Expo les Abysses

D O SS I E R D E P R ESSE
Abysses
Scrippsia pacifica © David Wrobel
le mystère des profondeurs
l’exposition événement à la Cité de l’Océan
Du 20 octobre 2014 au 13 septembre 2015
SOM M AIR E
Abysses, le mystère des profondeurs… 3
L e Pa r c our s d e l’ e x p os i t i on… 4
U ne e x p os i t i on uni q ue a u m ond e … 7
© 2006 Institution océanographique Harbor Branch
I nt e rv i e w C l a i r e N ouv i a n… 8
RDV / I nf os p r at i q ue s … 1 0
PLAN C HE C ONTA C T… 1 1
PARTENAIRES … 1 4
L a C i t é d e l’ Oc é a n… 1 5
Une plongée dans la nuit des océans,
à des milliers de mètres sous la surface
de l’eau, à la rencontre de créatures
fantastiques…
L’exposition évènement de la Cité de l’Océan lève le voile sur l’univers méconnu des Abysses. Un milieu incroyable qui malgré des
profondeurs extrêmes, une obscurité quasi totale, une pression
écrasante et un froid glacial, accueille la vie. Une vie étonnante,
au-delà de toute imagination…
Pour découvrir ce monde fascinant, la Cité de l’Océan propose de
pénétrer dans un espace unique transformé en écrin sombre qui
va guider le visiteur depuis la surface vers les profondeurs les plus
extrêmes. Ce parcours est jalonné de dizaines de spécimens de créatures abyssales naturalisées, de photographies au relief saisissant et
d’un film dévoilant des images inédites époustouflantes.
Cette exposition itinérante, déjà présentée avec succès au Muséum
National d’Histoire Naturelle de Paris, à Casablanca, en Asie et en
Israël (…) est unique au monde de par la rareté des animaux exposés
et la qualité de leur conservation. Le public va ainsi découvrir des
créatures uniques, extraordinairement rares…
Claire Nouvian est la commissaire de cette exposition
événement qu’elle a entièrement conçue en étroite collaboration avec des chercheurs du monde entier.
Auteur et réalisatrice de films scientifiques et animaliers,
c’est en 2001 à l’Aquarium de Monterey, en Californie,
qu’elle découvre des images exceptionnelles du monde
des grandes profondeurs qui devient sa passion. En 2006,
elle publie le livre Abysses aux éditions Fayard, qui fait
dorénavant référence auprès du grand public.
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LE PARCOURS DE
L’EXPOSITION :
une descente
progressive dans
les profondeurs
extrêmes…
Pour débuter sa plongée dans les abysses, le visiteur apprend à distinguer les différentes profondeurs des océans et les écosystèmes correspondants grâce à une coupe simplifiée des océans.
Une chronologie illustrée de films et de photos,
résume ensuite, un siècle et demi d’exploration
océanographique profonde, depuis ses balbutiements au XIXe siècle jusqu’aux robots câblés et
opérés à distance des dernières années.
On considère que le point de départ de l’océanographie profonde commence en 1872 avec Sir Charles
Wyville Thomson qui navigue pendant quatre ans
autour du globe à bord du Challenger et explore
les fonds avec des sondes modernes inédites. Puis,
dans les années 30, les explorateurs William Beebe et
Otis Barton s’immergent pour la première fois dans
les abysses, en atteignant la profondeur record de
922 mètres et en observant, in situ, la vie dans les
grands fonds. Mais c’est Auguste Piccard qui, dans
les années 1950, ouvre la voie à l’exploration des
très grands fonds en développant un bathyscaphe
permettant la navigation libre (sans câble). En 1960,
l’un des submersibles qu’il a conçus descend à 10
916 mètres dans la Fosse des Mariannes, l’endroit
le plus profond des océans, situé au cœur du Pacifique, record inégalé à ce jour. Cette avancée technologique permettra d’entamer l’ère de l’exploration
scientifique des abysses.
