3. Le modèle économique appliqué aux entreprises Business model Geschäftsmodell „Ein Geschäftsmodell beschreibt die logische Funktionsweise eines Unternehmens und insbesondere die spezifische Art und Weise, mit der es Gewinne erwirtschaftet.“ PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 62 Le modèle économique Le « business model » est une référence culturelle et managériale qui permet de comprendre les réactions et les comportements stratégiques et quotidiens de la firme. Il identifie les paramètres qui caractérisent l'activité de l'entreprise et ses conditions d'évolution (origine du chiffre d'affaires, prévisions des résultats, etc.) Il permet de connaître la façon dont les services vont être commercialisés et les bénéfices être générés. Il cherche à clarifier : les grandes caractéristiques de comportement des clients les qualités précises des relations au client (la firme fait-elle les efforts nécessaires et adaptés au client, le client fait-il les efforts attendus par la firme ?). Le « business model » permet de limiter le risque commercial du ciblage. Le levier des prescripteurs pour contribuer au développement Les besoins en fond de roulement éventuels (Business model consommateur ou générateur de cash ?) Quelle est la Valeur ajoutée captée par l’entreprise dans la filière? L’intérêt du business model est de rendre lisible et prédictible l’activité de l’entreprise (surtout dans les start-ups !), de motiver d’éventuels investisseurs et banquiers au financement de l’entreprise. PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 63 Page 1 Modèle économique d’une entreprise Dans le cadre de son activité générale, l'entreprise : - se procure des moyens de production : - les utilise pour l'élaboration de biens et de services qu'elle met à la disposition de sa clientèle. Moyens de production Entreprise Matériels de production Matières premières Marchandises Personnel Brevets licences Biens/services Produits Services PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 64 Business model Les 4 premières questions pour définir concrètement un business model: 1. Qui paie? (consommateur, producteur ou un tiers) 2. Pour quelles prestations ? (produit, services, expertise, certification de qualité ou de sécurité) 3. Pour qui? (consommateur, producteur ou un tiers) 4. Pourquoi ? (critères d’achat, valeur perçue) Les 3 questions complémentaires pour définir un business model: 1. Qui sont les prescripteurs? 2. Quelle est la VA capturée dans la chaine de valeur de la filière? 3. L’activité génère-t-elle ou consomme-t-elle du cash (référence au BFR)? PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 65 Page 2 L’impact du Modèle économique Moyens de production Entreprise Biens/services Résultat Produits Charges PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 66 Flux biens services/monétaires F Moyens de production O U R N I Charges S S E U R Flux monétaires Entreprise Flux Biens/services Résultat Produits Trésorerie PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu C L I E N T Flux monétaires 67 Page 3 La notion de cycle d’exploitation : BFR Achats (dettes fournisseurs) Stocks Ventes (créances clients) Règlements clients Disponibilités Règlements fournisseurs PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 68 Le BFR simplifié ou commercial ou d’exploitation BFR = Stocks + Clients – Fournisseurs (optimum : négatif) Le BFR (Besoin en Fond de Roulement) sert à déterminer le décalage de financement dans le temps : • Entre achats et ventes (stocks) HT • Ventes et règlements (créances clients) TTC • Achats et règlements (dettes fournisseurs) TTC Le BFR devrait être financé par les fournisseurs, avec stock = 0 et des clients qui règlent comptant, voire d’avance! Ce qui donne une trésorerie abondante permettant : • De financer le développement sans capitaux propres (supplémentaires) • De placer ces fonds sur le marché monétaire • De racheter ses propres actions sur le marché • De racheter les concurrents… PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 69 Page 4 I Phone 2007: business model Alors qu'il n'est pas technologiquement le plus performant des terminaux mobiles, qu'il est vendu à un prix exorbitant, mais qu'il est esthétiquement et ergonomiquement innovant, l'iPhone d'Apple a suscité un buzz médiatique et une attente populaire dans tous les pays où il a été lancé, des Etats-Unis le 29 juin à la France le 29 novembre 2007. Orange, distributeur exclusif du terminal dans l'Hexagone, prévoit de vendre 100.000 iPhone d'ici la fin 2007, et entre 400 et 500.000 en 2008 et …12 millions dans le monde ! PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 70 I Phone: business model Qui paie ? Le consommateur (à prix élevés) NOUVEAUTE dans ce secteur des télécoms et donc sans subvention de l’opérateur pour l’appareil L’opérateur exclusif sur un pays (Orange en F) en % des revenus générés par l’appareil Le consommateur à nouveau en direct cette fois pour des logiciels (validation + CB par internet) Pour quelles prestations ? Tel gsm (hors 3G), TV