D O SS I E R D E P R ESSE Abysses Scrippsia pacifica © David Wrobel le mystère des profondeurs l’exposition événement à la Cité de l’Océan Du 20 octobre 2014 au 13 septembre 2015 SOM M AIR E Abysses, le mystère des profondeurs… 3 L e Pa r c our s d e l’ e x p os i t i on… 4 U ne e x p os i t i on uni q ue a u m ond e … 7 © 2006 Institution océanographique Harbor Branch I nt e rv i e w C l a i r e N ouv i a n… 8 RDV / I nf os p r at i q ue s … 1 0 PLAN C HE C ONTA C T… 1 1 PARTENAIRES … 1 4 L a C i t é d e l’ Oc é a n… 1 5 Une plongée dans la nuit des océans, à des milliers de mètres sous la surface de l’eau, à la rencontre de créatures fantastiques… L’exposition évènement de la Cité de l’Océan lève le voile sur l’univers méconnu des Abysses. Un milieu incroyable qui malgré des profondeurs extrêmes, une obscurité quasi totale, une pression écrasante et un froid glacial, accueille la vie. Une vie étonnante, au-delà de toute imagination… Pour découvrir ce monde fascinant, la Cité de l’Océan propose de pénétrer dans un espace unique transformé en écrin sombre qui va guider le visiteur depuis la surface vers les profondeurs les plus extrêmes. Ce parcours est jalonné de dizaines de spécimens de créatures abyssales naturalisées, de photographies au relief saisissant et d’un film dévoilant des images inédites époustouflantes. Cette exposition itinérante, déjà présentée avec succès au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, à Casablanca, en Asie et en Israël (…) est unique au monde de par la rareté des animaux exposés et la qualité de leur conservation. Le public va ainsi découvrir des créatures uniques, extraordinairement rares… Claire Nouvian est la commissaire de cette exposition événement qu’elle a entièrement conçue en étroite collaboration avec des chercheurs du monde entier. Auteur et réalisatrice de films scientifiques et animaliers, c’est en 2001 à l’Aquarium de Monterey, en Californie, qu’elle découvre des images exceptionnelles du monde des grandes profondeurs qui devient sa passion. En 2006, elle publie le livre Abysses aux éditions Fayard, qui fait dorénavant référence auprès du grand public. 3 LE PARCOURS DE L’EXPOSITION : une descente progressive dans les profondeurs extrêmes… Pour débuter sa plongée dans les abysses, le visiteur apprend à distinguer les différentes profondeurs des océans et les écosystèmes correspondants grâce à une coupe simplifiée des océans. Une chronologie illustrée de films et de photos, résume ensuite, un siècle et demi d’exploration océanographique profonde, depuis ses balbutiements au XIXe siècle jusqu’aux robots câblés et opérés à distance des dernières années. On considère que le point de départ de l’océanographie profonde commence en 1872 avec Sir Charles Wyville Thomson qui navigue pendant quatre ans autour du globe à bord du Challenger et explore les fonds avec des sondes modernes inédites. Puis, dans les années 30, les explorateurs William Beebe et Otis Barton s’immergent pour la première fois dans les abysses, en atteignant la profondeur record de 922 mètres et en observant, in situ, la vie dans les grands fonds. Mais c’est Auguste Piccard qui, dans les années 1950, ouvre la voie à l’exploration des très grands fonds en développant un bathyscaphe permettant la navigation libre (sans câble). En 1960, l’un des submersibles qu’il a conçus descend à 10 916 mètres dans la Fosse des Mariannes, l’endroit le plus profond des océans, situé au cœur du Pacifique, record inégalé à ce jour. Cette avancée technologique permettra d’entamer l’ère de l’exploration scientifique des abysses. Le crépuscule des Océans ON L’apparition des couleurs Plongée dans l’extrême Chronologie de l’exploration des Abysses Le crépuscule des Océans eurs L’apparition des couleurs Coupe des