Gérard Beaudet Louis Cornellier

RÉSUMÉS DES INTERVENTIONS
COLLOQUE
DENSIFIER LES QUARTIERS ANCIENS, 13 JUIN 2014
Gérard Beaudet
Note biographique :
Après avoir complété une formation en architecture et en urbanisme à l’Université de Montréal,
Gérard Beaudet a été chargé de projets puis associé senior à la Société technique
d’aménagement régional inc. (Sotar). Il y a réalisé, de 1980 à 1996, plus de deux cents études et
expertises en urbanisme, en patrimoine et en récréotourisme pour le compte de ministères,
d’agences gouvernementales, de municipalités locales et régionales et d’organismes. Urbaniste
émérite depuis 2010, M. Beaudet est professeur titulaire à l’Institut d’urbanisme de l’Université
de Montréal et directeur de l’Observatoire de la mobilité durable.
Ses principaux champs d’intérêt en recherche sont le patrimoine, la régénération urbaine, la
morphologie urbaine, l’urbanisme métropolitain, l’aménagement régional, la mobilité, le paysage
et l’aménagement touristique. Il est présentement responsable de l’Observatoire de la mobilité
durable rattaché à l’Institut d’urbanisme.
Résumé de la présentation :
Le patrimoine est-il soluble dans la densité ?
Confrontés à des centres historiques fragilisés par des interventions inappropriées, Patrick
Geddes et Gustavo Giovannoni prônaient, au début du siècle dernier, le recours au curetage.
Privilégiant une approche préventive, les typomorphologues insistaient, pour leur part, sur la
nécessité d’évaluer la limite de transformabilité des milieux bâtis. En ces temps où la rectitude
urbanistique réclame un accroissement des densités construites et habitées, comment se pose le
problème de la densification en milieu patrimonial ?
Louis Cornellier
Note biographique :
M. Louis Cornellier est président de l’Association des citoyens de Mont-St-Hilaire depuis août
2013. Dans son implication avec l’Association des citoyens, il s’est donnée comme objectif de
favoriser la participation citoyenne dans les décisions importantes de la ville de Mont-St-Hilaire
en matière d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement afin de maintenir
et améliorer la qualité de vie des citoyens.
Au niveau professionnel, M. Cornellier est consultant en gestion, travailleur autonome et
contribue à améliorer les processus et systèmes dans les grandes organisations privées et
publiques du Québec. Il a également réalisé plusieurs plan stratégiques, plan d’affaires et des
diagnostics organisationnels dans des organismes communautaires et de l’économie sociale.
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Depuis son adolescence, M. Louis Cornellier s’implique bénévolement dans divers organismes
professionnels, politiques et de la société civile (Conseil d’établissement – école primaire, club de
soccer, Centre d’action bénévole, etc.).
Mission de l’Association des citoyens de Mont-St-Hilaire
Veiller à ce que le développement de Mont-Saint-Hilaire se déroule dans le respect de
la qualité de vie de ses citoyens et de l'environnement et se fasse avec la participation des
citoyens.
Résumé de la présentation :
Rester maître d'œuvre de l'aménagement de sa ville dans le contexte du PMAD - Une expérience
de participation citoyenne
Le Plan Métropolitain d’Aménagement et de Développement (PMAD) de la Communauté urbaine
de Montréal (CMM) adopté en 2011 est venu bousculer les responsabilités en matière
d’aménagement du territoire. Dorénavant, des directives proviennent de la CMM qui par les
schémas d’aménagement des Municipalités Régionale de Comté (MRC) - par le biais d’un plan de
concordance - encadrent certains volets de l’aménagement du territoire pour toutes les villes de
la CMM et fixent même des objectifs en matière de densité résidentielle.
Comment une ville peut-elle garder son caractère particulier quand tout ce processus reste à un
niveau technocratique et que les maires dans leur conseil municipal ou à la MRC ne font pas leur
bout de chemin pour comprendre les impacts majeurs du PMAD et garder la maîtrise d’œuvre de
l’aménagement de leur ville.
