Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 3 mars 1875, Georges Bizet présente la première de Carmen Date : 3 mars 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Guérilla et prise d’otages : comment l’armée forme les reporters de guerre Adresse au régiment d’infanterie chars de marine 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : La Belgique à la tête de l’armée européenne Ukraine : comment interpréter le jeu de Vladimir Poutine ? Crimée : après les démonstrations de force, place à la démocratie 3) Armements - Industries - Économie : L’Eurofighter, frère ennemi du rafale, au bord du gouffre ? France –Nigéria : les raisons d’un rapprochement Et si DCNS revendait des sous-marins à l’Inde ? Rachat de SFR : Bouygues Telecom tente de convaincre l’exécutif 4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Eloge funèbre du caporal Damien Dolet Corymbe : exercice NEMO dans le Golfe de Guinée La base aérienne de Cayenne, unique en son genre 5) Zones de conflits : Recrutés par le groupe terroriste El-Djihad oua Tawhid, des djihadistes tunisiens et syriens enrôles au nord du Mali Nouveaux attentats meurtriers dans l’Etat de Borno Des protestataires saccagent le Congrès libyen Des milliers de Vénézuéliens de nouveau dans la rue à Caracas 6) Renseignements et menaces : La Corée du Nord tire encore 2 autres missiles balistiques La Russie et la Chine constatent leur concordance de vues sur l'Ukraine L’Occident face au spectre d’une seconde guerre froide Sergueï Aksionov l’homme de Moscou en Crimée 7) Sécurité intérieure : Un rapport dénonce le maquillage des chiffres de la délinquance à Paris 8) Énergie environnement climat : La thèse qui associait sécheresse et guerre syrienne Exportations de gaz de schiste : les Etats-Unis ouvrent les vannes Nucléaire iranien : les premières avancées au menu de l’AIEA 8) Géopolitique de la culture : « Nous irons tous en prison » (Jérusalem) L’Académie de pharmacie se prononce contre les « salles de shoot » 9) Géopolitique de l’information : L’équipe Tor veut s’attaquer à la messagerie instantanée anonyme Mt Gox : le site de Bitcoin s’est fait voler 500 millions d’euros La Russie accusée d’avoir développé le malware Uroburos Alcatel-Lucent aux commandes de la 4G dans les Emirats arabes unis Sécurité : Vérizon déploie un centre de lutte contre les cyber-attaques 11) Jour après Jour : le 3 mars 12) Revue de presse internationale en langue étrangère : Putin’s error _in Ukraine is the kind that leads to catastrophe Report Calls for Better Backstops to Protect Power Grid From Cyberattacks The events of recent days mean that Russia now holds all the cards over the secession of Crimea from Ukraine In Crimea’s Phantom War, Armed Men Face Unseen Foe Saudi Arabia Offers Sophisticated Weapons to Syrian Rebels Ukraine Finds Its Forces Are Ill Equipped to Take Crimea Back from Russia 13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande. ***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à : [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ». 1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE CONCEPTS – MISSIONS THEME 1 - 1 : Guérilla et prise d’otages : comment l’armée forme les reporters de guerre Source, journal ou site Internet : Le Nouvel Observateur Date 3 mars 2014 Auteurs : Cyril Bonnet Adressé par Jean-François Mazaleyrat À Collioure, l’armée française sensibilise les journalistes aux dangers des conflits armés. "Le Nouvel Obs" y a pris part. Reportage. (Cyril Bonnet/Le Nouvel Observateur) "Je vous ai dit go. Puis j’ai dû le répéter, deux fois. Pas bon. Quand un militaire vous dit go, il faut percuter immédiatement." La voix de l’instructeur domine le souffle du vent qui balaye Fort Béar. Devant lui : trois journalistes haletant, en stage au Centre national d’entraînement commando (Cnec) de Collioure, dans les Pyrénées-Orientales. Ils portent des caméras, des lunettes balistiques et des gilets pare-balles. L’heure est au débrief'. Le trio vient de boucler un parcours en milieu urbain dans une simulation de zone de guerre. Sans détour ni fermeté excessive, l’instructeur – un membre des forces spéciales – revient sur les erreurs commises par les novices. Ici, ils n’ont pas emprunté le bon passage. Là, ils se sont mal organisés : c’est le garçon qui aurait dû faire la courte échelle à la fille, et non l’inverse. "Point positif, vous n’avez pas touché les murs dans le tunnel. Ils peuvent être piégés, comme dans les Balkans en 1996. En revanche, vous êtes restés trop longtemps en plein milieu, ce qui a rendu votre silhouette dangereusement visible." Objectif de l’exercice : initier les journalistes au reportage de guerre en condition d’embed, c’est-à-dire à évoluer sous la direction d’un groupe de soldats qu’il ne faut pas lâcher d’une semelle. Pour rappeler l’importance vitale de la chose dans une zone de conflit, des ennemis postés dans les hauteurs du fort tirent à blanc et balancent des grenades assourdissantes, donnant lieu à des simulations d’engagements. Fantassins et stagiaires se protègent du vacarme des détonations avec des bouchons d’oreilles. Du coup, pour se faire entendre, tout le monde hurle. Nuits de trois heures et sardines crues "Tu as réussi à faire la traction, toi ?", s’enquiert un caméraman d’une grande chaîne de télévision auprès d’un confrère. L’itinéraire concocté par les militaires met les organismes des civils à rude épreuve. On fait l’équilibriste au dessus d’une poutre suspendue, on escalade une cage d'ascenseur, on se réfugie derrière un véhicule blindé en mouvement... Pas le temps de souffler", résume le cadreur d’une trentaine d’années, plus habitué à faire le pied de grue en conférence de presse qu’à trimballer son barda sur les champs de bataille. "Quand on est dans une situation de guerre, le stress occulte tout le reste. Le stage permet de se tester, de connaître ses limites", témoigne un participant. "Physiquement, c’est très dur", ajoute Issouf Sanogo, photographe pour l’AFP basé en Côte d’Ivoire. L’armée française, il connaît. Il y a un an, il suivait les troupes engagées au Mali dans l’opération Serval. La célèbre photo du soldat à la tête de mort, c’est lui ! Mais dans le froid des PyrénéesOrientales, après une nuit de trois heures et le repas frugal de la veille – des sardines crues ingurgitées en mode commando –, le talentueux photoreporter en bave comme les autres. C’est que le Cnec réserve à ses stagiaires un accueil spartiate. Quand ils ne dorment pas à la belle étoile, les journalistes logent à Fort Miradou dans un baraquement sans chauffage. Pour lutter contre la température réfrigérante, ils s’en remettent à leur "go bag", sac à dos personnel devant être prêt en toutes circonstances. Fournitures requises : vêtements chauds, sac de couchage, trousse à pharmacie, lampe frontale... Et puis la carte vitale, au cas où. Les risques du métier "Les stagiaires ne savent jamais ce qu’ils feront une heure plus tard", explique l’adjudant André Pisani, en charge de cette formation organisée et financée depuis une vingtaine d’années par la Délégation à l’information et à la communication (Dicod). Entre mer et montagne, le centre d’aguerrissement habituellement réservé aux militaires accueille 25 journalistes civils pour une semaine, à raison de deux ou trois fois par an. Ils travaillent pour TF1, BFMTV ou encore l’AFP, ils évoluent déjà dans des "pays chauds" ou seront prochainement amenés à le faire : tous ont été proposés par leurs rédactions pour être mieux armés face aux risques du métier. Les "risques du métier" : un euphémisme pour désigner les tirs de snipers, les bombardements et les exécutions qui ont tué 71 journalistes en 2013,d’après le bilan annuel de Reporters sans frontières. En France, la profession a payé l’an dernier un lourd tribut, quatre journalistes ayant péri en remplissant leur mission d’information : Yves Debay et Olivier Voisin, tombés sur le sol syrien, et Ghislaine Dupont et Claude Verlon, abattus au Mali. Un bilan tragique auquel s’ajoute les quatre journalistes actuellement détenus en Syrie. Les journalistes deviennent des objectifs stratégiques, que ce soit pour le régime ou pour les groupes armés qui veulent contrôler l’information dans leur zone. Les journalistes servent aussi de monnaie d’échange", dénonce RSF. Simulation de prise d’otages, grandeur nature Diminuer la vulnérabilité des journalistes face aux enlèvements, c’est l’un des grands objectifs de la sensibilisation dispensée par la Dicod et le Centre national d’entraînement commando. Sont d’abord rappelées aux stagiaires les précautions à prendre en terrain hostile : étudier la topographie, ne pas accorder toute sa confiance à son “fixeur”, être constamment en mesure de prouver son identité. C’est parce qu'il avait perdu son passeport que le journaliste français Yvan Cerieix a été détenu en Irak, en 2004. Il y a vécu un simulacre d'exécution. "Ces règles ne constituent pas une assurance-vie. Le risque zéro n'existe pas", précise le capitaine Marc Dejean, officier de presse à la Dicod. Aussi la formation dispensée au Cnec envisage-t-elle le pire : la capture par des preneurs d’otages, et les moyens à mettre en œuvre pour tenir le coup psychologiquement. "Il faut d’abord chercher les 'petites victoires' que représentent les améliorations notables de son quotidien", raconte le capitaine Dejean. "Obtenir d’être allongé dans un endroit plus confortable, avoir accès la lumière du jour, ou encore bénéficier d’un repas meilleur que d’habitude." Après la théorie vient l’heure de la mise en pratique, à savoir une simulation de prise d'otages grandeur nature. Bien entendu, l'événement n'est pas annoncé à l'avance aux stagiaires. Et, bien entendu, le Cnec met le paquet sur la mise en scène. Quelques secondes suffisent pour que les journalistes se retrouvent aux mains d’un commando de kidnappeurs, yeux bandés et mains liés, embarqués sans ménagement dans une camionnette en partance pour l’inconnu. La suite ? Elle n'est pas très agréable. "Le but est de créer une désorientation spatiale et temporelle", décrit le capitaine Marc Dejean, qui tient à garder le mystère sur le point d’orgue du stage. Certains participants ressortent ébranlés du jeu de rôle, exigeant physiquement et psychologiquement. Tant que tu l’as pas vécue, tu ne peux pas mesurer ce que représente la privation de liberté ou l’inconfort d’une détention", glisse un rédacteur vanné lors du buffet qui réunit, au bout de la nuit, les otages et les militaires de Collioure s’étant mis pour un soir dans la peau des "bad guys". (Un instructeur briefe les stagiaires avant la simulation de guérilla) "Allez-y, mais ne vous mettez pas dans le champ de tirs" Cette semaine là, le programme se déroule sous les yeux d’un visiteur de marque : le général Bernard Barrera, ex-commandant des opérations terrestres lors de l’opération Serval au Mali. C’est dans le cadre de ses nouvelles fonctions de directeur adjoint de la Dicod que le général Barrera observe la formation délivrée à Collioure. “Nous venons de dépasser le seuil symbolique des 500 journalistes. C’est un peu au-dessus des Thermopyles", plaisante-t-il, dans une référence à l’antique bataille marquée par le sacrifice de 300 combattants de Sparte. De Bamako à Tombouctou, le général a supervisé directement l’intégration des journalistes aux troupes françaises projetées au Mali. “Pendant l’opération Serval, nous étions en situation de limite logistique. Mais dès qu’il y avait de la place dans un blindé ou un hélicoptère, on ‘embeddait’ quelqu’un”, affirme Bernard Barrera. Les journalistes ont pour mission d’informer les concitoyens, leur présence sur le terrain et leur liberté de mouvement est donc indispensable. Mon discours, c’est : allez-y... Mais ne vous mettez pas dans le champ de tir !" Quid des reportages "à risques" ? "Nous ne sommes pas en dictature. Ce n’est pas notre mission de contrôler les déplacements des personnes", souligne le directeur adjoint de la Dicod. Avant de reconnaître qu’il est intervenu au Mali pour empêcher deux jeunes journalistes d’effectuer seules un trajet jugé dangereux entre Gao et Bourem, en pleine zone terroriste. "Ce sont d’autres journalistes qui nous ont alerté", justifie-t-il. "J’ai envoyé une colonne blindée pour intercepter les jeunes femmes. Ce trajet, je ne le sentais pas. C’est une décision de chef." L’armée française a-t-elle pour vocation de jouer un rôle protecteur vis-àvis des journalistes ? S’il souligne que la Dicod fournit des gilets pare-balles à Reporters sans frontière, le général Barrera ne répond pas par l’affirmative. "Les journalistes font leur boulot, et on fait le nôtre". En bonne intelligence. De la zone de guerre au bureau Olivier, un participant du stage qui s’est investi dans le comité de soutien d’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, voit "un rapport de fascination-répulsion" dans les relations qu’entretiennent l’armée française et la presse. "Les métiers sont différents. Mais il existe des points communs dans l’engagement." Comme la plupart de ses collègues, le journaliste dit retenir de cette pension complète à Fort Miradou des connaissances susceptibles de l’aider lors de futurs reportages en zone de guerre, mais aussi au quotidien, lors de reportages dans "des quartiers difficiles". Richard, un jeune rédacteur qui n’a pas encore eu l’occasion de fréquenter les champs de bataille, envisage, quant à lui, de mettre à profit ses nouvelles compétences de sophrologie dans son travail de desk. "La prochaine fois qu’il y a un breaking news, je saurai me détendre", dit-il avec un sourire. En dépit de l’intensité de cette semaine de stage, tous restent conscients du fossé qui sépare l’exercice de la réalité. "Comme un sportif à l’entraînement, on peut améliorer notre résistance psychique et physiologique", résume un participant. "Mais les zones de guerre et les prises d’otages, c’est comme l'avion : tu as beau t’entraîner sur un simulateur, ce ne sont pas des heures de vol." THEME 1 - 2 : Adresse au régiment d’infanterie chars de marine Source, journal ou site Internet : DICOD Date : 3 mars 2014 Auteur : M.Jean-Yves Le Drian Adressé par Jean-Claude Tourneur Officiers, sous-officiers, marsouins du Régiment d'Infanterie Chars de Marine, Je voudrais appuyer l’hommage que nous venons de rendre à votre camarade, le caporal-chef Damien DOLET, en vous disant toute la fierté que m’inspire l’engagement de nos soldats, et en particulier de vos frères d’armes qui se trouvent actuellement en République Centrafricaine. Vendredi dernier, j’étais à leurs côtés pour la quatrième fois depuis le déclenchement de l’opération Sangaris. J’accompagnais le Président de la République pour leur apporter notre soutien et, au-delà, celui de la Nation tout entière. A cette occasion, j’ai à nouveau constaté combien, devant des difficultés qui restent grandes, l’engagement de vos compagnons d’armes porte ses fruits, tant à Bangui qu’en province. * Avant le 5 décembre 2013, les morts et les exactions se comptaient par centaines : nous étions proches d’un drame humanitaire inacceptable et d’un conflit confessionnel d’envergure, qui auraient pu déstabiliser l’ensemble de la région. A l’appel des Nations Unies et des pays africains, nous n’avons pas hésité à intervenir, avec un souci constant d’impartialité, pour faire cesser l’action des milices, les désarmer et appuyer les forces africaines déployées en Centrafrique. Nous revenons donc de loin. En quelques semaines, l’opération SANGARIS a sauvé de nombreuses vies. Vous pouvez être fiers de votre action, celle de vos camarades, qui a permis d’éviter des massacres de masse, et d’empêcher l’effondrement du pays et la création d’un vide sécuritaire dans la région. Aujourd’hui, aux côtés de la France, nous pouvons compter sur la MISCA de l’Union africaine – qui a doublé ses effectifs en quelques semaines –, sur le prochain déploiement d’une mission de l’Union européenne, sur le soutien bilatéral de nos plus proches partenaires occidentaux en matière de logistique. La perspective du déploiement d’une opération de maintien de la paix de l’ONU est aujourd’hui largement partagée et correspond à une attente exprimée par les autorités de transition. Notre engagement rapide, déterminé, est ainsi à l’origine d’une dynamique de la communauté internationale que nous devons continuer d’encourager. Nous pouvons aussi compter sur une nouvelle équipe politique, dirigée par Catherine Samba-Panza, qui fait preuve de courage et de volonté pour redresser un pays sans administration. Son énergie est réelle et indispensable. Le chemin est encore long mais notre soutien lui est acquis. Concrètement, l’action de Sangaris se tourne désormais vers la province, où il faut sécuriser les zones qui se trouvent encore sous l’emprise de milices et de groupes criminels. Aujourd’hui, plus du tiers des forces de SANGARIS est déployé en province. L’arrivée cette semaine du sous-GTIA « Dragon », en provenance du Tchad, va renforcer encore notre capacité de manoeuvre. Cette action, en plus de tout ce que nous faisons dans la capitale, permettra aussi d’aider le déploiement de la MISCA. L’enjeu, c’est ici de mieux garantir la sécurité des axes routiers, pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, essentiellement en provenance du Cameroun. En parallèle, il s’agit de faciliter le rétablissement progressif de l’Etat, et d’assurer en priorité la sécurité de proximité et la justice, pour empêcher que l’impunité ne devienne la règle. Je pense ici aux forces de police et de gendarmerie, je pense aussi au système judiciaire. C’est à ce prix que notre action d’urgence permettra un retour à la normalité au plan sécuritaire, puis politique. * Ces premiers résultats, nous les devons à nos forces, à tous vos camarades déployés en Centrafrique. Derrière le général Soriano, les unités françaises conduisent avec un courage et un sang-froid qui les honorent, des missions particulièrement difficiles, qui nécessitent détermination et impartialité. Comme au Mali, les armées françaises montrent une nouvelle fois leur professionnalisme et leur réactivité qui forcent l’admiration de tous, y compris à l’étranger, comme plusieurs de mes homologues me l’ont dit récemment encore. Je n’oublie pas que cette efficacité collective, que j’ai constatée à de très nombreuses reprises depuis le début de mon mandat, repose sur des valeurs humaines fortes qui animent votre régiment comme l’ensemble des forces armées françaises. En ce jour plus que jamais, je suis admiratif devant votre cohésion, les valeurs morales qui vous habitent, votre sens du devoir et les nombreux sacrifices que vous acceptez pour le service de votre pays. Je pense aussi à vos familles, à tous vos proches qui, depuis la France, supportent votre absence et soutiennent votre action. Ils prennent de cette manière une part essentielle aux réussites que je veux saluer à travers vous. * Je connais l’histoire de votre régiment : elle se reflète dans les plis de votre drapeau, emblème le plus décoré de l’armée française. Héritier des bataillons coloniaux, il s’est distingué pendant la Grande Guerre, ce qui lui a valu l’appellation de « Premier régiment de France ». Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il a obtenu deux citations à l’ordre de l’armée, et cinq autres pour son engagement en Indochine, où il s’est battu pendant dix ans. Depuis la fin des années 1970, vous avez participé à toutes les grandes opérations de l’armée française, au Tchad, au Liban, dans le Golfe, dans les Balkans, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et, plus récemment, en Afghanistan et au Mali. En ce moment même, vos camarades apportent une contribution décisive à l’opération SANGARIS, et je suis certain que cette histoire qui vit à travers vous continuera d’animer vos futurs engagements. Ministre de la Défense, je suis fier de vous. Dans les succès comme dans les épreuves, vous avez toute ma confiance. 