Matulu Le journal des Maisons familales rurales des Deux-Sèvres avec le soutien de Numéro 2 - Janvier 2015 14 067 La formation par les rencontres À Bretignolles-sur-Mer en Vendée. Les élèves de seconde GT de la MFR SèvrEurope ont rencontré les professionnels de la mer. Page 13 Branchés sur l’Écosse À la découverte du littoral page 7 Ils ont l’esprit de famille page 11 page 15 Fotolia Page de communication JDL d’in Votre site fos, mais pas que... Chaque jour, des actus, des bons plans, des infos formation et orientation, pour s’informer et bouger. MFR Argenton 3 Les bouchons de la Solidarité La cuisine dans la peau En ce début d’année scolaire, la filière Services en Milieu Rural a décidé de récolter des bouchons en plastique. En effet, l’objectif de cette mission est d’en collecter un maximum pour l’association «Les Bouchons d’amour» dont le parrain est Jean-Marie BIGARD. Leur vente permettra de financer l’achat de matériels pour les personnes handicapées. Ce projet, à l’initiative de trois jeunes de première année, s’est légitimement inscrit dans le projet de classe. Pour optimiser la récolte de bouchons, le correspondant du Courrier de l’Ouest de notre ville a été invité à la MFR pour écrire avec les élèves un article sur cette action, afin qu’il soit publié. Le groupe a ensuite décidé de créer des affiches pour sensibiliser le public des différentes structures démarchées. La classe s’est divisée en sous-groupes pour expliquer cette idée aux professionnels Je m’appelle Giovanni Hervé. L’année dernière, j’étais en classe de 3e à la Maison Familiale Rurale d’Argenton-les-Vallées. Les élèves de la filière Services en Milieu Rural gardent un œil sur les bouchons… (commerces de proximité), à chaque institution (écoles, collèges…) du territoire environnant. Ils en ont profité pour demander leur adhésion à ce projet en déposant une affiche expliquant l’action menée. Cette initiative a nécessité une grande préparation pour pré- senter leur mission devant les professionnels. De ce fait, cette démarche a permis aux jeunes de faire partager cette action de solidarité avec les acteurs du territoire. Les jeunes ont également sollicité la Mairie d’Argenton-lesVallées afin de mettre en place un conteneur sur le parking de la MFR. L’ensemble des élèves profitent de cet article pour remercier toutes les bonnes volontés qui contribuent et contribueront à cette récolte. J’ai appris beaucoup de choses car il y avait souvent des travaux pratiques en cuisine et cela me plaisait. Ainsi, j’ai pu réaliser trois stages dans ce domaine dans le Maine-et-Loire. Grâce à mes différents maîtres de stage en 3e, j’ai pu acquérir de l’expérience et j’ai confirmé mon envie d’être cuisinier. Aujourd’hui, je suis apprenti en première année en CAP Cuisine. Mon maître d’apprentissage à Somloire est toujours là pour m’aider et je confectionne des recettes différentes les unes des autres. Je réalise que j’apprécie vraiment la cuisine, c’est une réelle passion. Giovanni HERVÉ. Les CAPa SMR. Notre 1er contact avec nos futurs employeurs Regards de parents Après la sortie de 3e, nous voulions quitter l’école, car rester assis toute la journée ne nous plaisait pas. Nous voulions travailler, avoir de l’expérience et apprendre notre métier le plus rapidement possible. Après avoir cherché un contrat d’apprentissage dans le secteur de la restauration, nous avons décroché notre premier rendezvous professionnel dans des restaurants de la région. Quel stress de savoir que notre avenir professionnel allait se jouer au cours de cet entretien ! Au moment de franchir la porte d’entrée, nous devions tout donner, être convainquant pour signer le contrat qui nous permettrait de décrocher un apprentissage pour 2 ans Après quelques minutes d’échanges et après avoir répondu aux diverses questions, nos futurs employeurs ont dé- cidé de nous prendre à l’essai pendant un mois. 1re étape réussie ! 2e défi : convaincre l’employeur de nous recruter ! Durant cette période de test, nous nous sommes donnés à fond pour que nos futurs employeurs soient persuadés de notre motivation, de notre envie d’apprendre. Nous avons également eu de nombreux entretiens, avec le responsable du restaurant pour faire le point, voir les améliorations possibles. Au terme de ce mois d’essai, le verdict est tombé Actuellement en classe de 3e, les jeunes se sont demandé ce que leurs parents ou responsables pensaient de leur début de parcours en alternance. Voici quelques questions que les élèves ont pu poser et les différentes réponses apportées lors de ces entretiens «familiaux». Pourquoi avoir choisi la MFR pour votre enfant ? Responsable de Jeff : «Il nous semble que l’accompagnement et le suivi proposés correspondent au profil de mon fils». Maman de Romain : «C’est toi qui as choisi de venir dans cet Je te prends en contrat d’apprentissage ! La classe de CAP 2e année cuisine et restaurant Que penses-tu de mon projet professionnel ? Père de Noémie : «Ton projet est très bien tant qu’il te plaît et que c’est ce que tu veux». Comment vis-tu la séparation quand je suis à l’internat ? Maman d’Amélia : «Je la vis bien, car c’est bon pour ton évolution personnelle». Maman de Brenda : «C’est un peu dur, c’est vrai». Maman de Thomas et père de Julien : «La séparation se passe bien, les retrouvailles n’en sont que meilleures». Aperçois-tu un changement chez moi ? Maman de Kévin : «J’en aperçois, tu deviens plus autonome dans plusieurs niveaux». Maman d’Allicia : «Une meilleure confiance en toi». Cette 1re expérience nous a permis d’apprendre un métier qui nous passionne et que nous exercerons bientôt en France ou à l’étranger. Certains d’entre nous vont poursuivre leurs études Et puis pourquoi pas, ouvrir leur propre restaurant, faire de nouvelles rencontres et donner la chance à des jeunes Élisa Hucault (au centre) au Relai des Deux Tours avec ses maîtres d’apprentissage à Bouillé-Saint-Paul (Deux-Sèvres) établissement. Je t’ai donc soutenu dans ce choix». Suis-je un peu plus mature ? Maman de Brenda : «Oui, car tu te détaches un peu de nous». Amélia, Kévin, Julien et Allicia Amélia Bégus et sa maman (un des duos). MFR La Grange 4 Des éleveurs et des pointeurs… Les meilleurs pointeurs : (de gauche à droite) Simon Gilbert, Clément Bodin, Antoine Poupard, Élise Dujour et Pauline Baudry. Ils sont en Bac professionnel Conduite et Gestion d’Exploitation Agricole et leur «dada», ce sont les animaux d’élevage. 80 jeunes de tout le département se sont retrouvés à Moncoutant, à l’occasion du salon de l’élevage. C’est un grand jour, ou plutôt Le grand jour puisqu’ils ont à «pointer» deux vaches de race Parthenaise. Le meilleur se rendra à Paris pour défendre la région au Salon International Agricole 2015. Afin d’être le plus performant possible, ces élèves se sont entraînés avec la Maison Familiale guidés par l’expérience de pointeurs avisés. L’exercice consiste à évaluer un animal dans une quinzaine de catégories comme les aplombs, l’arrondi de culotte ou encore la rectitude du dos. Après l’épreuve, un jury note l’animal à son tour, le but étant De la théorie très pratique… Ils ont changé de statut ; aujourd’hui, ils sont salariés d’une entreprise agricole ! Les élèves de Certificat d’Aptitude Professionnel en Maintenance de Matériels Agricoles aiment la mécanique. Comme le dit Axel, «Je démonte des moteurs depuis le début du collège ; d’abord la tondeuse et maintenant ma 50 (sa moto) !». «Les rois de la mécanique ». Alors choisir cette formation, c’était pour lui une évidence. «En entreprise, il faut être rigoureux» rappelle Justin, car «on répare pour des agriculteurs qui paient ; alors il faut assurer». Lorsqu’ils sont à la Maison Familiale «La Grange», les jeunes s’initient et s’améliorent en maîtrisant davantage les or- de s’approcher le plus possible de la grille référence de l’évaluateur. Les résultats sont tombés, cinq jeunes de la Maison Familiale de Bressuire sont parmi les dix premiers et cerise sur le gâteau, Antoine Poupard remporte le concours. M. Bluteau directeur de la Maison Familiale sera son premier supporter en février à Paris. Les élèves de Bac Professionnel CGEA productions animales Une langue à apprivoiser ganes du moteur, de transmission ou encore le réseau électrique