Les droits de la personne et le harcèlement au travail

Par Mirande Alexandre
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Cellulaires

Toilettes

Pauses
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Sujets délicats
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Aucun avis juridique
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Aucune discussion sur des cas spécifiques
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
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En général, le masculin est utilisé comme
générique dans le seul but d’alléger le texte.
Les termes anglais suivants seront traduits comme
suit :
–
Alberta Human Rights Act = Loi albertaine sur
les droits de la personne
–
Alberta Human Rights Commission = Commission
albertaine des droits de la personne
–
Human Rights Tribunal = Tribunal des droits de
la personne
La Loi canadienne
sur les droits de la
personne
(Canadian Human
Rights Act)
La Loi albertaine sur
les droits de la
personne
(Alberta Human
Rights Act)




Une loi provinciale
Copie dans votre pochette
Amendée de temps à autre
→
Vérifiez le site Web de la Commission
albertaine
Trois principales parties (3e page de votre copie)
–
Le Code
–
La Commission
–
Le processus
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Toute personne vivant en Alberta
Entreprises privées, ONG
Gouvernement provincial, sociétés d’État
Administrations municipales
L’employeur : responsable des actes
discriminatoires de ses employés


Aux activités et institutions relevant de la
compétence fédérale
Mais, tous sont assujettis à la Loi canadienne sur
les droits de la personne.
Employment Standards Code
Occupational Health & Safety Act
Labour Relations Act
Workers Compensation Act
Freedom of Information & Protection of Privacy Act
Personal Information Protection Act
1.
Dans votre pochette : mise en situation no 1
2.
L’employé a porté plainte auprès de la Commission
canadienne des droits de la personne.
La Commission a traité la plainte en vertu de la Loi
canadienne sur les droits de la personne.
1.
2.
3.
Une enquête a été menée. L’entreprise a nié qu’elle
harcelait l’employé.
Processus de médiation
Règlement des différents
(1)
Diffusion de dépliants à tous les employés
(2)
Sessions d’information pour tous les cadres
supérieurs
(3)
Dédommagement de 2 500 $ à l’employé
(4)
Lettre d’excuses à l’employé

Définition du dictionnaire :
Action de traiter différemment certaines personnes par rapport
à d’autres en raison d’une caractéristique personnelle

Définition donnée par la Cour suprême du Canada :
« Distinction, intentionnelle ou non, mais fondée sur des motifs
relatifs à des caractéristiques personnelles d’un individu ou d’un
groupe d’individus, qui a pour effet d’imposer des désavantages
non imposés à d’autres, ou d’empêcher ou de restreindre l’accès
aux avantages offerts à d’autres membres de la société ».
(Andrews c. Law Society of British Columbia [1989] 1 R.C.S., p. 144)

La Loi ne protège
discrimination.
pas
contre
toutes
les
formes
de
Race
Croyance
religieuse
Couleur
Sexe
Déficience
physique
Déficience
mentale
Orientation
sexuelle
État
matrimonial
Âge
Ascendance
Situation de
famille
Lieu d’origine
Source de
revenu
Avis, enseignes et
publications
Hébergement et
services mis à la
disposition du public
Location de locaux
(commerciaux et
résidentiels)
Emplois et annonces
d’emploi
Syndicats et associations
professionnelles,
d’affaires ou de métiers
La Loi versus les autres lois albertaines
Protège dans 5
domaines qui
ne sont pas
tous reliés au
travail
Protège 13
caractéristiques
A primauté sur
les autres lois
albertaines en
matière des
droits de la
personne
A primauté sur
toutes
ententes


Directe : différence volontaire de traitement
motivée par des stéréotypes fondés sur des
caractéristiques personnelles protégées par la Loi
Indirecte : pratique ou traitement uniforme qui a
un effet négatif disproportionné sur un groupe
désavantagé si on ne prend pas des mesures
raisonnables pour s’adapter aux besoins du groupe
Là où la discrimination est permise
–
Âge : hébergement, services, vente de biens et
location de locaux
–
Programme d’action positive
–
Article 3(2)
–
Articles 7(3) et 8(2)
–
Article 11, si raisonnable et justifiable