2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN : THEME 2 - 1 : La Belgique à la tête de l’armée européenne Source, journal ou site Internet : la Libre Belgique Date : 3 mars 2014 Auteur : Antoine Clevers Adressé par Jean-François Mazaleyrat Des Belges se sont entraînés pour prendre le "lead" de l’EUBG. Cap sur la base américaine de Grafenwöhr, située dans l’est de l’Allemagne entre Nuremberg et la frontière tchèque. Un terrain de "jeu" de quelque 223 km². Gigantesque. Selon le major Stéphane Maréchal, "nous y avons de nombreuses possibilités d’exercice de tir : dans une maison, à balles réelles, avec des explosifs…" La largeur de la zone permet aussi de faire tirer toute une compagnie en même temps. Impossible en Belgique. Que ce soit "en milieu urbain, dans les bois" ou autres, "l’entraînement est très réaliste, très efficace et très efficient". Un bon millier de soldats belges ont pris leurs quartiers à Grafenwöhr ces quinze derniers jours (ils étaient de retour au pays ce lundi) pour préparer l’EUBG2014/02. La Belgique en a le "lead", c’est-à-dire le commandement, durant le second semestre 2014 - les rotations entre tous les pays européens ont lieux tous les six mois. Une force de réaction rapide Traduction… L’EUBG est le "battlegroup" de l’Union européenne. Il s’agit d’une force de réaction rapide européenne capable d’envoyer les premiers éléments de personnel et de matériel "sur le terrain endéans les dix jours de la décision politique" , explique le colonel belge Philippe Boucké, "force commander" de l’EUBG et commandant de la brigade médiane de notre armée. "C’est extrêmement rapide. C’est pour cela qu’on parle d’une force de réaction rapide, à l’image de la NRF (Nato Response Force) au niveau de l’Otan." Après l’expérience de 2009, c’est la seconde fois que la Belgique est à la tête d’un EUBG. "A l’époque, nous n’étions que trois pays : la Belgique, la France et le Luxembourg. Aujourd’hui, c’est six pays !" La coopération se fait avec les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Espagne et - c’est une première - la République de Macédoine. Qui est pourtant hors de l’Union européenne et de l’Otan… Elle fournira une protection de la force de 140 personnes, accompagnée d’un petit état-major. Un entraînement spécifique Au total, "quelque 3 700 militaires" seront en stand-by de juillet à décembre prochains, "dont 1 800 Belges" , commente le général-major Hubert De Vos, commandant de la composante Terre de la Défense belge. "Je suis fier que la Belgique, et la composante Terre en particulier, ait reçu la tâche d’organiser ce battlegroup." La décision remonte au début de l’année 2012 et la préparation active à janvier 2013. "Nous agissons au profit de l’Union européenne , poursuit le général-major. On entend beaucoup de gens exprimer leur soutien à l’Europe. Nous, nous apportons quelque chose de concret sur le terrain… Nous mettons en avant un outil performant au bénéfice de l’Union." Un outil qui prend forme avec l’entraînement. Une certification, c’est-à-dire un exercice décisif pour démontrer que le EUBG2014/02 est apte aux opérations, aura lieu en Belgique en juin prochain. Il reste quelques mois pour peaufiner les détails. Ça passe par un entraînement focalisé sur l’infanterie ici à Grafenwöhr. Préparer le terrain Le décor est planté. Une opération se déroule sur la très fictive "île Colibri", située au large du Sénégal, à environ 4 500 km de Bruxelles. L’île se compose de quatre petits pays. Parmi eux, le "Blueland", dont les contours rappellent furieusement notre Belgique. Une cérémonie en l’honneur des victimes d’un massacre ethnique doit y avoir lieu en présence de hauts responsables politiques. L’EUBG est chargé de préparer le terrain. A commencer par sécuriser un mémorial et ses alentours. Des soldats procèdent à la détection d’engins explosifs à l’aide de chiens et de détecteurs de métaux et, si nécessaire, font appel aux services de déminages. Il s’agit aussi de tenir un checkpoint (à l’aide des impressionnants Piranha IIIC DF 90 - dotés d’un calibre 90 mm) ou d’organiser des escortes de "VVIP". Tout est simulé : "La population locale, les autorités locales, la presse, l’intervention humanitaire, les violences ethniques, les organisations criminelles, etc." , détaille le major Maréchal. Une expérience "positive" Un entraînement intensif. Mais utile ? Il faut savoir que le concept d’EUBG a été créé en 2006, mais aucun "battlegroup" n’a encore été déployé faute de volonté politique… "Cette expérience sera de toute façon positive , estime le colonel Boucké. La Belgique est un petit pays qui n’a pas les moyens de former un battlegroup de cette taille. Nous en tirerons beaucoup d’expérience." Un exemple concret. "Nous avons pu introduire du nouveau matériel (NdlR : des mitrailleuses de type Minimi) que les autres unités belges n’auront que plus tard, ainsi que de nouvelles techniques." Un manque de volonté politique Ceci dit, si les ministres des Affaires étrangères de l’Union ont d’ores et déjà écarté la possibilité d’une intervention européenne de grande envergure en Centrafrique, Philippe Boucké n’exclut pas la possibilité d’un déploiement durant le deuxième semestre 2014. "Au Mali ou au Soudan, par exemple. En outre, le battlegroup peut être engagé de façon modulaire. Il est capable d’exécuter une panoplie de tâches : humanitaires, de maintien de la paix, de combat, etc." On y revient. Il manque la volonté politique. "Etre prêt, c’est ce qu’on est en train de faire. Etre engagé, c’est une question politique" , souligne le général-major De Vos. Qui, dans un contexte budgétaire et sociétal défavorable aux engagements militaires en général et à la composante Terre en particulier, tient à défendre son bifteck. "La coopération militaire internationale, qui permettra à terme de réaliser des économies, doit d’abord passer par une période d’investissements… Il faut oser mettre les moyens pour augmenter l’efficacité de l’outil." Notre armée, conclut-il, "est pour le moment encore attractive aux yeux des pays voisins. Nous avons un know-how très élevé dans les opérations terrestres, une plus-value à apporter dans un contexte européen, otaniste et bilatéral. On essaye de la maintenir". Au regard des tours de vis successifs qui ont touché la Défense, ce n’est pas gagné… THEME 2 - 2 : Ukraine : comment interpréter le jeu de Vladimir Poutine ? Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques info Date : 3 mars 2014 Auteur : Paxscal Boniface, directeur de l’IRIS Adressé par Jean-François Mazaleyrat Comment interpréter le jeu de Moscou et de Vladimir Poutine en particulier en Ukraine ? Poutine a effectué un coup de force en renforçant son dispositif militaire en Crimée, mais il n’a pas ouvert le feu. Il prend l’initiative du coup de force sans entrer en guerre. A travers cette stratégie, Poutine rétablit le jeu à son avantage, modifiant par des moyens militaires le rapport de force politique et diplomatique, tout en rappelant que la Russie ne veut pas être exclue et veut faire valoir ses droits en Ukraine. La défaite était le renversement de son protégé à Kiev. En faisant peser la menace d’une scission de fait de la Crimée, il renverse complètement la situation à son avantage. Il laisse ainsi assez peu de possibilité de contreattaque aux autres pays. C’est une nouvelle démonstration de force du président russe, par rapport aux Occidentaux et aux Ukrainiens. Il réaffirme l’existence d’un espace postsoviétique, lui qui avait dit que la dissolution de l’Union soviétique était la pire catastrophe géopolitique du XXe siècle. Il a en tête deux précédents, celui de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, deux régions scissionnistes russophones pour lesquelles le président géorgien Saakachvili avait tenté un coup de force en ayant l’espoir que les Etats-Unis l’aideraient. Mais les Etats-Unis ne l’ont pas aidé militairement, alors même que George W. Bush était au pouvoir. Il est encore moins envisageable aujourd’hui de voir Obama prêter main forte militairement à l’Ukraine. Outre les précédents en Géorgie, la Russie n’a toujours pas digéré la guerre du Kosovo et son indépendance vis-à-vis de la Serbie. L’organisation d’un référendum sur l’autonomie de la Crimée permettra à la Russie d’opposer les principes d’intégrité territoriale et de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et de prendre sa revanche sur les Occidentaux par rapport au Kosovo. Certains parlent du plus grave défi qu’aient eu à affronter l’Union européenne et les Etats-Unis depuis la chute du mur de Berlin et d’un retour à la guerre froide. Partagezvous cet avis ? C’est peut-être une crise très grave entre la Russie et les Occidentaux, mais ce n’est pas la crise la plus grave à laquelle les Etats-Unis et l’Union européenne ont été confrontés depuis la chute du mur de Berlin. On peut dire que de la guerre du Golfe en 1990 à celle d’Irak en 2003, des guerres balkaniques dans les années 1990 à la crise iranienne, il y a eu de nombreuses autres crises mondiales. Mais c’est certainement un point très marquant dans les tensions entre la Russie et les Occidentaux, et surtout c’est la plus forte démonstration de force de la Russie à leur égard, à l’exception du mois d’août 2008 au cours duquel un affrontement armé, une mini guerre, avait opposé la Russie et la Géorgie. Concrètement l’UE et les Etats-Unis ont-ils les moyens de sanctionner et de faire pression sur la Russie ? L’Union européenne et les Etats-Unis ont assez peu d’options. L’option militaire est bien sûr écartée dès le départ car ce serait une catastrophe et personne ne souhaite se lancer dans une guerre dans laquelle tout le monde serait perdant. Les Etats-Unis ont trop utilisé l’instrument militaire dans les années 2000 et Obama a bien marqué son intention de ne plus se lancer dans des aventures militaires. On a vu qu’il est déjà difficile de terminer une guerre contre un adversaire faible tel que l’Irak ; il est donc encore plus dur de le faire contre un adversaire fort comme la Russie, par ailleurs la seconde puissance nucléaire mondiale. Il reste bien entendu les sanctions économiques, mais elles sont à double tranchant car on ne peut arrêter d’importer le gaz de Russie qui nous est nécessaire. Il y a la perspective d’annuler le G8, voire même d’exclure la Russie du G8, mais il n’est pas certain que cela soit extrêmement payant. La difficulté est à la fois d’envoyer un signal de fermeté à l’égard de Moscou et en même temps de continuer le dialogue avec les Russes, puisqu’il n’y aura pas de solution à la crise ukrainienne sans leur aval. Exclure la Russie du G8 pourrait bien sûr avoir une portée symbolique forte, mais le problème est que nous avons besoin de parler avec la Russie non seulement de l’Ukraine mais également de la Syrie, de l’Iran et d’autres crises. Dans toute sa brutalité, Poutine a joué habilement parce qu’il sait qu’il n’a pas grand-chose à perdre. Entre les gains qu’il peut escompter et les pertes qu’il peut subir, les gains sont très nettement supérieurs aux pertes. THEME 2 - 3 : Crimée : après les démonstrations de force, place à la démocratie Source, journal ou site Internet : Slate Date : 3 mars 2014 Auteur : Daniel Vernet Adressé par Elie Billaudaz L' escalade militaire en Ukraine n’est pas terminée mais elle semble marquer une pause alors que la parole est à la diplomatie. Des actions musclées de la Russie et des nombreux échanges téléphoniques entre les dirigeants américains et européens d’une part et Vladimir Poutine d’autre part, il ressort deux certitudes: la Russie a pris un gage en Crimée et les Occidentaux ont réagi rapidement et fermement avec les seules armes qui sont à leur disposition, une intervention armée étant exclue, à savoir l’arme économique. Poutine a-t-il l’intention d’aller plus loin et de répéter l’opération Crimée dans l’est russophone de l’Ukraine? Les mesures annoncées par les Occidentaux sont-elles à la hauteur des enjeux et susceptibles d’arrêter la Russie? En riposte à la prise de pouvoir des dirigeants pro-occidentaux à Kiev, Vladimir Poutine s’est assuré un butin dans la région la plus fragile d’Ukraine. En Crimée, la population est à 60% russe ou russophone et si le nouveau Premier ministre, autoproclamé, de cette république autonome avait recueilli moins de 3% des voix aux dernières élections, l’environnement était favorable à un déploiement de forces russes. D’autant plus qu’au moins 10.000 soldats russes sont en permanence stationnées dans la base navale de Sébastopol louée par l’Ukraine à la Russie jusqu’en 2042. Il y a aussi en Crimée 20% d’Ukrainiens et quelque 15% de Tatars qui sont revenus de déportation à partir de la fin des années 1980. Tous sont opposés à la mainmise de Moscou sur leur pays, mais ils sont restés étonnamment calmes au cours des derniers jours. Sans doute pour éviter toute provocation dont la Russie aurait pris prétexte pour se livrer à une répression accrue. Peu importe les mots, c'est une annexion Pour Vladimir Poutine, il est peu probable que la Crimée soit conçue comme une monnaie d’échange en vue d’un éventuel marchandage avec les autorités de Kiev et ses soutiens occidentaux. Il est à craindre que le sort de la Crimée ne soit scellé. La Russie en a repris le contrôle et n’est pas près de le céder. La forme importe peu: autonomie accrue, indépendance, rattachement formel à Moscou... Le référendum prévu le 30 mars est là pour donner une pseudo-légitimité à ce qu’il faut bien appeler une annexion. Mais le président russe a déjà joué le coup suivant. Il a ostensiblement obtenu du Conseil de la fédération l’autorisation d’envoyer ses troupes en Ukraine pour «défendre ses intérêts et ses compatriotes». Au-delà de la Crimée, c’est donc la menace d’une intervention armée dans l’est de l’Ukraine qui donnerait au conflit une nouvelle dimension. Les Occidentaux ne peuvent pas le dire ouvertement sans avoir déjà perdu la partie, mais les mesures qu’ils sont en train d’envisager à l’encontre de la Russie ne visent pas à revenir au statu quo ante en Crimée. Elles ont pour but d’empêcher une escalade militaire dans l’est de l’Ukraine. Si Vladimir Poutine fait une concession, ce sera en abandonnant un pion qu’il n’a pas encore pris et qu’il n’a peut-être même pas l’intention de prendre. Le ballet diplomatique du week-end a abouti à deux résultats. Américains et Européens sont vite tombés d’accord pour suspendre leur participation aux préparatifs du G8, la réunion des pays les plus riches du monde, qui doit se tenir en juin à Sotchi. Cette décision ne signifie pas encore qu’ils boycotteront ce G8, mais elle n’est pas pour autant anodine. Elle fait peser une incertitude sur une réunion dont Vladimir Poutine attendait une sorte de nouvelle consécration, dans la ville de Sotchi qui vient de recevoir les Jeux olympiques d’hiver. Après quelques hésitations, l’Allemagne s’est ralliée à cette suspension. Pourquoi le G8? Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est allé plus loin en proposant que la Russie soit exclue du G8 si l’escalade se poursuivait. Pour Poutine, ce serait un camouflet supplémentaire. L’importance stratégique de l’Ukraine a beau être, pour lui, supérieur à l’appartenance au G8, cet aéropage qui a été créé en 1998 par élargissement du G7 (qui continue d’exister par ailleurs) est une forme de consécration. La Russie y est reconnue comme grande puissance. C’est justement l’objectif que poursuit Vladimir Poutine... y compris par des moyens militaires. Mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette suggestion. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a exprimé ses doutes sur la pertinence d’une exclusion de la Russie du G8. Le chef du Kremlin semble avoir accepté en revanche l’idée de la chancelière Angela Merkel de créer un «groupe de contact» pour chercher une issue à la crise et une mission de «Fact Finding» de l’OSCE. C’est une variante de la médiation proposée par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Ce «groupe de contact» pourrait comprendre l’Ukraine, la Russie, l’ONU et l’Union européenne. Quel serait l’objet de la négociation? A minima, éviter une escalade et une nouvelle détérioration des relations avec la Russie. A moyen terme, trouver un modus vivendi entre les aspirations européennes de l’Ukraine et les intérêts de Moscou. A priori, les deux sont difficilement compatibles. Toutefois si Vladimir Poutine montre ses muscles, au sens propre comme au sens figuré, la Russie n’est pas seulement dans une position de force. La faiblesse de la croissance, la chute du rouble, les sanctions économiques qui pourraient être décidées en cas d’aggravation de la situation, la rendent vulnérable. Elles sont aussi de nature à inquiéter les clans qui profitent des largesses de l’Etat et qui sont, à côté de la police et de l’armée, les meilleurs soutiens de Vladimir Poutine. 3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : L’Eurofighter, frère ennemi du rafale, au bord du gouffre ? Source, journal ou site Internet : Challenges Date : 26 février 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L’avantage avec Tom Enders, c’est qu’il se cache rarement derrière son petit doigt. Interrogé ce matin lors de la présentation des résultats d’Airbus Group sur la situation du chasseur Eurofighter Typhoon, le patron de l’ex-EADS a dressé un panorama sombre de l’avenir commercial du chasseur codéveloppé avec BAE Systems et Finmeccanica. « Je ne suis pas terriblement optimiste, expliquait ainsi le patron allemand. Nous espérons remporter encore un ou deux succès à l'exportation, mais nous devons aussi nous préparer à un scénario où, du fait de l’absence de commandes à l'exportation, nous devrons bientôt réduire la production. » Le discours tranche avec l’optimisme qu’a toujours affiché BAE Systems sur la question. Le groupe britannique avait ainsi, fin 2013, laissé fuité l’annonce d’une commande de 60 Eurofighter par les Emirats Arabes Unis, avant d’être contraint à un rétropédalage piteux : le groupe avait dû reconnaître l’échec des négociations avec Abu Dhabi. La différence de discours entre Airbus Group et BAE Systems confirme des divergences de fond entre membres du consortium Eurofighter, qui devront être mises à plat rapidement. Pourquoi ce coup de semonce de Tom Enders ? L'annulation par l’Allemagne, annoncée la semaine dernière, de la commande de 37 appareils de la tranche dite 3B du Typhoon est manifestement le coup de poignard de trop. « Ces appareils de la tranche 3B auraient été les modèles les plus avancés de l’avion, optimisés pour les futures opérations de frappes ou de combat air-air de forte intensité, explique Edward Hunt, consultant au cabinet IHS Defence. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’aucun des Etats partenaires n’a définitivement confirmé la réception d’appareils de tranche 3B. » En gros, cette décision confirme une certaine forme de désengagement des Etats partenaires du programme (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne). L’export n’apparaît pas plus florissant. Depuis la commande de 12 appareils par Oman fin 2012, l’appareil patine. L’Inde, si elle est encore loin d'être gagnée pour le Rafale, semble définitivement perdue pour le Typhoon. La compétition malaisienne sera difficile à gagner face au F-18, au Rafale et au Gripen. Les commerciaux se concentrent donc sur le Koweit, Bahrein, une nouvelle commande en Arabie Saoudite et un éventuel contrat au Qatar, ces deux dernières négociations pouvant s’avérer décisive pour l’avenir de l’appareil. Car l’Eurofighter n’a pas une seule chaîne d’assemblage à nourrir comme le Rafale, lui aussi en panne chronique de commandes export, mais quatre. Faute de nouveau contrat, les usines pourraient se retrouver à cours de charge dès fin 2017 - début 2018. THEME 3 - 2 : France –Nigéria : les raisons d’un rapprochement Source, journal ou site Internet : La Tribune Date : 3 mars 2014 Auteur : Corentin Dautreppe Adressé par Jean-Claude Tourneur Pour le banquier d'affaires Lionel Zinsou, "On assiste à un réchauffement significatif des rapports entre la France et le Nigéria". (Reuters/Afolabi Sotunde) François Hollande n’est resté qu’une journée au Nigéria. Mais, seul président occidental présent pour le centenaire de la naissance du pays le plus peuplé d’Afrique, il en a aussi été l’unique “invité d’honneur”. Une preuve éloquente du rapprochement des deux pays, explique le banquier d'affaires franco-béninois Lionel Zinsou. Deux visites de président français en cent ans. C'est peu dire que les relations entre la France et le Nigéria sont longtemps restées distendues. Pays anglophone situé en plein cœur de l'ancien"pré carré" français, le Nigéria était décrit par le "Monsieur Afrique" du Général de Gaulle, Jacques Foccart, comme un "pays démesuré", qui faisait planer sur les pays francophones de la région"une ombre inquiétante". "Un réchauffement significatif" La visite de François Hollande, qui s'est achevée vendredi après la célébration du centenaire du pays, montre combien les lignes ont bougé. "C'est un signal très fort", explique Lionel Zinsou. Le banquier d'affaires franco-béninois, du fonds PAI Partners, est un bon connaisseur de l'Afrique. Il est notamment l'un des co-signataires du "Rapport Védrine" sur les relations franco-africaines, remis en décembre dernier à Pierre Moscovici. "On assiste à un réchauffement significatif des rapports entre la France et le Nigéria, avec une relation très forte entre les deux présidents et les deux ministres de Finances". Membre de la délégation française, le banquier d'affaires assure avoir assisté à des échanges "très chaleureux", qui ont permis de "dépasser certains préjugés sur le Nigéria". Le président français, "invité d'honneur" des cérémonies de célébration du centenaire, était aussi le seul président occidental présent. Une attention "très symbolique", estime Lionel Zinsou. Renvoi d'ascenseur En forme de renvoi d'ascenseur ? En décembre dernier, le gouvernement français avait réservé, lors du sommet franco-africain à l'Elysée, un accueil très chaleureux à la charismatique ministre des Finances du Nigéria, Ngozi Okonjo-Iweala. Il faut dire que l'économie nigériane a quelques arguments à faire valoir. "Il y a peu de pays aujourd'hui qui donnent cette impression de vitalité", estime Lionel Zinsou. "Le Nigéria fait 7% de croissance depuis 8 ans, il est solvable, il a moins de 2% de déficit budgétaire et sa dette se chiffre à 20% du PIB. Il a les moyens de réaliser de grands investissements". Le pays dispose par ailleurs de quelques 43 milliards de dollars de réserves de change. Bientôt la première économie du continent ? A la faveur d'une réévaluation de son PIB par le Fonds monétaire international, il va même probablement devenir la première économie du continent, devant l'Afrique du Sud. Des résultats qui en font aussi l'un des pays les plus optimistes quant à son avenir. En décembre 2013, le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers avait interrogé une trentaine de chefs d'entreprises nigérians dans le cadre de son "Africa Business Agenda". 