d’un véhicule. Enfin, ce métier n’a pas que des avantages : avoir les mains noires, c’est le quotidien des élèves, mais ils sont prêts à se salir pour réussir. Axel, Justin, Maël et Thomas. Des rencontres franco-anglaises pour préparer un séjour dans les îles Britanniques. Cette année, les premières PA (Productions Animales), PV (Productions Végétales) et Agroéquipement partent en Irlande au mois d’Avril. Une belle destination, de beaux paysages, des gens accueillants MAIS une autre langue ! «Et comment va-t-on se faire comprendre ?», s’inquiète Clément. «Ils parlent trop vite et c’est trop dur !», remarque Tanguy. Pas de soucis, les jeunes vont pouvoir s’entraîner grâce à des anglophones prêts à les aider tout au long de l’année. Donc, David et Karen, deux anglais venus vivre en France, interviennent lorsque cela est possible. La première rencontre est toujours un peu compliquée ! «Que va-ton leur dire ?», demande Paul. Ils avaient préparé quelques questions préalablement, mais très vite, David et Karen ont su mettre les élèves à l’aise ; et les échanges sont devenus plus faciles. Les sujets abordés ont été nombreux : la vie en Angleterre, la famille, les formations des jeunes, leurs passions, etc. Les 1re sont devenus acteurs et cette barrière de la langue, comme ils disent, a pu être rompue ! Et au bout d’une heure et demie, on a pu entendre : «C’est passé trop vite, Madame» ou encore «Quand est-ce qu’on recommence ? Au moins, on voit que l’anglais ce n’est pas abstrait !». De belles rencontres, qui auront lieu sur toute l’année, et qui devraient aider les jeunes dans l’apprentissage d’une seconde langue et lors de leur voyage à l’étranger ! Les élèves de 1re Productions Animales. MFR de Brioux 5 Une école pas comme les autres en Belgique «Le Benelux» Tel fut l’objectif du voyage de début d’année des élèves des terminales Service aux personnes et aux territoires et des Terminales Sciences et technologies de la santé et du social. Pendant ce voyage pédagogique, ils ont visité plusieurs structures du secteur sanitaire et social dont la seule alter-école située à Clavier dans la région de Liège. Cette école prépare au baccalauréat général et propose un autre type d’enseignement. En effet, ses 30 élèves de la 3e à la 6e (le numéro des classes est inversé par rapport au système français) font de multiples projets. Cela leur redonne l’envie d’apprendre, aiguise leur créativité et développe leur autonomie. Dans cet établissement différent, la matinée est consacrée au temps d’administration et de gestion de la structure. Nous avons vu des élèves aller faire leur course et cuisiner eux-mêmes ce qu’ils allaient manger. Comme nous, ils font également le ménage. Les virelangues Le conteur Jean-Jacques Epron a rencontré les élèves. Les terminales SAPAT et ST2S à l’alter-école de la région de Liège. Trois élèves par classe L’après-midi est consacrée aux cours - avec en moyenne trois élèves par classe !- et aux projets. Par exemple, les jeunes s’entraînent à jouer d’un instrument pour participer au festival musical de leur région. Ils sont également tous responsables et propriétaires d’un potager : quiconque peut profiter des fruits et des légumes, même les voisins de l’école. Ils ont aussi construit un bassin extérieur et fabriqué un nid à insectes. Ils rénovent de vieux objets et conçoivent des films pour participer à des concours (comme nous, cette année). Ils possèdent également un mur d’expression où ils peuvent marquer et/ou dessiner ce qui les touche. Cela a permis de voir une éducation différente basée sur la totale autonomie des élèves, la confiance et la proximité avec l’équipe péda- gogique : ainsi, le tutoiement est autorisé entre professeurs et élèves. «Cette école a été une deuxième chance pour moi», explique Marine, élève belge ; «je ne souhaite en aucun cas revenir dans un système scolaire traditionnel». Marine, Mélissa, Émeline, Floriane, Julie, Mélody et Élodie Plusieurs élèves ont participé cette année à un club de lecture à voix haute organisée par JeanJacques Epron. Pendant leurs veillées, ils traitent de la violence conjugale à travers des extraits des «Coups» de Jean Meckert. Ils les présenteront lors d’une université populaire à Briouxsur-Boutonne. Afin de bien se préparer à la conférence, ils font des exercices de virelangue, de prononciation comme «Trois tortues trottaient sur trois très étroits toits». Ils chantent pour travailler le rythme et font des étirements pour gérer leur stress. «Pendant ce temps, nous nous détendons, nous prenons plaisir à jouer des mots tout en prenant confiance en nous», expliquent Marlène et Noémie. Alice, Noémie, Marlène Un même objectif : l’optique En compagnie d’un jeune russe Les élèves de terminale Services aux Personnes et aux Territoires ont fait la connaissance cette année d’Évgéni : un jeune réfugié politique russe, élève comme eux en Terminale. C’est une rencontre culturelle pleine de richesses. Les élèves proposent de le rencontrer. D’où viens-tu ? De Novouralsk en Russie. Depuis 9 ans, je réside en France sous le statut de réfugié politique. J’ai quitté mon pays à la suite de problèmes avec l’État russe. Ma famille et moi avons été soutenus par plusieurs organismes. Depuis 2009, j’ai le droit de résider en France. Des élèves qui doivent avoir l’œil à tout. Les jeunes de terminale Opticien Lunetier ont tous des parcours différents. Ils ont découvert ce métier dans diverses circonstances. De ce fait, ils peuvent témoigner : «J’ai souhaité découvrir l’optique en quatrième. Puis j’ai réalisé plusieurs stages dans mes années de lycée afin d’être sûre de moi. J’ai tout de même suivi un bac général pour m’assurer de mon choix. Je suis toujours revenue à l’optique», raconte Aminthe. «J’ai découvert le monde de l’optique en tant que porteuse de lunettes. J’ai ainsi décidé de faire mon stage de troisième au sein d’un magasin d’optique. Après une seconde générale, je suis entrée à la MFR de Brioux-sur-Boutonne en tant qu’apprentie dans l’optique lunetterie», explique Marion. «Après une expérience de dix ans dans l’ébénisterie, j’ai décidé de me reconvertir dans l’optique, ce qui me plaît», ajoute Alexis. Ils ont maintenant le même objectif en vue : réussir leur Bac Pro Optique lunetterie, cette passion qui les lie. Marion, Aminthe et Alexis. Pourquoi as-tu choisi les MFR? Pour faire le plus de stages Ils sont devenus apprentis possibles et me sentir prêt pour le monde du travail. Quel est ton projet professionnel ? Je veux devenir infirmier mais, pour cela, il faut être de nationalité française. Qu’apporte la présence d’Évgéni à ses camarades ? «Il nous apprend le russe» indique l’une des élèves ; «Cela m’a permis de rencontrer quelqu’un qui vient d’un horizon différent du mien» témoigne un autre ; «Et c’est le seul garçon de notre classe. Il sait se faire respecter». Floriane, Émeline, Anaïs, Marine. Des jeunes motivés... Lors de leur rentrée à la MFR de Brioux-sur-Boutonne, les élèves de 2ndes et 1re Opticien Lunetier sont passés de la solitude et de l’étonnement au soulagement. «Nous avons découvert un bâtiment à dimension humaine, avec de petites classes alors que nous étions habitués à des établissements de 700 élèves», expliquent Jordan et Marion. «Le rapport moniteurapprenti est aussi très convivial lors des veillées. On peut voir les enseignants différemment», ajoutent Annabelle, Maëva et Charlotte. Selon eux, les rythmes scolaires ne sont plus les mêmes : ils ont 35 h de cours par semaine et moins de vacances. Aussi, ils ne sont plus des élèves, mais des apprentis : cela ne les empêche pas de profiter de la vie. Clara, Marina, Charlotte, Maëva, Jordan, Annabelle, Ludivine, Laurène et Marion. Marine, Émeline, Anaïs et Stacy en compagnie d’Évgéni à l’arrière-plan. MFR du Marais 6 La dure vie des villageois togolais Les événements 2014-2015 Pédagogie : Récemment, la MFR du Marais Poitevin a eu la chance d’accueillir une délégation togolaise du village d’Anié. Le chef du village et quelques habitants sont venus en France, à Coulon, dans le cadre du jumelage entre ces deux villes. Afin de faire partager leur expérience au niveau de l’agriculture, une rencontre a donc été organisée dans un premier temps uniquement pour la classe de CGEA (Conduite et Gestion d’Exploitation Agricole), mais c’est avec surprise que des élèves de SAPAT (Service aux Personnes et aux Territoires) sont venus se joindre à cette réunion. Témoignage de Justine, élève de SAPAT Qu’as-tu pensé de cette intervention ? J’ai découvert le mode de vie, la culture de ce pays. Cette rencontre représente beaucoup pour moi. C’était émouvant d’entendre le Chef et ses compatriotes expliquer la façon de vivre de leur peuple et surtout la pauvreté. La vie est rude là-bas par rapport à la nôtre. Penses-tu avoir de la chance de vivre en France ? Oui, je me suis rendue compte - Plantation de haies et d’arbres fruitiers avec la classe de seconde CGEA et le CIVAM -Intervention des Compagnons du Devoir auprès des troisièmes en vue de l’orientation. - Apprentissage du langage des signes avec Sonia Ceffa - Travaux pratiques sur les soins de nursing avec des professionnelles, notamment avec Lydie Peltier. - Inscription des 3e aux concours Le pré vert sur la BD. de ma chance. Lorsque j’écoutais le Chef parler de son village, l’amour qu’il a de son pays malgré les difficultés économiques et sociales, je me suis dit que je ne pourrais pas vivre comme eux. Je les trouve courageux ! Une partie de la délégation togolaise. Qu’est-ce qui t’as émue plus particulièrement ? Quand le Chef et les autres personnes s’exprimaient, je sentais la tristesse, je voyais leurs yeux se remplir de larmes. J’ai pris conscience qu’ils avaient besoin de notre soutien, de notre aide pour mieux vivre et surtout pour que leurs enfants puissent continuer à bénéficier de la scolarité et de l’apprentissage. Les différences entre nous, notre école et eux là-bas, c’est un gouffre ! Je ne pouvais pas imaginer que cela existait. L’entendre de la «bouche» d’une personne et non pas dans un livre rend la réalité Veillées : cônes, puis à passer le relais. Et tout cela sans faire tomber de balles. Damien a bien apprécié, car c’était à la fois technique et sportif. Quant à Adèle, elle garde un bon souvenir de sa première expérience de voltige : «J’ai réussi à tourner sur le cheval, assise ; et j’ai fait du galop pour la première fois !». Cette année fut aussi l’occasion de découvrir l’attelage, pratique couramment utilisée pour les balades touristiques à La Maison du Cheval. Ces activités équines visent différents objectifs : ap- Sylvaine GRIARD, animatrice. Des palmes et des bouteilles ! Ils ont mis le pied à l’étrier La classe de 4e a découvert cette année plusieurs activités équestres à la Maison du Cheval, située à La Garette. La voltige, le dressage et des disciplines tels que le poneygames étaient au programme. Plusieurs jeux ont été proposés comme celui des balles et cônes. Cet excercice d’adresse se joue à deux équipes de 4 à 6 cavaliers, sous forme de relais. La difficulté réside dans le fait que chaque cavalier doit le plus rapidement possible placer une balle sur un cône et en récupérer d’autres sur d’autres des choses beaucoup plus marquante. Maintenant quand j’entends les autres, et moi-même, qui sommes continuellement dans la plainte, je me surprends à penser à eux et à leur courage ! - Danse Country avec l’association TM Dance. - Représentation La Dame de Compagnie sur l’égalité des sexes avec la compagnie La part égale et la participation de la comédienne Chloé Martin. - Hip-hop avec la compagnie E. go. - Initiation aux soins corporels avec l’institut Bulles de douceur à Coulon. préhender le milieu professionnel du secteur équestre en vue de l’orientation, développer des capacités et des compétences comme une meilleure confiance en soi, et posséder des connaissances en hippologie. Cette structure propose également aux élèves de baccalauréat professionnel en Services Aux personnes et Aux Territoires de la MFR de suivre le travail d’Audrey en médiation animale auprès des personnes handicapées. La classe de 3e. L’initiation en duo. Le jeu du slalom. Les élèves ont la possibilité cette année de s’inscrire à une initiation à la plongée, organisée lors des veillées. L’activité se déroule à l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active à Saint-Maixent-L’École. Ils sont accueillis par les membres de la Fédération Française d’Études et Sport Sous-marin. Cela leur permet de découvrir les équipements, les signes permettant d’échanger sous l’eau et les principes de bases. Les néophytes se sont équipés ensuite d’un masque, de palmes, d’un gilet de stabilisation, de bouteilles équipées d’un système de détendeur et d’un ordinateur indiquant l’air restant. Pour obtenir son baptême, il faut savoir décompresser ses tympans. Une fois les consignes données, les élèves ainsi que la surveillante responsable de la sortie se jettent à l’eau. Et c’est parti pour vingt minutes d’expérience subaquatique : expérience magique, sensations respiratoires inusitées… Une fois remontés, tous étaient ravis de cette aventure insolite et ont reçu leur baptême. «Je renouvellerai avec plaisir cette expérience». rapporte Alicia. Alizée ARCOURT, élève de première de bac pro Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole MFR de Mauléon 7 L’Ecosse n’a pas de bon que le whisky Matthew, Florentin, Romain, Wilfried et Charles, élèves de première Bac pro «aménagements paysagers» ont effectué leur stage en Écosse. Ils ont découvert une approche différente de leur futur métier. Pour cela, ils ont pu compter notamment sur William. J. Grant, leur maître de stage au Aden Country Park près d’Aberdeen. Il explique : «les premiers contacts remontent au printemps 2013 lorsqu’on m’a proposé d’accueillir quatre jeunes en formation à Aden Country Park». Il accepte de relever le challenge et verra débarquer à l’automne quatre «apprentis paysagistes». Les présentations faites, les jeunes sont lancés dans le grand bain. «Au début, ils nous ont suivi sur les différentes tâches à réaliser» précise W.J.G, histoire de s’imprégner du savoir-faire écossais et surtout du vocabulaire spécifique qui, selon l’intéressé «est resté l’obstacle le plus grand». Mais l’investissement Un jumelage, un voyage en Allemagne Croisière sur le Rhin. Pendant que certains découvraient l’atmosphère écossaise, le reste des élèves de 1re et Terminale ont pris le chemin de Kirkel, ville de la Sarre jumelée avec Mauléon. Ainsi, 39 jeunes et 3 accompagnateurs ont effectué les 12 h de car nécessaires pour le déplacement. Au programme figuraient des visites professionnelles telles celles d’un parc franco-allemand, d’une ferme biologique, mais aussi des jardins de Versailles. Aussi, afin de s’imprégner de la culture allemande ont été programmées des découvertes d’une ancienne mine de sable, d’une brasserie, avec en outre une croisière sur le Rhin. Malgré la durée du trajet, les élèves se sont montrés intéressés et sérieux. Cette semaine a permis de consolider les liens de jumelage avec une perspective de développer les stages à l’étranger. William J. GRANT, un maître de stage plein d’attentions pour les jeunes de la maison familiale de Mauléon. des deux parties allait permettre de surmonter ça. «Il a fallu quelques jours pour arriver à nous comprendre suffisamment, mais nous sommes satisfaits du travail des étudiants. Aussi, nous avons essayé de varier au mieux le travail pour la saison et j’espère qu’ils ont pu acquérir de nouvelles compétences».. À n’en pas douter, W.J.G a pris son rôle de maître de stage très au sérieux ; et même plus puisqu’il a permis aux cinq élèves de visiter Crathies Castle et ses jardins ou la distillerie Glen Garioch. Un super geste quand on sait qu’il a passé la journée avec eux et a même loué un minibus pour la cause. «J’espère que ce type d’échange va se poursuivre» a-t-il confié, car «le partage de savoir-faire et d’expérience comme celui-ci est de grande valeur pour leur avenir». W.J.G sait de quoi il parle puisqu’il a été lui-même dans cette situation : «Lorsque j’étais étudiant, j’ai obtenu une bourse pour partir travailler pendant un an aux États-Unis, à Longwoods Garden. Et quand je regarde en arrière, je m’aperçois que cette expérience me sert régulièrement». Les jeunes auraient pu tomber pire ! Jean-Rémi LEHBROS, professeur de chimie L’amour est dans le pré Tom Longuet, élève de 4e à la MFR de Mauléon, découvre l’alternance. Stagiaire