Revue de presse « Défense » Date : 3 mars 2014

Revue de presse « Défense »
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Le 3 mars 1875, Georges Bizet présente la première de Carmen
Date : 3 mars 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :
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Guérilla et prise d’otages : comment l’armée forme les reporters de guerre
Adresse au régiment d’infanterie chars de marine
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :
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La Belgique à la tête de l’armée européenne
Ukraine : comment interpréter le jeu de Vladimir Poutine ?
Crimée : après les démonstrations de force, place à la démocratie
3) Armements - Industries - Économie :
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L’Eurofighter, frère ennemi du rafale, au bord du gouffre ?
France –Nigéria : les raisons d’un rapprochement
Et si DCNS revendait des sous-marins à l’Inde ?
Rachat de SFR : Bouygues Telecom tente de convaincre l’exécutif
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :
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Eloge funèbre du caporal Damien Dolet
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Corymbe : exercice NEMO dans le Golfe de Guinée
La base aérienne de Cayenne, unique en son genre
5) Zones de conflits :
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Recrutés par le groupe terroriste El-Djihad oua Tawhid, des djihadistes
tunisiens et syriens enrôles au nord du Mali
Nouveaux attentats meurtriers dans l’Etat de Borno
Des protestataires saccagent le Congrès libyen
Des milliers de Vénézuéliens de nouveau dans la rue à Caracas
6) Renseignements et menaces :
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La Corée du Nord tire encore 2 autres missiles balistiques
La Russie et la Chine constatent leur concordance de vues sur l'Ukraine
L’Occident face au spectre d’une seconde guerre froide
Sergueï Aksionov l’homme de Moscou en Crimée
7) Sécurité intérieure :
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Un rapport dénonce le maquillage des chiffres de la délinquance à Paris
8) Énergie environnement climat :
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La thèse qui associait sécheresse et guerre syrienne
Exportations de gaz de schiste : les Etats-Unis ouvrent les vannes
Nucléaire iranien : les premières avancées au menu de l’AIEA
8) Géopolitique de la culture :
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« Nous irons tous en prison » (Jérusalem)
L’Académie de pharmacie se prononce contre les « salles de shoot »
9) Géopolitique de l’information :
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L’équipe Tor veut s’attaquer à la messagerie instantanée anonyme
Mt Gox : le site de Bitcoin s’est fait voler 500 millions d’euros
La Russie accusée d’avoir développé le malware Uroburos
Alcatel-Lucent aux commandes de la 4G dans les Emirats arabes unis
Sécurité : Vérizon déploie un centre de lutte contre les cyber-attaques
11) Jour après Jour : le 3 mars
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
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Putin’s error _in Ukraine is the kind that leads to catastrophe
Report Calls for Better Backstops to Protect Power Grid From
Cyberattacks
The events of recent days mean that Russia now holds all the cards over
the secession of Crimea from Ukraine
In Crimea’s Phantom War, Armed Men Face Unseen Foe
Saudi Arabia Offers Sophisticated Weapons to Syrian Rebels
Ukraine Finds Its Forces Are Ill Equipped to Take Crimea Back from
Russia
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
*****
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Guérilla
et prise d’otages : comment
l’armée forme les reporters de guerre
Source, journal ou site Internet : Le Nouvel Observateur
Date 3 mars 2014
Auteurs : Cyril Bonnet
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
À Collioure, l’armée française sensibilise les journalistes aux dangers des conflits armés. "Le
Nouvel Obs" y a pris part. Reportage.
(Cyril Bonnet/Le Nouvel Observateur)
"Je vous ai dit go. Puis j’ai dû le répéter, deux fois. Pas bon. Quand un militaire vous dit go, il
faut percuter immédiatement." La voix de l’instructeur domine le souffle du vent qui balaye
Fort Béar. Devant lui : trois journalistes haletant, en stage au Centre national d’entraînement
commando (Cnec) de Collioure, dans les Pyrénées-Orientales. Ils portent des caméras, des
lunettes balistiques et des gilets pare-balles. L’heure est au débrief'. Le trio vient de boucler
un parcours en milieu urbain dans une simulation de zone de guerre. Sans détour ni fermeté
excessive, l’instructeur – un membre des forces spéciales – revient sur les erreurs commises
par les novices. Ici, ils n’ont pas emprunté le bon passage. Là, ils se sont mal organisés : c’est
le garçon qui aurait dû faire la courte échelle à la fille, et non l’inverse. "Point positif, vous
n’avez pas touché les murs dans le tunnel. Ils peuvent être piégés, comme dans les Balkans en
1996. En revanche, vous êtes restés trop longtemps en plein milieu, ce qui a rendu votre
silhouette dangereusement visible."
Objectif de l’exercice : initier les journalistes au reportage de guerre en condition d’embed,
c’est-à-dire à évoluer sous la direction d’un groupe de soldats qu’il ne faut pas lâcher d’une
semelle. Pour rappeler l’importance vitale de la chose dans une zone de conflit, des ennemis
postés dans les hauteurs du fort tirent à blanc et balancent des grenades assourdissantes,
donnant lieu à des simulations d’engagements. Fantassins et stagiaires se protègent du
vacarme des détonations avec des bouchons d’oreilles. Du coup, pour se faire entendre, tout le
monde hurle.
Nuits de trois heures et sardines crues
"Tu as réussi à faire la traction, toi ?", s’enquiert un caméraman d’une grande chaîne de
télévision auprès d’un confrère. L’itinéraire concocté par les militaires met les organismes des
civils à rude épreuve. On fait l’équilibriste au dessus d’une poutre suspendue, on escalade une
cage d'ascenseur, on se réfugie derrière un véhicule blindé en mouvement... Pas le temps de
souffler", résume le cadreur d’une trentaine d’années, plus habitué à faire le pied de grue en
conférence de presse qu’à trimballer son barda sur les champs de bataille.
"Quand on est dans une situation de guerre, le stress occulte tout le reste. Le stage permet de
se tester, de connaître ses limites", témoigne un participant. "Physiquement, c’est très dur",
ajoute Issouf Sanogo, photographe pour l’AFP basé en Côte d’Ivoire. L’armée française, il
connaît. Il y a un an, il suivait les troupes engagées au Mali dans l’opération Serval. La
célèbre photo du soldat à la tête de mort, c’est lui ! Mais dans le froid des PyrénéesOrientales, après une nuit de trois heures et le repas frugal de la veille – des sardines crues
ingurgitées en mode commando –, le talentueux photoreporter en bave comme les autres.
C’est que le Cnec réserve à ses stagiaires un accueil spartiate. Quand ils ne dorment pas à la
belle étoile, les journalistes logent à Fort Miradou dans un baraquement sans chauffage. Pour
lutter contre la température réfrigérante, ils s’en remettent à leur "go bag", sac à dos personnel
devant être prêt en toutes circonstances. Fournitures requises : vêtements chauds, sac de
couchage, trousse à pharmacie, lampe frontale... Et puis la carte vitale, au cas où.
Les risques du métier
"Les stagiaires ne savent jamais ce qu’ils feront une heure plus tard", explique l’adjudant
André Pisani, en charge de cette formation organisée et financée depuis une vingtaine
d’années par la Délégation à l’information et à la communication (Dicod). Entre mer et
montagne, le centre d’aguerrissement habituellement réservé aux militaires accueille 25
journalistes civils pour une semaine, à raison de deux ou trois fois par an. Ils travaillent pour
TF1, BFMTV ou encore l’AFP, ils évoluent déjà dans des "pays chauds" ou seront
prochainement amenés à le faire : tous ont été proposés par leurs rédactions pour être mieux
armés face aux risques du métier. Les "risques du métier" : un euphémisme pour désigner les
tirs de snipers, les bombardements et les exécutions qui ont tué 71 journalistes en
2013,d’après le bilan annuel de Reporters sans frontières. En France, la profession a payé l’an
dernier un lourd tribut, quatre journalistes ayant péri en remplissant leur mission
d’information : Yves Debay et Olivier Voisin, tombés sur le sol syrien, et Ghislaine Dupont et
Claude Verlon, abattus au Mali.
Un bilan tragique auquel s’ajoute les quatre journalistes actuellement détenus en Syrie.
Les journalistes deviennent des objectifs stratégiques, que ce soit pour le régime ou pour les
groupes armés qui veulent contrôler l’information dans leur zone. Les journalistes servent
aussi de monnaie d’échange", dénonce RSF.
Simulation de prise d’otages, grandeur nature
Diminuer la vulnérabilité des journalistes face aux enlèvements, c’est l’un des grands
objectifs de la sensibilisation dispensée par la Dicod et le Centre national d’entraînement
commando. Sont d’abord rappelées aux stagiaires les précautions à prendre en terrain hostile :
étudier la topographie, ne pas accorder toute sa confiance à son “fixeur”, être constamment en
mesure de prouver son identité. C’est parce qu'il avait perdu son passeport que le journaliste
français Yvan Cerieix a été détenu en Irak, en 2004. Il y a vécu un simulacre d'exécution.
"Ces règles ne constituent pas une assurance-vie. Le risque zéro n'existe pas", précise le
capitaine Marc Dejean, officier de presse à la Dicod. Aussi la formation dispensée au Cnec
envisage-t-elle le pire : la capture par des preneurs d’otages, et les moyens à mettre en œuvre
pour tenir le coup psychologiquement. "Il faut d’abord chercher les 'petites victoires' que
représentent les améliorations notables de son quotidien", raconte le capitaine Dejean.
"Obtenir d’être allongé dans un endroit plus confortable, avoir accès la lumière du jour, ou
encore bénéficier d’un repas meilleur que d’habitude."
Après la théorie vient l’heure de la mise en pratique, à savoir une simulation de prise d'otages
grandeur nature. Bien entendu, l'événement n'est pas annoncé à l'avance aux stagiaires. Et,
bien entendu, le Cnec met le paquet sur la mise en scène. Quelques secondes suffisent pour
que les journalistes se retrouvent aux mains d’un commando de kidnappeurs, yeux bandés et
mains liés, embarqués sans ménagement dans une camionnette en partance pour l’inconnu.
La suite ? Elle n'est pas très agréable. "Le but est de créer une désorientation spatiale et
temporelle", décrit le capitaine Marc Dejean, qui tient à garder le mystère sur le point d’orgue
du stage. Certains participants ressortent ébranlés du jeu de rôle, exigeant physiquement et
psychologiquement. Tant que tu l’as pas vécue, tu ne peux pas mesurer ce que représente la
privation de liberté ou l’inconfort d’une détention", glisse un rédacteur vanné lors du buffet
qui réunit, au bout de la nuit, les otages et les militaires de Collioure s’étant mis pour un soir
dans la peau des "bad guys".
(Un instructeur briefe les stagiaires avant la simulation de guérilla)
"Allez-y, mais ne vous mettez pas dans le champ de tirs"
Cette semaine là, le programme se déroule sous les yeux d’un visiteur de marque : le général
Bernard Barrera, ex-commandant des opérations terrestres lors de l’opération Serval au Mali.
C’est dans le cadre de ses nouvelles fonctions de directeur adjoint de la Dicod que le général
Barrera observe la formation délivrée à Collioure. “Nous venons de dépasser le seuil
symbolique des 500 journalistes. C’est un peu au-dessus des Thermopyles", plaisante-t-il,
dans une référence à l’antique bataille marquée par le sacrifice de 300 combattants de Sparte.
De Bamako à Tombouctou, le général a supervisé directement l’intégration des journalistes
aux troupes françaises projetées au Mali. “Pendant l’opération Serval, nous étions en situation
de limite logistique. Mais dès qu’il y avait de la place dans un blindé ou un hélicoptère, on
‘embeddait’ quelqu’un”, affirme Bernard Barrera. Les journalistes ont pour mission
d’informer les concitoyens, leur présence sur le terrain et leur liberté de mouvement est donc
indispensable. Mon discours, c’est : allez-y... Mais ne vous mettez pas dans le champ de tir !"
Quid des reportages "à risques" ? "Nous ne sommes pas en dictature. Ce n’est pas notre
mission de contrôler les déplacements des personnes", souligne le directeur adjoint de la
Dicod. Avant de reconnaître qu’il est intervenu au Mali pour empêcher deux jeunes
journalistes d’effectuer seules un trajet jugé dangereux entre Gao et Bourem, en pleine zone
terroriste. "Ce sont d’autres journalistes qui nous ont alerté", justifie-t-il. "J’ai envoyé une
colonne blindée pour intercepter les jeunes femmes. Ce trajet, je ne le sentais pas. C’est une
décision de chef." L’armée française a-t-elle pour vocation de jouer un rôle protecteur vis-àvis des journalistes ? S’il souligne que la Dicod fournit des gilets pare-balles à Reporters sans
frontière, le général Barrera ne répond pas par l’affirmative. "Les journalistes font leur boulot,
et on fait le nôtre". En bonne intelligence.
De la zone de guerre au bureau
Olivier, un participant du stage qui s’est investi dans le comité de soutien d’Hervé Ghesquière
et Stéphane Taponier, voit "un rapport de fascination-répulsion" dans les relations
qu’entretiennent l’armée française et la presse. "Les métiers sont différents. Mais il existe des
points communs dans l’engagement."
Comme la plupart de ses collègues, le journaliste dit retenir de cette pension complète à Fort
Miradou des connaissances susceptibles de l’aider lors de futurs reportages en zone de guerre,
mais aussi au quotidien, lors de reportages dans "des quartiers difficiles". Richard, un jeune
rédacteur qui n’a pas encore eu l’occasion de fréquenter les champs de bataille, envisage,
quant à lui, de mettre à profit ses nouvelles compétences de sophrologie dans son travail de
desk. "La prochaine fois qu’il y a un breaking news, je saurai me détendre", dit-il avec un
sourire. En dépit de l’intensité de cette semaine de stage, tous restent conscients du fossé
qui sépare l’exercice de la réalité. "Comme un sportif à l’entraînement, on peut améliorer
notre résistance psychique et physiologique", résume un participant. "Mais les zones de
guerre et les prises d’otages, c’est comme l'avion : tu as beau t’entraîner sur un simulateur, ce
ne sont pas des heures de vol."

THEME 1 - 2 : Adresse
au régiment d’infanterie chars
de marine
Source, journal ou site Internet : DICOD
Date : 3 mars 2014
Auteur : M.Jean-Yves Le Drian
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Officiers, sous-officiers, marsouins du Régiment d'Infanterie Chars de Marine,
Je voudrais appuyer l’hommage que nous venons de rendre à votre camarade, le caporal-chef
Damien DOLET, en vous disant toute la fierté que m’inspire l’engagement de nos soldats, et
en particulier de vos frères d’armes qui se trouvent actuellement en République
Centrafricaine. Vendredi dernier, j’étais à leurs côtés pour la quatrième fois depuis le
déclenchement de l’opération Sangaris. J’accompagnais le Président de la République pour
leur apporter notre soutien et, au-delà, celui de la Nation tout entière. A cette occasion, j’ai à
nouveau constaté combien, devant des difficultés qui restent grandes, l’engagement de vos
compagnons d’armes porte ses fruits, tant à Bangui qu’en province.
*
Avant le 5 décembre 2013, les morts et les exactions se comptaient par centaines : nous étions
proches d’un drame humanitaire inacceptable et d’un conflit confessionnel d’envergure, qui
auraient pu déstabiliser l’ensemble de la région. A l’appel des Nations Unies et des pays
africains, nous n’avons pas hésité à intervenir, avec un souci constant d’impartialité, pour
faire cesser l’action des milices, les désarmer et appuyer les forces africaines déployées en
Centrafrique. Nous revenons donc de loin. En quelques semaines, l’opération SANGARIS a
sauvé de nombreuses vies. Vous pouvez être fiers de votre action, celle de vos camarades, qui
a permis d’éviter des massacres de masse, et d’empêcher l’effondrement du pays et la création
d’un vide sécuritaire dans la région. Aujourd’hui, aux côtés de la France, nous pouvons
compter sur la MISCA de l’Union africaine – qui a doublé ses effectifs en quelques semaines
–, sur le prochain déploiement d’une mission de l’Union européenne, sur le soutien bilatéral
de nos plus proches partenaires occidentaux en matière de logistique. La perspective du
déploiement d’une opération de maintien de la paix de l’ONU est aujourd’hui largement
partagée et correspond à une attente exprimée par les autorités de transition. Notre
engagement rapide, déterminé, est ainsi à l’origine d’une dynamique de la communauté
internationale que nous devons continuer d’encourager. Nous pouvons aussi compter sur une
nouvelle équipe politique, dirigée par Catherine Samba-Panza, qui fait preuve de courage et
de volonté pour redresser un pays sans administration. Son énergie est réelle et indispensable.
Le chemin est encore long mais notre soutien lui est acquis. Concrètement, l’action de
Sangaris se tourne désormais vers la province, où il faut sécuriser les zones qui se trouvent
encore sous l’emprise de milices et de groupes criminels. Aujourd’hui, plus du tiers des forces
de SANGARIS est déployé en province. L’arrivée cette semaine du sous-GTIA « Dragon »,
en provenance du Tchad, va renforcer encore notre capacité de manoeuvre. Cette action, en
plus de tout ce que nous faisons dans la capitale, permettra aussi d’aider le déploiement de la
MISCA. L’enjeu, c’est ici de mieux garantir la sécurité des axes routiers, pour permettre
l’acheminement de l’aide humanitaire, essentiellement en provenance du Cameroun. En
parallèle, il s’agit de faciliter le rétablissement progressif de l’Etat, et d’assurer en priorité la
sécurité de proximité et la justice, pour empêcher que l’impunité ne devienne la règle. Je
pense ici aux forces de police et de gendarmerie, je pense aussi au système judiciaire. C’est à
ce prix que notre action d’urgence permettra un retour à la normalité au plan sécuritaire, puis
politique.
*
Ces premiers résultats, nous les devons à nos forces, à tous vos camarades déployés en
Centrafrique. Derrière le général Soriano, les unités françaises conduisent avec un courage et
un sang-froid qui les honorent, des missions particulièrement difficiles, qui nécessitent
détermination et impartialité. Comme au Mali, les armées françaises montrent une nouvelle
fois leur professionnalisme et leur réactivité qui forcent l’admiration de tous, y compris à
l’étranger, comme plusieurs de mes homologues me l’ont dit récemment encore. Je n’oublie
pas que cette efficacité collective, que j’ai constatée à de très nombreuses reprises depuis le
début de mon mandat, repose sur des valeurs humaines fortes qui animent votre régiment
comme l’ensemble des forces armées françaises. En ce jour plus que jamais, je suis admiratif
devant votre cohésion, les valeurs morales qui vous habitent, votre sens du devoir et les
nombreux sacrifices que vous acceptez pour le service de votre pays. Je pense aussi à vos
familles, à tous vos proches qui, depuis la France, supportent votre absence et soutiennent
votre action. Ils prennent de cette manière une part essentielle aux réussites que je veux saluer
à travers vous.
*
Je connais l’histoire de votre régiment : elle se reflète dans les plis de votre drapeau, emblème
le plus décoré de l’armée française. Héritier des bataillons coloniaux, il s’est distingué
pendant la Grande Guerre, ce qui lui a valu l’appellation de « Premier régiment de France ».
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il a obtenu deux citations à l’ordre de l’armée, et
cinq autres pour son engagement en Indochine, où il s’est battu pendant dix ans. Depuis la fin
des années 1970, vous avez participé à toutes les grandes opérations de l’armée française, au
Tchad, au Liban, dans le Golfe, dans les Balkans, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et, plus
récemment, en Afghanistan et au Mali. En ce moment même, vos camarades apportent une
contribution décisive à l’opération SANGARIS, et je suis certain que cette histoire qui vit à
travers vous continuera d’animer vos futurs engagements.
Ministre de la Défense, je suis fier de vous. Dans les succès comme dans les épreuves, vous
avez toute ma confiance.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE
DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : La
Belgique à la tête de l’armée
européenne
Source, journal ou site Internet : la Libre Belgique
Date : 3 mars 2014
Auteur : Antoine Clevers
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des Belges se sont entraînés pour prendre le "lead" de l’EUBG.
Cap sur la base américaine de Grafenwöhr, située dans l’est de l’Allemagne entre Nuremberg
et la frontière tchèque. Un terrain de "jeu" de quelque 223 km². Gigantesque. Selon le major
Stéphane Maréchal, "nous y avons de nombreuses possibilités d’exercice de tir : dans une
maison, à balles réelles, avec des explosifs…" La largeur de la zone permet aussi de faire tirer
toute une compagnie en même temps. Impossible en Belgique. Que ce soit "en milieu urbain,
dans les bois" ou autres, "l’entraînement est très réaliste, très efficace et très efficient". Un
bon millier de soldats belges ont pris leurs quartiers à Grafenwöhr ces quinze derniers jours
(ils étaient de retour au pays ce lundi) pour préparer l’EUBG2014/02. La Belgique en a le
"lead", c’est-à-dire le commandement, durant le second semestre 2014 - les rotations entre
tous les pays européens ont lieux tous les six mois.
