Version PDF - Paysan Breton

SOMMAIRE
Dossier
16
Un bâtiment neuf pour des gestantes alimentées au Dac P. 16
La truie doit consommer plus en hiver P. 17
La paille limite le risque de boiteries P. 18
Le mâle entier profite de la paille P. 19
Un engraissement en cohérence avec la méthanisation P. 20
Gestante, post-sevrage et engraissement sur paille P. 21
Des règles simples pour améliorer la plus-value P. 21
PORC SUR LITIÈRE
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 21 AU 27 MARS 2014
le système informatique. De
plus, il s'agit d'une période relativement instable sur le plan
sanitaire. Contrairement aux
systèmes avec des truies bloquées, les contacts nez à nez
se multiplient et favorisent les
échanges de pathogènes ».
Cette période délicate est passée. La conduite en grand
groupe ne pose aucun problème. L'introduction d'une
nouvelle bande toutes les trois
semaines (conduite en 7
bandes-sevrage à 28 jours) ne
provoque que peu de bousculades. Même les cochettes, habituées pendant trois jours au
Dac dans la zone réservée aux
tris, avant d'intégrer le groupe,
y trouvent leur compte.
Porc sur litière
BERNARD LAURENT
Journaliste
La maîtrise du système
sur paille doit être parfaite
Décrié pour la charge de travail supplémentaire qu'il impose aux éleveurs,
l'élevage sur litière ne représente que 5 % des
élevages en France. Il soulève, de plus, de
nombreuses questions sur le plan technique
et économique. La mise aux normes bien-être
des gestantes à redonné un peu d'intérêt à la
paille. Plusieurs éleveurs ont choisi ce mode de
conduite pour leurs truies, en grand groupe, avec
une distribution automatique des aliments. Ils
font part, dans les pages qui suivent, de leur
motivation, quelquefois liée à l'aspect agronomique : un peu de matière organique pour des
terres fertilisées depuis plusieurs années au
lisier. Ces systèmes permettent également de
répondre à l'émergence des préoccupations
environnementales de la société. D'autres éleveurs sont engagés dans des productions sous
signe de qualité qui imposent l'élevage des
charcutiers sur paille. Ils témoignent des difficultés et aussi des avantages qu'ils trouvent à ce
type de conduite. Des techniciens présentent
des résultats d'études récentes sur des aspects
techniques liés à la litière : températures,
boiteries, performances d'engraissement.
Un enseignement : pour tirer bénéfice de la
litière, la maîtrise du système doit être parfaite.
Il y a souvent
une période
d’adaptation,
inhérente au
changement
de système.
Louis Le Hérissé a construit un bâtiment gestante, groupe dynamique sur paille. Donnant
satisfaction, il pourrait, à l'avenir, accueillir les truies tout de suite après l'insémination.
« Les animaux sont calmes »,
apprécie l'éleveur. Tous les 10
jours, il place 5 bigs de paille au
dessus des gisoirs, par l'ouverture en façade. « Je paille un
peu tous les jours. C'est simple
et ça me permet d'observer les
animaux ». Le temps de travail
est difficile à comparer à l'ancien système, selon lui. « Avant,
je lavais les cases de gestantes
après chaque départ en maternité. Aujourd'hui, je ne le fais
plus ». Il se promet néanmoins
de laver sa porcherie au moins
une fois par an, en été. Il est
également présent au moment du raclage automatique réalisé une
fois par jour. « En début de période de repas, vers 17 heures,
les truies sont
un peu plus
actives. A ce
moment là
aussi, il est
possible de
les observer ».
En dehors de ces périodes, les
truies sont couchées dans une
litière à 15°C (en hiver). Au niveau de la hauteur des murets
de séparation, cette température descend à 13°C. « J'ai augmenté un peu la ration quotidienne des truies : jusqu'à 400
grammes supplémentaires
pour les trois mois les plus
froids ». Un contrôle de densité
de l'aliment est réalisé à chaque
livraison. Le résultat est intégré
à l'ordinateur pour calculer le
poids précis des quantités distribuées au Dac.