Le crépuscule des Océans
ON
L’apparition des couleurs
Plongée dans l’extrême
Chronologie de l’exploration
des Abysses
Le crépuscule des Océans
eurs
L’apparition des couleurs
Coupe des Océans
Plongée dans l’extrême
La protection
des Océans profonds
Au fond des Océans,
un désert plein de vie
Au fond des Océans,
un désert plein de vie
©Y. Zedda
Aquarium
TV
Film
Aquarium
Des oasis toxiques
TV
Film
Le relief :
un facteur de biodiversité
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L’entre-deux-eaux
C’est dans une semi-obscurité qui évoque la nuit
océanique que le visiteur découvre des photographies, spécimens et vidéos de l’entre-deux
eaux. Une ligne d’aquariums avec des animaux
remarquables, rythme le parcours. Parmi eux
les radiolaires, animaux primitifs semblables à
de minuscules planètes armées de piquants, ou
le bathynome géant qui est le plus grand des
isopodes.
Les plongées profondes l’entre-deux-eaux, dites
« pélagiques », ont permis de découvrir une population dont la répartition obéit à des frontières invisibles : salinité, concentration en oxygène, température, et surtout, pénétration de la lumière.
Jusqu’à 1 000 mètres, dans le « crépuscule des
océans », la lumière encore présente, même très
faiblement, influe sur l’apparence, le comportement
et même l’organisation de la faune.
Anoplogaster cornuta ® David Wrobel
Étranges dentelles vivantes, méduses, salpes, ceintures de vénus, cténophores ou siphonophores qui
constituent majoritairement le plancton, les organismes gélatineux forment le tissu vivant le plus
représenté de l’entre-deux-eaux. Créatures adaptées à la vie sans obstacle rigide, elles sont souvent
composées d’eau (jusqu’à 98 %) et de collagène. Leur
apparence transparente leur permet d’échapper à
leurs prédateurs.
Et lorsque la lumière, absorbée par l’eau, s’amenuise
davantage, les animaux répondent à l’obscurité en
fabriquant leur propre lumière. Ce phénomène de
bioluminescence leur permet alors de se signaler,
se reconnaître, effrayer un prédateur ou attirer une
proie.
Au-delà de 1 000 mètres, dans la « nuit des océans »,
l’obscurité devient totale. Les animaux revêtent alors
une peau pigmentée de marron, de rouge et de rose,
clair ou foncé. C’est en effet la couleur de camouflage la plus efficace dans l’obscurité des océans. Ces
créatures peuvent ainsi échapper à leurs prédateurs
et cacher à leur tour la bioluminescence des proies
qu’elles ont avalées.
Au-delà du manque de lumière, d’oxygène et de
la pression exercée par l’eau, c’est la pauvreté des
ressources alimentaires qui limitent le développement de la vie en profondeur. La nourriture y
tombe en pluie fine de la surface jusqu’au fond. Les
proies sont rares, il ne faut donc pas les rater. Aussi
remarque-t-on des adaptations étonnantes : les
dents du poisson vipère sont si grandes qu’elles ne
logent même plus dans sa gueule, celles du poisson
ogre sont quant à elles très acérées… L’estomac du
grandgousier est extensible et peut enfler de façon
à lui permettre d’avaler un animal aussi gros que lui !
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La vie sur le fond
Dans cette deuxième partie de l’exposition, pour
marquer la rupture entre l’entre-deux-eaux et
le benthique, le visiteur découvre en exclusivité
mondiale un film avec des images inédites issues
de plongées récentes effectuées par différents
instituts de recherche dans le monde.
Longtemps considéré comme un désert sans vie,
on sait maintenant qu’au fond des océans (la zone
« benthique »), la diversité animale est importante.
La vie dans la plaine abyssale est tout aussi étonnante avec une faune peu dense mais très diverse
qui s’adapte au relief mais également aux environnements chimiques.