Océans Plongée dans l’extrême La protection des Océans profonds Au fond des Océans, un désert plein de vie Au fond des Océans, un désert plein de vie ©Y. Zedda Aquarium TV Film Aquarium Des oasis toxiques TV Film Le relief : un facteur de biodiversité 4 L’entre-deux-eaux C’est dans une semi-obscurité qui évoque la nuit océanique que le visiteur découvre des photographies, spécimens et vidéos de l’entre-deux eaux. Une ligne d’aquariums avec des animaux remarquables, rythme le parcours. Parmi eux les radiolaires, animaux primitifs semblables à de minuscules planètes armées de piquants, ou le bathynome géant qui est le plus grand des isopodes. Les plongées profondes l’entre-deux-eaux, dites « pélagiques », ont permis de découvrir une population dont la répartition obéit à des frontières invisibles : salinité, concentration en oxygène, température, et surtout, pénétration de la lumière. Jusqu’à 1 000 mètres, dans le « crépuscule des océans », la lumière encore présente, même très faiblement, influe sur l’apparence, le comportement et même l’organisation de la faune. Anoplogaster cornuta ® David Wrobel Étranges dentelles vivantes, méduses, salpes, ceintures de vénus, cténophores ou siphonophores qui constituent majoritairement le plancton, les organismes gélatineux forment le tissu vivant le plus représenté de l’entre-deux-eaux. Créatures adaptées à la vie sans obstacle rigide, elles sont souvent composées d’eau (jusqu’à 98 %) et de collagène. Leur apparence transparente leur permet d’échapper à leurs prédateurs. Et lorsque la lumière, absorbée par l’eau, s’amenuise davantage, les animaux répondent à l’obscurité en fabriquant leur propre lumière. Ce phénomène de bioluminescence leur permet alors de se signaler, se reconnaître, effrayer un prédateur ou attirer une proie. Au-delà de 1 000 mètres, dans la « nuit des océans », l’obscurité devient totale. Les animaux revêtent alors une peau pigmentée de marron, de rouge et de rose, clair ou foncé. C’est en effet la couleur de camouflage la plus efficace dans l’obscurité des océans. Ces créatures peuvent ainsi échapper à leurs prédateurs et cacher à leur tour la bioluminescence des proies qu’elles ont avalées. Au-delà du manque de lumière, d’oxygène et de la pression exercée par l’eau, c’est la pauvreté des ressources alimentaires qui limitent le développement de la vie en profondeur. La nourriture y tombe en pluie fine de la surface jusqu’au fond. Les proies sont rares, il ne faut donc pas les rater. Aussi remarque-t-on des adaptations étonnantes : les dents du poisson vipère sont si grandes qu’elles ne logent même plus dans sa gueule, celles du poisson ogre sont quant à elles très acérées… L’estomac du grandgousier est extensible et peut enfler de façon à lui permettre d’avaler un animal aussi gros que lui ! 5 La vie sur le fond Dans cette deuxième partie de l’exposition, pour marquer la rupture entre l’entre-deux-eaux et le benthique, le visiteur découvre en exclusivité mondiale un film avec des images inédites issues de plongées récentes effectuées par différents instituts de recherche dans le monde. Longtemps considéré comme un désert sans vie, on sait maintenant qu’au fond des océans (la zone « benthique »), la diversité animale est importante. La vie dans la plaine abyssale est tout aussi étonnante avec une faune peu dense mais très diverse qui s’adapte au relief mais également aux environnements chimiques. Aglantha sp ® 2004 MBARI Steven Haddock La plaine abyssale, si elle est dénuée de toute croissance végétale due à l’obscurité, est le réceptacle final de toutes les particules qui sédimentent et forment un tapis organique vital mis à profit par toutes sortes de créatures. Mais ce tapis ne peut en aucun cas soutenir de très fortes densités animales. Aussi