150 000 euros
400 gr d'aliment en plus
en hiver
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 21 AU 27 MARS 2014
Louis Le Hérissé
(à gauche) et
Gaëtan Marquier,
technicien Triskalia
LOUIS LE HÉRISSÉ À HÉNON (22)
L'investissement pour le bâtiment, son équipement et la fumière couverte monte à
150 000 €. « Il faut prévoir un
hangar pour une bonne conservation de la paille », précise
Louis Le Hérissé. « Il est essentiel de distribuer une paille d'excellente qualité, dépourvue de
mycotoxines, car elles en
consomment beaucoup ». Globalement, l'éleveur apprécie
son nouveau bâtiment et le
confort de travail qu'il lui procure. Pour les truies, cela sonne
comme une évidence. Il projette de pousser le système un
peu plus loin. « Maintenant que
les petits soucis du démarrage
ont été réglés, j'imagine d'intégrer les bandes de truies dès le
lendemain des inséminations ». Les places existent. La
case du verrat détecteur
également. Il attend
juste quelques retours d'expérience de collègues un peu
plus avancés
dans le système, notamment pour la
gestion des
retours. Et si
c'est favorable… BL
UN BÂTIMENT NEUF POUR DES
GESTANTES ALIMENTÉES AU DAC
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Filets relevables
en façade
Il a fallu quelques mois pour
trouver la bonne carburation.
« La circulation de l'air était
mauvaise. Les sols de l'aire
d'exercice (partie raclée) et la
partie basse des gisoirs paillés
étaient constamment humides ». Le bâtiment, totalement fermé côté Est, a été ouvert, comme dans sa partie
Ouest. Aujourd'hui, deux filets
relevables équipent le bâtiment
sur ses deux façades. Le pro-
Le bâtiment, isolé en
toiture, est en ventilation
statique. Les trois Dac sont
placés l'un derrière l'autre,
pour éviter les
bousculades. Un avantage
pour la consommation des
animaux mais un petit
inconvénient pour les tris. Il
faut trois systèmes au lieu
d'un seul avec des Dac
placés en épis.
blème a été réglé, les boiteries
se font rares. Après un départ
laborieux, les résultats de prolificité sont revenus au niveau
antérieur à la mise en service
du bâtiment. « Il y a souvent
une période d'adaptation, inhérente au changement de système », assure Gaëtan Marquier,
technicien Triskalia. « Il faut régler la ventilation, apprivoiser
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La température à l'intérieur du bâtiment gestante sur paille est
proche de celle de l'extérieur. Même si la température de confort est
plus basse que sur caillebotis, il convient d'ajuster la ration en hiver.
ALIMENTATION
EN HIVER, LA TRUIE
DOIT CONSOMMER PLUS
Les bâtiments gestantes
sur litière sont généralement ouverts, protégés
par des filets plus ou moins hermétiques. La température ambiante dépend étroitement de
la température extérieure.
« Nous avons réalisé des
contrôles de températures en
élevage », indique Yannick Ramonet, de la Chambre d'agriculture. Au printemps 2013,
deux gestantes sur paille, l'une
en Dac dynamique, l'autre en
réfectoire, ont été suivies.
« La température extérieure
moyenne était de 10°C, avec
quelques nuits à 0°C. Dans ces
derniers cas, la température à
l'intérieur est de 8°C. Quand il
fait 10°C à l'extérieur, dans la
gestante il fait 13 à 15°C ». L'écart
entre les températures extérieure et intérieure diminue
lorsqu'il fait plus doux. « Ces relevés illustrent la réalité des
conditions thermiques subies
par les truies au cours de leur
gestation. Il faut donc tenir
compte de la température critique inférieure (TCI) et ajuster
les apports alimentaires ». La
TCI correspond à la limite inférieure de la zone de thermoneutralité.
Thermoneutralité à 12°C
« Quand la température ambiante est inférieure à la TCI, la
truie commence à utiliser une
partie de l'énergie apportée par
la ration pour ses besoins de
thermorégulation, c'est à dire
pour se chauffer ». Cette température critique dépend du
mode de logement (voir tableau). « Attention, prévient
DEMANDE DE
DOCUMENTATION
La limite inférieure de la
zone de thermoneutralité
est de 16°C pour des truies
gestantes en groupe sur
caillebotis car elles
limitent leurs pertes de
chaleur en se couchant les
unes contre les autres. Sur
paille, cette limite descend
à 12°C en raison du pouvoir
isolant de la litière, en plus
de la chaleur des
congénères.
Yannick Ramonet, dans le cas
du réfectoire courette, certaines
truies passent une bonne partie
du temps couchées dans le réfectoire, sur caillebotis. Elles ne
bénéficient ni du contact corporel avec les autres animaux,
ni du pouvoir isolant de la paille
(qui est dans la courette) ».
Idem pour le Dac, si les truies
passent trop de temps à attendre devant les stations d'alimentation. Elles restent exposées au froid et utilisent une
partie de l'énergie ingérée pour
se chauffer.