Aglantha sp ® 2004 MBARI Steven Haddock
La plaine abyssale, si elle est dénuée de toute croissance végétale due à l’obscurité, est le réceptacle final
de toutes les particules qui sédimentent et forment un
tapis organique vital mis à profit par toutes sortes de
créatures. Mais ce tapis ne peut en aucun cas soutenir
de très fortes densités animales. Aussi recense-ton une quantité très faible d’organismes par mètre
carré (« biomasse ») mais une diversité d’espèces très
grande. On estime que le domaine benthique abrite
plus de 80% des espèces marines, sachant que le
nombre d’espèces restant à découvrir au fond des
océans est sans doute des dizaines de fois supérieur
au nombre d’espèces que l’on connaît en surface…
Le relief est également un facteur déterminant
pour la répartition du vivant. Ainsi, même si le plancher océanique est plat sur près de la moitié de sa
surface, il n’en présente pas moins par endroits un
relief accidenté. Des canyons sous-marins, volcans et
autres « seamounts », exposés à des courants accrus
concentrent des particules de nourriture qui leur
permettent d’accueillir la vie.
Les oasis toxiques sont l’une des plus grandes découvertes du XXe siècle. En 1977, on y découvre des
organismes étranges à la morphologie étonnante
qui contrastent radicalement avec la pauvreté de
l’environnement abyssal. Il s’agit de la toute première
découverte des sources hydrothermales, ces milieux
alliant toxicité, pressions écrasantes et absence totale
de lumière.
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UNE EXPOSITION
UNIQUE AU MONDE
La plus grande collection
de créatures profondes
jamais réunie
Jelly Benthocodon sp. © 2002 MBARI
Les créatures présentées dans l’exposition sont des
animaux rarissimes dont il n’existe pas d’autres spécimens aussi bien conservés ailleurs. La plupart des
spécimens de l’exposition ABYSSES ont été attrapés
in situ à des fins scientifiques au cours de campagnes
océanographiques menées aux quatre coins du
monde.
Le public va ainsi pouvoir observer en exclusivité
mondiale des créatures uniques : plusieurs espèces
de cérates - poissons dotés d’une canne à pêche à
leurre lumineux - des rhinochimères au nez interminable, ainsi qu’un spécimen de chimère bleue extraordinairement rare….
Des spécimens d’une
qualité exceptionnelle
Les animaux des océans profonds sont incapables de
survivre en surface et ne peuvent donc être montrés
au public que sous une forme préservée.
Les spécimens de l’exposition ont été pêchés très
récemment et n’ont, en outre, jamais séjourné dans
l’alcool qui détruit progressivement leurs pigments et
altère leurs couleurs naturelles. De plus, la façon dont
les animaux sont déployés et fixés à l’intérieur des
aquariums a fait l’objet d’une attention particulière.
Le visiteur se voit ainsi offrir une chance unique de
découvrir cette faune abyssale telle qu’elle apparaît
dans les profondeurs.
Des images inédites
En partie tourné spécifiquement pour l’exposition
et issu des archives de divers instituts de recherche
dans le monde ainsi que des images du prestigieux
film de Stephen LOW « Volcan des Abysses » tourné
en Imax, le film diffusé en fin de visite, offre une
gamme d’images époustouflantes, pour la plupart
inédites.
7
Claire NOUVIAN a été élue « ange gardien de la
planète » par le magazine Géo en novembre 2007,
dans un numéro spécial consacré aux « héritiers » du
commandant Cousteau. L’article soulignait son caractère hors du commun et reconnaissait son engagement total dans la protection d’un milieu aquatique
particulièrement méconnu et vulnérable, bien qu’essentiel à l’équilibre de la planète : les abysses. Claire
NOUVIAN s’est donné pour mission de partager ses
découvertes à travers le livre Abysses (publié en 10
langues) et l’exposition itinérante présentée à Biarritz
en 2014.
Comment est née l’exposition ABYSSES ?
Le projet est né lorsque j’ai découvert les images
tournées en profondeur par l’institut de recherche
de l’Aquarium de Monterey en Californie (MBARI) en
2001. J’ai plongé à pieds joints dans les abysses avec
une envie immédiate de faire part de ces découvertes
extraordinaires au plus grand nombre. En France à
l’époque, le public n’avait jamais été informé de la
richesse de la faune profonde, en dehors de celle
vivant aux abords des sources hydrothermales et
cela grâce à la place majeure qu’occupe notre institut
national, l’Ifremer, dans ce domaine de recherche.