Politique ou description de poste exigeant un permis de conduire

Dextérité au clavier : 55 mots ou plus par minute





« Je suis absente du travail depuis 2 jours parce que je ne peux
plus souffrir les médisances de mes deux collègues »
Politique permettant à un homme seulement d’occuper un
emploi de gardien de sécurité
« Ça fait quatre fois que mon “boss” me caresse le dos – j’en ai
assez… »
Politique d'embauche qui demande aux femmes si elles ont
l’intention d’avoir des enfants
« Elle m’ignore complètement quand je lui parle. Elle refuse de
m’aider. Elle m’isole durant les pauses. Ce n’est pas juste. »




Quand la discrimination, directe ou indirecte, est
exempte aux yeux des tribunaux.
Articles 7(3) et 8(2) – exigence professionnelle
justifiée (EPJ) en matière d’emploi
Article 11 – motifs justifiables (MJ) en matière de
services
Article 3(2) – liberté d’expression



Acronyme : EPJ
Exemple : détenir un permis de conduire
L’exigence ou la norme doit être raisonnablement
nécessaire pour permettre à l’employeur
d’atteindre son objectif d’affaires et aucune
mesure d’accommodement ne doit être possible à
moins de contraintes excessives.
Tout comportement qui insulte ou intimide et qui aurait
été jugé inopportun par une personne raisonnable à
l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes ou
en raison de l’une des caractéristiques énumérées dans
la Loi albertaine





Le
Le
Le
Le
Le
harceleur farceur
harceleur pervers
harceleur perfectionniste
harceleur carriériste
harceleur sous-dimensionné




Empêcher la victime de s’exprimer
Critiquer son travail
Ignorer sa présence, refuser le contact, l’isoler
La discréditer dans son travail : travaux inutiles ou
humiliants, tâches supérieures aux compétences







Traumatisme psychologique
Baisse de productivité
Perte d’estime de soi
Sentiment de culpabilité
Stress
Absence pour maladie
Perte d’emploi (dans certains cas)







Absentéisme
Perte de motivation
Baisse de productivité de la part des victimes
Roulement anormal de personnel
Milieu de travail empoisonné
Mesures réparatrices, sanctions, exclusion ou
médiation
Etc.









Empêcher la discrimination
Établir un milieu de travail inclusive
Traiter des demandes d’accommodement
Enquêter
Avoir politiques et procédures
Réagir de façon appropriée
Respecter et protéger la confidentialité
Collaborer avec la Commission albertaine
Créer un relevé écrit tout au long






Intégration des notions d’égalité dans les
ententes collectives
Appuyer les demandes d’accommodement
Collaborer avec l’employeur
Analyser, négocier de bonne foi
Créer et modifier les postes ou tâches
Créer ou réviser les descriptions de poste pour
bien cerner les EPJ



Déterminez si votre employeur est sous
réglementation fédérale ou provinciale.
Si fédéral : consultez et déposer votre plainte auprès
de la Commission canadienne des droits de la
personne
Si provincial :
o
consultez l’article 20 de la Loi
o
Étudiez le guide (pochette)
o
Complétez le formulaire de plainte (Human
Rights Complaint Form & Guide) ou rédigez une
lettre détaillant la situation dans un délai de 12
mois suivant l’évènement
o
Envoyez la plainte directement à la Commission

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
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


Services d’interprète
Le plaignant peut retirer sa plainte à tout
moment.
Le défendeur peut offrir de régler à tout moment.
Contre l’employeur (l’entreprise), le syndicat ou
l’association professionnelle
Sans frais
Sans avocat
Article 21 à 43 de la Loi albertaine
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