Le besoin alimentaire peut être
évalué selon les travaux de
l'Inra (voir tableau). « L'objectif
n'est pas de modifier la ration
allouée d'un jour à l'autre mais
d'ajuster le plan d'alimentation
à la saison et aux conditions
d'ambiance associées au bâtiment. L'hiver ayant joué les prolongations au printemps 2013,
il aurait été judicieux de prolonger les rations hivernales au
delà du 21 mars ». Les efforts
mis en œuvre pour réguler les
températures dans le bâtiment
et l'apport de paille en quantité
suffisante permettent d'économiser de l'aliment. BL
YANNICK
RAMONET
Chambre
d'agriculture
Nom ou Ets
Adresse
✁
PaysanBreton
La mise aux normes bienêtre des truies gestantes
s'est traduite par la
construction, en 2012, d'un bâtiment indépendant de 135
places sur l'élevage de Louis Le
Hérissé, à Hénon (22). « L'idée
de départ était d'exporter le fumier des truies, pour des raisons d'autorisation », justifie
l'éleveur, à la tête d'un élevage
de 180 truies, engraisseur partiel. « Finalement, même en le
conservant je ne dépasse pas
les plafonds d'azote autorisés ».
Les visites d'élevages équipés
de Dac sur litière ont conforté
son intention première d'élever
ses reproductrices en grand
groupe, sur une paille produite
à la ferme (33 ha de céréales).
DOSSIER 17
Tél
Agriculteur
Etudiant
Technicien agricole
m
Fosse
Biogaz
Pompe - Mélangeur
QUANTITÉ D'ALIMENT SUPPLÉMENTAIRE
À APPORTER POUR COUVRIR LES BESOINS
DE THERMORÉGULATION (GRAMME/JOUR)
Stalle bloquée
Groupe sur Groupe
caillebotis sur litière
T° critique
inférieure
20° C
16°C
12° C
T° ambiante
18°C
16°C
14° C
10° C
Truie 180 kilos
110 g
230 g
70 g
70 g
Truie 250 kilos
140 g
290 g
90 g
90 g
20° C
3
(Aliment à 9 MJ d'énergie nette par kilo)
18 DOSSIER
PORC SUR LITIÈRE
PORC SUR LITIÈRE
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 21 AU 27 MARS 2014
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 21 AU 27 MARS 2014
Une étude sur les problèmes locomoteurs des truies, présentée
aux Journées de la recherche porcine en février dernier, démontre
que la paille a un effet favorable sur la santé des pattes.
été analysées en salles gestantes, à l'intérieur des cases.
Les boiteries sont classées selon le degré de gravité.
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Les boiteries sont la
cause principale d'euthanasie et l'une des
causes principales de réforme
des truies. Elles engendrent
de la douleur et portent préjudice aux performances zootechniques et économiques
de l'élevage. L'Anses a réalisé
une étude dans plus d'une
centaine d'élevages pour évaluer l'influence des différents
types de logement sur les
troubles locomoteurs et déterminer les facteurs favorisant l'apparition de ces troubles. Les lésions des onglons
ont été observées sur les
pattes arrière de truies présentes depuis moins de 15
jours en maternité (lésions acquises en salles gestantes).
« On sait que la fréquence des
boiteries est significativement
corrélée aux lésions du talon
et des onglons accessoires »,
indique Charlie Cador, de
La conduite en grand
groupe sur caillebotis
béton est le mode de
logement le plus favorable
à l'apparition de troubles
locomoteurs. Ici, une
démonstration de taille
d'onglons.
CHARLIE
CADOR
Anses
Bernard Laurent
TROUBLES LOCOMOTEURS SELON LE TYPE
DE LOGEMENT EN SALLES GESTANTES
Type de logement
Nombre
d'élevages
% élevages
à troubles
locomoteurs
(lésions
+ boiteries)
Sol en gestante
Paille
Béton
34
74
8,8 %
87,8 %
Système de logement
Réfectoires courettes
Bat-flancs
Grand groupe dynamique Dac
Grand groupe statique
26
33
29
20
42,3 %
57,6 %
72,3 %
85 %
ainsi facilitée et provoque des
troubles de santé des
aplombs. Sur sol sale, la pénétration des bactéries responsables d'inflammations
douloureuses est facilitée. Le
facteur nombre de truies par
UTH suggère un effet de la
disponibilité de l'éleveur sur la
détection et la gestion des
troubles (moins de temps
d'observation).
Variables
(modalité à risque
soulignée)
Nombre
élevages
% élevages à
troubles
locomoteurs
(lésions +
boiteries)
Propreté de la zone d'activité
Propre/sale
31/76
45/70*
Nombre de truies par UTH
Faible/élevé
< / > à 100 truies/UTH
41/61
49/72
Teneur en NH3
Faible/forte
60/47
50/79
Consommation d'aliment/truie
Elevée/faible
> / < 1 200 kilos/an
56/47
54/74
Niveau de rationnement cochettes
en fin de gestation
Faible/élevée
< / > 3,1 kilos/jour
50/55
tracteur. « Je lave les murs
avant de sortir le fumier et
j'épands de la chaux au sol
après curage ». Les fumiers
sont stockés en fumière puis
épandus avant la culture de
maïs.
