Pharmacovigilance - AFPHB Association Francophone Des

Pharmacovigilance et risques
médicamenteux:
rôles du pharmacien hospitalier et clinicien
Prof. Jean-Michel Dogné, Pharmacien
Dr. Jamila Hamdani, Pharmacien
Thierry Roisin, Pharmacien
[email protected]
18 septembre 2014
Pharmacovigilance
•
•
•
•
•
Historique
Objectifs
Partenaires
Exemples de cas récents, signaux et débat
Message à retenir: rôles du pharmacien
hospitalier et clinicien
Historique
• 1957 - 1961 Le drame de la thalidomide
(Softenon®)
Historique
•
•
Australian doctor McBride
WG (1962).
Thalidomide and congenital
abnormalities.
Lancet 2:1358.
Letter to the editor
4
Historique
•
•
Australian doctor McBride
WG (1962).
Thalidomide and congenital
abnormalities.
Lancet 2:1358.
Letter to the editor
Importance actuelle de connaitre:
-Les taux d’incidence de base (étude
épidémiologique): Attendus!
-Taux de cas rapportés observés (cas
rapportés/population exposée)
-Etude de causalité!!!
Vaccins (GBS, narcolepsie, etc)
Contraceptifs oraux
5
Historique
Historique
•
1968 Lancement par l’Organisation Mondiale de la Santé du programme international
de pharmacovigilance « International Drug Monitoring Programme »
•
1976 Adhésion de la Belgique à ce programme : Centre Belge de Pharmacovigilance
des médicaments à usage Humain (CBPH)
•
1978 Création par l’OMS du centre d’Uppsala « Collaborating Center for International
Drug Monitoring »
•
Base de données internationale (Vigibase)
•
1995 Création de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) (Groupe de travail
en pharmacovigilance (PhVWP)
•
2012 Mise en place de nouvelle législation en pharmacovigilance. Création du PRAC
(Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) de l’EMA
•
2014 Plus de 118 pays adhèrent au programme de l’OMS.
Pays participant au reporting d’effets indésirables dans la
base de donnée de l’OMS (Vigibase) (mai 2014).
Pays participant au reporting d’effets indésirables dans la
base de donnée de l’OMS (Vigibase) (2012).
Objectifs de la pharmacovigilance
L’ensemble des activités
qui ont trait à :
Détection
évaluation
prévention
Effets indésirables des
médicaments
Qu’est-ce qu’un effet indésirable?
• Réaction nocive et non voulue à un
médicament
• Posologies normalement utilisées
pour la prophylaxie, le diagnostic ou
supprimé en juillet 2012
le traitement d'une maladie
ou pour la restauration, la correction
ou la modification d'une fonction
physiologique
Qu’est-ce qu’un effet indésirable?
• Définition étendue en juillet 2012 (nouvelle législation
pharmacovigilance)
– En cas de mésusage : usage volontairement incorrect d’un médicament, qui
n’est pas en accord avec le RCP approuvé en ce qui concerne les doses
recommandées ou autorisées, la voie d’administration et / ou l’indication ; il
peut aussi s’agir d’un problème consécutif à l’usage d’un médicament qui
n’a pas été délivré selon le mode de délivrance légal;
– En cas d’abus : usage excessif d’un médicament, volontairement, de
manière continue ou sporadique et s’accompagnant d’effets nocifs,
corporels ou mentaux;
– Lors d’une erreur médicamenteuse : erreur involontaire lors de la
prescription, de la délivrance ou de l’administration d’un médicament par le
professionnel de la santé ou par le patient/consommateur;
– Suite à une exposition professionnelle à un médicament : exposition
à/contact avec un médicament dans le cadre de l’exercice de son travail.
Qu’est-ce qu’un effet indésirable?
Importance du conditionnement interne.
Exemple « Rotarix® », vaccin oral
Qu’est-ce qu’un effet indésirable?
Importance du conditionnement interne.
Exemple « Rotarix® », vaccin oral
Cases of maladministration:
IV administration instead of oral administration.
Corrective action:
The term “vial” is replaced by “glass container”, and
the term “syringe” by “oral applicator” in the Product
Information
SPC the pictogram 10 is replaced with a pictogram
showing the applicator closer to the mouth.
Furthermore, a “negative” pictogram is included
showing that Rotarix should not be administered by
parenteral route and the word “inject” is replaced by
“transfer” in this section.
Qu’est-ce qu’un effet indésirable?
• Grave
–
–
–
–
–
–
mort,
vie mise en danger,
hospitalisation,
invalidité ou incapacité,
anomalie ou malformation congénitale
médicalement significatif (ayant des conséquences cliniques
importantes mais ne correspondant pas à l’un des autres critères
de gravité)
• Inattendu
– nature, sévérité ou évolution non conforme au RCP (Résumé
des caractéristiques du produit -> Professionnels de la Santé)
Objectifs de la pharmacovigilance
• La détection précoce des nouveaux E.I. (ostéonécrose
de la machoire avec les biphosphonates)
• La détection des augmentations de fréquence des E.I
connus (cas neuropsychiatriques avec le rimonabant)
• L’identification des facteurs de risque et des
mécanismes
pouvant
expliquer
les
E.I.
