amour est dans le pré
Tom Longuet, élève de 4e à la
MFR de Mauléon, découvre
l’alternance. Stagiaire en agriculture chez Hilaire Bousseau
aux Cerqueux (49), il livre ses
premières impressions.
Tom, comment s’est passée
la prise de contact avec ton
maître de stage ?
C’est une idée qui vient de moi
et aussi du maître de stage, car
il fait partie de ma famille.
Et ton arrivée sur le lieu de
stage ?
Avant, je partais le matin pour
aller à l’école. Là, je retrouve
les vaches allaitantes et les
canards. Je suis content d’être
dans la nature, au contact des
bêtes, à l’air libre.
Quel est ton ressenti sur ce
1er stage ?
Je connaissais plus les vaches
que les canards, mais après
plusieurs semaines, j’ai acquis d’autres connaissances.
J’apprends tous les jours !
Que penses-tu de
l’alternance ?
Je préfère cette formule, car les
stages permettent d’apprendre
un métier. En plus, à l’école je
me sens bien et les semaines
passent plus vite.
As-tu des objectifs à l’avenir ?
Je souhaite continuer dans ce
domaine, c’est-à-dire l’agriculture (en production laitière)
en alternance et en faire mon
métier.
Tom Longuet a découvert
l’alternance cette année
à la MFR de Mauleon.
Florentin,
apprenti jardinier
Florentin Brosseau
a découvert le savoir-faire
écossais.
«En Écosse, nous avons
été accueillis par des
gens très sympathiques,
à l’image de M. Grant
(voir article) qui nous a
mis dans les meilleures
conditions. Aussi, sur le
plan professionnel, surmonter la barrière de la
langue aura été le plus
difficile. Le métier restant
à peu près le même qu’en
France, nous devions réussir à communiquer sur les
différentes tâches. «Go
and pick leaves, clean
the greenhouse» ressemblaient à tout sauf à «allez
ramasser les feuilles» ou
«nettoyez la serre» ! Mais,
plus le stage avançait, plus
la confiance rendait les
échanges faciles. Et puis,
cette opération a aussi été
une sympathique aventure humaine. De la colocation à cinq dans un gîte
de campagne à la superambiance de travail, en
passant par l’adaptation
à la vie écossaise (et son
côté festif, notamment les
week-ends), ces quelques
semaines furent riches en
souvenirs. Le plus dur,
finalement, restera le
retour».
Florentin BROSSEAU
D&co à la Fédération
Supervisés par leurs moniteurs techniques, les élèves de
CAPA 2e année Aménagements
Paysagers, sont allés donner
un coup de neuf aux abords
du bâtiment de la Fédération
Départementale des MFR
Deux-Sèvres, situé à Pompaire.
Ce chantier, qui s’est étalé sur
trois jours, avait pour but de
réaménager l’espace extérieur,
en remplaçant le talus avant
par une plantation sur bâche
bordée de poutres en bois ; et
de créer un espace détente
à l’arrière avec des arbustes
notamment. L’investissement
des jeunes et une météo clémente ont permis d’obtenir un
beau résultat, suffisant en tout
cas pour que la directrice de la
fédération, Mme Yveline Petit,
offre un bon repas le dernier
jour.
Les abords du siège départemental des Maisons familiales ont
été joliment soignés.
Fédération
8
Édito
C’est la seconde édition de
notre MATULU, mais c’est la
première fois que j’ai l’honneur d’en écrire l’éditorial. En
effet, promue directrice de la
Fédération Départementale des
Deux-Sèvres à la rentrée 2013,
je suis fière de représenter ce
département et je tiens à remercier toutes les personnes qui se
sont investies dans la réalisation de ce journal : adultes et
jeunes, je vous remercie pour
votre implication.
Cette année le thème central
choisi a été «Les Rencontres»,
parce que le mot rencontre est
synonyme de :
- Carrefour : pour avoir l’occasion de se croiser,
- Rassemblement : pour avoir
l’occasion de se regrouper,
- Rendez-vous : pour avoir l’occasion de rencontrer,
- Entrevue : pour prendre le
temps de se connaître,
- Tête à tête : pour se découvrir.
Finalement parce que ce mot
rencontre correspond à ce que
Association pour le
développement du
Journal des Lycées
nous vivons au quotidien dans
nos maisons, et surtout pour ce
que nous voulons faire vivre et
révéler à nos jeunes :
- leur avoir permis de découvrir
de nouvelles personnes dans
d’autres pays,
- avoir découvert notre pays,
avec ses habitants, ses coutumes, ses paysages variés,
- qu’ils aient aussi l’occasion
de découvrir leurs territoires
proches et les gens qui œuvrent et s’investissent dans
son développement et son
essor,
- enfin, qu’ils aient aussi l’occasion de nous faire partager
les belles rencontres qu’ils
ont pu vivre en milieu professionnel et scolaire, mais aussi dans leur environnement
personnel.
Parce qu’une rencontre, c’est
toujours l’occasion d’apprendre
et de s’enrichir au contact de
l’autre.
Enfin, merci pour tous vos
écrits qui respirent la joie de
10 rue du Breil
35 051 Rennes Cedex
Tél. 02 99 32 61 04
[email protected]
Yveline PETIT, directrice de la Fédération Départementale
des MFR 79.
vivre, le dynamisme, la sincérité et qui nous permettent de
penser que dans un contexte
où la communication orale
l’emporte sur la communication écrite, nous avons encore
raison d’y reconnaitre une
grande valeur : celle de trouver les bons mots et prendre le
temps de les coucher sur le papier, pour immortaliser toutes
ces rencontres, ces échanges
riches et ses moments rares
qui ont sûrement été des bonheurs partagés.
