EPIDÉMIOLOGIE DES MALADIES MALIGNES Vincent Lévy Unité de Recherche Clinique et Centre de Recherche Clinique, Groupe Hospitalier Paris Seine Saint Denis, Hôpital Avicenne Bobigny INSERM U717, Hôpital Saint Louis, Paris INCIDENCE • 355 000 nouveaux cas en 2012 • 200 000 hommes • 155 000 femmes • Hommes tumeurs les plus fréquentes • Prostate : 57 000 • Poumon : 28 000 • Colon-rectum : 23 000 • Femmes tumeurs les plus fréquentes • Sein: 49 000 • Colon-rectum : 19 000 • Poumon : 11 000 INCIDENCE (2) • Hémopathies malignes • 35 000 nouveaux cas (19 000 hommes, 16 000 femmes) • 2/3 hémopathies lymphoïdes • Incidence standardisée • Homme : 363 / 100 000 personnes – années • Femme : 252 / 100 000 personnes – années • Age médian du diagnostic • Homme : 68 ans (36 ans testicule – 74 ans vessie) • Femme : 67 ans (51 ans col utérin – 79 ans vessie) MORTALITE (période 2005-2009) • Cancer = première cause de décès en France • Chez l’homme : 33% • Chez la femme : 24% • Cancer = 1ière cause de décès prématuré (< 65 ans) • 37,5% décès masculins • 47% décès féminins • Entre 45 et 64 ans première cause de décès • poumon 34% chez l’homme • Sein 26 % chez la femme MORTALITE (2) • 2012 : 148 000 décès • Hommes : 85 000 • Femmes : 63 000 • Hommes • Poumon : • Colon – rectum : • Prostate : 21 000 9000 9000 • Femmes • Sein : • Poumon : • Colon-rectum : 12 000 9000 8000 MORTALITE (3) • Mortalité masculine = 2 X féminine • Homme 133 pour 100 000 personnes – années • Femme : 73 pour 100 000 personnes – années • Age moyen au décès • Homme : 73 ans (48 ans testicule – 83 ans prostate) • Femme : 77 ans (64 ans col de l’utérus – 83 ans vessie) EVOLUTION 1980-2012 • INCIDENCE • + 108 % chez l’homme • + 111 % chez la femme • Origine de l’augmentation Homme Femme Accroissement population 30.8% 33.8% Vieillissement 33.7% 22.5% Augmentation du risque 43.3% 55.1% • Taux d’incidence en diminution depuis 2005 chez l’homme et stabilisé chez la femme EVOLUTION 1980-2012 • MORTALITE • + 11 % chez l’homme • + 20.3 % chez la femme • Origine de l’augmentation Homme Femme Accroissement population 16.4% 19.3% Vieillissement 43.3% 34.5% - 48.7% - 33.5% Augmentation du risque Mise en perspective des évolutions d’incidence et de mortalité • Profil 1 : incidence et mortalité diminuées • Estomac : diminution HP, modifications alimentaires • Œsophage, lèvre, bouche, pharynx, larynx : diminution alcool et tabac • Col utérin : dépistage • Profil 2 : incidence augmentée et mortalité en baisse • Meilleure détection (sein) • Su-rdiagnostic (prostate ?) • Profil 3 : incidence et mortalité en augmentation • Poumon (femme) • Mélanome, SNC PREVALENCE • Prévalence partielle à 5 ans • Personnes > 15 ans ayant eu un diagnostic de cancer dans les 5 ans précédents et toujours en vie : 1.1 millions (580 000 H, 490 000 F • 50% chez l’homme : prostate (colon – rectum : 11%) • 50 % chez la femme : sein (colon – rectum : 11%) • Prévalence partielle à 10 ans • Personnes > 15 ans ayant eu un diagnostic de cancer dans les 10 ans précédents et toujours en vie : 1.7 millions (885 000 H, 813 000 F • 50 % chez l’homme : prostate (colon – rectum : 11%) • 50 % chez la femme : sein (colon – rectum : 11%) PREVALENCE (2) • Prévalence totale • Personnes > 15 ans ayant eu un diagnostic de cancer au cours de leur vie : 3 millions (1 570 000 H, 1 412 000 F) • 30 % chez l’homme : prostate (colon – rectum : 10%) • 46 % chez la femme : sein (colon – rectum : 10%) PRONOSTIC, VOUS AVEZ DIT PRONOSTIC ? Pronostic • Définition (Robert) • (1314) Jugement que porte un médecin, après le diagnostic, sur la durée, le déroulement et l’issue d’une maladie – manière de porter un jugement • Conjecture sur ce qui doit arriver, sur l’issue d’une affaire, prévision • Synonymes : conjecture, divination, oracle, prophétie, prédiction, présage, prévision, signe… Pourquoi des facteurs pronostiques ? • Observation clinique • Variabilité de l ’évolutivité d’un patient à l’autre (à de très rares exceptions où l’évolution est déterministe) • Pouvoir proposer des indications thérapeutiques • rapport bénéfice / risque • Évaluer le bénéfice des traitements • Informer le malade Contexte général des facteurs pronostiques • The number of cancer prognostic markers that have been validated as clinically useful is pitifully small, despite decades of efforts and money invested • Tumor marker research community must come to the same realization that clinical trialists came to decades ago : • Careful study design • Adequate sample • Scrupulous data collection and documentation • Appropriate analysis strategies • Culture changes are required Mc Shane, JNCI, 2005 Le point de vue méthodologique • Diagnostic/prognostic tests have a potential clinical benefit by influencing management, patients outcome and patient well being • Test that do not have this potential are obsolete • Moreover, test that are not sufficiently reliable may cause harm by inducing inappropriate treatment decisions, unnecessary concern or contrarily, unjustified reassurace • The use of diagnostic/prognostic tests is therefore never neutral and should be considered with proper care A. Van den Bruel, J Clin Epidemiol, 2007 Des facteurs pronostiques OUI mais à VALIDER • En dépit d’une abondante littérature, les facteurs pronostiques cliniquement utiles sont encore très peu nombreux • Nécessité • Validation technique • Standardisation • Validation clinique • Évaluation comparative • Des guidelines existent (Statistics Subcommittee of the NCI-EORTC Working Group on Cancer Diagnostics “REMARK” on how to conduct and report prognostic factors studies (J Nat Cancer Inst, 2005) …toujours la validation Identification Biologie Validation Test Validation Clinique La validation…la combinaison • Pour chaque facteur pronostique • Validation technique • Technique et interprétation des résultats • Standardisation • Validation clinique • Objectif • Problèmes méthodologiques • Combinaison de facteurs • 2 facteurs ou plus ? • Analyse multivariée Combinaison de facteurs • Complexe car nécessité d’avoir toutes lesn informations d’intérêt pour tous les patients Pt 1 Pt 2 Pt 3 … … … Pt N IgVH X X X ZAP X X X X X X X Facteurs pronostiques sTK CD38 FISH17 X X X X X X X X X X X X X X X X DT complet X X X X X X Limites…. …encore Comment obtenir un facteur pronostique ? • Recueil de données • Analyse statistique (modélisation) • Modèle statistique • Traduction mathématique de la relation existant entre la probabilité de survenue d’un événement et l’existence des facteurs étudiés Limites des facteurs pronostics (1) • le plus souvent « rétrospectifs » • Validité (applicabilité) avec les nouveaux traitements ? • Problème de la rechute… • Facteur discriminant = 1 seule maladie ? Survie A+ At (Jelinek Mol Cancer Res 2003) Limites des facteurs pronostiques (2) •Problème du critère de jugement •OS •EFS •DFS •RC •TTP Et donc de la validité des « surrogates » Limites des facteurs pronostics (3) Survie EFS/DFS… Facteur Pronostic 1 Surrogate Notion de classification • Distinguer • Classification anatomo-clinique (TNM, ECOG, SWOG, EORTC….) • Quantification (masse, extension…) • But initial : échange d’information ± pronostic • Exemples • Cancérologie : Sein (TNM), Colon (Dukes)… • Hématologie : LLC (Binet), LNH (Ann Arbor)… Notion de classification (2) • Et… • Classification pronostique • Uni ou multiparamétrique incluant • Des paramètre topographiques • Des paramètre de masse ou d’extension • Mais pas seulement…. • Exemple • Beta2 → myélome • LDH → LNH • cytogénétique → LA Quelques limites des classifications • Celle des facteurs eux-mêmes • Limites temporelles • Émergence de nouvelles stratégies • Modification des soins de support… • Limites techniques • Modèles statistiques (pertinence / validité / applicabilité) Illustration (1) 0.6 0.4 0.2 0.0 P (Survival) 0.8 1.0 Illustration (2) 0 10 20 30 Time in months 40 50 0.6 0.4 0.2 0.0 P (Survival) 0.8 1.0 Illustration (3) 0 10 20 30 Time in months 40 50 0.6 0.4 0.2 IC95% 0.0 P (Survival) 0.8 1.0 Illustration (4) 0 10 20 30 Time in months 40 50 Illustration (5) 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 Protocole FRALLE (LAL enfants) 0 2 4 6 8 …de la suite dans les idées Classification de Dhodakpar Classification de Morel 0.6 P (Survival) 0.0 0.0 0.2 0.2 0.4 0.4 0.6 0.8 0.8 1.0 1.0 « adaptation de la classification à une situation proche » 0 20 40 60 80 0 20 40 60 80 Time in months Classification de Dhodakpar Classification de Morel Advanced Waldenström macroglobulinemia : Usefulness of the Morel’s scoring system in establishing prognosis Vincent Lévy,Pierre Morel, Raphaël Porcher, Sylvie Chevret, Eric Wattel, Véronique Leblond. Haematologica,. 2005 Feb;90(2):279-81 Quelques définitions • Guérison : RC avec recul « suffisant » • RC : absence de maladie • Clinique • Biologique • Phénotypique • Moléculaire • Radiologique… • RP : fonction des pathologies HEMATOLOGIE Quelques définitions (2) • Greffe de cellules souches hématopoïétiques • Distinguer autogreffe (moelle/CSP) • Appelé aussi intensification… • Allogreffe • Apparentée (génoidentique) donneur familial • Non apparentée (phénoidentique) donneur fichier • A part haplo – identique (missmatch), sang de cordon • Conditionnement attenué Quelques définitions (3) • ….Greffe suite (indications) Classification (1) • Hémopathies Lymphoïdes • Chroniques • Lymphomes • LNHs • MDH • Leucémie lymphoïde chronique et apparentés • Myélome - Waldenström • Aiguës • LAL Classification (2) • Hémopathies Myéloïdes • Chroniques (= Σ myéloprolifératifs) • LMC • Vaquez • TE • MF • Aiguës • LAM – MDS Le point de vue Hématologique… • 3 grandes catégories pronostiques • Intention « curative » ou projet thérapeutique à long terme… • Situation palliative à court terme (< 6 mois) • …les autres situations Le point de vue Hématologique (2) • Situations compatibles avec la réanimation • Hémopathies lymphoïdes • LNH • Bas grades CT sensibles • Agressifs 1ière poussée ou première rechute avec intensification possible • Rechute CT sensible si allo possible • Burkitt 1ière poussée CT sensible • MM 1ière poussée ou CT sensibles • LLC 1ière poussée ou rechute CT sensible Le point de vue Hématologique (2) • Situations compatibles avec la réanimation • LA • < 70 ans 1ière poussé ou rechute tardive ou projet d’allo • MDS non acutisée • Autogreffe • …Allogreffe Le point de vue Hématologique (3) • Situations ne relevant PAS de la réanimation • Hémopathies lymphoïdes • LNH • Bas grades rechute et réfractaire sans possibilité auto ou allo • Agressifs rechute post auto sans allo ou post CT sans auto • Rechute CT sensible si allo possible • Burkitt CT résistant • MM rechute et réfractaire sans auto ou allo • LLC rechute et réfractaire sans auto ou allo Le point de vue Hématologique (4) • Situations ne relevant PAS de la réanimation • LA • >70 ans … • LA réfractaire, AREBt, Σ MP acutisé sans allo • GVH grade IV Hématologie…Tumeurs solides • Spécificité des hémopathies malignes versus tumeurs solides • discutable • …peut être • Intensité de traitement • Supportive care Survie • « limites » de la dose intensité • Situations haut risque et haut bénéfice • (Greffe, CT hautes doses…) t CANCEROLOGIE Le point de vue de l’oncologue (1) • Situations compatibles avec la réanimation • Sein M- ou M+ lent ou en début de traitement • CPNPC localisé • Colon localisé ou M+ résécables (foie) • Ovaire particulier (germinale,border line, Sertoli) • ORL N• Thyroide • Mélanome M• Prostate • Testicule (même M+) Le point de vue de l’oncologue (2) • Situations Ne relevant PAS de la réanimation • Maladie localisée • Bronchiolo-alvéolaire • CPC rechute précoce • Anaplasique de la thyroïde • Glioblastome (âgé) • Cholangiocarcinome ou CHC sans possiblité chirurgicale ou radiofréquence Le point de vue de l’oncologue (3) • Situations ne relevant PAS de la réanimation • Maladie disséminée • Méningite, lymphangite K, carcinose péritonéale • M+ cérébrales (sauf unique, neurochir…) • Sein M+ en échec ou rechute précoce • Oesphage M+ (ou récidive) • Pancréas M+ • Col ou endomètre stade IV Quelques sites • Epidémiologie /survie et pronostic • http://seer.cancer.gov/csr/1975_2003/ • http://www3.cancer.gov/atlasplus/charts.html • http://www.cdc.gov/nchs/fastats/cancer.htm Quelques outils : les nomograms MDS Classification FAB (1982) WHO (1997) Myelodysplastic Syndromes Myelodysplastic Syndromes Refractory anemia Refractory anemia Refractory cytopenia with multilineage dysplasia Refractory anemia with ringed sideroblasts Refractory anemia with ringed sideroblasts Refractory anemia with excess blasts Refractory anemia with excess blasts Myelodysplastic syndrome, unclassifiable Myelodysplastic syndrome associated with del(5q) Reclassified from MDS to: Refractory anemia with excess blasts in transformation Acute Myeloid Leukemia identified as, AML with multilineage dysplasia following a myelodysplastic syndrome Chronic myelomonocytic leukemia Myelodysplastic/Myeloproliferative Diseases http://www.cancer.gov/cancertopics/pdq/treatment/myelodysplastic/HealthProfessional/page2#Section_71 MDS Classification International Prognostic Scoring System (IPSS) Prognostic Variable Survival and AML Evolution Score Value 0 0.5 1.0 1.5 2.0 Marrow Blasts (%) < 5% 5%-10% N/A 11%-20% 21%-30% Karyotype Good Normal or any 1 of: -y del(5q) del(20q) Intermediate Any other Poor, Complex (≥ 3 or chr 7 anomalies N/A N/A Cytopenias 0 or 1 2 or 3 N/A N/A N/A Risk Group Scores Risk Category Low Combined Score 0 Intermediate-1 0.5-1.0 Intermediate-2 1.5-2.0 High ≥ 2.5 LNH classifications historiques Working Formulation Rappaport Classification Low grade A. Small lymphocytic, consistent with chronic lymphocytic leukemia Diffuse lymphocytic, well-differentiated B. Follicular, predominantly small-cleaved cell Nodular lymphocytic, poorly differentiated C. Follicular, mixed small-cleaved and large cell Nodular mixed, lymphocytic and histiocytic Intermediate grade D. Follicular, predominantly large cell Nodular histiocytic E. Diffuse, small-cleaved cell