(pharmacogénomique et populations résitante au
clopidogrel)
• L’évaluation et la communication de la balance
bénéfice/risque des médicaments mis sur le marché.
Objectifs de la pharmacovigilance
• Proposition de technique de minimisation de risque et
mesure de leur efficacité
– Mise sous ordonnance (Fastum gel) et contrôle au niveau de la
pharmacie (paracétamol).
– Indication de seconde intention (France: contraceptifs oraux),
contre-indication, avertissements.
– Mise en place de registre (femme enceinte, NOACs).
– Matériel éducationnel (isotrétinoïne, NOACs).
•
•
•
•
Lettre aux professionnels de la santé.
Brochure d’information pour les patients.
Patient guide
…
Pourquoi la pharmacovigilance?
• Pourquoi autoriser des médicaments dont
on ne connaît pas tout des effets
indésirables?
• Pourquoi retire-t-on du marché des
médicaments récemment introduits ou
des vieux médicaments?
Médicaments retirés du marché belge depuis 2001 en raison d’effets
indésirables (Source : Folia Pharmacotherapeutica 11/2011)
Pourquoi la pharmacovigilance?
Phase
PhaseI I
Essais
Essaissur
sur20
20àà50
50volontaires
volontaires
sains
sainspour
pourréunir
réunirdes
des
données
donnéespréliminaires
préliminaires
Expérimentation
Expérimentationsur
surl’animal
l’animalpour
pour
déceler
décelerles
lesproblèmes
problèmesde
detoxicité
toxicité
aiguë,
d’atteintes
organiques,
d’effets
aiguë, d’atteintes organiques, d’effets
indésirables
indésirablesliés
liésààlaladose,
dose,de
detroubles
troubles
métaboliques,
métaboliques,de
depharmacocinétique,
pharmacocinétique,
de
carcinogénécité
et
de
de carcinogénécité et de
mutagénécité/tératogénécité
mutagénécité/tératogénécité
Expérimentation
préclinique sur
l’animal
Phase I
Développement
Phase
PhaseIIIIII
Essais
Essaissur
sur250
250àà4000
4000groupes
groupesde
de
patients
patientsplus
plusvariés
variéspour
pourdéterminer
déterminer
l’innocuité
l’innocuitéetetl’efficacité
l’efficacitéààcourt
courtterme
terme
Phase
PhaseIIII
Essais
Essaissur
sur150
150àà350
350sujets
sujets
malades pour évaluer
malades pour évaluer
l’innocuité
et
formuler
l’innocuité et formuler
des
desrecommandations
recommandations
concernant
concernantleledosage
dosage
Phase II
Phase
PhaseIVIV
Etudes
Etudesaprès
aprèsmise
misesur
surlelemarché
marché
pour
pourrégler
réglercertains
certainsproblèmes
problèmes
de
desécurité
sécuritéspécifiques
spécifiques
Phase III
Phase IV
Notification
Après mise Spontanée
sur le marché
Enregistrement
Post-enregistrement
Pourquoi la pharmacovigilance?
Etudes cliniques
Pourquoi la pharmacovigilance?
Vraie vie
Pourquoi la pharmacovigilance?
• Limitation des études cliniques
– “trop peu”: en moyenne 1.500 patients*
– “trop simple”: population sélectionnée
– “trop “median-aged”: pas trop jeunes, pas
trop vieux
– “trop spécifique”: indication très ciblée
– “trop bref”: durée des études trop courte
*Pour détecter le risque d’un E.I. sur 1000 avec une certitude élevée (>95%), il
faut 3000 patients à risque exposés.
De la notification au signal
Rapport d’EI
Rapport d’EI
Rapport d’EI
Rapport d’EI
Codification
Evaluation
Bases
de données
Causalité
Sévérité
Codes MedDRA
Rapport d’EI
Signal
≠ Effet indésirable
Du signal à l’effet indésirable
Signaux
Autorités
nationales
Industrie
Publications
Evaluation
scientifique
Effet
indésirable
avéré
•Outils statistiques
(Méta-analyse,..)
•Outils réglementaires
(PSUR, ASR, RQ, requêtes
ponctuelles, etc,..)
Réévaluation
éévaluation
du profil
bénéficefice-risque
•Etudes
(cliniques, précliniques,
cohortes, randomisées, PASS,
etc,..)
Mesures
réglementaires
•Cas par cas
De l’effet indésirable à
l’action/communication
• Modification des RCP & notices
– Modifications mineures (Profil B/R inchangé)
– Modifications majeures (Profil B/R modifié; indications, contreindications)
• Mesures d’information générale
– Information directe des professionnels (DHPC)
– Publication dans les Folia pharmacotherapeutica (www.cbip.be)
•
Modification du mode ou du statut de délivrance
(Kétoprofène gel et photoallergie, dompéridone)
•
Suspension, retrait
Acteurs de la pharmacovigilance
De façon
spontanée:
notifications de
tout type d’effet
indésirable
Obligation:
de notifier
tout effet indésirable
grave (<15 j)
Non grave (90 jours)
PATIENTS
> Juillet 2012
Division
Vigilance
OMS
Acteurs de la pharmacovigilance
• Sécurité des médicaments: Partenaires clés
•
•
•
•
•
OMS
EMA et commission européenne
Agences des médicaments nationales
Industrie pharmaceutique
Hopitaux et universités (centres de recherche en
pharmacoépidémiologie)
Associations médicales et pharmaceutiques
Centres anti-poison
Professionnels de la santé
Patients
•
•
•
•
…
• Les médias
Professionnels de la santé
• On considère que sur l’ensemble
du territoire européen, seuls 1 à
5% des effets indésirables sont
communiqués à un centre de
vigilance
• La Belgique est loin d’échapper
à cette situation de sousnotification
Acteurs de la pharmacovigilance
Comment notifier/Que notifier ?
