Biographie de Manuel Arenas

Histoire de Manuel Arenas
Dieu est le seul Dieu vivant – nous pouvons Lui faire entièrement confiance !
Source : Hugh Steven, « Manuel » (© 1970 Wycliffe Bible Translators)
En français : « Manuel le Totonac » (© Éditions L’Eau-Vive, 1973)
Le résumé a été fait par le Bund Freier Evangelischer Gemeinden (FEG) Allemagne ; traduit en français par Sylvie
Abegg.
Dates : Manuel Arenas est né vers 1930 et décédé en 1992.
Récit :
Ici n’est relatée qu’une petite partie de la vie de Manuel. Sa vie entière peut être racontée en une suite
d’histoires de 5 à 6 unités.
Manuel revient à la maison, tout excité et hors d’haleine : « Ecoutez donc, il y a de la visite au village ! »
Jouant par terre dans la hutte, comme tous les petits Indiens Totonac, ses frères et sœurs le regardent,
interloqués. « Quoi ? Qui vient dans notre village ? Raconte-nous, qui est cet étranger ? » Manuel sautille
sur ses jambes, tout excité. « C’est un homme blanc, sa
peau est toute blanche, sans blague ! Et il veut habiter
dans notre village. » Les enfants ouvrent des yeux tout
ronds. Ça n’existe pas, ça ne s’est jamais fait. Ils ont déjà
entendu qu’il existe des hommes blancs, mais ils n’en
ont encore jamais vu. Et cet étranger bizarre voudrait
habiter ici, dans leur village ???? Manuel avait bien
compris. Herman Ashman ou Don Pedro, comme les
Indiens devaient l’appeler, venait d’Angleterre et
voulait habiter à Zapotitlan. Il désirait apprendre la
langue totonac. Pas parce qu’il aimait apprendre les
langues, mais parce ce qu’il voulait traduire la Bible
dans la langue des Indiens Totonac. Les Indiens
n’avaient encore jamais entendu parler de Jésus.
Mais il n’existe pas de dictionnaires « totonac-anglais »
ou « français-totonac ». C’est pourquoi Herman
Ashman a besoin de l’aide des villageois. Lui et sa
femme reçoivent souvent de la visite, surtout des
enfants du village. Manuel aussi est souvent chez eux.
« J’aime bien Don Pedro et sa femme ». « Moi aussi » dit son copain, « mais ils sont si différents de nous, ils
s’asseyent pour manger. » « Et ils sont debout pour faire la cuisine, ma mère ne fait jamais ça » dit un
autre. « Et j’ai encore remarqué autre chose, avant de manger, ils baissent la tête et parlent tous les deux
en même temps. C’est marrant ! » « Mais ce qui compte, c’est qu’ils soient gentils avec nous ! » « C’est
vrai, ils me donnent souvent un morceau de pain sucré. » « Dites donc, vous avez aussi déjà vu que Don
Pedro n’est pas seulement gentil avec les gens du village, mais aussi avec sa femme ? » « C’est vrai, ça, tu
as raison, il n’a encore jamais battu la signora comme le font nos papas quand ils sont soûls. »
Aujourd’hui Manuel a de la chance, il ne doit pas aller au champ de maïs. Il quitte ses amis et file chez Don
Pedro. Manuel guette par la fenêtre, Don Pedro l’appelle déjà : « Viens, Manuel, voudrais-tu m’aider et
m’expliquer quelques mots dans votre langue ? » Manuel hoche la tête et disparaît dans la maison. Cela
lui plaît beaucoup d’être le professeur et Don Pedro son élève. Ensemble, ils essaient de traduire la Bible
en totonac, phrase par phrase. Voici comment cela se passe, le plus souvent : Don Pedro explique le texte
avec les mains et les pieds et les quelques mots totonac qu’il connaît. Manuel lui pose des questions
jusqu’à ce qu’il ait compris, puis lui dit les mots justes en totonac.