Une force de réaction rapide
Traduction… L’EUBG est le "battlegroup" de l’Union européenne. Il s’agit d’une force de
réaction rapide européenne capable d’envoyer les premiers éléments de personnel et de
matériel "sur le terrain endéans les dix jours de la décision politique" , explique le colonel
belge Philippe Boucké, "force commander" de l’EUBG et commandant de la brigade médiane
de notre armée. "C’est extrêmement rapide. C’est pour cela qu’on parle d’une force de
réaction rapide, à l’image de la NRF (Nato Response Force) au niveau de l’Otan." Après
l’expérience de 2009, c’est la seconde fois que la Belgique est à la tête d’un EUBG. "A
l’époque, nous n’étions que trois pays : la Belgique, la France et le Luxembourg.
Aujourd’hui, c’est six pays !" La coopération se fait avec les Pays-Bas, le Luxembourg,
l’Allemagne, l’Espagne et - c’est une première - la République de Macédoine. Qui est
pourtant hors de l’Union européenne et de l’Otan… Elle fournira une protection de la force de
140 personnes, accompagnée d’un petit état-major.
Un entraînement spécifique
Au total, "quelque 3 700 militaires" seront en stand-by de juillet à décembre prochains, "dont
1 800 Belges" , commente le général-major Hubert De Vos, commandant de la composante
Terre de la Défense belge. "Je suis fier que la Belgique, et la composante Terre en particulier,
ait reçu la tâche d’organiser ce battlegroup." La décision remonte au début de l’année 2012
et la préparation active à janvier 2013. "Nous agissons au profit de l’Union européenne ,
poursuit le général-major. On entend beaucoup de gens exprimer leur soutien à l’Europe.
Nous, nous apportons quelque chose de concret sur le terrain… Nous mettons en avant un
outil performant au bénéfice de l’Union." Un outil qui prend forme avec l’entraînement. Une
certification, c’est-à-dire un exercice décisif pour démontrer que le EUBG2014/02 est apte
aux opérations, aura lieu en Belgique en juin prochain. Il reste quelques mois pour peaufiner
les détails. Ça passe par un entraînement focalisé sur l’infanterie ici à Grafenwöhr.
Préparer le terrain
Le décor est planté. Une opération se déroule sur la très fictive "île Colibri", située au large du
Sénégal, à environ 4 500 km de Bruxelles. L’île se compose de quatre petits pays. Parmi eux,
le "Blueland", dont les contours rappellent furieusement notre Belgique. Une cérémonie en
l’honneur des victimes d’un massacre ethnique doit y avoir lieu en présence de hauts
responsables politiques. L’EUBG est chargé de préparer le terrain. A commencer par
sécuriser un mémorial et ses alentours. Des soldats procèdent à la détection d’engins explosifs
à l’aide de chiens et de détecteurs de métaux et, si nécessaire, font appel aux services de
déminages. Il s’agit aussi de tenir un checkpoint (à l’aide des impressionnants Piranha IIIC
DF 90 - dotés d’un calibre 90 mm) ou d’organiser des escortes de "VVIP". Tout est simulé :
"La population locale, les autorités locales, la presse, l’intervention humanitaire, les violences
ethniques, les organisations criminelles, etc." , détaille le major Maréchal.
Une expérience "positive"
Un entraînement intensif. Mais utile ? Il faut savoir que le concept d’EUBG a été créé en
2006, mais aucun "battlegroup" n’a encore été déployé faute de volonté politique… "Cette
expérience sera de toute façon positive , estime le colonel Boucké. La Belgique est un petit
pays qui n’a pas les moyens de former un battlegroup de cette taille. Nous en tirerons
beaucoup d’expérience." Un exemple concret. "Nous avons pu introduire du nouveau matériel
(NdlR : des mitrailleuses de type Minimi) que les autres unités belges n’auront que plus tard,
ainsi que de nouvelles techniques."
Un manque de volonté politique
Ceci dit, si les ministres des Affaires étrangères de l’Union ont d’ores et déjà écarté la
possibilité d’une intervention européenne de grande envergure en Centrafrique, Philippe
Boucké n’exclut pas la possibilité d’un déploiement durant le deuxième semestre 2014. "Au
Mali ou au Soudan, par exemple. En outre, le battlegroup peut être engagé de façon
modulaire. Il est capable d’exécuter une panoplie de tâches : humanitaires, de maintien de la
paix, de combat, etc." On y revient. Il manque la volonté politique.
"Etre prêt, c’est ce qu’on est en train de faire. Etre engagé, c’est une question politique" ,
souligne le général-major De Vos. Qui, dans un contexte budgétaire et sociétal défavorable
aux engagements militaires en général et à la composante Terre en particulier, tient à défendre
son bifteck. "La coopération militaire internationale, qui permettra à terme de réaliser des
économies, doit d’abord passer par une période d’investissements… Il faut oser mettre les
moyens pour augmenter l’efficacité de l’outil." Notre armée, conclut-il, "est pour le moment
encore attractive aux yeux des pays voisins. Nous avons un know-how très élevé dans les
opérations terrestres, une plus-value à apporter dans un contexte européen, otaniste et
bilatéral. On essaye de la maintenir". Au regard des tours de vis successifs qui ont touché la
Défense, ce n’est pas gagné…
THEME 2 - 2 :
Ukraine : comment interpréter le jeu de
Vladimir Poutine ?
Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques info
Date : 3 mars 2014
Auteur : Paxscal Boniface, directeur de l’IRIS
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Comment interpréter le jeu de Moscou et de Vladimir Poutine en particulier en
Ukraine ?
Poutine a effectué un coup de force en renforçant son dispositif militaire en Crimée, mais il
n’a pas ouvert le feu. Il prend l’initiative du coup de force sans entrer en guerre. A travers
cette stratégie, Poutine rétablit le jeu à son avantage, modifiant par des moyens militaires le
rapport de force politique et diplomatique, tout en rappelant que la Russie ne veut pas être
exclue et veut faire valoir ses droits en Ukraine. La défaite était le renversement de son
protégé à Kiev. En faisant peser la menace d’une scission de fait de la Crimée, il renverse
complètement la situation à son avantage. Il laisse ainsi assez peu de possibilité de contreattaque aux autres pays. C’est une nouvelle démonstration de force du président russe, par
rapport aux Occidentaux et aux Ukrainiens. Il réaffirme l’existence d’un espace postsoviétique, lui qui avait dit que la dissolution de l’Union soviétique était la pire catastrophe
géopolitique du XXe siècle. Il a en tête deux précédents, celui de l’Abkhazie et de l’Ossétie du
Sud, deux régions scissionnistes russophones pour lesquelles le président géorgien
Saakachvili avait tenté un coup de force en ayant l’espoir que les Etats-Unis l’aideraient. Mais
les Etats-Unis ne l’ont pas aidé militairement, alors même que George W. Bush était au
pouvoir. Il est encore moins envisageable aujourd’hui de voir Obama prêter main forte
militairement à l’Ukraine. Outre les précédents en Géorgie, la Russie n’a toujours pas digéré
la guerre du Kosovo et son indépendance vis-à-vis de la Serbie. L’organisation d’un
référendum sur l’autonomie de la Crimée permettra à la Russie d’opposer les principes
d’intégrité territoriale et de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et de prendre sa
revanche sur les Occidentaux par rapport au Kosovo.
Certains parlent du plus grave défi qu’aient eu à affronter l’Union européenne et les
Etats-Unis depuis la chute du mur de Berlin et d’un retour à la guerre froide. Partagezvous cet avis ?
C’est peut-être une crise très grave entre la Russie et les Occidentaux, mais ce n’est pas la
crise la plus grave à laquelle les Etats-Unis et l’Union européenne ont été confrontés depuis la
chute du mur de Berlin. On peut dire que de la guerre du Golfe en 1990 à celle d’Irak en
2003, des guerres balkaniques dans les années 1990 à la crise iranienne, il y a eu de
nombreuses autres crises mondiales. Mais c’est certainement un point très marquant dans les
tensions entre la Russie et les Occidentaux, et surtout c’est la plus forte démonstration de
force de la Russie à leur égard, à l’exception du mois d’août 2008 au cours duquel un
affrontement armé, une mini guerre, avait opposé la Russie et la Géorgie.
Concrètement l’UE et les Etats-Unis ont-ils les moyens de sanctionner et de faire
pression sur la Russie ?
L’Union européenne et les Etats-Unis ont assez peu d’options. L’option militaire est bien sûr
écartée dès le départ car ce serait une catastrophe et personne ne souhaite se lancer dans une
guerre dans laquelle tout le monde serait perdant. Les Etats-Unis ont trop utilisé l’instrument
militaire dans les années 2000 et Obama a bien marqué son intention de ne plus se lancer dans
des aventures militaires. On a vu qu’il est déjà difficile de terminer une guerre contre un
adversaire faible tel que l’Irak ; il est donc encore plus dur de le faire contre un adversaire fort
comme la Russie, par ailleurs la seconde puissance nucléaire mondiale.
Il reste bien entendu les sanctions économiques, mais elles sont à double tranchant car on ne
peut arrêter d’importer le gaz de Russie qui nous est nécessaire. Il y a la perspective d’annuler
le G8, voire même d’exclure la Russie du G8, mais il n’est pas certain que cela soit
extrêmement payant. La difficulté est à la fois d’envoyer un signal de fermeté à l’égard de
Moscou et en même temps de continuer le dialogue avec les Russes, puisqu’il n’y aura pas de
solution à la crise ukrainienne sans leur aval. Exclure la Russie du G8 pourrait bien sûr avoir
une portée symbolique forte, mais le problème est que nous avons besoin de parler avec la
Russie non seulement de l’Ukraine mais également de la Syrie, de l’Iran et d’autres crises.
Dans toute sa brutalité, Poutine a joué habilement parce qu’il sait qu’il n’a pas grand-chose à
perdre. Entre les gains qu’il peut escompter et les pertes qu’il peut subir, les gains sont très
nettement supérieurs aux pertes.
THEME 2 - 3 : Crimée
: après les démonstrations de
force, place à la démocratie
Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 3 mars 2014
Auteur : Daniel Vernet
Adressé par Elie Billaudaz
L' escalade militaire en Ukraine n’est pas terminée mais elle semble marquer une pause alors
que la parole est à la diplomatie. Des actions musclées de la Russie et des nombreux échanges
téléphoniques entre les dirigeants américains et européens d’une part et Vladimir Poutine
d’autre part, il ressort deux certitudes: la Russie a pris un gage en Crimée et les Occidentaux
ont réagi rapidement et fermement avec les seules armes qui sont à leur disposition, une
intervention armée étant exclue, à savoir l’arme économique. Poutine a-t-il l’intention d’aller
plus loin et de répéter l’opération Crimée dans l’est russophone de l’Ukraine? Les mesures
annoncées par les Occidentaux sont-elles à la hauteur des enjeux et susceptibles d’arrêter la
Russie? En riposte à la prise de pouvoir des dirigeants pro-occidentaux à Kiev, Vladimir
Poutine s’est assuré un butin dans la région la plus fragile d’Ukraine. En Crimée, la
population est à 60% russe ou russophone et si le nouveau Premier ministre, autoproclamé, de
cette république autonome avait recueilli moins de 3% des voix aux dernières élections,
l’environnement était favorable à un déploiement de forces russes. D’autant plus qu’au moins
10.000 soldats russes sont en permanence stationnées dans la base navale de Sébastopol louée
par l’Ukraine à la Russie jusqu’en 2042. Il y a aussi en Crimée 20% d’Ukrainiens et quelque
15% de Tatars qui sont revenus de déportation à partir de la fin des années 1980. Tous sont
opposés à la mainmise de Moscou sur leur pays, mais ils sont restés étonnamment calmes au
cours des derniers jours. Sans doute pour éviter toute provocation dont la Russie aurait pris
prétexte pour se livrer à une répression accrue.
Peu importe les mots, c'est une annexion
Pour Vladimir Poutine, il est peu probable que la Crimée soit conçue comme une monnaie
d’échange en vue d’un éventuel marchandage avec les autorités de Kiev et ses soutiens
occidentaux. Il est à craindre que le sort de la Crimée ne soit scellé. La Russie en a repris le
contrôle et n’est pas près de le céder. La forme importe peu: autonomie accrue, indépendance,
rattachement formel à Moscou... Le référendum prévu le 30 mars est là pour donner une
pseudo-légitimité à ce qu’il faut bien appeler une annexion. Mais le président russe a déjà
joué le coup suivant. Il a ostensiblement obtenu du Conseil de la fédération l’autorisation
d’envoyer ses troupes en Ukraine pour «défendre ses intérêts et ses compatriotes». Au-delà de
la Crimée, c’est donc la menace d’une intervention armée dans l’est de l’Ukraine qui
donnerait au conflit une nouvelle dimension. Les Occidentaux ne peuvent pas le dire
ouvertement sans avoir déjà perdu la partie, mais les mesures qu’ils sont en train d’envisager
à l’encontre de la Russie ne visent pas à revenir au statu quo ante en Crimée. Elles ont pour
but d’empêcher une escalade militaire dans l’est de l’Ukraine. Si Vladimir Poutine fait une
concession, ce sera en abandonnant un pion qu’il n’a pas encore pris et qu’il n’a peut-être
même pas l’intention de prendre. Le ballet diplomatique du week-end a abouti à deux
résultats. Américains et Européens sont vite tombés d’accord pour suspendre leur
participation aux préparatifs du G8, la réunion des pays les plus riches du monde, qui doit se
tenir en juin à Sotchi. Cette décision ne signifie pas encore qu’ils boycotteront ce G8, mais
elle n’est pas pour autant anodine. Elle fait peser une incertitude sur une réunion dont
Vladimir Poutine attendait une sorte de nouvelle consécration, dans la ville de Sotchi qui vient
de recevoir les Jeux olympiques d’hiver. Après quelques hésitations, l’Allemagne s’est ralliée
à cette suspension.
Pourquoi le G8?
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est allé plus loin en proposant que la Russie soit
exclue du G8 si l’escalade se poursuivait. Pour Poutine, ce serait un camouflet
supplémentaire. L’importance stratégique de l’Ukraine a beau être, pour lui, supérieur à
l’appartenance au G8, cet aéropage qui a été créé en 1998 par élargissement du G7 (qui
continue d’exister par ailleurs) est une forme de consécration. La Russie y est reconnue
comme grande puissance. C’est justement l’objectif que poursuit Vladimir Poutine... y
compris par des moyens militaires. Mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette
suggestion. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a exprimé
ses doutes sur la pertinence d’une exclusion de la Russie du G8. Le chef du Kremlin semble
avoir accepté en revanche l’idée de la chancelière Angela Merkel de créer un «groupe de
contact» pour chercher une issue à la crise et une mission de «Fact Finding» de l’OSCE. C’est
une variante de la médiation proposée par le ministre français des Affaires étrangères Laurent
Fabius. Ce «groupe de contact» pourrait comprendre l’Ukraine, la Russie, l’ONU et l’Union
européenne. Quel serait l’objet de la négociation? A minima, éviter une escalade et une
nouvelle détérioration des relations avec la Russie. A moyen terme, trouver un modus vivendi
entre les aspirations européennes de l’Ukraine et les intérêts de Moscou. A priori, les deux
sont difficilement compatibles. Toutefois si Vladimir Poutine montre ses muscles, au sens
propre comme au sens figuré, la Russie n’est pas seulement dans une position de force. La
faiblesse de la croissance, la chute du rouble, les sanctions économiques qui pourraient être
décidées en cas d’aggravation de la situation, la rendent vulnérable. Elles sont aussi de nature
à inquiéter les clans qui profitent des largesses de l’Etat et qui sont, à côté de la police et de
l’armée, les meilleurs soutiens de Vladimir Poutine.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE
THEME 3 - 1 : L’Eurofighter,
frère ennemi du rafale, au
bord du gouffre ?
Source, journal ou site Internet : Challenges
Date : 26 février 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
L’avantage avec Tom Enders, c’est qu’il se cache rarement derrière son
petit doigt. Interrogé ce matin lors de la présentation des résultats d’Airbus Group sur la
situation du chasseur Eurofighter Typhoon, le patron de l’ex-EADS a dressé un panorama
sombre de l’avenir commercial du chasseur codéveloppé avec BAE Systems et
Finmeccanica. « Je ne suis pas terriblement optimiste, expliquait ainsi le patron allemand.
Nous espérons remporter encore un ou deux succès à l'exportation, mais nous devons aussi
nous préparer à un scénario où, du fait de l’absence de commandes à l'exportation, nous
devrons bientôt réduire la production. » Le discours tranche avec l’optimisme qu’a toujours
affiché BAE Systems sur la question. Le groupe britannique avait ainsi, fin 2013, laissé fuité
l’annonce d’une commande de 60 Eurofighter par les Emirats Arabes Unis, avant d’être
contraint à un rétropédalage piteux : le groupe avait dû reconnaître l’échec des négociations
avec Abu Dhabi. La différence de discours entre Airbus Group et BAE Systems confirme des
divergences de fond entre membres du consortium Eurofighter, qui devront être mises à plat
rapidement. Pourquoi ce coup de semonce de Tom Enders ? L'annulation par
l’Allemagne, annoncée la semaine dernière, de la commande de 37 appareils de la tranche dite
3B du Typhoon est manifestement le coup de poignard de trop. « Ces appareils de la tranche
3B auraient été les modèles les plus avancés de l’avion, optimisés pour les futures opérations
de frappes ou de combat air-air de forte intensité, explique Edward Hunt, consultant au
cabinet IHS Defence. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’aucun des Etats partenaires n’a
définitivement confirmé la réception d’appareils de tranche 3B. » En gros, cette décision
confirme une certaine forme de désengagement des Etats partenaires du programme
(Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne). L’export n’apparaît pas plus florissant. Depuis la
commande de 12 appareils par Oman fin 2012, l’appareil patine. L’Inde, si elle est encore loin
d'être gagnée pour le Rafale, semble définitivement perdue pour le Typhoon. La compétition
malaisienne sera difficile à gagner face au F-18, au Rafale et au Gripen. Les commerciaux se
concentrent donc sur le Koweit, Bahrein, une nouvelle commande en Arabie Saoudite et un
éventuel contrat au Qatar, ces deux dernières négociations pouvant s’avérer décisive pour
l’avenir de l’appareil. Car l’Eurofighter n’a pas une seule chaîne d’assemblage à nourrir
comme le Rafale, lui aussi en panne chronique de commandes export, mais quatre. Faute de
nouveau contrat, les usines pourraient se retrouver à cours de charge dès fin 2017 - début
2018.
THEME 3 - 2 : France
–Nigéria : les raisons d’un
rapprochement
Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 3 mars 2014
Auteur : Corentin Dautreppe
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Pour le banquier d'affaires Lionel Zinsou, "On assiste
à un réchauffement significatif des rapports entre la France et le Nigéria".
(Reuters/Afolabi Sotunde)
François Hollande n’est resté qu’une journée au Nigéria. Mais, seul président occidental
présent pour le centenaire de la naissance du pays le plus peuplé d’Afrique, il en a aussi été
l’unique “invité d’honneur”. Une preuve éloquente du rapprochement des deux pays, explique
le banquier d'affaires franco-béninois Lionel Zinsou. Deux visites de président français en
cent ans. C'est peu dire que les relations entre la France et le Nigéria sont longtemps restées
distendues. Pays anglophone situé en plein cœur de l'ancien"pré carré" français, le
Nigéria était décrit par le "Monsieur Afrique" du Général de Gaulle, Jacques Foccart, comme
un "pays démesuré", qui faisait planer sur les pays francophones de la région"une ombre
inquiétante".
"Un réchauffement significatif"
La visite de François Hollande, qui s'est achevée vendredi après la célébration du centenaire
du pays, montre combien les lignes ont bougé. "C'est un signal très fort", explique Lionel
Zinsou. Le banquier d'affaires franco-béninois, du fonds PAI Partners, est un bon connaisseur
de l'Afrique. Il est notamment l'un des co-signataires du "Rapport Védrine" sur les relations
franco-africaines, remis en décembre dernier à Pierre Moscovici. "On assiste à un
réchauffement significatif des rapports entre la France et le Nigéria, avec une relation très
forte entre les deux présidents et les deux ministres de Finances". Membre de la délégation
française, le banquier d'affaires assure avoir assisté à des échanges "très chaleureux", qui ont
permis de "dépasser certains préjugés sur le Nigéria". Le président français, "invité
d'honneur" des cérémonies de célébration du centenaire, était aussi le seul président
occidental présent. Une attention "très symbolique", estime Lionel Zinsou.