Festival The MFR # 2
Comme l’année passée, les
onze MFR des Deux-Sèvres et
celle de Gençay (86) ont organisé leur Festival culturel, intitulé «The MFR» (The Meilleur
Festival Rural). Cette manifestation qui a rassemblé 600
jeunes à la salle Alauna 21 de
Secondigny, est à l’initiative des
animateurs des établissements.
Cette journée – comme en
2013 – a voulu mettre en éveil
chez les jeunes, la notion de
prévention et l’ouverture culturelle des Maisons Familiales.
L’après-midi a été consacré à
la sensibilisation des jeunes à
différents problèmes avec l’intervention de la Gendarmerie
Nationale, Prev’alcool, la protection civile, action contre
la faim, AGORA, Familles
Rurales. Étaient aussi proposées des activités culturelles,
ludiques et artistiques. Ainsi
sur le site, les élèves ont pu
découvrir des jeux en bois,
des jeux gonflables, un atelier
cirque ou l’intervention d’un
magicien…
Une scène tremplin était également ouverte aux jeunes
des établissements afin qu’ils
montrent leurs talents dans
le chant, les sketches ou la
musique.
En fin d’après-midi, Fred Billy,
crieur public de la compagnie
«Ca va sans dire», est venu
divertir les participants en
criant leurs messages : coups
de gueule, coups de cœurs,
coups de folies, de blues…
En soirée, l’assistance a pu apprécier le VANUPIÉ artiste de
reggae acoustique, présentant
la culture reggae ; mais aussi,
le groupe R.E.S, gagnant du
championnat du monde et de
France d’improvisation HipHop et finaliste de l’émission
«Incroyable Talent» diffusé
sur M6.
Cette belle manifestation fut
un grand rassemblement de
jeunes issus des différentes
MFR du territoire. En leur faisant
découvrir de nouvelles facettes
artistiques et culturelles, cette
journée a permis aux jeunes de
favoriser leur investissement
en les rendant acteur de cette
opération.
Dans cette édition, le «Réussir
Autrement» prend tout son
sens, lorsque la rencontre sert
l’éducatif.
Je termine ces quelques lignes
en vous souhaitant à tous, et à
toutes, jeunes, équipes, bénévoles et partenaires, tous mes
meilleurs vœux et vous souhaite
à tous de vivre de nouvelles et
belles rencontres pendant l’année 2015.
Yveline PETIT,
directrice de la FD MFR 79
Fédération
Départementale des
Maisons Familiales
Rurales des Deux-Sèvres
3 rue Raoul Follereau
79 200 POMPAIRE
Tél. 05 49 95 29 77
Mail : [email protected]
Site : www.mfr79.mfr.fr
Directeur de la publication :
Anouchka BREMAUD
Mise en page : Bayard Service
Édition - Ouest, tél. 02 99 77 36 36
Imprimerie : Imprimerie du Loch
(56 Auray)
Papier : 80 g terraprint
couché mat PEFC
(ce papier est fabriqué à partir de bois issu
de forêts gérées de façon responsable)
Être bien dans sa tête,
mais aussi dans son corps…
Le sport est aussi un très bon
moyen de faire des belles rencontres… c’est ainsi que 600
jeunes des MFR des DeuxSèvres ont pris plaisir à se retrouver autour des pratiques
d’activités physique et sportives,
au plan d’eau des Effres et au
complexe sportif de Secondigny.
Si le sport permet naturellement de se dépenser, de se
surpasser et de se détendre,
c’est aussi un bon moyen pour
les jeunes de se valoriser, de
s’épanouir et de «s’éclater».
C’est ainsi que tous les ans,
les onze MFR du département organisent une journée
pour mettre le sport à l’hon-
neur, pour vivre des moments
intenses où l’on donne de soi
et pour partager des moments
de complicité.
Enfin, si l’esprit d’entraide et
d’équipe, la solidarité, et le
respect des autres sont particulièrement mis en valeur pendant cette journée elles reflètent
aussi toute l’année les valeurs
éducatives que portent quotidiennement les MFR.
Aller plus haut, bouger ensemble, s’élancer pour avancer, sont aussi des pratiques
qui font grandir.
Yveline PETIT,
directrice de la FD MFR 79
Adeline DUJOUR,
assistante à la Fédération
Départementale.
Le concert de R.E.S, finaliste de l’émission «Incroyable Talent»
Fabien Fradin (à gauche) explique les règles du flag aux élèves.
Maisons Familiales Rurales
des Deux-Sèvres
Aménagements paysagers
www.mfr-mauléon.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
Agriculture, Elevage, Productions Végétales
Agroéquipement
www.sevreurope.eu
Services aux Personnes et aux Territoires
Hôtellerie restauration
www.mfr-argenton.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
Commerce vente
www.leterra.mfr.fr
Agriculture, Elevage, Productions Végétales
Agroéquipement
Maintenance des Matériels Agricoles
www.mfr-bressuire.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
www.mfr-moncoutant.fr
Agriculture, Elevage, Cheval
Environnement
Aménagement et gestion
des Espaces Naturels et de la Faune
www.mfr-saintloup.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
Elevage canin félin
www.mfr-secondigny.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
www.mfr-vitre.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
Agriculture, Elevage, Cheval
www.mfr-maraispoitevin.fr
Services aux Personnes et aux Territoires
Animation
Optique Lunetterie
Sanitaire et social
www.mfr-brioux.fr
MFR de Saint-Loup
10
De belles amitiés sont nées
Des questions
sur le champ
À la Maison Familiale de Saint-Loup-Lamairé,
nous avons rencontré des camarades géniaux et Toura !