La conférence de l’Association des citoyens de Mont-St-Hilaire présentera comment des citoyens
ont informé et mobilisé les citoyens de leur ville afin d’obliger les élus à se donner une vision à
long terme de l’aménagement du territoire et analyser les impacts du PMAD et du Plan de
concordance de la MRC et ce, avec la participation active des citoyens.
Yves Couture
Note biographique :
Yves Couture cumule une expérience diversifiée dans les domaines de l'architecture, du design
urbain, de l'urbanisme et de la préservation du patrimoine bâti. Après avoir œuvré pendant près
de dix ans en pratique privée, il a poursuivi sa carrière à la Ville de Québec, au Centre de
développement économique et urbain, jusqu’à la réalisation des fusions municipales. Depuis, il
œuvre au sein de la Division du design, de l’architecture et du patrimoine du Service de
l’aménagement du territoire, à titre d’architecte et de secrétaire de la Commission d’urbanisme
et de conservation de Québec.
Résumé de la présentation :
La Commission d’urbanisme et de conservation de Québec - densification et protection du
patrimoine
La Commission d’urbanisme et de conservation de Québec a juridiction dans la plupart des
parties du territoire de la ville de Québec qui possèdent des caractéristiques patrimoniales à
préserver et à mettre en valeur Dans ces secteurs, elle contrôle l’implantation et l’architecture
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des constructions. Aucun permis de construction, de réparation ou de transformation, ni aucun
certificat d’autorisation, notamment de démolition, ne peut être délivré sans l’approbation
préalable de la Commission.
La Commission est un outil de premier plan au niveau de la conciliation des enjeux de
densification et de préservation du patrimoine bâti. La Ville de Québec est la seule à posséder le
pouvoir de créer une telle commission. Cette singularité fait en sorte que son mode de
fonctionnement et son encadrement sont souvent méconnus ou mal compris.
Cette courte présentation fournira évidemment un minimum d’information générale sur la
Commission, mais elle visera surtout à mettre en relief les paramètres de décision qu’elle est
tenue de respecter dans l’exercice de sa juridiction, notamment lorsqu’il s’agit de réconcilier les
impératifs de densification et de consolidation, énoncés au Plan directeur d’aménagement et de
développement de la Ville de Québec, avec sa mission de protection et de mise en valeur des
milieux patrimoniaux.
François Dufaux
Note biographique :
François Dufaux a reçu son diplôme de baccalauréat en architecture à l'Université Laval, suivi
d'une maîtrise en urbanisme de l'Université McGill et d'un doctorat en architecture à l'Université
de Londres. Le parcours professionnel se pose entre la pratique et la théorie, entre les
considérations générales liées au projet d'architecture, dont celui de la pratique de la profession,
et les défis particuliers de chaque projet entre les enjeux financiers, légaux, techniques, de
composition et de programme.
Dans ce sens, ce parcours explique une attention singulière pour documenter les prémisses du
projet d'architecture, en tant que questions qui orientent la nature des solutions architecturales.
Cela explique à la fois l'intérêt pour l'histoire de l'aménagement aux échelles du territoire jusqu'à
la construction et les questions d'analyse morphologiques, dont notamment le recours aux
méthodes de syntaxe spatiale.
Résumé de la présentation :
Consolider le milieu urbain : le potentiel des sites, les contraintes des cadres réglementaires
À l'hiver 2013, l'atelier de maîtrise en construction et design de l’Université Laval a exploré les
enjeux entourant la consolidation des immeubles de type plex dans l'arrondissement du Plateau
Mont-Royal à Montréal. Compte tenu d’une ouverture qu’offrent le code de construction et la
réglementation, l'atelier a abordé le potentiel de surélévation des bâtiments de l'arrondissement.