Renvoi d'ascenseur
En forme de renvoi d'ascenseur ? En décembre dernier, le gouvernement français avait
réservé, lors du sommet franco-africain à l'Elysée, un accueil très chaleureux à la
charismatique ministre des Finances du Nigéria, Ngozi Okonjo-Iweala. Il faut dire que
l'économie nigériane a quelques arguments à faire valoir. "Il y a peu de pays aujourd'hui qui
donnent cette impression de vitalité", estime Lionel Zinsou. "Le Nigéria fait 7% de croissance
depuis 8 ans, il est solvable, il a moins de 2% de déficit budgétaire et sa dette se chiffre à
20% du PIB. Il a les moyens de réaliser de grands investissements". Le pays dispose par
ailleurs de quelques 43 milliards de dollars de réserves de change.
Bientôt la première économie du continent ?
A la faveur d'une réévaluation de son PIB par le Fonds monétaire international, il va même
probablement devenir la première économie du continent, devant l'Afrique du Sud. Des
résultats qui en font aussi l'un des pays les plus optimistes quant à son avenir. En décembre
2013, le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers avait interrogé une trentaine de chefs
d'entreprises nigérians dans le cadre de son "Africa Business Agenda". 94% d'entre eux étaient
optimistes sur la croissance de leur activité à court terme, 97% à long terme! Interrogé par le
cabinet d'audit, le PDG du conglomérat nigérian Dangote, le milliardaire Aliko Dangote, n'y
va pas par quatre chemins : À dire vrai, le meilleur marché est aujourd'hui celui de l'Afrique
subsaharienne. Je ne connais aucun pays où il soit possible de s'enrichir autant qu'au
Nigéria, et je le dis à quiconque veut l'entendre. Cette région offre de formidables
opportunités. Forcément, ces opportunités aiguisent les appétits. Le Nigéria figure en bonne
place dans la liste des 47 pays prioritaires à l'export de la ministre du Commerce extérieur,
Nicole Bricq. "Ces nouveaux marchés sont prioritaires", expliquait début février une source
ministérielle, avec une orientation forte en direction des pays "non francophones". "Le
Nigéria est sur une dynamique forte de croissance que sa démographie va rendre de plus en
plus hégémonique sur le continent", estime "l'afro-optimiste" Lionel Zinsou. D'où un besoin
d'investissement. En septembre dernier, la ministre de l'Economie nigériane avait profité d'une
interview avec le journal Le Monde pour sermonner les entreprises françaises : Tout le monde
investit des milliards ici. Sauf les Français, qui sont un peu lents, un peu timides. Qu'ils
viennent voir quel esprit nouveau souffle chez nous. Car s'ils ne sont pas au Nigeria, ils ne
sont pas en Afrique !
Nom de code : Serval
Pourquoi le Nigéria éprouve-t-il un tel attrait pour la France ? Pour Lionel Zinsou, l'élément
déclencheur a un nom de code : Serval. Si les relations franco-nigérianes s'étaient déjà
améliorées à partir des années 1980, selon l'essai "Le Nigéria, un pouvoir en puissance" de
Daniel Bach, Johny Egg et Jean Philippe, c'est l'intervention militaire - et sa réussite - au Mali
à partir de janvier 2013 qui a "tout changé" : Le djihadisme est un problème régional et
notamment nigérian avec Boko Haram, très fort. Quand la Cédéao a cherché des appuis pour
empêcher le Mali de devenir un Etat djihadiste, la France a été le seul pays à avoir répondu
avec rapidité, vigueur, force. Cela a changé toutes les opinions dans la région. L'insécurité
reste en effet préoccupante au Nigéria. Dans sa fiche pays, la Coface note ainsi que "la
situation sécuritaire demeure tendue dans le delta du Niger, zone de production de
pétrole". "Elle s'est également nettement détériorée dans le nord avec l'intensification des
attentats perpétrés par Boko Haram. D'une manière générale, le chômage massif, la pauvreté
et les inégaltés régionales alimentent la violence et l'instabilité sociale".
La manne sécuritaire
La présence militaire de la France en Afrique est vecteur d'influence. "Ce qu'a fait la France
avec l'opération Serval au Mali et ce que fait le Nigéria contre Boko Haram est
complémentaire", affirmait jeudi un diplomate à l'AFP, sous couvert d'anonymat. Paris
entend "poursuivre et approfondir" le dialogue en matière de renseignement avec le Nigeria.
Cette insécurité nuit encore à l'image du Nigéria à l'étranger. Pour Lionel Zinsou, c'est une
erreur d'appréciation. "Il y a des interrogations sur la sécurité avec le terrorisme, mais ça
n'est pas de nature à empêcher un développement des échanges ou des investissements. Bien
au contraire".
Des marchés importants dans la sécurité
Il faut y voir l'opportunité de développer le secteur des "équipements de la sécurité". Il pourra
s'agir, au niveau des Etats comme des entreprises, de renforcer les "propositions aux pays de
les protéger contre le terrorisme et de les aider à développer leurs moyens de protection,
contre la piraterie par exemple". Ça tombe bien, la France "soutiendra les actions" du
Nigéria dans la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée, a déclaré François Hollande
au cours de sa visite. En jeu, des marchés "tout à fait importants", assure Lionel Zinsou. Cette
vision optimiste n'est pas cantonnée au domaine sécuritaire, conclut-il. "Il y a cinq ou six ans,
face à des ports embouteillés ou des pannes d'électricité, la réaction était de dire qu'il
s'agissait d'un frein au développement. Aujourd'hui, on y voit au contraire autant
d'opportunités de développer sa présence sur place!" Des opportunités au cœur desquelles la
France entend bien faire fructifier ses bonnes relations politiques.
THEME 3 - 3 : Et
si DCNS revendait des sous-marins à
l’Inde ?
Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 3 mars 2014
Auteur : Michel Cabirol
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Associé au chantier naval Mazagon Dock, DCNS a déjà vendu en 2005 à New Delhi six sousmarins Scorpène Le groupe naval et son partenaire indien Mazagon Dock vont transférer en
mars le premier sous-marin Scorpène fabriqué en Inde au bassin. Une opération qui va
redonner du crédit à DCNS au moment où New Delhi a besoin de sous-marins
supplémentaires. Le groupe naval DCNS a-t-il enfin terminé de manger son pain noir en
Inde. C'est possible comme on l'espère fortement en interne. Qu'est-ce qui génère aujourd'hui
ce nouvel optimisme après les très nombreuses vicissitudes qu'a connu le programme P-75, un
projet ambitieux lancé en octobre 2005 entre New Delhi et Paris et qui prévoit la construction
de six Scorpène, un sous-marin à propulsion conventionnelle, par le chantier indien Mazagon
Dock (MDL) ? Selon des sources concordantes, DCNS et son partenaire indien vont mettre à
quai le premier sous-marin en construction depuis décembre 2006 ce mois-ci. "Nous espérons
que la sortie du sous-marin du hangar va marquer les esprits, explique-t-on en interne chez
DCNS. Cette opération va montrer à tout le monde, et notamment à la concurrence, la
montée en puissance du chantier naval indien Mazagon Dock". Ce qui espère-t-on en interne
clouera le bec des concurrents de DCNS qui ont beaucoup raillé les retards du programme. Ce
qui est d'ailleurs souvent le cas de beaucoup de programmes développés en coopération entre
le DRDO ou les industriels indiens et les groupes internationaux. Initialement le premier sousmarin devait être livré à la marine indienne en décembre 2012 et le dernier en décembre 2017.
Il est vrai également que le programme P-75 n'a pas été épargné par certaines accusations de
corruption, qui se sont in fine révélées être toutes des allégations - un grand classique en Inde
-, et par les difficultés techniques de MDL à absorber les technologies transférées par DCNS.
New Delhi conscient des difficultés de MDL
Le ministère de la Défense indien a toujours été bien conscient des difficultés de MDL à
acquérir de nouvelles compétences en matière de construction de sous-marins. Un retard
d'ailleurs bien identifié. Selon le ministère, il est "attribuable" à la difficulté de digérer les
nouvelles technologies par MDL, au retard dans la croissance des infrastructures industrielles
du chantier naval indien, et, enfin, aux hésitations de ce dernier pour acheter des équipements
en raison de leur coût onéreux. "La plupart des problèmes initiaux ont été résolus et des plans
divers ont été mis en place pour minimiser des retards", avait expliqué le ministère de la
Défense en mars 2012. Et d'estimer que ce programme va permettre dans le cadre du transfert
de technologies (ToT) accepté par DCNS et la France d'acquérir un savoir-faire local
"significatif dans la construction sous-marine, notamment dans le domaine de la fabrication
de la coque, des équipements, de l'intégration des systèmes etc… d'ici à la fin du
programme", avait-il également précisé
Un nouveau calendrier respecté
Depuis le recalage du programme, qui prévoit désormais la livraison du premier sous-marin
en juin 2015 et du dernier en septembre 2018, le programme semble avancé conformément
aux nouveaux objectifs. "On est on track (conforme au nouveau calendrier, ndlr)", assure-t-on
chez DCNS. Du coup, le groupe naval a bien l'intention de communiquer fortement sur la
mise dans le bassin du premier Scorpène indien. "Nous voulons corriger la perception
relativement négative du déroulement du programme", explique-t-on à La Tribune. DCNS
tient également à montrer que son partenaire MDL est désormais capable de livrer des sousmarins en temps et en heure. D'autant que, hasard du calendrier, ces bonnes nouvelles
coïncident avec de nouveaux enjeux commerciaux importants en Inde.
14 sous-marins commandés par New Delhi ?
DCNS et Mazagon Dock, qui maîtrise désormais la construction de sous-marins, lorgnent sur
de nouvelles commandes de l'Inde qui pourraient fournir de la charge de travail au-delà de
2018, date de livraison du dernier Scorpène. D'autant que l'Inde a besoin très rapidement de
nouveaux sous-marins face à la puissance navale de Pékin. New Delhi souhaiterait disposer
de 24 nouveaux sous-marins modernes à l'horizon 2030. C'est dans ce contexte géopolitique
que les deux partenaires ont proposé à New Delhi de fournir à la marine indienne deux
nouveaux sous-marins Scorpène dans le cadre d'une procédure d'urgence (« fast track »). Ces
deux nouveaux navires seraient assemblés en un temps record à Cherbourg mais DCNS
achèterait les deux coques à MDL. Ensuite, il a été convenu en 2005 lors de la signature du
contrat P-75 qu'il y ait un "repeat order", une clause équivalente à des options pour la
fourniture de trois à six sous-marins supplémentaires fabriqués par MDL. Ce qui fournirait au
chantier naval indien une charge de travail pour une quinzaine d'années supplémentaires après
2018. Enfin, l'Inde est sur le point de lancer un nouvel appel d'offre international (P-75 I) pour
l'acquisition de six sous-marins supplémentaires après une décision du conseil d'acquisition
du ministère de la Défense. Quatre sous-marins seront construits par deux chantiers navals
indiens - MDL (3 sous-marins) et Hindustan Shipyard Limited (1) contre initialement six
fabriqués en Inde - sur la base d'un nouveau transfert de technologies et les deux autres par le
chantier naval étranger sélectionné.
THEME 3 - 4 : Rachat
de SFR : Bouygues Telecom
tente de convaincre l’exécutif
Source, journal ou site Internet : actualités
Date : 3 mars 2014
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Elie Billaudaz
L'intense lobbying autour du rachat de SFR prend de l'ampleur. Si Vivendi, la maison-mère de
SFR, discute actuellement avec l’actionnaire principal de Numericable, Altice, Bouygues
Telecom, qui a déjà signé un accord demutualisation de réseaux avec l'opérateur au carré
rouge, étudierait lui aussi un scénario d’acquisition de l’opérateur mobile. Cette rumeur
tourne déjà depuis quelques semaines. Mais elle prend aujourd'hui un peu plus forme.
Le JDD révèle en effet que Martin Bouygues, président du géant du bâtiment, aurait rencontré
le président de la République jeudi dernier à son retour d’un voyage au Nigeria. Au menu de
cette discussion, un scénario de rachat de SFR par Bouygues Telecom qui met en avant la
préservation de l'emploi (ce qui reste à prouver), inquiétude principale du gouvernement en
cas de concentration entre les trois grands (en dehors de Numericable), une offre
financièrement plus solide et plus stable, Bouygues Telecom étant moins endetté que
Numericable. Les synergies seraient également deux fois plus importantes, argue Bouygues
Telecom.
Garanties sur l'emploi
Toujours selon l'hebdomadaire, le patron aurait également rencontré Arnaud Montebourg et
Fleur Pellerin. Une offre formelle de rachat pourrait être présentée dans les prochains jours.
L'idée pour Bouygues Teleciom serait déviter de se retrouver isoler face à un Orange
surpuissant et à un SFR renforcé. La seule possibilité serait alors d'établir une alliance avec
Free, mais Martin Bouygues et Xavier Niel ne s'apprécient guère, le premier ayant clairement
plusieurs fois rejeté cette option. Pour autant, ce scénario aura du mal à être appliqué. Une
fusion SFR/Bouygues soulèverait assurément les critiques de l’Autorité de la concurrence, qui
a déjà laissé entendre qu’elle n’était pas favorable à une telle concentration du marché, mais
aussi de l’Arcep qui a œuvré pour un marché à quatre opérateurs. Et le gouvernement est sur
cette ligne : "Nous avons aujourd’hui un marché à quatre acteurs, nous souhaitons qu’il
fonctionne avec ces quatre acteurs dans des conditions qui soient favorables à
l’investissement et à l’emploi. Une consolidation entre deux acteurs serait nécessairement
synonyme d’un certain nombre de doublons. Qui dit doublon dit casse sociale et ça n’est pas
une perspective qui enchanterait le gouvernement. Pour l’instant, il n’en est pas question", a
ainsi souligné en janvier dernier Fleur Pellerin. Par contre, une opération menée par
Numericable serait acceptable : "Un mariage entre Numericable et l'un des autres opérateurs
ne serait pas un retour à un marché avec trois opérateurs, car Numericable, surtout présent
dans le fixe, n'a pas exactement le même profil qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free,
qui sont présents sur les deux marchés fixe et mobile", expliquait également la ministre en
charge de l'Economie numérique. Enfin, un mariage entre BouyguesTel et SFR pourrait avoir
du mal à passer au niveau européen. Le projet de fusion entre Telefonica et E-Plus (8,6
milliards d'euros) en Allemagne qui donnerait naissance au numéro un du marché inquiète. En
cause, une augmentation possible des tarifs clients de 13 à 17% en moyenne (bien au-dessus
des limites considérées comme acceptables par Bruxelles). Si la Commission rejetait in fine
cette opération en Allemagne suite aux interrogations des autorités de la concurrence, elle
recalerait de la même manière certains scénarios de concentration entre les 4 grands français.
4/ LES FORCES ARMEES - Air - Marine Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Eloge funèbre du
Source, journal ou site Internet : Dicod
caporal Damien Dolet
Date : 3 mars 2014
Auteur : M. Jean-Yves Le Drian
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Caporal-chef Damien DOLET,
Je reviens de République Centrafricaine, où vous étiez engagé, il y a dix jours encore.
Dès la première heure de l’opération SANGARIS, nos soldats ont fait montre d’un sang-froid
et d’un courage, qui ne leur ont jamais fait défaut depuis, dans la difficile mission que le
Président de la République leur a confiée, le 5 décembre dernier. C’est ce sang-froid et ce
courage qui auront jusqu’au bout marqué votre engagement. Aujourd’hui, au nom du
Président de la République, je m’incline avec respect devant la douleur qui peine votre
famille, vos frères et soeurs d’armes. Mais dans la gravité de cette cérémonie, j’entends aussi
la fierté de tous devant l’exemple de votre dévouement et de votre bravoure. Cette fierté, je la
partage, comme le Président de la République et la Nation entière, rassemblée par votre nom,
celui d’un soldat mort pour la France en République Centrafricaine. Aujourd’hui, c’est donc
la France qui se recueille dans le souvenir de votre sacrifice, et qui exprime à nouveau sa
confiance aux hommes et aux femmes qui la défendent.
Caporal-chef Damien DOLET,
Né le 13 juin 1987, c’est à 22 ans, en 2009, que vous rejoignez le 2ème Régiment d’infanterie
de marine du Mans. Dès le commencement, vous montrez des prédispositions et un potentiel
pour le métier militaire qui sont remarqués par vos chefs. Engagé discipliné et volontaire,
servant comme combattant tireur sur Minimi, vous êtes élevé à la distinction de 1ère classe le
1er mai 2010. En 2011, vous rejoignez le Régiment d’infanterie chars de marine de Poitiers.
Au sein de cette prestigieuse unité, vous occupez la fonction de cavalier porté pilote.
Rigoureux, animé d’une motivation peu commune, vous suivez à l’été 2012 la formation
générale élémentaire, qui se conclut par d’excellents résultats. En février 2013, vous êtes
désigné pour partir au Mali dans le cadre de l’opération SERVAL. Vous y serez déployé
jusqu’au mois de mai, en qualité de cavalier blindé tireur spécialiste. A l’occasion des
patrouilles que vous effectuez au Nord du Mali avec votre équipage, vous montrez des
connaissances techniques et tactiques remarquables, et apportez ainsi une contribution
décisive à la réussite des missions qui vous sont confiées. Soucieux de vous perfectionner,
d’accroître encore vos connaissances, vous obtenez en février 2013 votre certificat technique
élémentaire « cavalier blindé tireur » dans le domaine blindé. Soldat solide et déterminé,
expérimenté et aguerri, vous êtes nommé au grade de caporal le 1er avril 2013. Vous étiez
engagé en République Centrafricaine depuis le 8 février 2014 dans le cadre de l’opération
SANGARIS. Le 23 février dernier, en début d’après-midi, au cours d’une mission de
reconnaissance aux alentours de la ville de Bouar, dans l’Ouest du pays, vous avez été victime
d’un accident à bord de votre véhicule blindé léger. Malgré les soins qui vous ont été
immédiatement prodigués par vos compagnons d’armes, puis par un médecin de l’équipe
sanitaire, vous trouvez la mort des suites de vos blessures.
*
Caporal-chef Damien DOLET,
Votre jeunesse n’a pas empêché vos qualités militaires et humaines d’être déjà saluées à de
nombreuses reprises au cours de vos années de service au sein de l’armée de Terre. Titulaire
de la médaille de bronze de la défense nationale, vous êtes le troisième soldat français à
mourir en République Centrafricaine depuis le lancement de l’opération SANGARIS. Au
nom du Président de la République, je tiens à exprimer à votre famille la solidarité de la
Nation. Je pense tout spécialement à votre père, adjudant-chef, qui a contribué à l’éveil de
votre vocation de servir la France par les armes, et qui se trouvait sur le théâtre centrafricain
en même temps que vous. Votre famille – je pense aussi à votre beau-frère, également soldat
– connaît de l’intérieur la grandeur de l’engagement militaire, comme les épreuves qui
peuvent le caractériser. On dit souvent que la force de la communauté militaire est d’être une
grande famille. Dans des circonstances graves, sa solidarité est extrême, et je forme le vœu
que vos proches ressentent, dans leur douleur, la chaleur des gestes qui leur sont adressés.
Caporal-chef Damien DOLET,
A plusieurs milliers de kilomètres du théâtre où vos compagnons d’armes poursuivent une
mission difficile mais essentielle, vous entrez aujourd’hui dans le cœur des Français, qui sont
fiers de leurs soldats, fiers de ce qu’ils ont déjà accompli en République Centrafricaine, et qui
sont déterminés, comme la Représentation nationale vient de le confirmer, à soutenir jusqu’à
son terme le combat que nous avons engagé pour rétablir, aux côtés de nos partenaires, une
sécurité minimale en République Centrafricaine. Ce combat est à jamais le vôtre.
THEME 4 - 2 : Corymbe
: exercice NEMO dans le Golfe
de Guinée
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 28 février 2014
Auteur : marine nationale
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Du 20 au 22 février 2014, l’aviso Commandant Birot, engagé dans la 123e mission Corymbe,
a conduit l'exercice « NEMO 14.1 » (Navy’s exercise for maritime operations) dans le Golfe
de Guinée. Cet entraînement multinational a réuni les forces navales de la France, de la
Grande Bretagne, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigeria.