«Le jour de la rentrée, personne ne se
connaissait. J’avais peur de me retrouver seul et de ne pas avoir d’amis. Au
fil des heures, j’ai vaincu ma timidité en
allant voir les autres personnes pour
apprendre à les connaître» (Clément
Gourdon).
Et il y a eu la rencontre,
celle avec Toura !
«Toura était dans son coin, écoutait de
la musique. Il ne pouvait pas se passer de sa musique. Il était calme et me
faisait rire avec ses expressions de la
ville. Depuis nous sommes toujours ensemble, on ne fait que parler et rigoler,
presque tout le temps. Nous avons le
même caractère et nous aimons bien
observer les gens. Grâce à lui, j’ai pris
confiance en moi et je parle beaucoup
plus qu’avant. Je suis moins timide que
l’année dernière» (Valentin Gonnord).
Solidarité et entraide
«À la MFR, j’ai découvert une ambiance,
des nouvelles personnes et un mode de
vie, celui de l’alternance et de l’internat.
Grâce à eux, je passe de superbes moments. Avec mes nouveaux amis, nous
rigolons, nous nous amusons et surtout
on s’entend bien. Nous sommes tous
solidaires et on s’entraide beaucoup»
(Antoine Lecomte).
En résumé, la Maison Familiale de
Saint-Loup est un lieu de rencontres
et d’échanges qui permet à chacun
de s’épanouir.
Le Végétal : en voilà un thème bien
vaste ! C’est le sujet que les 3e doivent travailler afin de rédiger un plan
d’étude. Et à la MFR, on continue sur
ce support. Donc, quoi de mieux que
d’aller chez M. Pailler, qui s’apprête à
moissonner une parcelle de 2 ha de
maïs ! Les jeunes et les formateurs
se retrouvent au milieu d’un champ,
posant leurs questions à l’exploitant
qui les accueille et avec lui découvrent le monde agricole. Les interrogations sont multiples et variées
et l’échange prend vite une tournure très agréable. Chacun y va de
ses connaissances et de sa propre
expérience, cherchant à montrer à
leur hôte son intérêt pour ce thème.
«Moi, je n’y connaissais rien, mais
Anthony (l’hôte) nous a expliqué
plein de choses !» rapporte Florian.
«C’était cool le jus de pommes à
la fin ; j’ai pu poser encore plus
de questions à l’agriculteur», se
réjouit encore Antonin.
Une belle rencontre, qui a permis aux jeunes de s’exprimer, de
découvrir et d’échanger avec un
professionnel.
Nouria et Gabrielle, 3e.
Complicité entre Valentin et Toura.
Januska, celle qui m’a tendue la main !
Privilégier les relations
avec le CIVAM
Les jeunes sur leur… champ d’expérimentation.
Margaux Roba-Eito ( à droite) en compagnie de sa maîtresse de stage, Januska.
Januska dirige un centre
équestre sur la commune de
Saint-Pardoux. Elle est mon
maître de stage pour ma
première année à la Maison
Familiale de Saint-Loup.
J’ai connu Januska juste avant
de rentrer à la MFR. Chaque
jour que je passe à ses côtés, j’apprends de nouvelles
pratiques ou des gestes techniques sur ma passion, l’équi-
tation. Tous les jours, je suis
au contact des chevaux : je
les soigne et les travaille. Je
dois beaucoup à Januska :
elle a été à mes côtés dans
les pires moments de ma vie,
comme le jour où j’ai perdu
ma jument. C’est aussi grâce
à elle que cet animal a pu partir
tranquillement. Elle a fait toutes
les démarches pour le faire
euthanasier.
Januska fut aussi la première à
me tendre la main quand je suis
tombée de cheval, la première
à me conseiller quand j’ai des
problèmes. Elle est aussi la première à m’encourager pour que
je réussisse à faire ce qui me
passionne dans la vie.
Margaux ROBA-EITO,
Seconde Productions
Animales
Échanges sur les pratiques et les savoir-faire avec les paysans
du CIVAM de Gâtine (Centre d’Initiatives pour Valoriser
l’Agriculture et le Milieu rural).
MFR de Moncoutant
11
Premiers pas dans le monde du travail
La rentrée en MFR, c’est une révolution
pour les nouveaux élèves, ceux de
quatrièmes. En effet, après un premier
temps fort, l’intégration dans l’établissement offre un nouveau bouleversement aux jeunes avec la découverte
du stage.
Car ce sont 16 semaines à la MFR
et 22 semaines en découverte professionnelle sur trois lieux différents, qui se succèdent. Ces lieux
sont importants, car cela leur permet de découvrir les métiers et les
fonctions, également de les aider à
choisir une orientation scolaire ou
professionnelle.
Ainsi, Natacha était tout intimidée,
quand elle arriva chez un bijoutier,
son maître de stage. Elle raconte :
«Marie, la vendeuse me fait visiter
la bijouterie, puis me donne des
consignes. J’écoute avec attention
bien sûr pour ne pas en perdre une
«miette» de toutes ces informations.
Marie me précise que je dois bien
m’habiller, avoir toujours le sourire,
respecter les clients. Elle me donne
ensuite mes horaires de travail».
«Me voilà dans le vif du sujet ; une
cliente arrive et je dois la renseigner
pour l’achat d’une montre. Sous les
Philippe Couteau costumé en Vauban
avec les élèves de seconde.
Natacha a été effectué ses premiers pas dans la bijouterie.
yeux de mon maître de stage qui
me laisse faire, je conseille plusieurs modèles. Celle-ci part finalement avec une montre proposée
et j’en suis ravie. Je regarde également mon maître de stage qui me
donne des consignes pour utiliser
la caisse».
Quant à Léa, pour son stage, elle a
mis les pieds pour la première fois
dans une maison de retraite ; premiers contacts avec les personnes
âgées, avec le monde des adultes,
l’équipe et sa maîtresse de stage.