• De façon systématique, tous les effets
indésirables:
– graves,
– inattendus
– et/ou suspects:
Le lien de causalité ne doit pas être établi pour notifier
Comment notifier/Que notifier ?
• Penser particulièrement à notifier dans les cas
de:
– Populations spéciales: pédiatrique, femmes
enceintes/allaitantes, personnes âgées, IR, IH
– Vaccinations
– Première administration d’un médicament original ou
générique
– ‘Mésusage’ (y compris l’utilisation hors indications)
Le lien de causalité ne doit pas être établi pour notifier
Comment notifier/Que notifier ?
Nouvelle législation : Notification par le patient mais aussi par
infirmier/infirmière ou sage-femme…
Acteurs de la pharmacovigilance
• Sécurité des médicaments: Partenaires clés
•
•
•
•
•
OMS
EMA et commission européenne
Agences des médicaments nationales
Industrie pharmaceutique
Hopitaux et universités (centres de recherche en
pharmacoépidémiologie)
Associations médicales et pharmaceutiques
Centres anti-poison
Professionnels de la santé
Patients
•
•
•
•
…
• Les médias
Médias
Des effets en relation temporelle avec la prise d’un médicament
peuvent apparaitre de manière aléatoire sans forcément un lien
de causalité
Public - Media
Agences du médicaments
Un cas lié à une prise de
médicament dans un
délai court
Association temporelle
est UN critère
d’évaluation de causalité
=
Association causale
« coïncidence» n’est pas
acceptée
Importance de connaître
les taux d’incidence de
base des effets
indésirables potentiels
rares
Mise en quarantaine du HPV vaccin cervarix® en Angleterre suivant le
décès d’une jeune fille de 14 ans.
•
MHRA press release: 29 sept 2009
•
The risk/benefit profile for Cervarix
remains positive and that the safety
and efficacy of the vaccine had
been extensively researched in
clinical trials before licensing.
•
More than 1.4 million doses of HPV
vaccine have now been
administered in the United
Kingdom and there have only been
a little more than two thousand
reports of adverse reactions.
•
Many women’s lives will be saved
in the future as a direct result of
this vaccine.
Mise en quarantaine du HPV vaccin cervarix® en Angleterre suivant le
décès d’une jeune fille de 14 ans.
Pharmacovigilance
•
•
•
•
•
Historique
Objectifs
Partenaires
Exemples de cas récents, signaux et débat
Message à retenir: rôles du pharmacien
hospitalier et clinicien
Isotrétinoine
Indiquée dans le traitement des acnés sévères telles que acné nodulaire, acné
conglobata, ou acné susceptible d’entraîner des cicatrices définitives résistantes
à des cures appropriées de traitement classique comportant des antibiotiques
systémiques et un traitement topique
Isotrétinoine
• Compte tenu du caractère tératogène de l’isotrétinoïne,
un plan de gestion des risques a été mis en place. Il
comprend en particulier un Programme de Prévention
des Grossesses, la diffusion d’outils d’information et
d’éducation, la surveillance des autres risques liés à
l’utilisation de ce médicament.
• En outre, la survenue éventuelle des troubles
psychiatriques au cours d’un traitement par
isotrétinoïne doit être surveillée. Il est important de
respecter les mises en garde et les précautions d’emploi
afférentes au RCP.
Efficacité du programme de
prévention de grossesse?
Efficacité du programme de
prévention de grossesse?
Efficacité du plan de PPP jugée insuffisante à ce jour.
En cours de réévaluation au niveau européen.
Contraceptifs oraux
• Les estroprogestatifs oraux se distinguent entre
eux principalement par la dose d’estrogènes, la
nature du progestatif et leur schéma d’utilisation:
monophasique avec des doses fixes ou
multiphasique avec des doses variables au
cours du cycle.
• Les plus récents ont été initialement élaborés
pour limiter les effets indésirables (comme le
gonflement des seins, des nausées, maux de
tête, pris de poids, acné, etc.).
Problèmes thrombotiques
Thrombose artérielle
Thrombose veineuse
Thrombose veineuse
• Mai 2011: L’Agence Européenne du Médicament (EMA)
a effectué une revue de la littérature sur le risque de
thrombose veineuse chez les femmes qui utilisent un
contraceptif oral combiné (COC).
• Cette analyse confirme le risque de thrombose
veineuse (phlébite, embolie pulmonaire), deux fois plus
élevé chez les femmes utilisant un COC de 3e
génération (contenant du désogestrel ou du gestodène)
ou un COC contenant de la drospirénone que chez les
femmes utilisant un COC de 2e génération contenant du
lévonorgestrel.