94% d'entre eux étaient optimistes sur la croissance de leur activité à court terme, 97% à long terme! Interrogé par le cabinet d'audit, le PDG du conglomérat nigérian Dangote, le milliardaire Aliko Dangote, n'y va pas par quatre chemins : À dire vrai, le meilleur marché est aujourd'hui celui de l'Afrique subsaharienne. Je ne connais aucun pays où il soit possible de s'enrichir autant qu'au Nigéria, et je le dis à quiconque veut l'entendre. Cette région offre de formidables opportunités. Forcément, ces opportunités aiguisent les appétits. Le Nigéria figure en bonne place dans la liste des 47 pays prioritaires à l'export de la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq. "Ces nouveaux marchés sont prioritaires", expliquait début février une source ministérielle, avec une orientation forte en direction des pays "non francophones". "Le Nigéria est sur une dynamique forte de croissance que sa démographie va rendre de plus en plus hégémonique sur le continent", estime "l'afro-optimiste" Lionel Zinsou. D'où un besoin d'investissement. En septembre dernier, la ministre de l'Economie nigériane avait profité d'une interview avec le journal Le Monde pour sermonner les entreprises françaises : Tout le monde investit des milliards ici. Sauf les Français, qui sont un peu lents, un peu timides. Qu'ils viennent voir quel esprit nouveau souffle chez nous. Car s'ils ne sont pas au Nigeria, ils ne sont pas en Afrique ! Nom de code : Serval Pourquoi le Nigéria éprouve-t-il un tel attrait pour la France ? Pour Lionel Zinsou, l'élément déclencheur a un nom de code : Serval. Si les relations franco-nigérianes s'étaient déjà améliorées à partir des années 1980, selon l'essai "Le Nigéria, un pouvoir en puissance" de Daniel Bach, Johny Egg et Jean Philippe, c'est l'intervention militaire - et sa réussite - au Mali à partir de janvier 2013 qui a "tout changé" : Le djihadisme est un problème régional et notamment nigérian avec Boko Haram, très fort. Quand la Cédéao a cherché des appuis pour empêcher le Mali de devenir un Etat djihadiste, la France a été le seul pays à avoir répondu avec rapidité, vigueur, force. Cela a changé toutes les opinions dans la région. L'insécurité reste en effet préoccupante au Nigéria. Dans sa fiche pays, la Coface note ainsi que "la situation sécuritaire demeure tendue dans le delta du Niger, zone de production de pétrole". "Elle s'est également nettement détériorée dans le nord avec l'intensification des attentats perpétrés par Boko Haram. D'une manière générale, le chômage massif, la pauvreté et les inégaltés régionales alimentent la violence et l'instabilité sociale". La manne sécuritaire La présence militaire de la France en Afrique est vecteur d'influence. "Ce qu'a fait la France avec l'opération Serval au Mali et ce que fait le Nigéria contre Boko Haram est complémentaire", affirmait jeudi un diplomate à l'AFP, sous couvert d'anonymat. Paris entend "poursuivre et approfondir" le dialogue en matière de renseignement avec le Nigeria. Cette insécurité nuit encore à l'image du Nigéria à l'étranger. Pour Lionel Zinsou, c'est une erreur d'appréciation. "Il y a des interrogations sur la sécurité avec le terrorisme, mais ça n'est pas de nature à empêcher un développement des échanges ou des investissements. Bien au contraire". Des marchés importants dans la sécurité Il faut y voir l'opportunité de développer le secteur des "équipements de la sécurité". Il pourra s'agir, au niveau des Etats comme des entreprises, de renforcer les "propositions aux pays de les protéger contre le terrorisme et de les aider à développer leurs moyens de protection, contre la piraterie par exemple". Ça tombe bien, la France "soutiendra les actions" du Nigéria dans la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée, a déclaré François Hollande au cours de sa visite. En jeu, des marchés "tout à fait importants", assure Lionel Zinsou. Cette vision optimiste n'est pas cantonnée au domaine sécuritaire, conclut-il. "Il y a cinq ou six ans, face à des ports embouteillés ou des pannes d'électricité, la réaction était de dire qu'il s'agissait d'un frein au développement. Aujourd'hui, on y voit au contraire autant d'opportunités de développer sa présence sur place!" Des opportunités au cœur desquelles la France entend bien faire fructifier ses bonnes relations politiques. THEME 3 - 3 : Et si DCNS revendait des sous-marins à l’Inde ? Source, journal ou site Internet : la Tribune Date : 3 mars 2014 Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-François Mazaleyrat Associé au chantier naval Mazagon Dock, DCNS a déjà vendu en 2005 à New Delhi six sousmarins Scorpène Le groupe naval et son partenaire indien Mazagon Dock vont transférer en mars le premier sous-marin Scorpène fabriqué en Inde au bassin. Une opération qui va redonner du crédit à DCNS au moment où New Delhi a besoin de sous-marins supplémentaires. Le groupe naval DCNS a-t-il enfin terminé de manger son pain noir en Inde. C'est possible comme on l'espère fortement en interne. Qu'est-ce qui génère aujourd'hui ce nouvel optimisme après les très nombreuses vicissitudes qu'a connu le programme P-75, un projet ambitieux lancé en octobre 2005 entre New Delhi et Paris et qui prévoit la construction de six Scorpène, un sous-marin à propulsion conventionnelle, par le chantier indien Mazagon Dock (MDL) ? Selon des sources concordantes, DCNS et son partenaire indien vont mettre à quai le premier sous-marin en construction depuis décembre 2006 ce mois-ci. "Nous espérons que la sortie du sous-marin du hangar va marquer les esprits, explique-t-on en interne chez DCNS. Cette opération va montrer à tout le monde, et notamment à la concurrence, la montée en puissance du chantier naval indien Mazagon Dock". Ce qui espère-t-on en interne clouera le bec des concurrents de DCNS qui ont beaucoup raillé les retards du programme. Ce qui est d'ailleurs souvent le cas de beaucoup de programmes développés en coopération entre le DRDO ou les industriels indiens et les groupes internationaux. Initialement le premier sousmarin devait être livré à la marine indienne en décembre 2012 et le dernier en décembre 2017. Il est vrai également que le programme P-75 n'a pas été épargné par certaines accusations de corruption, qui se sont in fine révélées être toutes des allégations - un grand classique en Inde -, et par les difficultés techniques de MDL à absorber les technologies transférées par DCNS. New Delhi conscient des difficultés de MDL Le ministère de la Défense indien a toujours été bien conscient des difficultés de MDL à acquérir de nouvelles compétences en matière de construction de sous-marins. Un retard d'ailleurs bien identifié. Selon le ministère, il est "attribuable" à la difficulté de digérer les nouvelles technologies par MDL, au retard dans la croissance des infrastructures industrielles du chantier naval indien, et, enfin, aux hésitations de ce dernier pour acheter des équipements en raison de leur coût onéreux. "La plupart des problèmes initiaux ont été résolus et des plans divers ont été mis en place pour minimiser des retards", avait expliqué le ministère de la Défense en mars 2012. Et d'estimer que ce programme va permettre dans le cadre du transfert de technologies (ToT) accepté par DCNS et la France d'acquérir un savoir-faire local "significatif dans la construction sous-marine, notamment dans le domaine de la fabrication de la coque, des équipements, de l'intégration des systèmes etc… d'ici à la fin du programme", avait-il également précisé Un nouveau calendrier respecté Depuis le recalage du programme, qui prévoit désormais la livraison du premier sous-marin en juin 2015 et du dernier en septembre 2018, le programme semble avancé conformément aux nouveaux objectifs. "On est on track (conforme au nouveau calendrier, ndlr)", assure-t-on chez DCNS. Du coup, le groupe naval a bien l'intention de communiquer fortement sur la mise dans le bassin du premier Scorpène indien. "Nous voulons corriger la perception relativement négative du déroulement du programme", explique-t-on à La Tribune. DCNS tient également à montrer que son partenaire MDL est désormais capable de livrer des sousmarins en temps et en heure. D'autant que, hasard du calendrier, ces bonnes nouvelles coïncident avec de nouveaux enjeux commerciaux importants en Inde. 14 sous-marins commandés par New Delhi ? DCNS et Mazagon Dock, qui maîtrise désormais la construction de sous-marins, lorgnent sur de nouvelles commandes de l'Inde qui pourraient fournir de la charge de travail au-delà de 2018, date de livraison du dernier Scorpène. D'autant que l'Inde a besoin très rapidement de nouveaux sous-marins face à la puissance navale de Pékin. New Delhi souhaiterait disposer de 24 nouveaux sous-marins modernes à l'horizon 2030. C'est dans ce contexte géopolitique que les deux partenaires ont proposé à New Delhi de fournir à la marine indienne deux nouveaux sous-marins Scorpène dans le cadre d'une procédure d'urgence (« fast track »). Ces deux nouveaux navires seraient assemblés en un temps record à Cherbourg mais DCNS achèterait les deux coques à MDL. Ensuite, il a été convenu en 2005 lors de la signature du contrat P-75 qu'il y ait un "repeat order", une clause équivalente à des options pour la fourniture de trois à six sous-marins supplémentaires fabriqués par MDL. Ce qui fournirait au chantier naval indien une charge de travail pour une quinzaine d'années supplémentaires après 2018. Enfin, l'Inde est sur le point de lancer un nouvel appel d'offre international (P-75 I) pour l'acquisition de six sous-marins supplémentaires après une décision du conseil d'acquisition du ministère de la Défense. Quatre sous-marins seront construits par deux chantiers navals indiens - MDL (3 sous-marins) et Hindustan Shipyard Limited (1) contre initialement six fabriqués en Inde - sur la base d'un nouveau transfert de technologies et les deux autres par le chantier naval étranger sélectionné. THEME 3 - 4 : Rachat de SFR : Bouygues Telecom tente de convaincre l’exécutif Source, journal ou site Internet : actualités Date : 3 mars 2014 Auteur : Olivier Chicheportiche Adressé par Elie Billaudaz L'intense lobbying autour du rachat de SFR prend de l'ampleur. Si Vivendi, la maison-mère de SFR, discute actuellement avec l’actionnaire principal de Numericable, Altice, Bouygues Telecom, qui a déjà signé un accord demutualisation de réseaux avec l'opérateur au carré rouge, étudierait lui aussi un scénario d’acquisition de l’opérateur mobile. Cette rumeur tourne déjà depuis quelques semaines. Mais elle prend aujourd'hui un peu plus forme. Le JDD révèle en effet que Martin Bouygues, président du géant du bâtiment, aurait rencontré le président de la République jeudi dernier à son retour d’un voyage au Nigeria. Au menu de cette discussion, un scénario de rachat de SFR par Bouygues Telecom qui met en avant la préservation de l'emploi (ce qui reste à prouver), inquiétude principale du gouvernement en cas de concentration entre les trois grands (en dehors de Numericable), une offre financièrement plus solide et plus stable, Bouygues Telecom étant moins endetté que Numericable. Les synergies seraient également deux fois plus importantes, argue Bouygues Telecom. Garanties sur l'emploi Toujours selon l'hebdomadaire, le patron aurait également rencontré Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin. Une offre formelle de rachat pourrait être présentée dans les prochains jours. L'idée pour Bouygues Teleciom serait déviter de se retrouver isoler face à un Orange surpuissant et à un SFR renforcé. La seule possibilité serait alors d'établir une alliance avec Free, mais Martin Bouygues et Xavier Niel ne s'apprécient guère, le premier ayant clairement plusieurs fois rejeté cette option. Pour autant, ce scénario aura du mal à être appliqué. Une fusion SFR/Bouygues soulèverait assurément les critiques de l’Autorité de la concurrence, qui a déjà laissé entendre qu’elle n’était pas favorable à une telle concentration du marché, mais aussi de l’Arcep qui a œuvré pour un marché à quatre opérateurs. Et le gouvernement est sur cette ligne : "Nous avons aujourd’hui un marché à quatre acteurs, nous souhaitons qu’il fonctionne avec ces quatre acteurs dans des conditions qui soient favorables à l’investissement et à l’emploi. Une consolidation entre deux acteurs serait nécessairement synonyme d’un certain nombre de doublons. Qui dit doublon dit casse sociale et ça n’est pas une perspective qui enchanterait le gouvernement. Pour l’instant, il n’en est pas question", a ainsi souligné en janvier dernier Fleur Pellerin. Par contre, une opération menée par Numericable serait acceptable : "Un mariage entre Numericable et l'un des autres opérateurs ne serait pas un retour à un marché avec trois opérateurs, car Numericable, surtout présent dans le fixe, n'a pas exactement le même profil qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, qui sont présents sur les deux marchés fixe et mobile", expliquait également la ministre en charge de l'Economie numérique. Enfin, un mariage entre BouyguesTel et SFR pourrait avoir du mal à passer au niveau européen. Le projet de fusion entre Telefonica et E-Plus (8,6 milliards d'euros) en Allemagne qui donnerait naissance au numéro un du marché inquiète. En cause, une augmentation possible des tarifs clients de 13 à 17% en moyenne (bien au-dessus des limites considérées comme acceptables par Bruxelles). Si la Commission rejetait in fine cette opération en Allemagne suite aux interrogations des autorités de la concurrence, elle recalerait de la même manière certains scénarios de concentration entre les 4 grands français. 4/ LES FORCES ARMEES - Air - Marine Terre – Gendarmerie THEME 4 - 1 : Eloge funèbre du Source, journal ou site Internet : Dicod caporal Damien Dolet Date : 3 mars 2014 Auteur : M. Jean-Yves Le Drian Adressé par Jean-Claude Tourneur Caporal-chef Damien DOLET, Je reviens de République Centrafricaine, où vous étiez engagé, il y a dix jours encore. Dès la première heure de l’opération SANGARIS, nos soldats ont fait montre d’un sang-froid et d’un courage, qui ne leur ont jamais fait défaut depuis, dans la difficile mission que le Président de la République leur a confiée, le 5 décembre dernier. C’est ce sang-froid et ce courage qui auront jusqu’au bout marqué votre engagement. Aujourd’hui, au nom du Président de la République, je m’incline avec respect devant la douleur qui peine votre famille, vos frères et soeurs d’armes. Mais dans la gravité de cette cérémonie, j’entends aussi la fierté de tous devant l’exemple de votre dévouement et de votre bravoure. Cette fierté, je la partage, comme le Président de la République et la Nation entière, rassemblée par votre nom, celui d’un soldat mort pour la France en République Centrafricaine. Aujourd’hui, c’est donc la France qui se recueille dans le souvenir de votre sacrifice, et qui exprime à nouveau sa confiance aux hommes et aux femmes qui la défendent. Caporal-chef Damien DOLET, Né le 13 juin 1987, c’est à 22 ans, en 2009, que vous rejoignez le 2ème Régiment d’infanterie de marine du Mans. Dès le commencement, vous montrez des prédispositions et un potentiel pour le métier militaire qui sont remarqués par vos chefs. Engagé discipliné et volontaire, servant comme combattant tireur sur Minimi, vous êtes élevé à la distinction de 1ère classe le 1er mai 2010. En 2011, vous rejoignez le Régiment d’infanterie chars de marine de Poitiers. Au sein de cette prestigieuse unité, vous occupez la fonction de cavalier porté pilote. Rigoureux, animé d’une motivation peu commune, vous suivez à l’été 2012 la formation générale élémentaire, qui se conclut par d’excellents résultats. En février 2013, vous êtes désigné pour partir au Mali dans le cadre de l’opération SERVAL. Vous y serez déployé jusqu’au mois de mai, en qualité de cavalier blindé tireur spécialiste. A l’occasion des patrouilles que vous effectuez au Nord du Mali avec votre équipage, vous montrez des connaissances techniques et tactiques remarquables, et apportez ainsi une contribution décisive à la réussite des missions qui vous sont confiées. Soucieux de vous perfectionner, d’accroître encore vos connaissances, vous obtenez en février 2013 votre certificat technique élémentaire « cavalier blindé tireur » dans le domaine blindé. Soldat solide et déterminé, expérimenté et aguerri, vous êtes nommé au grade de caporal le 1er avril 2013. Vous étiez engagé en République Centrafricaine depuis le 8 février 2014 dans le cadre de l’opération SANGARIS. Le 23 février dernier, en début d’après-midi, au cours d’une mission de reconnaissance aux alentours de la ville de Bouar, dans l’Ouest du pays, vous avez été victime d’un accident à bord de votre véhicule blindé léger. Malgré les soins qui vous ont été immédiatement prodigués par vos compagnons d’armes, puis par un médecin de l’équipe sanitaire, vous trouvez la mort des suites de vos blessures. * Caporal-chef Damien DOLET, Votre jeunesse n’a pas empêché vos qualités militaires et humaines d’être déjà saluées à de nombreuses reprises au cours de vos années de service au sein de l’armée de Terre. Titulaire de la médaille de bronze de la défense nationale, vous êtes le troisième soldat français à mourir en République Centrafricaine depuis le lancement de l’opération SANGARIS. Au nom du Président de la République, je tiens à exprimer à votre famille la solidarité de la Nation. Je pense tout spécialement à votre père, adjudant-chef, qui a contribué à l’éveil de votre vocation de servir la France par les armes, et qui se trouvait sur le théâtre centrafricain en même temps que vous. Votre famille – je pense aussi à votre beau-frère, également soldat – connaît de l’intérieur la grandeur de l’engagement militaire, comme les épreuves qui peuvent le caractériser. On dit souvent que la force de la communauté militaire est d’être une grande famille. Dans des circonstances graves, sa solidarité est extrême, et je forme le vœu que vos proches ressentent, dans leur douleur, la chaleur des gestes qui leur sont adressés. Caporal-chef Damien DOLET, A plusieurs milliers de kilomètres du théâtre où vos compagnons d’armes poursuivent une mission difficile mais essentielle, vous entrez aujourd’hui dans le cœur des Français, qui sont fiers de leurs soldats, fiers de ce qu’ils ont déjà accompli en République Centrafricaine, et qui sont déterminés, comme la Représentation nationale vient de le confirmer, à soutenir jusqu’à son terme le combat que nous avons engagé pour rétablir, aux côtés de nos partenaires, une sécurité minimale en République Centrafricaine. Ce combat est à jamais le vôtre. THEME 4 - 2 : Corymbe : exercice NEMO dans le Golfe de Guinée Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 28 février 2014 Auteur : marine nationale Adressé par Jean-Claude Tourneur Du 20 au 22 février 2014, l’aviso Commandant Birot, engagé dans la 123e mission Corymbe, a conduit l'exercice « NEMO 14.1 » (Navy’s exercise for maritime operations) dans le Golfe de Guinée. Cet entraînement multinational a réuni les forces navales de la France, de la Grande Bretagne, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigeria. En particulier, ont participé à cette édition la frégate britannique HMS Portland, le patrouilleur ghanéen Garinga, le centre de commandement des opérations de Lomé et les vedettes de la marine et de la gendarmerie du Togo, le centre de commandement des opérations de Cotonou au Bénin, ainsi que le patrouilleur nigérian Burutu. Cet entrainement vise à stimuler les échanges et les procédures nécessaires à la sécurisation du Golfe de Guinée, en particulier en cas d’actes de brigandage. En jouant le rôle d'un bâtiment suspect, le Commandant Birot a tenté de tromper la vigilance des moyens de surveillance maritime. Les centres de commandement ont ainsi été appelés à partager leur situation tactique, et à dépêcher des moyens d'action et d'interception. Durant les trois jours, deux officiers nigérians ont intégré la direction de l'exercice à bord de l'aviso Commandant Birot. L’exercice NEMO était adossé à l’initiative française du Fond de Solidarité Prioritaire d’Appui au renforcement du système de SECurité MARitime (« FSP ASECMAR »). Mise en œuvre au profit de six Etats de la zone (Togo, Bénin, Ghana, Nigéria, Côte d’Ivoire et Guinée Conakry), ASECMAR soutient principalement la formation et la préparation des marines riveraines du golfe de Guinée dans le domaine de l’action de l’Etat en mer (AEM). Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Dans le cadre de cette mission, les militaires français sont en mesure de soutenir les opérations en cours dans la région ; de contribuer à d’éventuelles missions d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants; de réaliser des missions de coopération bilatérale avec les pays de la région, visant en particulier à soutenir la montée en puissance des marines africaines de la zone. n chefs des pays de l’OTAN réunis à Paris. - EMA / ECPA THEME 4 - 3 : La base aérienne de Cayenne, unique en son genre Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par André Dulou D’une taille équivalente à celle de l’Autriche, la Guyane est le seul département français en Amérique du sud. Elle accueille l’unique plateforme aéronautique militaire aux normes Otan de la région : la base aérienne 367 « capitaine François Massé », à Cayenne. La base héberge l’état-major des forces armées de Guyane (FAG), placées sous le commandement du général Philippe Adam. Ces dernières ont deux missions principales : le soutien de la mission Harpie (lutte contre l’orpaillage), et la protection terre, air et mer du centre spatial guyanais lors des lancements de fusées. Pour accomplir cette mission, la base dispose d’un centre de contrôle militaire et d’un escadron d’hélicoptères, parfois renforcés par des chasseurs et un avion radar E-3F, afin de mener à bien les mesures actives de sûreté aérienne. Les FAG ont récemment reçu la visite du général Serge Soulet , commandant les forces aériennes et le soutien des forces aériennes, qui s’est vu présenter les missions et l’important soutien nécessaire à leur bon déroulement. Le général a également mis à profit sa visite pour dévoiler des plaques commémoratives à la mémoire de François Coli, Charles Nungesser et Félix Brunet apposées respectivement sur les hangars de l’escadron d’hélicoptères et sur le centre opérations de l’escadron de transport 68 « Guyane ». 