La plus-value
est de
17 cts/kg
de carcasse.
L'arrêt de la castration a permis à Laurent Journaux d'augmenter
la plus-value technique de 5 cts sur ses bandes de porcs élevés
sur litière.
LAURENT JOURNAUX À PLOREC-SUR-ARGUENON (22)
LE MÂLE ENTIER
PROFITE DE LA PAILLE
« Avant l'arrêt de la castration,
les porcs (mâles castrés et femelles) faisaient 60 de TMP,
en moyenne, sur l'ensemble
de l'élevage. La plus-value
technique était de 12 centimes
dans le bâtiment sur litière.
Elle atteignait 17 centimes, en
moyenne, dans le bâtiment
sur caillebotis ». Les mâles castrés, malgré un rationnement
en fin de croissance, faisaient
trop de gras sur la paille et pénalisaient les résultats de qualité de carcasse. Actuellement,
cette plus-value technique est
la même dans les deux bâtiments, de l'ordre de 17 centimes. Le TMP moyen est de
61,8. « Les mâles entiers sont
performants. Aussi bien sur
paille que sur caillebotis, ce
qui n'était pas le cas avec les
animaux castrés. La différence
de type de logement est annulée ». Nourris à volonté dans
le bâtiment sur litière, les animaux sortent deux semaines
avant ceux élevés dans l'engraissement sur caillebotis, qui
sont, eux, rationnés selon une
courbe classique et plafonnés
à 2,6 kilos. « Les derniers des
bandes partent à 175-180 jours
sur paille contre 190 jours dans
les salles sur caillebotis ». Dans
le même temps, l'indice de
consommation a baissé de 0,1
point, sur l'ensemble de la période d'engraissement (résultat global de l'élevage).
Plus de paille cet hiver
L'éleveur avoue travailler
2 heures de plus chaque semaine pour gérer la paille. 20
tonnes sont achetées chaque
année chez des voisins en
complément de celle produite
sur la ferme. « 30 tonnes cette
année, en raison de la forte
humidité. Il a fallu pailler un
peu plus ». La paille est
stockée sous hangar. 6 « bigs »
sont épandus avant l'entrée
des animaux dans chaque
case. Le bâtiment, de 15 mètres sur 32 mètres, ouvert sur
L'objectif est d'aider les producteurs à créer ou transformer des bâtiments permettant l'élevage de porc sur
litière. L'aide de 20 % est plafonnée à 15 000 € en élevage
Le 1er de la classe
Classement optimal, Plus-values maximales
I.C.
e
* Dans les élevages notés « propres » en gestantes, 45 % des 31
élevages ont des problèmes locomoteurs. Dans ceux qui sont « sales »,
70 % des 76 élevages ont des problèmes locomoteurs (lésions +
boiteries).
Taux de
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Réglage de la ventilation
« Les tris sont plus sportifs. Ils
sont faits à deux, avec ma
compagne, qui travaille sur
l'exploitation ». L'éleveur réalise quelques pesées dans le
bâtiment sur caillebotis,
équipé d'une bascule. « Dans
le bâtiment sur paille, j'ai utilisé une ficelle (tour de poitrine) au début, pour évaluer
les poids. Aujourd'hui, je trie
à l'œil ». Il est désormais satisfait de son nouveau bâtiment. « Il y a eu quelques soucis de ventilation au début.
(L'engraissement est sur deux
niveaux et il n'y avait pas de
séparation). Je m'en suis
aperçu en constatant que les
poussières après paillage s'accumulaient dans la partie
haute du bâtiment. Le fait
d'installer une cloison a réglé
le problème ». La construction
a coûté 120 000 €. La subvention du Conseil général a été
de 20 000 €.
Bernard Laurent
une façade (filets relevables
manuellement), compte 6
cases de 54 places. « Après 3
semaines, j'ajoute un big de
paille chaque semaine en le
posant simplement dans la
case. Je n'utilise pas la pailleuse car elle répartit aussi la
paille sur les zones de déjections ce qui constitue un gaspillage ».
Le curage se fait à la fourche-
SOUTIEN DU CONSEIL GÉNÉRAL 22 À LA PRODUCTION SUR LITIÈRE
Croissanc
54/71
Les animaux ne sont pas
sexés et sont nourris à
volonté.
61,8 de TMP
FACTEURS INFLUENÇANT LES BOITERIES
LES ENZYMES BACTÉRIENNES DÉGRADENT
LA KÉRATINE
L'humidité du sol favorise surtout les glissades, causes de
lésions des onglons. Les troubles peuvent venir d'une mauvaise évacuation des déjections ou d'une évacuation
insuffisamment fréquente.