recense-ton une quantité très faible d’organismes par mètre carré (« biomasse ») mais une diversité d’espèces très grande. On estime que le domaine benthique abrite plus de 80% des espèces marines, sachant que le nombre d’espèces restant à découvrir au fond des océans est sans doute des dizaines de fois supérieur au nombre d’espèces que l’on connaît en surface… Le relief est également un facteur déterminant pour la répartition du vivant. Ainsi, même si le plancher océanique est plat sur près de la moitié de sa surface, il n’en présente pas moins par endroits un relief accidenté. Des canyons sous-marins, volcans et autres « seamounts », exposés à des courants accrus concentrent des particules de nourriture qui leur permettent d’accueillir la vie. Les oasis toxiques sont l’une des plus grandes découvertes du XXe siècle. En 1977, on y découvre des organismes étranges à la morphologie étonnante qui contrastent radicalement avec la pauvreté de l’environnement abyssal. Il s’agit de la toute première découverte des sources hydrothermales, ces milieux alliant toxicité, pressions écrasantes et absence totale de lumière. 6 UNE EXPOSITION UNIQUE AU MONDE La plus grande collection de créatures profondes jamais réunie Jelly Benthocodon sp. © 2002 MBARI Les créatures présentées dans l’exposition sont des animaux rarissimes dont il n’existe pas d’autres spécimens aussi bien conservés ailleurs. La plupart des spécimens de l’exposition ABYSSES ont été attrapés in situ à des fins scientifiques au cours de campagnes océanographiques menées aux quatre coins du monde. Le public va ainsi pouvoir observer en exclusivité mondiale des créatures uniques : plusieurs espèces de cérates - poissons dotés d’une canne à pêche à leurre lumineux - des rhinochimères au nez interminable, ainsi qu’un spécimen de chimère bleue extraordinairement rare…. Des spécimens d’une qualité exceptionnelle Les animaux des océans profonds sont incapables de survivre en surface et ne peuvent donc être montrés au public que sous une forme préservée. Les spécimens de l’exposition ont été pêchés très récemment et n’ont, en outre, jamais séjourné dans l’alcool qui détruit progressivement leurs pigments et altère leurs couleurs naturelles. De plus, la façon dont les animaux sont déployés et fixés à l’intérieur des aquariums a fait l’objet d’une attention particulière. Le visiteur se voit ainsi offrir une chance unique de découvrir cette faune abyssale telle qu’elle apparaît dans les profondeurs. Des images inédites En partie tourné spécifiquement pour l’exposition et issu des archives de divers instituts de recherche dans le monde ainsi que des images du prestigieux film de Stephen LOW « Volcan des Abysses » tourné en Imax, le film diffusé en fin de visite, offre une gamme d’images époustouflantes, pour la plupart inédites. 7 Claire NOUVIAN a été élue « ange gardien de la planète » par le magazine Géo en novembre 2007, dans un numéro spécial consacré aux « héritiers » du commandant Cousteau. L’article soulignait son caractère hors du commun et reconnaissait son engagement total dans la protection d’un milieu aquatique particulièrement méconnu et vulnérable, bien qu’essentiel à l’équilibre de la planète : les abysses. Claire NOUVIAN s’est donné pour mission de partager ses découvertes à travers le livre Abysses (publié en 10 langues) et l’exposition itinérante présentée à Biarritz en 2014. Comment est née l’exposition ABYSSES ? Le projet est né lorsque j’ai découvert les images tournées en profondeur par l’institut de recherche de l’Aquarium de Monterey en Californie (MBARI) en 2001. J’ai plongé à pieds joints dans les abysses avec une envie immédiate de faire part de ces découvertes extraordinaires au plus grand nombre. En France à l’époque, le public n’avait jamais