du silicium aux objets communicants la lettre PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR EDITO JANVIER 2014 - N°37 - LETTRE D’INFORMATION EVENEMENTS «MicroPaca» en route avec le Pôle SCS Depuis longtemps, les associations ARCSIS et SAME ont, chacune de leur côté, puis de plus en plus souvent ensemble, assuré la structuration et la promotion de la microélectronique en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elles font désormais cause commune sous le nom de «MicroPaca» et s’inscrivent dans la feuille de route du pôle Solutions Communicantes Sécurisées (SCS). En fédérant plus fortement la filière, MicroPaca s’impose comme un élément significatif dans le contrat de performance 3.0 du Pôle SCS, signé le 9 décembre 2013 à Marseille avec l’Etat et la Région. Un certain nombre de verrous technologiques de notre feuille de route techno-marchés relèvent de son expertise et nos stratégies de développement des entreprises s’adressent aux membres de nos 3 associations. Pour mieux concrétiser cette volonté de cohérence, ARCSIS et SAME ont souhaité collaborer avec le Pôle SCS selon un modèle « intégré». De fait, toutes nos actions s’imbriquent dans une stratégie unifiée d’innovation, de croissance des TPE/PME, de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), de formation et d’international. Les activités d’ARCSIS au sein du PRIDES et du Pôle SCS, rejoignent les trois Domaines d’Activités Stratégiques (Smart Specialisation Areas) du pôle : «Réseaux, Machine to Machine, et Services Mobiles», «Sans Contact», «Sécurité et Identités Numériques». ARCSIS joue un rôle actif dans la réalisation de leurs objectifs, notamment par ses rencontres scientifiques, l’animation de groupes thématiques rassemblant industriels et chercheurs académiques ou la coordination des plates-formes CIM PACA . SAME, depuis le bassin de Sophia Antipolis et de Nice, s’avère également un allié de choix pour valoriser la microélectronique made in PACA. Au-delà de son forum annuel éponyme, l’association mène des actions reconnues en faveur des start-up et des métiers, met sur pied des rencontres dans les lycées, des débats avec des personnalités marquantes et soutient des actions RSE, telles que la mise en place d’une chaîne de récupération de matériel informatique déclassé. Bâtir nos projets et initiatives sur une vision partagée reste le meilleur moyen d’aller de l’avant dans un contexte économique compliqué et d’afficher notre conviction d’un avenir positif. Alain Sigaud, Président du Pôle SCS et Senior VicePrésident de Gemalto Toute l ’équipe d ’AR C SI S vous présente ses meilleurs voeux pour l’année 2014 . Briller à l’international En 2013, les manifestations d’ARCSIS ont attiré des chercheurs et des industriels du monde entier. Chacune a permis de promouvoir les avancées de la microélectronique régionale. ARCSIS rassemble une soixantaine de membres industriels, académiques, asso ciatif s et institutionnels. Son rôle dans la structuration de la microélectroConférence PACO, session nique régionale démonstrations - Corrado n’est plus à déBoragno, Université de montrer, puisque Gênes - CMP, à Gardanne l’association a été la première pierre d’un écosystème renforcé ensuite avec les plates-formes R&D de CIM Paca, le Centre Microélectronique de Provence (CMP) G.Charpak à Gardanne, le Pôle de compétitivité Solutions Communicantes Sécurisées ou le Centre national de référence RFID. Mais ARCSIS ne rayonne pas que localement. En intégrant de nouvelles thématiques comme fil rouge des manifestations qu’elle organise seule ou en partenariat, elle anticipe les enjeux du secteur, ouvre des pistes d’approches novatrices et encourage les coopérations industrie-recherche au-delà des réseaux traditionnels. Les éditions 2013 de la Conférence Technique Photovoltaïque (PVTC), d’e-NVM sur les mémoires non-volatiles embarquées, de PACO sur les objets communicants autonomes en énergie ou d’IPSO sur les technologies d’électronique imprimée ont attiré des entreprises et des laboratoires de quasiment tous les continents. Communicating Objects). La