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cultures
‘ Partageons nos expériences ’
N°2 Hiver 2014
La température du substrat et ses conséquences
Fiche n° 4
Plus importante encore que l’eau ou les éléments nutritifs… la température du substrat est
primordiale !
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Multiplication et rempotage sont des étapes délicates
Précautions par temps froid
Précautions par temps chaud
Précautions pour les cultures extérieures
Les sciarides, les connaître pour mieux les combattre
Fiche n° 5
Les sciarides appelées "mouches des terreaux" ou encore "mouches des moisissures" en
anglais peuvent provoquer de gros dégâts en culture surtout au stade jeune plant. Mieux les
connaître permet d’adapter la conduite culturale pour les combattre.
 Ce qu’il faut savoir sur leur biologie
 Les situations à risque
 Les méthodes culturales
Quelle fertilisation dans les substrats ?
Fiche n° 6
En culture hors-sol, les réserves sont limitées. Nos substrats sont enrichis en engrais adaptés
aux plantes et modes de culture. Quels sont les principaux choix ?
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Les engrais à effet starter
Les engrais organiques à effet prolongé
Les enrobés pour aller plus loin
Un engrais = une dose + un équilibre
Les tendances
Le ‘Carnet de cultures’ est édité par l’équipe Klasmann-Deilmann France
‘Carnet de cultures’ est un rendez-vous trimestriel entre professionnels : VOUS qui cultivez dans les substrats et NOUS qui les fabriquons. Nos échanges quotidiens sur le terrain sont précieux et générateurs d’un savoir-faire technique complémentaire.
« Carnet de culture » s’en fait le reflet. Bonne lecture !
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Fiche N° 4
Carnet de cultures N° 2
Hiver 2014
LA TEMPERATURE DU SUBSTRAT ET SES CONSEQUENCES
Plus importante encore que l’eau ou les éléments nutritifs… la température du substrat est primordiale !
Pour la plupart des végétaux, la croissance racinaire est optimale entre 15 et 25°C dans le substrat.
Les racines commencent à être actives à partir de 8-12°C et souffrent au-delà de 27-28°C. Les tolérances varient en fonction des espèces et variétés cultivées ainsi que d’autres facteurs comme la
température aérienne, la luminosité, l’humidité et la salinité du substrat.
Multiplication et rempotage sont des étapes délicates
Les jeunes plants sont toujours plus sensibles à la température du substrat.
 Pour les cuttings, la formation du cal racinaire est la plus exigeante en température. Pour la plu-
La température du substrat conditionne l’activité racinaire.
part des plantes, la température de substrat idéale se situe entre 20 et 25°C.
 Pour les semis, chaque espèce possède son spectre de température pour une germination optimale. Il est généralement situé entre 15 et 30°C, avec plus de besoin en température pour
l’émergence de la radicule et moins pour l’apparition des cotylédons.
Pour une rapide colonisation racinaire après rempotage (de jeunes plants racinés ou de plantes
adultes), la température du substrat doit être également particulièrement suivie.
Précautions par temps froid
 Les substrats fabriqués, transportés ou stockés en hiver peuvent être gelés. Avant rempotage, il
est impératif de rentrer le substrat dans les serres plusieurs jours avant utilisation. Prévoir plus
de temps pour les substrats compressés, plus longs à se réchauffer.
 Si possible, arroser avec une eau tempérée : l’eau froide diminue la capacité d’absorption des
racines.
Les jeunes plants sont particulièrement sensibles à la température du
substrat.
 Limiter la fertilisation quand les plantes sont maintenues au froid.
 Pour les espèces sensibles à la température, préférer un substrat léger, qui sera plus rapide à se
réchauffer. A contrario, il se refroidira plus rapidement en cas de non respect des consignes de
température.
Précautions par temps chaud
Dans des pots exposés au soleil, le substrat peut monter à 50°C pendant des heures ce qui entraine
des pertes racinaires. De façon générale, un substrat trop chaud provoque un stress et rend les racines plus sensibles aux maladies racinaires.
 Arroser avec une eau tempérée pour rafraichir les racines.
 Attention, un revêtement blanc de la plateforme de culture augmente la température du substrat
dans le pot.
Bien contrôler la température du
substrat avant rempotage
 Un pot opaque permet de limiter la montée de température.