L'ammoniac qui se dégage
des lisiers altère la solidité et
l'élasticité de la corne. La dégradation de la kératine par
les enzymes bactériennes est
l'Anses, intervenant aux JRP.
2 160 truies ont été observées
en maternité. Les démarches
de 3 240 truies ont, de plus,
Réfectoire paillé
« L'analyse a mis en évidence
le logement en salle gestante
sur caillebotis béton comme
facteur de risque majeur des
troubles locomoteurs comparé au logement sur paille ».
D'une manière générale, les
logements de systèmes en
grands groupes (Dac) statiques et dynamiques sont
plus à risque que les systèmes
en petits groupes (réfectoires
courettes, bat-flancs). « Le réfectoire apparaît comme le
modèle le plus sécurisant ».
L'étude confirme des corrélations entre la fréquence des
boiteries et les lésions du talon et des onglons accessoires.
Les sols sales dans la zone
d'activité, des teneurs élevées
en ammoniac, une alimentation trop rationnée et un nombre important de truies par
UTH apparaissent comme
facteurs de risques (voir encadré). « Des préconisations
simples peuvent être émises
en terme de suivi de l'ambiance : raclage régulier des
déjections et vidange des préfosses ; augmentation des rations en fin de gestation pour
appréhender la future lactation ». Des études plus approfondies sur la qualité des sols
durs, avec notamment l'essai
de tapis dans les zones de
couchage ou sur la diminution
des comportements agressifs
dans les systèmes en grands
groupes sont envisagées.
Laurent Journaux, de
Plorec-sur-Arguenon
(22), a construit un engraissement de 325 places au
moment de son installation
en 2008. Sur paille. « Essentiellement pour des raisons
agronomiques », justifie l'éleveur. Les analyses de sol montraient un déficit de matières
organiques sur les parcelles de
l'exploitation de 42 hectares,
jusqu'alors essentiellement
fertilisées avec le lisier de l'élevage de 140 truies. « Aussi
pour des raisons économiques », ajoute t-il. « Le bâtiment était un peu moins
cher, et le Conseil général accorde une subvention pour
l'élevage sur paille (voir encadré) ». Un engraissement, plus
ancien, de 600 places, sur caillebotis, lui permet d'élever les
2/3 des porcelets nés sur la
ferme. Et accessoirement de
faire quelques comparaisons
entre ses deux bâtiments d'engraissement. Même s'il est
toujours difficile de tirer des
enseignements, compte tenu
de la différence des modes
d'alimentation ; en granulés,
au nourisseur, sur litière et en
soupe, pour la partie sur caillebotis.
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LA PAILLE LIMITE
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DOSSIER 19
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à 30 % et 20 000 € pour les
élevages en Label Rouge Fermier ou Agrobiologie. Sont éligibles les travaux de transformation ou de création de
bâtiment sur litière, sur la base
des effectifs existants et autorisés. S'y rajoutent, en cas de
production Agrobiologique,
Label rouge fermier ou CCP
(certification conformité pro-
duits), les travaux de transformation ou de création de bâtiment correspondant à une
augmentation du cheptel,
dans le respect des critères JA
ou EDEI.
20 DOSSIER
PORC SUR LITIÈRE
PORC SUR LITIÈRE
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 21 AU 27 MARS 2014
Les heures de la station
de traitement biologique avec séparateur de
phase sont comptées chez Josiane et Hubert Simon, naisseurs-engraisseurs à Plouvorn. « 200 000 € de coût de
fonctionnement par an. Voilà
ce que nous revient cette station », chiffre Hubert Simon.
Une note entourée de rouge
dans les comptes d’exploitation, même si « l’exportation »
de compost hors Bretagne
permet de « récupérer » une
partie de l’argent englouti
chaque année dans cette installation. « Mais avait-on d’autre choix à l’époque ? »
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 21 AU 27 MARS 2014
Quand les éleveurs ont décidé de construire 3 600 places
d’engraissement sur paille en 2006, ils pensaient déjà arrêt
de la station de traitement biologique et projet de méthanisation.
UN ENGRAISSEMENT
EN COHÉRENCE
AVEC LA MÉTHANISATION
120 000 unités
d’azote et
85 000 unités
de phosphore
seront
exportées.
Les 4 000 tonnes de fumier
produites chaque année par
l’atelier d’engraissement (100
porcs produisent 33 m3 de fu-
Les 4 000 tonnes de
fumier produites
constitueront une matière
première de choix pour le
méthaniseur.
mier, soit 24-25 t) constitueront une matière première de
choix pour le méthaniseur.
« Mais ce projet, qui doit démarrer au printemps, n’est
pas seulement notre projet.
