Zoom juin 2014 2 colette - Délégation départementale APF de

ZOOM
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L’Association des paralysés de France en
MOSELLE
Juin-2014
Enthousiasme, solidarité, bonne humeur, énergie… Ce sont
les ingrédients qui ont permis au groupe joëlettes de vivre
et de grandir
LE GROUPE
JOËLETTES A 12 ANS
MANIFESTATION DES 100
P.02
UNE JOËLETTISTE SUR
TOUS LES FRONTS
P.06 et 07
P.08
Claudine KLEIN
Accessibilité
40 ans d’immobilisme,
ça suffit !
Elle court, elle
court ...
JEAN-ÉDOUARD
GIULIANI
Un nouveau collaborateur
pour le ZOOM
Bulletin départemental de la délégation APF de la Moselle
12 Boulevard Dominique François Arago - 57070 METZ - tél. 03 87 75 58 32 - fax 03 87 75 46 30 - [email protected]
Rédacteur en chef : Pascal WUTTKE - Secrétaire de rédaction : Jean-Louis LEOPOLD
Consultants : Suzanne BARBENSON, Antoine GENY, Jean-Edouard GIULIANI - Mise en page : Sophie PERRIERE
http://dd57.blogs.apf.asso.fr
P.10
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Editorial
Le 13 mai 2014, place de la République à Paris, nous étions 100, venus des quatre coins de France, 100
représentants départementaux en colère, déçus par le manque d’accessibilité et par les nouveaux délais annoncés.
Nous avons pris chacun la parole pendant deux minutes pour faire passer un message court, pour témoigner de notre ras-le-bol de la non-mise en accessibilité.
Nous avons voulu ces messages forts : « Accessibilité 40 années d’immobilisme, ça suffit ! » « La liberté d’aller et venir ne peut pas attendre 10 ans de plus !»
L’événement a été retransmis en direct sur Internet, les internautes ont pu suivre et commenter en direct l’intervention des représentants.
Le public a été invité à réagir sur place, à signer la pétition pour atteindre l’objectif de 200.000 signatures
dans la journée.
D’autres associations et sympathisants étaient présents pour soutenir notre revendication.
Les médias, télévision, radio et presse écrite ont largement relaté cet événement.
Nous avons atteint les 200.000 signatures.
Notre espoir : avoir été entendu de nos gouvernants !
Intervention de Suzanne BARBENSON :
·
« Fin avril, j'ai reçu une demande d'une mairie qui, suite à un changement de maire, souhaitait mettre
en place la CCA (commission communale d’accessibilité). Il a donc fallu un changement de maire pour que
cette ville prenne en compte l'accessibilité. »
·
« En CDCPH (conseil départemental consultatif des personnes handicapées) suite à un cas de nonrespect de l'avis de la CDSA (commission départementale sécurité, accessibilité), un représentant de l’État
nous a répondu : « Que se soit un avis favorable ou défavorable, ce n'est qu'un avis et il n'y a pas d'obligation de le respecter. »
Suzanne BARBENSON
Représentante Départementale
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Journée prévention à l’Hôpital de Mercy
Organisée par la Préfecture de Moselle, une journée « sécurité routièrealternative à la sanction »
a eu lieu à l'Hôpital de
Mercy avec le concours
de l'APF. Son principe est
de proposer à des personnes responsables de petites infractions (usage du
téléphone, petit excès de
vitesse, ceinture de sécurité non portée…) de passer une journée d'information en contrepartie de
l'annulation du procès verbal et donc du retrait de
points.
Le matin, des intervenants
de la sécurité routière, de
la police, de la gendarmerie et du tribunal de Metz
interviennent sur ce qui
concerne la répression et
les sanctions.
L'après-midi, un médecin
urgentiste,
à
l'aide
d'exemples, décrit les situations d'intervention du
SAMU sur les accidents
de la route : désincarcération, personnes blessées,
décédées, choquées, brulées, etc.
Sont présentées ensuite
les interventions médicales sur les blessés par un
chirurgien de traumatologie orthopédique de l'hôpital.