première édition d’un événement est toujours attendue avec un soupçon d’inquiétude, même si le comité scientifique s’efforce d’établir un programme attractif. Les problématiques des sources d’approvisionnement énergétiques et de leur exploitation, des systèmes de stockage les plus opérationnels et de leur déploiement pour des applications concrètes constituaient les grands axes à l’ordre du jour. A l’ouverture de la manifestation par le professeur de Georgia Tech, à Atlanta, Manos Tentzeris, le succès était bien au rendez-vous, avec des représentants de 27 grands groupes et PME et 16 laboratoires et centres de recherches dont l’Université de Gênes et l’Institut Fraunhofer (Allemagne). Valoriser les compétences Enfin, les 27 et 28 novembre derniers se déroulait à Gardanne la 2ème édition d’IPSO sur l’électronique imprimée. Les participants ont dit apprécier la dimension internationale de la rencontre, nombre d’entre eux étant venus de la plupart des pays d’Europe et même du Japon pour partager leurs expériences. Plus qu’ARCSIS cependant, toute la microélectronique régionale trouve dans ces événements une opportunité de valoriser ses savoir-faire et innovations. Les start-up et les PME, en côtoyant des groupes et laboratoires internationaux, se donnent ainsi les moyens de progresser et croître sur leurs technologies. Microvitae, Starchip, Sunpartner, Tagsys RFID, Invia, Editag, Metraware, NawaTechnologies... ont pu, entre autres, nouer des contacts potentiellement porteurs pour l’avenir. Programmation attractive Tenue au printemps, PVTC 2013 avait séduit près de 200 participants de vingt-quatre pays. La 2ème conférence e-NVM, accueillie les 30 septembre et 1er octobre par le CMP à Gardanne, a réuni 180 experts industriels et scientifiques. Sur les deux jours, 35 entreprises et 11 laboratoires et centres de recherche de 14 pays dont les Etats-Unis, Singapour et la Corée du Sud y ont pris part à travers 28 exposés et neuf posters Trois semaines après, les 24 et 25 octobre, également à Gardanne, s’ouvrait PACO (Power Autonomous Co n f é r e n ce « L e a d i n g - Ed g e Em b e d d e d NVM Workshop» (e-NVM) - 30 septembre & 1 e r o cobre 2013, au CMP, à Gardanne. la lettre arcsis - n°37 - janvier 2014 1 coopérations & actions COOPERATIONS & ACTIONS Synergies euro-méditerranéennes prometteuses En s’associant à Ocova, EMPC et J3N, ARCSIS a pu valoriser les atouts des plates-formes de CIM PACA tout en enrichissant les perspectives de collaborations internationales pour la filière. Pour ses 10 ans, le forum OCOVA a frappé fort. Cet événement dédié aux objets communicants et cofondé par ARCSIS, s’est en effet décliné en Italie. A Vintimille, en Ligurie, le département DITEN de l’Université de Gênes en a pris l’initiative et à Ivrée, dans le Piémont, c’est Torino Wireless, sur un principe identique : mêler conférences, workshops, rencontres B2B et démonstrations. Chacun Session B2B (rencontres en a couvert des thématiques différentes. A tête-à-tête) à OCOVA Ivrea. Vintimille, les opportunités du Big Data sur le marché américain, les infrastructures numériques critiques et la gestion des risques ont alimenté les débats. Il y a été évoqué également la mise en place d’une plate-forme d’affaires BtoB, grâce à un programme transfrontalier franco-italien intitulé OCOVA AlpMedNet. Gap a traité des opportunités du déploiement du très haut débit fixe et mobile, notamment dans le tourisme, la gestion environnementale, la maîtrise des risques, les services distants B2B ou B2C. ARCSIS est intervenue aux côtés d’Orange, Ericsson, du pôle SCS ou de la plate-forme mutualisée Com4Innov. Enfin, Ivrée se concentrait sur la mobilité et le tourisme durable, la gestion environnementale et l’e-gouvernement. Les trois manifestations ont réuni plus de 600 participants, professionnels, étudiants et grand public. Un succès qui réjouit Pierre Vollaire, fondateur d’OCOVA et ancien membre du bureau d’ARCSIS : «Nous disposons à présent d’une très bonne base d’acteurs territoriaux et entrepreneurs partageant les mêmes approches des marchés