En particulier, ont participé à cette édition la frégate britannique HMS Portland, le
patrouilleur ghanéen Garinga, le centre de commandement des opérations de Lomé et les
vedettes de la marine et de la gendarmerie du Togo, le centre de commandement des
opérations de Cotonou au Bénin, ainsi que le patrouilleur nigérian Burutu.
Cet entrainement vise à stimuler les échanges et les procédures nécessaires à la sécurisation
du Golfe de Guinée, en particulier en cas d’actes de brigandage. En jouant le rôle d'un
bâtiment suspect, le Commandant Birot a tenté de tromper la vigilance des moyens de
surveillance maritime. Les centres de commandement ont ainsi été appelés à partager leur
situation tactique, et à dépêcher des moyens d'action et d'interception. Durant les trois jours,
deux officiers nigérians ont intégré la direction de l'exercice à bord de l'aviso Commandant
Birot. L’exercice NEMO était adossé à l’initiative française du Fond de Solidarité Prioritaire
d’Appui au renforcement du système de SECurité MARitime (« FSP ASECMAR »). Mise en
œuvre au profit de six Etats de la zone (Togo, Bénin, Ghana, Nigéria, Côte d’Ivoire et Guinée
Conakry), ASECMAR soutient principalement la formation et la préparation des marines
riveraines du golfe de Guinée dans le domaine de l’action de l’Etat en mer (AEM).
Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le
golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine
nationale qui peut être renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Dans le
cadre de cette mission, les militaires français sont en mesure de soutenir les opérations en
cours dans la région ; de contribuer à d’éventuelles missions d’aide aux populations, de
sécurisation ou d’évacuation de ressortissants; de réaliser des missions de coopération
bilatérale avec les pays de la région, visant en particulier à soutenir la montée en puissance
des marines africaines de la zone.
n chefs des pays de l’OTAN réunis à Paris. - EMA / ECPA
THEME 4 - 3 : La
base aérienne de Cayenne, unique en
son genre
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par André Dulou
D’une taille équivalente à celle de l’Autriche, la Guyane est le seul département français en
Amérique du sud. Elle accueille l’unique plateforme aéronautique militaire aux normes Otan
de la région : la base aérienne 367 « capitaine François Massé », à Cayenne. La base héberge
l’état-major des forces armées de Guyane (FAG), placées sous le commandement du général
Philippe Adam. Ces dernières ont deux missions principales : le soutien de la mission Harpie
(lutte contre l’orpaillage), et la protection terre, air et mer du centre spatial guyanais lors des
lancements de fusées.
Pour accomplir cette mission, la base dispose d’un centre de contrôle militaire et d’un
escadron d’hélicoptères, parfois renforcés par des chasseurs et un avion radar E-3F, afin de
mener à bien les mesures actives de sûreté aérienne. Les FAG ont récemment reçu la visite du
général Serge Soulet , commandant les forces aériennes et le soutien des forces aériennes, qui
s’est vu présenter les missions et l’important soutien nécessaire à leur bon déroulement. Le
général a également mis à profit sa visite pour dévoiler des plaques commémoratives à la
mémoire de François Coli, Charles Nungesser et Félix Brunet apposées respectivement sur les
hangars de l’escadron d’hélicoptères et sur le centre opérations de l’escadron de transport 68
« Guyane ».
5/ ZONES DE CONFLITS
THEME 5 - 1 : Recrutés
par le groupe terroriste ElDjihad oua Tawhid, des djihadistes tunisiens et
syriens enrôles au nord du Mali
Source, journal ou site Internet : Le Temps d’Algérie
Date : 3 mars 2014
Auteur : KA
Adressé par Jean-François Mazaleyrat-
Les groupes terroristes sévissant au nord du Mali, non loin de la frontière du Sud algérien,
sont en passe de renforcer leurs rangs en recourant au recrutement de nouveaux criminels
ayant pour seul objectif de tirer profit de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette
région où le pouvoir malien peine à ce jour à asseoir son autorité. Selon des services de
sécurité algériens mobilisés à Bordj Badji Mokhtar dans le cadre de la surveillance du tracé
frontalier algéro-malien, près d'une dizaine de «djihadites» de nationalités tunisienne et
syrienne ont rejoint la semaine écoulée l'organisation terroriste dite «El-djihad oua Tawhid»
que dirige le sinistre Abderrahmane Ben Amer. Il s'agit là du groupe qui retient à ce jour en
otages les diplomates algériens enlevés en avril 2012 au siège du consulat algérien, sis dans la
ville de Gao (nord du Mali). Abderrahmane Ben Amer est parvenu tout récemment à sceller
une «nouvelle alliance» avec le terroriste Mokhtar Belmokhtar qui dirige, quant à lui, la
phalange «El-Moulathamine» sévissant dans la région du Sahel. Belmokhtar que l'on désigne
aussi comme étant l'un des plus dangereux terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb est parvenu,
quant à lui, à enrôler au sein de son organisation deux dangereux criminels notoirement
connus à Bordj Badji Mokhtar d'où ils sont originaires. Il s'agit, selon nos sources, des
dénommés Laâroussi et Ould Hamaha. Ces deux dernières recrues dont on insiste sur le
caractère dangereux aggravent, selon nos sources, le degré de menace de nouveaux attentats
pouvant survenir dans la région du Sahel. Ce qui expliquerait le renforcement du dispositif de
sécurité déployé dans le cadre de la surveillance du tracé frontalier algéro-malien (1400 km),
dispositif composé d'éléments de l'ANP, de la Gendarmerie et des gardes-frontières (GGF).
Trois terroristes arrêtés
Les services de sécurité mobilisés au niveau de cette zone dans la sécurisation de nos
frontières sud sont parvenus dans la nuit de vendredi à samedi dernier à arrêter trois terroristes
affiliés au groupe «El Djihad oua Tawhid». Ces derniers qui provenaient du nord du Mali
avaient l'intention de rejoindre la ville de Bordj Badji Mokhtar où l'organisation criminelle
dont ils relèvent bénéficie de l'appui de quelques cellules de soutien, explique-t-on. Un des
individus membres de ces cellules a été d'ailleurs appréhendé tout récemment par les services
de sécurité.
THEME 5 - 2 :
Nouveaux attentats meurtriers dans
l’Etat de Borno
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des policiers nigérians, à Maiduguri, dans l'Etat de Borno, au Nigeria, lors d'une opération
contre Boko Haram en juin 2013.AFP PHOTO / Quentin Leboucher
Ce week-end a été particulièrement sanglant au Nigeria. Deux attaques attribuées à la secte
islamiste Boko Haram ont fait au moins cent quinze morts dans l'Etat de Borno. Lundi dernier
des membres présumés de Boko HAram ont massacré quarante-trois personnes dans le dortoir
d'un lycée. Malgré une offensive sans précédent des forces conjointes de l'armée et de la
police lancée en mai et l'état d'urgence dans plusieurs Etats du nord-est du pays, la secte
islamiste continue de faire couler le sang. Samedi 1er mars, deux attentats particulièrement
violents ont ainsi eu lieu à Maidiguri et à Mainok, dans l'Etat de Borno. La plupart des
victimes sont civiles. Le premier attentat s'est produit dans un quartier peuplé de Maiduguri,
samedi 1er mars dans la soirée. Deux bombes, cachées dans de vieilles camionnettes, ont
indiqué des habitants, ont explosé à quelques minutes d'intervalles, afin de faire le maximum
de victimes, selon Giedeon Gibril, porte-parole de la police dans l'Etat de Borno. « Une
première bombe a explosé, des gens ont accouru pour secourir les victimes, et quelques
minutes plus tard, une deuxième bombe a explosé au même endroit, on a évacué les corps de
34 personnes dans un premier temps, et plus tard on a évacué 35 autres cadavres, et les
explosions ont fait de nombreux blessés. »
Tirs aveugles
La deuxième attaque s'est déroulée un peu plus tard dans la soirée à une cinquantaine de
kilomètres à l'ouest de Maiduguri lorsque des dizaines d'assaillants ont fait irruption dans la
localité de Mainok. Armés de lance-grenades RPG et de mitraillettes ils ont tiré aveuglement
sur des habitants et des habitations, le village est entièrement brûlé. 39 personnes ont péri
dans l'attaque selon le décompte des habitants. Cette nouvelle vague d'attentats a de nouveau
mis en lumière l'incapacité des forces de sécurité nigérianes à mettre hors d'état de nuire les
combattants de Boko Haram. Les autorités annoncent régulièrement des arrestations de
membres de la secte, mais les opérations sont sans cesse plus spectaculaires. Lundi dernier 24
février, des membres présumés de Boko Haram ont massacré 43 personnes dans le dortoir
d'un lycée. La stratégie du président Goodluck Jonathan est critiquée de toute part y compris
au sein de sa propre formation politique.
THEME 5 - 3 :
Des protestataires saccagent le
Congrès libyen
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le 7 février 2014, des manifestations avaient déjà eu lieu pour protester contre la décision des
députés du Congrès général national de prolonger leur mandat, Libye.REUTERS/Ismail
Zitouny En Libye, deux députés ont été blessés par balle ce dimanche 2 mars en fin de
journée lorsque des dizaines de protestataires armés ont envahi les locaux du Congrès général
national, la plus haute autorité politique du pays. Les manifestants réclament la dissolution du
Congrès dont ils critiquent l'incapacité à rétablir l'ordre. Armés de couteaux et de bâtons, les
protestataires qui scandaient « démission, démission » ont envahi et saccagé les locaux du
Congrès. Ils ont également blessé plusieurs députés, d'après les déclarations du porte-parole
du congrès Omar Hmidan qui n'a pas toutefois confirmé les informations de al-Naaba. Cette
chaîne de télévision libyenne croit savoir que deux députés ont été blessés par balles alors
qu'ils cherchaient à regagner leur voiture pour fuir l'enceinte du Congrès. Les manifestants
reprochent aux députés leur incapacité à rétablir l'ordre, ils sont également en colère contre les
élus depuis leur décision de proroger leur mandat, qui devait expirer début février. Samedi, un
groupe avait organisé un sit-in devant le siège du Congrès lorsque des hommes armés les ont
dispersés. Ils ont également enlevé des manifestants, ce qui a semble-t-il également conduit au
coup de sang de dimanche soir. Le ministère de la Justice a dénoncé « ces enlèvements de
jeunes venus exprimer leur opinion ». Les autorités libyennes peinent à sécuriser le pays, mais
aussi leurs propres institutions. Les ministères et le Congrès général sont en effet
régulièrement investis par des manifestants.
THEME 5 - 4 : Des
milliers de Vénézuéliens de
nouveau dans la rue à Caracas
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 3 mars 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
Manifestations anti-gouvernement à Caracas, le 2 mars.REUTERS/JORGE SILVA
Près de 20 000 Vénézuéliens ont manifesté dimanche 2 mars à Caracas, à l'appel d'étudiants
qui protestent depuis près d'un mois, avec le soutien de l'opposition, contre la gestion du
président Nicolas Maduro. Les manifestants, réunis une nouvelle foispour dénoncer
l'insécurité, le coût de la vie et les pénuries qui impactent le quotidien de nombreux
Vénézuéliens, appelaient aussi dimanche à un « dialogue sincère » avec le président. Ils
souhaitaient ainsi discuter des moyens de mettre un terme à un mouvement émaillé par des
violences qui ont fait 18 morts et plus de 260 blessés depuis les premiers rassemblements le 4
février. En marge du carnaval, des échauffourées ont émaillé la fin d'une manifestation
estudiantine, dimanche, à Caracas. Après deux semaines de manifestations, les protestataires
tentent de maintenir la pression de la rue afin d'obtenir la démission du président vénézuélien,
Nicolas Maduro. Aux jets de gaz incapacitants et aux tirs de balles en caoutchouc des
policiers, les manifestants ont répondu par des lancers de projectiles à l'aide de frondes
géantes C'est « la lutte du peuple contre un gouvernement inefficace. Maduro, vous avez
perdu les rues du Venezuela parce qu'aujourd'hui les rues appartiennent au peuple », a
déclamé devant les manifestants Juan Requesens, un des chefs de file étudiants à l'origine de
la manifestation.
Manifestants à Caracas, le 2 mars. REUTERS/TOMAS BRAVO
Quatre marches ont convergé dimanche après-midi vers la place Brion, dans le quartier de
Chacaito, un des bastions de l'opposition. Chaque cortège protestait contre l'un des maux
dénoncés par les manifestants : l'insécurité, l'impunité et les exactions policières, la crise
économique et la censure des médias. Les médias locaux ont fait état d'autres marches qui ont
réuni quelques milliers de personnes à San Cristobal, berceau du mouvement étudiant (nordouest), Barquisimeto, Valencia (nord) et Puerto Ordaz (est).
« MASCARADE »
Ces manifestations se sont tenues au lendemain d'une soirée sans incidents entre jeunes et
forces de l'ordre, pour la première fois depuis le début du mouvement. Visé par les
contestations, le président Nicolas Maduro a lancé cette semaine un dialogue national, mais
les meneurs du mouvement et les principaux opposants refusent de participer à ce qu'ils
qualifient de« mascarade ». Et ils exigent la libération de l'opposant Leopoldo Lopez,
interpellé le 18 février pour « incitation à la violence ». Selon un décompte de l'ONG Forum
pénal, 863 personnes ont été interpellées au total depuis le 9 février dans ce pays pétrolier.
Une trentaine d'entre elles sont toujours sous les verrous. Dimanche, le syndicat de la presse
et Forum pénal ont annoncé la libération de la photographe italienne Francesca Commissari et
de quarante et un manifestants arrêtés deux jours plus tôt en marge d'une marche de
l'opposition, qui avait été marquée par des affrontements avec les forces de l'ordre
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :
THEME 6 - 1 : La
Corée du Nord tire encore 2 autres
missiles balistiques
Source, journal ou site Internet : 45°Nord
Date : 3 mars 2014
Auteur : James N Gosbout
Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz sur un article de l’express
Photo non datée de missiles nord-coréens (Photo: Archives/Kcna/KNS/AFP)
La Corée du Nord a tiré encore une fois deux missiles balistiques, mais d’une portée de 500
km en direction de la mer de l’Est, a indiqué ce lundi matin un haut responsable du
gouvernement de Séoul, rapporte l,agence sud-coréenne Yonhap. Selon Séoul, «la Corée du
Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée à partir de 6h19, à 10 minutes
d’intervalle, à Wonsan et Anbyon, dans la province du Kangwon. Ces missiles ont parcouru
plus de 500 km, selon une analyse.» Les autorités militaires sud-coréennes estiment que les
missiles seraient des Scud-C étant donné les distances parcourues. La Corée du Nord avait tiré
le 27 février dernier quatre missiles balistiques Scud qui avaient atteint une altitude de 60-70
km et parcouru 220 km. Le ministère de la Défense sud-coréen a évalué que le tir de missiles
de la Corée du Nord était une «provocation intentionnelle» et qu’il s’agissait bien de missiles
Scud «étant donné leur trajectoire et leur vitesse». Même s’il ne s’agit que de provocation,
«Les missiles Scud que la Corée du Nord a tirés sont très menaçants car la portée couvre la
péninsule coréenne», avait alors souligné la Défense sud-coréenne. Alors que la Corée du Sud
et les États-Unis mènent actuellement leurs exercices militaires conjoints, que la Corée du
Nord a dénoncés comme étant une répétition à l’invasion du Nord, Pyongyang ne pouvait
certes pas rester les bras croisés, mais on avait compris avec les quatre premiers la semaine
dernière… Un navire de patrouille nord-coréen avait aussi franchi la frontière maritime
occidentale à plusieurs reprises entre les deux Corées au premier jour des exercices conjoints
dans la nuit du 24 au 25 février. Selon les autorités militaires sud-coréennes, ce deuxième tir
de missiles balistiques par les Nord-Coréens vise bien à provoquer une certaine tension entre
le Nord et le Sud, alors que se déroulent les exercices conjoints Key Resolve et Foal Eagle
entre la Corée du Sud et les États-Unis. Les Sud-Coréens poussent encore plus loin leur
interprétation de cet acte de provocation, un responsable du gouvernement cité par l’agence
sud-coréenne notant que «si la Corée du Nord a ajusté l’angle de tir vers le nord-est, au large
de la ville côtière de Wonsan, cela signifierait une provocation modérée». La Corée du Nord
dispose de 700 missiles de type Scud-C d’une portée de plus de 500 km et de Scud-B pouvant
parcourir plus de 300 km. Pyongyang a aussi récemment déployé des missiles Scud-ER, une
version améliorée du Scud-D ayant une portée de plus de 700 km. C’est simple, à défaut de
s’exprimer avec des mots, le pays de Kim-jong-un s’exprime avec des missiles!
THEME 6 - 2 : La
Russie et la Chine constatent leur
concordance de vues sur l'Ukraine
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 3 mars 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les chefs de la diplomatie russe et chinoise ont constaté lundi leur concordance de vues sur la
situation en Ukraine lors d'une conversation téléphonique, a annoncé le ministère russe des
Affaires étrangères. Sergueï Lavrov et Wang Yi ont souligné "la large concordance de vues de
la Russie et de la Chine sur la situation dans ce pays et autour", selon un communiqué du
ministère. "Les ministres sont convenus de poursuivre leurs contacts étroits sur ce thème",
ajoute cette source. La Russie et la Chine sont déjà des alliés sur plusieurs dossiers
diplomatiques face aux Occidentaux, tels que la Syrie. Les deux pays ont ainsi bloqué
plusieurs projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant le
président Bachar el-Assad. Après le feu vert du Parlement russe ce week-end à une
intervention militaire en Ukraine, les Occidentaux ont fait bloc contre Moscou. Les dirigeants
de sept pays membres du G8 - le huitième pays membre étant la Russie - ont annoncé
dimanche la suspension de leurs préparatifs en vue du sommet du groupe à Sotchi (Russie) en
juin. Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a par ailleurs prévenu que la Russie pourrait
perdre son siège à la table du G8.
L’Occident face au spectre d’une
seconde guerre froide
THEME 6 - 3 :
Source, journal ou site Internet : le Figaro
Date : 3 mars 2014
Auteur : Isabelle Lasserre
Adressé par Elie Billaudaz
En s'arrogeant le droit d'intervenir dans cette ancienne république soviétique de 46 millions
d'habitants, Poutine a entraîné les Occidentaux dans une confrontation inédite depuis la guerre
froide. En août 2008, les Occidentaux n'avaient pas réussi à empêcher la Russie de mener une
guerre éclair pour s'emparer des provinces sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et
d'Ossétie du Sud.L'histoire sera-t-elle différente en Ukraine? Les capitales européennes ont en
tout cas déployé une intense activité diplomatique pour tenter de dissuader Moscou de mener
une intervention militaire chez son voisin. Londres et Paris ont joint leur voix à celle de
Washington en suspendant leur participation aux préparatifs du G8, qui doit se tenir en juin à
Sotchi. Laurent Fabius a appelé de ses vœux une «médiation». La Lituanie a rappelé son
ambassadeur en Russie. La crise ukrainienne sera également au cœur d'une réunion des
ministres des Affaires étrangères européens ce lundi. À l'issue d'une réunion d'urgence de
l'Otan, son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, a accusé la Russie de «menacer la
paix en Europe». Enfin, le Conseil de sécurité des Nations unies a dénoncé la violation des
principes de la Charte de l'ONU. Il y a pourtant peu de chances que ces rappels à l'ordre
infléchissent le maître du Kremlin .Pas seulement parce que le veto dont dispose la Russie au
Conseil de sécurité de l'ONU empêche de facto que toute décision soit prise à New York. Pas
seulement parce que le fait que l'Ukraine ne fasse pas partie de l'Otan rend plus difficile une
éventuelle option militaire. Mais parce que les menaces de boycott sur le G8 ne pèsent pas
lourd fasse à l'importance que représente l'Ukraine pour la Russie. Vladimir Poutine se moque
des réprimandes internationales. Il semble avoir faite sienne la maxime du tsar Alexandre III:
«La Russie n'a que deux amis au monde: son armée et sa flotte.» Les deux sont aujourd'hui à
l'œuvre en Crimée pour maintenir l'est de l'Ukraine - au moins - dans la sphère d'influence de
Moscou.