A l'aide d'images d'accidentés très détaillées et
souvent difficiles à regarder, le médecin décrit sa
tâche de reconstruction.
Ensuite, le cadre du service de kinésithérapie et
une infirmière psychiatrique relatent le travail qui
suit les interventions chirurgicales : les mois de
rééducation fonctionnelle
et parfois de soins psychologiques.
3
Cette journée se termine
par le témoignage d'une
personne, membre de
l'APF, victime d'un accident de la route qui l'a
laissé tétraplégique.
Cette action qui avait lieu
pour la deuxième fois se
renouvellera en juin avec
toujours plus de candidats. L'APF ne peut que
se réjouir de cette politique de prévention à l'initiative du Préfet et du Procureur de la République.
Une dissuasion qui fait
plus appel à l'intelligence
et la responsabilité qu'à la
punition, en espérant
qu'elle porte ses fruits sur
les routes de Moselle…
Antoine Geny
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Estelle et Pascal
Samedi 24 mai, dix sept
heure trente dans la petite
mairie de Boust…
Deux « Oui! » francs et
volontaires retentissent…
C’est fait, Estelle et Pascal ont scellé leur amour
devant leur famille et leurs
amis.
Estelle, c’est Estelle
SCHMITT, éducatrice spécialisée, Pascal, c’est bien
Pascal WUTTKE, notre
Directeur de Délégation.
C’est le frère du marié,
adjoint au maire, qui officie pour l’occasion, une
grande première pour ce
nouvel élu.
Ajoutons à cela la petite
touche de nostalgie : les
locaux qui nous accueillent sont ceux de l’ancienne école communale, celle la même où Pascal a
fait ses premières armes.
Étonnez vous alors que
l’émotion ait été palpable
pendant ces instants importants…
Au nom des adhérents,
des bénévoles et des professionnels de la Délégation, j’aimerais souhaiter à
Estelle et Pascal de vivre
intensément cette belle
aventure de la vie à deux.
Jean-Louis LEOPOLD
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Francis Banka passe le volant
En 2005, Francis Banka est en
préretraite. Il n’est du genre
pantoufles-télé et réfléchit à la
mise en place d’un atelier menuiserie pour les jeunes de sa
commune. Mais voilà qu’il
tombe sur une petite annonce
de l’APF… Les contacts pris,
les démarches effectuées,
c’est parti, Francis sera chauffeur-accompagnateur bénévole à l’APF.
Avec le Berlingo, il conduit Suzanne
dans
ses
(nombreuses !) représentations ; avec le Master bleu, il
fait les circuits pour le groupe
des « Abeilles » ou celui de
Thionville, Il est aussi le chauffeur des sorties plus lointaines. Pendant cette période,
une carte de France est affichée dans son bureau avec
des aiguilles de couleur qui
pointent les différentes destinations : Nancy, Dijon, Vichy,
Beaune, Gérardmer, Le Tholy,
Epinal, Sarrebourg, Colmar,
Strasbourg, Luxembourg, Paris….
Chaque mission est pour
Francis l’occasion de mettre
en œuvre toutes ses qualités
de gentillesse, de patience
(ah ! les défaillances du
GPS !), de disponibilité auprès
des personnes accompagnées. Une habituée du groupe des « Abeilles » avait un
jour regretté qu’on ne puisse
pas cloner un chauffeur aussi
précieux…
Ce sont ces relations, et selon ses dires, « l’amitié et la
sympathie entre tout le monde » qui restent dans la mémoire de Francis. Dès lors,
notre chauffeur considère
qu’il n’a aucun mauvais souvenir, tout au plus des anecdotes qu’il évoque avec le
sourire : une panne sur l’autoroute avec retour en taxi à
son domicile après le remorquage du Berlingo ; un démarrage impossible dans les
Vosges, la batterie n’ayant
pas résisté à une nuit d’hiver…
Si Francis a choisi de passer le volant, c’est que l’activité de chauffeur devenait
difficilement compatible
avec ses nombreuses occupations. Il y a d’abord son
rôle de grand-père que
Francis prend très au sérieux, il faut dire que Marylou a des arguments…
Il y a aussi ses fonctions de
vice-président de l’Amnéville
Malancourt Association Promotion, l’organisation avec
son épouse de marchés aux
puces -b roca nte artisanat (notez le prochain
marché le 31 août !), la responsabilité de conseiller de
quartier dont le but est de
recueillir les doléances, les
avis, les idées des voisins
pour proposer des améliorations dans la vie du quartier.