En revanche, nous ne connaissions rien du monde
de l’entre-deux-eaux. J’ai donc décidé d’aborder
ce thème fascinant de façon globale et de diverses
manières : en imaginant une série de documentaires pour la télévision, un livre, une exposition... J’ai
commencé par les documentaires et le livre (entre
2001 et 2006), et ai développé le concept de l’exposition sur plusieurs années avec l’aide d’architectes,
de graphistes, de concepteurs d’aquariums et de
taxidermistes, afin de présenter dans les meilleures
conditions le monde des profondeurs. Depuis ce
coup de cœur « abyssal » à l’Aquarium de Monterey,
mes connaissances et mon réseau scientifiques se
sont suffisamment consolidés pour rendre possible
la création de cet événement exceptionnel !
© EricVernazobres
INTERVIEW
CLAIRE NOUVIAN,
COMMISSAIRE
GENERALE DE
L’EXPOSITION
En quoi peut-on dire que cette exposition est
unique au monde ?
Tout d’abord, l’exposition présente une iconographie qui n’a jamais été réunie jusqu’à présent. Nous
avons capitalisé sur la recherche massive faite pour
mon livre. Ainsi, pour faire notre choix, nous avons
disposé de plus de 7 000 photographies faites dans
les profondeurs, provenant de sources très variées.
Un grand nombre d’entre elles ont été prises au cours
de différents types de missions océanographiques :
sur des dorsales océaniques, au-dessus de la plaine
abyssale, aux abords de canyons sous-marins, dans
l’entre-deux-eaux, etc. C’est un fonds iconographique d’une grande richesse et d’une grande rareté.
J’ajoute que ce qui est vrai des photographies l’est
aussi des images vidéo, car les chercheurs pensent,
eux aussi, qu’il est grand temps de faire connaître
les abysses et de partager avec le grand public les
découvertes sensationnelles récemment faites dans
les profondeurs océaniques. Ainsi, les instituts de
recherche qui collaborent avec nous depuis plusieurs
années pour ce projet – l’Ifremer en France et les
instituts américains (MBARI en particulier) - ont mis
à notre disposition des bandes vidéo d’une qualité
extraordinaire.
Ensuite, cette exposition offre une double « première »
mondiale grâce à deux choses :
D’une part, la collection d’animaux profonds réunie
ici est à proprement parler unique, certains de
ces animaux n’ayant jamais encore été montrés au
public. Le fait de disposer d’un réseau international
très étendu a permis de multiplier les dons de créatures, à l’aspect parfois surréaliste. Nous pouvons
donc offrir un panorama allant de minuscules pois-
8
sons pélagiques (vivant dans l’entre-deux-eaux), à
des spécimens de bien plus grande taille comme les
chimères, le poisson lune.
D’autre part, le mode de présentation de ces animaux
n’a jamais été utilisé auparavant. En effet, grâce à
la collaboration avec le talentueux taxidermiste du
MNHN Christophe GOTTINI, c’est la première fois
que des animaux marins sont présentés, suspendus
dans leur milieu aqueux, grâce à des fils invisibles
pris dans les parois des aquariums. Le processus de
naturalisation utilisé est tel que, tout ce que nous
voyons des créatures présentées, est naturel, rien n’a
été retouché.
© Cyril Tricot
Quels sont, selon vous, les animaux les plus étonnants de l’exposition ?
C’est une question difficile car chaque animal
présente des adaptations remarquables, c’est pourquoi j’insiste sur la lecture des notices qui accompagnent les créatures. Nous avons une créature très
surprenante qui a valeur d’œuvre d’art si l’on en juge
par sa rareté : un grandgousier (Saccopharynx sp.)
qui m’a été remis par le biologiste Steven Haddock.