été informé de la richesse de la faune profonde, en dehors de celle vivant aux abords des sources hydrothermales et cela grâce à la place majeure qu’occupe notre institut national, l’Ifremer, dans ce domaine de recherche. En revanche, nous ne connaissions rien du monde de l’entre-deux-eaux. J’ai donc décidé d’aborder ce thème fascinant de façon globale et de diverses manières : en imaginant une série de documentaires pour la télévision, un livre, une exposition... J’ai commencé par les documentaires et le livre (entre 2001 et 2006), et ai développé le concept de l’exposition sur plusieurs années avec l’aide d’architectes, de graphistes, de concepteurs d’aquariums et de taxidermistes, afin de présenter dans les meilleures conditions le monde des profondeurs. Depuis ce coup de cœur « abyssal » à l’Aquarium de Monterey, mes connaissances et mon réseau scientifiques se sont suffisamment consolidés pour rendre possible la création de cet événement exceptionnel ! © EricVernazobres INTERVIEW CLAIRE NOUVIAN, COMMISSAIRE GENERALE DE L’EXPOSITION En quoi peut-on dire que cette exposition est unique au monde ? Tout d’abord, l’exposition présente une iconographie qui n’a jamais été réunie jusqu’à présent. Nous avons capitalisé sur la recherche massive faite pour mon livre. Ainsi, pour faire notre choix, nous avons disposé de plus de 7 000 photographies faites dans les profondeurs, provenant de sources très variées. Un grand nombre d’entre elles ont été prises au cours de différents types de missions océanographiques : sur des dorsales océaniques, au-dessus de la plaine abyssale, aux abords de canyons sous-marins, dans l’entre-deux-eaux, etc. C’est un fonds iconographique d’une grande richesse et d’une grande rareté. J’ajoute que ce qui est vrai des photographies l’est aussi des images vidéo, car les chercheurs pensent, eux aussi, qu’il est grand temps de faire connaître les abysses et de partager avec le grand public les découvertes sensationnelles récemment faites dans les profondeurs océaniques. Ainsi, les instituts de recherche qui collaborent avec nous depuis plusieurs années pour ce projet – l’Ifremer en France et les instituts américains (MBARI en particulier) - ont mis à notre disposition des bandes vidéo d’une qualité extraordinaire. Ensuite, cette exposition offre une double « première » mondiale grâce à deux choses : D’une part, la collection d’animaux profonds réunie ici est à proprement parler unique, certains de ces animaux n’ayant jamais encore été montrés au public. Le fait de disposer d’un réseau international très étendu a permis de multiplier les dons de créatures, à l’aspect parfois surréaliste. Nous pouvons donc offrir un panorama allant de minuscules pois- 8 sons pélagiques (vivant dans l’entre-deux-eaux), à des spécimens de bien plus grande taille comme les chimères, le poisson lune. D’autre part, le mode de présentation de ces animaux n’a jamais été utilisé auparavant. En effet, grâce à la collaboration avec le talentueux taxidermiste du MNHN Christophe GOTTINI, c’est la première fois que des animaux marins sont présentés, suspendus dans leur milieu aqueux, grâce à des fils invisibles pris dans les parois des aquariums. Le processus de naturalisation utilisé est tel que, tout ce que nous voyons des créatures présentées, est naturel, rien n’a été retouché. © Cyril Tricot Quels sont, selon vous, les animaux les plus étonnants de l’exposition ? C’est une question difficile car chaque animal présente des adaptations remarquables, c’est pourquoi j’insiste sur la lecture des notices qui accompagnent les créatures. Nous avons une créature très surprenante qui a valeur d’œuvre d’art si l’on en juge par sa rareté : un grandgousier (Saccopharynx sp.) qui m’a été remis par le biologiste Steven Haddock. Ce