5
Si on ajoute les cours d’informatique et l’aquajogging, nous
voilà définitivement certains
que Francis ne risque pas de
s’ennuyer.
Il nous reste à le remercier
pour toutes ces années de dévouement souriant au nom de
toute la Délégation de Moselle, de tous les membres des
« Abeilles » et des chauffeurs
qui ont eu la chance de le côtoyer.
Merci Francis et bonne route.
Jean-Louis Léopold
…
,
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Le Groupe Joëlettes a 12 ans!
Si la raison d'être du groupe
est de permettre à nos amis
en situation de handicap
d'accéder à la randonnée,
c'est aussi, et surtout, l'occasion de moments de partage particulièrement riches.
Grâce au dynamisme de
ses membres, le groupe est
également présent dans de
nombreuses manifestations
associatives, scolaires ou
institutionnelles, contribuant
ainsi au changement des
regards. Claudine Klein
vous détaille ces actions par
ailleurs.
Pourquoi ce groupe dure-t-il
depuis si longtemps ? Pourquoi a-t-il grossi au point
d'atteindre actuellement 90
membres, valides et en situation de handicap ? Pourquoi fait-on de plus en plus
appel à lui ?
La réponse est à chercher
dans la diversité de ses
membres et dans leur formidable enthousiasme.
Toutes les catégories socioprofessionnelles y sont
représentées mais devant,
derrière ou sur une Joëlette,
elles n'apparaissent pas.
Sur la joëlette, Frédéric paraplégique...
6
A la traction c'est Bernard,
Compagnon d'Emmaüs... à
la poussée c'est Kevin, jeune de 18 ans en journée de
réparation pénale... et en
renfort, c'est Xavier, retraité
de 75 ans...
L'équipage ne fait qu'un.
Quatre personnes, entourées de beaucoup d'autres,
vivent ensemble une randonnée, une découverte
culturelle, partagent un repas, un goûter, des moments de rire ou de fatigue
et toujours avec un formidable enthousiasme et une
bonne humeur permanente.
Un passage est difficile ?...
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Juin - 2014
On s'y met à cinq s'il le faut.
Un "pousseur" est fatigué ?... Un autre lui propose
son aide immédiatement.
Un passager a froid ?... On
le couvre aussitôt.
Des liens forts se tissent au
fil des sorties. Lorsque le
groupe se déplace, toutes
les portes s'ouvrent devant
tant d'enthousiasme et de
solidarité.
Le groupe interpelle, on le
questionne, on l'observe, on
vient parfois l'aider spontanément, on ressent le climat
qui y règne... Les regards
changent tout doucement....
Comme bon nombre de
membres du groupe, je vis
chacune de nos sorties
comme un moment de grâce, un peu hors du temps,
où chaleur humaine et solidarité sont les maîtres-mots.
Comme si le fait d'unir nos
forces gommait pour un instant les classes sociales, les
tendances politiques ou les
opinions religieuses et faisait même relativiser nos
problèmes personnels du
moment.
C'est donc bien au-delà de
la simple randonnée et de la
découverte culturelle qui s'y
rattache habituellement que
se situe la richesse de nos
sorties.
7
On en rentre toujours avec,
dans la tête, un nombre incalculable de sourires, de
poignées de mains, d'efforts, de rires et d'échanges
chaleureux. On en rentre
souvent fatigués mais toujours avec ce sentiment
exaltant d'avoir contribué à
apporter un peu de bonheur
et d'en avoir reçu tout autant.
