24 heures | Vendredi 7 mars 2014 25 Vaud Politique d’accueil Pour mieux intégrer les migrants, les solutions s’élaborent sur le terrain illustre Amina Benkais. Le PIC permettra de financer ce genre de projet. La seule condition est que la mesure doit être ouverte et non limitée à une communauté.» Le Bureau cantonal d’intégration a présenté son plan d’action pour les quatre ans à venir. Objectif: étoffer le réseau pour cibler les attentes 32% C’est le nombre d’étrangers résidant dans le canton de Vaud. La région accueille chaque année 20 000 migrants de plus. David Genillard Lacunes à combler Autorités locales et milieux associatifs ont donc été invités à cogiter avec l’Etat sur les pistes possibles, selon trois axes: information et conseil, formation et travail, et intégration sociale. Au total, ce sont 12 millions de francs – dont 7,5 millions engagés par la Confédération – qui seront mis à dispo- A Bex, les cours de français rencontrent un grand succès. Le Plan d’intégration cantonal donnera les moyens d’étoffer l’offre et de toucher une population plus large. GÉRALD BOSSHARD sition du PIC pour la création ou le renforcement de mesures destinées à faciliter l’intégration des étrangers établis durablement dans le canton. «Une grande part porte logiquement sur l’apprentissage de la langue», signale Philippe Leuba. Alors qu’elle misait essentiellement sur ce volet, l’ancienne poli- Bex se pose en pionnière U Outre les cinq Communes appelées à livrer leur propre plan d’intégration, Bex est la seule collectivité liée par une convention avec l’Etat de Vaud. Logique: la cité du sel est une des pionnières en la matière. Une commission d’intégration y est en place depuis 2007 et les premiers cours de français pour allophones ont été mis sur pied en 2008 déjà. Des ateliers ouverts aux jeunes parents étrangers pour leur permettre de découvrir les rouages du système scolaire vaudois et des sorties dans la commune à la rencontre des autochtones sont aussi organisés. Ces mesures rencontrent un joli succès: «Plus de 50 personnes participent aux cours de français, signale le syndic, Pierre Rochat. Si l’on considère que 1000 enfants sont scolarisés chez nous, c’est un chiffre important.» Ce dispositif porte-t-il ses fruits? «Les résultats sont difficilement quantifiables, mais on constate que les cours sont bien suivis, et ce sur les trois niveaux que nous proposons», note Nicole Chesaux, coordinatrice de Langue et intégration Bex. Deux timbres pour un jubilé à réaction VC5 Contrôle qualité Pour les Communes, le dispositif se veut également un élément facilitateur. «Elles sont appelées à nous remettre leur propre plan d’action, un «mini-PIC», explique Amina Benkais. Elles n’ont plus qu’un document à nous transmettre au lieu de devoir demander un financement pour chaque mesure.» Cinq villes vaudoises ont déjà été mandatées pour plancher sur leur propre «mini-PIC»: Lausanne, Nyon, Renens, Vevey et Yverdon. Si les cours de français rencontrent, un peu partout dans le canton, un grand succès auprès des femmes, la cheffe du BCI constate Le PIC mise également fortement sur une amélioration de l’employabilité et sur l’encouragement précoce «par un premier contact avec la langue d’accueil avant l’entrée à l’école et avec la famille», décrit Amina Benkais. L’idée a déjà fait son chemin puisque, à Bex, notamment, des ateliers de ce type existent déjà (lire ci-dessous). «Il faut justement continuer à soutenir les Communes qui font déjà un gros travail dans ce domaine, souligne Philippe Leuba. Elles jouent un rôle pionnier et entraînent leurs voisines, qui peuvent s’en inspirer. On peut par exemple imaginer inviter les autorités de Bex à présenter leur travail dans les districts où l’offre est encore insuffisante, comme la Broye ou le Gros-deVaud.» PUBLICITÉ Supplément Demain dans votre quotidien parément re vendu sé ne peut êt pplément su Ce | 14 8-9 mars 20 ment dimanche diures | Same t de 24 he Supplémen Supplé o spécial Exp anne us Beaulieu La Semaine 10 No 56 vre Beaulieu ou voies s de nouveetllmeutations, s inédits Entre salon tense dans in l’activité est usannoises la s le al h s le Ourlées de dentelles, des images de F/A-18 et de Tiger fêteront les 100 ans des Forces aériennes en voyageant sur nos lettres. La Poste a dévoilé, hier, ces nouveaux timbres spéciaux C’est tout naturellement à deux pas de la piste de Payerne – creuset de l’aviation militaire – que la Poste a présenté, hier, plusieurs nouveaux timbres spéciaux. Œuvres de l’artiste Fredy Trümpi, deux des vignettes sont à l’effigie des Forces aériennes, qui fêtent leurs 100 ans, et de la Patrouille suisse, qui aura 50 ans. Le troisième est dédié aux 125 ans de la poste de campagne de l’armée. Autant d’anniversaires en grisvert que le géant jaune a décidé d’honorer avec ces timbres qui font déjà frémir les collectionneurs. «Chaque année, nous recevons de nombreuses demandes d’organismes pour l’émission de timbres commémoratifs ou spéciaux, explique Corina Ammon, porte-parole timbres et philatélie de La Poste. Le choix s’est facile- tique fédérale s’est assouplie. «Offrir un lieu de rencontre à des femmes de différentes nationalités hors cours de français était jusque-là difficilement envisageable, Des exemples à suivre Les deux timbres sont de l’artiste renommé Fredy Trümpi. C.A. ment porté sur le jubilé des Forces aériennes, un événement grand public de dimension nationale.» La Poste ne dévoile pas le nombre de timbres émis. En revanche, on constate que l’armée a droit à des best-sellers: deux des trois pièces sont à 1 franc. Le tarif commun du courrier A. Le timbre de la Patrouille suisse est à 1 fr. 40. «C’est le montant pour les lettres envoyées en Europe, où la patrouille se produit régulièrement», pour- suit Corina Ammon. Par ailleurs, la Monnaie fédérale, Swissmint, a également émis une pièce spéciale «50 ans de la Patrouille suisse», en argent, d’une valeur de 20 francs. Reste que le point culminant de ces différents jubilés de l’aviation militaire sera atteint cet été avec le meeting Air 14, à Payerne, où 400 000 personnes sont attendues. C.A. Voir aussi www.air14.ch. www.24heures.ch «L’intégration ne se fait pas par de grandes théories mais par un travail de terrain», insistait Philippe Leuba, hier, à Bex, à l’heure de présenter le Plan d’intégration cantonal 2014-2017 (PIC). Soit un cadre clair qui permettra aux différents partenaires – Canton, Communes et milieux associatifs – de mieux cibler les besoins des migrants. «La nouvelle législation fédérale veut que l’intégration soit un processus transversal et réciproque, rappelle le chef du Département de l’économie et du sport. La population étrangère doit faire l’effort de s’intégrer, mais les habitants doivent aussi favoriser l’égalité des chances.» Pour ce faire, le Canton – qui compte 32% d’étrangers et accueille chaque année 20 000 nouveaux migrants – mise sur la proximité. «Le but est que le migrant puisse facilement exprimer ses besoins au sein d’une association locale ou auprès de sa Commune, qui répercute ensuite ces attentes au Canton, explique Amina Benkais, cheffe du Bureau cantonal d’intégration (BCI). Mais pour y arriver, il faut une «toile d’araignée» la plus étoffée possible.» qu’il reste difficile de toucher certaines couches de la population: «Un homme qui travaille toute la journée sur un chantier ne va pas avoir le temps d’aller apprendre le français en soirée. Certaines entreprises proposent des cours à leurs employés. Le but est de sensibiliser encore davantage les patrons à ces possibilités.»
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