en agriculture chez Hilaire Bousseau aux Cerqueux (49), il livre ses premières impressions. Tom, comment s’est passée la prise de contact avec ton maître de stage ? C’est une idée qui vient de moi et aussi du maître de stage, car il fait partie de ma famille. Et ton arrivée sur le lieu de stage ? Avant, je partais le matin pour aller à l’école. Là, je retrouve les vaches allaitantes et les canards. Je suis content d’être dans la nature, au contact des bêtes, à l’air libre. Quel est ton ressenti sur ce 1er stage ? Je connaissais plus les vaches que les canards, mais après plusieurs semaines, j’ai acquis d’autres connaissances. J’apprends tous les jours ! Que penses-tu de l’alternance ? Je préfère cette formule, car les stages permettent d’apprendre un métier. En plus, à l’école je me sens bien et les semaines passent plus vite. As-tu des objectifs à l’avenir ? Je souhaite continuer dans ce domaine, c’est-à-dire l’agriculture (en production laitière) en alternance et en faire mon métier. Tom Longuet a découvert l’alternance cette année à la MFR de Mauleon. Florentin, apprenti jardinier Florentin Brosseau a découvert le savoir-faire écossais. «En Écosse, nous avons été accueillis par des gens très sympathiques, à l’image de M. Grant (voir article) qui nous a mis dans les meilleures conditions. Aussi, sur le plan professionnel, surmonter la barrière de la langue aura été le plus difficile. Le métier restant à peu près le même qu’en France, nous devions réussir à communiquer sur les différentes tâches. «Go and pick leaves, clean the greenhouse» ressemblaient à tout sauf à «allez ramasser les feuilles» ou «nettoyez la serre» ! Mais, plus le stage avançait, plus la confiance rendait les échanges faciles. Et puis, cette opération a aussi été une sympathique aventure humaine. De la colocation à cinq dans un gîte de campagne à la superambiance de travail, en passant par l’adaptation à la vie écossaise (et son côté festif, notamment les week-ends), ces quelques semaines furent riches en souvenirs. Le plus dur, finalement, restera le retour». Florentin BROSSEAU D&co à la Fédération Supervisés par leurs moniteurs techniques, les élèves de CAPA 2e année Aménagements Paysagers, sont allés donner un coup de neuf aux abords du bâtiment de la Fédération Départementale des MFR Deux-Sèvres, situé à Pompaire. Ce chantier, qui s’est étalé sur trois jours, avait pour but de réaménager l’espace extérieur, en remplaçant le talus avant par une plantation sur bâche bordée de poutres en bois ; et de créer un espace détente à l’arrière avec des arbustes notamment. L’investissement des jeunes et une météo clémente ont permis d’obtenir un beau résultat, suffisant en tout cas pour que la directrice de la fédération, Mme Yveline Petit, offre un bon repas le dernier jour. Les abords du siège départemental des Maisons familiales ont été joliment soignés. Fédération 8 Édito C’est la seconde édition de notre MATULU, mais c’est la première fois que j’ai l’honneur d’en écrire l’éditorial. En effet, promue directrice de la Fédération Départementale des Deux-Sèvres à la rentrée 2013, je suis fière de représenter ce département et je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont investies dans la réalisation de ce journal : adultes et jeunes, je vous remercie pour votre implication. Cette année le thème central choisi a été «Les Rencontres», parce que le mot rencontre est synonyme de : - Carrefour : pour avoir l’occasion de se croiser, - Rassemblement : pour avoir l’occasion de se regrouper, - Rendez-vous : pour avoir l’occasion de rencontrer, - Entrevue : pour prendre le temps de se connaître, - Tête à tête : pour se découvrir. Finalement parce que ce mot rencontre correspond à ce que Association pour le développement du Journal des Lycées nous vivons au quotidien dans nos maisons, et surtout pour ce que nous voulons faire vivre et révéler à nos jeunes : - leur avoir permis de découvrir de nouvelles personnes dans d’autres pays, - avoir découvert notre pays, avec ses habitants, ses coutumes, ses paysages variés, - qu’ils aient aussi l’occasion de découvrir leurs territoires proches et les gens qui œuvrent et s’investissent dans son développement et son essor, - enfin, qu’ils aient aussi l’occasion de nous faire partager les belles rencontres qu’ils ont pu vivre en milieu professionnel et scolaire, mais aussi dans leur environnement personnel. Parce qu’une rencontre, c’est toujours l’occasion d’apprendre et de s’enrichir au contact de l’autre. Enfin, merci pour tous vos écrits qui respirent la joie de 10 rue du Breil 35 051 Rennes Cedex Tél. 02 99 32 61 04 [email protected] Yveline PETIT, directrice de la Fédération Départementale des MFR 79. vivre, le dynamisme, la sincérité et qui nous permettent de penser que dans un contexte où la communication orale l’emporte sur la communication écrite, nous avons encore raison d’y reconnaitre une grande valeur : celle de trouver les bons mots et prendre le temps de les coucher sur le papier, pour immortaliser toutes ces rencontres, ces échanges riches et ses moments rares qui ont sûrement été des bonheurs partagés. Festival The MFR # 2 Comme l’année passée, les onze MFR des Deux-Sèvres et celle de Gençay (86) ont organisé leur Festival culturel, intitulé «The MFR» (The Meilleur Festival Rural). Cette manifestation qui a rassemblé 600 jeunes à la salle Alauna 21 de Secondigny, est à l’initiative des animateurs des établissements. Cette journée – comme en 2013 – a voulu mettre en éveil chez les jeunes, la notion de prévention et l’ouverture culturelle des Maisons Familiales. L’après-midi a été consacré à la sensibilisation des jeunes à différents problèmes avec l’intervention de la Gendarmerie Nationale, Prev’alcool, la protection civile, action contre la faim, AGORA, Familles Rurales. Étaient aussi proposées des activités culturelles, ludiques et artistiques. Ainsi sur le site, les élèves ont pu découvrir des jeux en bois, des jeux gonflables, un atelier cirque ou l’intervention d’un magicien… Une scène tremplin était également ouverte aux jeunes des établissements afin qu’ils montrent leurs talents dans le chant, les sketches ou la musique. En fin d’après-midi, Fred Billy, crieur public de la compagnie «Ca va sans dire», est venu divertir les participants en criant leurs messages : coups de gueule, coups de cœurs, coups de folies, de blues… En soirée, l’assistance a pu apprécier le VANUPIÉ artiste de reggae acoustique, présentant la culture reggae ; mais aussi, le groupe R.E.S, gagnant du championnat du monde et de France d’improvisation HipHop et finaliste de l’émission «Incroyable Talent» diffusé sur M6. Cette belle manifestation fut un grand rassemblement de jeunes issus des différentes MFR du territoire. En leur faisant découvrir de nouvelles facettes artistiques et culturelles, cette journée a permis aux jeunes de favoriser leur investissement en les rendant acteur de cette opération. Dans cette édition, le «Réussir Autrement» prend tout son sens, lorsque la rencontre sert l’éducatif. Je termine ces quelques lignes en vous souhaitant à tous, et à toutes, jeunes, équipes, bénévoles et partenaires, tous mes meilleurs vœux et vous souhaite à tous de vivre de nouvelles et belles rencontres pendant l’année 2015. Yveline PETIT, directrice de la FD MFR 79 Fédération Départementale des Maisons Familiales Rurales des Deux-Sèvres 3 rue Raoul Follereau 79 200 POMPAIRE Tél. 05 49 95 29 77 Mail : [email protected] Site : www.mfr79.mfr.fr Directeur de la publication : Anouchka BREMAUD Mise en page : Bayard Service Édition - Ouest, tél. 02 99 77 36 36 Imprimerie : Imprimerie du Loch (56 Auray) Papier : 80 g terraprint couché mat PEFC (ce papier est fabriqué à partir de bois issu de forêts gérées de façon responsable) Être bien dans sa tête, mais aussi dans son corps… Le sport est aussi un très bon moyen de faire des belles rencontres… c’est ainsi que 600 jeunes des MFR des DeuxSèvres ont pris plaisir à se retrouver autour des pratiques d’activités physique et sportives, au plan d’eau des Effres et au complexe sportif de Secondigny. Si le sport permet naturellement de se dépenser, de se surpasser et de se détendre, c’est aussi un bon moyen pour les jeunes de se valoriser, de s’épanouir