5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Recrutés par le groupe terroriste ElDjihad oua Tawhid, des djihadistes tunisiens et syriens enrôles au nord du Mali Source, journal ou site Internet : Le Temps d’Algérie Date : 3 mars 2014 Auteur : KA Adressé par Jean-François Mazaleyrat- Les groupes terroristes sévissant au nord du Mali, non loin de la frontière du Sud algérien, sont en passe de renforcer leurs rangs en recourant au recrutement de nouveaux criminels ayant pour seul objectif de tirer profit de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région où le pouvoir malien peine à ce jour à asseoir son autorité. Selon des services de sécurité algériens mobilisés à Bordj Badji Mokhtar dans le cadre de la surveillance du tracé frontalier algéro-malien, près d'une dizaine de «djihadites» de nationalités tunisienne et syrienne ont rejoint la semaine écoulée l'organisation terroriste dite «El-djihad oua Tawhid» que dirige le sinistre Abderrahmane Ben Amer. Il s'agit là du groupe qui retient à ce jour en otages les diplomates algériens enlevés en avril 2012 au siège du consulat algérien, sis dans la ville de Gao (nord du Mali). Abderrahmane Ben Amer est parvenu tout récemment à sceller une «nouvelle alliance» avec le terroriste Mokhtar Belmokhtar qui dirige, quant à lui, la phalange «El-Moulathamine» sévissant dans la région du Sahel. Belmokhtar que l'on désigne aussi comme étant l'un des plus dangereux terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb est parvenu, quant à lui, à enrôler au sein de son organisation deux dangereux criminels notoirement connus à Bordj Badji Mokhtar d'où ils sont originaires. Il s'agit, selon nos sources, des dénommés Laâroussi et Ould Hamaha. Ces deux dernières recrues dont on insiste sur le caractère dangereux aggravent, selon nos sources, le degré de menace de nouveaux attentats pouvant survenir dans la région du Sahel. Ce qui expliquerait le renforcement du dispositif de sécurité déployé dans le cadre de la surveillance du tracé frontalier algéro-malien (1400 km), dispositif composé d'éléments de l'ANP, de la Gendarmerie et des gardes-frontières (GGF). Trois terroristes arrêtés Les services de sécurité mobilisés au niveau de cette zone dans la sécurisation de nos frontières sud sont parvenus dans la nuit de vendredi à samedi dernier à arrêter trois terroristes affiliés au groupe «El Djihad oua Tawhid». Ces derniers qui provenaient du nord du Mali avaient l'intention de rejoindre la ville de Bordj Badji Mokhtar où l'organisation criminelle dont ils relèvent bénéficie de l'appui de quelques cellules de soutien, explique-t-on. Un des individus membres de ces cellules a été d'ailleurs appréhendé tout récemment par les services de sécurité. THEME 5 - 2 : Nouveaux attentats meurtriers dans l’Etat de Borno Source, journal ou site Internet : RFI Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat Des policiers nigérians, à Maiduguri, dans l'Etat de Borno, au Nigeria, lors d'une opération contre Boko Haram en juin 2013.AFP PHOTO / Quentin Leboucher Ce week-end a été particulièrement sanglant au Nigeria. Deux attaques attribuées à la secte islamiste Boko Haram ont fait au moins cent quinze morts dans l'Etat de Borno. Lundi dernier des membres présumés de Boko HAram ont massacré quarante-trois personnes dans le dortoir d'un lycée. Malgré une offensive sans précédent des forces conjointes de l'armée et de la police lancée en mai et l'état d'urgence dans plusieurs Etats du nord-est du pays, la secte islamiste continue de faire couler le sang. Samedi 1er mars, deux attentats particulièrement violents ont ainsi eu lieu à Maidiguri et à Mainok, dans l'Etat de Borno. La plupart des victimes sont civiles. Le premier attentat s'est produit dans un quartier peuplé de Maiduguri, samedi 1er mars dans la soirée. Deux bombes, cachées dans de vieilles camionnettes, ont indiqué des habitants, ont explosé à quelques minutes d'intervalles, afin de faire le maximum de victimes, selon Giedeon Gibril, porte-parole de la police dans l'Etat de Borno. « Une première bombe a explosé, des gens ont accouru pour secourir les victimes, et quelques minutes plus tard, une deuxième bombe a explosé au même endroit, on a évacué les corps de 34 personnes dans un premier temps, et plus tard on a évacué 35 autres cadavres, et les explosions ont fait de nombreux blessés. » Tirs aveugles La deuxième attaque s'est déroulée un peu plus tard dans la soirée à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Maiduguri lorsque des dizaines d'assaillants ont fait irruption dans la localité de Mainok. Armés de lance-grenades RPG et de mitraillettes ils ont tiré aveuglement sur des habitants et des habitations, le village est entièrement brûlé. 39 personnes ont péri dans l'attaque selon le décompte des habitants. Cette nouvelle vague d'attentats a de nouveau mis en lumière l'incapacité des forces de sécurité nigérianes à mettre hors d'état de nuire les combattants de Boko Haram. Les autorités annoncent régulièrement des arrestations de membres de la secte, mais les opérations sont sans cesse plus spectaculaires. Lundi dernier 24 février, des membres présumés de Boko Haram ont massacré 43 personnes dans le dortoir d'un lycée. La stratégie du président Goodluck Jonathan est critiquée de toute part y compris au sein de sa propre formation politique. THEME 5 - 3 : Des protestataires saccagent le Congrès libyen Source, journal ou site Internet : RFI Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat Le 7 février 2014, des manifestations avaient déjà eu lieu pour protester contre la décision des députés du Congrès général national de prolonger leur mandat, Libye.REUTERS/Ismail Zitouny En Libye, deux députés ont été blessés par balle ce dimanche 2 mars en fin de journée lorsque des dizaines de protestataires armés ont envahi les locaux du Congrès général national, la plus haute autorité politique du pays. Les manifestants réclament la dissolution du Congrès dont ils critiquent l'incapacité à rétablir l'ordre. Armés de couteaux et de bâtons, les protestataires qui scandaient « démission, démission » ont envahi et saccagé les locaux du Congrès. Ils ont également blessé plusieurs députés, d'après les déclarations du porte-parole du congrès Omar Hmidan qui n'a pas toutefois confirmé les informations de al-Naaba. Cette chaîne de télévision libyenne croit savoir que deux députés ont été blessés par balles alors qu'ils cherchaient à regagner leur voiture pour fuir l'enceinte du Congrès. Les manifestants reprochent aux députés leur incapacité à rétablir l'ordre, ils sont également en colère contre les élus depuis leur décision de proroger leur mandat, qui devait expirer début février. Samedi, un groupe avait organisé un sit-in devant le siège du Congrès lorsque des hommes armés les ont dispersés. Ils ont également enlevé des manifestants, ce qui a semble-t-il également conduit au coup de sang de dimanche soir. Le ministère de la Justice a dénoncé « ces enlèvements de jeunes venus exprimer leur opinion ». Les autorités libyennes peinent à sécuriser le pays, mais aussi leurs propres institutions. Les ministères et le Congrès général sont en effet régulièrement investis par des manifestants. THEME 5 - 4 : Des milliers de Vénézuéliens de nouveau dans la rue à Caracas Source, journal ou site Internet : Le Monde Date : 3 mars 2014 Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz Manifestations anti-gouvernement à Caracas, le 2 mars.REUTERS/JORGE SILVA Près de 20 000 Vénézuéliens ont manifesté dimanche 2 mars à Caracas, à l'appel d'étudiants qui protestent depuis près d'un mois, avec le soutien de l'opposition, contre la gestion du président Nicolas Maduro. Les manifestants, réunis une nouvelle foispour dénoncer l'insécurité, le coût de la vie et les pénuries qui impactent le quotidien de nombreux Vénézuéliens, appelaient aussi dimanche à un « dialogue sincère » avec le président. Ils souhaitaient ainsi discuter des moyens de mettre un terme à un mouvement émaillé par des violences qui ont fait 18 morts et plus de 260 blessés depuis les premiers rassemblements le 4 février. En marge du carnaval, des échauffourées ont émaillé la fin d'une manifestation estudiantine, dimanche, à Caracas. Après deux semaines de manifestations, les protestataires tentent de maintenir la pression de la rue afin d'obtenir la démission du président vénézuélien, Nicolas Maduro. Aux jets de gaz incapacitants et aux tirs de balles en caoutchouc des policiers, les manifestants ont répondu par des lancers de projectiles à l'aide de frondes géantes C'est « la lutte du peuple contre un gouvernement inefficace. Maduro, vous avez perdu les rues du Venezuela parce qu'aujourd'hui les rues appartiennent au peuple », a déclamé devant les manifestants Juan Requesens, un des chefs de file étudiants à l'origine de la manifestation. Manifestants à Caracas, le 2 mars. REUTERS/TOMAS BRAVO Quatre marches ont convergé dimanche après-midi vers la place Brion, dans le quartier de Chacaito, un des bastions de l'opposition. Chaque cortège protestait contre l'un des maux dénoncés par les manifestants : l'insécurité, l'impunité et les exactions policières, la crise économique et la censure des médias. Les médias locaux ont fait état d'autres marches qui ont réuni quelques milliers de personnes à San Cristobal, berceau du mouvement étudiant (nordouest), Barquisimeto, Valencia (nord) et Puerto Ordaz (est). « MASCARADE » Ces manifestations se sont tenues au lendemain d'une soirée sans incidents entre jeunes et forces de l'ordre, pour la première fois depuis le début du mouvement. Visé par les contestations, le président Nicolas Maduro a lancé cette semaine un dialogue national, mais les meneurs du mouvement et les principaux opposants refusent de participer à ce qu'ils qualifient de« mascarade ». Et ils exigent la libération de l'opposant Leopoldo Lopez, interpellé le 18 février pour « incitation à la violence ». Selon un décompte de l'ONG Forum pénal, 863 personnes ont été interpellées au total depuis le 9 février dans ce pays pétrolier. Une trentaine d'entre elles sont toujours sous les verrous. Dimanche, le syndicat de la presse et Forum pénal ont annoncé la libération de la photographe italienne Francesca Commissari et de quarante et un manifestants arrêtés deux jours plus tôt en marge d'une marche de l'opposition, qui avait été marquée par des affrontements avec les forces de l'ordre 6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : La Corée du Nord tire encore 2 autres missiles balistiques Source, journal ou site Internet : 45°Nord Date : 3 mars 2014 Auteur : James N Gosbout Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz sur un article de l’express Photo non datée de missiles nord-coréens (Photo: Archives/Kcna/KNS/AFP) La Corée du Nord a tiré encore une fois deux missiles balistiques, mais d’une portée de 500 km en direction de la mer de l’Est, a indiqué ce lundi matin un haut responsable du gouvernement de Séoul, rapporte l,agence sud-coréenne Yonhap. Selon Séoul, «la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée à partir de 6h19, à 10 minutes d’intervalle, à Wonsan et Anbyon, dans la province du Kangwon. Ces missiles ont parcouru plus de 500 km, selon une analyse.» Les autorités militaires sud-coréennes estiment que les missiles seraient des Scud-C étant donné les distances parcourues. La Corée du Nord avait tiré le 27 février dernier quatre missiles balistiques Scud qui avaient atteint une altitude de 60-70 km et parcouru 220 km. Le ministère de la Défense sud-coréen a évalué que le tir de missiles de la Corée du Nord était une «provocation intentionnelle» et qu’il s’agissait bien de missiles Scud «étant donné leur trajectoire et leur vitesse». Même s’il ne s’agit que de provocation, «Les missiles Scud que la Corée du Nord a tirés sont très menaçants car la portée couvre la péninsule coréenne», avait alors souligné la Défense sud-coréenne. Alors que la Corée du Sud et les États-Unis mènent actuellement leurs exercices militaires conjoints, que la Corée du Nord a dénoncés comme étant une répétition à l’invasion du Nord, Pyongyang ne pouvait certes pas rester les bras croisés, mais on avait compris avec les quatre premiers la semaine dernière… Un navire de patrouille nord-coréen avait aussi franchi la frontière maritime occidentale à plusieurs reprises entre les deux Corées au premier jour des exercices conjoints dans la nuit du 24 au 25 février. Selon les autorités militaires sud-coréennes, ce deuxième tir de missiles balistiques par les Nord-Coréens vise bien à provoquer une certaine tension entre le Nord et le Sud, alors que se déroulent les exercices conjoints Key Resolve et Foal Eagle entre la Corée du Sud et les États-Unis. Les Sud-Coréens poussent encore plus loin leur interprétation de cet acte de provocation, un responsable du gouvernement cité par l’agence sud-coréenne notant que «si la Corée du Nord a ajusté l’angle de tir vers le nord-est, au large de la ville côtière de Wonsan, cela signifierait une provocation modérée». La Corée du Nord dispose de 700 missiles de type Scud-C d’une portée de plus de 500 km et de Scud-B pouvant parcourir plus de 300 km. Pyongyang a aussi récemment déployé des missiles Scud-ER, une version améliorée du Scud-D ayant une portée de plus de 700 km. C’est simple, à défaut de s’exprimer avec des mots, le pays de Kim-jong-un s’exprime avec des missiles! THEME 6 - 2 : La Russie et la Chine constatent leur concordance de vues sur l'Ukraine Source, journal ou site Internet : Le Point Date : 3 mars 2014 Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat Les chefs de la diplomatie russe et chinoise ont constaté lundi leur concordance de vues sur la situation en Ukraine lors d'une conversation téléphonique, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov et Wang Yi ont souligné "la large concordance de vues de la Russie et de la Chine sur la situation dans ce pays et autour", selon un communiqué du ministère. "Les ministres sont convenus de poursuivre leurs contacts étroits sur ce thème", ajoute cette source. La Russie et la Chine sont déjà des alliés sur plusieurs dossiers diplomatiques face aux Occidentaux, tels que la Syrie. Les deux pays ont ainsi bloqué plusieurs projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant le président Bachar el-Assad. Après le feu vert du Parlement russe ce week-end à une intervention militaire en Ukraine, les Occidentaux ont fait bloc contre Moscou. Les dirigeants de sept pays membres du G8 - le huitième pays membre étant la Russie - ont annoncé dimanche la suspension de leurs préparatifs en vue du sommet du groupe à Sotchi (Russie) en juin. Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a par ailleurs prévenu que la Russie pourrait perdre son siège à la table du G8. L’Occident face au spectre d’une seconde guerre froide THEME 6 - 3 : Source, journal ou site Internet : le Figaro Date : 3 mars 2014 Auteur : Isabelle Lasserre Adressé par Elie Billaudaz En s'arrogeant le droit d'intervenir dans cette ancienne république soviétique de 46 millions d'habitants, Poutine a entraîné les Occidentaux dans une confrontation inédite depuis la guerre froide. En août 2008, les Occidentaux n'avaient pas réussi à empêcher la Russie de mener une guerre éclair pour s'emparer des provinces sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.L'histoire sera-t-elle différente en Ukraine? Les capitales européennes ont en tout cas déployé une intense activité diplomatique pour tenter de dissuader Moscou de mener une intervention militaire chez son voisin. Londres et Paris ont joint leur voix à celle de Washington en suspendant leur participation aux préparatifs du G8, qui doit se tenir en juin à Sotchi. Laurent Fabius a appelé de ses vœux une «médiation». La Lituanie a rappelé son ambassadeur en Russie. La crise ukrainienne sera également au cœur d'une réunion des ministres des Affaires étrangères européens ce lundi. À l'issue d'une réunion d'urgence de l'Otan, son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, a accusé la Russie de «menacer la paix en Europe». Enfin, le Conseil de sécurité des Nations unies a dénoncé la violation des principes de la Charte de l'ONU. Il y a pourtant peu de chances que ces rappels à l'ordre infléchissent le maître du Kremlin .Pas seulement parce que le veto dont dispose la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU empêche de facto que toute décision soit prise à New York. Pas seulement parce que le fait que l'Ukraine ne fasse pas partie de l'Otan rend plus difficile une éventuelle option militaire. Mais parce que les menaces de boycott sur le G8 ne pèsent pas lourd fasse à l'importance que représente l'Ukraine pour la Russie. Vladimir Poutine se moque des réprimandes internationales. Il semble avoir faite sienne la maxime du tsar Alexandre III: «La Russie n'a que deux amis au monde: son armée et sa flotte.» Les deux sont aujourd'hui à l'œuvre en Crimée pour maintenir l'est de l'Ukraine - au moins - dans la sphère d'influence de Moscou. Le «mat du berger» En s'arrogeant le droit d'intervenir dans cette ancienne république soviétique de 46 millions d'habitants, Poutine a entraîné les Occidentaux dans une confrontation inédite depuis la guerre froide. Mais son coup de force en Crimée, comme le retour spectaculaire de sa diplomatie sur la scène internationale en 2013, se nourrit en partie de la faiblesse des politiques occidentales vis-à-vis de Moscou. Comme les États-Unis, qui avec Barack Obama ont basé leur stratégie russe sur le «reset» - le redémarrage des relations -, les Européens ont été pris de court par Vladimir Poutine, qui agit toujours plus rapidement pour atteindre ses objectifs et imposer à ses adversaires d'échecs le «mat du berger». Mises devant le fait accompli, les diplomaties européennes sont condamnées à un rôle de réaction qui confine parfois à de l'improvisation. Vis-à-vis du Kremlin, elles mènent une politique d'apaisement qui ne porte guère ses fruits. La crise ukrainienne aurait pourtant pu ou dû être anticipée. Depuis plusieurs mois, la posture de Vladimir Poutine vis-à-vis des anciennes républiques soviétiques, surtout l'Ukraine, s'était durcie. Les pressions politiques (soutien réaffirmé aux minorités russes), économiques (droits de douane aux frontières) et finalement militaires avec la prise de contrôle des installations clés en Crimée, prouvaient sa détermination à tout faire pour conserver dans son camp un pays considéré au Kremlin comme le berceau de la civilisation russe. Les visées du Kremlin sur l'Ukraine auraient-elles pu être contrées, comme certains le pensent, si l'Union européenne avait ouvert plus grandes ses portes ou cassé sa tirelire pour réduire la dépendance financière de Kiev? «Peut-être. En tout cas aujourd'hui l'Europe ferait bien de s'inquiéter de la situation en Géorgie et en Moldavie, les deux pays qui ont signé l'accord d'association avec l'UE, contre la volonté de Moscou», prévient un diplomate. D'ores et déjà, les événements ukrainiens pourraient avoir de lourdes conséquences dans les relations internationales. Dmitri Trenin, le directeur de la Fondation Carnegie à Moscou, voit poindre à l'horizon une «seconde guerre froide». «Même s'il n'y a pas de guerre, la crise de Crimée va sans doute altérer fondamentalement les relations entre la Russie et l'Occident et conduire à des changements dans l'équilibre des puissances mondiales, avec la Russie désormais en compétition ouverte avec les États-Unis et l'UE dans la nouvelle Europe de l'Est.» THEME 6 - 4 : Sergueï Aksionov l’homme de Moscou en Crimée Source, journal ou site Internet : Le Monde Date : 3 mars 2014 Auteur : Louis Imbert (Simferopol, envoyé spécial) Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz L'homme qui a appelé Vladimir Poutine à l'aide en Ukraine est un jeune responsable politique avenant, amateur de lutte gréco-romaine et de vieilles pierres d'églises. Samedi 2 mars, Sergueï Aksionov, depuis l'avant-veille premier ministre de la République autonome de Crimée, non-reconnu par les autorités de Kiev, a solennellement demandé au président russe d'intervenir ici pour « préserver la paix et le calme ». Les troupes russes ne l'avaient pas attendu pour se déployer, dès vendredi, dans la péninsule – quoique sans afficher de drapeau à l'épaule des soldats. Dimanche, ces troupes circulaient encore, encerclant une base militaire ukrainienne qui refusait de se rendre à Perevalnoe, saisissant des armes dans un poste radar à Soudak. Mais elles avaient accompli l'essentiel de leur tâche en Crimée. Il restait à M. Aksionov à incarner l'Etat sur un territoire qui, sur la carte, appartient encore à l'Ukraine et, dans les faits, vogue à l'Est. Il aurait commencé à recevoir les maires. Le prédécesseur de M. Aksionov, nommé par Kiev selon les statuts de cette région au statut d'autonomie relative, avait été limogé dans la soirée de jeudi 27 février par le parlement local. La décision avait été prise par une dizaine de députés, selon les organisateurs de la manifestations pro-russe qui assiégeaient alors le bâtiment, par 61 édiles sur 100, selon une précision tardive