Ce poisson en parfait état est, à ma connaissance,
le seul spécimen au monde attrapé in situ. Cette
anguille des profondeurs a des mâchoires-bâton
immenses et un estomac extensible, ce qui lui
permet d’ingurgiter des proies gigantesques par
rapport à sa taille. Le spécimen que nous présentons
venait d’ailleurs d’avaler, juste avant d’être capturé,
un assez grand poisson qui déforme son estomac.
Nous avons fait une radio pour tenter d’identifier la
proie mais, malheureusement, le résultat était illisible
car la digestion déjà trop avancée. Nous disposons
également d’un « dragon noir » des profondeurs,
offert par l’ichthyologue américain Tracey SUTTON :
Echiostoma barbatum, un animal absolument
magnifique. Son corps est entièrement recouvert
de minuscules photophores qui s’allument quand il
est importuné. C’est la première fois que je vois un
dragon en si bon état. Lorsqu’on garde à l’esprit le fait
que ces poissons n’ont jamais été filmés, car ils fuient
les lumières des submersibles, c’est réellement une
grande émotion de pouvoir les détailler à sa guise.
Ce ne sont là que quelques exemples, car le cérate
blanc nain, Haplophryne mollis, avec ses petites
cornes sur la tête et son gros bouton entre les deux
yeux mérite aussi vraiment le détour, sans parler du
terrifiant poisson ogre Anoplogaster cornuta qui
semble avoir « la peau sur les os » ou du monstre
Himantholophus groenlandicus avec sa gueule
immense et son leurre bioluminescent pendant du
crâne en guise de canne à pêche…
La préservation des fonds marins est un sujet
d’actualité, comment abordez-vous la question ?
En premier lieu en présentant la diversité biologique
des océans profonds. Je suis très concernée par les
questions de conservation des ressources et des
habitats profonds, mais je me suis rendue compte
avec la sortie de mon livre Abysses, qu’il est difficile
d’intéresser le public aux questions de préservation
sans avoir au préalable montré ce qu’il existe dans les
grandes profondeurs. La majorité des gens pensent
que les océans profonds ne recèlent aucune trace de
vie, ignorant parfois même l’existence des sources
hydrothermales pourtant découvertes en 1977,
événement qui a eu un retentissement international
fracassant dans la communauté scientifique… Il n’est
donc pas surprenant que beaucoup n’aient jamais
entendu parler de coraux vivant jusqu’à 2 000 mètres
de profondeur, bien qu’ils soient déjà menacés par le
chalutage profond.
L’exposition s’attachera donc à présenter la richesse
de ce milieu puis, distillera au fil de la visite quelques
informations marquantes : des chiffres sur l’état des
populations, sur la longévité des poissons profonds,
l’âge auquel ils atteignent leur maturité sexuelle, etc.
C’est une façon de s’engager pour la préservation de
cet environnement fragile et de s’adresser tout particulièrement au public jeune et scolaire, pour que
ces acteurs du monde « à transformer » de demain
ne soient pas bloqués par une culpabilité qui ne leur
incombe pas et qui serait, en outre, contre-productive. Il faut continuer à les faire rêver et leur donner
envie de se battre pour ce qui vit encore sur terre.
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Stauroteuthis syrtensis © 2003 MBARI
LES RENDEZ-VOUS
Dans le cadre de l’exposition et pour approfondir sa
connaissance du monde mystérieux des abysses, des
conférences sont organisées en accès libre dans l’auditorium de la Cité de l’Océan :
> Les grandes profondeurs des océans : réservoir de promesses ou d’excès par Claire Nouvian,
commissaire de l’exposition, le jeudi 23 octobre 2014
à 18h30.
> La faune mystérieuse des grandes profondeurs
marines - le calmar géant, réalités et mythes par
Michel Segonzac de l’IFREMER, le mardi 17 février à
18h30
Careproctus longifilis © 2002 MBARI
> Dans les abysses, à bord de l’expédition BICOSE
D’IFREMER par Laure Corbari, le mardi 21 avril à
18h30
LES INFOS PRATIQUES
Ouverture : 20 octobre 2014 au 13 septembre 2015.
Traduite en anglais, audioguides en espagnol.