 Un volume de pot plus important aide à limiter les montées de température dans le substrat.
Dans tous les cas, après un choc thermique subi par les racines, il est nécessaire de contrôler leur
bon renouvellement. Pendant cette phase, comme pour les jeunes plants, bien surveiller la température et les taux d’humidité et de salinité dans le substrat.
Précautions pour les cultures extérieures
La température des substrats étant soumise à de plus fortes amplitudes, des précautions complémentaires sont à prendre :
 Limiter l’espace entre les pots avec par exemple des pots carrés collés les uns aux autres.
 Surveiller en particulier les bordures, les protéger si possible des rayons directs du soleil comme
du froid.
Un mulch protège des variations thermiques.
 Une application de Mulch en surface du pot imite les variations thermiques dans le substrat.
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Fiche N° 5
Carnet de cultures N° 2
Hiver 2014
LES SCIARIDES, LES CONNAITRES POUR MIEUX LES COMBATRE
Les sciarides appelées "mouches des terreaux" ou encore "mouches des
moisissures" en anglais peuvent provoquer de gros dégâts en culture surtout au stade jeune plant. Mieux les connaître permet d’adapter la conduite culturale pour les combattre.
Ce qu'il faut savoir sur leur biologie
L’adulte mesure jusqu’à 3mm et vole peu. Il court à la surface du terreau. Les adultes se nourrissent
de liquide et ne vivent que 3 à 7 jours. La phase larvaire dure 14 jours et génère des dégâts en culture.
La ponte : une prolifération redoutable
On la reconnait par sa couleur noire
et ses longues antennes perlées.
Une seule ponte contient environ 160 œufs. La femelle sélectionne préférentiellement les lieux humides où se trouvent des mycéliums spécifiques, tels que Botrytis, Fusarium et Phoma ainsi que les
champignons typiques des composts.
Les dégâts sont causés par les larves
La larve se trouve dans le substrat où la mouche a déposé ses œufs. Sa principale nourriture est le
mycélium des champignons, ce n’est qu’en cas de restriction ou pour trouver de l’eau qu’elle
s’attaque aux racines saines. Les larves de sciarides causent de gros dégâts lors de la multiplication
des plantes horticoles. Les symptômes sont le flétrissement puis le dépérissement. De plus elles
transmettent des maladies aux racines (ex Thiélaviopsis des pensées).
Les situations à risques
 Les serres : les sciarides apprécient les climats tempérés, l’humidité et l’ombre.
 Les engrais organiques : du fait de la présence associée de nombreux mycéliums.
 Le compost : la présence de mycéliums et le taux élevé en dioxyde de carbone du compost, (du à
La larve est reconnaissable par son
corps translucide et sa tête noire.
la forte activité biologique) seraient à l’origine de cette attraction.
 Les cultures atteintes de maladies fongiques.
Les méthodes culturales
Limiter les pontes
 Maintenir les serres les plus propres et sèches possible, éviter tout stockage de matières organiques près des aires de culture.
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Couvrir le substrat vrac, éviter de le stocker près de matières organiques fraiches.
Limiter le stockage des substrats contenant des engrais organiques et du compost.
Couvrir les semis de sable ou de vermiculite, milieux où les femelles ne pondent pas.
Les engrais organiques et le compost favorisent la présence des
sciarides.
Pour les cultures biologiques, préférer une fertilisation organique complémentaire liquide plutôt
que solide, les surfaçages étant très attractifs pour les pontes.
 Maintenir sèche la surface des pots.
 Limiter le développement mycélien puisque les sciarides sont prioritairement mycophages.
Le piégeage
L’utilisation de bandes jaunes est indispensable pour suivre la population dans les serres.
Elles sont aussi recommandées pour réduire les populations adultes par piégeage. Cette méthode
est d’autant plus efficace si les sciarides sont forcées de s’envoler, par exemple lors des arrosages ou
avec les courants d’air, l’idéal étant un positionnement sur les chariots d’arrosage.