pour collaborer à l’échelle d’un espace euro-méditerranéen commun». En 2014, l’initiative se renouvellera donc en juin à Gênes, en septembre à Gap et en décembre dans le Piémont. A suivre sur www.ocova.eu... Thématiques transversales En septembre, ARCSIS était également à Grenoble sur EMPC (European Microelectronics Packaging Conference). Plus de 500 visiteurs français et étrangers ont pu découvrir la diversité des services offerts par la plate-forme mutualisée de R&D MicroPackS en matière Stand de la plate-forme de micro-assemblage, de caractérisation et Micro-PackS à Grede sécurité des systèmes électroniques et noble sur le salon EMPC. d’électronique imprimée. Enfin, en novembre, ARCSIS et les trois plates-formes de CIM PACA étaient avec le pôle SCS à Marseille aux Journées Nationales Nanosciences et Nanotechnologies 2013. Les contacts y ont été nombreux pour promouvoir les moyens à disposition en PACA et envisager des collaborations novatrices, en particulier avec les pôles Risques sur les capteurs environnementaux et Trimatec sur la maîtrise des environnements confinés, et au-delà de la région, avec l’Institut de Recherche Technologique NanoElectronique et tout l’écosystème grenoblois, ou l’Institut d’Electronique du Sud à Montpellier, dans l’optoélectronique. Comités Stratégiques d’ARCSIS : le dynamisme au coeur de l’innovation PACA Dans le but de mieux représenter les métiers et compétences de son écosystème, ARCSIS a élargi lors de son assemblée générale de mars 2013 la composition de son Comité Stratégique. Ainsi, un membre d’ARCSIS peut proposer la candidature à cette instance de plusieurs personnes de sa structure, choisies pour leurs compétences particulières dans des domaines précis. Le Comité Stratégique (CS) s’est réuni à sept reprises en 2013, et a accueilli à chaque fois depuis son élargissement plus de 30 participants. Sur les dossiers de fond, le comité stratégique évalue leur avancement et orientation : groupes thématiques (au nombre de 4), CIM PACA et la définition de la phase III de ce programme ainsi que le suivi de l’avancement de son volet académique, les conférences scientifiques (PVTC, e-NVM, PACO et IPSO ont attiré plus de 500 chercheurs internationaux en 2013) et la maison de l’innovation (HIT de A*MIDEX). Trois projets ont été discutés en CS : - MITI (Maison Intelligente de la Technologie et de l’Innovation) : porté par le CINaM, ce projet multidisciplinaire en gestation, se propose d’étudier toutes les problématiques d’un bâtiment intelligent (humains, énergie, santé communication, …). La communauté d’Arcsis pourrait s’y positionner sur de nombreux aspects (capteurs, instrumentation, …) dont certains sont déjà l’objet d’études dans le cadre des groupes thématiques. - ISMIRE : Projet porté par la société COEXEL, qui vise à faire évoluer ses outils de veille stratégique en les adaptant notamment aux besoins particuliers d’une communauté identifiée. Les membres d’Arcsis fourniront la communauté d’utilisateurs de ces nouveaux outils et seront les premiers bénéficiaires de l’«ontologie» ainsi définie. - Veille/IoT (Internet of Things) : Projet dont Arcsis est le porteur (financé par le CR PACA), il doit fournir une cartographie des compétenceslocales et repertorier les industries susceptibles de fournir des débouchés. Ce travail sera mené en coopération avec les pôles SCS, Pégase, Mer, … et les membres du CS y seront largement associés. Trois laboratoires (et groupement) sont venus présenter leurs activités de recherche : l’IES (Institut d’Electronique du Sud / Université Montpellier II), le LEAT (Laboratoire Electronique Antennes et Télécommunications / Sophia Antipolis) et l’Institut Carnot Star (piloté par l’IM2NP, groupement de 12 laboratoires). Les échanges sont toujours l’occasion pour les industriels notamment de faire un point sur les nouvelles orientations et les nouvelles technologies développées, d’évaluer leur niveau de maturité et potentiel de transfert vers l’industrie. Enfin, nombreuses sont les entreprises qui souhaitent venir présenter leurs activités, leurs