«C’est Adélaïde qui est chargée
Révolte, passion, projets
de mon accueil. Elle m’indique la
tenue que je dois prendre pour
être dans une véritable posture
professionnelle. Partant de ces
consignes, je me rends au vestiaire
et ainsi je me mets en tenue. Puis je
me dirige vers la salle d’animation
rejoindre Adélaïde pour effectuer
quelques animations».
Les stages sont vraiment un plus pour
eux, jeunes de quatrième. On adore
comme on dit et finalement, l’alternance, ce n’est que du bonheur !
Les élèves de 3e en activité canoé lors de leur journée
d’intégration.
Ils ont plein de projets : devenir
pompier, menuisier, tenir un magasin, être auxiliaire de puériculture, serveuse. Ils veulent réussir
leurs études et trouver du travail.
Gabriel témoigne : «Je suis JSP
(jeune sapeur-pompier) depuis 2 ans, en apprentissage
d’un métier qui rend service
aux autres. J’aime bien l’esprit
d’équipe et je souhaite partir
très vite en intervention». Ils
aiment aussi la musique qui les
fait voyager.
Une classe de «Ouf», selon
eux, pleine de promesses et
d’ambitions.
Philippine, Manon, Élisa,
Mesline, Marine et Ikram,
élèves de 2nde Bac Pro
La pédagogie Montessori
ont l’habitude de visiter de
nouvelles structures chaque
semaine. Cela permet de
découvrir différentes pédagogies et modes de fonctionnement pour l’enfant. Ensuite, à
la MFR ils font un bilan avec
les formateurs pour confronter les différents points de vue
de chacun et comparer avec
leurs modèles d’apprentissage.
Ces rencontres apportent aux
jeunes de nombreux conseils
pour exercer au mieux leur métier. Ce qui leur permettra de
bien appréhender leur projet
professionnel.
La classe de CAP Petite
Enfance, en visite à l’école
Notre-Dame de Terves.
Betty-Lou PLAYS, Élodie
MOTARD, Lise BEUGNON,
élèves en CAP petite
enfance.
Aix, une île nature
Un lieu inévitable raconté par une guide passionnée.
Être guide, c’est sa passion pour ce site chargé d’histoires et elle précise que c’est cette île
qu’elle aime particulièrement. Ses fonctions sont multiples allant de créatrice de projet à agent
postière. Le métier qu’elle exerce depuis un an lui plaît. Avec elle, l’île peut se visiter à pied, à
vélo, en calèche. Lors de cette escapade, c’est
à bicyclette que les jeunes ont pu, en plissant les
yeux, apercevoir l’île de Ré et d’Oléron et parfois
Fort Boyard. Autrefois, Aix protégeait l’arsenal de
Rochefort. Ce site abrita aussi Napoléon avant
son départ en exil pour Sainte-Hélène. Sur cette
île miniature, la nature est reine. La mer la broie,
mais les rares îliens la respectent. Une île nature,
tout simplement Aix-trêmement belle !
Les élèves de secondes
Les élèves descendant du bac sur l’île d’Aix.
La classe de 3e
Les 25 élèves de seconde découvrent à
Oléron la citadelle de Vauban.
Le comédien Philippe Couteau interprète
Vauban depuis 2007. C’est un humoriste autodidacte, comédien et aussi saltimbanque
pour raconter autrement les grands sites
de l’île d’Oléron. Il dit aimer son métier, retranscrire l’histoire de manière ludique. Il affirme : «il ne faut pas être un guide déguisé, mais un comédien costumé». Il narre
l’histoire de Sébastien Le Preste marquis
de Vauban ingénieur et architecte du roi. Il
incarne aussi Napoléon 1er ou le légendaire
pirate Lazor. Une anecdote rapportée : à
son époque, le roi Louis XIV perdait ses
cheveux. On trouve une solution : la perruque qui fut imposée à tous les hommes.
La classe de 4e
En septembre, la classe de CAP
petite enfance de la Maison
Familiale de Moncoutant est
allée à l’école privée NotreDame de Terves afin de rencontrer une professionnelle de
la petite enfance. Ce jour-là,
Mme Cantet, professeur des
écoles, a transmis aux jeunes
ses valeurs et son mode de
fonctionnement inspiré de la
pédagogie Montessori : celle-ci
consiste à rendre l’enfant plus
autonome grâce à des activités
individuelles.
Dans le cadre de leur formation, les jeunes de la MFR
Les 22 élèves de 3e se rencontrent et se découvrent.
Ils habitent autour de
Moncoutant et sont âgés
entre 14 et 16 ans. En dehors de leur scolarité et des
stages, ils se passionnent
pour le foot, le judo, l’équitation, la boxe, la gym… Ils
ont des rêves plein la tête :
sauter en parachute et réaliser de longs voyages comme
aux États Unis. La jalousie,
la maltraitance des enfants,
l’injustice surtout envers les
handicapés, les intimidations,
tout cela les révolte. Ce qui
les préoccupe : la mort et la
maladie.
Et si Vauban m’était conté !
MFR de Secondigny
12
150 km à vélo jusqu’en Vendée
Au début de l’année, les élèves
de 3e de la MFR de Secondigny
sont partis en voyage d’intégration en Vendée dans le secteur de Mervent Vouvant. Petite
particularité, les déplacements
se sont réalisés uniquement à
vélo, soit un périple de 150 km
en 4 jours ! Les objectifs de
ce voyage étaient d’intégrer
les nouveaux élèves dans la
classe. Mais aussi de redonner
le goût de l’effort physique en
pratiquant des activités spor-
tives, améliorer l’entraide et la
solidarité et découvrir une autre
région. Après avoir effectué un
plan d’étude sur la Vendée et
abordé quelques notions de sécurité à vélo, il était temps de
se lancer dans l’aventure. À travers des paysages vallonnés,
les jeunes ont effectué de nombreuses visites : le centre minier
de Faymoreau, la chocolaterie
de Foussais-Payré, le zoo de
Mervent et la cité médiévale
de Vouvant. Pendant ce séjour,
Une bourse aux vêtements
qui a eu la cote
les jeunes ont pu s’initier à ces
disciplines sportives comme
le canoë et l’accrobranche.