Horaires
Octobre : tous les jours de 10h à 19h
De novembre à mars : tous les jours (sauf le lundi)
de 13h à 19h / ouvert tous les jours pendant les
vacances scolaires.
Fermeture annuelle du 12 au 31 janvier 2015.
D’avril à juin : tous les jours de 10h à 19h
Juillet et août : tous les jours de 10h à 22h
Tarifs (valables jusqu’au 11 janvier 2015)
Adulte : 11 €
Enfants (6/16 ans) et étudiants : 7,30 €
Comprend la visite complète de la Cité de l’Océan, la
séance cinéma à l’auditorium et l’exposition Abysses
Visite guidée sur réservation.
Offre découverte : 8€ le jeudi, de 14h à 19h (hors
vacances scolaires, offre individuelle et non cumulable)
Renseignements/
billetterie
billetterie.biarritzocean.com / 05 59 22 33 34
Riftia pachyptila© 2003 MBARI
Contacts Presse
Cité de l’Océan :
Marion Etcheverry
[email protected]
06 38 46 55 79
Ville de Biarritz :
Claire Ripert ou Sophie Vivé
[email protected]
05 59 41 54 48
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PLANCHE CONTACT
Ces images de l’exposition ABYSSES, le mystère des profondeurs sont libres de
droit. L’information sur les photos et les droits d’auteur doivent figurer à coté
de chaque image. Disponibles sur demande à :
[email protected] ou [email protected]
1: photos de l’exposition
1.1
© Y. Zedda
1.2
1.3
2: photos de Claire Nouvian, Commissaire de l’exposition
2.1: Portrait de
Claire NouviaN
© Eric Vernazobres
2.2: Claire Nouvian et
Christophe Gottini,
taxidermiste © Eric Vernazobres
2.3: Le submersible américaiN
« Johnson Sea Link-1 » de
l’institut de recherche
Harbor Branch © 2006 Institution
océanographique Harbor Branch
2.4: Claire Nouvian dans
submersible © Cyril Tricot
2.5: Claire Nouvian dans
submersible © Cyril Tricot
Ce submersible avec équipage est utilisé dans le domaine
de la recherche sous-marine et peut atteindre 1000 m de
profondeur. Sa sphère acrylique proéminente de 12 cm
d’épaisseur peut accueillir le pilote et un observateur et
offre une visibilité panoramique. Un autre membre de
l’équipage et un second observateur occupent la chambre
d’observation arrière doté d’un moniteur vidéo et de ports
de vision latérale pour une observation avant et latérale.
Ce submersible sophistiqué et hautement manœuvrable
fonctionne depuis 1971.
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3: photos de la faune des Abysses
3.1: CLOCHE GÉANTE Scrippsia pacifica © David Wrobel
On était loin de soupçonner l’importance des organismes gélatineux jusqu’à ce que les
engins de plongée permettent d’explorer la colonne d’eau. Avant cela, lorsque la méduse
Scrippsia quittait occasionnellement son royaume profond, elle atteignait la surface en si
mauvais état qu’il était impossible d’en connaître la beauté réelle.
3.2: Poisson ogre Anoplogaster cornuta © David Wrobel
L’aspect menaçant du poisson ogre est accentué par sa gueule squelettique aux étranges
arêtes saillantes. Les compartiments qui transparaissent sous la peau peu charnue sont
des canaux équipés de récepteurs hypersensibles, permettant à l’animal de détecter les
plus infimes déplacements d’eau. Le poisson ogre vit à des profondeurs où la noirceur
est absolue, le froid et la pression extrême, les ressources excessivement maigres. Affublé
d’une mâchoire disproportionnée et de crocs affûtés, il est paré pour faire face à la pénurie
alimentaire de son milieu.
3.3: Aglantha sp © 2004 MBARI Steven Haddock
L’étude in situ des méduses et des autres invertébrés qui forment le plancton est une
spécialité très récente car ces animaux fragiles se désintègrent lorsqu’ils entrent en
contact avec les chaluts des chercheurs. Les grandes profondeurs océaniques abritent un
nombre insoupçonné d’espèces qui demandent encore à être découvertes.