services, rechercher des compétences complémentaires et des avis, évaluer l’intérêt de leur implantation locale : EXELSIUS, AMESYS, Protisvalor, WYSIPS, ALTIS Semiconductor, TECHNIC et NAWA Technologies sont ainsi venus rencontrer les membres du CS. Ces rencontres sont l’occasion d’échanges riches et de débats en direct. En 2014, le Comité Stratégique se fixe pour objectif de continuer sur le même rythme, et d’être encore plus ce lieu d’échanges entre les membres de la communauté et l’extérieur, en vue de l’élargir et l’enrichir. Prochaines dates : 17 janvier, 21 février et 28 mars. ENERGIES & PERSPECTIVES Photovoltaïque : challenges à relever A fin juin 2013, notre pays comptabilisait 4 263 MW de puissance solaire photovoltaïque installée, selon le Commissariat Général au Développement Durable. Pour atteindre les objectifs d’expansion des énergies renouvelables qu’elle se fixe à l’horizon 2020, à savoir couvrir 23% de la consommation finale d’énergie, la France a besoin d’innovation, en plus d’une règlementation adaptée. La microélectronique s’efforce d’en apporter, avec différentes technologies de cellules solaires de nouvelle génération susceptibles d’accroître les rendements de production des panneaux tout en maîtrisant les coûts et en facilitant leur implantation et leur maintenance. Organisée par ARCSIS, la Conférence Technique du Photovoltaïque aborde les obstacles techniques à relever et les potentialités des recherches en cours. La 5ème édition de PVTC, «Couches minces et solutions avancées silicium», ne négligera aucun 2 la lettre arcsis - n°37 - janvier 2014 des aspects dans le domaine : matériaux utilisés, modalités de caractérisation, évaluation de la fiabilité, problèmes de fabrication et procédés, challenges économiques et chaîne de valeur... Elle se déroulera du 21 au 23 mai 2014 au Centre des Congrès d’Aix-en-Provence et s’articulera autour d’une trentaine d’interventions et d’une centaine de posters dont une sélection bénéficiera d’une présentation orale en 3 mn. L’appel à contributions se clôture au 14 janvier. D’ores et déjà, la manifestation affiche une vocation internationale, puisque trois conférenciers de renom ont confirmé leur participation : Teodor Todorov d’IBM aux Etats-Unis, Marc Meuris de l’IMEC en Belgique et Thomas Kirchartz du Forschungszentrum Jülich en Allemagne. Jean-Pierre Joly, directeur de l’INES (Institut National de l’Energie Solaire) en France participera également à PVTC 2014 en tant que conférencier invité. De plus, l’événement associera, dans un espace d’exposition, fournisseurs d’équipements et de matériaux ou fabricants de cellules solaires. Deux cents participants d’une trentaine de pays y sont attendus. Site web : www.photovoltaic-technical-conference.com Contact : [email protected] ENTREPRISES & INNOVATIONS EDITAG invente le tag RFID hybride Depuis 2007, EDITAG conçoit et développe des systèmes complets de supervision de biens matériels pour des usages professionnels. « Bien que l’on assimile de plus en plus la notion d’objets communicants à des usages grand public, EDITAG est spécialisée dans les objets communicants professionnels » explique Frédéric Pithoud, Pdg de la société. Du suivi de bacs réutilisables aux œuvres d’art en passant par des outillages et moyens industriels, la société provençale conçoit et développe des systèmes reposant sur les technologies sans contact, internet et les logiciels embarqués. En constante R&D, elle a annoncé récemment la mise sur le marché d’un produit breveté, radicalement innovant, destiné à des applications industrielles : mOOnTAG®, premier tag RFID hybride modulaire. Il réunit en un seul produit l’ensemble des avantages des différentes technologies d’Identification par Radio Fréquence. Gamme renforcée En effet, jusqu’à présent, la diversité des problématiques de supervision des moyens matériels (parc d’outillage, conteneurs réutilisables…) ne pouvait être satisfaite qu’au travers de plusieurs produits, chacun ne répondant que partiellement aux besoins (de l’identification seule à la localisation permanente). L’entreprise