Traiter en préventif
Les dégâts touchant principalement les débuts de cultures, le temps est compté et le curatif arrive
souvent trop tard. Repérer les endroits chauds et humides de la serre, les plus susceptibles d’abriter
les populations. Les produits utilisés visent avant tout le stade larvaire. Appliquer les traitements sur
le substrat. Les traitements les plus fréquents en lutte intégrée sont l’application de nématodes,
Piégeage par bandes jaunes sur culture
de Basilic. Sur les pièges les sciarides se
reconnaissent à leurs ailes perpendiculaires à l’abdomen.
d’acariens ou de coléoptères, des traitements chimiques sont également possibles.
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Fiche N° 6
Carnet de cultures N° 2
Hiver 2014
QUELLES FERTILISATIONS DANS LES SUBSTRATS ?
En culture hors-sol, les réserves sont limitées. Nos substrats sont enrichis
en engrais adaptés aux plantes et modes de culture. Quels sont les principaux choix ?
Les engrais à effet starter
La tourbe de sphaigne contient très peu d’éléments nutritifs c’est pourquoi nous incorporons
toujours un engrais de type PGMix, indispensable pour l’enracinement des plantes et leur début de
croissance. Cet engrais minéral a une durée d’efficacité d’environ 2 à 6 semaines :
 Plus la dose initiale est forte, plus la durée de vie du PG Mix est importante. Les doses habituelles sont de 0.5 à 1.5 kg/m3 de type NPK 14 10 18.
Une base de fertilisation est indispensable au démarrage des cultures
 Des arrosages lessivants en début de culture réduisent sa durée d’efficacité. C’est la raison pour
laquelle, en période chaude et séchante, sa durée de vie est plus courte.
 Dans les contenants plus petits tels qu’alvéoles et godets il est plus rapidement lessivé et consommé.
L’engrais organique à effet prolongé
Ils sont utilisés en agriculture biologique mais également en culture conventionnelle associés à des
engrais de synthèse. Les plantes ne sont pas capables de se nourrir directement de matière organique. Les engrais organiques doivent donc être minéralisés par des bactéries spécifiques pour
être consommés. Pour cela il faut :
 De l’eau, indispensable pour la décomposition de l'urée et des protéines.
 Un renouvellement régulier d’air pour fournir l’oxygène nécessaire à la respiration des bactéries.
 Une température entre 20 et 30 °C pour une activité microbienne optimale.
L’association d’engrais organique et
minéral fonctionne particulièrement
bien pour le fleurissement estival.
En conséquence, pour une minéralisation régulière, il faut éviter les excès ou manques d’eau et les
températures extrêmes.
La fertilisation organique est souvent très appréciée pour sa durée d'efficacité de 6 à 10 semaines
en moyenne dans le substrat. Enfin, du fait de la mise à disposition progressive de l’azote et du
phosphore, la croissance des plantes est souvent plus lente et les plantes plus compactes.
Les enrobés pour aller plus loin
Pour une durée de fertilisation dans le substrat de 2 mois et plus, il faut incorporer un engrais enrobé. Les durées de libération sont annoncées pour une température de 20°C. Par temps froid, la
libération est plus faible et par temps chaud elle est plus rapide. Pour les cultures longues, on
utilisera une durée de libération plus importante avec un dosage plus fort.
Un engrais = une dose + un équilibre
Un dosage précis en usine permet
une répartition homogène de l’engrais dans tout le substrat.
Une dose seule ne suffit pas pour connaitre l’enrichissement d’un substrat. Ce qui compte c’est la
quantité des éléments azote, phosphore et potassium (NPK).
Exemple : 1 kg/m3 14 10 18 signifie 140g d’azote par m3 de substrat et 3 kg de 2 2 2 signifie 60g d’azote
par m3 de substrat. Dans cet exemple, "3 kg " représente moins que "1 kg".
Les tendances
Klasmann-Deilmann propose une grande variété d’engrais en incorporation dans les substrats. Les évolutions portent sur :
 Les associations de différents types d’engrais, tels que PGMix + organique.
 Des engrais moins riches en phosphore.
 Des engrais étudiés pour favoriser la compacité des plantes.
 Une nouvelle génération d’engrais starters à effet plus prolongé que le PGMix.
 Le développement de BioComplete, engrais organique labellisé Klasmann, sélectionné pour sa
L’usage d’engrais enrobé est très courant en pépinière car l’apport d’engrais
n’est pas aisé en cours de culture.
régularité de minéralisation dans les substrats.
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