et de «s’éclater». C’est ainsi que tous les ans, les onze MFR du département organisent une journée pour mettre le sport à l’hon- neur, pour vivre des moments intenses où l’on donne de soi et pour partager des moments de complicité. Enfin, si l’esprit d’entraide et d’équipe, la solidarité, et le respect des autres sont particulièrement mis en valeur pendant cette journée elles reflètent aussi toute l’année les valeurs éducatives que portent quotidiennement les MFR. Aller plus haut, bouger ensemble, s’élancer pour avancer, sont aussi des pratiques qui font grandir. Yveline PETIT, directrice de la FD MFR 79 Adeline DUJOUR, assistante à la Fédération Départementale. Le concert de R.E.S, finaliste de l’émission «Incroyable Talent» Fabien Fradin (à gauche) explique les règles du flag aux élèves. Maisons Familiales Rurales des Deux-Sèvres Aménagements paysagers www.mfr-mauléon.fr Services aux Personnes et aux Territoires Agriculture, Elevage, Productions Végétales Agroéquipement www.sevreurope.eu Services aux Personnes et aux Territoires Hôtellerie restauration www.mfr-argenton.fr Services aux Personnes et aux Territoires Commerce vente www.leterra.mfr.fr Agriculture, Elevage, Productions Végétales Agroéquipement Maintenance des Matériels Agricoles www.mfr-bressuire.fr Services aux Personnes et aux Territoires www.mfr-moncoutant.fr Agriculture, Elevage, Cheval Environnement Aménagement et gestion des Espaces Naturels et de la Faune www.mfr-saintloup.fr Services aux Personnes et aux Territoires Elevage canin félin www.mfr-secondigny.fr Services aux Personnes et aux Territoires www.mfr-vitre.fr Services aux Personnes et aux Territoires Agriculture, Elevage, Cheval www.mfr-maraispoitevin.fr Services aux Personnes et aux Territoires Animation Optique Lunetterie Sanitaire et social www.mfr-brioux.fr MFR de Saint-Loup 10 De belles amitiés sont nées Des questions sur le champ À la Maison Familiale de Saint-Loup-Lamairé, nous avons rencontré des camarades géniaux et Toura ! «Le jour de la rentrée, personne ne se connaissait. J’avais peur de me retrouver seul et de ne pas avoir d’amis. Au fil des heures, j’ai vaincu ma timidité en allant voir les autres personnes pour apprendre à les connaître» (Clément Gourdon). Et il y a eu la rencontre, celle avec Toura ! «Toura était dans son coin, écoutait de la musique. Il ne pouvait pas se passer de sa musique. Il était calme et me faisait rire avec ses expressions de la ville. Depuis nous sommes toujours ensemble, on ne fait que parler et rigoler, presque tout le temps. Nous avons le même caractère et nous aimons bien observer les gens. Grâce à lui, j’ai pris confiance en moi et je parle beaucoup plus qu’avant. Je suis moins timide que l’année dernière» (Valentin Gonnord). Solidarité et entraide «À la MFR, j’ai découvert une ambiance, des nouvelles personnes et un mode de vie, celui de l’alternance et de l’internat. Grâce à eux, je passe de superbes moments. Avec mes nouveaux amis, nous rigolons, nous nous amusons et surtout on s’entend bien. Nous sommes tous solidaires et on s’entraide beaucoup» (Antoine Lecomte). En résumé, la Maison Familiale de Saint-Loup est un lieu de rencontres et d’échanges qui permet à chacun de s’épanouir. Le Végétal : en voilà un thème bien vaste ! C’est le sujet que les 3e doivent travailler afin de rédiger un plan d’étude. Et à la MFR, on continue sur ce support. Donc, quoi de mieux que d’aller chez M. Pailler, qui s’apprête à moissonner une parcelle de 2 ha de maïs ! Les jeunes et les formateurs se retrouvent au milieu d’un champ, posant leurs questions à l’exploitant qui les accueille et avec lui découvrent le monde agricole. Les interrogations sont multiples et variées et l’échange prend vite une tournure très agréable. Chacun y va de ses connaissances et de sa propre expérience, cherchant à montrer à leur hôte son intérêt pour ce thème. «Moi, je n’y connaissais rien, mais Anthony (l’hôte) nous a expliqué plein de choses !» rapporte Florian. «C’était cool le jus de pommes à la fin ; j’ai pu poser encore plus de questions à l’agriculteur», se réjouit encore Antonin. Une belle rencontre, qui a permis aux jeunes de s’exprimer, de découvrir et d’échanger avec un professionnel. Nouria et Gabrielle, 3e. Complicité entre Valentin et Toura. Januska, celle qui m’a tendue la main ! Privilégier les relations avec le CIVAM Les jeunes sur leur… champ d’expérimentation. Margaux Roba-Eito ( à droite) en compagnie de sa maîtresse de stage, Januska. Januska dirige un centre équestre sur la commune de Saint-Pardoux. Elle est mon maître de stage pour ma première année à la Maison Familiale de Saint-Loup. J’ai connu Januska juste avant de rentrer à la MFR. Chaque jour que je passe à ses côtés, j’apprends de nouvelles pratiques ou des gestes techniques sur ma passion, l’équi- tation. Tous les jours, je suis au contact des chevaux : je les soigne et les travaille. Je dois beaucoup à Januska : elle a été à mes côtés dans les pires moments de ma vie, comme le jour où j’ai perdu ma jument. C’est aussi grâce à elle que cet animal a pu partir tranquillement. Elle a fait toutes les démarches pour le faire euthanasier. Januska fut aussi la première à me tendre la main quand je suis tombée de cheval, la première à me conseiller quand j’ai des problèmes. Elle est aussi la première à m’encourager pour que je réussisse à faire ce qui me passionne dans la vie. Margaux ROBA-EITO, Seconde Productions Animales Échanges sur les pratiques et les savoir-faire avec les paysans du CIVAM de Gâtine (Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural). MFR de Moncoutant 11 Premiers pas dans le monde du travail La rentrée en MFR, c’est une révolution pour les nouveaux élèves, ceux de quatrièmes. En effet, après un premier temps fort, l’intégration dans l’établissement offre un nouveau bouleversement aux jeunes avec la découverte du stage. Car ce sont 16 semaines à la MFR et 22 semaines en découverte professionnelle sur trois lieux différents, qui se succèdent. Ces lieux sont importants, car cela leur permet de découvrir les métiers et les fonctions, également de les aider à choisir une orientation scolaire ou professionnelle. Ainsi, Natacha était tout intimidée, quand elle arriva chez un bijoutier, son maître de stage. Elle raconte : «Marie, la vendeuse me fait visiter la bijouterie, puis me donne des consignes. J’écoute avec attention bien sûr pour ne pas en perdre une «miette» de toutes ces informations. Marie me précise que je dois bien m’habiller, avoir toujours le sourire, respecter les clients. Elle me donne ensuite mes horaires de travail». «Me voilà dans le vif du sujet ; une cliente arrive et je dois la renseigner pour l’achat d’une montre. Sous les Philippe Couteau costumé en Vauban avec les élèves de seconde. Natacha a été effectué ses premiers pas dans la bijouterie. yeux de mon maître de stage qui me laisse faire, je conseille plusieurs modèles. Celle-ci part finalement avec une montre proposée et j’en suis ravie. Je regarde également mon maître de stage qui me donne des consignes pour utiliser la caisse». Quant à Léa, pour son stage, elle a mis les pieds pour la première fois dans une maison de retraite ; premiers contacts avec les personnes âgées, avec le monde des adultes, l’équipe et sa maîtresse de stage. «C’est Adélaïde qui est chargée Révolte, passion, projets de mon accueil. Elle m’indique la tenue que je dois prendre pour être dans une véritable posture professionnelle. Partant de ces consignes, je me rends au vestiaire et ainsi je me mets en tenue. Puis je me dirige vers la salle d’animation rejoindre Adélaïde pour effectuer quelques animations». Les stages sont vraiment un plus pour eux, jeunes de quatrième. On adore comme on dit et finalement, l’alternance, ce n’est que du bonheur ! Les élèves de 3e en activité canoé lors de leur journée d’intégration. Ils ont plein de projets : devenir pompier, menuisier, tenir un magasin, être auxiliaire de puériculture, serveuse. Ils veulent réussir leurs études et trouver du travail. Gabriel témoigne : «Je suis JSP (jeune sapeur-pompier) depuis 2 ans, en apprentissage d’un métier qui rend service aux autres. J’aime bien l’esprit d’équipe et je souhaite partir très vite en intervention». Ils aiment aussi