Profitant du désert que constituent les toitures plates, l'ajout de mezzanine permet d'offrir un
espace ouvert vers le paysage urbain, ensoleillé, ventilé et pouvant donner accès à une terrasse
ou à un jardin. D'espace inutilisé, le toit devient pour les résidents le lieu privilégié d'une vie
urbaine informelle et ouverte, en contraste avec le caractère relativement rigide de l'intérieur
des logements. À l'échelle de l'arrondissement, ces mezzanines et terrasses augmentent
sensiblement l'espace habitable, réduit l'effet de chaleur des surfaces des toitures et accroit la
couverture végétale. L'analyse urbaine et architecturale mesure le potentiel qu’offre la
réglementation générale, mais constate aussi les contradictions que provoque une
réglementation subalterne sur les hauteurs et la règle d'insertion.
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David Duval
Note biographique :
M. David Duval est détenteur d’un baccalauréat en urbanisme de l’Université du Québec à
Montréal et d’une maîtrise en planification urbaine de l’Université McGill. Il a travaillé dans des
firmes d’architectes et d’urbanistes de la région de Montréal ainsi qu’à la Municipalité régionale
de Comté de Desjardins et à la Ville de Lévis sur la Rive-Sud de Québec. Depuis 2003, M. Duval
travaille à la Division de l’urbanisme du Service de l’aménagement du territoire de la Ville de
Québec. Il a collaboré à la préparation du Plan de mobilité durable rendu public en 2011.
Résumé de la présentation :
La densification : incontournable et nécessaire
Le développement des agglomérations urbaines suit deux tendances lourdes : la densification et
l’étalement. On a souvent décrié la seconde, sans véritablement s’y attaquer. Quant à la
première, après avoir été acceptée sans trop de débats, elle est aujourd’hui honnie à son tour.
Comment faire pour accueillir les milliers de nouveaux ménages prévus ? Cette interrogation est
au cœur de la révision du plan directeur de la Ville de Québec.
Martin Gagnon – Isabelle Laterreur – Evelyne Lemaire
Titres :
Martin Gagnon, chargé de cours, Institut d'urbanisme, Université de Montréal, agent de recherche,
INRS Urbanisation Culture Société
Isabelle Laterreur, auxiliaire d’enseignement, urbaniste et candidate au doctorat en aménagement,
Institut d’urbanisme, Université de Montréal
Evelyne Lemaire, chargée de formation pratique, Institut d'urbanisme, Université de Montréal
Résumé de la présentation :
Regards urbanistiques sur le patrimoine de Drummondville : pour une densification économique et
une diversification démographique du centre-ville
Concentrant la plupart des lieux et bâtiments à valeur patrimoniale, le centre-ville de
Drummondville vit présentement une phase d’incertitude quant à son dynamisme économique et
démographique. Son patrimoine et sa forme urbaine particulière peuvent-ils constituer un levier
de revitalisation et, par le fait même, attirer certains commerces et emplois ainsi qu’une
population au profil socio-économique plus varié qu’actuellement? C’est ce que les étudiants de
l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal ont exploré lors d’un atelier intensif de trois
semaines s’étant tenu sur place, à Drummondville. Les enseignants présenteront d’abord
brièvement les objectifs du cours et les particularités de l’exercice, puis les principales idées
derrières les projets préparés par les étudiants. Ceux-ci vous convieront ensuite à les rencontrer
pour des échanges plus soutenues autour des affiches de chacun des projets.
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Marie-Pierre Marcoux
Note biographique :
Marie-Pierre Marcoux, diplômée à la maîtrise en architecture de l'Université Laval en 2011. Dans
le cadre de son projet de fin d'étude, inspirée par les espaces semi-privés que forment les cours
et les ruelles des îlots typiques du Vieux-Limoilou, elle propose un projet de densification douce
au cœur même des îlots afin d'y exploiter le potentiel social et communautaire, jadis fort présent.
Résumé de la présentation :
Habiter la ruelle : densification douce au cœur des îlots du Vieux-Limoilou
Le cœur des îlots du Vieux-Limoilou est un endroit fascinant dont le potentiel en tant qu’espace
de socialisation est peu exploité. Afin d’optimiser ces espaces, tant du point de vue spatial que
social, le projet présenté propose une densification du fond des parcelles occupées d’un îlot
typique du quartier du Vieux-Limoilou par l’ajout d’unités d’habitation ayant adresse sur ruelle.