Le «mat du berger»
En s'arrogeant le droit d'intervenir dans cette ancienne république soviétique de 46 millions
d'habitants, Poutine a entraîné les Occidentaux dans une confrontation inédite depuis la guerre
froide. Mais son coup de force en Crimée, comme le retour spectaculaire de sa diplomatie sur
la scène internationale en 2013, se nourrit en partie de la faiblesse des politiques occidentales
vis-à-vis de Moscou. Comme les États-Unis, qui avec Barack Obama ont basé leur stratégie
russe sur le «reset» - le redémarrage des relations -, les Européens ont été pris de court par
Vladimir Poutine, qui agit toujours plus rapidement pour atteindre ses objectifs et imposer à
ses adversaires d'échecs le «mat du berger». Mises devant le fait accompli, les diplomaties
européennes sont condamnées à un rôle de réaction qui confine parfois à de l'improvisation.
Vis-à-vis du Kremlin, elles mènent une politique d'apaisement qui ne porte guère ses fruits.
La crise ukrainienne aurait pourtant pu ou dû être anticipée. Depuis plusieurs mois, la posture
de Vladimir Poutine vis-à-vis des anciennes républiques soviétiques, surtout l'Ukraine, s'était
durcie. Les pressions politiques (soutien réaffirmé aux minorités russes), économiques (droits
de douane aux frontières) et finalement militaires avec la prise de contrôle des installations
clés en Crimée, prouvaient sa détermination à tout faire pour conserver dans son camp un
pays considéré au Kremlin comme le berceau de la civilisation russe. Les visées du Kremlin
sur l'Ukraine auraient-elles pu être contrées, comme certains le pensent, si l'Union européenne
avait ouvert plus grandes ses portes ou cassé sa tirelire pour réduire la dépendance financière
de Kiev? «Peut-être. En tout cas aujourd'hui l'Europe ferait bien de s'inquiéter de la situation
en Géorgie et en Moldavie, les deux pays qui ont signé l'accord d'association avec l'UE,
contre la volonté de Moscou», prévient un diplomate. D'ores et déjà, les événements
ukrainiens pourraient avoir de lourdes conséquences dans les relations internationales. Dmitri
Trenin, le directeur de la Fondation Carnegie à Moscou, voit poindre à l'horizon une «seconde
guerre froide». «Même s'il n'y a pas de guerre, la crise de Crimée va sans doute altérer
fondamentalement les relations entre la Russie et l'Occident et conduire à des changements
dans l'équilibre des puissances mondiales, avec la Russie désormais en compétition ouverte
avec les États-Unis et l'UE dans la nouvelle Europe de l'Est.»
THEME 6 - 4 : Sergueï
Aksionov l’homme de Moscou
en Crimée
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 3 mars 2014
Auteur : Louis Imbert (Simferopol, envoyé spécial)
Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz
L'homme qui a appelé Vladimir Poutine à l'aide en Ukraine est un jeune responsable politique
avenant, amateur de lutte gréco-romaine et de vieilles pierres d'églises. Samedi 2 mars,
Sergueï Aksionov, depuis l'avant-veille premier ministre de la République autonome de
Crimée, non-reconnu par les autorités de Kiev, a solennellement demandé au président russe
d'intervenir ici pour « préserver la paix et le calme ». Les troupes russes ne l'avaient pas
attendu pour se déployer, dès vendredi, dans la péninsule – quoique sans afficher de drapeau à
l'épaule des soldats. Dimanche, ces troupes circulaient encore, encerclant une base militaire
ukrainienne qui refusait de se rendre à Perevalnoe, saisissant des armes dans un poste radar à
Soudak. Mais elles avaient accompli l'essentiel de leur tâche en Crimée. Il restait à M.
Aksionov à incarner l'Etat sur un territoire qui, sur la carte, appartient encore à l'Ukraine et,
dans les faits, vogue à l'Est. Il aurait commencé à recevoir les maires. Le prédécesseur de M.
Aksionov, nommé par Kiev selon les statuts de cette région au statut d'autonomie relative,
avait été limogé dans la soirée de jeudi 27 février par le parlement local. La décision avait été
prise par une dizaine de députés, selon les organisateurs de la manifestations pro-russe qui
assiégeaient alors le bâtiment, par 61 édiles sur 100, selon une précision tardive du Parlement.
Un mystérieux commando armé, le premier apparu dans la péninsule, s'était barricadé dans le
bâtiment peu avant l'aube.
« IL N'Y A PLUS D'ARGENT EN UKRAINE ! »
Le lendemain, personne en Crimée ne semble avoir prêté grande attention à M. Aksionov. On
regardait passer les blindés russes, on tentait d'envisager comment les troupes pourraient se
déployer, cette fois à visage découvert, dans le reste de l'Ukraine. Puis, samedi, M. Aksionov
a dit son texte en direction de Moscou. Son parti est descendu dans les rues de la capitale,
Simferopol, pour vendre aux habitants un « printemps criméen ». Cela changeait des derniers
jours : il y avait nettement plus de musique que de discours. Un conseiller, Dmitri Polonski,
jurait aux inquiets : « La Russie va nous aider ! Ils sont d'accord, ils l'ont dit : ils vont payer
les salaires. Il n'y a plus d'argent en Ukraine ! » En fin d'après-midi dimanche, M. Aksionov
apparaissait à la télévision aux côtés d'un amiral. Le patron de la marine ukrainienne, nommé
par Kiev samedi, a fait défection en un jour pour prêter allégeance aux autorités pro-russes de
Crimée, livrant le quartier général. C'est M. Aksionov qui en a fait l'annonce, à Sébastopol.
Les deux hommes se tenaient raides, M. Axionov, sans costume ni cravate, devant une huile
marine. Ils s'exprimaient à quelques encablures du quartier général de la flotte russe de la mer
noire, basée dans cette ville depuis l'empire et dont le gouvernement ukrainien a renouvelé le
bail en 2010. Et demain, quelles nouvelles responsabilités M. Aksionov se découvrira-t-il ?
Sergueï Aksionov, 41 ans, est un homme neuf en politique. Entrepreneur – on ne sait trop
dans quel secteur –, doté d'on ne sait trop quelle fortune, il est né en Moldavie et a étudié dans
une petite école du génie militaire de Simferopol au temps de l'Union soviétique, selon M.
Polonski, qui renvoie au site Internet du parti pour plus de détails. Après la chute du mur, il
aurait rejoint les bancs de la faculté d'économie de la ville. Il a dirigé une association
culturelle russe active en Crimée, selon le député du Parti des régions Boris Kolesnitchenko,
et s'est proclamé un temps champion de la lutte contre la corruption des élites politiques. En
2010, il a fondé son propre parti, Unité russe. Puisant dans l'électorat russophone local, qui
représente environ 60 % de la population, il a obtenu 4 % des voix. Il y a une semaine encore,
on pouvait rencontrer sans difficulté ce petit élu dans un café de Simferopol. Au lendemain de
la chute du gouvernement Ianoukovitch, M. Aksionov venait de lever les premières milices
populaires de la ville sur l'esplanade du parlement. Un de ses assistants avait fait
démonstration à la foule du démontage d'une kalashnikov, sur un bureau chipé dans le
bâtiment. Devant un thé vert, M. Aksionov disait n'avoir pas eu l'honneur de rencontrer le
député russe Leonid Slutsky, de passage en ville. Surtout, il ne parlait pas de sécession, pas
d'indépendance de la Crimée vis-à-vis de Kiev, encore moins d'un éventuel rattachement à la
Russie, dont la péninsule a dépendu du XVIIIe siècle à 1954, jusqu'à ce que Khrouchtchev
l'offre à l'Ukraine au sein de l'URSS. « Nous voulions une association économique avec la
Russie », disait-il, au sein de l'Union eurasiatique rêvée par Vladimir Poutine. Il parlait de
fédéralisme à l'allemande et de « négociation » avec les nouveaux maîtres de Kiev.
« ALLUMER LA FLAMME » DE LA CRIMÉE AUTONOMISTE
En cela, M. Aksionov se démarquait d'autres groupes qui ont pris le pouvoir en six jours en
Crimée, en paravent des forces russes. Il était plus diplomate que son aîné, le président du
Parlement, Vladimir Konstantinov. Une semaine plus tôt, cet entrepreneur du bâtiment allait
rêver à haute voix à Moscou d'un effondrement de Kiev, qui permettrait d'« allumer la flamme
» de la Crimée autonomiste. Il était plus policé que ses anciens alliés du Bloc russe, dont les
miliciens ont agité la rue jusqu'à l'arrivée des blindés. Ceux-là ne s'en cachent pas : ils
souhaitent un rattachement franc et entier à la Russie. Ce sont eux qui ont enfoncé un cordon
de police pour crier leur solidarité au commando mystère qui avait pris le parlement jeudi.
Dès lundi, on avait déjà vu leur chef, Gennadi Basov, rassembler les manifestants devant le
conseil municipal de Sébastopol, qui fut forcé d'élire comme maire un entrepreneur du cru
établi à Moscou, Alexeï Tchaly (Tchalov en Russie). Ce fauteuil, comme celui de M
Aksionov, est censé être attribué par Kiev. Il fait fonction de courroie entre le pouvoir
ukrainien et le quartier général de la flotte russe. Il n'est pas étonnant qu'il soit tombé le
premier. Ces messieurs du Bloc russe, parti sans députés depuis 2010, s'étaient alliés à
Sergueï Aksionov sous la présidence de Viktor Ianoukovitch. L'an dernier, ils se sont
brouillés. Et si, depuis une semaine, leurs milices patrouillent les mêmes lieux de pouvoir, ils
ne sont rabibochés que par les circonstances. En témoigne cet ancien député régional, Kiril
Bilov, qui sortait de table en fin d'après-midi dimanche. Il venait de régaler deux parachutistes
russes à la retraite, en visite en Crimée. Lorsqu'on demande à M. Bilov comment diable
Sergueï Aksionov a pu obtenir son poste, un convive jette sur la table un jeton de casino. «
Jackpot ! », dit-il. Le député soupire, ne répond rien. Il lève un bras et mime la tirée d'une
machine à sous.
7/ SECURITE INTERIEURE
THEME 7 - 1 : Un
rapport dénonce le maquillage des
chiffres de la délinquance à Paris
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 3 mars 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le système mis en place depuis plus d'une dizaine d'années et qui est monté en puissance à
partir de 2008 visait à minorer les faits et à manipuler les statistiques.
Le rapport évoquerait notamment près de 16 000 faits
de délinquance disparus en 2011 à Paris. © AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE
POUJOULAT
Un rapport décrypte le maquillage des statistiques de la délinquance qui a eu cours à la
préfecture de police de Paris pendant des années, des pratiques qui, si elles ont fortement
diminué depuis l'arrivée de Manuel Valls à l'Intérieur, ont aussi perduré par endroits. C'est un
rapport "très sensible", selon plusieurs sources policières, que l'Inspection générale de
l'administration (IGA) vient de boucler et dont l'AFP et Europe 1 ont pu consulter lundi des
extraits. Commandé par le préfet de police de Paris Bernard Boucault en septembre 2012, il
avait pour objet d'établir un état des lieux des pratiques d'enregistrement des faits de
délinquance à Paris et dans la petite couronne. Mais les auteurs de ce rapport, en se plongeant
dans les méandres du recueil statistique policier, ont mis à nu un système mis en place depuis
plus d'une dizaine d'années et qui est monté en puissance à partir de 2008, visant à minorer la
délinquance. Un rapport "explosif", de l'avis d'un haut fonctionnaire.
"Pratique de report systématique"
Minoration des faits (un cambriolage enregistré comme une dégradation, par exemple), report
(les services arrêtent l'enregistrement des plaintes avant la fin du mois), ou même destruction
pure et simple de certains faits sont pointés comme les principales techniques utilisées. Le
rapport évoque notamment près de 16 000 faits de délinquance disparus en 2011 à Paris, selon
une source proche du dossier. À l'époque, la préfecture de police de Paris était dirigée par
Michel Gaudin, un fidèle de l'ex-président Nicolas Sarkozy. Ce document fait écho à un autre
rapport de l'IGA publié en juillet 2013 qui avait conclu à la disparition entre 2007 et 2012 de
près de 130 000 faits de délinquance sur l'ensemble du territoire, des "anomalies" que l'IGA
attribuait à la politique du chiffre pratiquée sous Nicolas Sarkozy. Ce document accablait déjà
la préfecture de police de Paris (PP), les rapporteurs ayant noté que depuis 2006 ou 2007
"perdurait dans la capitale une pratique de report systématique".
Difficile de rompre avec de mauvaises habitudes
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a de nombreuses fois attaqué la droite sur la
dissimulation de ces chiffres, insistant sur une exigence de transparence. Mais si ce nouveau
rapport confirme bien l'escamotage organisé des statistiques à la PP, un système qui s'est
accéléré en 2008, il atteste également la persistance de mauvaises pratiques dans certains
services, au moins jusqu'à l'été 2013, soit un an après l'arrivée de Bernard Boucault nommé
par Manuel Valls. "Le rapport note la fin du report. Mais c'est vrai, certains commissaires ont
fourni des réponses étonnantes. En fait, il semble difficile pour certains de rompre avec des
habitudes qui avaient été établies pendant des années", explique un haut fonctionnaire à la PP.
"Mais les consignes données par le préfet sont très claires, ces pratiques, qui ont diminué
comme le note le rapport, doivent cesser", a-t-il souligné. Le rapport cite l'exemple d'un
commissaire parisien reconnaissant qu'il notait sciemment, y compris depuis les nouvelles
directives du préfet, toutes les tentatives de cambriolage dans la rubrique des dégradations
afin de "ne pas faire exploser les chiffres". Un commissaire de banlieue parisienne a
également expliqué aux rapporteurs qu'il classait toutes les tentatives de cambriolage en
dégradations lorsqu'il n'y a pas de préjudice, car, selon lui, "les magistrats ne poursuivent pas,
alors, pourquoi se tirer une balle dans le pied ?" Dans un commissariat parisien, les délits de
vente à la sauvette "ne sont plus du tout annexés" depuis février 2013, écrivent les
rapporteurs, "en raison de leur volume très élevé". "Cela a été corrigé", a affirmé le haut
fonctionnaire de la PP. Ces anomalies "sont sur le point d'être définitivement réglées", a
ajouté ce haut fonctionnaire, notamment avec le déploiement fin avril d'un nouveau logiciel
d'enregistrement.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT
THEME 8 - 1 : La
thèse qui associait sécheresse et
guerre syrienne
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 3 mars 2014
Auteur : Stéphane Foucart
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Chercher des déterminants environnementaux aux grandes crises sociales et politiques est un
exercice tentant et parfois périlleux. Dans la dernière édition de Middle Eastern Studies,
Francesca de Châtel (université Radboud à Nimègue, Pays-Bas) s'y emploie dans le cas
particulier de la crise syrienne : cette spécialiste des questions de gestion de l'eau au MoyenOrient tisse un lien entre la sécheresse qui a frappé la Syrie entre 2006 et 2010 et l'éclatement
de la révolte, en mars 2011, qui a conduit au désastre en cours. Pour l'auteure, ce n'est
cependant pas tant le déficit de pluie qui est à blâmer que l'incapacité du régime de Damas à
gérer la crise larvée qui s'en est ensuivie – cela dans le contexte d'un demi-siècle de non-
gestion de la ressource en eau. Les chiffres cités sont éloquents. Selon les Nations unies, pas
moins de 1,3 million de Syriens des zones rurales ont été affectés par cette grande sécheresse,
dont 800 000 « sévèrement ». Au cours de la seule année 2009, plus de 300 000 agriculteurs
auraient déserté le nord-est du pays, incapables de maintenir leur activité, sous le quadruple
choc de la sécheresse, de la dérégulation du marché des intrants (en mai 2009, le coût des
engrais double), de la fin de certaines subventions d'Etat et de l'assèchement des nappes
phréatiques.
TAUX DE POMPAGE INSOUTENABLES
C'est l'aspect le plus frappant de la gestion erratique, par Damas, de sa ressource en eau : le
nombre de puits est passé de 135 000 en 1999 à près de 230 000 en 2010, avec des taux de
pompage insoutenables, qui quintuplent d'une décennie à l'autre depuis les années 1980. La
conséquence était écrite. De nombreux aquifères tendent à s'assécher, alors que 60 % des 1,35
million d'hectares irrigués du pays en dépendent directement… En 2008, pour la première fois
depuis quinze ans, la Syrie importe du blé. Francesca de Châtel prend grand soin de ne pas
attribuer tout le mécontentement du peuple syrien à la sécheresse. Mais celle-ci a
immanquablement joué un rôle. Au reste, la chercheuse néerlandaise n'est pas la première à
proposer un tel lien. Une récente étude collective coordonnée par Caitlin Werrell, Francesco
Femia (Center for Climate and Security, Washington) et Anne-Marie Slaughter (Princeton
University) va plus loin et estime que le changement climatique en cours a pu jouer un rôle de
détonateur dans l'éclatement des révoltes qui ont secoué le reste du monde arabe à partir de
décembre 2010 : celles-ci se sont déployées dans la foulée d'extrêmes météorologiques qui
ont simultanément frappé plusieurs grands producteurs de blé (Australie, Canada, Chine,
Russie et Ukraine). Avec à la clé un doublement des cours de cette céréale, dont les pays
arabes comptent au nombre des principaux importateurs… En France, ces travaux
académiques sont souvent ignorés, soupçonnés du crime odieux de déterminisme. Aux EtatsUnis, au contraire, le New York Times a jugé « convaincante » cette thèse pourtant audacieuse
d'un lien entre « printemps arabe » et changement climatique.
THEME 8 - 2 : Exportations
de gaz de schiste : les
Etats-Unis ouvrent les vannes
Source, journal ou site Internet : le marin
Date : 28 février 2014
Auteur :
Adressé par François Jouannet
Cameron LNG est le sixième projet de terminal à recevoir
une autorisation complète d’exportation de gaz de schiste américain délivrée par
l’administration américaine. (photo : DR)
Le ministère américain de l’Énergie a donné son complet feu vert à l’exportation de gaz de
schiste liquéfié au consortium Sempra Energy, GDF Suez, Mitsubishi et Mitsui, créé en 2013
pour le projet de terminal de liquéfaction de Cameron LNG, en Louisiane. Plus précisément,
les autorités américaines ont étendu l’autorisation antérieure d’exportation aux pays ayant un
accord de libre-échange avec les États-Unis aux pays ne bénéficiant pas d’un tel accord. Cela
concerne les pays d’Europe et d’Asie, qui sont les premiers importateurs mondiaux de gaz
naturel liquéfié. Une décision saluée par Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez présent à
hauteur de 16,6 % dans le projet Cameron LNG : "Cela ouvre de nouveaux horizons pour
la production de gaz américaine et renforcera la position du groupe sur le marché
mondial de GNL." Cameron LNG est la sixième autorisation complète d’exportation de gaz
de schiste américain délivrée par l’administration américaine. Soit un volume total de
liquéfaction de 240 millions de m3 par jour. Comme les autres sites, Cameron LNG est
d’abord un terminal d’importation que la révolution des gaz de schiste a conduit à se tourner
vers l’exportation. Le projet comprend trois trains de liquéfaction pour une production totale
de 12 millions de tonnes par an. Ne reste plus que l’étude d’impact environnemental dont les
résultats doivent tomber d’ici quelques semaines pour que la décision finale d’investissement
soit prise. Soit 6 à 7 milliards d’euros en jeu et une mise en service prévue en 2018.
THEME 8 - 3 : Nucléaire
iranien : les premières
avancées au menu de l’AIEA
Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 3 mars 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
Le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, à Téhéran le 2
mars. AP/VAHID SALEMI
Les progrès laborieux, mais réels, de la négociation nucléaire engagée entre les grandes
puissances et l'Iran passent, lundi 3 mars, au scanner de l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA), qui se réunit à Vienne, son siège. Le conseil des gouverneurs de l'agence,
composé des délégués de 35 pays, prend place entre deux sessions de la grande négociation
lancée fin 2013 à Genève. Le 24 novembre dernier, l'Iran et le groupe des « 5+1 » (Etats-Unis,
France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) avaient mis fin à une décennie de face-àface tendu en concluant un plan d'action sur six mois, sous la surveillance étroite de l'AIEA,
pour tenter de mettre un point final à la controverse : les grandes puissances soupçonnent
l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, la République islamique nie farouchement.
Le plan, appliqué depuis le 20 janvier, prévoit le gel de certaines activités nucléaires sensibles
de l'Iran, en échange d'une levée partielle et provisoire des sanctions internationales. Pendant
ce temps, les négociateurs essaient de transformer l'accord en un arrangement définitif, qui
supprimerait toutes les sanctions en échange de garanties solides que l'Iran n'aura pas la
bombe.