la musique qui les fait voyager. Une classe de «Ouf», selon eux, pleine de promesses et d’ambitions. Philippine, Manon, Élisa, Mesline, Marine et Ikram, élèves de 2nde Bac Pro La pédagogie Montessori ont l’habitude de visiter de nouvelles structures chaque semaine. Cela permet de découvrir différentes pédagogies et modes de fonctionnement pour l’enfant. Ensuite, à la MFR ils font un bilan avec les formateurs pour confronter les différents points de vue de chacun et comparer avec leurs modèles d’apprentissage. Ces rencontres apportent aux jeunes de nombreux conseils pour exercer au mieux leur métier. Ce qui leur permettra de bien appréhender leur projet professionnel. La classe de CAP Petite Enfance, en visite à l’école Notre-Dame de Terves. Betty-Lou PLAYS, Élodie MOTARD, Lise BEUGNON, élèves en CAP petite enfance. Aix, une île nature Un lieu inévitable raconté par une guide passionnée. Être guide, c’est sa passion pour ce site chargé d’histoires et elle précise que c’est cette île qu’elle aime particulièrement. Ses fonctions sont multiples allant de créatrice de projet à agent postière. Le métier qu’elle exerce depuis un an lui plaît. Avec elle, l’île peut se visiter à pied, à vélo, en calèche. Lors de cette escapade, c’est à bicyclette que les jeunes ont pu, en plissant les yeux, apercevoir l’île de Ré et d’Oléron et parfois Fort Boyard. Autrefois, Aix protégeait l’arsenal de Rochefort. Ce site abrita aussi Napoléon avant son départ en exil pour Sainte-Hélène. Sur cette île miniature, la nature est reine. La mer la broie, mais les rares îliens la respectent. Une île nature, tout simplement Aix-trêmement belle ! Les élèves de secondes Les élèves descendant du bac sur l’île d’Aix. La classe de 3e Les 25 élèves de seconde découvrent à Oléron la citadelle de Vauban. Le comédien Philippe Couteau interprète Vauban depuis 2007. C’est un humoriste autodidacte, comédien et aussi saltimbanque pour raconter autrement les grands sites de l’île d’Oléron. Il dit aimer son métier, retranscrire l’histoire de manière ludique. Il affirme : «il ne faut pas être un guide déguisé, mais un comédien costumé». Il narre l’histoire de Sébastien Le Preste marquis de Vauban ingénieur et architecte du roi. Il incarne aussi Napoléon 1er ou le légendaire pirate Lazor. Une anecdote rapportée : à son époque, le roi Louis XIV perdait ses cheveux. On trouve une solution : la perruque qui fut imposée à tous les hommes. La classe de 4e En septembre, la classe de CAP petite enfance de la Maison Familiale de Moncoutant est allée à l’école privée NotreDame de Terves afin de rencontrer une professionnelle de la petite enfance. Ce jour-là, Mme Cantet, professeur des écoles, a transmis aux jeunes ses valeurs et son mode de fonctionnement inspiré de la pédagogie Montessori : celle-ci consiste à rendre l’enfant plus autonome grâce à des activités individuelles. Dans le cadre de leur formation, les jeunes de la MFR Les 22 élèves de 3e se rencontrent et se découvrent. Ils habitent autour de Moncoutant et sont âgés entre 14 et 16 ans. En dehors de leur scolarité et des stages, ils se passionnent pour le foot, le judo, l’équitation, la boxe, la gym… Ils ont des rêves plein la tête : sauter en parachute et réaliser de longs voyages comme aux États Unis. La jalousie, la maltraitance des enfants, l’injustice surtout envers les handicapés, les intimidations, tout cela les révolte. Ce qui les préoccupe : la mort et la maladie. Et si Vauban m’était conté ! MFR de Secondigny 12 150 km à vélo jusqu’en Vendée Au début de l’année, les élèves de 3e de la MFR de Secondigny sont partis en voyage d’intégration en Vendée dans le secteur de Mervent Vouvant. Petite particularité, les déplacements se sont réalisés uniquement à vélo, soit un périple de 150 km en 4 jours ! Les objectifs de ce voyage étaient d’intégrer les nouveaux élèves dans la classe. Mais aussi de redonner le goût de l’effort physique en pratiquant des activités spor- tives, améliorer l’entraide et la solidarité et découvrir une autre région. Après avoir effectué un plan d’étude sur la Vendée et abordé quelques notions de sécurité à vélo, il était temps de se lancer dans l’aventure. À travers des paysages vallonnés, les jeunes ont effectué de nombreuses visites : le centre minier de Faymoreau, la chocolaterie de Foussais-Payré, le zoo de Mervent et la cité médiévale de Vouvant. Pendant ce séjour, Une bourse aux vêtements qui a eu la cote les jeunes ont pu s’initier à ces disciplines sportives comme le canoë et l’accrobranche. Hébergés à la Maison Familiale Rurale de Vouvant, ils ont pu profiter d’un repas typiquement vendéen et ils se sont régalés. Les élèves étaient ravis de ce voyage et fiers d’avoir réussi à effectuer les 150 km en vélo. Malgré de nombreuses courbatures, ils sont prêts à renouveler l’expérience. Une halte au zoo de Mervent. Une découverte qui a du chien ! Les élèves de CAPA 2 Services participent avec succès à la Bourse aux Vêtements organisée par l’association Familles Rurales, en partenariat avec la garderie Galipette. Récemment, les élèves de CAPA se sont déplacés à la salle du foyer de Secondigny en vue de la préparation de la Bourse aux Vêtements Enfants d’hiver. Il s’agit de répondre et remercier Mme Deguil, responsable de la Galipette et maître de stage qui accueille des stagiaires et reçoit régulièrement en visite d’étude. Deux élèves témoignent Olivia : «Tout d’abord, pendant le dépôt, de nombreux bénévoles nous ont encadrés pour trier, préparer, étiqueter les vêtements par catégorie. Il y a eu la vente, puis il a fallu tout ranger et restituer aux familles les invendus». Ingrid : «Il y en a pour tous les goûts, pour les grands comme les petits. C’est super pour les familles. Les vêtements proposés sont à faible coût et en général de bonne qualité». Le but de ces bourses est de créer un échange social. Les élèves ont apprécié à la fois ces travaux pratiques, la rencontre avec les bénévoles et pouvoir rendre service. Les Capa 2 Mme Favier a fait découvrir sa pension féline et canine. En ce début d’année, les élèves de 1re et terminale de bac pro Canin-Félin se sont rendus dans deux structures canines du Maine-et- Loire afin d’en découvrir leur fonctionnement. D’abord, Catherine Favier a reçu les classes et présenté sa pension canine et féline «la Grange aux Loups», à Cantenay-Epinard. Avec une capacité d’accueil d’une cinquantaine d’animaux, Mme Favier est une chef d’entreprise novatrice : elle a mis en place un taxi canin pour ses clients. Elle propose une salle de toilettage en libre accès, et une salle de remise en forme pour nos amis à quatre pattes avec un tapis de marche immergée. Justine, élève de la classe de 1re explique : «les visites d’étude sont toujours enri- chissantes, allier la théorie et la pratique, se déplacer sur le terrain et échanger sur nos pratiques, on apprécie beaucoup !» «C’est toujours intéressant de rencontrer des professionnels. Nous-mêmes en tant que futur chef d’entreprise, avons besoin de partager nos expériences» témoigne Ingrid. Après une pause déjeuner en bord de Loire, l’après-midi, direction Seiches-sur-le-Loir pour rencontrer, Alain Goukassow : il dirige l’élevage de Guisachan, qui compte 40 golden retriever et labrador. La visite commence d’abord par la découverte des locaux, un magnifique haras datant du XIIIe siècle. Nicolas précise : «Il nous explique tout : ses bâtiments, son cheptel, sa clientèle, etc.». Cette halte se poursuit avec un temps de rencontre pour les questions (préparées en amont) et réponses et bien sûr ce qui nous plaît le plus : les échanges avec les animaux ! De retour à la MFR, un gros travail attend les classes : les comptes rendus de visite. Ils sont essentiels, ce n’est pas ce qu’on préfère, mais il n’y a pas le choix ! Ces passionnés rentrent ravis, prêts à démarrer une nouvelle année dans leurs structures de stage respectives. Ingrid, Justine et Nicolas. MFR SèvrEurope 13 Ensemble, à la découverte du littoral vendéen Les élèves de Seconde Générale et Technologique de la MFR SèvrEurope de Bressuire sont partis, dans le cadre d’un séjour pédagogique, à Bretignolles-sur-Mer dès leur deuxième semaine de présence. Les 30 jeunes, originaires de régions différentes et issus de 3e générale ou