poisson en parfait état est, à ma connaissance, le seul spécimen au monde attrapé in situ. Cette anguille des profondeurs a des mâchoires-bâton immenses et un estomac extensible, ce qui lui permet d’ingurgiter des proies gigantesques par rapport à sa taille. Le spécimen que nous présentons venait d’ailleurs d’avaler, juste avant d’être capturé, un assez grand poisson qui déforme son estomac. Nous avons fait une radio pour tenter d’identifier la proie mais, malheureusement, le résultat était illisible car la digestion déjà trop avancée. Nous disposons également d’un « dragon noir » des profondeurs, offert par l’ichthyologue américain Tracey SUTTON : Echiostoma barbatum, un animal absolument magnifique. Son corps est entièrement recouvert de minuscules photophores qui s’allument quand il est importuné. C’est la première fois que je vois un dragon en si bon état. Lorsqu’on garde à l’esprit le fait que ces poissons n’ont jamais été filmés, car ils fuient les lumières des submersibles, c’est réellement une grande émotion de pouvoir les détailler à sa guise. Ce ne sont là que quelques exemples, car le cérate blanc nain, Haplophryne mollis, avec ses petites cornes sur la tête et son gros bouton entre les deux yeux mérite aussi vraiment le détour, sans parler du terrifiant poisson ogre Anoplogaster cornuta qui semble avoir « la peau sur les os » ou du monstre Himantholophus groenlandicus avec sa gueule immense et son leurre bioluminescent pendant du crâne en guise de canne à pêche… La préservation des fonds marins est un sujet d’actualité, comment abordez-vous la question ? En premier lieu en présentant la diversité biologique des océans profonds. Je suis très concernée par les questions de conservation des ressources et des habitats profonds, mais je me suis rendue compte avec la sortie de mon livre Abysses, qu’il est difficile d’intéresser le public aux questions de préservation sans avoir au préalable montré ce qu’il existe dans les grandes profondeurs. La majorité des gens pensent que les océans profonds ne recèlent aucune trace de vie, ignorant parfois même l’existence des sources hydrothermales pourtant découvertes en 1977, événement qui a eu un retentissement international fracassant dans la communauté scientifique… Il n’est donc pas surprenant que beaucoup n’aient jamais entendu parler de coraux vivant jusqu’à 2 000 mètres de profondeur, bien qu’ils soient déjà menacés par le chalutage profond. L’exposition s’attachera donc à présenter la richesse de ce milieu puis, distillera au fil de la visite quelques informations marquantes : des chiffres sur l’état des populations, sur la longévité des poissons profonds, l’âge auquel ils atteignent leur maturité sexuelle, etc. C’est une façon de s’engager pour la préservation de cet environnement fragile et de s’adresser tout particulièrement au public jeune et scolaire, pour que ces acteurs du monde « à transformer » de demain ne soient pas bloqués par une culpabilité qui ne leur incombe pas et qui serait, en outre, contre-productive. Il faut continuer à les faire rêver et leur donner envie de se battre pour ce qui vit encore sur terre. 9 Stauroteuthis syrtensis © 2003 MBARI LES RENDEZ-VOUS Dans le cadre de l’exposition et pour approfondir sa connaissance du monde mystérieux des abysses, des conférences sont organisées en accès libre dans l’auditorium de la Cité de l’Océan : > Les grandes profondeurs des océans : réservoir de promesses ou d’excès par Claire Nouvian, commissaire de l’exposition, le jeudi 23 octobre 2014 à 18h30. > La faune mystérieuse des grandes profondeurs marines - le calmar géant, réalités et mythes par Michel Segonzac de l’IFREMER, le mardi 17 février à 18h30 Careproctus longifilis © 2002 MBARI > Dans les abysses, à bord de l’expédition BICOSE