De cette manière, Manuel a déjà beaucoup entendu parler de Jésus et de Dieu. Aujourd’hui Don Pedro lui
explique que Jésus est plus fort que les mauvais esprits. Manuel est déconcerté.
Que Jésus est fort et puissant, ça se pourrait bien,
mais plus fort que les mauvais esprits, il ne peut pas y
croire ! Les Indiens Totonac croient à beaucoup
d’esprits. Il y a, par exemple, les esprits qui sucent le
sang des petits enfants et les font mourir ou les
esprits qui détruisent la récolte.
Et le dieu de don Pedro devrait vraiment être plus fort
que tous les autres ? Sa mère et tous les Indiens
Totonac apportent beaucoup d’offrandes aux esprits
et aux idoles. Ils leur adressent des prières et leur
sacrifient les meilleurs animaux, uniquement pour les
apaiser. Mais personne ne sait au juste si l’on peut
vraiment les apaiser. Et ce n’est pas du tout sûr qu’ils aident des gens en détresse.
Et Jésus, il est vraiment plus fort ? Ce serait trop beau pour être vrai ! Il doit encore poser des questions à
Don Pedro pour savoir s’il a bien compris…
Les deux amis discutent encore longtemps. A la
maison, Manuel y pense tout le temps : « Je dois
absolument savoir si Don Pedro a raison ! Oh ! J’ai une
idée… Si quelqu’un peut faire du mal, il doit être
vivant et s’il est vivant, il doit saigner quand il est
blessé. Ça tient la route. Et si je… oui, ça doit
marcher ! »
Son plan ne le met pas tout à fait à l’aise, mais
lorsque son père est au champ et que sa mère est
partie à la rivière pour faire la lessive, avec tous ses
frères et sœurs, Manuel rassemble tout son courage. Il
s’approche du panier à couture, cherche l’aiguille la
plus longue et la plus épaisse et se dirige lentement vers la statue de l’idole. Il s’agenouille par terre, se
prépare, lève le bras et enfonce l’aiguille de toute sa force dans la statuette en bois. Il règne un silence
impressionnant dans la pièce. Manuel n’entend que le léger craquement de l’aiguille qui se casse. Les
doigts moites, il essuie l’entaille sur la statuette. De la poussière, rien que de la poussière, pas une seule
goutte de sang. Il est encore accroupi, tout abasourdi, devant la statuette, lorsque sa mère revient. Elle
aperçoit Manuel et ne présage rien de bon : «Manuel, que s’est-il passé, qu’as-tu fait ? » « Je… je voulais
seulement savoir si la statuette est vivante. Alors je l’ai piquée avec l’aiguille pour voir si elle saignerait… »
« Manuel ! » s’exclame sa mère d’une voix tremblante, toute blême. « Manuel, qu’as-tu donc fait ?! » Elle
l’embrasse en sanglotant. « Tu as irrité les dieux. Dans une demi-heure, tu vas mourir ! » Terrorisé, Manuel
attend. Les minutes s’étirent sans fin. Quelques minutes passent, mais pour lui ce sont des heures
interminables, assis par terre. Va-t-il mourir ? Ou Jésus est-il plus fort ? Ces pensées tournent sans cesse
dans sa tête.
Enfin, après une éternité, ces trente minutes sont passées. Il se porte comme un charme, il est vivant. Il vit
et n’a aucune douleur. Il est en parfaite santé !!
Don Pedro avait raison !!! Jésus est plus fort que les mauvais esprits. Manuel décide : « Je veux toujours
faire confiance à Jésus et ne plus prier ces statuettes en bois. » Sifflotant joyeusement, il court chez Don
Pedro et lui raconte ce qu’il vient de vivre.
Les années suivantes, Manuel a appris à mieux connaître Jésus. Son plus grand souhait était d’aider ses
compatriotes et de leur parler de Jésus. Il a étudié dans de nombreux pays, même en Allemagne, mais il
est retourné chez lui où il a fondé une école biblique.
Dans sa vie, Manuel a sans cesse expérimenté que :
Dieu est le seul Dieu vivant – nous pouvons Lui faire entièrement confiance !
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