OPTIMISME PRUDENT
« Les négociations se passent bien », a assuré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad
Javad Zarif, fin février, illustrant le très prudent optimisme actuel. A Vienne, l'AIEA a déjà
établi que l'Iran respectait les engagements pris à Genève, et en particulier qu'il avait
interrompu l'enrichissement d'uranium jusqu'à 20 %. C'est ce processus rapprochant l'uranium
du niveau nécessaire à la confection de l'arme nucléaire qui inquiète particulièrement les
grandes puissances, mais aussi Israël et les monarchies pétrolières arabes du Golfe, voisines
sunnites de l'Iran chiite. L'AIEA a aussi noté ces derniers jours qu'aucun élément d'importance
n'avait été installé au réacteur à eau lourde d'Arak, dont le plutonium pourrait aussi entrer
dans la composition d'une bombe atomique. « Les progrès ont été bons jusqu'ici », mais« les
parties difficiles de l'exercice sont devant nous », résume un diplomate, tout en notant
que « tout le monde est convaincu de la volonté de coopérer » du président Rohani et de son
équipe de négociateurs.
LES ÉTATS-UNIS RASSURENT ISRAËL
Dimanche, lors de la conférence annuelle du principal groupe de pression américain proisraélien, l'Aipac, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a appelé à laisser une chance à
ces négociations et à « réserver la force comme dernière option ». « Avant que nous
acceptions un accord complet, l'Iran devra fournir de véritables preuves que son programme
nucléaire (...) est et restera exclusivement pacifique. Cet accord ne sera acceptable que si
l'Iran ne peut pas menacer Israël, ou tout autre nation, avec une arme nucléaire. » Le premier
ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, attendu à cette conférence, s'est récemment
dit « inquiet » de l'accord provisoire trouvé entre les grandes puissances et l'Iran. M. Lew a
relevé que cet accord, qui prévoit un allégement des sanctions, « ne permettra pas à
l'économie iranienne de se remettre des profonds dommages économiques infligés par le
programme de sanctions ». Il permet en effet à l'Iran d'accéder à seulement 4,2 milliards de
dollars sur un total d'une centaine de milliards de dollars de fonds bloqués dans des banques
étrangères, et les autres mesures, comme la levée partielle de sanctions sur les exportations de
plastique ou les importations de pièces automobiles,« s'élèvent à moins de 2 milliards de
dollars ». « La vaste majorité de nos sanctions restent fermement en place », en particulier les
sanctions pétrolières et financières, et cela pousse l'Iran à négocier, a-t-il fait valoir.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE :
THEME 9 - 1 : «
Nous irons tous en prison »
(Jérusalem)
Source, journal ou site Internet : La libre Belgique
Date : 3 mars 2014
Auteur : Comhaire Grégoire
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Plus de 300 000 ultra-orthodoxes ont manifesté dimanche dans les rues de Jérusalem.
On avait annoncé du beau temps. Un soleil printanier et une belle lumière sur Jérusalem pour
ce premier dimanche de mars. Mais dès le matin, un étrange brouillard s’est levé sur la ville.
Comme si un vent de sable, venu du désert, avait bouché le ciel pour donner plus de solennité
à l’événement. Il est vrai que cette journée restera dans les annales. La presse avait annoncé la
plus grande manifestation de toute l’histoire d’Israël, elle ne s’est pas trompée ! Durant
l’après-midi, quelques 350 000 ultra-orthodoxes se sont rassemblés autour du Centre des
conventions de Jérusalem, formant un océan de chapeaux noirs dans la ville sainte, qui avait
fermé sa gare des bus et coupé la circulation sur plusieurs artères pour l’occasion. Un océan
de chapeaux noirs, et des milliers de voix pour scander ensemble un même cri : "Non au
service militaire !" Non au projet du gouvernement qui vient remettre en cause un acquis
vieux de 66 ans.
Remise en cause de la loi Tal
En Israël, l’armée est un élément fondamental de la société. Un socle commun à tous les
citoyens, qui effectuent un service de 3 ans sous les drapeaux -2 ans pour les filles- dès l’âge
de 18 ans. Depuis la création du pays, les jeunes issus de communautés religieuses ultraorthodoxes (les "haredims" - "craignant Dieu", comme ils se définissent eux-mêmes) sont
pourtant dispensés de cette obligation. Un droit connu sous le nom de "loi Tal" qui résulte
d’un accord entre les chefs religieux et le Premier ministre de l’époque, David Ben Gourion.
"Il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour comprendre cet accord", explique
Kimmy Caplan, professeur à l’université de Bar Ilan et spécialiste des communautés Haredim
en Israël. "Au sortir de la guerre, l’Holocauste avait littéralement décimé les communautés
ultra-orthodoxes d’Europe de l’Est. Le mouvement religieux juif était moribond. Les leaders
religieux ont donc plaidé auprès du Premier ministre pour qu’il leur laisse la possibilité de
reconstruire un mouvement religieux. David Ben Gourion n’y voyait pas d’inconvénient. Il
faut dire qu’à l’époque, on parlait d’un très petit nombre de personnes. Tout le monde pensait
que le nombre d’ultra-orthodoxes allait continuer de diminuer jusqu’à disparaître
complètement !" C’est pourtant tout le contraire qui s’est passé. Si la loi Tal a effectivement
permis aux communautés ultra-orthodoxes de retrouver leur dynamisme d’antan, ces
communautés affichent aujourd’hui l’un des taux de natalité les plus élevé du monde. De
quelques milliers en 1948, les ultra-orthodoxes sont aujourd’hui plus de 700 000 en Israël,
soit 10 % de la population du pays. Difficile dans ces conditions de continuer à justifier ce qui
peut être considéré comme un traitement de faveur, quand le reste du pays participe à l’effort
collectif de défense du territoire.
"Une attaque des laïcs"
En l’état actuel, le texte de loi prévoit l’incorporation dès 2017 d’un quota de jeunes ultraorthodoxes qui pourront choisir entre un service militaire ou un service civil d’intérêt général.
Mais dans les rues de Jérusalem ce dimanche, les voix étaient unanimes chez les jeunes pour
rejeter toute possibilité de servir sous les drapeaux. "L’armée est totalement incompatible
avec nos études religieuses, explique cet étudiant de Jérusalem. Ce projet du gouvernement
est une attaque des laïcs contre nous. Ils nous détestent. Pourtant, nos études sont aussi
importantes que leur armée pour défendre le pays. Il y a assez de laïcs pour aller porter
l’uniforme. Ils n’ont pas besoin de nous. " S’il entre en vigueur tel quel, le projet de loi
prévoira des peines de prison pour ceux qui refuseront d’être incorporés. "Ce n’est pas
grave", ricane cet autre étudiant, originaire de New-York. "Nous refuserons tous de servir et
nous irons tous en prison. De toute façon nous sommes trop nombreux, ils n’ont pas assez de
place pour tous nous enfermer." L’ampleur du rassemblement avait de quoi renforcer ces
jeunes dans leurs certitudes. En paralysant la ville pendant une après-midi, les ultraorthodoxes ont su montrer leur poids et leur détermination au sein d’une société israélienne
profondément divisée sur les questions de religion. Et lorsqu’à 16 h, plusieurs leaders
religieux sont montés sur le podium pour lancer une prière collective, la foule s’est sentie
pousser des ailes. "Ils n’oseront plus voter cette loi, ils devront reculer", assure ce père de
famille. "Nous vivons un moment historique. Je suis fier que mes enfants puissent y assister."
La foule a commencé à se disperser sans incident à la nuit tombée. Jérusalem a
progressivement quitté son isolement avec la réouverture de l’autoroute n°1 qui la relie au
reste du pays. Le projet de loi sur la réforme de la conscription militaire devrait être voté d’ici
le 10 mars.
THEME 9 - 2 : L’Académie
de pharmacie se prononce
contre les « salles de shoot »
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 3 mars 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
« L'Académie nationale de pharmacie émet un avis défavorable à l'expérimentation de salles
d'injection contrôlée de “drogues de rue” telle qu'elle est actuellement définie dans le
projet » d'expérimentation prévu par le gouvrenement, indique lundi 3 mars dans un
communiqué la société savante ayant pour rôle d'émettre avis et recommandations. Le projet
d'ouverture de premières salles expérimentales de consommation de drogues avait reçu un
coup d'arrêt temporaire à l'automne par le Conseil d'Etat. La haute juridiction administrative
avait recommandé au gouvernement d'élaborer au préalable une loi spécifique sur ce sujet. La
ministre de la santé avait alors indiqué que le gouvernement présenterait un projet de loi pour
« sécuriser juridiquement » le projet.
TEXTE DE LOI EN PRÉPARATION
Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre la
drogue et la toxicomanie (Mildt) a déclaré fin janvier qu'un « texte de loi » était bien en
préparation pour permettre d'ouvrir une première salle à Paris, prévue près de la gare du Nord.
Les membres de l'Académie de pharmacie expliquent leur « avis défavorable » par le fait qu'il
n'est pas possible de garantir la qualité, l'identité et la non-contamination des produits injectés
et que l'objectif est de « venir en aide à ces patients et non d'entretenir leurs addictions ».
L'Académie demande un « renforcement des moyens alloués aux centres de soins pour
toxicomanes et aux unités d'addictologie » et souligne au passage que les « rares études plutôt
favorables à ce genre d'expérimentation concernent l'héroïne médicinale » et que certains
pays comme la Suède ont supprimé leurs salles d'injections après des résultats « peu
convaincants ». Pour l'ONG Médecins du monde, les salles de consommation permettraient
au contraire de diminuer la consommation dans des lieux publics, de réduire la transmission
par seringues usagées des virus du sida et de l'hépatite C et de limiter le nombre d'overdoses
mortelles.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :
Tor veut s’attaquer à la
messagerie instantanée anonyme
THEME 10 - 1 : L’équipe
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 3 mars 2014
Auteur : Antoine Duvauchelle
Adressé par Elie Billaudaz
Tor se lance dans la messagerie instantanée. L'annonce, passée via trois messages sur les listes
de discussion du Tor Project, ne fait pour l'heure état que d'un projet en cours d'élaboration.
Mais l'équipe derrière les célèbres services de connexion et de navigation anonymisées
semble offensive, et décidée à livrer un outil rapidement, rapporte The Daily Dot.
L'idée : permettre le même anonymat dans les échanges de messagerie instantanée. Ce qui est
d'ores et déjà en partie possible, via le chiffrement des conversations sur le protocole
XMPP/Jabber par exemple, mais pas aussi complet que le service de routage en oignon de Tor
- notamment parce que le chiffrement ne garantit pas l'anonymat.
Audit externe du client TIMB
Un outil de messagerie instantanée serait intégré au Tor Bundle, le paquet logiciel intégrant
les fonctionnalités d'anonymisation et, notamment, une version modifiée du navigateur
Firefox. Il serait baptisé Tor Internet Messaging Bundle (TIMB) et basé sur le client de
messagerie InstantBird. Le client développé permettrait l'envoi de messages via le routage en
oignon de Tor, et le chiffrement Off-the-record, compatible avec le protocole XMPP et
plusieurs clients open source l'intégrant. Il devrait également supprimer les fonctionnalités de
rapports envoyés via le réseau, et la connexion automatique. Si Pidgin faisait figure de favori
pour l'intégration de TIMB, il a finalement été écarté. InstantBird lui a finalement été préféré,
mais The Daily Dot précise que l'équipe du projet Tor prévoit d'engager des chercheurs en
sécurité indépendants pour auditer le logiciel.
Gox : le site de Bitcoin s’est fait
voler 500 millions d’euros
THEME 10 - 2 : Mt
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 3 mars 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
En 2013, Inputs.io, un service de porte-monnaie électronique permettant de stocker ses
bitcoins, avait perdu plus de 4.000 bitcoins, soit alorsenviron 1 million de dollars, suite à un
piratage. Aujourd'hui, les déboires de Mt. Gox , une société implantée au Japon et permettant
aux internautes de convertir leurs bitcoins en véritables devises, sont d’une toute autre
ampleur. Le site vient de se déclarer en faillite.
Le bitcoin pas remis en cause selon Mt. Gox
Victime d’une intrusion dans son système informatique, Mt. Gox s’est ainsi fait dérober une
véritable fortune. Le site déclare que les pirates ont dérobé environ 850.000 bitcoins, dont
100.000 seulement appartenant à Mt Gox. Les principales victimes sont donc les clients du
site dont 750.000 bitcoins sont ainsi partis en fumée. Or, selon les dernières cotations de cette
monnaie virtuelle (plus de 563 dollars selon Coinbase), ce sont ainsi 500 millions de dollars
qui ont été volés à l’occasion de ce piratage informatique, un triste record. Mark Karpeles, le
PDG de Mt. Gox, l’assure néanmoins, cet évènement ne remet en aucune façon en cause le
business du bitcoin. « L’industrie du bitcoin est en bonne santé et en croissance. Elle se
maintiendra et réduire l’impact [Ndrl : de ce piratage] est le point le plus important ». Depuis
l’indisponibilité du service, la valeur du bitcoin a fortement chuté. Sa très forte volatilité
l’avait amené au-dessus des 1.000 dollars. Après l’affaire Mt. Gox, la monnaie a déjà perdu la
moitié de sa valeur.
THEME 10 - 3 : La
Russie accusée d’avoir développé le
malware Uroburos
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 3 mars 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
A l’origine d’une crise politique mondiale en raison de ses actions en Ukraine, la Russie est
aussi accusée d’être à l’origine du développement d’un programme malveillant baptisé «
Uroburos ». D’après l’éditeur d’antivirus allemand G Data, le gouvernement de Russie
pourrait êtredirectement impliqué dans la création de ce malware, récemment détecté par les
acteurs de la sécurité. Mais l’administration Poutine est également accusée de sa diffusion sur
Internet.
Etats-Unis et Israël aussi soupçonnés de telles pratiques
Pour émettre cette hypothèse, G Data se base sur le comportement d’Uroburos. Ce dernier,
avant de s’exécuter, recherche la présence d’un autre malware, Agent.BTZ. Si celui-ci est
détecté sur la même machine, alors Uroburos reste inactif. Or Agent.BTZ, un programme
malveillant antérieur, utilisé notamment en 2008 lors d’uneattaque informatique contre le
Pentagone, estfortement soupçonné d’avoir été mis au point par la Russie. Un argument
suffisant pour accuser ce pays d’avoir conçu Uroburos ? Le climat politique actuel ne pèse
sans doute pas en faveur de la Russie. D’après Mikko Hypponen de F-Secure, peu d’Etats
sont encore véritablement impliqués dans le développement et la distribution de malwares. Et
la Russie, n’est pas le seul postulant à ce cercle très restreint qui accueillerait également les
Etats-Unis et Israël.
THEME 10 - 4 : Alcatel-Lucent
aux commandes de la
4G dans les Emirats arabes unis
Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 3 mars 2014
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Alcatel-Lucent fournira ses technologies LTE 4G à l’opérateur Etisalat pour couvrir en très
haut débit mobile 99% de la population des Emirats arabes unis. Nouveau contrat (et victoire)
pour Alcatel-Lucent qui va compléter le réseau 4G LTE de l’opérateur Etisalat aux Emirats
arabes unis. Marché qui bénéficie de l’une des plus fortes croissances au monde en matière de
mobilité. L’objectif du contrat, dont les détails restent confidentiels, est de couvrir en très haut
débit mobile 99% des zones peuplées de la région d’ici 2015, y compris dans les
environnements fermés tels les gares, aéroports, gratte-ciels, stades et autres supermarchés
(probablement avec des solutions femtocell).
Du Cloud avancé
Le futur réseau, qui s’appuiera sur les équipements LTE-FDD lightRadio d’Alcatel-Lucent,
visera à répondre aux besoins grandissants en bande passante des applications mobiles,
notamment en matière de vidéo, visioconférence et autres jeux en ligne. L’occasion pour
l’entreprise franco-américaine d’introduire ses architectures de Cloud « avancé » et services
multimédia « évolués » (evolved Multimedia Broadcast Multicast Service) en 2014.
L’équipementier en profitera pour moderniser les réseaux 2G et 3G actuels de l’opérateur
moyen-oriental. Autant d’initiatives qui viendront soutenir les programmes Smart City et
EXPO2020 d’Etisalat qui ne cache pas ses ambitions. « Notre partenariat étendu avec
Alcatel-Lucent vient contribuer à notre objectif de hisser Etisalat parmi les cinq meilleurs
opérateurs de télécommunications au monde, en termes d’accès très haut débit », indique
Haitham Abdulrazzak, directeur technique d’Etisalat aux Émirats arabes unis.
Huawei pour la 5G
Le partenariat est prometteur pour Alcatel-Lucent alors que l’opérateur, présent dans 18 pays,
redouble ses efforts d’expansion en Asie et en Afrique. Etisalat compte 141 millions de clients
dans le monde, dont 6,5 millions d’abonnés mobiles pour le seul marché des Emirat arabes
unis (soit un taux de pénétration de 140%), et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 9
milliards de dollars. Malgré les accords préalables signés en décembre 2011 avec le francoaméricain, c’est néanmoins vers Huawei que se tourne Etisalat pour l’évolution technologique
de son réseau à long terme. L’opérateur vient de signer, en parallèle, un accord de
développement de la 5G avec le chinois. Cet accord, portant sur les 5 prochaines années,
devrait ouvrir la voie aux premiers tests grandeur nature de services 5G au Moyen-Orient
THEME 10 - 5 : Sécurité
: Vérizon déploie un centre de
lutte contre les cyber-attaques
Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 28 février 2014
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
En ouvrant son Verizon Cyber Intelligence Center, l’opérateur américain veut accélérer la
réactivité de ses entreprises clientes faces aux cyber-attaques. Verizon enrichit son offre de
cyber-sécurité. L’opérateur américain annonce se doter d’un nouveau centre opérationnel de
sécurité. Le Verizon Cyber Intelligence Center (VCIC) visera à accompagner les entreprises
clientes des services managés de l’opérateur victimes d’attaques de leur réseau afin de réagir
dans les meilleurs délais pour mettre en œuvre une stratégie de défense. Selon le Data Breach
Investigations Report 2013 de Verizon, la vitesse d’exécution des attaques ne cessent
d’augmenter : 84% d’entre elles se déroulent aujourd’hui en à peine quelques minutes. Ce qui
les rend de plus en plus difficiles à détecter. D’ailleurs, toujours selon le rapport de sécurité de
l’opérateur, 66% des compromissions resteraient invisibles pendant des mois, voire des
années. « Avec ce nouveau centre, Verizon Cyber Intelligence Center, nous proposons à nos
clients un outil puissant, réunissant en un même lieu tous les outils d’information et
d’assistance pour protéger leurs informations sensibles, leur propriété intellectuelle et les
données de leurs clients », indique Eddie Schwartz, vice-président des solutions Global
Security Solutions de Verizon Enterprise Solutions.
Des milliards de données analysées
Animé par 550 experts dans le monde, le centre s’appuiera sur une base alimentée par les
milliards de données recueillies depuis le réseau IP mondial (Amérique du Nord et du Sud,
Europe, Moyen-Orient et Asie-Pacifique) de Verizon à travers les contrats de services
professionnels, ses investigations, et des déclarations de cyber-incidents enregistrées dans
VERIS (Vocabulary for Event Recording and Incident Sharing), le programme global visant à
définir un langage commun pour définir les cyber-menaces. Le VCIC bénéficiera en outre
d’outils et techniques de gestion des menaces et d’analyses à la sauce Big Data pour traiter les
millions, selon Verizon, d’incidents de sécurité détectés annuellement. Le service permettra
ainsi aux entreprises de se décharger sur Verizon d’une partie des tâches de surveillance,
d’analyse et de recoupement des données, comme les logs ou la gestion des terminaux, pour
se concentrer sur la protection de leurs actifs. « La situation a changé, il ne s’agit plus pour
chaque entreprise de combattre seule ou de bâtir elle-même les systèmes complexes qui lui
permettront de lutter contre des adversaires très bien équipés. La menace actuelle nécessite
de comprendre le contexte économique des attaques, et d’y remédier par une action
immédiate », résume Eddie Schwartz. Autrement dit, mieux connaître les attaquants pour
déjouer leurs méthodes
11/ JOUR Par JOUR ... le 3 mars 2014
THEME 11 - 1 : Evénements
dont c’est aujourd’hui
l’anniversaire
Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par André Dulou
1707
3 mars
Mort d'Aurangzeb
Aurangzeb meurt le 3 mars 1707 à Ahmadnagar. Connu également sous le nom
d'Âlamgir Ier, il est l'un des plus grands monarques de l'Empire moghol (nord de l'Inde).