Thrombose veineuse
• Le risque de thrombose veineuse chez les femmes prenant la
pilule est rare mais potentiellement grave.
• En comparaison aux femmes non utilisatrices de pilule, le sur-risque
de thrombose veineuse dépend du type de COC utilisée.
• Si on traduit ces informations en risque absolu, sur une année, une
thrombose veineuse est attendue chez :
– 0,5 à 1 femme pour 10 000 femmes non utilisatrices de pilules ;
– 2 femmes pour 10 000 utilisatrices de COC à base de lévonorgestrel
(2e génération) ;
– 3 à 4 femmes pour 10 000 utilisatrices de COC à base de désogestrel
ou de gestodène (3e génération) ou à base de drospirénone.
• Pour comparaison, on peut rappeler que le risque de thrombose
veineuse est de 6 cas pour 10 000 femmes au cours de la
grossesse.
*
*Pilule de 3ème génération: Méliane
Recommandations (France)
• Lettre aux professionnels
(Décembre 2012)
de
la
santé
– Données supplémentaires
• Déremboursement des COCs de 3ème et 4ème
génération (mars 2013)
• Privilégier la prescription des COCs de deuxième
génération
• Conférence de presse de la Ministre Française
de la Santé Marisol Touraine et de l’ANSM (11
Janvier 2013)
– Demande aux autorités européennes
réexaminer l'AMM des COCs.
de
Recommandations (France)
Recommandations (France)
• Analyse des cas de décès par effets thromboemboliques veineux
notifiés dans la base nationale de pharmacovigilance depuis 1985
chez les femmes exposées à un contraceptif oral estroprogestatif
combiné (COC) au 4 janvier 2013.
– A la date du 04 janvier 2013, 13 cas de décès par événement
thromboembolique veineux (+/- artériel) chez des femmes sous COC ont
été retenus.
La répartition de ces cas par génération de COC est la suivante :
–
–
–
–
1 cas pour la 1ère génération (COC 1G)
6 cas pour la 2ème génération (COC 2G)
4 cas pour la 3ème génération (COC 3G)
2 cas pour la 4ème génération (COC 4G)
• La présence d’au moins un facteur de risque et/ou de circonstances
ayant pu favoriser la thromboembolie veineuse est retrouvée dans 12
cas sur 13 (92%) .
Recommandations (France)
Ces données chiffrées mettent en évidence que le risque de décès est
augmenté pour les pilules de 3G et de 4G mais qu’il reste faible
en valeur absolu.
Si l’on peut minimiser ce risque spécifique lié aux dernières
générations de COC, on ne peut complètement le faire disparaitre.
Recommandations (BE et EMA)
• Suite à la revue des données de la littérature, en
janvier 2012, l’EMA a confirmé que la balance
bénéfice-risque en général des COC reste
positive quelle que soit leur composition, pour
autant que les contre-indications et les
précautions d’emploi soient respectées.
• L’EMA a estimé qu’il n’y avait donc pas de
raison pour conseiller l’arrêt d’un COC, quelle
que soit sa génération.
Recommandations (BE)
•
Lettre aux professionnels de la santé (23 janvier 2013): Médecins
– Néanmoins, afin de minimiser le risque de thrombose lié aux COC, qu’il soit
veineux ou artériel, il a été recommandé aux médecins d’évaluer la balance
bénéfice-risque individuelle pour chaque patiente.
– Ainsi, les médecins ont été invités à rechercher les facteurs de risque,
notamment de thrombose, lors de toute prescription d’un COC à une nouvelle
utilisatrice mais également de façon régulière lors du renouvellement de cette
prescription. Pour ce faire, les médecins devraient :
• procéder à un interrogatoire complet sur les antécédents médicaux personnels et
familiaux afin d’identifier d’éventuels facteurs de risque, notamment de thrombose
veineuse (exemple: thrombophilie)
• identifier un tabagisme,
• effectuer un examen clinique afin de dépister notamment une éventuelle hypertension
artérielle,
• effectuer un bilan lipidique et un dosage de la glycémie.
– d’effectuer un suivi clinique afin de surveiller la tolérance au traitement
contraceptif prescrit, en particulier au cours des périodes où le risque de
thrombose est le plus élevé, c’est-à-dire au cours de la première année de
traitement et en cas de passage d’un contraceptif oral d’une génération à un
contraceptif oral d’une autre génération.
Recommandations (BE)
• Importance du rôle du pharmacien
relativiser les risques et informer
pour
• Pill scare…
– Pour ce qui est de la médiatisation intensive de ces
risques, le phénomène de pill scare (panique à la
pilule) observé en 1995 après une campagne mettant
en lumière certains effets secondaires de ces
médicaments, et la vague d’IVG qui en avait été la
conséquence.
Recommendations (BE)
• 23 janvier 2013: Pharmaciens
– Information identique aux médecins
– Note particulière à l’attention du pharmacien:
• Les utilisatrices de contraceptifs oraux devraient être
informées du risque de thrombose et averties des signes
cliniques évocateurs qui doivent les amener à consulter
rapidement un médecin. Le pharmacien pourrait également
être appelé à répondre à des questions et/ou à suspecter
certains facteurs de risque; dans ce dernier cas, il devrait
conseiller à la patiente concernée de consulter son médecin.