C'est une histoire simple...
mais si belle ! Et cela fait
douze ans qu'elle dure !
Jean-Marie Kiffer
Pour nous contacter :
03 87 74 58 77
06 29 23 15 58
[email protected]
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Juin - 2014
Claudine Klein : une Joëlettiste sur tous les fronts
Les joëlettes APF, ce sont bien
sûr les sorties mensuelles. Elles
continuent de plus belle, mais
d’autres actions se sont mises en
place, et elles prennent de plus
en plus d’importance : IRTS,
Journées des Associations Mosellanes, Centre du volontariat,
Foyer du Jeune Ouvrier, Journée
de la cohésion sociale, Jeunes
du service civique, Salon Créativa, Collège de Boulay, Fête du
sport partagé, Journée du golf,
Course « La Messine », Marathon de Metz, Olympiages… Et
cette série n’est pas exhaustive !
Si ces interventions ont pu se
mettre en place, c’est essentiellement grâce une «drôle de bonne femme » nommée Claudine
Klein.
Cette boule d’énergie règne depuis trois ans sur les actions de
promotion des joëlettes. Claudine
a sur la conscience un certain
nombre de pousseurs-tireurs recrutés ces derniers temps et
beaucoup de personnes qui, définitivement, verront le handicap
d’un autre œil.
Alors me direz-vous, elle doit être
un peu « gonflante » à vouloir
sans arrêt remuer tous ceux qui
lui tombent sous la main, ce genre de personne infatigable a souvent le don de fatiguer les autres… Demandez donc ce qu’ils
en pensent à Elisabeth, à Evelyne, ou a un autre de ses complices, ils vous diront sans doute,
tout comme moi, que Claudine
est une compagne toujours souriante, toujours à l’écoute, toujours tolérante, elle sait même
quelquefois se montrer… patiente.
Nous avons réussi à « cueillir »
cette femme pressée entre un
séjour APF-Évasion, une reconnaissance pour un parcours joëlettes ou une journée avec le
groupe des Abeilles…
A quand remonte ton engagement à l’APF, pourquoi as-tu
choisi cette association ?
Je suis l’aînée d’une famille nombreuse et j’ai toujours eu l’habitude de m’occuper des autres, de
donner des coups de main ici et
là. Il faut que je bouge, aider les
autres est quelque chose qui me
vient naturellement.
Je connaissais l’APF, sans plus,
et, dans la deuxième année de
ma retraite, je suis tombée sur
l’affiche : « Qu’est-ce-que vous
faites pour les vacances ? Je bénévole ! ». Le bénévole en photo
était un homme d’un certain âge,
alors je me suis dit que je trouverais sans doute ma place à l’APF.
Je pense que, sans la présence
de ce monsieur, je n’aurais pas
pris contact. Depuis, dans toutes
les actions de promotion, je mets
toujours l’accent sur cette dimension intergénérationnelle.
Suite à ce premier séjour APFEvasion à Saint Sarlin d’Arves,
j’ai pris contact avec la délégation dès mon retour, j’ai rencontré
Pascal Wuttke qui m’a parlé du
groupe des Abeilles et de l’activité joëlettes. Et tout s’est enchaîné…
Parle-nous de tes engagements, de tes actions au sein
de l’APF.
L’activité principale concerne les
joëlettes. Je participe au maximum de sorties, et cette année, à
l’organisation de plusieurs. Mais
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depuis trois ans, la priorité est de
participer à toutes les manifestations sportives, culturelles qui se
présentent sur Metz et parfois un
peu plus loin. Le but est, bien entendu de trouver de nouveaux
bras, de nouveaux pousseurs, de
préférence jeunes et sportifs,
mais aussi de contribuer à changer le regard sur le handicap, de
faire des rencontres, de nous
mettre en lien avec d’autres associations pour envisager des
partenariats, des actions communes et de croiser des décideurs.