Son règne, qui dure de 1658 à 1707, est marqué par des conquêtes importantes, qui
conduisent l'Empire moghol à son apogée territoriale. Il est un souverain controversé
en raison de son islamisme conservateur, qui crée des tensions sociales sur un territoire
où la majorité de la population est hindoue. Le râja marathe Shivaji est l'un de ses plus
féroces opposants.
1714
3 mars
Traité de Rastatt.
Le traité de Rastatt a été signé le 3 mars 1714. Il a été rédigé entièrement en français
et met fin à la Guerre de Succession d'Espagne. Cet écrit a été signé entre
l'archiduché d'Autriche et le royaume de France, respectivement représentés par le
duc de Villars et le prince Eugène. Il fait suite à de sérieuses négociations entre les deux
parties, qui duraient depuis novembre 1713.
1801
3 mars
Naissance de la bourse londonienne
Quelques courtiers londoniens, appelés « brokers », choisissent un nouvel emplacement
pour leur activité. Situé dans le Capel Court, leur bâtiment n’est ouvert qu’à 500
membres souscripteurs. Leurs premières spéculations donnent ainsi naissance à la
bourse moderne de Londres. Auparavant, les courtiers se réunissaient au Johnattan’s
Coffe House, renommé le « Stock Exchange » en 1773.
1861
3 mars
Abolition du servage par le tsar Alexandre II
Après six ans d'intenses négociations, le tsar Alexandre II abolit le servage par un
oukaze. Si les esclaves deviennent des " sujets ruraux libres ", ils doivent toujours
remplir leurs anciennes corvées et obligations économiques. En outre, les terres qu'ils
cultivent ne leur appartiennent que pour moitié. La seconde partie en revient à leur
ancien propriétaire. Enfin, leur déplacement doit se faire avec l'accord du propriétaire
(pomiechtchik) durant les deux premières années, puis avec celui de la commune.
1875
3 mars
Première de "Carmen"
Georges Bizet présente pour la première fois sa nouvelle œuvre à l'Opéra-Comique de
Paris. Les spectateurs la boudent et "Carmen" ne connaît aucun succès à ses débuts.
Adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée,"Carmen" est pourtant considérée comme le
chef d'œuvre du compositeur.
1878
3 mars
Signature du traité de San Stefano
Le 3 mars 1878 est signé le traité de San Stefano qui met fin à la guerre russo-turque
entamée en 1877, au sujet des Balkans. Cet accord voit la Roumanie, le Monténégro
et la Serbie obtenir leur indépendance, ainsi que la création de la principauté de
Grande Bulgarie, toujours en Empire ottoman, mais sous influence russe. Avec ce
traité, la Russie se voit également annexer le delta du Danube et la Dobroudja.
1886
3 mars
Signature du traité de Bucarest
Le 3 mars 1886, la Bulgarie et la Serbie signent le traité de Bucarest, mettant ainsi fin
à la guerre serbo-bulgare. Ce traité fait suite à la conférence d'Istanbul organisée par
l'Autriche, et qui reconnaît formellement l'indépendance de la Bulgarie, ainsi que ses
nouvelles frontières. L'accord met fin à l'invasion de la Serbie en Bulgarie, en 1885, qui
avait peur de ce nouvel ennemi de plus en plus puissant.
1918
3 mars
Signature du traité de Brest-Litovsk
Menacé par la guerre civile, le gouvernement révolutionnaire russe se résout à faire la
paix avec l'Allemagne à tout prix. Moscou reconnaît l'indépendance de la Finlande, des
pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine. Deux mois de pourparlers ont été nécessaires
aux deux pays pour arriver à la signature de ce traité. Lénine, humilié par la perte d'une
grande partie de la Russie, le qualifie de "honteux traité".
1924
3 mars
Tournant laïc en Turquie
La Grande Assemblée nationale turque vote de nouvelles lois qui vont balayer les
derniers vestiges de l'empire ottoman. Le premier texte abolit le califat. Le dernier calife,
Abdülmecid sera expulsé d'Istanbul le 9. Le deuxième unifie l'enseignement dans le
pays. Les institutions coraniques disparaissent. Les écoles, les associations et les
publications en Kurde sont interdites. La dernière mesure supprime le Ministère des
Affaires religieuse. L'ensemble de ces mesures témoigne de la volonté farouche du
nouvel homme fort de la Turquie, le président Mustafa Kemal, de faire de son pays une
nation moderne et unie. Bientôt il imposera l'alphabet latin et le calendrier grégorien à
l'ensemble de la Turquie. Et le jour de repos le dimanche au lieu du vendredi. Toute la
tradition islamique est reniée.
1931
3 mars
Création de l'hymne national des Etats-Unis
Poème écrit par Francis Scott Key en 1814, The Star-Spangled Banner est l'hymne
national des États-Unis depuis le 3 mars 1931. Son auteur l'a écrit après avoir assisté à
la guerre de 1812, la seconde guerre d'indépendance opposant les États-Unis à l'Empire
britannique. Le texte est donc l'apologie du courage héroïque des patriotes qui ont
défendu le fort McHenry, à Baltimore. Il est chanté sur To Anacreon in Heaven.
1944
3 mars
Yves Montand sur une scène parisienne
Le chanteur marseillais d'origine italienne Ivo Livi, alias Yves Montand, fait ses premiers
pas sur la scène du cabaret l'ABC. Il avait quitté Marseille pour Paris afin d'échapper aux
milices qui veulent l'envoyer au STO. Il se produisait à Marseille depuis 1938
1973
3 mars
Signature de la convention de Washington
En présence de quatre-vingts pays, le texte de la CITES, ou convention de Washington,
est signée dix ans après que l’Union mondiale pour la nature ait émis sa première
résolution. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvage menacées d’extinction (CITES est l’acronyme anglais) s’inscrit dans une
volonté de protection des espèces en danger. Son but est en effet de veiller à ce
qu’aucun commerce d’espèce sauvage ne remette en cause sa pérennité dans son
milieu naturel.
1974
3 mars
La France choisit le nucléaire
Le Premier ministre Pierre Messmer annonce le lancement d'un vaste programme
nucléaire qui prévoit de limiter la consommation de pétrole au profit de l'atome. Entre
1974 et 1975, 13 nouvelles centrales nucléaires seront lancées par EDF.
2002
3 mars
La Suisse intègre l’ONU
À la suite d’un référendum, la Suisse devient membre de l’ONU, organisation dont elle
abritait le siège depuis 1919. Malgré sa neutralité, elle peut désormais évoluer plus
rapidement au niveau international.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en
langue étrangère
THEME 12 - 1 : Putin’s
error _in Ukraine is the kind that
leads to catastrophe
Source, journal ou site Internet : Washington Post
Date : 3 mars 2014
Auteur : David Ignatius
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Napoleon is said to have cautioned during an 1805 battle: “When the enemy is making a false
movement we must take good care not to interrupt him.” The citation is also sometimes
rendered as “Never interrupt your enemy when he is making a mistake.” Whatever the precise
wording, the admonition is a useful starting point for thinking about the Ukraine situation.
Vladimir Putin has made a mistake invading Crimea, escalating a crisis for Russia that has
been brewing for many months. It might have been beneficial if President Obama could have
dissuaded him from this error. But Putin’s move into Crimea appeared to spring from a deeper
misjudgment about the reversibility of the process that led to the breakup of Soviet Union in
1991. The further Russia wades into this revanchist strategy, the worse its troubles will
become. The Russian leader’s nostalgia for the past was on display at the Sochi Olympics. As
David Remnick wrote last week in the New Yorker, Putin regards the fall of the Soviet Union
as a “tragic error,” and the Olympics celebrated his vision that a strong Russia is back. That
attitude led Putin to what Secretary of State John Kerry described on Sunday as a “brazen act
of aggression” and a “violation of international obligations.” Kerry called on Putin to “undo
this act of invasion.” The Russian leader would save himself immense grief by following
Kerry’s advice, but that seems unlikely. His mistake in Sevastopol may lead to others
elsewhere, though hopefully Putin will avoid reckless actions. But the more Putin seeks to
assert Russia’s strength, he will actually underline its weakness. Perhaps inevitably, given
Washington’s political monomania, the big subject over the weekend wasn’t Putin’s criminal
attack on Crimea but whether Obama had encouraged it by being insufficiently muscular.
There are many valid criticisms to be made of Obama’s foreign policy, especially in Syria, but
the notion that Putin’s attack is somehow the United States’ fault is perverse. For two months
the Obama administration has been prodding the European Union to take the Ukraine crisis
more seriously. I’m told that U.S. reporting showed that Putin was impatient with Ukraine’s
pro-Russian president, Viktor Yanukovych, and wanted him to crack down even harder on the
protesters in Kiev’s Maidan Square. Putin’s distaste for Yanukovych has been obvious since
he fled the capital a week ago. What Putin misunderstands most is that the center of gravity
for the former Soviet Union has shifted west. Former Soviet satellites such as Poland and the
Czech Republic are prosperous members of the E.U. The nations that made up what was once
Yugoslavia have survived their bloody breakup, and most have emerged as strong
democracies. Ukraine was set to join this movement toward the European Union last
November when Yanukovych suddenly suspended trade and financial talks with the E.U. and
accepted what amounted to a $15 billion bribe from Putin to stay in Russia’s camp. To the
tens of thousands of courageous Ukrainians who braved the cold and police brutality to
protest, Yanukovych’s submission to Moscow looked like an attempt to reverse history. The
opportunity for Putin is almost precisely opposite his atavistic vision of restoration. It is only
by moving west, toward Europe, that Russia itself can reverse its demographic and political
trap. Year by year, the Russian political system becomes more of a corrupt Oriental despotism
— with Moscow closer to Almaty than Berlin. The alternative is for Ukraine to pull Russia
with it toward the West. As former national security adviser Zbigniew Brzezinski explained
in a 2008 book, “If Ukraine moves to the West, first to the EU and eventually to NATO, the
probability that Russia will move toward Europe is far greater. . . . Russians will eventually
say, ‘Our future will be safest, our control over the Far East territories most assured . . . if
there is a kind of Atlantic community that stretches from Lisbon to Vladivostok.’ ” Putin’s
Russia may well make more mistakes: We may see a cascading chain of error that brings
Russian troops deeper into Ukraine and sets the stage for civil war. Those are the kind of
miscalculations that lead to catastrophic consequences, and Obama would be wise to seek to
deter Russian aggression without specifying too clearly what the U.S. ladder of escalation
might be. But Americans and Europeans should agree that this is a story about Putin’s
violation of the international order. I’d be happy if we could interrupt Russia’s mistakes, but
so far Putin insists on doing the wrong thing.
THEME 12 - 2 : Report
Calls for Better Backstops to
Protect Power Grid From Cyberattacks
Source, journal ou site Internet : New York Times
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Despite rising anxiety over the possibility of a cyberattack on the power grid, the industry and
government are not set up well to counter the threat, according to a report produced by
leading energy security experts. Companies are reluctant to share information with one other,
a critical step in reducing vulnerability, because they are afraid of being accused of failing to
comply with cybersecurity rules, committing antitrust violations or giving away proprietary
information, the report found. And the federal rules intended to protect the electric system
from cyberattack are inadequate because they do not give companies an incentive to
continually improve and adapt to a changing threat, according to the report, which was
released on Friday. The report was produced by the Bipartisan Policy Center, a Washington
nonprofit group, and led by Michael V. Hayden, the former director of the C.I.A.; Curt Hébert
Jr., a former chairman of the Federal Energy Regulatory Commission; and Susan Tierney, a
former assistant secretary of energy and former utility regulator in Massachusetts. The experts
also found that while the government had focused on the high-voltage power grid, less work
has been done on the lower-voltage distribution system, which could cause problems that
would propagate up the chain. Cyberwarfare is “a domain that favors the attacker,” Mr.
Hayden said in a panel discussion on Friday about the report. But he said the United States
could reduce its vulnerability and improve its ability to recover. He even quoted a line spoken
by John Wayne in the movie “Sands of Iwo Jima”: “Life is tough, but it’s tougher if you’re
stupid.” Most hacking against utilities is done by people trying to steal financial data,
including that of customers, but experts fear an act of war, or what Mr. Hayden called
“recreational espionage.” Not even the public utility commissions are well set up for the new
problems, the report said. Regulated utilities can add security costs to the expenses for which
they bill their customers, if the regulators find the expenditures “prudent,” but “many
regulators lack the expertise to make these judgments,” the report said. And many entities on
the grid are unregulated, in a competitive market, which may make it hard for them to recover
their costs. But the report painted cybersecurity in a way that parallels vaccination for disease;
wider participation helps both individuals and the community. The report recommended
establishing an organization like the one set up after the Three Mile Island accident in 1979
by the nuclear industry, the Institute of Nuclear Power Operations, to conduct peer-to-peer
audits, and disseminate best practices. Outside experts who were not involved with the report
endorsed some of its findings. Samuel P. Liles, associate professor at Purdue, where he works
in the Cyber Forensics Laboratory, said that sharing best practice was “a hit or a miss,”
although threat information was shared. At the Utilities Telecom Council, a trade association
of electric and water utilities, Nadya Bartol, a cybersecurity expert, said the report was correct
in asserting that utilities might not always come forward with helpful information. “If utilities
say, ‘I have this vulnerability,’ they might get fined if that’s a violation,” she said. And they
may hesitate to talk about their vulnerabilities because, “if I put it out in the public space, I
will get hacked more.” The report also raised the issue that public utility commissioners, who
decide which utility expenses are “prudent” and thus eligible to be passed on to customers,
have trouble determining the value of such investments. At the National Association of
Regulatory Utility Commissioners, a nationwide organization of state commission members,
Miles Keogh, the co-author of a paper on evaluating such investments, said commissioners
should approach the problem as a management audit, and not get into the details of security.
The normal forum for determining prudence, a rate case, “is “a great place to argue about
stuff, but not to take on terra incognita issues,” he said.
THEME 12 - 3 : The
events of recent days mean that
Russia now holds all the cards over the secession of
Crimea from Ukraine
Source, journal ou site Internet : Europp
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
On Saturday, Russia’s parliament approved the deployment of Russian troops to Ukraine,
while a referendum has been called in Crimea to determine the territory’s future. Jim Hughes
traces the history behind the current crisis, noting that the situation has its roots in the
international management of secession during the 1990s. He argues that while much will
depend on the wording of the referendum question, the developments over the past few days
mean that Russia is very much in the driving seat in determining where Crimea’s future will
lie. The attempt to reassert secession in Crimea cannot be fully understood without locating it
within a time frame that dates to the fall of communism in the early 1990s, and without
recognising some other relevant key historical factors. This case is a legacy of the
international management of secession in the 1990s, in which the EU (or EC as it was then)
played a lead role. The European Community’s “Arbitration Committee” under the chair of
French constitutional lawyer Robert Badinter, was set up to give legal opinions on the
secessions from Yugoslavia. It restated a number of international norms on secession and
established three main principles. First when states were “in dissolution” the decolonising
norm of uti possidetis juris would apply, namely, that secession would only be permitted to
the next highest administrative entities below the state level. The conclusion was that there
could be “no secession within secession” – a decision which excluded Kosovo from legal
recognition as a secessionist case. This principle also excluded many formerly autonomous
entities in the newly independent states of the former Soviet Union which attempted to assert
secession, such as Chechnya, Abkhazia, Nagorno Karabagh, South Ossetia, Tatarstan, and
Crimea. The Badinter Committee decisions led to the so-called “frozen conflicts” in the
region, where some entities were de facto independent and viable states but were not
internationally recognised. Secondly, Badinter affirmed that the international recognition of
secession had to be underpinned by a free expression of consent, and this was understood to
require a referendum. Third, secessionist entities were to make provision for the protection of
minorities. These three norms were upheld as articles of faith by EU countries throughout
most of the 1990s.
Roots of the current crisis
To a large extent Russia accepted these principles, however grudgingly. The realpolitik of that
time was that Russian power in international politics was extremely weakened by the collapse
of the USSR. The overriding concerns of the Yeltsin administrations in the 1990s were
managing the internal problems of Russia. The country was riven apart by domestic political
conflicts between president and parliament that at times verged on civil war. In SeptemberOctober 1993 Yeltsin received unquestioning Western backing for using armed force to
bloodily crush his elected parliament and nationalist protestors in Moscow. There is a sense of
deja-vu with events in Ukraine excepting that Western backing this time round lies with the
pro-Western and nationalist opposition in parliament. Yeltsin also turned Russia inwards to
manage the economic and social cataclysm of “shock therapy”, which facilitated the
emergence of an oligarch-led kleptocracy. He also preferred stabilisation in the “frozen
conflicts’ in the near abroad, while taking a carrot and stick approach to internal secession,
becoming entangled in a military quagmire in Chechnya, while simultaneously successfully
concluding secret deals with leaders of recalcitrant Russian republics such as Tatarstan to buy
off and co-opt separatist leaderships. The current crisis in Crimea is rooted at worst in
Yeltsin’s reluctance to defend Russia’s legitimate interests abroad or at best his preparedness
to trade off the interests of the Russian diaspora against the interests of Russia’s military.
Crimea was one of two such cases. First, Russia bowed to EU and US pressure to tolerate the
systemic discrimination against Russophones (mostly ethnic Russians) in Estonia and Latvia,
leading to those two countries being included in the enlargement process of the EU and
NATO, despite their flagrant infringements of Western norms on minority protections.
Second, Yeltsin prioritised good relations with Ukraine and the cutting of a deal on the Black
Sea fleet over the demands of the vast majority of the people of Crimea (mostly ethnic
Russians) for secession from Ukraine and inclusion within Russia. The ethnic Russian
separatist movement in Crimea peaked in 1995 and fell into disarray in the absence of support
from Russia proper. The constitution of Ukraine of 1996 granted Crimea the status of
“autonomy”, but virtually no self-governing powers. It was a mere fig leaf to cover the
subordination of the territory to Kyiv. A Russo-Ukrainian agreement on keeping Russia’s
Black Sea fleet in Crimea followed in 1997.
Western double standards
There are other historical factors to take into account in evaluating the current situation.
Crimea is a territory of immense historical resonance to Russians, being embedded in their
Golden Age literature of Pushkin, being the site of important historical sieges of resistance
against Western aggression in the Crimean War and the Second World War. Not surprisingly
Russians question the morality and constitutionality of Crimea’s transfer from Russian
jurisdiction to Ukrainian in 1954. The transfer was formally justified as a gift to mark the
anniversary of the Treaty of Pereiaslav of 1654, when the Ukrainian Cossacks joined the
Russian state. In symbolic resonance it is not unlike an American leader gifting Gettysburg to
the Canadians, or a French president gifting Verdun to Germany. There are also serious
questions about the constitutionality of Crimea’s transfer from Russia. Under Soviet
constitutional norms such territorial transfers required mutual consent as expressed by the
supreme soviets of each jurisdiction, including Crimea. The Soviet leadership under
Khrushchev managed the transfer, in fact, by a Politburo (Communist Party) decision, only
the praesidiums of the supreme soviets (Russia and Ukraine) were involved, not the full
supreme soviets as required, and the Crimeans were left out of the process altogether. We
might ask whether constitutional niceties under communism matter for today. Communist
constitutional norms certainly mattered for the Badinter Committee as they formed the basis
for its opinions on status questions in former Yugoslavia. The Badinter norms on which the
EU operated on Yugoslavia (but not on Estonia and Latvia) were unravelled by the EU and
US in their pursuit of independence for Kosovo from 1999. The Rambouillet Agreement and
other international agreements made by the Contact Group of Western powers and Russia
(that managed the Kosovo status issue), consistently affirmed that Kosovo remained under the
sovereignty of the former Yugoslavia (i.e. part of Serbia). At the same time, the US and EU
acted behind the scenes to push for Kosovo’s unilateral independence, which eventually came
in 2008 and was speedily recognised by the majority of EU countries and the US. This period
of Western double standards over Kosovo was matched by Russian double standards over
Chechnya, and the South Caucasus cases of Abkhazia and South Ossetia. Chechnya was
devastated by war, while Russia took the opportunity presented by Saakashvili’s foolish
military adventure in August 2008 to rout Georgian forces, and followed by recognising the
independence of Abkhazia and South Ossetia. Any discourse from either EU countries, the
US or Russia about respecting sovereignty and territorial integrity today and operating
through international norms rings very hollow in light of recent historical experience, not only
in the former communist space but also more widely. The fundamental reality is that the
international balance of power has tilted back in Russia’s favour since the late 1990s for
several reasons. First, Putin is not Yeltsin. Not only is he as a leader much more assertive of
Russian’s legitimate interests abroad, and much more nationalistic in his concern with the
rights of ethnic Russians in the “near abroad”, but he is also in a much better position in terms
of power to do so. He is also a sober and astute navigator of international politics. Russia is in
a much more stable condition today compared with the chaos of the 1990s. Putin has imposed
a strong vertical authority chain in the government, has resuscitated the economic and social,
and military, position of the country through the windfalls of oil and gas revenues. He has
restored Russian national pride, and consequently is also much more susceptible to domestic
nationalistic pressures to “do something” about protecting Russian co-ethnics abroad.
