VPH 10+ vérités mal connues! Marc Steben Président , Comité ITSS, Unité ITSS, INSPQ Et Directeur médical, Clinique A rue McGill Marc Steben, MD Conflits d’intérêts potentiels déclarés J’ai reçu en mon nom personnel, au nom de ma compagnie Communications Action-Santé inc, au nom de l’Institut national de Santé publique du Québec ou au nom de HPV2010, des commandites, des subventions à la recherche, des honoraires de consultations et pour prononcer des conférences ainsi que des allocations de voyages pour présenter à des congrès de: Abbott Molecular, Beckton-Dickinson, Copan, Digene-Qiagen, Genomica, Gen-Probe, Greiner Bio-One, GSK/GSK biologicals, Hologic, IncellDx, Innogenetics NV, Laboratoire Biron, Marubeni, Merck/Merck Sharp Dohme/Sanofi Pasteur, MTM laboratories, NeoDiagnostix, Roche molecular systems, Valeant-Medicis-Graceway-3M, Triton/Paladin et Warnex/Gamma-Dynacare. • Actifs en 2014 Devant l’obscurantisme des antivaccins, voici le temps de révéler les 10+ vérités mal connues du VPH! 3 La vaccination contre le VPH remplit rapidement une première attente! www.inspq.qc.ca HPV vaccination program impact on Genital Warts in Quebec Marc Steben Najwa Ouhoummane Paul Brassard Caroline Rodier Oral Poster IPV 2014 Changements dans le lieu de soins 2004-2007 (N=11 098) 2009-2012 (N=10 313) p-value < 0.0001 5 743 6 625 +15% 2 190 1 713 -22% Dermatologue 2 225 1 541 -31% Autre 927 406 -56% Spécialité Médecin de famille Obstétricien/ Gynécologue 8 • Une proportion importante des gens exposés au VPH aura des lésions • Au contraire de ce qui est galvaudé: la majorité des gens n’aura pas de symptôme 9 Apparition de verrues génitales à la suite d'une nouvelle infection par le VPH de type 6 ou 11 : Cohortes d’étudiantes et d’étudiants universitaires (É.U.) Femmes1 Hommes2 12 mois ou moins 57 % 30 % 24 mois ou moins 64 % 60 % 2,9 mois 11 mois Temps écoulé depuis la nouvelle infection Temps médian avant l’apparition des verrues génitales • Ces résultats indiquent que le délai entre une nouvelle infection par le VPH de type 6 ou 11 et l’apparition des verrues génitales serait plus long chez les jeunes hommes que chez les jeunes femmes 1. Winer, R., J Infect Dis, 191, 2005, p. 731-738. 2. Arima, Y. et coll., J Infect Dis, 202, 2010, p. 1181-1184. Le diagnostic visuel est suffisant 11 Condylomes ano-génitaux Présentation clinique Le diagnostic visuel est suffisant • Sauf si après 2 cycles de traitement il y a encore des lésions • Alors il faut être certain du diagnostic 14 Homogènes et symétriques 15 Glandes sébacées Glandes sébacées Papules perlées Micropapillomatose labiale 16 17 Quels tests faire? • Diagnostic visuel est suffisant pour la plupart des patients • Test de VPH à faible risque de très peu d’utilité en soins primaires • Être certain du diagnostic après 2 cycles de traitement • Biopsie pour éliminer une lésion pré néoplasique/ néoplasique lors de : 18 – – – – Lésions ulcérées persistantes Lésions qui saignent Masse verruqueuses atypiques Toute lésion atypique Ce n’est pas pcq un patient n’a plus de condylomes, qu’il cesse d’être contagieux 19 Évolution naturelle d’une infection génitale par le VPH Confinement dans la cellule = aucune excrétion virale mais persistance virale Infection 1ère lésion: condy ou pap anormal Incubation (1 à 6 mois) 21 Temps moyen de Réponse séroconversion immunitaire 9 mois Stade Croissance active tardif (3 à 6 mois) Confinement dans la cellule (3 à 6 mois) VPH à faible risque = 6 à 8 mois / VPH à risque élevé = 12 à 18 mois Rémission clinique soutenue Infection persistante ou récurrente 22 Les patientes n’ont pas besoin d’être automatiquement envoyées en colposcopie ou recevoir de nouveaux pap tests! 