Il y a aussi le groupe des Abeilles
qui est pour moi un moment de
partage. J’y vis de belles rencontres pleines de complicité et
d’humour.
Et, bien sûr, je continue les séjours APF-Evasion. Je rencontre
des directeurs ouverts aux propositions, aux initiatives, des bénévoles plus que motivés, j’ai vraiment le sentiment d’être à ma
place. Générosité, dévouement,
écoute, partage, solidarité, chaleur humaine, humour…Ce ne
sont que des mots, mais tellement vrais sur le terrain.
Tout le monde connaît ton
énergie, ton enthousiasme,
peux-tu expliquer d’où te vient
cette motivation ?
Je ne me pose pas vraiment la
question. Je dirais que ça vient
tout seul. J’aime l’action, j’aime
être dehors, j’aime les rencontres… Dans ma vie professionnelle, j’avais une activité assez solitaire. Ce que je fais maintenant me convient tout à fait, je
n’ai rien à prouver, ni à moimême, ni aux autres, les choses
s’enchaînent de façon naturelle.
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Juin - 2014
Que t’apporte ton bénévolat à
l’APF ?
Essentiellement du plaisir, du
partage, de belles rencontres J’y
reçois cent fois plus que je ne
donne. J’ai le sentiment de commencer une deuxième vie entourée de belles personnes.
(Le tout suivi d’un sourire qui
rend inutile tout autre commentaire…)
Peux-tu évoquer un événement
précis qui t’a touché, rendu
heureuse ?
Je ne parlerai pas d’un événement précis, mais plutôt d’une
succession d’événements qui me
donnent envie de continuer. Par
exemple le bonheur de la découverte de la nature en joëlettes
pour les personnes handicapées
qui n’y avaient pas eu accès jusque là. Ou bien, au festival Humour et Handicap, les jeunes de
l’APEI, leur courage, les capacités qu’ils révèlent sur scène…
Y a-t-il eu des moments de découragement, des moments
difficiles ?
Bien entendu ces moments existent. Je me souviens du désarroi
d’un jeune au cours d’une fête, il
se met à pleurer en se disant
qu’il n’aura jamais de copine. Les
personnes handicapées prennent
régulièrement conscience de ce
décalage par rapport à des attentes pourtant évidentes : les sorties, la possibilité de quitter leur
vie quotidienne…
Il ne s’agit pas de découragement parce que je pense qu’il y a
toujours quelque chose à faire,
mais on peut avoir un sentiment
d’impuissance pour répondre à
certaines attentes des personnes
handicapées, on se trouve limité
pour certains projets face à des
difficultés de transport par exemple.
C’est dur aussi de constater la
solitude, les difficultés de vie de
certaines personnes qui n’ont
pas un entourage coopératif.
Que souhaites-tu pour la suite
de tes engagements à l’APF ?
J’espère garder mon énergie le
plus longtemps possible pour
rester en contact avec cette
« famille d’accueil » qu’est pout
moi l’APF.
Quand je me surprends à rêver,
j’imagine des transports adaptés
et disponibles pour multiplier les
activités et les sorties, avec le
soutien d’une délégation accueillante, impliquée et partante pour
favoriser les initiatives.
Au niveau régional et national,
j’aimerais qu’on prenne conscience du potentiel humain, qu’on
fasse davantage appel à toutes
les ressources disponibles, je
crois à la force du « travailler ensemble ». C’est de cette façon
qu’on pourra gagner le pari de
l’accessibilité, de cette façon que
les parents seront soutenus dans
leur combat pour le bien-être de
leur enfant handicapé.
Y a-t-il quelque chose d’important que tu souhaiterais encore
évoquer ?
J’avoue que je ne m’attendais
pas à toutes ces questions personnelles. C’est pas mal de prendre un peu de recul sur son engagement, mais dans la vie je
suis vraiment du genre : on se
retrousse les manches et on y
va !
Qui a dit que les bénévoles, les
militants associatifs étaient de
doux rêveurs ?