du Parlement. Un mystérieux commando armé, le premier apparu dans la péninsule, s'était barricadé dans le bâtiment peu avant l'aube. « IL N'Y A PLUS D'ARGENT EN UKRAINE ! » Le lendemain, personne en Crimée ne semble avoir prêté grande attention à M. Aksionov. On regardait passer les blindés russes, on tentait d'envisager comment les troupes pourraient se déployer, cette fois à visage découvert, dans le reste de l'Ukraine. Puis, samedi, M. Aksionov a dit son texte en direction de Moscou. Son parti est descendu dans les rues de la capitale, Simferopol, pour vendre aux habitants un « printemps criméen ». Cela changeait des derniers jours : il y avait nettement plus de musique que de discours. Un conseiller, Dmitri Polonski, jurait aux inquiets : « La Russie va nous aider ! Ils sont d'accord, ils l'ont dit : ils vont payer les salaires. Il n'y a plus d'argent en Ukraine ! » En fin d'après-midi dimanche, M. Aksionov apparaissait à la télévision aux côtés d'un amiral. Le patron de la marine ukrainienne, nommé par Kiev samedi, a fait défection en un jour pour prêter allégeance aux autorités pro-russes de Crimée, livrant le quartier général. C'est M. Aksionov qui en a fait l'annonce, à Sébastopol. Les deux hommes se tenaient raides, M. Axionov, sans costume ni cravate, devant une huile marine. Ils s'exprimaient à quelques encablures du quartier général de la flotte russe de la mer noire, basée dans cette ville depuis l'empire et dont le gouvernement ukrainien a renouvelé le bail en 2010. Et demain, quelles nouvelles responsabilités M. Aksionov se découvrira-t-il ? Sergueï Aksionov, 41 ans, est un homme neuf en politique. Entrepreneur – on ne sait trop dans quel secteur –, doté d'on ne sait trop quelle fortune, il est né en Moldavie et a étudié dans une petite école du génie militaire de Simferopol au temps de l'Union soviétique, selon M. Polonski, qui renvoie au site Internet du parti pour plus de détails. Après la chute du mur, il aurait rejoint les bancs de la faculté d'économie de la ville. Il a dirigé une association culturelle russe active en Crimée, selon le député du Parti des régions Boris Kolesnitchenko, et s'est proclamé un temps champion de la lutte contre la corruption des élites politiques. En 2010, il a fondé son propre parti, Unité russe. Puisant dans l'électorat russophone local, qui représente environ 60 % de la population, il a obtenu 4 % des voix. Il y a une semaine encore, on pouvait rencontrer sans difficulté ce petit élu dans un café de Simferopol. Au lendemain de la chute du gouvernement Ianoukovitch, M. Aksionov venait de lever les premières milices populaires de la ville sur l'esplanade du parlement. Un de ses assistants avait fait démonstration à la foule du démontage d'une kalashnikov, sur un bureau chipé dans le bâtiment. Devant un thé vert, M. Aksionov disait n'avoir pas eu l'honneur de rencontrer le député russe Leonid Slutsky, de passage en ville. Surtout, il ne parlait pas de sécession, pas d'indépendance de la Crimée vis-à-vis de Kiev, encore moins d'un éventuel rattachement à la Russie, dont la péninsule a dépendu du XVIIIe siècle à 1954, jusqu'à ce que Khrouchtchev l'offre à l'Ukraine au sein de l'URSS. « Nous voulions une association économique avec la Russie », disait-il, au sein de l'Union eurasiatique rêvée par Vladimir Poutine. Il parlait de fédéralisme à l'allemande et de « négociation » avec les nouveaux maîtres de Kiev. « ALLUMER LA FLAMME » DE LA CRIMÉE AUTONOMISTE En cela, M. Aksionov se démarquait d'autres groupes qui ont pris le pouvoir en six jours en Crimée, en paravent des forces russes. Il était plus diplomate que son aîné, le président du Parlement, Vladimir Konstantinov. Une semaine plus tôt, cet entrepreneur du bâtiment allait rêver à haute voix à Moscou d'un effondrement de Kiev, qui permettrait d'« allumer la flamme » de la Crimée autonomiste. Il était plus policé que ses anciens alliés du Bloc russe, dont les miliciens ont agité la rue jusqu'à l'arrivée des blindés. Ceux-là ne s'en cachent pas : ils souhaitent un rattachement franc et entier à la Russie. Ce sont eux qui ont enfoncé un cordon de police pour crier leur solidarité au commando mystère qui avait pris le parlement jeudi. Dès lundi, on avait déjà vu leur chef, Gennadi Basov, rassembler les manifestants devant le conseil municipal de Sébastopol, qui fut forcé d'élire comme maire un entrepreneur du cru établi à Moscou, Alexeï Tchaly (Tchalov en Russie). Ce fauteuil, comme celui de M Aksionov, est censé être attribué par Kiev. Il fait fonction de courroie entre le pouvoir ukrainien et le quartier général de la flotte russe. Il n'est pas étonnant qu'il soit tombé le premier. Ces messieurs du Bloc russe, parti sans députés depuis 2010, s'étaient alliés à Sergueï Aksionov sous la présidence de Viktor Ianoukovitch. L'an dernier, ils se sont brouillés. Et si, depuis une semaine, leurs milices patrouillent les mêmes lieux de pouvoir, ils ne sont rabibochés que par les circonstances. En témoigne cet ancien député régional, Kiril Bilov, qui sortait de table en fin d'après-midi dimanche. Il venait de régaler deux parachutistes russes à la retraite, en visite en Crimée. Lorsqu'on demande à M. Bilov comment diable Sergueï Aksionov a pu obtenir son poste, un convive jette sur la table un jeton de casino. « Jackpot ! », dit-il. Le député soupire, ne répond rien. Il lève un bras et mime la tirée d'une machine à sous. 7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Un rapport dénonce le maquillage des chiffres de la délinquance à Paris Source, journal ou site Internet : Le Point Date : 3 mars 2014 Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat Le système mis en place depuis plus d'une dizaine d'années et qui est monté en puissance à partir de 2008 visait à minorer les faits et à manipuler les statistiques. Le rapport évoquerait notamment près de 16 000 faits de délinquance disparus en 2011 à Paris. © AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT Un rapport décrypte le maquillage des statistiques de la délinquance qui a eu cours à la préfecture de police de Paris pendant des années, des pratiques qui, si elles ont fortement diminué depuis l'arrivée de Manuel Valls à l'Intérieur, ont aussi perduré par endroits. C'est un rapport "très sensible", selon plusieurs sources policières, que l'Inspection générale de l'administration (IGA) vient de boucler et dont l'AFP et Europe 1 ont pu consulter lundi des extraits. Commandé par le préfet de police de Paris Bernard Boucault en septembre 2012, il avait pour objet d'établir un état des lieux des pratiques d'enregistrement des faits de délinquance à Paris et dans la petite couronne. Mais les auteurs de ce rapport, en se plongeant dans les méandres du recueil statistique policier, ont mis à nu un système mis en place depuis plus d'une dizaine d'années et qui est monté en puissance à partir de 2008, visant à minorer la délinquance. Un rapport "explosif", de l'avis d'un haut fonctionnaire. "Pratique de report systématique" Minoration des faits (un cambriolage enregistré comme une dégradation, par exemple), report (les services arrêtent l'enregistrement des plaintes avant la fin du mois), ou même destruction pure et simple de certains faits sont pointés comme les principales techniques utilisées. Le rapport évoque notamment près de 16 000 faits de délinquance disparus en 2011 à Paris, selon une source proche du dossier. À l'époque, la préfecture de police de Paris était dirigée par Michel Gaudin, un fidèle de l'ex-président Nicolas Sarkozy. Ce document fait écho à un autre rapport de l'IGA publié en juillet 2013 qui avait conclu à la disparition entre 2007 et 2012 de près de 130 000 faits de délinquance sur l'ensemble du territoire, des "anomalies" que l'IGA attribuait à la politique du chiffre pratiquée sous Nicolas Sarkozy. Ce document accablait déjà la préfecture de police de Paris (PP), les rapporteurs ayant noté que depuis 2006 ou 2007 "perdurait dans la capitale une pratique de report systématique". Difficile de rompre avec de mauvaises habitudes Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a de nombreuses fois attaqué la droite sur la dissimulation de ces chiffres, insistant sur une exigence de transparence. Mais si ce nouveau rapport confirme bien l'escamotage organisé des statistiques à la PP, un système qui s'est accéléré en 2008, il atteste également la persistance de mauvaises pratiques dans certains services, au moins jusqu'à l'été 2013, soit un an après l'arrivée de Bernard Boucault nommé par Manuel Valls. "Le rapport note la fin du report. Mais c'est vrai, certains commissaires ont fourni des réponses étonnantes. En fait, il semble difficile pour certains de rompre avec des habitudes qui avaient été établies pendant des années", explique un haut fonctionnaire à la PP. "Mais les consignes données par le préfet sont très claires, ces pratiques, qui ont diminué comme le note le rapport, doivent cesser", a-t-il souligné. Le rapport cite l'exemple d'un commissaire parisien reconnaissant qu'il notait sciemment, y compris depuis les nouvelles directives du préfet, toutes les tentatives de cambriolage dans la rubrique des dégradations afin de "ne pas faire exploser les chiffres". Un commissaire de banlieue parisienne a également expliqué aux rapporteurs qu'il classait toutes les tentatives de cambriolage en dégradations lorsqu'il n'y a pas de préjudice, car, selon lui, "les magistrats ne poursuivent pas, alors, pourquoi se tirer une balle dans le pied ?" Dans un commissariat parisien, les délits de vente à la sauvette "ne sont plus du tout annexés" depuis février 2013, écrivent les rapporteurs, "en raison de leur volume très élevé". "Cela a été corrigé", a affirmé le haut fonctionnaire de la PP. Ces anomalies "sont sur le point d'être définitivement réglées", a ajouté ce haut fonctionnaire, notamment avec le déploiement fin avril d'un nouveau logiciel d'enregistrement. 8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : La thèse qui associait sécheresse et guerre syrienne Source, journal ou site Internet : Le Monde Date : 3 mars 2014 Auteur : Stéphane Foucart Adressé par Jean-Claude Tourneur Chercher des déterminants environnementaux aux grandes crises sociales et politiques est un exercice tentant et parfois périlleux. Dans la dernière édition de Middle Eastern Studies, Francesca de Châtel (université Radboud à Nimègue, Pays-Bas) s'y emploie dans le cas particulier de la crise syrienne : cette spécialiste des questions de gestion de l'eau au MoyenOrient tisse un lien entre la sécheresse qui a frappé la Syrie entre 2006 et 2010 et l'éclatement de la révolte, en mars 2011, qui a conduit au désastre en cours. Pour l'auteure, ce n'est cependant pas tant le déficit de pluie qui est à blâmer que l'incapacité du régime de Damas à gérer la crise larvée qui s'en est ensuivie – cela dans le contexte d'un demi-siècle de non- gestion de la ressource en eau. Les chiffres cités sont éloquents. Selon les Nations unies, pas moins de 1,3 million de Syriens des zones rurales ont été affectés par cette grande sécheresse, dont 800 000 « sévèrement ». Au cours de la seule année 2009, plus de 300 000 agriculteurs auraient déserté le nord-est du pays, incapables de maintenir leur activité, sous le quadruple choc de la sécheresse, de la dérégulation du marché des intrants (en mai 2009, le coût des engrais double), de la fin de certaines subventions d'Etat et de l'assèchement des nappes phréatiques. TAUX DE POMPAGE INSOUTENABLES C'est l'aspect le plus frappant de la gestion erratique, par Damas, de sa ressource en eau : le nombre de puits est passé de 135 000 en 1999 à près de 230 000 en 2010, avec des taux de pompage insoutenables, qui quintuplent d'une décennie à l'autre depuis les années 1980. La conséquence était écrite. De nombreux aquifères tendent à s'assécher, alors que 60 % des 1,35 million d'hectares irrigués du pays en dépendent directement… En 2008, pour la première fois depuis quinze ans, la Syrie importe du blé. Francesca de Châtel prend grand soin de ne pas attribuer tout le mécontentement du peuple syrien à la sécheresse. Mais celle-ci a immanquablement joué un rôle. Au reste, la chercheuse néerlandaise n'est pas la première à proposer un tel lien. Une récente étude collective coordonnée par Caitlin Werrell, Francesco Femia (Center for Climate and Security, Washington) et Anne-Marie Slaughter (Princeton University) va plus loin et estime que le changement climatique en cours a pu jouer un rôle de détonateur dans l'éclatement des révoltes qui ont secoué le reste du monde arabe à partir de décembre 2010 : celles-ci se sont déployées dans la foulée d'extrêmes météorologiques qui ont simultanément frappé plusieurs grands producteurs de blé (Australie, Canada, Chine, Russie et Ukraine). Avec à la clé un doublement des cours de cette céréale, dont les pays arabes comptent au nombre des principaux importateurs… En France, ces travaux académiques sont souvent ignorés, soupçonnés du crime odieux de déterminisme. Aux EtatsUnis, au contraire, le New York Times a jugé « convaincante » cette thèse pourtant audacieuse d'un lien entre « printemps arabe » et changement climatique. THEME 8 - 2 : Exportations de gaz de schiste : les Etats-Unis ouvrent les vannes Source, journal ou site Internet : le marin Date : 28 février 2014 Auteur : Adressé par François Jouannet Cameron LNG est le sixième projet de terminal à recevoir une autorisation complète d’exportation de gaz de schiste américain délivrée par l’administration américaine. (photo : DR) Le ministère américain de l’Énergie a donné son complet feu vert à l’exportation de gaz de schiste liquéfié au consortium Sempra Energy, GDF Suez, Mitsubishi et Mitsui, créé en 2013 pour le projet de terminal de liquéfaction de Cameron LNG, en Louisiane. Plus précisément, les autorités américaines ont étendu l’autorisation antérieure d’exportation aux pays ayant un accord de libre-échange avec les États-Unis aux pays ne bénéficiant pas d’un tel accord. Cela concerne les pays d’Europe et d’Asie, qui sont les premiers importateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié. Une décision saluée par Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez présent à hauteur de 16,6 % dans le projet Cameron LNG : "Cela ouvre de nouveaux horizons pour la production de gaz américaine et renforcera la position du groupe sur le marché mondial de GNL." Cameron LNG est la sixième autorisation complète d’exportation de gaz de schiste américain délivrée par l’administration américaine. Soit un volume total de liquéfaction de 240 millions de m3 par jour. Comme les autres sites, Cameron LNG est d’abord un terminal d’importation que la révolution des gaz de schiste a conduit à se tourner vers l’exportation. Le projet comprend trois trains de liquéfaction pour une production totale de 12 millions de tonnes par an. Ne reste plus que l’étude d’impact environnemental dont les résultats doivent tomber d’ici quelques semaines pour que la décision finale d’investissement soit prise. Soit 6 à 7 milliards d’euros en jeu et une mise en service prévue en 2018. THEME 8 - 3 : Nucléaire iranien : les premières avancées au menu de l’AIEA Source, journal ou site Internet : le Monde Date : 3 mars 2014 Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz Le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, à Téhéran le 2 mars. AP/VAHID SALEMI Les progrès laborieux, mais réels, de la négociation nucléaire engagée entre les grandes puissances et l'Iran passent, lundi 3 mars, au scanner de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui se réunit à Vienne, son siège. Le conseil des gouverneurs de l'agence, composé des délégués de 35 pays, prend place entre deux sessions de la grande négociation lancée fin 2013 à Genève. Le 24 novembre dernier, l'Iran et le groupe des « 5+1 » (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) avaient mis fin à une décennie de face-àface tendu en concluant un plan d'action sur six mois, sous la surveillance étroite de l'AIEA, pour tenter de mettre un point final à la controverse : les grandes puissances soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, la République islamique nie farouchement. Le plan, appliqué depuis le 20 janvier, prévoit le gel de certaines activités nucléaires sensibles de l'Iran, en échange d'une levée partielle et provisoire des sanctions internationales. Pendant ce temps, les négociateurs essaient de transformer l'accord en un arrangement définitif, qui supprimerait toutes les sanctions en échange de garanties solides que l'Iran n'aura pas la bombe. OPTIMISME PRUDENT « Les négociations se passent bien », a assuré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, fin février, illustrant le très prudent optimisme actuel. A Vienne, l'AIEA a déjà établi que l'Iran respectait les engagements pris à Genève, et en particulier qu'il avait interrompu l'enrichissement d'uranium jusqu'à 20 %. C'est ce processus rapprochant l'uranium du niveau nécessaire à la confection de l'arme nucléaire qui inquiète particulièrement les grandes puissances, mais aussi Israël et les monarchies pétrolières arabes du Golfe, voisines sunnites de l'Iran chiite. L'AIEA a aussi noté ces derniers jours qu'aucun élément d'importance n'avait été installé au réacteur à eau lourde d'Arak, dont le plutonium pourrait aussi entrer dans la composition d'une bombe atomique. « Les progrès ont été bons jusqu'ici », mais« les parties difficiles de l'exercice sont devant nous », résume un diplomate, tout en notant que « tout le monde est convaincu de la volonté de coopérer » du président Rohani et de son équipe de négociateurs. LES ÉTATS-UNIS RASSURENT ISRAËL Dimanche, lors de la conférence annuelle du principal groupe de pression américain proisraélien, l'Aipac, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a appelé à laisser une chance à ces négociations et à « réserver la force comme dernière option ». « Avant que nous acceptions un accord complet, l'Iran devra fournir de véritables preuves que son programme nucléaire (...) est et restera exclusivement pacifique. Cet accord ne sera acceptable que si l'Iran ne peut pas menacer Israël, ou tout autre nation, avec une arme nucléaire. » Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, attendu à cette conférence, s'est récemment dit « inquiet » de l'accord provisoire trouvé entre les grandes puissances et l'Iran. M. Lew a relevé que cet accord, qui prévoit un allégement des sanctions, « ne permettra pas à l'économie iranienne de se remettre des profonds dommages économiques infligés par le programme de sanctions ». Il permet en effet à l'Iran d'accéder à seulement 4,2 milliards de dollars sur un total d'une centaine de milliards de dollars de fonds bloqués dans des banques étrangères, et les autres mesures, comme la levée partielle de sanctions sur les exportations de plastique ou les importations de pièces automobiles,« s'élèvent à moins de 2 milliards de dollars ». « La vaste majorité de nos sanctions restent fermement en place », en particulier les sanctions pétrolières et financières, et cela pousse l'Iran à négocier, a-t-il fait valoir. 