utilisatrice en subissait les conséquences en matière de surcoût et de difficultés de mise en œuvre et d’intégration. Le tag hybride modulaire mOOnTAG® adapte au contraire en permanence la «configuration» en fonction du cycle d’utilisation. Avec des retours sur investissement démultipliés, la solution change la donne et lève un verrou important lié à l’usage professionnel de la RFID. C’est un atout supplémentaire dans la gamme, EDITAG ayant déjà conquis nombre d’institutions culturelles à travers le monde avec monalitag® qui identifie, trace et sécurise les oeuvres d’art. Solution rentable Pour déployer son offre, EDITAG a conçu une plate-forme logicielle, le middleware EDITAG mOOnTAG®, premier tag Global Asset Monitoring, compatible avec les RFID hybride modulaire. matériels RFID et capteurs qu’elle propose, mais aussi avec ceux d’autres fabricants répondant aux standards du marché. Modulaire et dotée de fonctions distribuées sécurisées (serveur, boitiers embarqués, mobiles), son architecture brevetée permet une grande souplesse d’utilisation et une mise en œuvre rapide. « Il subsiste encore dans l’industrie de nombreux usages non couverts par les technologies sans contact. Le retour sur investissement reste le moteur d’EDITAG pour promouvoir la généralisation de la RFID sur ce secteur et générer un bénéfice pour toute la filière » assure Frédéric PITHOUD. Frédéric Pithoud, Directeur Général, EDITAG / www.editag.eu ENTREPRISES & INNOVATIONS Encapsulix imperméabilise l’électronique La corrosion par la vapeur d’eau et l’oxygène menacent la fiabilité et limite la durabilité des composants électroniques. La start-up provençale a mis au point avec le CINaM des machines et des procédes pour les encapsuler. Ces dernières années, l’électronique «grande surface» s’est fortement développée à travers le photovoltaïque en couches minces, les OLEDs pour les écrans plats et l’éclairage, les batteries en couches minces ou l’électronique imprimée sur supports souples. Beaucoup de ces composants utilisent des matériaux complexes nanostructurés pour leurs propriétés optoéEquipement préindustriel ALD Infi- lectroniques, comme les semi-conducnity P400 localisé sur la plate-forme teurs CIGS ou CZTS, les semi-conducteurs Micro-PackS. Jacques Kools, CEO et organiques ou hybrides, ou les oxydes fondateur Encapsulix, Jean-louis Laz- conducteurs transparents comme le ZnO. zari, CNRS, Coordinateur équipe-pro- Malheureusement, ces matériaux avancés jet KHAMSA, VP ARCSIS, Stéphane sont souvent extrêmement sensibles à Dauzère-Pérès, EMSE, Directeur GC. la dégradation par la vapeur d’eau et à l’oxygène de l’atmosphère (corrosion). Pour prévenir ce problème, l’approche technologique consiste à appliquer une couche protectrice dite d’encapsulation. Encapsulix l’aborde par la mise en œuvre d’équipements ALD (Atomic Layer Deposition) innovants. Ces derniers permettent d’effectuer un dépôt conforme de couches ultraminces (quelques dizaines de nanomètres) d’oxydes comme l’alumine, dites ultra barrières, afin d’obtenir rapidement l’imperméabilisation extrême d’une grande variété de surfaces, sans limite de taille. Recherche collective Ces machines ont été conçues en partenariat avec le CINaM (UMR 7325 CNRS-AMU), laboratoire marseillais, spécialiste des nanosciences. Le projet baptisé «KHAMSA» a été financé par l’Europe (FEDER), la Région PACA, le Conseil Général 13 et l’Etat (MESR/DRRT), au titre du programme CIM PACA 2, géré par ARCSIS. Encapsulix a construit une machine préindustrielle ALD nommée Infinity P400, et le CINaM une machine «Chemical Beam-ALD» opérant sous ultravide pour la R&D de matériaux en multicouches minces. De nombreux acteurs locaux ont été associés à l’intégration des sous-systèmes : STEP (Six-Fours-Les Plages), CEPRIM (Rousset), VEGATEC (Rousset), ETI (Le Rove), AXESSTECH (Saint Cannat) ou CAPESS (Gréasque). Les travaux ont permis de développer et valider de nombreux procédés de dépôt qui laissent apparaître des potentialités infinies dans la recherche de nouveaux matériaux multifonctionnels. Perspectives