Propos recueillis par J-L Léopold
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Juin - 2014
Présentation de Jean-Edouard Giuliani
Bonjour à toutes et à tous,
Il est difficile de se présenter à
des lecteurs attentionnés comme vous, mais je vais essayer
de le faire sans fausse modestie.
Je suis JEAN-EDOUARD GIULIANI, ancien correspond de
l’APF et ancien rédacteur en
chef du journal de la délégation « APF MOSELLE PRESENCE ».
Après mon passage à la délégation en tant que salarié et
bénévole, j’ai poursuivi des
études universitaires à la faculté Paul Verlaine de METZ.
Je suis, par ailleurs, le fondateur-président de plusieurs associations d’étudiants et de
personnes en situation de
handicap : l’association «Un
clin d’œil, un sourire » qui
avait pour but de favoriser les
sorties et les rencontres, l’association des étudiants en philosophie de l’Université de
Metz, l’association des étudiants en DAEU dont l’objectif
était d’aider celles et ceux qui
ont besoin de l’équivalence du
bac pour suivre des études
universitaires dans le cursus
de leur choix.
Il se trouve que Pascal Wuttke,
votre Directeur de Délégation,
m’a
confié
la
rubrique philosophique, « Le coin de
la sagesse », mais je vous rassure de suite, je ne vais pas vous
embarrasser avec des théories et
des explications intellectuelles.
Ce que je vais essayer, c’est de
créer un lien entre vous et moi
sur des grands sujets tels que :
« Le bonheur élément indispensable à notre existence ? ». Mais
nous verrons tout cela en temps
voulu… N’hésitez pas à me faire
part des sujets, des thématiques
susceptibles de vous intéresser.
Je vous donne mes coordonnées
utiles :
Mail :
[email protected]
Portable : 06.82.67.86.56
JEAN-EDOUARD GIULIANI
C’est dans cet établissement
de la culture et du savoir que
j’ai acquis les diplômes suivants :
DU de SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
DEUG de PHILOSOPHIE GENERALE
LICENCE de PHILOSOPHIE
MAITRISE et MASTER
en ETHNOLOGIE
DOCTORAT en PHILOSOPHIE réussi en 2009
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Juin - 2014
Le bonheur? Mais qu’est ce que c’est?
Depuis que nous existons, ce
terme est devenu commun,
n’est-ce-pas ? Par exemple,
lorsque nous voyons un mariage, on souhaite beaucoup de
bonheur aux heureux époux.
Mais, dans notre quotidien,
que savons-nous de ce terme
si prometteur ? Peut-on vivre
sans être heureux ? Oh non !
Pitié, pas de philosophie ! allez-vous me dire. Non, ce
n’est pas de la philosophie,
mais un simple questionnement concernant notre manière de vivre. Ne vivons-nous
pas tous au quotidien ?
L’autre jour, alors que j’étais à
la terrasse d’un café, je regardais les gens passer. Mon
Dieu, que leur visage est triste ! Moi, avec mon fauteuil (qui
se nomme Arthur) je me disais : ce qu’ils sont bêtes !
Eh bien, chers amis, je vais
vous donner l’une de mes
conceptions de ce terme tellement galvaudé.
Le bonheur, pour moi, c’est de
regarder ou de constater chaque jour des petites lueurs de
joies et d’espoir dans notre
cœur, mais également autour
de nous.
Mes grands-parents me disaient toujours, alors que j’étais beaucoup plus handicapé
que maintenant : « Oh ! Ce
que nous sommes heureux de
te voir, mon enfant ! »
Ils étaient contents de la présence de leur petit-fils, pourtant, en les observant attentivement, je savais bien que ce
n’était pas tout à fait vrai puisqu’ils ne voyaient que mon
corps détruit. I
sard. Il est la preuve que nous
pouvons être heureux avec
des petits riens.
Et puis, vous savez, je pense
que le bonheur est d’accepter
l’autre comme il est, et pas
comme nous voudrions qu’il
soit.
Ne sommes-nous pas tous
des êtres humains ? Que nous
soyons en fauteuil ou non,
nous avons tous le potentiel
pour être heureux.