Diffuse lymphocytic, poorly differentiated F. Diffuse mixed, small and large cell Diffuse mixed, lymphocytic and histiocytic G. Diffuse, large cell, cleaved or noncleaved cell Diffuse histiocytic High grade H. Immunoblastic, large cell Diffuse histiocytic I. Lymphoblastic, convoluted or nonconvoluted cell Diffuse lymphoblastic J. Small noncleaved-cell, Burkitt's or non-Burkitt's Diffuse undifferentiated Burkitt's or non-Burkitt's Updated REAL/WHO Classification B-cell neoplasms • Precursor B-cell neoplasm: precursor B-acute lymphoblastic leukemia/lymphoblastic lymphoma (LBL). • Peripheral B-cell neoplasms. • B-cell chronic lymphocytic leukemia/small lymphocytic lymphoma. • B-cell prolymphocytic leukemia. • Lymphoplasmacytic lymphoma/immunocytoma. • Mantle cell lymphoma. • Follicular lymphoma. • Extranodal marginal zone B-cell lymphoma of mucosa-associated lymphatic tissue (MALT) type. • Nodal marginal zone B-cell lymphoma (± monocytoid B-cells). • Splenic marginal zone lymphoma (± villous lymphocytes). • Hairy cell leukemia. • Plasmacytoma/plasma cell myeloma. • Diffuse large B-cell lymphoma. • Burkitt's lymphoma. Updated REAL/WHO Classification T-cell and putative NK-cell neoplasms • Precursor T-cell neoplasm: precursor T-acute lymphoblastic leukemia/LBL. • Peripheral T-cell and NK-cell neoplasms. • T-cell chronic lymphocytic leukemia/prolymphocytic leukemia. • T-cell granular lymphocytic leukemia. • Mycosis fungoides/Sézary syndrome. • Peripheral T-cell lymphoma, not otherwise characterized. • Hepatosplenic gamma/delta T-cell lymphoma. • Subcutaneous panniculitis-like T-cell lymphoma. • Angioimmunoblastic T-cell lymphoma. • Extranodal T-/NK-cell lymphoma, nasal type. • Enteropathy-type intestinal T-cell lymphoma. • Adult T-cell lymphoma/leukemia (human T-lymphotrophic virus [HTLV] 1+). • Anaplastic large cell lymphoma, primary systemic type. • Anaplastic large cell lymphoma, primary cutaneous type. • Aggressive NK-cell leukemia. Updated REAL/WHO Classification Hodgkin’s lymphoma • Nodular lymphocyte-predominant Hodgkin’s lymphoma. • Classical Hodgkin’s lymphoma. • • • • Nodular sclerosis Hodgkin’s lymphoma. Lymphocyte-rich classical Hodgkin’s lymphoma. Mixed-cellularity Hodgkin’s lymphoma. Lymphocyte-depleted Hodgkin’s lymphoma. REAL…clinique • Plasma cell disorders. • Bone. • Extramedullary. • • • • Monoclonal gammopathy of undetermined significance. Plasmacytoma. Multiple myeloma. Amyloidosis. • Hodgkin’s lymphoma. • Nodular sclerosis Hodgkin’s lymphoma. • Lymphocyte-rich classical Hodgkin’s lymphoma. • Mixed-cellularity Hodgkin’s lymphoma. • Lymphocyte-depleted Hodgkin’s lymphoma. REAL…clinique Indolent lymphoma/leukemia. Follicular lymphoma Chronic lymphocytic leukemia/small lymphocytic lymphoma. Lymphoplasmacytic lymphoma (Waldenström’s macroglobulinemia). Extranodal marginal zone B-cell lymphoma (MALT lymphoma). Nodal marginal zone B-cell lymphoma (monocytoid B-cell lymphoma). Splenic marginal zone lymphoma (splenic lymphoma with villous lymphocytes). • Hairy cell leukemia. Mycosis fungoides/Sézary syndrome. T-cell granular lymphocytic leukemia. • Primary cutaneous anaplastic large cell lymphoma/lymphomatoid papulosis (CD30+). • Nodular lymphocyte predominant Hodgkin’s lymphoma. • • • • • • REAL…clinique Aggressive lymphoma/leukemia. • Diffuse large cell lymphoma (includes diffuse mixed-cell, diffuse large cell, immunoblastic, T-cell rich large B-cell lymphoma).Distinguish: • • • • • • • Mediastinal large B-cell lymphoma. Follicular