Hébergés à la Maison Familiale
Rurale de Vouvant, ils ont pu
profiter d’un repas typiquement
vendéen et ils se sont régalés.
Les élèves étaient ravis de ce
voyage et fiers d’avoir réussi à
effectuer les 150 km en vélo.
Malgré de nombreuses courbatures, ils sont prêts à renouveler
l’expérience.
Une halte au zoo de Mervent.
Une découverte qui a du chien !
Les élèves de CAPA 2 Services participent avec succès
à la Bourse aux Vêtements organisée par l’association
Familles Rurales, en partenariat avec la garderie Galipette.
Récemment, les élèves de
CAPA se sont déplacés à la
salle du foyer de Secondigny
en vue de la préparation de la
Bourse aux Vêtements Enfants
d’hiver. Il s’agit de répondre et
remercier Mme Deguil, responsable de la Galipette et maître
de stage qui accueille des stagiaires et reçoit régulièrement
en visite d’étude.
Deux élèves
témoignent
Olivia : «Tout d’abord, pendant
le dépôt, de nombreux bénévoles nous ont encadrés pour
trier, préparer, étiqueter les
vêtements par catégorie. Il y
a eu la vente, puis il a fallu
tout ranger et restituer aux
familles les invendus».
Ingrid : «Il y en a pour tous
les goûts, pour les grands
comme les petits. C’est super pour les familles. Les
vêtements proposés sont à
faible coût et en général de
bonne qualité».
Le but de ces bourses est de
créer un échange social. Les
élèves ont apprécié à la fois
ces travaux pratiques, la rencontre avec les bénévoles et
pouvoir rendre service.
Les Capa 2
Mme Favier a fait découvrir sa pension féline et canine.
En ce début d’année, les élèves de 1re et terminale
de bac pro Canin-Félin se sont rendus dans
deux structures canines du Maine-et- Loire
afin d’en découvrir leur fonctionnement.
D’abord, Catherine Favier a
reçu les classes et présenté
sa pension canine et féline
«la Grange aux Loups»,
à Cantenay-Epinard. Avec
une capacité d’accueil d’une
cinquantaine d’animaux,
Mme Favier est une chef d’entreprise novatrice : elle a mis
en place un taxi canin pour
ses clients. Elle propose une
salle de toilettage en libre accès, et une salle de remise
en forme pour nos amis à
quatre pattes avec un tapis
de marche immergée.
Justine, élève de la classe
de 1re explique : «les visites
d’étude sont toujours enri-
chissantes, allier la théorie
et la pratique, se déplacer
sur le terrain et échanger
sur nos pratiques, on apprécie beaucoup !»
«C’est toujours intéressant
de rencontrer des professionnels. Nous-mêmes en
tant que futur chef d’entreprise, avons besoin de partager nos expériences» témoigne Ingrid.
Après une pause déjeuner en
bord de Loire, l’après-midi, direction Seiches-sur-le-Loir pour
rencontrer, Alain Goukassow : il
dirige l’élevage de Guisachan,
qui compte 40 golden retriever
et labrador. La visite commence
d’abord par la découverte des
locaux, un magnifique haras
datant du XIIIe siècle. Nicolas
précise : «Il nous explique
tout : ses bâtiments, son
cheptel, sa clientèle, etc.».
Cette halte se poursuit avec
un temps de rencontre pour
les questions (préparées en
amont) et réponses et bien sûr
ce qui nous plaît le plus : les
échanges avec les animaux !
De retour à la MFR, un gros
travail attend les classes : les
comptes rendus de visite. Ils
sont essentiels, ce n’est pas ce
qu’on préfère, mais il n’y a pas
le choix !
Ces passionnés rentrent ravis,
prêts à démarrer une nouvelle
année dans leurs structures de
stage respectives.
Ingrid, Justine et Nicolas.
MFR SèvrEurope
13
Ensemble, à la découverte du littoral vendéen
Les élèves de Seconde
Générale et Technologique
de la MFR SèvrEurope de
Bressuire sont partis, dans
le cadre d’un séjour pédagogique, à Bretignolles-sur-Mer
dès leur deuxième semaine de
présence.
Les 30 jeunes, originaires de régions différentes et issus de 3e
générale ou technologique, ont
effectué ce voyage d’étude pour
découvrir le littoral vendéen d’un
point de vue économique et
environnemental, mais également pour que chacun trouve
sa place au sein du groupe.
Cette classe a pour objectif de
permettre à tous les jeunes de
s’orienter vers une voie technologique ou professionnelle,
grâce aux 7 périodes de stage.
Le séjour a été enrichi par de
nombreuses interventions de
guides locaux : découverte de
l’Île d’Yeu en vélo (la vie sur l’île,
ses légendes, son phare et ses
198 marches, son château pittoresque…), présentation des marais salants à Saint-Hilaire-deRiez par Vincent et son humour.
Pour faciliter les échanges
entre les jeunes et l’équipe pédagogique, différentes activités sportives étaient proposées,
telles la course d’orientation
dans le parc des Morinières,
le Beach soccer ou le volley
dans l’enceinte du centre. Et
chaque soir, des animations ludiques proposées par Antony,
notre animateur, venaient clôturer la journée.