3.4: La Grande Rouge - Tiburonia granrojo
© 2002 MBARI
Cette grosse boule sombre et veloutée a été découverte en 1993 par les chercheurs du
MBARI en Californie. Elle est si différente des autres méduses que les biologistes ont dû
créer la nouvelle sous-famille des Tiburoniinae pour elle, d’après le nom du robot Tiburon
qui a permis de la découvrir. Pour capturer sa proie, elle n’utilise pas ses tentacules mais
déploie ses longs membres gélatineux, dont le nombre varie, curieusement, entre quatre
et sept. Aujourd’hui, on ne sait que très peu de choses sur cette créature.
3.5: Forêt de coraux
© Les Watling pour l’équipe de recherche Les Montagnes
dans les océans, IFE, URI-IAO, et NOAA.
Tout au fond des océans, il y a des forêts de coraux qui s’étendent sur des centaines de
km2, abritant une faune d’une incroyable richesse et variété. C’est là que les requins et
les céphalopodes pondent leurs œufs ; les gorgones géantes étendent leurs branches
comme autant de promontoires pour les échinodermes tandis que les délicates éponges
offrent un abri aux crustacées et aux poissons.
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3.6: Jelly Benthocodon sp. © 2002 MBARI
Taille : 4 cm de diamètre - Profondeur : de 500 à 3 500 m.
On trouve en général cette méduse nageant très près du plancher océanique. Il est
probable qu’elle utilise ses myriades de tentacules (entre 1000 et 2000) pour capturer
de petits crustacées benthiques.
3.7: Dumbo, le petit poulpe des Abysses Grimpoteuthis sp. © 1999 MBARI
Cet amusant petit poulpe semble tout droit sorti d’une bande dessinée japonaise. Les
chercheurs ont déjà identifié pas moins de quatorze espèces de Grimpoteuthis, mais
au-delà de la description taxidermique effectuée à partir d’animaux capturés par les
chaluts, ces poulpes restent énigmatiques. On les observe souvent immobiles sur le plancher océanique, leur manteau déployé autour du corps. Mais que font-ils donc, assis si
calmement dans le noir ? Personne ne le sait.
3.8: Poulpe à ventouses lumineuses Stauroteuthis syrtensis © 2003 MBARI
Taille : jusqu’à 50 cm - Profondeur : 700-2 500 m
Les fonds océaniques hébergent une espèce de poulpes qui n’existe pas à la surface : les
poulpes à nageoire. Leur corps est constitué d’une matière gélatineuse qui rappelle la
consistance des méduses. La lumière traverse leurs organes internes qui leur donne une
apparence diaphane et lumineuse. Ce poulpe à nageoires se gonfle à la forme d’un tutu.
Cette posture correspond peut-être à une attitude de repos ou une réaction de défense
contre les prédateurs, ce qui ne serait pas surprenant, si l’on considère à quel point l’intrusion d’une machine bruyante et aveuglante dans la quiétude d’un monde silencieux peut
être vécue comme une agression.
3.9: Limace à nageoires effilées Careproctus longifilis © 2002 MBARI
Taille : 15 cm - Profondeur : de 1900 à 2 997 m.
Tel un têtard préhistorique soudainement propulsé devant la caméra, ce poisson à la
gueule étrangement perforée de larges pores sensitifs semble confirmer le mythe selon
lequel les abysses sont le refuge de créatures fossiles qui n’ont pas évolué depuis la nuit
des temps. En dépit de son étrange apparence, la limace à nageoires effilées ne fait pas
partie des plus anciennes espèces de la planète, comme la limule (crabe fer à cheval) ou
le coelacanthe, dont les fossiles remontent à plus de 250 millions d’années.
3.10 : Ver tubicole géant - Riftia pachyptila © 2003 MBARI
Taille : jusqu’à 2 m - Profondeur : de 2000 à 2 850 m.
Jusqu’en 1979, l’évocation d’un ver faisait immédiatement penser à un ver de terre incolore, mais la découverte de créatures géantes
aux couleurs sublimes, vivant près des cheminées hydrothermales dans le Pacifique oriental, a radicalement fait évoluer cette vision. Ces
extraordinaires créatures vivent en symbiose avec la bactérie chimiosynthétique qui permet de nourrir les vers.