large cell lymphoma (grade 3). Anaplastic large cell lymphoma (CD30+). Extranodal NK-/T-cell lymphoma, nasal type/aggressive NK-cell leukemia/blastic NK-cell lymphoma. Lymphomatoid granulomatosis (angiocentric pulmonary B-cell lymphoma). Angioimmunoblastic T-cell lymphoma. Peripheral T-cell lymphoma, unspecified. • • • • Subcutaneous panniculitis-like T-cell lymphoma. Hepatosplenic T-cell lymphoma. Enteropathy-type T-cell lymphoma. Intravascular large B-cell lymphoma. • Burkitt's lymphoma/Burkitt's cell leukemia/Burkitt's-like lymphoma. • Precursor B-cell or T-cell lymphoblastic lymphoma/leukemia. Primary central nervous • • • • • system (CNS) lymphoma. Adult T-cell leukemia/lymphoma (HTLV 1+). Mantle cell lymphoma. Polymorphic posttransplantation lymphoproliferative disorder (PTLD). AIDS-related lymphoma. True histiocytic lymphoma. Primary effusion lymphoma. B-cell or T-cell prolymphocytic leukemia. 2 classifications pronostiques utiles IPI (LNH aggressifs B diffus) • • • • • Age (≤60 years of age vs. >60 years of age). Serum lactate dehydrogenase (LDH) (normal vs. elevated). Performance status (0 or 1 vs. 2-4). Stage (stage I or stage II vs. stage III or stage IV). Extranodal site involvement (0 or 1 vs. 2-4). FLIPI (LNH folliculaires) • • • • • Age (≤60 years vs. >60 years). Serum lactate dehydrogenase (normal vs. elevated). Stage (stage I or stage II vs. stage III or stage IV). Hemoglobin level (≥120 g/L vs. <120 g/L). Number of nodal areas (≤4 vs. >4). UN EXEMPLE DE NÉOPLASIE Fil rouge : la leucémie lymphoïde chronique • Leucémie la plus fréquente en Europe et aux USA • Incidence en augmentation légère (diagnostic plus précoce) Epidemiologie • Leucémie la plus fréquente en occident (25–30%) • Sex ratio 1.5–2.1 (M>F) • Incidence • ~ 2–6 nouveaux cas /100,000 individus/an • ↑ avec age, pic 12.8/100,000/an at 65 years • ~ 15,000 nouveaux cas USA/an • Prevalence • ~ 30–50/100.000 (0.03–0.05%) •Rozman C et al. Chronic lymphocytic leukemia. N Engl J Med 1995;333:1052–7 •Zent CS et al. Chronic lymphocytic leukemia incidence is substantially higher than estimated from tumorregistry data. Cancer 2001;92:1325–30 Pourquoi LLC ? • Connaissance… • Particularités clinique • Majorité des patients non traités au diagnostic • Majorité des patients traités • Traitements non curatifs à ce jour • Grande hétérogénéité évolutive de moins de 18 mois de survie à une espérance de vie non modifiée… • Exemple de l’utilisation / évolutions des outils biologiques modernes de classification / prédiction • Exemple d’évolution thérapeutique en marche Ou publie-t-on sur la LLC ? http://www.gopubmed.com/ Évolution et répartition géographique Top Countries Top Years Publications 2009 2007 2008 2006 2010 2005 2004 2002 2003 1994 1993 2000 1999 1997 2001 1992 1996 1995 1998 1988 702 659 652 644 615 598 578 552 531 515 509 488 471 467 456 441 440 433 432 429 USA United Kingdom Italy Germany France Japan Spain Sweden Canada China Australia Netherlands Israel Poland Belgium Austria Turkey Greece Czech Republic Switzerland Publications 3,508 899 865 788 651 486 398 318 235 207 175 169 169 164 139 120 96 94 84 76 Journaux et lieux de publication Top Cities Top Journals Publications Houston London New York City Bethesda Paris 467 305 282 218 217 Rochester, MN, USA Barcelona Boston Stockholm, Sweden Columbus Munich Los Angeles Rome Łódź Philadelphia Milan San Diego 195 194 187 155 135 128 113 104 96 96 94 93 Cologne Heidelberg Chicago 91 88 87 Blood Leukemia Leukemia Lymphoma