23 Traitement contre une maladie reliée au VPH présentent un risque élevé de CIN ultérieures Mais ce n’est pas une raison pour faire des cytologies automatiquement chez des femmes qui ont des condylomes Cas de CIN (de tout grade) par 100 personnes-années à risque (groupe placebo) Femmes dont les résultats étaient négatifs pour les 14 types courants de VPH et dont les résultats cytologiques étaient normaux au jour 1 2,4* Population en intention de traiter (tous) 4,2* Femmes ayant subi un traitement définitif du col de l’utérus 7,5† Femmes traitées pour des verrues génitales, une VIN ou une VaIN 20,8† * Consignation des cas commencée après le jour 1 † Consignation des cas commencée après la fin du traitement VIN = néoplasie intra-épithéliale vulvaire; VaIN = néoplasie intra épithéliale vaginale Joura, E.A. et coll., résultats présentés dans le cadre de l’EUROGIN 2010, 17-21 février, Monaco, 2010, session SS 4-3. 24 Il n’y a pas de traitement franchement meilleur que les autres contre les condylomes 25 Comparaison des options thérapeutiques en cas de condylomes La comparaison entre les modalités thérapeutiques est difficile: • Les critères d’inclusion/exclusion sont différents • La durée du suivi varie • La définition de la guérison varie ¹ Wiley DJ et al. Clin Infect Dis 2002;35 ( suppl 2): S210-24. ² Akom E Venne S. Institut National de Sante publique du Quebec Nov. 2002. ³ Kodner CM, Nasraty S. Am Fam Physician 2004;70:2335-42. Maw RD et al. Int J STD AIDS 1998; 1998:571-8 Facteurs qui influencent le choix du traitement contre les VGE1,2 Inconfort causé par la procédure Coût/ remboursement du médicament Facteurs liés aux verrues (nombre, taille, emplacement, morphologie, présence de symptômes obstructifs) Taux de récidive Efficacité Commodité et confidentialité Préférence du patient Formation Effets indésirables Efficacité 1. Centers for Disease Control and Prevention, et al. MMWR Recomm Rep. 2006;55:62-66. 2. Gunter J. Am J Obstet Gynecol. 2003;189:S3-S11. Expérience et ressources du professionnel de la santé Coût (équipement, formation) Effets indésirables 28 Differénces dans les préférences de traitement (d’accord ou fortement d’accord) • Q: si j’avais des condylomes, je préfèrerais un traitement en crème plutôt qu’un traitement invasif comme les faire brûler Répondants (%) • R: D’accord ou fortement d’accord Steben M, LaBelle D. Genital warts: Canadians' perception, health-related behaviors, and treatment preferences. J Low Genit Tract Dis. 2012 Oct;16(4):409-15. doi: 10.1097/LGT.0b013e3182466ee3. ♂ ♀ 30 Les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (ITS) • Révision terminée mais attente de la refonte des sites web du gouvernement canadien Chapitre VPH: révision en ligne bientôt Permission de citer par Dr Margaret Gale-Rowe Other sites 33 Options thérapeutiques selon la localisation1 Localisation des condylomes Traitements Intra vaginale Cervicale Méat urétral Intra anale Orale Chirurgie Cryothérapie Électrochirurgie X Acide trichloroacétique Imiquimod X X X X Podophyllotoxine X X X X Laser Sinécatéchines X X X X 1. Adapté de Prendiville W, Davies P, eds. London, UK. The Health Professional’s HPV Handbook. ECCCE; Taylor & Francis; 2004. Les VPH à faible risque sont associés mais ne causent pas le cancer 35 Condylomes anaux: anuscopie? •HPV is a multifocal infection •Higher risk for CIN •Higher risk for anal cancer if had anal wart treatment Men Sex # expected SIR CI-95% Superior CI-95% Inferior 4 0,054 73,5 19,1 163,2 11 0,084 130,7 64,9 219,4 Region Montréal Other regions 14 1 0,064 217,4 15,2 118,4 346,1 0,0 59,8 Total 15 0,139 107,7 60,1 169,1 36 Women # with anal cancer 0,066 Louchini, Steben ISSTDR 2009 HPV Genotypes (n=97 squamous) HPV was detected in 92% 58 2.1% 18 6 2.1% 3.1% None 56 11 8.2% 1.1% 2.1% 90% of HPV+ 33 3.1% HPV16: 83% 16 33 18 58 6 56 None 11 M.Steben-2010 Multiple infections • Rare: 6/97 • All involved HPV 16 1 1 1 2 16+6 1 16+11 16+52 16+62 16+6/11/52/62 M.Steben-2010 Les condylomes comme indicateurs de risque de