Equally, the EU is in political disarray since the economic meltdown of 2008-9, while the US
is in a phase of hurting disengagement from disastrous military interventionism over the last
decade, including a looming withdrawal from Afghanistan which will be greatly facilitated by
Russian good will.
What now for Crimea and Ukraine?
What might be the trajectory for Crimea given the above? Arguably Ukraine is a country “in
dissolution” under the Badinter criteria. Having forcefully deposed a democratically elected
president, the current parliamentary leadership has yet to establish its own democratic
legitimacy, and there is a serious question mark over whether new elections will actually alter
the political situation very much. The opposition forces are deeply divided ideologically,
regionally and in terms of personalities, leaving open the possibility that another single
candidate from the Russophone East of Ukraine (a cleaner and more moderate version of
Yanukovych) could again triumph in a presidential election. The East-West split in Ukraine in
the 2010 presidential election was a matter of a few percentage points. The opposition is in a
flurry of inchoate parliamentary action. It has reverted Ukraine to the 2004 Constitution
(agreed at the height of the “Orange Revolution”), which established a dual power
arrangement between president and parliament – a fudge that did much to cause the period of
stagnation thereafter leading up to the present crisis. Some of the opposition’s recent acts are
designed to alienate Russophones and antagonise Russia, notably repealing a law giving
minority languages, such as Russian, a protected status at regional level. Ukraine is in a dire
economic situation, its treasury empty, and despite the rhetoric the level of loans from the EU
or US will go nowhere near the many tens of billions of dollars required to stabilise the
economy. Ukraine is economically heavily interdependent with Russia for its energy and for
markets for its rather outdated industries in the Russophone east of the country. The EastWest divide in Ukraine is as much about economic orientation as it is about culture and
history. Moreover, any loans are likely to come at an exorbitant price economically and
politically, as they will be conditional. For the last decade and a half Ukraine’s own
kleptocracy has attempted to manoeuvre between the EU and Russia in a so-called
“multivector” foreign policy, playing one off against the other to extract the best deal at the
lowest cost in terms of conditions and impetus for reform. Popular dissatisfaction with the
entire Ukrainian political and economic elites finally spilled out in the social revolution
played out in the Maidan in Kyiv in recent months. The tragedy of Ukraine is that there is a
fundamental vacuousness in its dominant political discourse about “joining Europe”, and a
mismatch between the aspirations of its society, especially its younger generations, for a
better life (which is seen as synonymous with a “European choice”) and the capacity of the
Ukrainian state and the EU to deliver. There has not been, nor is there now, any political will
in the EU to make Ukraine a member state. The European Neighbourhood Policy was
designed precisely to minimise EU further expansion to the East. The EU has already
overstretched itself and faces innumerable problems coping with integrating recent members
as well as bailing out failed member states such as Greece. The price of what small sums will
be given to Ukraine from the EU or, more likely the IMF, will be systemic reform – energy
price rises, the ending of state subsidies for industries, and the cutting of state social benefits
(among others), all of which will be politically catastrophic for whatever government
introduces them. Ukraine’s unemployment rate (25 per cent or so amongst youth for example)
will skyrocket. The EU and the US have minimal leverage to shape events in Crimea, and
despite the rhetoric, have no will to get overly involved in the multibillion dollar rescue of
Ukraine. Russian support is required not only to bail out Ukraine (given the country’s gas
debts to Russia) but also on a host of more important international issues (not least the
withdrawal from Afghanistan and Iran). Militarily Ukraine is also in a very weak position,
with a conscript army that could itself fragment into Ukrainian and Russian components if
pushed into military action, and a command echelon that seems to be prepared (given the
sacking of the army chiefs by both Yanukovych and the new acting president Turchynov) to
prefer caution and neutrality rather than be an instrument for splitting the country any further
than it already is. A major worry for Russia, however, would be the danger of a civil war in
Crimea, leading possibly to a Crimean Tatar insurgency. In a situation where the state has
failed and armed groups proliferate, events on the ground could escalate in such a way, which
no doubt is one of the factors prompting the speedy assertion of Russian military control in
Crimea.
Crimean secession
Is secession driven by economics or identity? The recent discussion in the UK about Scotland
would very much suggest that British political elites view it as a matter of getting the
economic appeals right. In which case, why would we expect Crimeans to choose Ukraine
over Russia? A referendum has been called for the end of March in Crimea, which will satisfy
the “consent” principle. By accelerating the referendum Crimea’s leaders will pre-empt
Ukraine’s newly called presidential elections, which will be held in May. Much depends on
what the final question will be in that referendum – whether it opts for full autonomy within
Ukraine, or all-out secession to Russia. The above analysis sets out both the identity based
and economics based rationale for expecting a very high vote in favour of either full
autonomy or secession for Crimea. Putin is now in the driving seat in this crisis, and will
determine the outcome. The recent military redeployments, the speedy legislative changes in
the Russian parliament to facilitate reintegration of secessionist territories, and the calls for
protection of co-ethnics suggest that Russia is using this opportunity to take back its gift of
1954. This will be an extremely popular decision in Russian society. By raising such hopes of
a return of Crimea Putin is also narrowing his own room for negotiation on a lesser outcome.
It should also send a warning signal to Latvia and Estonia where Russia’s co-ethnics have
been discriminated against for two decades. Wise counsel in the EU and US should be
anticipating the next crisis as well as coping with the present one.
THEME 12 - 4 : In
Crimea’s Phantom War, Armed Men
Face Unseen Foe
Source, journal ou site Internet : The New York Times
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
IBALAKLAVA, Ukraine — Oleg and Irina Shevtsov, a proudly patriotic Russian couple,
took their three young children on an outing Sunday morning to admire a long column of
Russian troops and armor that, a day earlier, had secured their Crimean town’s dusty main
street. By the time the family got there, however, the Russians had all vanished, disappearing
as quickly and mysteriously as they had appeared. “The children were very disappointed,”
said Mr. Shevtsov, a computer expert who, like many others in this nominally Ukrainian but
zealously pro-Russian region, was delighted when he first learned of what the Ukrainian
government in Kiev and much of the world has condemned as an illegal military occupation.
A day after what seemed to be the start of a full-scale Russian offensive, however, Mr.
Shevtsov and just about everyone else are trying to figure out what it is exactly that President
Vladimir V. Putin of Russia is up to. The swirling drama in Crimea has produced not so much
a phony war — as the early and almost entirely peaceful phase of World War II was known
— but a strange phantom war in which heavily armed men come and go, mostly in masks and
in uniforms shorn of all markings, to confront an enemy nobody has actually seen, except in
imaginations agitated by Russian television. At the headquarters of a newly established proRussian self-defense force in the city of Sevastopol on Sunday, would-be recruits gathered
beneath a Russian flag and frothed with fury at the “fascists” who they believe have seized
power in Kiev and are now preparing to flood into Crimea to plunder and kill anybody who
speaks Russian instead of Ukrainian. “We haven’t seen any of them here yet, but we have
seen them on TV,” said Stanislav Nagorny, an aide to the leader of the self-defense force,
whose name he said he could not reveal. The mystery commander, he added, “is very, very
busy preparing to defend the city.” On the other side, Ukrainian government officials and
their supporters in Kiev have added to the phantasmagoria with claims of Russian troops
bursting into the barracks of Ukrainian forces and, in one imaginary instance, shooting up the
headquarters of Ukraine’s naval command in Sevastopol. A visit to the command center, next
to a shopping mall, revealed only a few dozen unarmed “self-defense” volunteers pushing
packets of cigarettes, candy and bottles of water through a locked gate to glum Ukrainian
soldiers standing guard with automatic rifles on the other side. “The fascists don’t even give
them food or water,” said Vadim Bonderenko, a truck driver who signed up to join the
resistance movement against a Ukrainian government made up of “the grandchildren of
traitors who killed Russian soldiers during World War II.” By late afternoon, the only action
undertaken by either side at the naval command was a modest operation by a small group of
pro-Russian activists, each dressed in mismatching ensembles of military clothing from
Russia, Germany and even the United States. They hoisted a banner and two flags on the
Ukrainian military’s front gate, each emblazoned with the same message: “Sevastopol
Without Fascism.” A few hours later, the Russian news agency RIA-Novostia reported that
Ukraine’s naval chief in Sevastopol, Rear Adm. Denis Berezovsky, had jumped ship and
sworn allegiance to the people of Crimea. Without a shot being fired, Russia and its allies in
Crimea have already secured what would seem to be a prime objective: a thorough purge of
Ukrainian authority from a region that Russia considers its own, having conquered it in the
late 18th century and lost it only in 1954 when the Soviet leader at the time, Nikita
Khrushchev, himself partly of Ukrainian origin, gave it to the Ukrainian Soviet Socialist
Republic as a gift. Home to the Black Sea Fleet and with a long tradition of Russian military
valor stretching back to the Crimean War, Sevastopol has in recent days severed nearly all its
already tenuous links to Ukraine. The police and the state security service, which used to take
orders from Kiev, are now under the control of Anatoly Chaly, a Russian businessman who
became mayor by proclamation last week after his predecessor, a Kiev appointee, resigned
under pressure from a throng of pro-Russia protesters. “They have all come over to the
people,” said Sergei Nepran, an assistant to the new mayor, speaking outside the Balaklava
headquarters of the Ukrainian Coast Guard, whose officers Mr. Nepran said had not formally
surrendered but have agreed to stay inside their barracks. Russian media, a potent weapon in a
battle to demoralize and divide what remains of Ukrainian state authority in Crimea, has
announced a string of defections, some true, some not, and kept up a drumbeat with accounts
of how Ukraine has slipped into the hands of extremists, terrorists and even Nazis. As
happened during the breakup of Yugoslavia in the early 1990s, rival ethnic and cultural
narratives are being stoked by local and national media, and also opportunistic politicians like
Gennady Basov, the leader of Russian Bloc, a Crimean political party that is organizing its
own self-defense squads and claims to have about 2,000 volunteers ready to fight. At a
rundown Ukrainian military base perched amid barren hills at Perevalnoye, years of peaceful
coexistence between ethnic Russians, Ukrainians and an indigenous population of Tatars, a
Turkic people, had degenerated by Sunday into a tense standoff between armed soldiers of
uncertain affiliations and increasingly unbridgeable quarrels between residents who argue that
only their side can protect them. According to Col. Sergei Starozhenko, commander of the
small Ukrainian base, scores of well-armed, Russian-speaking troops had moved in around 5
a.m. and taken up positions around the perimeter. “They came from Sevastopol,” the colonel
said, “How they got there, I don’t know.” He described them as Russian troops but the
gunmen had no insignia on their uniforms and most of their vehicles had no license plates. A
few, however, had the black plates used by Russian forces based in Crimea under an
agreement between Kiev and Moscow that was first reached in the early 1990s after the
collapse of the Soviet Union left Russian forces marooned in suddenly foreign land. After a
meeting with his Russian counterpart, the colonel said, “There won’t be war.” He declined to
elaborate. So far, as far as anyone can tell, the closest Crimea has come to any weapons being
fired in anger in the current crisis was an episode early on Thursday in Simferopol. A group
of journalists tried to approach the regional Parliament building, which had been seized
overnight by yet another group of unidentified masked gunmen, and received a blunt reply
when they inquired about the intruders’ identities: the loud bang of a percussion grenade
tossed in their direction. “They were less than communicative,” said Dalton Bennett, a video
journalist with The Associated Press who was present.
THEME 12 - 5 : Saudi
Arabia Offers Sophisticated
Weapons to Syrian Rebels
Source, journal ou site Internet : voice of America
Date : 2 mars 2014
Auteur : Meredith Buel
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Saudi Arabia Offers Sophisticated Weapons to Syrian Rebels
Saudi Arabia reportedly is offering to provide Syrian rebels more sophisticated weapons,
including shoulder-fired anti-aircraft missiles that can take down fighter planes and helicopter
gunships. They could be a game changer in the Syrian civil war. Known as MANPADS or
man-portable air defense systems, the shoulder-fired missiles are a highly-effective weapon.
Now, Saudi Arabia is offering to supply moderate rebels with these weapons. That could tip
the balance on the battlefield. Senior Middle East analyst David Weinberg said, “They
[Saudis] see Sunnis, their compatriots being slaughtered by Shi’ites whom they perceive as
heretics, and they see a religious obligation to rise to the side of their compatriots who have
been struggling on the battlefield.”
Potent missiles
American supplied shoulder-fired Stinger missiles helped the mujahedeen drive the Soviets
from Afghanistan in the 1980s. U.S. officials, however, oppose arming Syrian rebels with
such weapons. They are concerned the missiles could fall into the hands of extremists who
might use them to fire at commercial airliners. Because of U.S. opposition, the Saudis have
not supplied MANPADS in the past. Middle East expert David Schenker at the Washington
Institute said, “It is just too dangerous. There is too much leakage. And there is already a huge
surplus from Libya that is out there in the open market that is moving around the Middle East,
that poses a tremendous threat to civilian aircraft.” The rebels cannot compete with Syria’s
Russian-made helicopters that have been dropping barrel bombs on the civilian population.
Russia's role
Failed peace negotiations have disappointed the Obama administration, which no longer
believes Russia will play a constructive role. U.S. Secretary of State John Kerry said, "Russia
needs to be a part of the solution and not be contributing so many more weapons and so much
more aid that they are in fact enabling [Syrian President Bashar al] Assad to double down."
Wealthy Persian Gulf states also are offering to supply moderate Syrian rebels with anti-tank
guided missiles. Some analysts say it is time to strengthen them. “We’ve wasted a lot of time.
And there has been a lot of suffering because the rebels have not been as successful as they
could be. I think we have got to help change the dynamic on the ground,” said Schenker.
Reaching out to Riyadh
The Syrian war and disagreements over Iran’s nuclear program have strained relations
between Riyadh and Washington. Kerry has made two recent visits to reduce tensions.
“Relations between the United States and Saudi Arabia are quite poor right now," said
Weinberg. "They are going through a rough patch. They are not going through a divorce.”
President Barack Obama is said to be rethinking U.S. strategy toward Syria. No doubt arming
the Syrian rebels will be on the agenda when Obama travels to Saudi Arabia in late March.
THEME 12 - 6 : Ukraine
Finds Its Forces Are Ill
Equipped to Take Crimea Back from Russia
Source, journal ou site Internet : The new York Times
Date : 3 mars 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
KIEV, Ukraine — The new government of Ukraine called an emergency session of its
national security council on Saturday in the face of the Russian military’s seizure of Crimea,
but the leaders are facing a grim reality: Their armed forces are ill equipped to try to
reconquer the region militarily. Crimea has always been a vital base for the Soviet and then
Russian Navy, serving as the headquarters of the Black Sea Fleet, which has controlled the
waters off southern Russia since 1783. After a period of tension following Ukraine’s
independence when the Soviet Union collapsed in 1991, Russia got to keep its base in Crimea
on a lease, extended until at least 2042 by the now-ousted president, Viktor F. Yanukovych.
But the Ukrainian military has only a token force in the autonomous region — a lightly armed
brigade of about 3,500 people, equipped with artillery and light weapons but none of the
country’s advanced battle tanks, said Igor Sutyagin, a Russian military expert at the Royal
United Services Institute in London. The forces also have only one air squadron of SU-27
fighters deployed at the air base near Belbek. A senior NATO official said that Ukraine’s
small naval fleet, which was originally part of the Black Sea Fleet, had been boxed in by
Russian warships. The Russian takeover of Crimea was relatively easy, in part because the
Ukrainian military was careful not to respond to a provocation that would excuse any larger
intervention. The military — which has seen its top leader change constantly with the political
situation — has also made a point of staying out of the internal political conflict in Ukraine.
The current military chief of staff, Lt. Gen. Mykhailo Kutsyn, was named to the job only on
Friday, after Adm. Yuriy Ilyin, 51, was relieved of his post after traveling to Crimea and,
reportedly at least, having a heart attack. Admiral Ilyin had only been in the post for a short
time himself, appointed by Mr. Yanukovych on Feb. 19 after Col. Gen. Volodymyr Zamana
was fired for being unwilling to attack protesters in Kiev. All these changes have been an
object lesson for the military to try to stay out of politics and civil unrest. Even so, Ukraine
had no realistic contingency plan for a Russian takeover of Crimea, given the size of the
Russian forces legitimately based there, said Mr. Sutyagin, the military analyst. But he also
said that he doubted that Russian forces would intervene elsewhere in Ukraine, because
Russian forces would be too stretched to control much territory and even in the largely proRussia east, Ukrainian forces would be expected to fight back, aided by self-defense militias
and partisans. Matthew Clements, editor of Jane’s Intelligence Review, said that while the
Ukrainian military was largely underfunded, “in a major land war, it would be fighting on
reasonable terms,” and was “far more capable than the Georgian Army.” Any major conflict
with Ukraine, he said, “would also expose a lot of key weaknesses in the Russian Army.”
Steven Pifer, a former American ambassador to Ukraine now at the Brookings Institution, said
that if Russian forces tried to move into eastern Ukraine, “there will be some Ukrainian units
that will resist, and a flood of people from western Ukraine saying, ‘This is my chance to be
my grandfather and fight the Communists.’ ” Still, owing to its legacy of Soviet bases to
support any ground war to the west, the military is poorly positioned to counter an attack from
the east, according to Ruslan Pukhov, the director of the Center for Analysis of Strategies and
Technologies, a military research institution in Moscow. The thin military presence in the east
complicates any response if Russia chooses, for instance, to back pro-Russian activists who
have reportedly seized administrative buildings in Kharkiv, in eastern Ukraine. Continue
reading the main story According to its website, the Ukrainian military has a total of 130,000
people under arms, with reserves of some one million. While conscription recently ended, it
remains a largely conscript army. Ukraine has partially reformed its military since the Soviet
days, when it was organized in large-scale divisions. It is now organized on the more flexible
brigade system and has been reducing the size of its military forces, but it is underfunded with
a lot of outdated hardware. Ukraine had accomplished some military reform with NATO
advice, but since President Yanukovych said that Ukraine was not interested in full NATO
membership, cooperation has lagged, the NATO official said. Ukraine has, however, taken
part in some military exercises with NATO, contribute some troops to NATO’s response
force and helped in a small way in Libya. In general, the Ukrainians are considered to have
excellent home-produced tanks, but have also relied in part on the BMP-1, an infantry
fighting vehicle that is a combined armored personnel carrier and light tank dating from the
early 1970s. Ukrainian air defenses, all produced in Russia and a generation behind, are
considered weak. Mr. Pukhov, at the military research institution in Moscow, said that the
Ukrainian military inherited a vast supply of legacy weapons from three Soviet military
districts. “But 22 years have gone by during a state of near continuous economic decline and
the Ukrainian military has received practically no new equipment,” he said. “Now the force is
somewhat pathetic.” He said the forces in Crimea were there less to defend Crimea than to
prevent Crimean Tatar separatism and even more unofficially, Russian separatism. During
Ukraine’s recent military reforms, contract soldiers were allowed to serve near their homes,
meaning that many of the junior officer corps on the peninsula are also residents of Crimea,
which is majority ethnic-Russian, so they are possibly more pro-Russian in their views. On
Saturday, Pyotr N. Mekhet, a reserve colonel offered a top position in Ukraine’s Ministry of
Defense, said the government should mobilize, or “the people will form militias,” suggesting
a partisan movement could emerge. Yuri Lutsenko, an opposition leader, reached out on
Saturday to residents of eastern Ukraine who might be watching on television, saying the
protesters who had populated the Maidan, or Independence Square, in Kiev had never
harbored anger at those in the east. “We reach out our hands from Maidan to Donetsk, to
Kharkiv, to Dnepropetrovsk and to Simferopol,” he said, talking in Russian, which is spoken
by many in the eastern part of the country. Mr. Lutsenko also discouraged street fighters from
arming themselves immediately. “The hour for a partisan movement has not yet come,” he
said.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à
l’adresse [email protected], qui vous les
adressera dans la journée de la demande.
Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou
plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
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