Adrien Bas... - Ville de Montbrison

Expositions à noter :
La place de la femme au
Japon, entre tradition et
Manga
10 octobre - 6 novembre 2014
Sara, les mondes silencieux
15 novembre - 1er février 2015
Baroque Latino
21 mars - 20 septembre 2015
Textes : Marie Picard-Daillère,
Sandrine Montagnier
Scénographie, mise en page,
clichés : Sandrine Montagnier.
Autour de l’exposition :
Marie Picard-Daillère
Médiation : Maud Murigneux,
Florian Mancuso, Loup Poncet
Remerciements : Musée des
Beaux-Arts de Lyon, Fondation
Renaud - Lyon, Y. Combet - Galerie
de la Charité - Lyon, P. Gauzit Galerie du Lutrin - Lyon, A. Vollerin
- Galerie des Arts - Lyon, M. BossePlatière, J. Gairard, P. Gonin, M.
Poncet, J. Tomaselli.
Adrien Bas...
Vous avez dit «Ziniar» ?
4 octobre 2014 - 8 mars 2015
Campanules, non datée
Huile sur toile, 38 x 46 cm
Signé au dos
Autour de l’exposition :
Collection particulière
Jeudi 9 octobre (15h)
Café-littéraire
Samedi 8 novembre (16h)
Café-histoire
Portrait de l’artiste
Non datée
Huile sur toile
47 x 55 cm
SBG
Collection Musée des
Beaux-Arts de Lyon
Nature morte aux livres, 1910
Huile sur toile, 50 x 60 cm, SBG
Collection Galerie de la Charité, Lyon
Nature morte au fromage, non datée
Huile sur toile, 45 x 53 cm, SHD
Collection particulière
Natures mortes...
Adrien
Bas
Représenter des objets inanimés, ce que l’on identifie de nos jours comme nature morte,
est appelé jusqu’au 17e siècle : «peindre des choses naturelles». Vers 1650 on emploie
le terme de «pièce de fruits, fleurs ou repas servis». En Angleterre on utilise ces mots :
«un tableau de vie silencieuse, de vie immobile». Le terme de «nature morte» apparaît
en France au 18e siècle.
Ce genre de peinture est considéré comme
mineur à l’Académie des Beaux-Arts.
Pourtant de grands noms de maîtres signent
avec excellence cet art d’imposer son émotion
poétique devant la beauté du groupe d’objets
qu’il a composé. Citons : Jean Siméon Chardin,
Antoine Berjon, ... plus proche d’Adrien Bas :
Paul Cézanne, Vincent Van Gogh.
Adrien Bas peintre paysagiste, coloriste,
est aussi peintre des fleurs. Inscrit dans la
tradition de l’école lyonnaise, il aime les
rendre lumineuses dans ces paysages. Il les
saupoudre délicatement au pied des arbres.
Pour ses flores, il organise une composition
sans façon juste pour qu’elles se subliment par
elles-mêmes. L’harmonie vient de chacune
d’entre elles. Elles vibrent en couleurs
légèrement teintées ou imposent le velours
ardent de leurs pétales. Parfois même elles se
Nature morte à la couture, non datée
Huile sur panneau, 45 x 55 cm, NS
plaisent à poser devant le miroir !...
Lyon, 18 avril 1884
L’île Barbe, 2 mai 1925
Malgré une inscription à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon en 1902 et quelques cours dans
l’atelier du peintre Pierre Bonnaud (1865 - 1930), la formation d’Adrien Bas est plus
dilettante que studieuse ; attiré très tôt par la lumière changeante des rives du Rhône et
de la Saône, il s’attache à en restituer la poésie mouvante.
D’abord influencé par Renoir et Sisley, il est séduit, en 1916, par l’œuvre de Cézanne. Il
modifie alors son trait pour aller vers une simplification des lignes et des formes. Avec le
recul de l’histoire, son style, original et puissant, fait de lui un pré-fauviste.
Auteur de natures mortes, de nus et de portraits, il réalise surtout une œuvre de
paysagiste.
D’une grande adresse manuelle, il emploie indifféremment l’huile, l’aquarelle, la
gouache, mais la tuberculose, qui va l’emporter, l’oblige rapidement à se cantonner au
pastel dont la rapidité d’exécution et la force de ton conviennent à son besoin d’aller
toujours plus vite à l’essentiel.
Son œuvre abondante est réalisée dans un délai très court, une vingtaine d’années...
S.M.
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Collection particulière
M.P.D.
Nu couché, non datée
Huile sur carton, 78 x 60 cm, SBG
Collection particulière
Portrait d’homme, non datée
Huile sur panneau, 61 x 73 cm, signée au dos
Collection particulière
Portraits...
Neige sur la Saône, non datée
Huile sur toile, 65 x 54 cm, SBD
Collection Fondation Renaud, Lyon
La force créative et l’enthousiasme de ce peintre laborieux cache la terrible réalité. Le
futur sera court. Il le sait.
Ces quelques vers de Jean Cocteau illustre son appétit de vivre, malgré tout.