Procédures finalisées et/ou en
cours au niveau européen:
exemples récents
•
Dompéridone (juillet 2014)
–
14 juillet 2014, la Commission européenne a rendu sa décision et adopté les dispositions ciaprès pour tous les médicaments contenant de la dompéridone :
–
Les autorisations de mise sur le marché (AMM) des formulations orales d’une
concentration supérieure à 10 mg, des formulations rectales dosées à 10 mg et à 60
mg, et des associations médicamenteuses contenant de la dompéridone/cinnarizine
doivent être retirées.
–
Les résumés des caractéristiques du produit et les notices des autres AMM concernées
doivent être mis à jour ; et les titulaires d’AMM doivent remplir les obligations suivantes :
• Une étude doit être réalisée pour produire des données consistantes sur l’efficacité de
la dompéridone pour soulager les symptômes de nausées et de vomissements chez les
enfants aux doses recommandées.
• Les titulaires d’autorisations de mise sur le marché des formulations rectales qui
demeurent autorisées, doivent réaliser une étude pharmacocinétique pour produire des
données permettant une comparaison entre les formulations rectales et orales.
• Les titulaires d’autorisations de mise sur le marché doivent réaliser une étude
d’utilisation du médicament pour évaluer l’efficacité des mesures de minimisation des
risques et pour surveiller l’utilisation hors RCP.
• Les titulaires de l'AMM doivent soumettre aux autorités compétentes nationales un plan
de gestion des risques contenant les éléments clés décrits dans le rapport d’évaluation
du PRAC.
Procédures finalisées et/ou en
cours au niveau européen:
exemples récents
•
Pilules du lendemain (juillet 2014): Le lévonorgestrel et l’ulipristal restent
des contraceptifs d'urgence appropriés pour toutes les femmes,
indépendamment de leur poids.
•
Informations destinées aux professionnels de la santé
– Les contraceptifs d’urgence peuvent continuer à être utilisés afin de
prévenir des grossesses non désirées chez toutes les femmes,
indépendamment de leur poids ou de leur indice de masse
corporelle (BMI). Les données disponibles sont limitées et pas assez
solides pour appuyer avec certitude la conclusion selon laquelle l’effet
contraceptif diminue chez les patientes qui ont un poids/BMI plus élevé.
– Les professionnels de la santé devraient continuer de rappeler aux
femmes que la contraception d’urgence est une méthode de “secours”
occasionnelle et qu’elle ne devrait pas remplacer une méthode régulière
de contraception.
Procédures finalisées et/ou en
cours au niveau européen:
exemples récents
•
Bromocriptine (juillet 2014)
•
Le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC :
Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) recommande que ces
médicaments ne soient utilisés à cette fin (à des doses allant jusqu’à 2,5 mg) que
– lorsqu’il y a des raisons médicales impérieuses pour arrêter la lactation,
telles que la prévention d’une détresse supplémentaire après la perte d’un
bébé pendant ou juste après l’accouchement, ou chez les mères infectées
par le VIH, qui ne peuvent pas allaiter.
•
La bromocriptine ne peut pas être utilisée systématiquement pour prévenir ou
arrêter la production de lait, ni pour soulager les symptômes de douleur ou de
gonflement des seins après l’accouchement.
•
Par ailleurs, le PRAC conclut que la bromocriptine ne peut pas être utilisée chez les
femmes à risque accru d’effets indésirables graves, parmi lesquelles les femmes
souffrant de troubles qui augmentent la pression artérielle ou de troubles
psychiatriques graves. La pression artérielle doit être surveillée de manière à
pouvoir détecter les premiers signes annonciateurs de complications et à
arrêter immédiatement le traitement.
Procédures finalisées et/ou en
cours au niveau européen:
exemples récents
• En cours
–Ambroxol
–Acide valproique
–Testostérone
–Ibuprofène (cfr diclofenac)
–Corlentor/Procoralan (ivabradine)
Importance du rôle du pharmacien comme acteur en
pharmacovigilance
• Importance de la
notification
– Qualité vs quantité
– Pas de causalité
– Grave,
inattendu
et/ou suspect.
– Population à risque
Importance du rôle du pharmacien comme acteur en
pharmacovigilance
Acteur de l’information des risques et minimisation
– Description des risques
• Qualitatif (ex. thrombose veineuse, SJS)
• Quantitatif (risque absolu vs risque relatif)
– Description des facteurs de risque
Mise en place des minimisations du risque (programmes
éducationnels, etc.)
Mise en place de matériel éducationnel et minimisation des
risques
• Chlorhexidine
• NOACs (pharmacie clinique)
Chemical injuries with chlorhexidine
solutions used for skin disinfection prior to
invasive procedures
Initial signal and PRAC
recommendation
•
Severe adverse events have been reported to the UK in preterm newborn
infants who were treated with chlorhexidine (CHX) containing antiseptic
solutions prior to central venous catheterisation.