technologique, ont effectué ce voyage d’étude pour découvrir le littoral vendéen d’un point de vue économique et environnemental, mais également pour que chacun trouve sa place au sein du groupe. Cette classe a pour objectif de permettre à tous les jeunes de s’orienter vers une voie technologique ou professionnelle, grâce aux 7 périodes de stage. Le séjour a été enrichi par de nombreuses interventions de guides locaux : découverte de l’Île d’Yeu en vélo (la vie sur l’île, ses légendes, son phare et ses 198 marches, son château pittoresque…), présentation des marais salants à Saint-Hilaire-deRiez par Vincent et son humour. Pour faciliter les échanges entre les jeunes et l’équipe pédagogique, différentes activités sportives étaient proposées, telles la course d’orientation dans le parc des Morinières, le Beach soccer ou le volley dans l’enceinte du centre. Et chaque soir, des animations ludiques proposées par Antony, notre animateur, venaient clôturer la journée. La vie en communauté était agréable parce que chacun participait aux tâches ménagères et à la préparation des repas. Les objectifs ont été atteints : les différentes visites ou interventions ont donné lieu à des restitutions écrites intéressantes et le groupe est soudé, prêt à aborder cette nouvelle année scolaire. Découverte du port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Il y eut aussi l’histoire de SaintGilles-Croix-de-Vie à travers ses ports et sa pêche, dégustation à la conserverie de la sardine «La Perle des Dieux», la faune et la flore de l’estran et la rencontre avec M. et Mme Aubron lors de la visite de Vendée miniature. Chaque jour, des temps de mises en commun étaient planifiés permettant ainsi aux jeunes d’anticiper la rédaction du rapport récapitulant leur séjour. La classe de Seconde GT et les formateurs (Valérie DOUILLET, Fabien FRADIN). Aller à la rencontre des maîtres d’apprentissage ! Objectif Monde Ils sont 5 apprentis en classe de seconde Bac Pro MMA (Maintenance des Matériels Agricoles) à la MFR SèvrEurope. Leurs entreprises se situent sur les départements des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Vienne. Ils ont choisi le statut d’apprenti pour différentes raisons : - «J’apprends dans un atelier avec des vraies machines et de vraies pannes et non juste en allant à l’école et en essayant de comprendre des schémas» explique Romain ; - «Je perçois un salaire tous les mois (en moyenne 360 euros), c’est motivant» précise Eddy ; - «Je suis considéré comme un salarié à part entière de l’entreprise» ajoute enfin Arthur. Dans la classe, des élèves ont recherché des apprentissages depuis octobre 2013 en adressant des candidatures spontanées (envois de CV et lettres de motivation). Au bout d’une semaine ou deux, ces apprentis ont relancé les entreprises ; les autres, grâce à leur stage en mfr ou au collège ont été recrutés facilement pour leur apprentissage. Lors des entretiens, les questions sont souvent les mêmes : Pourquoi choisir le métier de mécanicien agricole ? Pourquoi avez-vous opté pour cette entreprise ? Sais-tu travailler en équipe ? As-tu déjà exercé dans ce domaine ? Toutes les entreprises leur ont demandé les bulletins de notes. Les contrats d’apprentissage ont été signés entre juin et septembre 2014. Les jeunes ont commencé à travailler dans les entreprises à partir du 15 septembre 2014. Jusqu’à ce jour, ils ont réalisé des travaux très variés en passant par le nettoyage de tracteur d’occasion, de la préparation de tracteur neuf ou encore des réparations telles que le changement de flexibles de flèche sur un télescopique Merlo (chariot élévateur) ou encore le démontage d’un tracteur G190 New Holland et le remontage d’une boîte de vitesse. Pour conclure, ils sont tous unanimes sur le fait qu’ils ont été bien accueillis dans leurs entreprises et qu’ils travaillent dans une bonne ambiance. Corentin et M. Grolleau (formateur) captivés par le remontage d’un moteur ! Teddy BAILLARGEAU, Corentin ANDRÉ, Romain PERRÉ, Eddy CHAUVEAU et Arthur CAILLAUD. Australie : les Pratt, des cow-boys du bout du monde. Cette année encore, les étudiants et apprentis de BTS A de la MFR SevrEurope de Bressuire sont partis en stage, hors Hexagone. Après une riche expérience de 3 à 11 semaines, les 54 globe-trotteurs sont revenus avec des souvenirs plein la tête et à tous les niveaux : professionnel, culturel et humain. En Islande, Fabien et Simon* ont jardiné au service d’une commune rurale ; leur autre mission fut de sensibiliser la population à la protection des baleines. Fabien a été surpris par la confiance accordée par les habitants, spontanément : «La 1re personne qui m’a reçu a laissé les clés de sa voiture sur le tableau de bord pour que je puisse l’utiliser». En Australie, Baptiste et Alexandre** ont été accueillis dans une immense exploitation agricole ; ils avaient fort à faire pour soigner les 300 vaches et les 5 000 brebis de la famille Pratt ! Mais côté humain, ils ont aussi pu échanger avec des saisonniers irlandais et estoniens, présents pour l’activité fruitière. De l’Europe au bout du monde, ils sont nombreux ceux qui croient, comme nous, aux multiples vertus du voyage, hors frontières. Et vous ?… Qu’attendez-vous ? Caroline ARNAULT (formatrice BTSA) * Étudiants en BTS A Développement, Animation des Territoires Ruraux ** étudiants en BTS A Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole MFR Le Terra 14 Yann Queffelec à Thouars grâce à Laure Écrivain, Yann Queffelec, prix Goncourt en 1985 pour «Les noces barbares» et «Le piano de ma mère» a rencontré le public Thouarsais grâce à l’initiative de Laure Galant. Cette jeune fille est apprentie en classe de Terminale Bac Pro Commerce à la Maison Familiale Le Terra. «Chaque année, la Maison Familiale Le Terra participe au salon du livre et du vin à Saumur. En 2014, l’invité est Yann Queffelec. Pour cette occasion, les élèves ont lu son récit autobiographique, «Le piano de ma mère», qui parle de sa vie d’enfant, de ses relations avec ses parents. Ils ont assisté à sa conférence. E n Te r m i n a l e B a c P r o Commerce, je dois mettre en place une animation au sein de mon entreprise d’apprentissage : Forum Média de Thouars. J’ai donc proposé à mon maître de stage de réali- Laure Galant et Yann Queffelec. ser mon projet sur l’organisation d’une conférence, à Thouars, avec Yann Queffelec. Mes objectifs sont de faire découvrir un écrivain de renommée nationale aux Thouarsais et de susciter une activité com- merciale qui doit générer une animation à Forum Média. Pour mener à bien mon action, j’ai répertorié les étapes nécessaires au bon déroulement de mon animation. Dans un premier temps, j’ai «Être née quelque part» Je m’appelle Marie Penaud, élève en classe de Première Bac Pro Technicien ConseilVente en Alimentation à la Maison Familiale Le Terra. En cours de français, nous avons étudié le mouvement surréaliste qui donne les pleins pouvoirs au rêve. Nous avons découvert que nous pouvions jouer avec les mots. La poésie parle aussi du quotidien. Grand Corps Malade, poète et slameur évoque sa ville de Saint-Denis. À sa manière, j’ai écrit un poème de trois strophes sur ma commune : Bouillé-Loretz. Laure GALANT, apprentie en Terminale Bac Pro Commerce. «Sur les traces de notre histoire» Un rêve éveillé J’voudrais faire un slam pour cette ville qui m’a vue grandir ; J’voudrais faire un slam pour celle qui m’a soignée et protégée ; J’voudrais faire un slam pour toi qui m’a supportée du matin au soir ; J’voudrais faire un slam pour celle que je connais depuis dix-sept ans. Prends cette route qui t’emmènera dans ces rues calmes un soir d’hiver ; Prends le premier chemin de terre que tu vois et va te baigner dans cette rivière que tout le monde connaît ; Si rouler te fait rêver, alors prends ta voiture et visite cette ville et ses alentours, En quelques minutes, tu auras fait de tes rêves une réalité. Tu verras la vraie campagne, et puis après je t’emmènerai à la capitale. Et là-bas tu pourras t’apercevoir comment notre petite ville est calme et reposante Et si tu préfères, on ira goûter la «bouffe» de chez nous, celle qui est loin du luxe, mais si parfaite pour nous. Et puis en allant te coucher, tu pourras voir la tendresse de chez nous en recevant