D’IFREMER par Laure Corbari, le mardi 21 avril à 18h30 LES INFOS PRATIQUES Ouverture : 20 octobre 2014 au 13 septembre 2015. Traduite en anglais, audioguides en espagnol. Horaires Octobre : tous les jours de 10h à 19h De novembre à mars : tous les jours (sauf le lundi) de 13h à 19h / ouvert tous les jours pendant les vacances scolaires. Fermeture annuelle du 12 au 31 janvier 2015. D’avril à juin : tous les jours de 10h à 19h Juillet et août : tous les jours de 10h à 22h Tarifs (valables jusqu’au 11 janvier 2015) Adulte : 11 € Enfants (6/16 ans) et étudiants : 7,30 € Comprend la visite complète de la Cité de l’Océan, la séance cinéma à l’auditorium et l’exposition Abysses Visite guidée sur réservation. Offre découverte : 8€ le jeudi, de 14h à 19h (hors vacances scolaires, offre individuelle et non cumulable) Renseignements/ billetterie billetterie.biarritzocean.com / 05 59 22 33 34 Riftia pachyptila© 2003 MBARI Contacts Presse Cité de l’Océan : Marion Etcheverry [email protected] 06 38 46 55 79 Ville de Biarritz : Claire Ripert ou Sophie Vivé [email protected] 05 59 41 54 48 10 PLANCHE CONTACT Ces images de l’exposition ABYSSES, le mystère des profondeurs sont libres de droit. L’information sur les photos et les droits d’auteur doivent figurer à coté de chaque image. Disponibles sur demande à : [email protected] ou [email protected] 1: photos de l’exposition 1.1 © Y. Zedda 1.2 1.3 2: photos de Claire Nouvian, Commissaire de l’exposition 2.1: Portrait de Claire NouviaN © Eric Vernazobres 2.2: Claire Nouvian et Christophe Gottini, taxidermiste © Eric Vernazobres 2.3: Le submersible américaiN « Johnson Sea Link-1 » de l’institut de recherche Harbor Branch © 2006 Institution océanographique Harbor Branch 2.4: Claire Nouvian dans submersible © Cyril Tricot 2.5: Claire Nouvian dans submersible © Cyril Tricot Ce submersible avec équipage est utilisé dans le domaine de la recherche sous-marine et peut atteindre 1000 m de profondeur. Sa sphère acrylique proéminente de 12 cm d’épaisseur peut accueillir le pilote et un observateur et offre une visibilité panoramique. Un autre membre de l’équipage et un second observateur occupent la chambre d’observation arrière doté d’un moniteur vidéo et de ports de vision latérale pour une observation avant et latérale. Ce submersible sophistiqué et hautement manœuvrable fonctionne depuis 1971. 11 3: photos de la faune des Abysses 3.1: CLOCHE GÉANTE Scrippsia pacifica © David Wrobel On était loin de soupçonner l’importance des organismes gélatineux jusqu’à ce que les engins de plongée permettent d’explorer la colonne d’eau. Avant cela, lorsque la méduse Scrippsia quittait occasionnellement son royaume profond, elle atteignait la surface en si mauvais état qu’il était impossible d’en connaître la beauté réelle. 3.2: Poisson ogre Anoplogaster cornuta © David Wrobel L’aspect menaçant du poisson ogre est accentué par sa gueule squelettique aux étranges arêtes saillantes. Les compartiments qui transparaissent sous la peau peu charnue sont des canaux équipés de récepteurs hypersensibles, permettant à l’animal de détecter les plus infimes déplacements d’eau. Le poisson ogre vit à des profondeurs où la noirceur est absolue, le froid et la pression extrême, les ressources excessivement maigres. Affublé d’une mâchoire disproportionnée et de crocs affûtés, il est paré pour faire face à la pénurie alimentaire de son milieu. 3.3: Aglantha sp © 2004 MBARI Steven Haddock L’étude in situ des méduses et des autres invertébrés qui forment le plancton est une spécialité très récente car ces animaux fragiles se désintègrent lorsqu’ils entrent en contact avec les chaluts des chercheurs. Les grandes profondeurs océaniques abritent un nombre insoupçonné d’espèces qui demandent encore à être découvertes. 