9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : « Nous irons tous en prison » (Jérusalem) Source, journal ou site Internet : La libre Belgique Date : 3 mars 2014 Auteur : Comhaire Grégoire Adressé par Jean-François Mazaleyrat Plus de 300 000 ultra-orthodoxes ont manifesté dimanche dans les rues de Jérusalem. On avait annoncé du beau temps. Un soleil printanier et une belle lumière sur Jérusalem pour ce premier dimanche de mars. Mais dès le matin, un étrange brouillard s’est levé sur la ville. Comme si un vent de sable, venu du désert, avait bouché le ciel pour donner plus de solennité à l’événement. Il est vrai que cette journée restera dans les annales. La presse avait annoncé la plus grande manifestation de toute l’histoire d’Israël, elle ne s’est pas trompée ! Durant l’après-midi, quelques 350 000 ultra-orthodoxes se sont rassemblés autour du Centre des conventions de Jérusalem, formant un océan de chapeaux noirs dans la ville sainte, qui avait fermé sa gare des bus et coupé la circulation sur plusieurs artères pour l’occasion. Un océan de chapeaux noirs, et des milliers de voix pour scander ensemble un même cri : "Non au service militaire !" Non au projet du gouvernement qui vient remettre en cause un acquis vieux de 66 ans. Remise en cause de la loi Tal En Israël, l’armée est un élément fondamental de la société. Un socle commun à tous les citoyens, qui effectuent un service de 3 ans sous les drapeaux -2 ans pour les filles- dès l’âge de 18 ans. Depuis la création du pays, les jeunes issus de communautés religieuses ultraorthodoxes (les "haredims" - "craignant Dieu", comme ils se définissent eux-mêmes) sont pourtant dispensés de cette obligation. Un droit connu sous le nom de "loi Tal" qui résulte d’un accord entre les chefs religieux et le Premier ministre de l’époque, David Ben Gourion. "Il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour comprendre cet accord", explique Kimmy Caplan, professeur à l’université de Bar Ilan et spécialiste des communautés Haredim en Israël. "Au sortir de la guerre, l’Holocauste avait littéralement décimé les communautés ultra-orthodoxes d’Europe de l’Est. Le mouvement religieux juif était moribond. Les leaders religieux ont donc plaidé auprès du Premier ministre pour qu’il leur laisse la possibilité de reconstruire un mouvement religieux. David Ben Gourion n’y voyait pas d’inconvénient. Il faut dire qu’à l’époque, on parlait d’un très petit nombre de personnes. Tout le monde pensait que le nombre d’ultra-orthodoxes allait continuer de diminuer jusqu’à disparaître complètement !" C’est pourtant tout le contraire qui s’est passé. Si la loi Tal a effectivement permis aux communautés ultra-orthodoxes de retrouver leur dynamisme d’antan, ces communautés affichent aujourd’hui l’un des taux de natalité les plus élevé du monde. De quelques milliers en 1948, les ultra-orthodoxes sont aujourd’hui plus de 700 000 en Israël, soit 10 % de la population du pays. Difficile dans ces conditions de continuer à justifier ce qui peut être considéré comme un traitement de faveur, quand le reste du pays participe à l’effort collectif de défense du territoire. "Une attaque des laïcs" En l’état actuel, le texte de loi prévoit l’incorporation dès 2017 d’un quota de jeunes ultraorthodoxes qui pourront choisir entre un service militaire ou un service civil d’intérêt général. Mais dans les rues de Jérusalem ce dimanche, les voix étaient unanimes chez les jeunes pour rejeter toute possibilité de servir sous les drapeaux. "L’armée est totalement incompatible avec nos études religieuses, explique cet étudiant de Jérusalem. Ce projet du gouvernement est une attaque des laïcs contre nous. Ils nous détestent. Pourtant, nos études sont aussi importantes que leur armée pour défendre le pays. Il y a assez de laïcs pour aller porter l’uniforme. Ils n’ont pas besoin de nous. " S’il entre en vigueur tel quel, le projet de loi prévoira des peines de prison pour ceux qui refuseront d’être incorporés. "Ce n’est pas grave", ricane cet autre étudiant, originaire de New-York. "Nous refuserons tous de servir et nous irons tous en prison. De toute façon nous sommes trop nombreux, ils n’ont pas assez de place pour tous nous enfermer." L’ampleur du rassemblement avait de quoi renforcer ces jeunes dans leurs certitudes. En paralysant la ville pendant une après-midi, les ultraorthodoxes ont su montrer leur poids et leur détermination au sein d’une société israélienne profondément divisée sur les questions de religion. Et lorsqu’à 16 h, plusieurs leaders religieux sont montés sur le podium pour lancer une prière collective, la foule s’est sentie pousser des ailes. "Ils n’oseront plus voter cette loi, ils devront reculer", assure ce père de famille. "Nous vivons un moment historique. Je suis fier que mes enfants puissent y assister." La foule a commencé à se disperser sans incident à la nuit tombée. Jérusalem a progressivement quitté son isolement avec la réouverture de l’autoroute n°1 qui la relie au reste du pays. Le projet de loi sur la réforme de la conscription militaire devrait être voté d’ici le 10 mars. THEME 9 - 2 : L’Académie de pharmacie se prononce contre les « salles de shoot » Source, journal ou site Internet : Le Monde Date : 3 mars 2014 Auteur : avec AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat « L'Académie nationale de pharmacie émet un avis défavorable à l'expérimentation de salles d'injection contrôlée de “drogues de rue” telle qu'elle est actuellement définie dans le projet » d'expérimentation prévu par le gouvrenement, indique lundi 3 mars dans un communiqué la société savante ayant pour rôle d'émettre avis et recommandations. Le projet d'ouverture de premières salles expérimentales de consommation de drogues avait reçu un coup d'arrêt temporaire à l'automne par le Conseil d'Etat. La haute juridiction administrative avait recommandé au gouvernement d'élaborer au préalable une loi spécifique sur ce sujet. La ministre de la santé avait alors indiqué que le gouvernement présenterait un projet de loi pour « sécuriser juridiquement » le projet. TEXTE DE LOI EN PRÉPARATION Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) a déclaré fin janvier qu'un « texte de loi » était bien en préparation pour permettre d'ouvrir une première salle à Paris, prévue près de la gare du Nord. Les membres de l'Académie de pharmacie expliquent leur « avis défavorable » par le fait qu'il n'est pas possible de garantir la qualité, l'identité et la non-contamination des produits injectés et que l'objectif est de « venir en aide à ces patients et non d'entretenir leurs addictions ». L'Académie demande un « renforcement des moyens alloués aux centres de soins pour toxicomanes et aux unités d'addictologie » et souligne au passage que les « rares études plutôt favorables à ce genre d'expérimentation concernent l'héroïne médicinale » et que certains pays comme la Suède ont supprimé leurs salles d'injections après des résultats « peu convaincants ». Pour l'ONG Médecins du monde, les salles de consommation permettraient au contraire de diminuer la consommation dans des lieux publics, de réduire la transmission par seringues usagées des virus du sida et de l'hépatite C et de limiter le nombre d'overdoses mortelles. 10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : Tor veut s’attaquer à la messagerie instantanée anonyme THEME 10 - 1 : L’équipe Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 3 mars 2014 Auteur : Antoine Duvauchelle Adressé par Elie Billaudaz Tor se lance dans la messagerie instantanée. L'annonce, passée via trois messages sur les listes de discussion du Tor Project, ne fait pour l'heure état que d'un projet en cours d'élaboration. Mais l'équipe derrière les célèbres services de connexion et de navigation anonymisées semble offensive, et décidée à livrer un outil rapidement, rapporte The Daily Dot. L'idée : permettre le même anonymat dans les échanges de messagerie instantanée. Ce qui est d'ores et déjà en partie possible, via le chiffrement des conversations sur le protocole XMPP/Jabber par exemple, mais pas aussi complet que le service de routage en oignon de Tor - notamment parce que le chiffrement ne garantit pas l'anonymat. Audit externe du client TIMB Un outil de messagerie instantanée serait intégré au Tor Bundle, le paquet logiciel intégrant les fonctionnalités d'anonymisation et, notamment, une version modifiée du navigateur Firefox. Il serait baptisé Tor Internet Messaging Bundle (TIMB) et basé sur le client de messagerie InstantBird. Le client développé permettrait l'envoi de messages via le routage en oignon de Tor, et le chiffrement Off-the-record, compatible avec le protocole XMPP et plusieurs clients open source l'intégrant. Il devrait également supprimer les fonctionnalités de rapports envoyés via le réseau, et la connexion automatique. Si Pidgin faisait figure de favori pour l'intégration de TIMB, il a finalement été écarté. InstantBird lui a finalement été préféré, mais The Daily Dot précise que l'équipe du projet Tor prévoit d'engager des chercheurs en sécurité indépendants pour auditer le logiciel. Gox : le site de Bitcoin s’est fait voler 500 millions d’euros THEME 10 - 2 : Mt Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 3 mars 2014 Auteur : La rédaction Adressé par Elie Billaudaz En 2013, Inputs.io, un service de porte-monnaie électronique permettant de stocker ses bitcoins, avait perdu plus de 4.000 bitcoins, soit alorsenviron 1 million de dollars, suite à un piratage. Aujourd'hui, les déboires de Mt. Gox , une société implantée au Japon et permettant aux internautes de convertir leurs bitcoins en véritables devises, sont d’une toute autre ampleur. Le site vient de se déclarer en faillite. Le bitcoin pas remis en cause selon Mt. Gox Victime d’une intrusion dans son système informatique, Mt. Gox s’est ainsi fait dérober une véritable fortune. Le site déclare que les pirates ont dérobé environ 850.000 bitcoins, dont 100.000 seulement appartenant à Mt Gox. Les principales victimes sont donc les clients du site dont 750.000 bitcoins sont ainsi partis en fumée. Or, selon les dernières cotations de cette monnaie virtuelle (plus de 563 dollars selon Coinbase), ce sont ainsi 500 millions de dollars qui ont été volés à l’occasion de ce piratage informatique, un triste record. Mark Karpeles, le PDG de Mt. Gox, l’assure néanmoins, cet évènement ne remet en aucune façon en cause le business du bitcoin. « L’industrie du bitcoin est en bonne santé et en croissance. Elle se maintiendra et réduire l’impact [Ndrl : de ce piratage] est le point le plus important ». Depuis l’indisponibilité du service, la valeur du bitcoin a fortement chuté. Sa très forte volatilité l’avait amené au-dessus des 1.000 dollars. Après l’affaire Mt. Gox, la monnaie a déjà perdu la moitié de sa valeur. THEME 10 - 3 : La Russie accusée d’avoir développé le malware Uroburos Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 3 mars 2014 Auteur : La rédaction Adressé par Elie Billaudaz A l’origine d’une crise politique mondiale en raison de ses actions en Ukraine, la Russie est aussi accusée d’être à l’origine du développement d’un programme malveillant baptisé « Uroburos ». D’après l’éditeur d’antivirus allemand G Data, le gouvernement de Russie pourrait êtredirectement impliqué dans la création de ce malware, récemment détecté par les acteurs de la sécurité. Mais l’administration Poutine est également accusée de sa diffusion sur Internet. Etats-Unis et Israël aussi soupçonnés de telles pratiques Pour émettre cette hypothèse, G Data se base sur le comportement d’Uroburos. Ce dernier, avant de s’exécuter, recherche la présence d’un autre malware, Agent.BTZ. Si celui-ci est détecté sur la même machine, alors Uroburos reste inactif. Or Agent.BTZ, un programme malveillant antérieur, utilisé notamment en 2008 lors d’uneattaque informatique contre le Pentagone, estfortement soupçonné d’avoir été mis au point par la Russie. Un argument suffisant pour accuser ce pays d’avoir conçu Uroburos ? Le climat politique actuel ne pèse sans doute pas en faveur de la Russie. D’après Mikko Hypponen de F-Secure, peu d’Etats sont encore véritablement impliqués dans le développement et la distribution de malwares. Et la Russie, n’est pas le seul postulant à ce cercle très restreint qui accueillerait également les Etats-Unis et Israël. THEME 10 - 4 : Alcatel-Lucent aux commandes de la 4G dans les Emirats arabes unis Source, journal ou site Internet : silicon Date : 3 mars 2014 Auteur : Christophe Lagane Adressé par Elie Billaudaz Alcatel-Lucent fournira ses technologies LTE 4G à l’opérateur Etisalat pour couvrir en très haut débit mobile 99% de la population des Emirats arabes unis. Nouveau contrat (et victoire) pour Alcatel-Lucent qui va compléter le réseau 4G LTE de l’opérateur Etisalat aux Emirats arabes unis. Marché qui bénéficie de l’une des plus fortes croissances au monde en matière de mobilité. L’objectif du contrat, dont les détails restent confidentiels, est de couvrir en très haut débit mobile 99% des zones peuplées de la région d’ici 2015, y compris dans les environnements fermés tels les gares, aéroports, gratte-ciels, stades et autres supermarchés (probablement avec des solutions femtocell). Du Cloud avancé Le futur réseau, qui s’appuiera sur les équipements LTE-FDD lightRadio d’Alcatel-Lucent, visera à répondre aux besoins grandissants en bande passante des applications mobiles, notamment en matière de vidéo, visioconférence et autres jeux en ligne. L’occasion pour l’entreprise franco-américaine d’introduire ses architectures de Cloud « avancé » et services multimédia « évolués » (evolved Multimedia Broadcast Multicast Service) en 2014. L’équipementier en profitera pour moderniser les réseaux 2G et 3G actuels de l’opérateur moyen-oriental. Autant d’initiatives qui viendront soutenir les programmes Smart City et EXPO2020 d’Etisalat qui ne cache pas ses ambitions. « Notre partenariat étendu avec Alcatel-Lucent vient contribuer à notre objectif de hisser Etisalat parmi les cinq meilleurs opérateurs de télécommunications au monde, en termes d’accès très haut débit », indique Haitham Abdulrazzak, directeur technique d’Etisalat aux Émirats arabes unis. Huawei pour la 5G Le partenariat est prometteur pour Alcatel-Lucent alors que l’opérateur, présent dans 18 pays, redouble ses efforts d’expansion en Asie et en Afrique. Etisalat compte 141 millions de clients dans le monde, dont 6,5 millions d’abonnés mobiles pour le seul marché des Emirat arabes unis (soit un taux de pénétration de 140%), et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars. Malgré les accords préalables signés en décembre 2011 avec le francoaméricain, c’est néanmoins vers Huawei que se tourne Etisalat pour l’évolution technologique de son réseau à long terme. L’opérateur vient de signer, en parallèle, un accord de développement de la 5G avec le chinois. Cet accord, portant sur les 5 prochaines années, devrait ouvrir la voie aux premiers tests grandeur nature de services 5G au Moyen-Orient THEME 10 - 5 : Sécurité : Vérizon déploie un centre de lutte contre les cyber-attaques Source, journal ou site Internet : silicon Date : 28 février 2014 Auteur : Christophe Lagane Adressé par Elie Billaudaz En ouvrant son Verizon Cyber Intelligence Center, l’opérateur américain veut accélérer la réactivité de ses entreprises clientes faces aux cyber-attaques. Verizon enrichit son offre de cyber-sécurité. L’opérateur américain annonce se doter d’un nouveau centre opérationnel de sécurité. Le Verizon Cyber Intelligence Center (VCIC) visera à accompagner les entreprises clientes des services managés de l’opérateur victimes d’attaques de leur réseau afin de réagir dans les meilleurs délais pour mettre en œuvre une stratégie de défense. Selon le Data Breach Investigations Report 2013 de Verizon, la vitesse d’exécution des attaques ne cessent d’augmenter : 84% d’entre elles se déroulent aujourd’hui en à peine quelques minutes. Ce qui les rend de plus en plus difficiles à détecter. D’ailleurs, toujours selon le rapport de sécurité de l’opérateur, 66% des compromissions resteraient invisibles pendant des mois, voire des années. « Avec ce nouveau centre, Verizon Cyber Intelligence Center, nous proposons à nos clients un outil puissant, réunissant en un même lieu tous les outils d’information et d’assistance pour protéger leurs informations sensibles, leur propriété intellectuelle et les données de leurs clients », indique Eddie Schwartz, vice-président des solutions Global Security Solutions de Verizon Enterprise Solutions. Des milliards de données analysées Animé par 550 experts dans le monde, le centre s’appuiera sur une base alimentée par les milliards de données recueillies depuis le réseau IP mondial (Amérique du Nord et du Sud, Europe, Moyen-Orient et Asie-Pacifique) de Verizon à travers les contrats de services professionnels, ses investigations, et des déclarations de cyber-incidents enregistrées dans VERIS (Vocabulary for Event Recording and Incident Sharing), le programme global visant à définir un langage commun pour définir les cyber-menaces. Le VCIC bénéficiera en outre d’outils et techniques de gestion des menaces et d’analyses à la sauce Big Data pour traiter les millions, selon Verizon, d’incidents de sécurité détectés annuellement. Le service permettra ainsi aux entreprises de se décharger sur Verizon d’une partie des tâches de surveillance, d’analyse et de recoupement des données, comme les logs ou la gestion des terminaux, pour se concentrer sur la protection de leurs actifs. « La situation a changé, il ne s’agit plus pour chaque entreprise de combattre seule ou de bâtir elle-même les systèmes complexes qui lui permettront de lutter contre des adversaires très bien équipés. La menace actuelle nécessite de comprendre le contexte économique des attaques, et d’y remédier par une action immédiate », résume Eddie Schwartz. Autrement dit, mieux connaître les attaquants pour déjouer leurs méthodes 11/ JOUR Par JOUR ... le 3 mars 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par André Dulou 1707 3 mars Mort d'Aurangzeb Aurangzeb meurt le 3 mars 1707 à Ahmadnagar. Connu également sous le nom d'Âlamgir Ier, il est l'un des plus grands monarques de l'Empire moghol (nord de l'Inde). Son règne, qui dure de 1658 à 1707, est marqué par des conquêtes importantes, qui conduisent l'Empire moghol à son apogée territoriale. Il est un souverain controversé en raison de son islamisme conservateur, qui crée des tensions sociales sur un territoire où la majorité de la population est hindoue. Le râja marathe Shivaji est l'un de ses plus féroces opposants. 1714 3 mars Traité de Rastatt. Le traité de Rastatt a été signé le 3 mars 1714. Il a été rédigé entièrement en français et met fin à la Guerre de Succession d'Espagne. Cet écrit a été signé entre l'archiduché d'Autriche et le royaume de France, respectivement représentés par le duc de Villars et le prince Eugène. Il fait suite à de sérieuses négociations entre les deux parties, qui duraient depuis novembre 1713. 1801 3 mars Naissance de la bourse londonienne Quelques courtiers londoniens, appelés « brokers », choisissent un nouvel emplacement pour leur activité. Situé dans le Capel Court, leur bâtiment n’est ouvert qu’à 500 membres souscripteurs. Leurs premières spéculations donnent ainsi naissance à la bourse moderne de Londres. Auparavant, les courtiers se réunissaient au Johnattan’s Coffe House, renommé le « Stock Exchange » en 1773. 1861 3 mars Abolition du servage par le tsar Alexandre II Après six ans d'intenses négociations, le tsar Alexandre II abolit le servage par un oukaze. Si les esclaves deviennent des " sujets ruraux libres ", ils doivent toujours remplir leurs anciennes corvées et obligations économiques. En outre, les terres qu'ils cultivent ne leur appartiennent que pour moitié. La seconde partie en revient à leur ancien propriétaire. Enfin, leur déplacement doit se faire avec l'accord du propriétaire (pomiechtchik) durant les deux premières années, puis avec celui de la commune. 1875 3 mars Première de "Carmen" Georges Bizet présente pour la première fois sa nouvelle œuvre à l'Opéra-Comique de Paris. Les spectateurs la boudent et "Carmen" ne connaît aucun succès à ses débuts. Adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée,"Carmen" est pourtant considérée comme le chef d'œuvre du compositeur. 1878 3 mars Signature du traité de San Stefano Le 3 mars 1878 est signé le traité de San Stefano qui met fin à la guerre russo-turque entamée en 1877, au sujet des Balkans. Cet accord voit la Roumanie, le Monténégro et la Serbie obtenir leur indépendance, ainsi que la création de la principauté de Grande Bulgarie, toujours en Empire ottoman, mais sous influence russe. Avec ce traité, la Russie se voit également annexer le delta du Danube et la Dobroudja. 1886 3 mars Signature du traité de Bucarest Le 3 mars 1886, la Bulgarie et la Serbie signent le traité de Bucarest, mettant ainsi fin à la guerre serbo-bulgare. Ce traité fait suite à la conférence d'Istanbul organisée par l'Autriche, et qui reconnaît formellement l'indépendance de la Bulgarie, ainsi que ses nouvelles frontières. L'accord met fin à l'invasion de la Serbie en Bulgarie, en 1885, qui avait peur de ce nouvel ennemi de plus en plus puissant. 1918 3 mars Signature du traité de Brest-Litovsk Menacé par la guerre civile, le gouvernement révolutionnaire russe se résout à faire la paix avec l'Allemagne à tout prix. Moscou reconnaît l'indépendance de la Finlande, des pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine. Deux mois de pourparlers ont été nécessaires aux deux pays pour arriver à la signature de ce traité. Lénine, humilié par la perte d'une grande partie de la Russie, le qualifie de "honteux traité". 1924 3 mars Tournant laïc en Turquie La Grande Assemblée nationale turque vote de nouvelles lois qui vont balayer les derniers vestiges de l'empire ottoman. Le premier texte abolit le califat. Le dernier calife, Abdülmecid sera expulsé d'Istanbul le 9. Le deuxième unifie l'enseignement dans le pays. Les institutions coraniques disparaissent. Les écoles, les associations et les publications en Kurde sont interdites. La dernière mesure supprime le Ministère des Affaires religieuse. L'ensemble de ces mesures témoigne de la volonté farouche du nouvel homme fort de la Turquie, le président Mustafa Kemal, de faire de son pays une nation moderne et unie. Bientôt il imposera l'alphabet latin et le calendrier grégorien à l'ensemble de la Turquie. Et le jour de repos le dimanche au lieu du vendredi. Toute la tradition islamique est reniée. 1931 3 mars Création de l'hymne national des Etats-Unis Poème écrit par Francis Scott Key en 1814, The Star-Spangled Banner est l'hymne national des États-Unis depuis le 3 mars 1931. Son auteur l'a écrit après avoir assisté à la guerre de 1812, la seconde guerre d'indépendance opposant les États-Unis à l'Empire britannique. Le texte est donc l'apologie du courage héroïque des patriotes qui ont défendu le fort McHenry, à Baltimore. Il est chanté sur To Anacreon in Heaven. 1944 3 mars Yves Montand sur une scène parisienne Le chanteur marseillais d'origine italienne Ivo Livi, alias Yves Montand, fait ses premiers pas sur la scène du cabaret l'ABC. Il avait quitté Marseille pour Paris afin d'échapper aux milices qui veulent l'envoyer au STO. Il se produisait à Marseille depuis 1938 1973 3 mars Signature de la convention de Washington En présence de quatre-vingts pays, le texte de la CITES, ou convention de Washington, est signée dix ans après que l’Union mondiale pour la nature ait émis sa première résolution. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES est l’acronyme anglais) s’inscrit dans une volonté de protection des espèces en danger. Son but est en effet de veiller à ce qu’aucun commerce d’espèce sauvage ne remette en cause sa pérennité dans son milieu naturel. 