cancer futur 39 Le vaccin quadrivalent a sa place dans la gestion des personnes qui ont des condylomes 40 Réduction de l’apparition de nouvelle maladie liée au VPH (%) Effet du vaccin quadVPH sur l’apparition d’une nouvelle maladie liée au VPH après un diagnostic de VG, VIN ou VaIN posé par un comité de pathologistes 100 80 ↓64 % 60 40 ↓46 %* ↓35 %* ↓41 %* ↓23 %* 20 IC à 95 % (14, 52) IC à 95 % (22, 64) IC à 95 % (-15, 71) IC à 95 % (-12, 48) IC à 95 % (42, 79) Toute maladie Maladie cervicale CIN 1+ (de toute cause) CIN 2+ (de toute cause) VIN, VaIN ou VG (de toute cause) Maladie reliée aux types 6/11/16/18 0 * Indépendamment du type de VPH Joura, E.A. et coll., présentation à la Conférence internationale sur le virus du papillome humain, 2010. Le vaccin quadrivalent est efficace chez les femmes exposées aux VPH vaccinaux et qui en ont séroconverti Combined Results From 3 Phase II/III Trials END OF STUDY MITT-2 Population* ~4 year Follow-up in Women 16-26 years Quadrivalent Vaccine Endpoint Placebo n Cases n Cases* Efficacy (%) 95% CI CIN (any grade) 1,243 0 1,283 7 100 (29, 100) External genital lesions 1,268 0 1,301 8 100 (40, 100) *The 15 placebo cases were due to re-infection or re-activation of a latent infection Ceci suggère une efficacité contre les ré-activation ou ré-infection Prévention de nouveaux condylomes • • • • 44 HARSAH 26+ ans Vaccin offert Âge moyen = 42 Je suis tanné d’entendre que l’on a pas le recul suffisant avec les vaccins contre le VPH à propos de la sécurité et de l’efficacité à long terme 45 Surveillance post mise en marché: les autorités sanitaires réaffirment la sécurité de Gardasil® 1. EMEA statement on the safety of GARDASIL®. EMEA/CHMP/103339/2009. http://www.emea.eu/humandocs/PDFs/EPAR/gardasil/Gardasil_press_release.pdf - last accessed on 16.04.10. 2. Centers for Disease control website. Available at: http://www.cdc.gov/vaccinesafety/vaers/gardasil.htm- last accessed on 16.04.10. 3. RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No. 15, 2009, 84, http://www.who.int/wer 4. Press release Spain MINISTERIO DE SANIDAD Y POLÍTICA SOCIAL 23.04.2009 Protocole de l’étude Vaccin quadrivalent contre les VPH des types 6, 11, 16 et 18 0 2 30 32 36 6 42 Étude initiale 1 184 garçons et filles de 9 à 15 ans répartis au hasard pour recevoir Gardasil Placebo contenant une solution saline 0 2 30 32 36 Étude initiale 597 garçons et filles de 9 à 15 ans répartis au hasard pour recevoir le placebo Saah, A., résultats présentés à l’ACIP, 2011. 96 126 Étude de suivi à long terme Premier groupe de vaccination n = 1 179 Vaccin quadrivalent contre les VPH des types 6, 11, 16 et 18 6 72 42 Première analyse provisoire de l’efficacité 1,8 an après le mois 42 72 96 126 Étude de suivi à long terme Groupe de vaccination de rattrapage n = 482 Efficacité du vaccin à l’égard des infections par les VPH 6/11/16/18 et des maladies associées (tous les sujets avec suivi) Premier groupe de vaccination* Paramètre n Nombre de cas Infection persistante VPH de type 6 VPH de type 11 VPH de type 16 VPH de type 18 157 157 157 157 157 0 0 0 0 0 CIN (tout grade) 158 0 VG, VIN, VaIN 208 0 n = nombre de sujets ayant effectué au moins une visite de suivi sur l’efficacité après le mois 42. * Le premier groupe de vaccination a été suivi pendant 6 ans après la vaccination par le vaccin quadrivalent contre le VPH • Aucun cas perthérapeutique d’infection persistante ou de maladie reliée aux VPH des types 6, 11, 16 et 18 n’a été observé Saah, A., résultats présentés à l’ACIP, 2011. Effectiveness of qHPV Vaccine Against HPV 16/18–Related CIN2+ • Follow-up time is sufficient to definitively conclude the qHPV vaccine is effective up to 8 years following vaccination1 • Results show a trend of continuing protection up to ~9 years1 • Additional follow-up time is needed to develop further statistical conclusions2 