un simple signe de cette ville, qui éteint ses lumières en même temps que tes yeux. M. Sauvetre, maire de Bouillé-Loretz, et Marie Penaud. pris contact avec M. Queffelec, pour voir quelles étaient ses disponibilités. Puis, j’ai prévu l’intendance : réserver les billets de train, l’hôtel et les repas. Ensuite, j’ai organisé, planifié les différentes étapes de la jour- née, c’est-à-dire, dans la matinée, l’accueil et conférence de Yann Queffelec, le repas et l’après-midi consacré aux dédicaces individuelles. Heureusement, au Terra, j’avais des cours de communication qui m’ont aidé à mettre en place les différents outils (affiches, flyers) et le publipostage pour environ 500 clients du Forum Média. J’ai présenté mon projet à différentes écoles et aux journalistes (Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, France 3). Cette journée d’animation s’est déroulée comme je l’avais envisagée. J’étais satisfaite et fière d’avoir rencontré Yann Queffelec. Ma satisfaction était à la hauteur des efforts réalisés. Je remercie mon maître d’apprentissage de m’avoir permis de faire une rencontre exceptionnelle et enrichissante.» Marie PENAUD, élève en Première Bac Pro TCVA Moment de recueillement dans le cimetière américain des élèves de 3e. Au début de l’année scolaire, les élèves de 3 e du Terra ont effectué un séjour en Normandie dédié au Devoir de Mémoire à l’occasion du 70 e Anniversaire du 6 juin 1944. Ils ont visité le mémorial de Caen qui raconte la guerre 1939-1945. Puis, ils se sont promenés sur la plage d’Arromanches, lieu où ont débarqué les soldats américains. Ensuite, la classe a visité le musée de cette même cité, construit pour commémorer ce 6 juin 1944 et la bataille de Normandie. Il a été édifié à l’endroit même où fut implanté le port artificiel dont on peut encore voir les vestiges. Ce jour-là, sur les plages du Normandie, plus de 10 000 jeunes soldats sont tombés pour notre liberté. Les élèves ont terminé par une halte recueillie au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Au retour du voyage, la classe a restitué la Rencontre avec notre histoire, à nos familles, à l’aide de panneaux. Nous ne devons pas oublier, les 60 millions de morts dont 35 millions de civils tués au cours de la guerre 1939-1945. Les élèves de 3e, Clarisse, Antoine et Élodie MFR de Vitré 15 Unis en une même famille pour réussir autrement «Notre rencontre s’est faite lors de notre première rentrée à la Maison Familiale Rurale de Vitré». Ces élèves de seconde bac pro SAPAT appréhendaient tous ce nouveau départ, puisque pour la plupart d’entre eux l’internat était totalement inconnu. Ce fut parfois un peu difficile, mais au fond ils ne regrettent rien. Ils ont appris à se connaître. Ils sont à présent tellement proches et soudés qu’ils ont l’impression d’avoir créé une sorte de petite famille où règnent convivialité, respect, solidarité, entraide entre les élèves et les formateurs. Au fur et à mesure, ils ont pris de l’assurance et de la maturité ; certains plus vite que d’autres. La MFR, c’est pour réussir autrement. C’est complètement différent d’une classe de seconde générale. Avoir une formation en alternance, conjuguant des cours, des stages et de nombreux projets, favorise non seulement les apprentissages, mais aussi les liens qui unissent les élèves entre eux et les formateurs, ces derniers étant toujours à l’écoute. «Nous nous sommes pratiquement tous retrouvés pour cette nouvelle rentrée, mais cette fois-ci en classe de première» indique un jeune. Quatre nouveaux élèves se sont joints aux anciens. Ces derniers leur ont expliqué le fonctionnement de la MFR afin de les rassurer et de partager tout ce qu’ils avaient déjà vécu tous ensemble pendant toute une année. Ils se sont très vite sentis à l’aise et se sont intégrés au sein du groupe. Tous les petits moments passés collectivement seront de beaux souvenirs et de belles expériences qu’ils garderont en eux pour toujours. Dans la peau d’une personne vieillissante MFR du sport ensemble Rencontre Intergénérationnelle Dans le cadre de leur formation, les élèves de Bac Pro SAPAT 1re année, ont participé à un atelier de sensibilisation au vieillissement moteur qui a été proposé par l’organisme de formation « Ré santé-vous » à la MFR de Vitré. Ils ont eu l’occasion de se mettre dans la peau d’une personne âgée pour ressentir ses difficultés dans la vie quotidienne. Lidia Angeli, une élève équipée du simulateur de vieillissement, parle de son expérience. «J’ai eu beaucoup de difficultés à me déplacer. C’était bizarre d’être jeune et de ne plus avoir les mêmes capacités physiques. Cette expérience a été très enrichissante. Cela m’a aidé à mieux comprendre les personnes vieillissantes, afin de mieux les accompagner dans leur quotidien.» Jonathan, Martial, Laura et Gwendoline Comme chaque année, la Maison Familiale Rurale de Vitré va participer à la journée sport à Secondigny. Le 20 mai 2015, toutes les MFR des Deux-Sèvres se rassembleront une fois encore pour cet évènement particulier. Les premières bac pro SAPAT y ont déjà participé. Les nombreux défis sportifs proposés ce jourlà permettent de créer des liens entre tous les participants. Les jeunes y retournent cette année en espérant faire de nouvelles rencontres ou même revoir certains élèves. De nouvelles activités leur seront peut-être proposées et cette fois ils espèrent remporter la victoire. Vivement le 20 mai ! Célia, Gwendoline, Etienne, Maïlys et Isabelle. Pierre, Claire, Mélissa, Océane, Cassandre, Beverly, Laurine, et Sarah. Récemment, les premières bac pro Services Aux Personnes et Aux Territoires, ont contribué au bon déroulement des «Balades des Clés du bien vivre» organisées par le Centre Local d’Information et de Coordination du pays Mellois. Tout au long de la journée, ils ont participé aux ateliers proposés par les jeunes préparant le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, et aux danses destinées aux enfants de l’école de Périgné, au sud des Deux-Sèvres. Au moment du goûter, ils ont mis en place six ateliers pour les personnes vieillissantes autour du thème «Alimentation pour tous». Cette rencontre intergénérationnelle, entre enfants, personnes âgées et nous-mêmes, a été enrichissante pour tous. Elle leur a permis de s’adapter aux différents publics. Marjorie, Laura, Alexia, Ludivine, Lidia. Les jeunes de première bac pro SAPAT parlent de leur rencontre. À la pointe de l’épée Veilleur la nuit, animateur le jour Après le départ d’Adrien Beaupoux, animateur et surveillant de nuit, Emmanuel Schoch est arrivé à la MFR de Vitré. Les jeunes ont appris à le connaître. Ils lui ont alors demandé comment il a vécu son arrivée parmi eux. Quels sont tes objectifs dans le rôle de surveillant de nuit ? Je tiens à faire respecter les règles, mais aussi à faire en sorte que les jeunes se sentent à l’aise afin que leur cursus scolaire se passe pour le mieux au sein de la Maison Les jeunes de 1re BAC PRO SAPAT, ont participé à deux séances d’initiation à l’escrime, animées par Elza Duprat, professeur d’un club sportif à l’Acclameur de Niort. La MFR leur a proposé ce sport, car il est connu, mais très peu pratiqué. Les élèves ont alors découvert le matériel à utiliser, les épées, dont le fleuret et le sabre. Pour se protéger, ils étaient équipés de masques et d’une veste, spécialement conçus pour ce sport. Elza leur a expliqué différentes techniques de marche avant de pouvoir commencer à pratiquer réellement. Toute la classe a apprécié cette rencontre, tant avec Elza qu’avec l’escrime. Amélie, Alexia, Samantha, Beverly. Qu’est-ce que les élèves t’ont apporté ? Être auprès d’eux m’a rajeuni de quinze ans et m’a permis de mieux les comprendre. Quelle est la principale réaction des élèves à votre égard ? Ils me voient comme une personne qui les soutient vraiment. C’est ce que j’essaie de faire. Propos recueillis par Solène, Lucie, Léon, Solène, Laura. Page de communication JDL Jouez avec Ouest-France Jeux Des centaines de places à gagner pour les plus grands évènements de l’Ouest, festivals, matches de foot, basket, spectacles… 1400 grilles de jeux, 3 000 quiz… ouest-france.fr/jeux Le site de jeux gratuit pour toute la famille !
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