3.4: La Grande Rouge - Tiburonia granrojo © 2002 MBARI Cette grosse boule sombre et veloutée a été découverte en 1993 par les chercheurs du MBARI en Californie. Elle est si différente des autres méduses que les biologistes ont dû créer la nouvelle sous-famille des Tiburoniinae pour elle, d’après le nom du robot Tiburon qui a permis de la découvrir. Pour capturer sa proie, elle n’utilise pas ses tentacules mais déploie ses longs membres gélatineux, dont le nombre varie, curieusement, entre quatre et sept. Aujourd’hui, on ne sait que très peu de choses sur cette créature. 3.5: Forêt de coraux © Les Watling pour l’équipe de recherche Les Montagnes dans les océans, IFE, URI-IAO, et NOAA. Tout au fond des océans, il y a des forêts de coraux qui s’étendent sur des centaines de km2, abritant une faune d’une incroyable richesse et variété. C’est là que les requins et les céphalopodes pondent leurs œufs ; les gorgones géantes étendent leurs branches comme autant de promontoires pour les échinodermes tandis que les délicates éponges offrent un abri aux crustacées et aux poissons. 12 3.6: Jelly Benthocodon sp. © 2002 MBARI Taille : 4 cm de diamètre - Profondeur : de 500 à 3 500 m. On trouve en général cette méduse nageant très près du plancher océanique. Il est probable qu’elle utilise ses myriades de tentacules (entre 1000 et 2000) pour capturer de petits crustacées benthiques. 3.7: Dumbo, le petit poulpe des Abysses Grimpoteuthis sp. © 1999 MBARI Cet amusant petit poulpe semble tout droit sorti d’une bande dessinée japonaise. Les chercheurs ont déjà identifié pas moins de quatorze espèces de Grimpoteuthis, mais au-delà de la description taxidermique effectuée à partir d’animaux capturés par les chaluts, ces poulpes restent énigmatiques. On les observe souvent immobiles sur le plancher océanique, leur manteau déployé autour du corps. Mais que font-ils donc, assis si calmement dans le noir ? Personne ne le sait. 3.8: Poulpe à ventouses lumineuses Stauroteuthis syrtensis © 2003 MBARI Taille : jusqu’à 50 cm - Profondeur : 700-2 500 m Les fonds océaniques hébergent une espèce de poulpes qui n’existe pas à la surface : les poulpes à nageoire. Leur corps est constitué d’une matière gélatineuse qui rappelle la consistance des méduses. La lumière traverse leurs organes internes qui leur donne une apparence diaphane et lumineuse. Ce poulpe à nageoires se gonfle à la forme d’un tutu. Cette posture correspond peut-être à une attitude de repos ou une réaction de défense contre les prédateurs, ce qui ne serait pas surprenant, si l’on considère à quel point l’intrusion d’une machine bruyante et aveuglante dans la quiétude d’un monde silencieux peut être vécue comme une agression. 3.9: Limace à nageoires effilées Careproctus longifilis © 2002 MBARI Taille : 15 cm - Profondeur : de 1900 à 2 997 m. Tel un têtard préhistorique soudainement propulsé devant la caméra, ce poisson à la gueule étrangement perforée de larges pores sensitifs semble confirmer le mythe selon lequel les abysses sont le refuge de créatures fossiles qui n’ont pas évolué depuis la nuit des temps. En dépit de son étrange apparence, la limace à nageoires effilées ne fait pas partie des plus anciennes espèces de la planète, comme la limule (crabe fer à cheval) ou le coelacanthe, dont les fossiles remontent à plus de 250 millions d’années. 