Initial signal and PRAC
recommendation
•PRAC recommended that MAHs should submit a cumulative review, including:
- data from spontaneous reports, clinical trials and the published literature
- an analysis of whether there are particular at risk populations
•The Paediatric Committee (PDCO) provided advice regarding available
guidelines, any evidence supporting the use of particular strengths and types of
CHX solutions and an appropriate communication strategy.
•A survey was conducted to collect additional information from members of the
Neonatal and Paediatric Pharmacists Group (NPPG) on the use of CHX in NICUs
in the UK. Data were collected from 13 different NICUs as responses to a set of
questions.
PDCO advice
•
•
•
There is no coherent advice/guidelines on how to use CHX products safely in
neonates
there is no good quality evidence comparing different CHX solutions in preterm
infants
there is an unmet therapeutic need for safe and efficacious products, licensed
for neonates including preterm infants
The PDCO concluded that there should be a benefit-risk assessment of the
use of different types and strengths CHX containing products in neonates
in order to provide robust recommendations on the most efficacious products
and their safe use without a negative impact on antisepsis and prevention of
sepsis.
Summary of evidence from MHRA data, MAHs
responses, PDCO advice, NPPG responses
•
3 MAHs (Ecolab Ltd, Mölnlycke Health Care Group and CareFusion UK)
submitted data from spontaneous reports and from the published literature
•
Including the ADRs reported to MHRA, the literature reports identified by MHRA
and all the serious case reports provided by the 3 MAHs:
A total of 44 cases of neonates were identified, who sustained chemical burns
following the application of CHX solutions prior to central venous
catheterisation
•
In addition, 28 non serious cases were reported by one MAH in preterm
neonates (in these cases a 2% alcohol based CHX solution was used in all
patients)
Summary of evidence- Data from MHRA and
serious case reports from MAHs
•
Majority of interventions (N=23) were umbilical catheter insertions,
•
Gestational age:
–22 cases occurred in extremely premature infants (≤ 26 weeks),
–3 born at 30 weeks,
–9 had birth weight < 1000gr,
–5: premature but gestational age not specified,
–5: gestational age not reported
•
29 cases occurred with alcohol based CHX solutions and 11 cases with 2%
aqueous solutions.
–11 of the 29 alcohol based solutions contained 0.5% CHX in 70% alcohol,
–16 solutions had 2% CHX in 70% alcohol
Summary of evidence- Data from MHRA and
serious case reports from MAHs
•
The severity of skin reactions ranged from erythema/severe redness to chemical
burn/chemical injury, excoriation, skin breakdown
•
The outcome was reported in 17 cases:
– in 7 cases the patients recovered fully;
– in 5 cases the chemical injury resolved but with severe sequelae (scarring,
discoloration).
– In 5 cases the outcome was death. In 4 of the fatal cases the authors
considered that primarily comorbitities of prematurity led to this outcome
Conclusions
•
Newborn neonates are at risk of skin toxicity after the use of CHX
containing cutaneous products when used for skin disinfection prior to
invasive procedures
•
The degree of prematurity appears to be correlated with the risk of
cutaneous adverse events with the use of CHX solutions as chemical burns
occurred in most cases in extremely or very preterm infants
•
There is an indication from the available data that chemical burns occur more
frequently with alcohol based and with higher strength CHX solutions.
•
However, there are limitations on drawing firm conclusions on which type of
products are safest for use in neonates, due to:
a. the lack of exposure data (unknown denominator for different types of CHX
products)
b. the lack of responses from MAHs with 0.5% and 2% aqueous CHX
products
Conclusions
Based on the available data, restrictions of use of all or certain CHX products
cannot be recommended, as:
•CHX remains the most widely used antiseptic in neonates and is considered
the preferred antiseptic in adults and children (CDC, epic3 guidelines) despite the
absence of specific recommendations for babies below 2 months of age
•The safety profile and efficacy of alternative antiseptic agents, such as povidone
iodine or alcohol, compared to CHX remains questionable
Recommendations
1. The MAHs for all CHX containing cutaneous solutions should submit variations
within 2 months to amend the SmPC, PIL and label.
2. Key messages to be agreed to allow NCAs to communicate to healthcare
professionals and relevant professional bodies.
3. As part of the variation submission, the MAHs should submit any proposals for
ways to minimise the risks of external contamination and of inappropriate use of
excessive quantities associated with the use of multi-use CHX products in the
NICUs.
4. MAHs should closely monitor cutaneous adverse events in neonates through
signal detection and literature monitoring
SmPC and labelling wording proposed
4.4 Special warnings and precautions for use
The use of chlorhexidine solutions, both alcohol based and aqueous, for skin antisepsis prior
to invasive procedures has been associated with chemical burns in neonates. Based on
available case reports and the published literature, this risk appears to be higher in preterm
infants, especially those born before 32 weeks of gestation and within the first 2 weeks of life.
Remove any soaked materials, drapes or gowns before proceeding with the intervention. Do
not use excessive quantities and do not allow the solution to pool in skin folds or under the
patient or drip on sheets or other material in direct contact with the patient. Where occlusive
dressings are to be applied to areas previously exposed to [insert product name], care must
be taken to ensure no excess product is present prior to application of the dressing.