diversifiées Pour Encapsulix, née en 2011 avec l’aide d’OSEO (BPI), du Dispositif d’Amorçage de Provence et de l’Espace Partenarial R&D (EPRD) du CMP-GC de Gardanne, c’est l’aboutissement de deux ans d’efforts. La start-up, membre d’ARCSIS et de la Plate-Forme CIM PACA MicroPackS, a engrangé une première commande et signé un contrat R&D avec des acteurs de référence mondiale. Trois emplois directs et cinq emplois indirects ont été créés. Fort de ces succès prometteurs, les partenaires préparent de nouveaux Equipement R&D CBdéveloppements technologiques comme le ALD localisé au CINaM. dépôt sur rouleaux (Roll-to-Roll) et de nouvelles applications visant à modifier les propriétés des surfaces (passivation, mouillabilité, durabilité...) pour des applications dans les cellules solaires, les batteries, les photo-détecteurs, l’électronique imprimée ou les pièces mécaniques. NEWS...NEWS...NEWS... NAWATechnologies en quête de partenaires Un supercondensateur est un dispositif de stockage d’énergie doté d’une capacité à se recharger très rapidement et d’une exceptionnelle longévité. Créée en avril 2013 et issue du CEA de Saclay, NAWATechnologies conçoit, industrialise et commercialise des solutions à base de supercondensateurs dont la performance de stockage est trois à cinq fois supérieure à celles des produits actuels. La start-up, installée au CMP-GC à Gardanne, réalise aussi des prestations de R&D, de design et de prototypage utilisant son savoir-faire sur la fabrication d’électrodes pour dispositifs de stockage ou de génération d’énergie en vue d’applications telles que la récupération d’énergie (capteurs, transport), la mobilité électrique et la connexion au réseau électrique. Membre d’ARCSIS et du pôle de compétitivité CapEnergies, elle recherche des partenaires pour diffuser ses produits et développer de nouveaux projets (www.nawatechnologies.com) la lettre arcsis - n°37 - janvier 2014 3 VERBATIM AGENDA Gilles Jacquemod, professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis, responsable de l’équipe de recherche URE EpOC-UNS «Innovons ensemble sur la plate-forme Conception CIM-PACA» Créée en 2013, EpOC est une jeune équipe de recherche de l’Université de NiceSophia Antipolis sur le domaine des objets connectés. Gilles Jacquemod en détaille les objectifs et son implication au sein de la Plate-forme Conception. ARCSIS : Pouvezvous présenter votre équipe ? Gilles Jacquemod : EpOC est une équipe issue du LEAT en 2010 pour développer des thématiques de recherche liées à la microélectronique en région PACA. La stratégie initialement proposée reposait sur une alliance au sein de l’IM2NP afin de profiter des compétences microélectroniques de ce pôle marseillais tout en renforçant le pôle niçois. Cependant, cet accord n’a pu être finalisé. Nous évoluons donc vers un partenariat dans lequel EpOC fonctionnera de façon autonome au sein de l’UNS tout en collaborant avec l’IM2NP. ARCSIS : Qui associe-t-elle ? G.J : Notre équipe se compose de 5 enseignantschercheurs permanents de l’UNS, de 2 professeurs associés (une chaire industrielle TI et un professeur agrégé) et actuellement de 12 doctorants. Notre production scientifique s’élève en moyenne à 8 revues et 22 conférences internationales par an. Depuis 2010, cinq «best papers» ont été primés. Trois à quatre thèses sont soutenues par an. ARCSIS : Quel est votre positionnement dans l’écosystème microélectronique régional ? G.J : Durant la dernière décennie, tous les dispositifs nés sur notre territoire régional ont connu un succès indéniable : le pôle CNFM PACA pour la formation, le projet CIM PACA d’ARCSIS et ses trois plateformes d’innovation pour la recherche publique-privée, le pôle de compétitivité SCS... Personnellement, je me suis beaucoup impliqué dans leur mise en place. Je reste persuadé que cet ancrage régional constitue le meilleur atout pour renforcer nos synergies, augmenter notre visibilité, répondre à des appels à projets nationaux et/ou européens et développer des collaborations équilibrées, en particulier, avec nos collègues du pôle grenoblois. Au