Nous l’avons conçu comme
un projet de territoire. Dans
notre bassin versant de
l’Horn-Quillec, les besoins de
traitement de l’azote et du
phosphore sont importants.
C’est pourquoi la station sera
16 HEURES DE PAILLAGE PAR SEMAINE
tapis convoyeur : « Il faut
compter une journée de travail à deux », calibre l’éleveur.
Les porcs sont vendus à un
âge moyen de 193 jours pour
un poids froid de 88-89 kg.
« Ces résultats restent
moyens. Mais certaines décisions au niveau de la
conduite devraient permettre
une amélioration des performances dans les mois à venir », commente l’éleveur.
Au terme de chaque bande,
la hauteur de fumier atteint
50-60 cm en hiver et
40-50 cm en été. «Un additif
est ajouté à la litière pour limiter les émanations d’ammoniac. Dernièrement, nous
avons testé un additif à base
de bactéries lactiques dans
l’aliment : si on constate une
amélioration sur le digestif, le
fumier a tendance à s’étouffer ce qui oblige à réaliser un
paillage plus abondant. »
taux, des menues-pailles de
céréales et de maïs grain, des
déchets d’échalote, fumiers
4 320 m2 de bâtiment
sur paille, c’est 100 tonnes
de paille par mois. D’où
la nécessité de bien gérer
ses approvisionnements
quand on sait que le prix
de la paille peut varier du
simple au double (jusqu’à
150 €/t en septembre 2011).
« Une partie est achetée
localement et l’autre partie
en provenance des bassins
céréaliers est contractualisée ».
Josiane et Hubert Simon
ont investi 323 €/place en
2006 (avec ventilation
centralisée et lavage d’air).
Quant au surcoût de maind’œuvre, il est, selon les
éleveurs, compensé par
l’absence de lisier à traiter
(coût = 10 €/m3).
matière
entretien
Fibre
synthétique
non irritant
hydrophobe
résistant
stable
REGuL’R
REGu
uL’R
uL
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le confort durable
épaisseur
confort
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acoustique
*Possibilité : 100 mm d'épaisseur
Zone du Ventoué la Déhanne BP 90322
22403 LAMBALLE Cedex
Tél. 02 96 50 10 60 F
Fax
ax 02 96 34 78 35
[email protected] www.grouperose.com
HARGASSNER
France NORD-OUEST
A
ARAN
NS
1
1 1 1
1
1
1 1
1 1
Au Gaec Thomas, à Glenac, 85 % des porcs vendus répondent aux exigences du cahier des charges
du label rouge Fermiers d'Argoat. La plus-value totale, pour
ces animaux, est d'environ 40
centimes par kilo. 12,5 centimes de plus-value technique
complétée par 27,2 centimes
liée au label. Le TMP moyen,
de 59,5, est dans la norme exigée. « Pour le Ph des viandes,
c'est plus aléatoire », déplore
Serge Thomas, en charge de
l'élevage de 115 truies naisseur
engraisseur. « C'est difficile de
les ajeûner complètement
avant le départ à l'abattoir. Il
reste toujours un peu de paille
dans les estomacs, ce qui a une
incidence sur le Ph ; le label est
contraignant à ce niveau ». Et
la paille fait
de volaille, etc ».
Au total, 120 000 unités
d’azote et 85 000 unités de
phosphore seront exportées
par l’engrais organique issu de
cette station de méthanisation. Une charge fertilisante
qui sortira donc du bassin versant toujours dans le viseur de
Paris et de Bruxelles. « Le marché du compost existe. La
zone légumière toute proche
exprime notamment des besoins importants de matière
organique », poursuit Hubert
Simon qui constate que la valorisation moyenne d’un produit organique se situe autour
de 70 % du prix des fertilisants
minéraux NPK. Didier Le Du
feutre fibre pour régula
régulation
tion du flux d’air
TIE
Les 3 600 places d’engraissement correspondent à
50 % de la capacité d’engraissement de cet élevage
de 900 truies. « En fait, il
s’agit d’un engraissement
partiel sur paille. La première
phase d’engraissement a lieu
sur caillebotis et à 120 jours,
pour répondre au cahier des
charges Label Rouge, la moitié des porcs de ces salles est
dirigée vers le bâtiment sur
paille.
Le bâtiment est conduit en
tout vide tout plein (conduite
en 4 bandes). Il est constitué
de 36 doubles salles de 100
charcutiers séparées par un
couloir central de 5 m 50
porcs par salle de 60 m2
(1,20 m2/porc). Un paillage
abondant est réalisé avant
l’arrivée des porcs. Puis, un
paillage hebdomadaire est
réalisé mécaniquement par
une pailleuse combinée à un
approvisionnée par d’autres
exploitations qui fourniront
du lisier, des couverts végé-
G
Un projet de territoire
UN CALCUL À FAIRE
CHEZ JOSIANE ET HUBERT SIMON, À PLOUVORN (29)
En faire un engrais
organique semi-sec
Aujourd’hui, la méthanisation
associée à l’exportation du digestat, un produit de choix
pour les cultures, vise à mieux
répondre à la gestion des déjections. Et si, il y a 7 ans, ces
éleveurs ont construit un engraissement de 3 600 places
sur paille, c’est aussi dans
cette perspective.