3.10 : Ver tubicole géant - Riftia pachyptila © 2003 MBARI Taille : jusqu’à 2 m - Profondeur : de 2000 à 2 850 m. Jusqu’en 1979, l’évocation d’un ver faisait immédiatement penser à un ver de terre incolore, mais la découverte de créatures géantes aux couleurs sublimes, vivant près des cheminées hydrothermales dans le Pacifique oriental, a radicalement fait évoluer cette vision. Ces extraordinaires créatures vivent en symbiose avec la bactérie chimiosynthétique qui permet de nourrir les vers. 13 PARTENAIRES Bloom Fondée à la fin de 2004 par Claire Nouvian, BLOOM est une association de loi 1901 à but non lucratif qui oeuvre pour la conservation marine à travers une démarche de sensibilisation et de médiation scientifique des problématiques environnementales, la production d’études scientifiques et d’analyses pertinentes et indépendantes, ainsi que par la participation à des consultations publiques et des processus institutionnels. Ses actions s’adressent au grand public ainsi qu’aux décideurs politiques et aux acteurs économiques. www.bloomassociation.org Columbia River Passionnée par la transmission des savoirs, par l’échange des cultures, et par la diffusion auprès des publics jeunes ainsi qu’auprès des publics en difficulté, COLUMBIA RIVER a développé une maitrise globale allant de la conception d’expositions à leur itinérance à travers le monde, y compris dans les pays les plus complexes. Dans ce cadre, elle apporte ses compétences en terme de prospection, commercialisation, installations et démontages, coordination diplomatique, programmes pédagogiques, merchandising, douanes et logistique. www.columbia-river.fr Muséum National d’Histoire Naturelle Le Muséum est partenaire historique depuis l’origine du projet d’exposition Abysses et reste la clé de voûte de la taxidermie à chaque nouvelle présentation dans le monde. L’équipe du MNHN a su mettre au point une technique de conservation qui permet de présenter les spécimens dans les meilleures conditions au public. www.mnhn.fr 14 LA CITÉ DE L’OCÉAN, UN ESPACE SCIENTIFIQUE ET INTERACTIF Situé au Sud de Biarritz, aux abords de la plage de la Milady, le bâtiment de l’architecte américain Steven Holl surprend par son concept original « Sous le ciel, sous l’Océan ». Un look audacieux pour un musée nouvelle génération - le seul à évoquer l’océan sous toutes ses formes - où le visiteur se retrouve acteur de sa connaissance. L’espace muséal présente de façon ludique et interactive des univers pour mieux comprendre l’Océan, apprendre à le connaitre et à le respecter. Des univers pour comprendre l’océan D’où vient l’eau des océans ? Qu’est-ce-que la tectonique des plaques ? L’Atlantide a-t-elle vraiment existé ? Serions-nous là sans l’océan ? Qu’est-ce-que le Gouf de Capbreton ? Pourquoi l’eau est-elle salée ? D’où viennent les vagues ? Autant de questions auxquelles petits et grands trouveront des réponses en parcourant les différents modules de cet espace muséal : de la base sousmarine au bathyscaphe, en passant par la timonerie d’un bateau échoué en pleine tempête, ou encore dans le ventre d’une baleine… ! Animations, films 3D, vidéos ludo-pédagogiques rythment cette visite. Découverte de l’Océan Blanc Depuis l’été 2013, la Cité de l’Océan de Biarritz s’intéresse aux glaces et aux banquises et à leur rôle majeur en relation avec l’Océan. Il est en effet utile de connaître ces univers polaires , à la fois témoins de notre passé et acteurs clés de l’évolution du climat. La Cité de l’Océan propose ainsi une nouvelle expérience immersive dans une base polaire pour découvrir la banquise et les glaciers. Quelle est la différence entre l’arctique et l’antarctique ? Les manchots vivent-ils plutôt au pôle nord ou au pôle sud ? Quelle est l’incidence de la fonte des glaces sur les océans ? Un auditorium, pour plus de connaissances L’auditorium de la Cité de l’Océan propose une succession de projections quotidiennes variant tout au long de l’année : documentaires, film en 3D… Il accueille également des conférences gratuites sur des sujets d’actualité en lien avec les expositions en cours ainsi que des soirées événementielles. www.citedelocean.com 15
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