Nu couché, non datée
Huile sur panneau, 73 x 60,5 cm, signée au dos
Collection Musée des Beaux-Arts de Lyon
Portrait de Jeanne Poncet, non datée
Huile sur toile, 50 x 50 cm, SHG
Collection particulière
[...] Ce que m’a dit la minute
La minute m’a dit : « Presse-moi
dans ta main ;
Tu ne sais aujourd’hui si tu seras
demain...
...vis – moi ! dans un instant, je
serai du passé !...
Si tu sais accepter la douleur sans
effroi,
Si tu sais jouir d’un très subtil
parfum de rose,
Si pour toi le couchant est une
apothéose,
Si tu pleures d’amour, si tu sais voir
le beau
Alors suis sans trembler la route du
tombeau... [...]
Adrien Bas est un
peintre paysagiste.
Curieux et observateur
il représente les paysages
urbains, les prairies et les
vallons.
Il aime les fleuves et les
plaines.
Que ce soit en hiver ou
au printemps Adrien Bas
s’émerveille.
Il saisit la lumière, étire ses
couleurs, trace des lignes.
Il peint son émotion.
Extrait de : La lampe d’Aladin.- 1909, Jean COCTEAU
M.P.D.
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Paysage lyonnais, non daté
Pastel, 46 x 38 cm, SBD
Collection particulière
Vaise, église de Serin, non datée
Huile sur toile, 62 x 75 cm, SBD
Collection particulière
Campagne lyonnaise, non datée
Aquarelle, 28 x 20 cm, SBD
Montée, non datée
Huile sur toile, 60 x 75 cm, SBG
Collection particulière
Collection particulière
Paysages...
Au 19e siècle, la peinture de paysage reflète les nouveautés picturales de ce siècle.
Abandonnant avec Jean-Baptiste Corot ou Étienne Michallon les canons du
néoclassicisme, il cesse d’être uniquement le cadre d’une scène biblique ou mythologique
et devient autonome.
Le pont de la Mulatière, non datée
Huile sur toile, 73 x 60 cm, SBD
Collection particulière
Il s’agit dorénavant pour les artistes de peindre ce qu’ils voient, de peindre sur le vif en
plein air.
Les peintres de l’École de Barbizon puis les Impressionnistes marquent ainsi
durablement l’histoire de la peinture.
M.P.D.
Adrien Bas utilise l’aquarelle
pour être au plus près de la
réalité.
Pastel et aquarelle sont deux
techniques au service de la
peinture sur le vif.
Adrien Bas, peintre de l’instant et de l’instinct est un paysagiste amoureux des lignes et
des formes. Le paysage est une image pleine de complexités. Il en saisit les masses, les
rapports, l’étendue.
Il aime transcrire les changements constants que son regard observe. Infatigable et
gourmand des jeux du soleil dans l’air et dans l’eau il peint et impressionne son émotion
devant l’éphémère vision.
Les paysages constituent la plus grande partie de son œuvre.
Le pastel est à la fois,
la ligne et la couleur.
Il permet la rapidité de
l’écriture.
La peinture à l’huile,
sur bois ou sur toile est
travaillée dans la matière.
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Un peintre de toutes les techniques...
«Lorsqu’à la fin de sa vie, la boîte de couleurs sera trop lourde à l’épaule de ce
vagabond impénitent, il la remplacera par le pastel. Une simple boîte de crayons
glissée dans la poche de son paletot avec son carnet de croquis. Et là, pèlerin passionné
des aubes bleuissantes et des crépuscules violets, Adrien Bas va nous donner la plus
belle, la plus magistrale, la plus éblouissante leçon de paysage : la matière friable
s’écrase, s’incorpore et devient la terre, un trait de pastel courbe une branche, cerne le
remorqueur et sa péniche, veloute tendrement une feuille, frotte le ciel où s’irise un arc
en ciel, glisse sur l’eau du fleuve et va mourir, impalpable, contre la berge sablonneuse.»
Denise Festaud-Mermillon
Grand paysage fluvial, non datée
Huile sur toile, 60 x 80 cm, NS
Collection particulière
La colline de la Croix-Rousse vue
de Saint-Paul, non datée
Huile sur bois, 45 x 57 cm, NS
Collection particulière
L’Hôtel de Ville de Lyon, 1924 ?
Pastel, 48 x 40 cm, SBG
Collection Fondation Renaud, Lyon
Les marronniers, non daté
Pastel, 38 x 30 cm, NS
Collection particulière
La Saône à Rochetaillée, non datée
Gouache, 46 x 38 cm, NS
Collection particulière
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Regard sur...
Dans cette composition géométrique, des lignes verticales et horizontales cadrent le
point de vue de l’artiste. Le trait oblique de la passerelle, lui, a deux intérêts.
Le premier est de conduire le regard du visiteur sur le sujet principal du tableau : le
cours d’eau. Le second est une manière très originale de découper son plan en 1/3 de
constructions peintes en deuxième plan, et 2/3 pour exploiter au maximum ce qu’il
saisit à l’instant : les effets des reflets dans l’eau.
Cette liberté d’écriture picturale nous rappelle qu’Adrien Bas revendique un esprit
créatif sans conformisme académique.