« Pour autant, notre projet ne
se résume pas au méthaniseur prévu pour produire 9,2
millions de kWh électriques
à partir des 45 000 t traitées
chaque année. En effet, 45 %
de l’investissement (sur 10
millions d’euros au total) sont
consacrés à la partie aval du
méthaniseur ; c’est-à-dire au
process de traitement du digestat ». Autrement dit, la
chaleur dégagée par le méthaniseur sera utilisée pour évaporer une partie de l’eau
contenue dans le disgestat.
« L’objectif est d’obtenir un engrais organique normé, pauvre en eau et donc facilement
transportable ».
DOSSIER 21
1
1 1
1
1
AGENCE BRETAGNE
80 Lourme - 35230 ORGÈRES
Bur. 0 299 577 406
Port. 0 631 184 310
450 tonnes de paille sont consommées tous les ans au Gaec Thomas. De la paille d'orge
pour assurer le confort des gestantes et des porcelets. De la paille de blé ou de triticale
pour les charcutiers.
GAEC THOMAS, À GLENAC (56)
GESTANTE, POST-SEVRAGE
ET ENGRAISSEMENT SUR PAILLE
partie du décor. Seules les maternités sont sur bacs à lisier.
Alimentation soupe
120 tonnes de paille sont achetées à l'extérieur pour compléter le volume produit sur la
centaine d'hectares de l'exploitation. Au total, 450 tonnes
sont englouties tous les ans sur
l'élevage. « L'alimentation est
distribuée en soupe, deux fois
par jour. Les litières, en engraissement, sont plus sales
qu'avec une alimentation à
sec ; les porcs sont plus remuants ». La paille d'orge est
privilégiée pour les gestantes.
« Elle se défait plus facilement
et les truies en consomment
moins ». Les porcelets en postsevrage en bénéficient également, « pour le confort ». La
paille de triticale, plus grossière, est réservée aux charcutiers. Jusqu'à l'an dernier, une
partie de cette paille était
stockée sous bâche. Une corvée, selon les éleveurs, qui
Repères
L'exploitation en bref
115 truies NE
Conduite en 7 bandes.
Sevrage 28 jours
2 800 charcutiers
vendus/ an
Truies Large
White-Landrace ; verrats
ADN 48, Duroc x Piétrain
NN (essai Duroc pur Hypor
en cours)
100 hectares dont 80 de
céréales
Échange
céréales-aliment
Production de viande
bovine
Serge Thomas, en Gaec
avec son frère Hervé,
produit sous label rouge
Fermiers d'Argoat depuis
2008.
Les porcs élevés sur paille
affichent des performances zootechniques
légèrement inférieures à ceux
élevés sur caillebotis. Leur
consommation d'aliment est
supérieure aux moyennes, le
TMP est plus faible et la durée
d'engraissement est supérieure. Il en résulte des marges
plus limitées. Des essais de
conduite alimentaire ont été
menés à la station expérimentale de Crécom pour tenter de
d'atténuer ces écarts. « L'engraissement sur litière à
Crécom obtient depuis plusieurs années des croissances
moyennes de 912 grammes par
jour (nourris à volonté). Mais
les indices standards de 2,72 et
la consommation journalière
de 2,42 kilos laissaient entrevoir des pistes d'amélioration »,
explique Hervé Roy, de la
chambre d'agriculture. Le TMP,
de 59,4 %, également. Pour optimiser ces performances,
quelques règles simples ont
donc été appliquées lors des
essais. Quatre d'entre elles expliquent la baisse constatée de
l'indice de consommation de
0,14 point, l'amélioration du
TMP de 0,9 point, avec un
GMQ qui reste à un bon niveau,
et l'amélioration de la plus-value de 2,7 centimes par kilo de
jours (âge minimal du label) ;
les 50 suivants partent 2 semaines après. Les derniers
quittent l'élevage la 3e semaine
avec les premiers de la bande
suivante ». La durée d'engraissement, après sevrage, est de
171 jours en moyenne. Les animaux sortent entre 115 et 120
kilos de poids vif. L'indice de
consommation sevrage-vente
est de 2,93.
Plafonner les rations à 2,7 kilos avec une seule distribution par jour
et vendre les mâles un peu plus légers. Ces recommandations
ont permis une augmentation de la plus-value, à Crécom (22).