Per-protocol analysis; Cohort 11 Endpoint n Cases/ N Subjects Incidence per 100 PersonYears at Risk, % (95% CI) HPV 16/18–Related CIN2, CIN3, AIS, and/or Cervical Cancera 0/1,080 0.0 (0.0–0.1) HPV 6/11/16/18–Related CIN and Vulvar/Vaginal Cancer 0/1,080 0.0 (0.0–0.1) Nygard, M abstract OC6-3 EUROGIN, Florence Nov 3-6 2013 50 Il y des vaccins gratuits pour les garçons et les hommes 52 Vaccins gratuits contre le VPH 53 L’immunité croisée est temporaire et à court terme 54 Individual Non-Vaccine Type Efficacy: 6-Month Persistent Infection Endpoint1: Up to 8-Year Follow-Up In A Phase II Study of Cervarix™ (Protocol 023): Phase III (Study 008)1 Follow-Up: 48 Months TVC-N* Phase II (Study 007)2 Follow-Up: Up to 6.4 Years ATP-E** Phase II (Study 023)3 Follow-Up: Up to 8 Years ATP-E** Vacc Contr VE % (95% CI) HPV 16/18 5 97 95 (88, 98) 0 34 100 (90, 100) 0 17 100 (80, 100) HPV 16 2 81 98 (91, 100) 0 27 100 (87, 100) 0 12 100 (69, 100) HPV 18 3 23 87 (57, 98) 0 10 100 (60, 100) 0 8 100 (50, 100) HPV 31 38 163 77 (67, 84) 5 9 48 (<0, 86) 6 6 10 (<0, 76) HPV 33 53 92 43 (19, 60) 6 5 -16 (<0, 71) 6 4 -37 (<0, 68) HPV 45 13 61 79 (61, 89) 2 4 52 (<0, 96) 5 3 -52 (<0, 70) HPV Type Vacc Contr VE % (95% CI) Vacc Contr VE % (95% CI) ATP-E=according to protocol for efficacy; TVC-N=total vaccinated cohort-naïve; Contr = control; Vacc = vaccine; CI = confidence interval; VE = vaccine efficacy. *TVC-N = included subjects who were given at least 1 vaccine dose, were evaluable for efficacy and at baseline had normal cytology, were DNA (-) for all 14 oncogenic HPV types investigated, and were sero (-) for HPV 16 and 18; cases were counted after Day 1; in Protocol 008, the efficacy analyses for HPV 16 and/or 18 were performed in the ATP-E population **ATP-E = included subjects who met all eligibility criteria, complied with study procedures, and had data available for the efficacy measure considered; TVC-N in Protocol 008 and ATP-E in Protocol 007/023 are equivalent since subjects in 007/023 were only enrolled if they were PCR (-) to the 14 HPV types tested, sero (-) to HPV 16 and 18, and had a normal Pap test at screening 1. Romanowski B, Presented at the International Papillomavirus Conference. Montreal, Canada. July 2010. 2. GlaxoSmithKline clinical study register. http://www.gsk-clinicalstudyregister.com/files/pdf/20401.pdf. Accessed May 5, 2011. 3. GlaxoSmithKline clinical study register. http://download.gsk-clinicalstudyregister.com/files/20207.pdf. Accessed May 5, 2011. Le pap test a ses limites! 56 Lignes directrices du dépistage du cancer du col au Québec http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1279_lignesdirectdepistcancercoluterin.pdf 57 Par Patricia Goggin et Marie-Hélène Mayrand ✔ ✔ ✔ 58 Répartition (%) des principales raisons d’échec du dépistage 100% 90% 5 12 80% 70% 29 Suivi déficient 60% 50% 12 Faux négatif Intervalle prolongé 40% Absence de dépistage antérieur 30% 20% Autre 42 10% 54% des cas reliés à participation inadéquate 0% 1 Source: Spence AR, Goggin P, Franco EL. Process of care failures in invasive cervical cancer: systematic review and meta-analysis. Prev Med 2007 © 2009 Institut national de santé publique du Québec Comparaison du test VPH vs cytologie pour le dépistage primaire Selon la méta-analyse de Arbyn et al (2006) • 23 % plus sensible • 6% moins spécifique Selon une revue systématique (Cuzick 2006) • Sensibilité test VPH 96% vs 53 % pour la cyto • Spécificité : baisse de 6% Autres avantages du test VPH: • Test plus standardisé et automatisé (moins de variation) • Auto-prélèvement possible © 2009 Institut national de santé publique du Québec 61 Merci pour votre attention! Des nouveaux médicaments, des vaccins efficaces et sécuritaires, des nouveaux tests et vaccin à venir… Le portage du VPH n’est plus à la mode!
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