Adrien Bas choisit régulièrement pour ses œuvres l’utilisation de l’aquarelle ou comme
ici la gouache pour tenter de saisir la nature dans sa vérité. La palette du peintre est
sobre mais affirmée par de larges aplats de couleurs. Son traitement des nuances fauves
et froides, fondues et mouillées, nous indique la rapidité du geste pour ce peintre de
l’instant passager.
M.P.D.
Vue depuis la place Gerson, non datée
Huile sur bois, 50 x 50 cm, NS
Collection particulière
Passerelle de l’île Barbe - Saint Rambert,
Non datée, gouache, 40 x 30 cm, SBD
Jeanne, non datée
Huile sur isorel, 46 x 55 cm, signée au dos
Collection particulière
Autoportrait, non datée
Huile sur toile, 46 x 55 cm, SHD
Collection particulière
Collection particulière
Un artiste crée avec
habileté et méthode
une œuvre d’art.
Son expérience, son regard
et sa culture lui donnent
une personnalité.
Curieux et passionné il
essaie de se surpasser à
chaque création.
A Lyon, le groupe Ziniar
naît d’une volonté d’un
groupe d’artistes amis.
Tous veulent peindre d’une
manière moderne, plus
adaptée à leur époque.
Ils mettent en commun
leurs expériences, leur
savoir-faire.
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Les Ziniars
Jusqu’en 1914, Adrien Bas et ses amis de
l’École des Beaux-Arts exposent au Salon
d’Automne. Mais au retour de la guerre,
les cimaises leur apparaissent gagnées par
un morne académisme, ne correspondant
plus à leurs goûts et leurs élans nouveaux.
Ils se regroupent alors (onze peintres
et un sculpteur) sous le nom de Ziniar
(z’ignares). Soutenu par le critique Marius
Mermillon, ce groupe se situe dans la
lignée d’artistes attachés à la figuration,
sans revendication particulière, si ce n’est
celle de la modernité.
Avec certains d’entre eux, Adrien Bas est
le co-fondateur du Salon du Sud-Est en
1925. De par sa santé, il n’en connait que
les prémices ; il meurt un mois avant
l’ouverture du premier salon.
Neige place des Célestins, non daté
Pastel, 39 x 31 cm, SBD
Aux alentours de Lyon, non daté
Pastel, 45 x 37 cm, SBG
Collection Fondation Renaud
Collection particulière
Le printemps, 1925 ?
Pastel, 36 x 27 cm, SBG
Jeanne Poncet lisant, non datée
Aquarelle, 31 x 22 cm, NS
Collection Fondation Renaud
Collection particulière
Anémones, non datée
Huile sur bois, 47 x 57 cm, SBD
Collection particulière
S.M.
Cloître du Palais Saint-Pierre enneigé, 1907
Huile sur panneau, 46 x 55 cm, SBD
Pont de chemin de fer, non daté
Pastel, 38 x 29 cm, SBG
Collection Fondation Renaud
Collection particulière
Gare pavoisée, non daté
Pastel, 38 x 30 cm, SBD
Collection Fondation Renaud
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Sous influences...
Adrien Bas est fasciné par les bateaux, il aurait
voulu être architecte naval.
Entre Marseille où il séjourne pour raison de
santé et Lyon où l’activité navale est riche,
Adrien Bas peint voiliers, péniches...
Sous l’influence de Renoir et de Cézanne, il
n’aura de cesse de peindre l’instant passager.
La minute observée est fixée avec émotion.
Ouvrir les yeux inlassablement, regarder devant
lui, rendre ce qu’il voit, telle est sa soif de
création.
Il donne un rôle différent au paysage. Comme
tous les impressionnistes, il en fait l’objet d’une
observation, méticuleuse et relative en termes
de lumière et de couleurs.
Péniche sur la Saône, non datée
Huile sur panneau, 51 x 50 cm, SBG
Collection particulière
Le pastel lui permet la rapidité de l’écriture,
la transcription immédiate de l’émotion et de
l’idée, la facilité de l’effacement, la reprise, le
repentir, la superposition.
Le pastel est à la fois, la ligne et la couleur. Il peut
aussi se multiplier et proliférer en écheveaux de
lignes fondues, en virgules de tous coloris créant
une texture dense et éclatante.
Comme lui, à toutes les époques des créateurs
ont aimé parcourir le registre de chacune
des possibilités offertes par l’ensemble des
techniques : Léonard de Vinci, Barocci, Degas,
Klimt, Rouault, Picasso, Miro........
Port à Vaise, non datée
Huile sur panneau, 73 x 60 cm, SBG
Collection particulière
Pont Saint-Georges, 1925 ?
Pastel, 40 x 32 cm, SBD
Collection Fondation Renaud, Lyon
M.P.D.
Le port, non datée
Aquarelle, 16 x 16 cm, SBD
Collection particulière
Marseille, le port, non datée
Huile sur bois, 50 x 50 cm, SBG
Collection particulière
Crues sur la Saône à Vaise, 1924
Aquarelle, 34 x 29 cm, SBG
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Collection Fondation Renaud, Lyon