ALIMENTATION EN CROISSANCE
DES RÈGLES SIMPLES POUR
AMÉLIORER LA PLUS-VALUE
La nouvelle
conduite
permet un
gain sur coût
alimentaire
de 60 €/truie
et par an.
PRINCIPALES
EXIGENCES DU PORC
LABEL ROUGE
FERMIER D'ARGOAT
viennent de construire un hangar pour y remédier.
2,4 kilos de plafond
d'alimentation en été
Abattage après 182 jours
d'âge
Génétique : 25 % Duroc
mini et 25 % Piétrain maxi
2,6 m2 par porc en finition
Litière obligatoire
Ouverture plein air (filets
tolérés)
Ph ultime des carcasses
compris entre 5,6 et 6,2
En pré-engraissement et en
engraissement, le paillage est
réalisé à l'aide d'une pailleuse,
avant l'arrivée des porcs. Ensuite, un « big » est posé dans
la case, une fois par semaine
environ (selon le stade). Les
animaux, sexés et calibrés dès
le sevrage (pas de mélanges
ensuite), sont nourris à la
soupe après 25 kilos, dans les
salles de pré-engraissement,
où ils restent jusqu'à la 16e semaine d'âge. Ils quittent alors
ces salles pour intégrer les engraissements et passent à l'aliment finition. Un plafond est
fixé à 2,6 kilos d'aliment en hiver et à 2,4 kilos en été (100
grammes de moins pour les
mâles). Les tris sont réalisés
sur le quai d'embarquement.
« Je sors toute la case sur le
quai pour trier seul, à l'œil. Le
départ d'une bande (160 porcs)
se fait en trois fois. Les 80 porcs
les plus lourds partent à 182
PLUS SALES
À LA SOUPE
À la station expérimentale
de Crécom, la consommation moyenne de paille par
porc s'élève à 62 kilos en alimentation sèche et à 76 kilos
en alimentation soupe. Pour
une durée d'engraissement
d'une centaine de jours avec
un stockage des fumiers
sous les animaux pendant la
durée de présence.
dant avec le passage à l'aliment
finition) est établi à 2,5 kilos
par jour pour les mâles et 2,7
kilos pour les femelles. « Le plafond des mâles pourrait être
relevé, au niveau des femelles ».
4 Les mâles ont été vendus
plus légers que les femelles,
avec pour objectif d'améliorer
la qualité de la carcasse. « Ils
sont toujours plus gras, quel
que soit le système de
conduite. Ils sont partis à 113
kilos de poids vif pour les mâles
et à 117 kilos pour les femelles ».
Le TMP des mâles a progressé
de 1,7 point ; celui des femelles
est resté identique. La plus-value des mâles est passée de
8,5 €/kg à 12,5 €/kg. BL
aliment croissance en dernière
semaine.
2 Tout au long de l'engraissement, l'aliment n'est distribué
qu'une seule fois par jour.
« Pour éviter la concurrence.
Les descentes des trois nourrisseurs de chaque case ont été
règlées pour qu'ils se remplissent simultanément et pas les
uns après les autres. Les bousculades sur le premier nourisseur rempli disparaissent ». Il
en ressort une meilleure homogénéité des lots.
3 La courbe d'aliment débute
à 40 g par kilo de poids vif, progressant ensuite de 35 g par
jour. L'aliment croissance est
distribué jusqu'à 65 kilos de
poids vif. Un plafond (coïnci-
POIDS D'ABATTAGE ET CARACTÉRISTIQUES DES
CARCASSES PAR SEXE ET PAR BANDE
carcasse sur les bandes de
porcs ayant bénéficié de la
nouvelle conduite.
Pas avant 30 kilos
en engraissement
HERVÉ ROY
Chambre
d'agriculture
Bernard Laurent
1 Les porcs, sevrés en
moyenne à 28 jours et sexés,
restent en post-sevrage durant
40 jours, si possible, afin de
passer en engraissement à 30
kilos de poids vif, en moyenne
(pas de mélanges après sevrage). « Il faut qu'ils soient suffisamment lourds car ils sont
placés dans des cases où la
paille est fraîche. Ils se mettent
en dessous et se retrouvent en
contact avec le sol froid, en béton. La litière ne joue pas encore, à ce stade, son rôle d'isolant ». Ils ont consommé un
A volonté
(avant
essais)
Bande 1
Poids
abattage
117,4
114,8
117,8
111,4
116,6
GMQ
912
853
903
815
961
IC
2,72
2,49
2,67
TMP
59,2
60,1
60,1
14,7
14,5
60,2
58,8
13,5
14,3
G2 mm
M2 mm
+ Value
11,1
Bande 2
Mâles Femelles Mâles Femelles