Brit J Haematol Leukemia Res Haematologica Cancer Am J Hematol Cancer Res Eur J Haematol Am J Clin Pathol J Clin Oncol Cancer Genet Cytogen J Immunol Br J Haematol Leuk Lymphoma Acta Haematol Ann Hematol Int J Cancer Clin Exp Immunol Publications 1,169 695 534 505 367 360 359 259 217 209 194 193 173 159 154 150 143 123 121 118 Qui collabore avec qui ? Histoire naturelle • Age médian au ∆g ~ 70 ans • M>F • 5% des patients < 45 ans Un peu d’histoire • Des années 70 à 2014… • Compréhension physiopathologique Diagnostic - Imagerie • Le diagnostic • Myélogramme / cytologie • → immunophénotypage 4, 6, 8 bientôt 10 couleurs • Scores (RMH / Matutes) • 5 marqueurs de membrane • CD5+ CD19+ • Faible CD20 • CD23 + • Ig surface faible • FMC7 - • Imagerie • Néant (radio thorax) → TDM TAP bientôt TEP TDM / IRM Bilan pré-thérapeutique • NFS • NFS + immunophénotypage complet • Biologie complète • Marqueurs pronostiques ± décisionnels • Marqueurs cytogénétiques • 80% d’anomalies chromosomiques • La + fréquente del 13 (50%) • Trisomie 12 (10-20%) • Del 11q (10-20%) • Del 17p (<10%) • 50% une anomalie, 20% deux, 10% > 2 • Biologie moléculaire • Status mutationnel du gène des Immunoglobulines Diagnostic différentiel Estella Matutes et al Differential diagnosis in chronic lymphocytic leukaemia Reader and Best Practice & Research Clinical Haematology Vol. 20, No. 3, pp. 367–384, 2007 Classification pronostique Classification pronostique • Classification de Binet toujours d’actualité (pronostic et décision thérapeutique initiale) Classification pronostique (2) • Depuis la classification de Binet • Plusieurs milliers d’articles sur le pronostic, les biomarqueurs • MAIS • Un seul critère à ce jour décisionnel sur le plan thérapeutique en pratique clinique : del 17 p Biomarqueurs (3) • Définition : A characteristic that is objectively measured and evaluated as an indicator of normal biological processes, pathogenic processes or pharmacological response to a therapeutic intervention • Facteur prédictif • mesure avant traitement pour sélectionner les candidats à un traitement spécifique • Marqueur pronostique • mesure avant traitement permettant de prédire le devenir des patients *Biomarkers definition Working group. Clinical Pharmacology and therapeutics 2001: 69; 89-95 Biomarqueurs… • Etude de simulation • Médicament quintuplant la survie lorsque la cible est présente Chez 10% des pts Chez 100% des pts N = 668 N = 16 Stewart DJ, Whitney SN, Kurzrock R. Equipoise lost: ethics, costs, and the regulation of cancer clinical research. J Clin Oncol. 2010 Jun 10;28(17):2925-35 Stratégies thérapeutiques contexte • Evolution du nombre de médicaments testés aux USA Stratégies thérapeutiques • Médicaments disponibles 70 Alkylants Stéroïdes 80 ChoP 90 Fludarabine Analogues puriniques 00 Rituximab 10 Ofatumumab Alemtuzumab Bendamustine Lenalidomide Ibrutinib Idelalisib ABT 199 Histoire des traitements Alkylating based avant Fluda-based Maintenant Immune/new compounds Demain Stratégies thérapeutiques (2) • De la monothérapie par Chlorambucil (chloraminophène) • Au standard actuel • Fludarabine + Cyclophosphamide + Rituximab (FCR) • Et ses variantes • BR • FR • FCO • FCR light • CR • CO • CGA101 • Etc…. Stratégies thérapeutiques (3) • « Consensus » thérapeutique pour le patient jeune en première ligne • Au-delà extrême difficulté à dégager une attitude homogène • Pour les patients « âgés » même difficultés… Stratégies « intensives » • Immuno-chimiothérapie ~ intensif • Autogreffe