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PARTENAIRES
Bloom
Fondée à la fin de 2004 par Claire Nouvian, BLOOM est une association de loi 1901 à but non lucratif qui oeuvre pour la conservation
marine à travers une démarche de sensibilisation et de médiation
scientifique des problématiques environnementales, la production
d’études scientifiques et d’analyses pertinentes et indépendantes,
ainsi que par la participation à des consultations publiques et des
processus institutionnels. Ses actions s’adressent au grand public
ainsi qu’aux décideurs politiques et aux acteurs économiques.
www.bloomassociation.org
Columbia River
Passionnée par la transmission des savoirs, par l’échange des
cultures, et par la diffusion auprès des publics jeunes ainsi qu’auprès
des publics en difficulté, COLUMBIA RIVER a développé une maitrise
globale allant de la conception d’expositions à leur itinérance à
travers le monde, y compris dans les pays les plus complexes. Dans
ce cadre, elle apporte ses compétences en terme de prospection,
commercialisation, installations et démontages, coordination diplomatique, programmes pédagogiques, merchandising, douanes et
logistique.
www.columbia-river.fr
Muséum National d’Histoire Naturelle
Le Muséum est partenaire historique depuis l’origine du projet d’exposition Abysses et reste la clé de voûte de la taxidermie à chaque
nouvelle présentation dans le monde. L’équipe du MNHN a su mettre
au point une technique de conservation qui permet de présenter les
spécimens dans les meilleures conditions au public.
www.mnhn.fr
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LA CITÉ DE L’OCÉAN, UN
ESPACE SCIENTIFIQUE
ET INTERACTIF
Situé au Sud de Biarritz, aux abords de la plage de la
Milady, le bâtiment de l’architecte américain Steven
Holl surprend par son concept original « Sous le ciel,
sous l’Océan ».
Un look audacieux pour un musée nouvelle génération - le seul à évoquer l’océan sous toutes ses formes
- où le visiteur se retrouve acteur de sa connaissance.
L’espace muséal présente de façon ludique et interactive des univers pour mieux comprendre l’Océan,
apprendre à le connaitre et à le respecter.
Des univers pour
comprendre l’océan
D’où vient l’eau des océans ? Qu’est-ce-que la tectonique des plaques ? L’Atlantide a-t-elle vraiment
existé ? Serions-nous là sans l’océan ? Qu’est-ce-que
le Gouf de Capbreton ? Pourquoi l’eau est-elle salée ?
D’où viennent les vagues ?
Autant de questions auxquelles petits et grands
trouveront des réponses en parcourant les différents
modules de cet espace muséal : de la base sousmarine au bathyscaphe, en passant par la timonerie
d’un bateau échoué en pleine tempête, ou encore
dans le ventre d’une baleine… !
Animations, films 3D, vidéos ludo-pédagogiques
rythment cette visite.
Découverte de
l’Océan Blanc
Depuis l’été 2013, la Cité de l’Océan de Biarritz s’intéresse aux glaces et aux banquises et à leur rôle
majeur en relation avec l’Océan. Il est en effet utile
de connaître ces univers polaires , à la fois témoins de
notre passé et acteurs clés de l’évolution du climat.
La Cité de l’Océan propose ainsi une nouvelle expérience immersive dans une base polaire pour découvrir la banquise et les glaciers. Quelle est la différence entre l’arctique et l’antarctique ? Les manchots
vivent-ils plutôt au pôle nord ou au pôle sud ? Quelle
est l’incidence de la fonte des glaces sur les océans ?
Un auditorium, pour plus
de connaissances
L’auditorium de la Cité de l’Océan propose une
succession de projections quotidiennes variant tout
au long de l’année : documentaires, film en 3D…
Il accueille également des conférences gratuites sur
des sujets d’actualité en lien avec les expositions en
cours ainsi que des soirées événementielles.
www.citedelocean.com
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