Essayons de nous faire plaisir
en échangeant nos opinions
sur ce bonheur que nous pouvons trouver à travers un tas
d’expériences dans notre vie.
Ils étaient heureux cependant
de ce sourire que j’avais. Les
petits faits quotidiens nous
donnent cette sensation de
joies journalières.
Les textes que vous nous
communiquerez sont susceptibles d’alimenter une nouvelle
rubrique dans les prochains
Zoom.
Cet exemple avec mes grands
-parents n’est pas pris par ha-
Contacts :
[email protected]
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Juin - 2014
Humour et philosophie
Dans « Le coin de la sagesse »,
Jean-Edouard Giuliani, nous
montre à quel point philosophie
et humour sont faits pour s’entendre. Pour rester fidèle à cet art de
vivre, voici quelques citations de
philosophes-humoristes, ou d’humoristes-philosophes…
« Je ne m’intéresse qu’à l’avenir
car c’est là que j’ai décidé de
passer le reste de ma vie. »
Albert Einstein
« L’homme ? Un être intelligent
que l’intelligence ne dirige pas. »
Jean-François Revel
« Le rire, comme les essuieglace, permet d’avancer même
s’il n’arrête pas la pluie. »
Gérard Jugnot
« Frôler la mort n’est rien. Passer
à côté de la vie est beaucoup
plus grave. »
Jean-Jacques Thibaud
« La paresse, c’est se lever à six
heures du matin, pour avoir plus
de temps à ne rien faire. »
Tristan Bernard
« Le caractère ? Si rien ne l’accompagne, il ne donne que des
téméraires et des entêtés. »
Charles de Gaulle
« Choisissez un travail que vous
aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »
Confucius
« Ils ne savaient pas que c’était
impossible, alors ils l’ont fait. »
Mark Twain
De toutes nos forces
Comme tous les adolescents,
Julien rêve d’aventures et de
sensations fortes. Mais lorsqu’on
vit dans un fauteuil roulant, ces
rêves-là sont difficilement réalisables. Pour y parvenir, il met au
défi son père de concourir avec
lui au triathlon « Ironman » de
Nice: une des épreuves sportives
les plus difficiles qui soit. Autour
d’eux, c’est toute une famille qui
va se reconstruire pour tenter
d’aller au bout de cet incroyable
exploit.
Mon avis :
Un très beau film, extrêmement
émouvant, plein d'énergie et très
bien traité, avec des images sublimes et impressionnantes.
De très beaux messages aussi et
tellement vrais.
Ce film touche par la justesse
des situations. Il montre combien
la dépendance physique d’un enfant peut envahir le quotidien
d’un couple, et comment une
famille peut manquer d’imploser
ou, au contraire, se révéler à ellemême.
Il saisit la pudeur des sentiments
à travers une mère trop attentionnée et la maladresse d’un père,
ces mille et une manières de se
dire « Je t’aime » sans jamais
prononcer les mots.
On rit, on pleure. Belle histoire de
vie où tout est possible.
Claudine KLEIN
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« L’imagination a été donnée à
l’homme pour comprendre ce
qu’il n’est pas. L’humour pour le
consoler de ce qu’il est. »
Saki
« L’humour, c’est aussi une façon
de résister. »
Guy Bedos
« L’humour est le plus court chemin d’un homme à un autre. »
Wolinski
Et cette dernière phrase que l’on
croirait écrite pour notre ami Jean
-Edouard :
« Il y a deux sortes de diplômés :
ceux qui ont appris à apprendre
et ceux qui ont appris à penser. »
Anko Jansen
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Le sens de la vie
Chanter, c’est ouvrir nos voix
à l’unisson
Faire s’envoler des notes làhaut vers le firmament,
Et même au-delà des mers,
des fleuves et des océans.
C’est faire sortir ses peurs,
Et puis vibrer de bonheur.
Imagine la chorale, imagine ce
frisson,
Tel un vol d’oiseau, transpercer le mur du son.