de cellules souches • Allogreffes de cellules souches sous toutes ses formes • Nature du donneur • Géno-identique • Pheno-identiques • Haplo-identique • Sources CSP • Sang, moëlle, cordon • Conditionnement • Standards • Attenués • Mais N < 50 / an en France…. La prise de décision, les paramètres • La maladie • Stade (Binet / Rai) • Facteurs pronostiques (17p) • Nombre de lignes de traitement • Délai de rechute • Obtention d’une rémission • Qualité de la rémission La prise de décision, les paramètres (2) • Le malade • Age • Co-morbidité (score) • Fonction rénale • Espérance de vie (en dehors de la maladie) Rechutes, réfractaires • Le malade +++ • La maladie • • • • • • Facteurs pronostiques (17p) Nombre de lignes de traitement Type de traitement Délai de rechute Obtention d’une rémission Qualité de la rémission Le passage en réanimation • Décision le plus en amont possible • Le malade plus que la maladie • Aucun modèle pronostique ne prédit individuellement Pour une pathologie • Extrême difficulté à prédire • Nécessité d’une connaissance approfondie de la maladie • Evolution récente (et rapide) des options thérapeutique • Accélération de l’innovation • LAM 3 • LMC Le point de vue Hématologique (2) • Situations compatibles avec la réanimation • Hémopathies lymphoïdes • LNH • Bas grades CT sensibles • Agressifs 1ière poussée ou première rechute avec intensification possible • Rechute CT sensible si allo possible • Burkitt 1ière poussée CT sensible • MM 1ière poussée ou CT sensibles • LLC 1ière poussée ou rechute CT sensible Le point de vue Hématologique (2) • Situations compatibles avec la réanimation • LA • < 70 ans 1ière poussé ou rechute tardive ou projet d’allo • MDS non acutisée • Autogreffe • …Allogreffe Le point de vue Hématologique (3) • Situations ne relevant PAS de la réanimation • Hémopathies lymphoïdes • LNH • Bas grades rechute et réfractaire sans possibilité auto ou allo • Agressifs rechute post auto sans allo ou post CT sans auto • Rechute CT sensible si allo possible • Burkitt CT résistant • MM rechute et réfractaire sans auto ou allo • LLC rechute et réfractaire sans auto ou allo Le point de vue Hématologique (4) • Situations ne relevant PAS de la réanimation • LA • >70 ans … • LA réfractaire, AREBt, Σ MP acutisé sans allo • GVH grade IV Hématologie…Tumeurs solides • Spécificité des hémopathies malignes versus tumeurs solides • discutable • …peut être • Intensité de traitement • Supportive care Survie • « limites » de la dose intensité • Situations haut risque et haut bénéfice • (Greffe, CT hautes doses…) t Le point de vue de l’oncologue (1) • Situations compatibles avec la réanimation • Sein M- ou M+ lent ou en début de traitement • CPNPC localisé • Colon localisé ou M+ résécables (foie) • Ovaire particulier (germinale,border line, Sertoli) • ORL N• Thyroide • Mélanome M• Prostate • Testicule (même M+) Le point de vue de l’oncologue (2) • Situations Ne relevant PAS de la réanimation • Maladie localisée • Bronchiolo-alvéolaire • CPC rechute précoce • Anaplasique de la thyroïde • Glioblastome (âgé) • Cholangiocarcinome ou CHC sans possiblité chirurgicale ou radiofréquence Le point de vue de l’oncologue (3) • Situations ne relevant PAS de la réanimation • Maladie disséminée • Méningite, lymphangite K, carcinose péritonéale • M+ cérébrales (sauf unique, neurochir…) • Sein M+ en échec ou rechute précoce • Oesphage M+ (ou récidive) • Pancréas M+ • Col ou endomètre stade IV
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