La vie en communauté était
agréable parce que chacun
participait aux tâches ménagères et à la préparation des
repas.
Les objectifs ont été atteints :
les différentes visites ou interventions ont donné lieu à des
restitutions écrites intéressantes et le groupe est soudé,
prêt à aborder cette nouvelle
année scolaire.
Découverte du port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Il y eut aussi l’histoire de SaintGilles-Croix-de-Vie à travers
ses ports et sa pêche, dégustation à la conserverie
de la sardine «La Perle des
Dieux», la faune et la flore de
l’estran et la rencontre avec
M. et Mme Aubron lors de la
visite de Vendée miniature.
Chaque jour, des temps de
mises en commun étaient
planifiés permettant ainsi aux
jeunes d’anticiper la rédaction du rapport récapitulant
leur séjour.
La classe de Seconde
GT et les formateurs
(Valérie DOUILLET, Fabien
FRADIN).
Aller à la rencontre des maîtres d’apprentissage ! Objectif Monde
Ils sont 5 apprentis en classe de seconde Bac Pro MMA
(Maintenance des Matériels Agricoles) à la MFR SèvrEurope.
Leurs entreprises se situent sur les départements
des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Vienne.
Ils ont choisi le statut d’apprenti
pour différentes raisons :
- «J’apprends dans un atelier
avec des vraies machines
et de vraies pannes et non
juste en allant à l’école et
en essayant de comprendre
des schémas» explique
Romain ;
- «Je perçois un salaire
tous les mois (en moyenne
360 euros), c’est motivant»
précise Eddy ;
- «Je suis considéré comme
un salarié à part entière de
l’entreprise» ajoute enfin
Arthur.
Dans la classe, des élèves ont
recherché des apprentissages
depuis octobre 2013 en adressant des candidatures spontanées (envois de CV et lettres
de motivation). Au bout d’une
semaine ou deux, ces apprentis ont relancé les entreprises ;
les autres, grâce à leur stage
en mfr ou au collège ont été
recrutés facilement pour leur
apprentissage.
Lors des entretiens, les questions sont souvent les mêmes :
Pourquoi choisir le métier de
mécanicien agricole ? Pourquoi
avez-vous opté pour cette entreprise ? Sais-tu travailler en
équipe ? As-tu déjà exercé
dans ce domaine ? Toutes les
entreprises leur ont demandé
les bulletins de notes.
Les contrats d’apprentissage
ont été signés entre juin et septembre 2014. Les jeunes ont
commencé à travailler dans les
entreprises à partir du 15 septembre 2014. Jusqu’à ce jour, ils
ont réalisé des travaux très variés en passant par le nettoyage
de tracteur d’occasion, de la
préparation de tracteur neuf ou
encore des réparations telles
que le changement de flexibles
de flèche sur un télescopique
Merlo (chariot élévateur) ou encore le démontage d’un tracteur
G190 New Holland et le remontage d’une boîte de vitesse.
Pour conclure, ils sont tous unanimes sur le fait qu’ils ont été
bien accueillis dans leurs entreprises et qu’ils travaillent dans
une bonne ambiance.
Corentin et M. Grolleau (formateur) captivés par le remontage
d’un moteur !
Teddy BAILLARGEAU,
Corentin ANDRÉ, Romain
PERRÉ, Eddy CHAUVEAU
et Arthur CAILLAUD.
Australie : les Pratt, des cow-boys du bout du monde.
Cette année encore, les étudiants et apprentis de BTS
A de la MFR SevrEurope de
Bressuire sont partis en stage,
hors Hexagone. Après une
riche expérience de 3 à 11 semaines, les 54 globe-trotteurs
sont revenus avec des souvenirs plein la tête et à tous les
niveaux : professionnel, culturel
et humain.
En Islande, Fabien et Simon*
ont jardiné au service d’une
commune rurale ; leur autre
mission fut de sensibiliser la
population à la protection des
baleines. Fabien a été surpris
par la confiance accordée par
les habitants, spontanément :
«La 1re personne qui m’a reçu
a laissé les clés de sa voiture
sur le tableau de bord pour
que je puisse l’utiliser».
En Australie, Baptiste et
Alexandre** ont été accueillis
dans une immense exploitation
agricole ; ils avaient fort à faire
pour soigner les 300 vaches
et les 5 000 brebis de la famille
Pratt ! Mais côté humain, ils ont
aussi pu échanger avec des
saisonniers irlandais et estoniens, présents pour l’activité
fruitière.
De l’Europe au bout du monde,
ils sont nombreux ceux qui
croient, comme nous, aux
multiples vertus du voyage,
hors frontières. Et vous ?…
Qu’attendez-vous ?
Caroline ARNAULT
(formatrice BTSA)
* Étudiants en BTS A Développement,
Animation des Territoires Ruraux
** étudiants en BTS A Analyse, Conduite
et Stratégie de l’Entreprise agricole
MFR Le Terra
14
Yann Queffelec à Thouars grâce à Laure
Écrivain, Yann Queffelec,
prix Goncourt en 1985
pour «Les noces barbares»
et «Le piano de ma
mère» a rencontré le
public Thouarsais grâce
à l’initiative de Laure
Galant. Cette jeune fille
est apprentie en classe
de Terminale Bac Pro
Commerce à la Maison
Familiale Le Terra.
«Chaque année, la Maison
Familiale Le Terra participe
au salon du livre et du vin à
Saumur. En 2014, l’invité est
Yann Queffelec. Pour cette occasion, les élèves ont lu son
récit autobiographique, «Le
piano de ma mère», qui parle
de sa vie d’enfant, de ses relations avec ses parents. Ils ont
assisté à sa conférence.