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


Réception de la plainte par la Commission
Examen de la plainte par un agent de la Commission
Acceptation de la plainte par la Commission
Envoi d’une copie de la plainte (sans information
personnelle) à l’employeur
Réponse de l’employeur à la Commission dans un
délai de 21 jours
La commission partage la réponse de l’employeur au
plaignant.
Le plaignant a le choix entre la conciliation ou
l’enquète
Conciliation
Pas de
conciliation
possible
Conciliation
possible
Enquête
Compromis
équitable
Renvoi
Rejet
Compromis
trouvé
Abandon
Appel






Dans la plupart des cas, il s’agit de la première
étape
La conciliation se fait sur une base volontaire
Le médiateur est neutre et cherche à obtenir
une solution satisfaisante.
Aucune solution ne peut être imposée aux deux
parties.
S’il y a une entente, le dossier est fermé.
À défaut d’une entente, une enquête formelle
est ouverte.



L’investigateur examinera les faits
Si nécessaire, il obtiendra une ordonnance afin de
recevoir la preuve ou la documentation si l’une ou
l’autre des deux parties ne coopère pas
Le rapport de l’enquêteur est remis aux deux parties
et contient la recommandation de l’enquêteur.

Si l’investigation prouve qu’il y a une base
raisonnable pour la plainte, la commission
demandera aux deux parties de faire un
compromis à l’amiable

Si l’investigation prouve qu’il n’y a pas une base
raisonnable pour la plainte, la commission
rejettera la plainte

Le directeur de la commission peut arrêter le
processus d’une plainte si le directeur pense que
le plaignant a refusé un compromis raisonnable
et équitable.

Si le plaignant est en désaccord avec le rejet ou
l’abandon de la plainte, il peut faire appel
auprès du Commissaire en chef dans les 30 jours
suivant la notification de rejet ou d’abandon de
la plainte.

Dans le cas où la Commission trouve une base
raisonnable à la plainte mais que les deux
parties sont incapable d’obtenir un compromis à
l’amiable, le directeur de la Commission va
référer la plainte au Commissaire en chef. Ce
dernier va désigner un tribunal des droits de la
personne pour étudier le cas.






Dernier recours pour le plaignant sous cette Loi
Convocation des deux parties comme témoins
Convocation d’autres témoins
Examen de la preuve antécédente ainsi que la
documentation et les notes préparées par le
directeur
Audience ouverte au public ou non
Peut rejeter la plainte ou la juger méritoire

Peut
imposer
des
mesures
correctives,
compensatoires ou punitives au défendeur :
–
Paiement de salaire
–
Dédommagement
–
Excuses
–
Révision des politiques de l’entreprise dans un
délai
–
Formation obligatoire sur les droits de la
personne en milieu de travail
–
Frais en surcroit
–
Amende allant jusqu’à 10 000 $ si l’employeur,
son représentant ou le syndicat a entravé ou nui
aux travaux de la Commission



Limite de la compensation ordonnée par le Tribunal
–
Pas plus de deux ans avant le dépôt de la plainte
La décision du Tribunal peut être enregistrée à la
Cour du Banc de la Reine.
Le plaignant ou le défendeur peut faire appel de la
décision du Tribunal auprès de la Cour du Banc de la
Reine dans les 30 jours suivant la décision du
Tribunal.








Loi albertaine sur les droits de la personne
Loi canadienne sur les droits de la personne
13 caractéristiques protégées par la Loi
albertaine
5 domaines privilégiés
Discrimination directe, indirecte et justifiée
Conséquence pour l’employé et l’employeur
Responsabilité pour l’employeur et les syndicats
Cheminement de la plainte
Cette formation a été développée par
l’Association des juristes d’expression
française de l’Alberta
grâce à une contribution financière de Human
Rights Education and Multiculturalism Fund.
Pour de plus d’informations, vous pouvez visiter
www.albertahumanrights.ab.ca
www.ajefa.ca
Pour offrir ce cours dans votre
compagnie/organisme, veuillez contacter
l’Association des juristes d’expression française
de l’Alberta au 780-450-2443 ou à
[email protected]
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2013