Un enfant, c’est un être
Qui prend les chemins de la
liberté
Qui lui feront mal aux pieds,
Mais aussi loin qu’il ira,
Découvrira l’homme que demain il sera.
Aimer, c’est se prendre par la
main,
Se coucher dans les foins,
Se compter fleurette,
S’enivrer du parfum des primevères, des pâquerettes,
Se chuchoter dans le creux de
l’oreille
Des mots très doux, à nuls autres pareils.
C’est se laisser bercer, se dire
que la vie,
Dans les bras de son bien aimé
Sera toujours pareille,
Remplie d’étoiles, d’étincelles,
et de mille soleils.
Thérèse Vendramin
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C o n t a c t s u t i le s
Centre social Louise Michel à
GUENANGE
1 rue Mozart
SAVS:
Permanence :
Toute la semaine de :
8h30 à 12h30
et de
13h30 à 17h00
Tel: 03 87 75 68 12
57310 GUENA NGE
Marc SCHIVRE
Permanence:
Tous les mardis de 8h à 11h
Tel: 03 82 59 66 86
ACCESSIBILITE
Jacky HUMILIERE
SARREGUEMINES
5 rue de la Paix,
SARREGUEMINES
RELAIS APF:
Monique FISCHER
Mairie de quartier
Permanence :
Tous les premiers lundis du mois
+ à la demande
Jacky HUMILIERE
Permanence :
9h00 à 12h00
Centre CREANTO de
CREHANGE
4 rue de Metz
57690 CREHANGE
Joseph MULLER
Tel: 03 87 98 93 18
sur rendez-vous uniquement
Centre Social de DIEUZE Rue
du Calvaire
57260 DIE UZE
Roland KOENI G
Permanence :
Tous les 2ème jeudi du mois de :
14h00 à 17h00
Et sur rendez-vous
Permanence :
Tous les mardis de :
14h30 à 17h30
Tel: 03 87 94 26 26
Suzanne BARBENSON
Tient sa permanence le mardi et le vendredi de 10h00 à 16h30 à la Délégation
en tant que Représentante Départementale et référent vacances pour APF
EVASION.
THIONVILLE
Ildo PAOLUCCI
03 82 84 13 97
METZ BORNY
Georgette RENAUDIN
03 87 30 19 36
Tous les mardis de :
sur rendez-vous uniquement
Tel: 03 87 55 42 20
METZ (MERMOZ)
Marie T. BIENAIME
03 87 63 17 87
CCAS de
Permanence :
Lundi, Jeudi de :
14h00 à 17h00
de MONTIGNY LES METZ
Groupes Amitié :
CDAP H
EUROPLA ZA– Bâtiment D
1, rue Claude Chappe
BP 95 213
57 076 METZ CEDEX 3
Serge TOURSCHER
Tel: 03 87 82 05 76
Sur rendez-vous au:
06 15 37 93 43
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GROUPE INITIATIVE
DES ABEILLES
Suzanne
BARBENSON
03 87 67 00 54
06 15 37 93 43
CELLULE POST
POLIO
Nicole TRITSCHLER
03 82 58 45 13
GROUPE INITIATIVE
JEUNES
Christophe THISONG
06 85 90 33 19
GROUPE INITIATIVE
JOELETTES
Jean-Marie KIFFER
03 87 74 58 77
06 19 23 15 58
ZOOM sur...
L’Association des paralysés de France en
MOSELLE
Juin - 2014
Les annonces et les encarts publicitaires qui apparaissent dans les ZOOM n’engagent que la responsabilité des annonceurs.
En aucun cas leur présence dans la revue n’implique une caution quelconque de la part du ZOOM ou de l’Association des Paralysés de France
Votre Délégation
Départementale
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12 Boulevard Dominique François Arago
57070 METZ TECHNOPOLE
Horaires d’ouverture
du lundi au vendredi :
de 9h00 à 12h00
et de 14h00 à 17h00
Tel : 03-87-75-58-32
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