Un réaménagement de la ruelle est également proposé afin de verdir, perméabiliser et sécuriser
l’espace. Afin d’intégrer harmonieusement les unités à l’intérieur de l’îlot, une analyse a été
menée, à l’aide d’un échantillon de trois îlots, et a permis d’identifier les composantes physiques
des cours et des façades arrière qui influencent significativement l’appropriation de l’espace. Il en
ressort ainsi certaines règles implicites qui régissent les aménagements existants et qui
permettent d’établir des outils d’intervention. Ces outils ont ensuite permis d’élaborer
différentes options d’aménagement. En combinant certaines de ces options, quatre modèles
d’unité d’habitation distincts ont été développés sous la forme de prototypes. Les principaux
objectifs de ce projet de densification visent la composition de nouveaux types d’espaces
habitables, accessibles à une clientèle mixte et répondant à différents besoins, la bonification des
logements (ou condos) existants et finalement l’exploitation du potentiel de la ruelle en tant que
support de la vie collective et sociale de l’îlot.
David Paradis
Note biographique :
David Paradis, urbaniste, est titulaire d’un baccalauréat en urbanisme (2001), d’une maîtrise en
aménagement du territoire et développement régional (2003) ainsi que d’une maîtrise en
sciences de l’architecture (2004). Il a œuvré au sein du Groupe interdisciplinaire de recherche sur
les banlieues de l’Université Laval (2002-2003), de la Commission d’aménagement puis du Comité
d’aménagement et de mise en œuvre de l’Université Laval (2003-2008), ainsi que de la firme
Bélanger Beauchemin Morency, architectes et urbaniste (2008-2010). Depuis 2010, il s’est joint à
l’équipe de Vivre en Ville, où il occupe le poste de directeur des Stratégies collectivités viables et
supervise différentes études et activités s’intéressant à l’intégration des principes du
développement durable aux pratiques de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.
Résumé de la présentation :
Une densification à échelle humaine pour les quartiers anciens
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La densification soulève des inquiétudes dans les quartiers anciens. Si les modèles prônés par
certains acteurs du développement immobilier misent essentiellement sur la hauteur du bâti, la
densification peut être au contraire un outil au service de la qualité de vie, dans la mesure où l’on
protège l’échelle humaine. La compacité, déjà présente dans les quartiers anciens mais à
réactualiser, constitue en effet une occasion d’y réintégrer de nombreux services de proximité.
Une bonification de la qualité du bâti, des espaces publics soignés et un verdissement du milieu
permettent aussi de garantir aux citoyens l’intimité et la qualité de vie à laquelle ils aspirent.
Nicholas Roquet
Note biographique :
Nicholas Roquet est professeur adjoint à l'École d'architecture de l'Université de Montréal, où il
collabore aux programmes professionnels en architecture et à la maîtrise en conservation de
l'environnement bâti. Docteur en histoire de l'architecture de l'Université McGill, il s'intéresse
entre autres au projet d'architecture en milieu patrimonial et aux questions d'évaluation et de
gestion des sites historiques. Architecte de formation, il a obtenu plusieurs prix et mentions dans
le cadre de concours nationaux et internationaux de design urbain. Il siège depuis 2011 à la
Commission des lieux et monuments historiques du Canada à titre de membre représentant le
Québec.
Résumé de la présentation :
Habitation, espace urbain et patrimoine : la densification comme projet pédagogique
Cette communication propose un retour critique sur un projet mené à l'automne 2013 avec des
étudiants de l'École d'architecture de l'Université de Montréal. S'appuyant à la fois sur des
exemples étrangers et un terrain d'application local (le secteur de Sillery à Québec), l'atelier
interrogeait la capacité du projet contemporain à produire la ville, à conserver les mémoires et à
répondre aux demandes sociales. Deux questions en particulier étaient mises de l'avant dans
cette démarche : comment faire en sorte que le changement (que ce soit de nouveaux usages ou
de nouvelles constructions) serve le bien public ? Et comment faire pour que l’innovation
architecturale soit perçue comme un apport positif et nécessaire en milieu historique ?
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