Section 4.8 (undesirable effects):
Chemical burns in neonates (frequency unknown)
•Proposed labelling changes for all CHX products, including those not regulated as medicines:
Use with care in newborn babies, especially those born prematurely. <Product name> may
cause chemical skin burns.
Communication – key messages
•
When using alcohol-based or water-based
chlorhexidine solutions on preterm infants,
bear in mind the risk of severe chemical
injuries.
•
Risk appears to be higher in preterm infants,
especially those born before 32 weeks of
gestation and within the first 2 weeks of life.
•
Use
the
minimum
amount
of
chlorhexidine solution required and do
not allow the solution to pool. Remove
any excess solution and any soaked
materials, drapes, or gowns from the skin.
•
Observe patients closely to detect and
manage cutaneous side effects at an early
stage.
La place du pharmacien dans la gestion
journalière de l'utilisation des nouveaux
agents anticoagulants
Professeur Jean-Michel Dogné, Pharmacien
Jonathan Douxfils, Pharmacien
Valentine Minet, Pharmacien
Anne-Sophie Larock, Pharmacien hospitalier et clinicien
Professeur Anne Spinewine, Pharmacien hospitalier et clinicien
Professeur François Mullier, Pharmacien biologiste
80
dabigatran
étexilate
rivaroxaban
apixaban
Pradaxa®
Xarelto®
Eliquis®
Inhibiteur
compétitif de la
thrombine
Inhibiteur
compétitif de du
facteur X activé
Inhibiteur
compétitif de du
facteur X activé
Date
d’autorisation
EMA
Date
d’autorisation
EMA
Date
d’autorisation
EMA
18/03/2008
30/09/2008
18/06/2011
81
AG Turpie; C Esmon. Thromb Haemost 2011; 105: 586–596
dabigatran
étéxilate
rivaroxaban
apixaban
Xarelto®
Eliquis®
Factor Xa
Factor Xa
Thrombin
Biodisponibilité
~80%
~66%
~6.5%
Pro-drogue
Non
Non
Oui
Temps demi-vie
(h)
5–13
8–15
11–13
2.0 – 4.0
3.0–4.0
0.5 – 2.0
33%
25%
80%
Cible
Tmax (h)
Clairance rénale
Pradaxa®
82
Indications

VTEx

Pulmonary embolism (PE)
500,000 deaths per year
in Europe

Deep venous thrombosis
(DVT)
1 event every 12 seconds
PE
DVT
VTEp

Elective hip
replacement surgery
DVT risk: 42–57%

Elective knee
replacement surgery
DVT risk: 41–85%

Ischemic Stroke
15% due to atrial
fibrillation
Unstable angina
and myocardial
infarction
1 death every
17 seconds
SPAF
ACS
83
84
Interactions médicamenteuses
Pradaxa®
(dabigatran
étexilate)
Xarelto®
(rivaroxaban)
Eliquis®
(apixaban)
Substrat enzyme CYP

 3A4, 2J2
3A4/5, 1A2, 2J2
Substrat transporteur
 P-gp
 P-gp
 P-gp
‐ puissant P‐gp
‐ modéré P‐gp
+ puissant P‐gp
CI
Prudence!
Prudence!
Ketoconazole
Itraconazole
Dronédarone
Ciclosporine
Tacrolimus*
Amiodarone
Verapamil
Quinidine
Clarithromycine
Rifampicine
Ritonavir
Millepertuis
Carbamazépine
Phénytoine
Adaptation doses:
-P TEV post PTH/G: max 150mg/j (2comp75mg)
-P AVC et embolies systémiques dans la FA: max
220mg/j (1comp 110mg 2x)
+ Interactions PD
AAS
Clopidogrel
AINS
ISRS et IRSNA
HNF
HBPM CI
AVK
Anti‐Xa
Tt autre Tx susceptibles d’altérer l’hémostase
85
Interactions médicamenteuses
Pradaxa®
(dabigatran étexilate)
Xarelto®
(rivaroxaban)
Eliquis®
(apixaban)
Substrat enzyme CYP

 3A4, 2J2
3A4/5, 1A2, 2J2
Substrat transporteur
 P-gp
 P-gp
 P-gp
+ Interactions PD
AAS Clopidogrel, prasugrel, ticagrelor
AINS
ISRS et IRSNA
HNF
HBPM CI
AVK
Anti‐IIa
Anti‐Xa
Tt autre Tx susceptibles d’altérer l’hémostase
‐ puissant CYP3A4 et P‐gp
Non‐recommandé
Ketoconazole
Itraconazole
Voriconazole
Posaconazole
Inhibiteurs des protéases HIV (ritonavir,…)
‐ modéré CYP3A4 et + puissant CYPP3A4 et P‐gp
P‐gp
Prudence!
Amiodarone*
Verapamil*
Quinidine*
Clarithromycine
Erythromycine
Prudence!
Rifampicine
Millepertuis
Carbamazépine
Phénytoine
phénobarbital
* Pas indiqué dans la SmPC!