1974 3 mars La France choisit le nucléaire Le Premier ministre Pierre Messmer annonce le lancement d'un vaste programme nucléaire qui prévoit de limiter la consommation de pétrole au profit de l'atome. Entre 1974 et 1975, 13 nouvelles centrales nucléaires seront lancées par EDF. 2002 3 mars La Suisse intègre l’ONU À la suite d’un référendum, la Suisse devient membre de l’ONU, organisation dont elle abritait le siège depuis 1919. Malgré sa neutralité, elle peut désormais évoluer plus rapidement au niveau international. 12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère THEME 12 - 1 : Putin’s error _in Ukraine is the kind that leads to catastrophe Source, journal ou site Internet : Washington Post Date : 3 mars 2014 Auteur : David Ignatius Adressé par Jean-Claude Tourneur Napoleon is said to have cautioned during an 1805 battle: “When the enemy is making a false movement we must take good care not to interrupt him.” The citation is also sometimes rendered as “Never interrupt your enemy when he is making a mistake.” Whatever the precise wording, the admonition is a useful starting point for thinking about the Ukraine situation. Vladimir Putin has made a mistake invading Crimea, escalating a crisis for Russia that has been brewing for many months. It might have been beneficial if President Obama could have dissuaded him from this error. But Putin’s move into Crimea appeared to spring from a deeper misjudgment about the reversibility of the process that led to the breakup of Soviet Union in 1991. The further Russia wades into this revanchist strategy, the worse its troubles will become. The Russian leader’s nostalgia for the past was on display at the Sochi Olympics. As David Remnick wrote last week in the New Yorker, Putin regards the fall of the Soviet Union as a “tragic error,” and the Olympics celebrated his vision that a strong Russia is back. That attitude led Putin to what Secretary of State John Kerry described on Sunday as a “brazen act of aggression” and a “violation of international obligations.” Kerry called on Putin to “undo this act of invasion.” The Russian leader would save himself immense grief by following Kerry’s advice, but that seems unlikely. His mistake in Sevastopol may lead to others elsewhere, though hopefully Putin will avoid reckless actions. But the more Putin seeks to assert Russia’s strength, he will actually underline its weakness. Perhaps inevitably, given Washington’s political monomania, the big subject over the weekend wasn’t Putin’s criminal attack on Crimea but whether Obama had encouraged it by being insufficiently muscular. There are many valid criticisms to be made of Obama’s foreign policy, especially in Syria, but the notion that Putin’s attack is somehow the United States’ fault is perverse. For two months the Obama administration has been prodding the European Union to take the Ukraine crisis more seriously. I’m told that U.S. reporting showed that Putin was impatient with Ukraine’s pro-Russian president, Viktor Yanukovych, and wanted him to crack down even harder on the protesters in Kiev’s Maidan Square. Putin’s distaste for Yanukovych has been obvious since he fled the capital a week ago. What Putin misunderstands most is that the center of gravity for the former Soviet Union has shifted west. Former Soviet satellites such as Poland and the Czech Republic are prosperous members of the E.U. The nations that made up what was once Yugoslavia have survived their bloody breakup, and most have emerged as strong democracies. Ukraine was set to join this movement toward the European Union last November when Yanukovych suddenly suspended trade and financial talks with the E.U. and accepted what amounted to a $15 billion bribe from Putin to stay in Russia’s camp. To the tens of thousands of courageous Ukrainians who braved the cold and police brutality to protest, Yanukovych’s submission to Moscow looked like an attempt to reverse history. The opportunity for Putin is almost precisely opposite his atavistic vision of restoration. It is only by moving west, toward Europe, that Russia itself can reverse its demographic and political trap. Year by year, the Russian political system becomes more of a corrupt Oriental despotism — with Moscow closer to Almaty than Berlin. The alternative is for Ukraine to pull Russia with it toward the West. As former national security adviser Zbigniew Brzezinski explained in a 2008 book, “If Ukraine moves to the West, first to the EU and eventually to NATO, the probability that Russia will move toward Europe is far greater. . . . Russians will eventually say, ‘Our future will be safest, our control over the Far East territories most assured . . . if there is a kind of Atlantic community that stretches from Lisbon to Vladivostok.’ ” Putin’s Russia may well make more mistakes: We may see a cascading chain of error that brings Russian troops deeper into Ukraine and sets the stage for civil war. Those are the kind of miscalculations that lead to catastrophic consequences, and Obama would be wise to seek to deter Russian aggression without specifying too clearly what the U.S. ladder of escalation might be. But Americans and Europeans should agree that this is a story about Putin’s violation of the international order. I’d be happy if we could interrupt Russia’s mistakes, but so far Putin insists on doing the wrong thing. THEME 12 - 2 : Report Calls for Better Backstops to Protect Power Grid From Cyberattacks Source, journal ou site Internet : New York Times Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur Despite rising anxiety over the possibility of a cyberattack on the power grid, the industry and government are not set up well to counter the threat, according to a report produced by leading energy security experts. Companies are reluctant to share information with one other, a critical step in reducing vulnerability, because they are afraid of being accused of failing to comply with cybersecurity rules, committing antitrust violations or giving away proprietary information, the report found. And the federal rules intended to protect the electric system from cyberattack are inadequate because they do not give companies an incentive to continually improve and adapt to a changing threat, according to the report, which was released on Friday. The report was produced by the Bipartisan Policy Center, a Washington nonprofit group, and led by Michael V. Hayden, the former director of the C.I.A.; Curt Hébert Jr., a former chairman of the Federal Energy Regulatory Commission; and Susan Tierney, a former assistant secretary of energy and former utility regulator in Massachusetts. The experts also found that while the government had focused on the high-voltage power grid, less work has been done on the lower-voltage distribution system, which could cause problems that would propagate up the chain. Cyberwarfare is “a domain that favors the attacker,” Mr. Hayden said in a panel discussion on Friday about the report. But he said the United States could reduce its vulnerability and improve its ability to recover. He even quoted a line spoken by John Wayne in the movie “Sands of Iwo Jima”: “Life is tough, but it’s tougher if you’re stupid.” Most hacking against utilities is done by people trying to steal financial data, including that of customers, but experts fear an act of war, or what Mr. Hayden called “recreational espionage.” Not even the public utility commissions are well set up for the new problems, the report said. Regulated utilities can add security costs to the expenses for which they bill their customers, if the regulators find the expenditures “prudent,” but “many regulators lack the expertise to make these judgments,” the report said. And many entities on the grid are unregulated, in a competitive market, which may make it hard for them to recover their costs. But the report painted cybersecurity in a way that parallels vaccination for disease; wider participation helps both individuals and the community. The report recommended establishing an organization like the one set up after the Three Mile Island accident in 1979 by the nuclear industry, the Institute of Nuclear Power Operations, to conduct peer-to-peer audits, and disseminate best practices. Outside experts who were not involved with the report endorsed some of its findings. Samuel P. Liles, associate professor at Purdue, where he works in the Cyber Forensics Laboratory, said that sharing best practice was “a hit or a miss,” although threat information was shared. At the Utilities Telecom Council, a trade association of electric and water utilities, Nadya Bartol, a cybersecurity expert, said the report was correct in asserting that utilities might not always come forward with helpful information. “If utilities say, ‘I have this vulnerability,’ they might get fined if that’s a violation,” she said. And they may hesitate to talk about their vulnerabilities because, “if I put it out in the public space, I will get hacked more.” The report also raised the issue that public utility commissioners, who decide which utility expenses are “prudent” and thus eligible to be passed on to customers, have trouble determining the value of such investments. At the National Association of Regulatory Utility Commissioners, a nationwide organization of state commission members, Miles Keogh, the co-author of a paper on evaluating such investments, said commissioners should approach the problem as a management audit, and not get into the details of security. The normal forum for determining prudence, a rate case, “is “a great place to argue about stuff, but not to take on terra incognita issues,” he said. THEME 12 - 3 : The events of recent days mean that Russia now holds all the cards over the secession of Crimea from Ukraine Source, journal ou site Internet : Europp Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur On Saturday, Russia’s parliament approved the deployment of Russian troops to Ukraine, while a referendum has been called in Crimea to determine the territory’s future. Jim Hughes traces the history behind the current crisis, noting that the situation has its roots in the international management of secession during the 1990s. He argues that while much will depend on the wording of the referendum question, the developments over the past few days mean that Russia is very much in the driving seat in determining where Crimea’s future will lie. The attempt to reassert secession in Crimea cannot be fully understood without locating it within a time frame that dates to the fall of communism in the early 1990s, and without recognising some other relevant key historical factors. This case is a legacy of the international management of secession in the 1990s, in which the EU (or EC as it was then) played a lead role. The European Community’s “Arbitration Committee” under the chair of French constitutional lawyer Robert Badinter, was set up to give legal opinions on the secessions from Yugoslavia. It restated a number of international norms on secession and established three main principles. First when states were “in dissolution” the decolonising norm of uti possidetis juris would apply, namely, that secession would only be permitted to the next highest administrative entities below the state level. The conclusion was that there could be “no secession within secession” – a decision which excluded Kosovo from legal recognition as a secessionist case. This principle also excluded many formerly autonomous entities in the newly independent states of the former Soviet Union which attempted to assert secession, such as Chechnya, Abkhazia, Nagorno Karabagh, South Ossetia, Tatarstan, and Crimea. The Badinter Committee decisions led to the so-called “frozen conflicts” in the region, where some entities were de facto independent and viable states but were not internationally recognised. Secondly, Badinter affirmed that the international recognition of secession had to be underpinned by a free expression of consent, and this was understood to require a referendum. Third, secessionist entities were to make provision for the protection of minorities. These three norms were upheld as articles of faith by EU countries throughout most of the 1990s. Roots of the current crisis To a large extent Russia accepted these principles, however grudgingly. The realpolitik of that time was that Russian power in international politics was extremely weakened by the collapse of the USSR. The overriding concerns of the Yeltsin administrations in the 1990s were managing the internal problems of Russia. The country was riven apart by domestic political conflicts between president and parliament that at times verged on civil war. In SeptemberOctober 1993 Yeltsin received unquestioning Western backing for using armed force to bloodily crush his elected parliament and nationalist protestors in Moscow. There is a sense of deja-vu with events in Ukraine excepting that Western backing this time round lies with the pro-Western and nationalist opposition in parliament. Yeltsin also turned Russia inwards to manage the economic and social cataclysm of “shock therapy”, which facilitated the emergence of an oligarch-led kleptocracy. He also preferred stabilisation in the “frozen conflicts’ in the near abroad, while taking a carrot and stick approach to internal secession, becoming entangled in a military quagmire in Chechnya, while simultaneously successfully concluding secret deals with leaders of recalcitrant Russian republics such as Tatarstan to buy off and co-opt separatist leaderships. The current crisis in Crimea is rooted at worst in Yeltsin’s reluctance to defend Russia’s legitimate interests abroad or at best his preparedness to trade off the interests of the Russian diaspora against the interests of Russia’s military. Crimea was one of two such cases. First, Russia bowed to EU and US pressure to tolerate the systemic discrimination against Russophones (mostly ethnic Russians) in Estonia and Latvia, leading to those two countries being included in the enlargement process of the EU and NATO, despite their flagrant infringements of Western norms on minority protections. Second, Yeltsin prioritised good relations with Ukraine and the cutting of a deal on the Black Sea fleet over the demands of the vast majority of the people of Crimea (mostly ethnic Russians) for secession from Ukraine and inclusion within Russia. The ethnic Russian separatist movement in Crimea peaked in 1995 and fell into disarray in the absence of support from Russia proper. The constitution of Ukraine of 1996 granted Crimea the status of “autonomy”, but virtually no self-governing powers. It was a mere fig leaf to cover the subordination of the territory to Kyiv. A Russo-Ukrainian agreement on keeping Russia’s Black Sea fleet in Crimea followed in 1997. Western double standards There are other historical factors to take into account in evaluating the current situation. Crimea is a territory of immense historical resonance to Russians, being embedded in their Golden Age literature of Pushkin, being the site of important historical sieges of resistance against Western aggression in the Crimean War and the Second World War. Not surprisingly Russians question the morality and constitutionality of Crimea’s transfer from Russian jurisdiction to Ukrainian in 1954. The transfer was formally justified as a gift to mark the anniversary of the Treaty of Pereiaslav of 1654, when the Ukrainian Cossacks joined the Russian state. In symbolic resonance it is not unlike an American leader gifting Gettysburg to the Canadians, or a French president gifting Verdun to Germany. There are also serious questions about the constitutionality of Crimea’s transfer from Russia. Under Soviet constitutional norms such territorial transfers required mutual consent as expressed by the supreme soviets of each jurisdiction, including Crimea. The Soviet leadership under Khrushchev managed the transfer, in fact, by a Politburo (Communist Party) decision, only the praesidiums of the supreme soviets (Russia and Ukraine) were involved, not the full supreme soviets as required, and the Crimeans were left out of the process altogether. We might ask whether constitutional niceties under communism matter for today. Communist constitutional norms certainly mattered for the Badinter Committee as they formed the basis for its opinions on status questions in former Yugoslavia. The Badinter norms on which the EU operated on Yugoslavia (but not on Estonia and Latvia) were unravelled by the EU and US in their pursuit of independence for Kosovo from 1999. The Rambouillet Agreement and other international agreements made by the Contact Group of Western powers and Russia (that managed the Kosovo status issue), consistently affirmed that Kosovo remained under the sovereignty of the former Yugoslavia (i.e. part of Serbia). At the same time, the US and EU acted behind the scenes to push for Kosovo’s unilateral independence, which eventually came in 2008 and was speedily recognised by the majority of EU countries and the US. This period of Western double standards over Kosovo was matched by Russian double standards over Chechnya, and the South Caucasus cases of Abkhazia and South Ossetia. Chechnya was devastated by war, while Russia took the opportunity presented by Saakashvili’s foolish military adventure in August 2008 to rout Georgian forces, and followed by recognising the independence of Abkhazia and South Ossetia. Any discourse from either EU countries, the US or Russia about respecting sovereignty and territorial integrity today and operating through international norms rings very hollow in light of recent historical experience, not only in the former communist space but also more widely. The fundamental reality is that the international balance of power has tilted back in Russia’s favour since the late 1990s for several reasons. First, Putin is not Yeltsin. Not only is he as a leader much more assertive of Russian’s legitimate interests abroad, and much more nationalistic in his concern with the rights of ethnic Russians in the “near abroad”, but he is also in a much better position in terms of power to do so. He is also a sober and astute navigator of international politics. Russia is in a much more stable condition today compared with the chaos of the 1990s. Putin has imposed a strong vertical authority chain in the government, has resuscitated the economic and social, and military, position of the country through the windfalls of oil and gas revenues. He has restored Russian national pride, and consequently is also much more susceptible to domestic nationalistic pressures to “do something” about protecting Russian co-ethnics abroad. Equally, the EU is in political disarray since the economic meltdown of 2008-9, while the US is in a phase of hurting disengagement from disastrous military interventionism over the last decade, including a looming withdrawal from Afghanistan which will be greatly facilitated by Russian good will. What now for Crimea and Ukraine? What might be the trajectory for Crimea given the above? Arguably Ukraine is a country “in dissolution” under the Badinter criteria. Having forcefully deposed a democratically elected president, the current parliamentary leadership has yet to establish its own democratic legitimacy, and there is a serious question mark over whether new elections will actually alter the political situation very much. The opposition forces are deeply divided ideologically, regionally and in terms of personalities, leaving open the possibility that another single candidate from the Russophone East of Ukraine (a cleaner and more moderate version of Yanukovych) could again triumph in a presidential election. The East-West split in Ukraine in the 2010 presidential election was a matter of a few percentage points. The opposition is in a flurry of inchoate parliamentary action. It has reverted Ukraine to the 2004 Constitution (agreed at the height of the “Orange Revolution”), which established a dual power arrangement between president and parliament – a fudge that did much to cause the period of stagnation thereafter leading up to the present crisis. Some of the opposition’s recent acts are designed to alienate Russophones and antagonise Russia, notably repealing a law giving minority languages, such as Russian, a protected status at regional level. Ukraine is in a dire economic situation, its treasury empty, and despite the rhetoric the level of loans from the EU or US will go nowhere near the many tens of billions of dollars required to stabilise the economy. Ukraine is economically heavily interdependent with Russia for its energy and for markets for its rather outdated industries in the Russophone east of the country. The EastWest divide in Ukraine is as much about economic orientation as it is about culture and history. Moreover, any loans are likely to come at an exorbitant price economically and politically, as they will be conditional. For the last decade and a half Ukraine’s own kleptocracy has attempted to manoeuvre between the EU and Russia in a so-called “multivector” foreign policy, playing one off against the other to extract the best deal at the lowest cost in terms of conditions and impetus for reform. Popular dissatisfaction with the entire Ukrainian political and economic elites finally spilled out in the social revolution played out in the Maidan in Kyiv in recent months. The tragedy of Ukraine is that there is a fundamental vacuousness in its dominant political discourse about “joining Europe”, and a mismatch between the aspirations of its society, especially its younger generations, for a better life (which is seen as synonymous with a “European choice”) and the capacity of the Ukrainian state and the EU to deliver. There has not been, nor