E n Te r m i n a l e B a c P r o
Commerce, je dois mettre en
place une animation au sein
de mon entreprise d’apprentissage : Forum Média de
Thouars. J’ai donc proposé à
mon maître de stage de réali-
Laure Galant et Yann Queffelec.
ser mon projet sur l’organisation
d’une conférence, à Thouars,
avec Yann Queffelec.
Mes objectifs sont de faire découvrir un écrivain de renommée nationale aux Thouarsais
et de susciter une activité com-
merciale qui doit générer une
animation à Forum Média.
Pour mener à bien mon action,
j’ai répertorié les étapes nécessaires au bon déroulement de
mon animation.
Dans un premier temps, j’ai
«Être née quelque part»
Je m’appelle Marie Penaud,
élève en classe de Première
Bac Pro Technicien ConseilVente en Alimentation à la
Maison Familiale Le Terra. En
cours de français, nous avons
étudié le mouvement surréaliste
qui donne les pleins pouvoirs
au rêve. Nous avons découvert
que nous pouvions jouer avec
les mots.
La poésie parle aussi du quotidien. Grand Corps Malade,
poète et slameur évoque sa
ville de Saint-Denis. À sa manière, j’ai écrit un poème de
trois strophes sur ma commune : Bouillé-Loretz.
Laure GALANT,
apprentie en Terminale Bac
Pro Commerce.
«Sur les traces de notre histoire»
Un rêve éveillé
J’voudrais faire un slam pour cette
ville qui m’a vue grandir ;
J’voudrais faire un slam pour celle
qui m’a soignée et protégée ;
J’voudrais faire un slam pour toi
qui m’a supportée du matin au soir ;
J’voudrais faire un slam pour celle
que je connais depuis dix-sept ans.
Prends cette route qui t’emmènera
dans ces rues calmes un soir d’hiver ;
Prends le premier chemin de terre
que tu vois et va te baigner dans
cette rivière que tout le monde
connaît ;
Si rouler te fait rêver, alors prends
ta voiture et visite cette ville et ses
alentours,
En quelques minutes, tu auras fait
de tes rêves une réalité.
Tu verras la vraie campagne, et puis
après je t’emmènerai à la capitale.
Et là-bas tu pourras t’apercevoir
comment notre petite ville est calme
et reposante
Et si tu préfères, on ira goûter la
«bouffe» de chez nous, celle qui est
loin du luxe, mais si parfaite pour
nous. Et puis en allant te coucher,
tu pourras voir la tendresse de chez
nous en recevant un simple signe de
cette ville, qui éteint ses lumières en
même temps que tes yeux.
M. Sauvetre, maire de Bouillé-Loretz, et Marie Penaud.
pris contact avec M. Queffelec,
pour voir quelles étaient ses
disponibilités. Puis, j’ai prévu
l’intendance : réserver les billets
de train, l’hôtel et les repas.
Ensuite, j’ai organisé, planifié
les différentes étapes de la jour-
née, c’est-à-dire, dans la matinée, l’accueil et conférence
de Yann Queffelec, le repas et
l’après-midi consacré aux dédicaces individuelles.
Heureusement, au Terra, j’avais
des cours de communication
qui m’ont aidé à mettre en
place les différents outils (affiches, flyers) et le publipostage pour environ 500 clients
du Forum Média. J’ai présenté
mon projet à différentes écoles
et aux journalistes (Nouvelle
République, Courrier de
l’Ouest, France 3).
Cette journée d’animation s’est
déroulée comme je l’avais envisagée. J’étais satisfaite et
fière d’avoir rencontré Yann
Queffelec.
Ma satisfaction était à la hauteur des efforts réalisés. Je remercie mon maître d’apprentissage de m’avoir permis de faire
une rencontre exceptionnelle et
enrichissante.»
Marie PENAUD, élève en
Première Bac Pro TCVA
Moment de recueillement dans le cimetière américain
des élèves de 3e.
Au début de l’année scolaire, les élèves de 3 e du
Terra ont effectué un séjour en Normandie dédié au
Devoir de Mémoire à l’occasion du 70 e Anniversaire
du 6 juin 1944. Ils ont visité
le mémorial de Caen qui raconte la guerre 1939-1945.
Puis, ils se sont promenés sur
la plage d’Arromanches, lieu
où ont débarqué les soldats
américains.
Ensuite, la classe a visité le
musée de cette même cité,
construit pour commémorer ce 6 juin 1944 et la bataille de Normandie. Il a été
édifié à l’endroit même où
fut implanté le port artificiel
dont on peut encore voir les
vestiges.
Ce jour-là, sur les plages du
Normandie, plus de 10 000
jeunes soldats sont tombés
pour notre liberté. Les élèves
ont terminé par une halte recueillie au cimetière américain
de Colleville-sur-Mer.
Au retour du voyage, la classe
a restitué la Rencontre avec
notre histoire, à nos familles, à
l’aide de panneaux. Nous ne
devons pas oublier, les 60 millions de morts dont 35 millions
de civils tués au cours de la
guerre 1939-1945.
Les élèves de 3e, Clarisse,
Antoine et Élodie
MFR de Vitré
15
Unis en une même famille pour réussir autrement
«Notre rencontre s’est faite
lors de notre première rentrée à la Maison Familiale
Rurale de Vitré». Ces élèves
de seconde bac pro SAPAT
appréhendaient tous ce nouveau départ, puisque pour la
plupart d’entre eux l’internat
était totalement inconnu. Ce
fut parfois un peu difficile,
mais au fond ils ne regrettent rien. Ils ont appris à se
connaître. Ils sont à présent
tellement proches et soudés
qu’ils ont l’impression d’avoir
créé une sorte de petite famille où règnent convivialité,
respect, solidarité, entraide
entre les élèves et les formateurs. Au fur et à mesure, ils
ont pris de l’assurance et de
la maturité ; certains plus vite
que d’autres.