niveau régional, notre partenariat avec l’IM2NP, dont la forme juridique et administrative reste à définir, reste une priorité. Par exemple, Pascal Masson, membre d’EpOC, est responsable d’un «work-package» du projet MAGE entre ST Rousset et l’IM2NP. Au niveau local, nous nous appuyons sur le socle Polytech’Nice-Sophia et le CREMANT, associant le LEAT. ARCSIS : Avez-vous la taille et les forces pour atteindre ces objectifs ? G.J : Le développement d’objets intelligents et connectés nécessite des ressources hors de portée d’une jeune équipe comme EpOC. Nous mettons donc à disposition de nos partenaires notre expertise en conception analogique/RF, mémoire, caractérisation d’antennes, intégration système, dans un cadre collaboratif et une démarche d’innovation ouverte. Tous nos projets de recherche sur des objets connectés innovants sont ainsi réalisés avec des partenaires académiques et industriels, régionaux, nationaux et internationaux. Des coopérations prestigieuses existent également avec l’Université de Berkeley, l’Université de Stanford et l’Université de Singapour, pour ne citer que celles-ci. ARCSIS : Pouvez-vous décrire succinctement vos activités de recherche ? G.J : Nous focalisons nos efforts sur deux thématiques. La première consiste à améliorer la fiabilité et la caractérisation des mémoires non volatiles et la résistance des circuits aux interactions électromagnétiques ainsi qu’à développer de nouvelles technologies pour des circuits très basse consommation. La seconde vise à concevoir des briques de base pour le déploiement de réseaux de capteurs dédiés à des applications biomédicales, des bâtiments intelligents, des cellules 5G ou à la dosimétrie. Les deux correspondent aux objectifs de CIM-PACA 2 et à la feuille de route du projet CIM-PACA 3 en cours d’élaboration. directeur de la publication Gérard Stehelin, Président d’ARCSIS directeur communication Luc Jeannerot coordinatrice de rédaction Corinne Joachim rédacteur Eric Collomb ont collaboré à ce numéro Yann Bidault, Pascal Boulanger, Gilles Jacquemod, Jacques Kools, JeanLouis Lazzari, Michel Fiocchi, Frédéric Pithoud, Alain Sigaud , Amélie Thibo crédit photos ARCSIS, Yann Bidault, Editag, Imaps, Gilles Jacquemod, Plate-forme Micro-PackS, Pôle SCS mise en page ARCSIS impression DFS+ : 04 42 90 04 21 4 la lettre arcsis - n°37 - janvier 2014 publication cofinancée par ENOVA à Lyon Après une première édition en province tenue en 2013 à Rennes, le salon ENOVA, dédié aux technologies en électronique, mesure, vision et optique, se tiendra les 12 et 13 février 2014, au centre de congrès de Lyon. La manifestation se veut le rendez-vous de l’innovation industrielle, scientifique et universitaire dans les TIC, l’optique-photonique, l’électronique, la microélectronique et la mesure/instrumentation. Articulé en cinq univers, l’événement comprendra des conférences sur les systèmes embarqués, les systèmes communicants dans les transports et la micro/nanoélectronique. Renseignements et inscriptions sur www.enova-event.com. 2èmes rencontres Grandes Ecoles - PME Après le succès des 1éré rencontres «Grandes Ecoles - PME» organisées en 2013 par Arts Métiers Paris Tech, Centrale Marseille et L’Ecole des Mines de SaintEtienne sous l’impulsion de la CCI-MP sur le thème de la découverte par nos étudiants des carrières dans une PME, les 2éme rencontres sur le thème du partenariat recherche entre les laboratoires des écoles et les PME sera organisée le 13 mars prochain. Après une matinée de conférences-débats sur les divers montages de collaboration possible, l’après-midi sera consacrée à des rencontre B to B sur un forum où laboratoires, organismes de transfert et d’accompagnement seront présents (pôles de compétitivité, BIP, SATT, instituts Carnot, INPI, ect...). ARCSIS et les plates-formes CIM PACA y ti e n dro nt un s t an d l ’ap rè s- mi di . Contact : Michel Fiocchi [email protected] BP 19, place Paul Borde, 13790 ROUSSET tél. : 04 42 53 81 50 fax : 04 42 53 81 51 www.arcsis.org [email protected]
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