86
NOAC et compliance
Sécurité et efficacité d’un traitement dépend de la compliance médicamenteuse
Non‐compliance estimée en général à 25‐55%
Non‐compliance  si Tx chronique (> 3 mois)
Facteurs prédictifs: Causes : Oubli Priorités autres
Décision personnelle Mauvaise compréhension Composantes émotionnelles Niveau d’éducation
Tabagisme
Statut travail Handicap
Indication de thromboprophylaxie
Tx précédent aux AVK
Fct cognitive diminuée Mauvais état de santé
Schulman S et al. J Thromb Haemost 2013:  12% des patients sous Pradaxa® 2x/j ont une mauvaise compliance
 Rôle du pharmacien +++ pour détecter la mauvaise compliance et en avertir le médecin
87
Rodriguez RA et al. J Thromb Haemost. 2013 Feb;11(2):390‐4.
NOAC et compliance
 T1/2 court: quel est le risque thrombotique en cas d’oubli?
 Pas de preuve que patients non compliants sous AVK seront compliants
sous NOAC
 Prise 1x/jour ou 2x/jour : quel schéma posologique donne la meilleure compliance vs couverture?
 Recherche dans la littérature (PubMed; March 2001–2011):  “A total of 44 publications were identified that either directly or indirectly indicated that patient adherence with od dosing is greater than (or in a few cases equal to) bid dosing”
 “No studies indicated that patients show better adherence to bid dosing regimens when compared with od dosing”.
 Absence d’un monitoring = moins d’incitation à prendre correctement son médicament  (non‐compliance NOAC ≥ AVK)
 Mauvaise compliance à prendre en compte lors d’une prescription d’un 88
NOAC à long terme
Effets indésirables principaux?
• Saignements/hémorragies.
– Les hémorragies étaient d’origine gastro-intestinale ou se
présentaient sous forme d’épistaxis, de gingivorragies,
d’ecchymoses (et d’hémorragie cutanée et sous-cutanée),
d’hématuries et de ménorragies.
– Il est à noter que de l’anémie, des sensations de vertiges et de
l’hypotension ont été fréquemment rencontrées mais ces effets
indésirables sont à mettre en parallèle avec les éventuelles pertes
sanguines.
• De la dyspepsie a également été fréquemment observée chez les
patients traités par Pradaxa®. Cependant, la dyspepsie se retrouve
aussi fréquemment avec le Xarelto® et l’Eliquis®.
• De la diarrhée, de la constipation, des nausées et des vomissements
ont aussi été fréquemment rapportés.
89
Place du pharmacien?
• Un NOAC n’est pas l’autre…
• Positionner l’importance du produit (vs autres traitements)
• Vérifier le bon schéma posologique de la prescription. Auquel cas, et
en concertation avec le prescripteur, il convient de ré-adapter si
nécessaire le schéma posologique.
• Attention particulière sera apportée aux interactions
médicamenteuses, pouvant être multiples chez ces patients.
• Importance des effets indésirables et de leur gestion.
• Importance de la compliance.
90
Monitorer?
•
Pas nécessaire ni recommandé dans la plupart des cas
•
Difficultés:
–
Tests spécifiques: La mesure d’INR ne constitue pas une mesure valable pour l’activité des
NOACs
–
Les résultats dépendent du délai entre le dernière prise de l’anticoagulant et le prélèvement
Cmax:
Ctrough:
2-3h après la prise
± 12h après la prise (dabigatran)
± 24h après la prise (rivaroxaban)
Monitorer qui?
 Avant une chirurgie urgente ou une procédure invasive
quand le patient a pris son médicament dans les dernières
24h (ou plus si la ClCr < 50ml/min)
 En cas d’évènement hémorragique ou bien de surdosage
 En cas d’insuffisance rénale (pas seulement la forme
progressive mais également les changements rapides de la
clairance en cas de déshydratation, d’utilisation
d’antibiotiques, etc)
 Egalement en cas d’autres morbidités pouvant être
fréquentes chez les personnes agées.
Monitorer qui?
En cas de récidive d’évènement thromboembolique
ou de suspicion de sous-dosage
Quand le patient a pris une overdose
Pour établir la posologie idéale chez des patients
ayant d’autres médications pouvant affecter les
paramètres PK
Pour établir la posologie idéale chez des patients
ayant un poids extrême
Cas pratique: Xarelto®
•
Femme: 66 ans, FA, HTA, dyslipidémie, appendicectomie, amygdalectomie, hysterectomie
radicale totale
– Traitements:
rivaroxaban 20mg; flécaïnide; rosuvastatine; losartan; pantoprazole
– Taille : 160 cm, poids 63 kg, Créat 1,05 mg/dL, CG* : 52,4 mL/min
– 09/07/2012 :
• Avant dose (vallée) : 70 ng/mL (thérapeutique)
• 120 min (pic) : 446 ng/mL (supra-thérapeutique)
• 180 min (pic) : 476 ng/mL (supra-thérapeutique)
CG* < 49ml/min  rivaroxaban 15mg/jour
–
Diminution de la dose à 15mg/ jour
*CG: Cockcroft and Gault
96
97
98
Take home message…
• Importance de la
notification
Take home message…
• Importance de la mise en place de matériel
éducationnel et protocoles au sein de
l’hopital pour la minimisation des risques!
103