La MFR, c’est pour réussir autrement. C’est complètement
différent d’une classe de seconde générale. Avoir une formation en alternance, conjuguant des cours, des stages et
de nombreux projets, favorise
non seulement les apprentissages, mais aussi les liens qui
unissent les élèves entre eux
et les formateurs, ces derniers
étant toujours à l’écoute.
«Nous nous sommes pratiquement tous retrouvés
pour cette nouvelle rentrée, mais cette fois-ci en
classe de première» indique
un jeune. Quatre nouveaux
élèves se sont joints aux anciens. Ces derniers leur ont
expliqué le fonctionnement
de la MFR afin de les rassurer et de partager tout ce
qu’ils avaient déjà vécu tous
ensemble pendant toute une
année. Ils se sont très vite
sentis à l’aise et se sont intégrés au sein du groupe.
Tous les petits moments passés collectivement seront de
beaux souvenirs et de belles
expériences qu’ils garderont en
eux pour toujours.
Dans la peau
d’une personne
vieillissante
MFR du sport
ensemble
Rencontre
Intergénérationnelle
Dans le cadre de leur formation, les élèves de Bac Pro
SAPAT 1re année, ont participé
à un atelier de sensibilisation au
vieillissement moteur qui a été
proposé par l’organisme de formation « Ré santé-vous » à la
MFR de Vitré. Ils ont eu l’occasion de se mettre dans la peau
d’une personne âgée pour ressentir ses difficultés dans la vie
quotidienne. Lidia Angeli, une
élève équipée du simulateur
de vieillissement, parle de son
expérience.
«J’ai eu beaucoup de difficultés à me déplacer. C’était
bizarre d’être jeune et de ne
plus avoir les mêmes capacités physiques. Cette expérience a été très enrichissante. Cela m’a aidé à mieux
comprendre les personnes
vieillissantes, afin de mieux
les accompagner dans leur
quotidien.»
Jonathan, Martial,
Laura et Gwendoline
Comme chaque année, la
Maison Familiale Rurale de
Vitré va participer à la journée sport à Secondigny. Le
20 mai 2015, toutes les MFR
des Deux-Sèvres se rassembleront une fois encore pour
cet évènement particulier. Les
premières bac pro SAPAT y ont
déjà participé. Les nombreux
défis sportifs proposés ce jourlà permettent de créer des liens
entre tous les participants. Les
jeunes y retournent cette année
en espérant faire de nouvelles
rencontres ou même revoir
certains élèves. De nouvelles
activités leur seront peut-être
proposées et cette fois ils espèrent remporter la victoire.
Vivement le 20 mai !
Célia, Gwendoline,
Etienne, Maïlys
et Isabelle.
Pierre, Claire, Mélissa,
Océane, Cassandre,
Beverly, Laurine, et Sarah.
Récemment, les premières
bac pro Services Aux
Personnes et Aux Territoires,
ont contribué au bon déroulement des «Balades des
Clés du bien vivre» organisées par le Centre Local d’Information et de Coordination
du pays Mellois. Tout au long
de la journée, ils ont participé aux ateliers proposés
par les jeunes préparant le
Brevet Professionnel de la
Jeunesse, de l’Education
Populaire et du Sport, et aux
danses destinées aux enfants
de l’école de Périgné, au sud
des Deux-Sèvres.
Au moment du goûter, ils ont
mis en place six ateliers pour
les personnes vieillissantes autour du thème «Alimentation
pour tous». Cette rencontre
intergénérationnelle, entre
enfants, personnes âgées et
nous-mêmes, a été enrichissante pour tous. Elle leur a permis de s’adapter aux différents
publics.
Marjorie, Laura, Alexia,
Ludivine, Lidia.
Les jeunes de première bac pro SAPAT parlent de leur rencontre.
À la pointe
de l’épée
Veilleur la nuit,
animateur le jour
Après le départ d’Adrien
Beaupoux, animateur et surveillant de nuit, Emmanuel
Schoch est arrivé à la MFR de
Vitré. Les jeunes ont appris à
le connaître. Ils lui ont alors demandé comment il a vécu son
arrivée parmi eux.
Quels sont tes objectifs
dans le rôle de surveillant
de nuit ?
Je tiens à faire respecter les
règles, mais aussi à faire en
sorte que les jeunes se sentent à l’aise afin que leur cursus
scolaire se passe pour le mieux
au sein de la Maison
Les jeunes de 1re BAC PRO
SAPAT, ont participé à deux
séances d’initiation à l’escrime, animées par Elza
Duprat, professeur d’un club
sportif à l’Acclameur de Niort.
La MFR leur a proposé ce
sport, car il est connu, mais
très peu pratiqué. Les élèves
ont alors découvert le matériel à utiliser, les épées, dont
le fleuret et le sabre. Pour se
protéger, ils étaient équipés
de masques et d’une veste,
spécialement conçus pour
ce sport. Elza leur a expliqué différentes techniques
de marche avant de pouvoir
commencer à pratiquer réellement. Toute la classe a apprécié cette rencontre, tant avec
Elza qu’avec l’escrime.
Amélie, Alexia,
Samantha, Beverly.
Qu’est-ce que les élèves
t’ont apporté ?
Être auprès d’eux m’a rajeuni
de quinze ans et m’a permis de
mieux les comprendre.
Quelle est la principale
réaction des élèves à votre
égard ?
Ils me voient comme une personne qui les soutient vraiment.
C’est ce que j’essaie de faire.
Propos recueillis par
Solène, Lucie, Léon,
Solène, Laura.
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