TNT, Internet, appareil photo, MP3 (ITUNES), GPS, PDA, jeux, lecteur video Pour qui? Consommateurs finaux friand de technologie et « accro » de la marque Pourquoi? La marque, le design, l’ergonomie, le décalé ou rebelle, positionnement haut de gamme Impact: -Captation d’une grande partie de la VA de la filière -Génération d’un flux régulier de revenus après la vente : - De l’opérateur: 30 % des revenus reversés - Du Consommateur : produits accessoires et dérivés - Cours de bourse action Apple 3,74$ 29/10/2004 - 95$ (26/9/2014) = 1° capitalisation mondiale devant EXXON et Google) soit 572 Milliards de US$. PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 71 Page 5 Eurofins Scientific: business model Fondé en 1988, Eurofins Scientific est un prestataire de services de bio analyse. Son mé‑ tier consiste à contrôler en amont la qualité et la sécurité d'un produit afin d'assurer qu'il ré‑ ponde aux normes exigées par les réglemen‑ tations en vigueur. Son champ d'action, qui re‑ pose sur une batterie de 10.000 méthodes analytiques utilisées par 50 laboratoires dans le monde, couvre les secteurs agroalimentaire (50 % du chiffre d'affaires), pharmaceutique et de l'environnement. ‑Ces trois marchés pè‑ sent environ 10 milliards d'euros. Eurofins est l'un des principaux acteurs de ce secteur avec une part de marché pourtant limitée à 3 %. Dans l'agroalimentaire, métier d'origine d'Eu‑ rofins, le groupe dispose d'une part de mar‑ ché de l'ordre de 10 % et se positionne comme le leader mondial. En France et en Allemagne, celle‑ci avoisine plutôt 20 %. Le souci de qua‑ lité est au coeur des préoccupations en raison des crises qui ont touché la filière avicole ou bovine au cours des dernières années. La pro‑ blématique essentielle est de détecter la pré‑ sence de bactéries, de métaux lourds ou en‑ core de pesticides. Le groupe intervient aussi dans des domaines aussi variés que la recherche d'organismes gé‑ nétiquement modifiés (OGM), la détection d'al‑ lergènes ainsi que dans les tests d'authenticité des produits. Les contrôles peuvent alors se dérouler à tous les stades, de la matière pre‑ mière au produit fini. Les principaux clients sont ceux de la grande distribution ou les restaura‑ teurs (hors foyers). Nestlé, Procter & Gambie ou encore Unilever font notamment appel à Eurofins. Dans le secteur pharmaceutique, le principal marché, Eurofins propose son expertise à huit des dix plus grands laboratoires mondiaux. Son rôle consiste à accompagner les étapes de développement de molécules et de médicaments dans les phases précliniques et cliniques. Enfin, dans le domaine de l'environnement, la société se charge des procédures de contrôle des émissions polluantes liées à la plupart des métiers industriels. En raison de la préoccupation grandissante pour la qualité et la sécurité, ces métiers offrent de bonnes perspectives de croissance pour les années à venir, avec une progression du marché comprise entre 5 et 10 % par an. Source : Le journal des Finances 4/2/06 PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 72 Le Low cost Le low cost « bas coût » est un modèle économique qui a pour principe de répercuter, sur le prix final au consommateur, la minoration des coûts inhérents à un produit ou service et même de créer de nouveaux segments de marché. Ses principales caractéristiques sont le "rejet" du superflu, la simplification maximale et des intermédiaires réduits en gardant des niveaux de marge parfois confortables! Ce concept vise à proposer des prix de vente attractifs en adoptant une démarche systématique de réduction des coûts fixes et/ou des coûts variables. (à ne pas confondre avec la politique marketing de prix plus bas que la concurrence qui dégrade les marges ). La démarche du low cost est l'inverse de celle de la montée en gamme. Le low cost est utilisé par des compagnies aériennes à bas prix, de l'ameublement design, l'industrie hôtelière, l'automobile, dans la communication d'entreprise média, hors média ou interne, ou dans les services à la personne, à destination des particuliers avec des coiffeurs, de l'alimentaire mais aussi à destination des entreprises avec des prestations intellectuelles telles que des services linguistiques, communication, etc. Exemples : Automobiles Dacia, Coiffeur Tchip, Supermarchés Leader Price, Lidl, Aldi Compagnies aériennes Ryanair, EasyJet; Hôtel Formule 1. PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 73 Page 6 Exercice à mailer pour le 3/12/2014 Adresse : [email protected] Format Word : *.doc Définir le modèle économique de votre entreprise d’accueil (si elle est importante dans le département, la filiale ou la famille de produits/services pour lesquels vous intervenez). Sujet alternatif : - Définir le modèle économique de : Accor/Edenred en vous aidant de recherches sur internet et de la grille d’analyse fournie (7 questions). 3° et dernier exercice noté. Deux étudiants présenteront à l’oral leurs travaux en 10 mn PHILIPPE PAYEN www.seeca-international.eu 74 Page 7
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