is there now, any political will in the EU to make Ukraine a member state. The European Neighbourhood Policy was designed precisely to minimise EU further expansion to the East. The EU has already overstretched itself and faces innumerable problems coping with integrating recent members as well as bailing out failed member states such as Greece. The price of what small sums will be given to Ukraine from the EU or, more likely the IMF, will be systemic reform – energy price rises, the ending of state subsidies for industries, and the cutting of state social benefits (among others), all of which will be politically catastrophic for whatever government introduces them. Ukraine’s unemployment rate (25 per cent or so amongst youth for example) will skyrocket. The EU and the US have minimal leverage to shape events in Crimea, and despite the rhetoric, have no will to get overly involved in the multibillion dollar rescue of Ukraine. Russian support is required not only to bail out Ukraine (given the country’s gas debts to Russia) but also on a host of more important international issues (not least the withdrawal from Afghanistan and Iran). Militarily Ukraine is also in a very weak position, with a conscript army that could itself fragment into Ukrainian and Russian components if pushed into military action, and a command echelon that seems to be prepared (given the sacking of the army chiefs by both Yanukovych and the new acting president Turchynov) to prefer caution and neutrality rather than be an instrument for splitting the country any further than it already is. A major worry for Russia, however, would be the danger of a civil war in Crimea, leading possibly to a Crimean Tatar insurgency. In a situation where the state has failed and armed groups proliferate, events on the ground could escalate in such a way, which no doubt is one of the factors prompting the speedy assertion of Russian military control in Crimea. Crimean secession Is secession driven by economics or identity? The recent discussion in the UK about Scotland would very much suggest that British political elites view it as a matter of getting the economic appeals right. In which case, why would we expect Crimeans to choose Ukraine over Russia? A referendum has been called for the end of March in Crimea, which will satisfy the “consent” principle. By accelerating the referendum Crimea’s leaders will pre-empt Ukraine’s newly called presidential elections, which will be held in May. Much depends on what the final question will be in that referendum – whether it opts for full autonomy within Ukraine, or all-out secession to Russia. The above analysis sets out both the identity based and economics based rationale for expecting a very high vote in favour of either full autonomy or secession for Crimea. Putin is now in the driving seat in this crisis, and will determine the outcome. The recent military redeployments, the speedy legislative changes in the Russian parliament to facilitate reintegration of secessionist territories, and the calls for protection of co-ethnics suggest that Russia is using this opportunity to take back its gift of 1954. This will be an extremely popular decision in Russian society. By raising such hopes of a return of Crimea Putin is also narrowing his own room for negotiation on a lesser outcome. It should also send a warning signal to Latvia and Estonia where Russia’s co-ethnics have been discriminated against for two decades. Wise counsel in the EU and US should be anticipating the next crisis as well as coping with the present one. THEME 12 - 4 : In Crimea’s Phantom War, Armed Men Face Unseen Foe Source, journal ou site Internet : The New York Times Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur IBALAKLAVA, Ukraine — Oleg and Irina Shevtsov, a proudly patriotic Russian couple, took their three young children on an outing Sunday morning to admire a long column of Russian troops and armor that, a day earlier, had secured their Crimean town’s dusty main street. By the time the family got there, however, the Russians had all vanished, disappearing as quickly and mysteriously as they had appeared. “The children were very disappointed,” said Mr. Shevtsov, a computer expert who, like many others in this nominally Ukrainian but zealously pro-Russian region, was delighted when he first learned of what the Ukrainian government in Kiev and much of the world has condemned as an illegal military occupation. A day after what seemed to be the start of a full-scale Russian offensive, however, Mr. Shevtsov and just about everyone else are trying to figure out what it is exactly that President Vladimir V. Putin of Russia is up to. The swirling drama in Crimea has produced not so much a phony war — as the early and almost entirely peaceful phase of World War II was known — but a strange phantom war in which heavily armed men come and go, mostly in masks and in uniforms shorn of all markings, to confront an enemy nobody has actually seen, except in imaginations agitated by Russian television. At the headquarters of a newly established proRussian self-defense force in the city of Sevastopol on Sunday, would-be recruits gathered beneath a Russian flag and frothed with fury at the “fascists” who they believe have seized power in Kiev and are now preparing to flood into Crimea to plunder and kill anybody who speaks Russian instead of Ukrainian. “We haven’t seen any of them here yet, but we have seen them on TV,” said Stanislav Nagorny, an aide to the leader of the self-defense force, whose name he said he could not reveal. The mystery commander, he added, “is very, very busy preparing to defend the city.” On the other side, Ukrainian government officials and their supporters in Kiev have added to the phantasmagoria with claims of Russian troops bursting into the barracks of Ukrainian forces and, in one imaginary instance, shooting up the headquarters of Ukraine’s naval command in Sevastopol. A visit to the command center, next to a shopping mall, revealed only a few dozen unarmed “self-defense” volunteers pushing packets of cigarettes, candy and bottles of water through a locked gate to glum Ukrainian soldiers standing guard with automatic rifles on the other side. “The fascists don’t even give them food or water,” said Vadim Bonderenko, a truck driver who signed up to join the resistance movement against a Ukrainian government made up of “the grandchildren of traitors who killed Russian soldiers during World War II.” By late afternoon, the only action undertaken by either side at the naval command was a modest operation by a small group of pro-Russian activists, each dressed in mismatching ensembles of military clothing from Russia, Germany and even the United States. They hoisted a banner and two flags on the Ukrainian military’s front gate, each emblazoned with the same message: “Sevastopol Without Fascism.” A few hours later, the Russian news agency RIA-Novostia reported that Ukraine’s naval chief in Sevastopol, Rear Adm. Denis Berezovsky, had jumped ship and sworn allegiance to the people of Crimea. Without a shot being fired, Russia and its allies in Crimea have already secured what would seem to be a prime objective: a thorough purge of Ukrainian authority from a region that Russia considers its own, having conquered it in the late 18th century and lost it only in 1954 when the Soviet leader at the time, Nikita Khrushchev, himself partly of Ukrainian origin, gave it to the Ukrainian Soviet Socialist Republic as a gift. Home to the Black Sea Fleet and with a long tradition of Russian military valor stretching back to the Crimean War, Sevastopol has in recent days severed nearly all its already tenuous links to Ukraine. The police and the state security service, which used to take orders from Kiev, are now under the control of Anatoly Chaly, a Russian businessman who became mayor by proclamation last week after his predecessor, a Kiev appointee, resigned under pressure from a throng of pro-Russia protesters. “They have all come over to the people,” said Sergei Nepran, an assistant to the new mayor, speaking outside the Balaklava headquarters of the Ukrainian Coast Guard, whose officers Mr. Nepran said had not formally surrendered but have agreed to stay inside their barracks. Russian media, a potent weapon in a battle to demoralize and divide what remains of Ukrainian state authority in Crimea, has announced a string of defections, some true, some not, and kept up a drumbeat with accounts of how Ukraine has slipped into the hands of extremists, terrorists and even Nazis. As happened during the breakup of Yugoslavia in the early 1990s, rival ethnic and cultural narratives are being stoked by local and national media, and also opportunistic politicians like Gennady Basov, the leader of Russian Bloc, a Crimean political party that is organizing its own self-defense squads and claims to have about 2,000 volunteers ready to fight. At a rundown Ukrainian military base perched amid barren hills at Perevalnoye, years of peaceful coexistence between ethnic Russians, Ukrainians and an indigenous population of Tatars, a Turkic people, had degenerated by Sunday into a tense standoff between armed soldiers of uncertain affiliations and increasingly unbridgeable quarrels between residents who argue that only their side can protect them. According to Col. Sergei Starozhenko, commander of the small Ukrainian base, scores of well-armed, Russian-speaking troops had moved in around 5 a.m. and taken up positions around the perimeter. “They came from Sevastopol,” the colonel said, “How they got there, I don’t know.” He described them as Russian troops but the gunmen had no insignia on their uniforms and most of their vehicles had no license plates. A few, however, had the black plates used by Russian forces based in Crimea under an agreement between Kiev and Moscow that was first reached in the early 1990s after the collapse of the Soviet Union left Russian forces marooned in suddenly foreign land. After a meeting with his Russian counterpart, the colonel said, “There won’t be war.” He declined to elaborate. So far, as far as anyone can tell, the closest Crimea has come to any weapons being fired in anger in the current crisis was an episode early on Thursday in Simferopol. A group of journalists tried to approach the regional Parliament building, which had been seized overnight by yet another group of unidentified masked gunmen, and received a blunt reply when they inquired about the intruders’ identities: the loud bang of a percussion grenade tossed in their direction. “They were less than communicative,” said Dalton Bennett, a video journalist with The Associated Press who was present. THEME 12 - 5 : Saudi Arabia Offers Sophisticated Weapons to Syrian Rebels Source, journal ou site Internet : voice of America Date : 2 mars 2014 Auteur : Meredith Buel Adressé par Jean-Claude Tourneur Saudi Arabia Offers Sophisticated Weapons to Syrian Rebels Saudi Arabia reportedly is offering to provide Syrian rebels more sophisticated weapons, including shoulder-fired anti-aircraft missiles that can take down fighter planes and helicopter gunships. They could be a game changer in the Syrian civil war. Known as MANPADS or man-portable air defense systems, the shoulder-fired missiles are a highly-effective weapon. Now, Saudi Arabia is offering to supply moderate rebels with these weapons. That could tip the balance on the battlefield. Senior Middle East analyst David Weinberg said, “They [Saudis] see Sunnis, their compatriots being slaughtered by Shi’ites whom they perceive as heretics, and they see a religious obligation to rise to the side of their compatriots who have been struggling on the battlefield.” Potent missiles American supplied shoulder-fired Stinger missiles helped the mujahedeen drive the Soviets from Afghanistan in the 1980s. U.S. officials, however, oppose arming Syrian rebels with such weapons. They are concerned the missiles could fall into the hands of extremists who might use them to fire at commercial airliners. Because of U.S. opposition, the Saudis have not supplied MANPADS in the past. Middle East expert David Schenker at the Washington Institute said, “It is just too dangerous. There is too much leakage. And there is already a huge surplus from Libya that is out there in the open market that is moving around the Middle East, that poses a tremendous threat to civilian aircraft.” The rebels cannot compete with Syria’s Russian-made helicopters that have been dropping barrel bombs on the civilian population. Russia's role Failed peace negotiations have disappointed the Obama administration, which no longer believes Russia will play a constructive role. U.S. Secretary of State John Kerry said, "Russia needs to be a part of the solution and not be contributing so many more weapons and so much more aid that they are in fact enabling [Syrian President Bashar al] Assad to double down." Wealthy Persian Gulf states also are offering to supply moderate Syrian rebels with anti-tank guided missiles. Some analysts say it is time to strengthen them. “We’ve wasted a lot of time. And there has been a lot of suffering because the rebels have not been as successful as they could be. I think we have got to help change the dynamic on the ground,” said Schenker. Reaching out to Riyadh The Syrian war and disagreements over Iran’s nuclear program have strained relations between Riyadh and Washington. Kerry has made two recent visits to reduce tensions. “Relations between the United States and Saudi Arabia are quite poor right now," said Weinberg. "They are going through a rough patch. They are not going through a divorce.” President Barack Obama is said to be rethinking U.S. strategy toward Syria. No doubt arming the Syrian rebels will be on the agenda when Obama travels to Saudi Arabia in late March. THEME 12 - 6 : Ukraine Finds Its Forces Are Ill Equipped to Take Crimea Back from Russia Source, journal ou site Internet : The new York Times Date : 3 mars 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur KIEV, Ukraine — The new government of Ukraine called an emergency session of its national security council on Saturday in the face of the Russian military’s seizure of Crimea, but the leaders are facing a grim reality: Their armed forces are ill equipped to try to reconquer the region militarily. Crimea has always been a vital base for the Soviet and then Russian Navy, serving as the headquarters of the Black Sea Fleet, which has controlled the waters off southern Russia since 1783. After a period of tension following Ukraine’s independence when the Soviet Union collapsed in 1991, Russia got to keep its base in Crimea on a lease, extended until at least 2042 by the now-ousted president, Viktor F. Yanukovych. But the Ukrainian military has only a token force in the autonomous region — a lightly armed brigade of about 3,500 people, equipped with artillery and light weapons but none of the country’s advanced battle tanks, said Igor Sutyagin, a Russian military expert at the Royal United Services Institute in London. The forces also have only one air squadron of SU-27 fighters deployed at the air base near Belbek. A senior NATO official said that Ukraine’s small naval fleet, which was originally part of the Black Sea Fleet, had been boxed in by Russian warships. The Russian takeover of Crimea was relatively easy, in part because the Ukrainian military was careful not to respond to a provocation that would excuse any larger intervention. The military — which has seen its top leader change constantly with the political situation — has also made a point of staying out of the internal political conflict in Ukraine. The current military chief of staff, Lt. Gen. Mykhailo Kutsyn, was named to the job only on Friday, after Adm. Yuriy Ilyin, 51, was relieved of his post after traveling to Crimea and, reportedly at least, having a heart attack. Admiral Ilyin had only been in the post for a short time himself, appointed by Mr. Yanukovych on Feb. 19 after Col. Gen. Volodymyr Zamana was fired for being unwilling to attack protesters in Kiev. All these changes have been an object lesson for the military to try to stay out of politics and civil unrest. Even so, Ukraine had no realistic contingency plan for a Russian takeover of Crimea, given the size of the Russian forces legitimately based there, said Mr. Sutyagin, the military analyst. But he also said that he doubted that Russian forces would intervene elsewhere in Ukraine, because Russian forces would be too stretched to control much territory and even in the largely proRussia east, Ukrainian forces would be expected to fight back, aided by self-defense militias and partisans. Matthew Clements, editor of Jane’s Intelligence Review, said that while the Ukrainian military was largely underfunded, “in a major land war, it would be fighting on reasonable terms,” and was “far more capable than the Georgian Army.” Any major conflict with Ukraine, he said, “would also expose a lot of key weaknesses in the Russian Army.” Steven Pifer, a former American ambassador to Ukraine now at the Brookings Institution, said that if Russian forces tried to move into eastern Ukraine, “there will be some Ukrainian units that will resist, and a flood of people from western Ukraine saying, ‘This is my chance to be my grandfather and fight the Communists.’ ” Still, owing to its legacy of Soviet bases to support any ground war to the west, the military is poorly positioned to counter an attack from the east, according to Ruslan Pukhov, the director of the Center for Analysis of Strategies and Technologies, a military research institution in Moscow. The thin military presence in the east complicates any response if Russia chooses, for instance, to back pro-Russian activists who have reportedly seized administrative buildings in Kharkiv, in eastern Ukraine. Continue reading the main story According to its website, the Ukrainian military has a total of 130,000 people under arms, with reserves of some one million. While conscription recently ended, it remains a largely conscript army. Ukraine has partially reformed its military since the Soviet days, when it was organized in large-scale divisions. It is now organized on the more flexible brigade system and has been reducing the size of its military forces, but it is underfunded with a lot of outdated hardware. Ukraine had accomplished some military reform with NATO advice, but since President Yanukovych said that Ukraine was not interested in full NATO membership, cooperation has lagged, the NATO official said. Ukraine has, however, taken part in some military exercises with NATO, contribute some troops to NATO’s response force and helped in a small way in Libya. In general, the Ukrainians are considered to have excellent home-produced tanks, but have also relied in part on the BMP-1, an infantry fighting vehicle that is a combined armored personnel carrier and light tank dating from the early 1970s. Ukrainian air defenses, all produced in Russia and a generation behind, are considered weak. Mr. Pukhov, at the military research institution in Moscow, said that the Ukrainian military inherited a vast supply of legacy weapons from three Soviet military districts. “But 22 years have gone by during a state of near continuous economic decline and the Ukrainian military has received practically no new equipment,” he said. “Now the force is somewhat pathetic.” He said the forces in Crimea were there less to defend Crimea than to prevent Crimean Tatar separatism and even more unofficially, Russian separatism. During Ukraine’s recent military reforms, contract soldiers were allowed to serve near their homes, meaning that many of the junior officer corps on the peninsula are also residents of Crimea, which is majority ethnic-Russian, so they are possibly more pro-Russian in their views. On Saturday, Pyotr N. Mekhet, a reserve colonel offered a top position in Ukraine’s Ministry of Defense, said the government should mobilize, or “the people will form militias,” suggesting a partisan movement could emerge. Yuri Lutsenko, an opposition leader, reached out on Saturday to residents of eastern Ukraine who might be watching on television, saying the protesters who had populated the Maidan, or Independence Square, in Kiev had never harbored anger at those in the east. “We reach out our hands from Maidan to Donetsk, to Kharkiv, to Dnepropetrovsk and to Simferopol,” he said, talking in Russian, which is spoken by many in the eastern part of the country. Mr. Lutsenko also discouraged street fighters from arming themselves immediately. “The hour for a partisan movement has not yet come,” he said. 13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse : [email protected]; 1) Articles en langue française : Syrie, la cyberattaque à laquelle vous avez échappé Fabius se rend en Argentine, en Uruguay et au Chili Gigantomachie ukrainienne Il surprend ses électeurs en restant au gouvernement Le maréchal Sissi au pas de commando sur la présidentielle Présence militaire russe en Crimée Les Occidentaux multiplient les menaces Le général Desportes agace le ministre de la Défense L’Opinion JeanDominique Merchet Les PME françaises s'interrogent encore sur les bénéfices du numérique Merkel hausse le ton contre Poutine sur l'Ukraine La Crimée va-t-elle rejoindre le club des pseudos-Etats de l'ancienne Union soviétique? L'Ukraine et le destin de l'Europe Embraer publie ses résultats : le constructeur brésilien a fait le job l’an passé. 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