Toldot 2014

TOLDOT Pour la Réfoua chéléma de Elie ben Simh’a Mah’a Cohen. Pour tous renseignements, appelez le 0177384695. Allumage de
Chabbat : (Paris) 16h45. Sortie de Chabbat : (paris) 17h55.
‫נפש יהודי‬
La feuille de l’étudiant
TOLDOT: LA VOIX DE YAACOV N’A FINI DE RÉSONNER
Il est écrit au début de notre paracha : « Itsh’aq supplia Hachem au sujet de sa femme car elle (était) stérile ; Hachem l’exauça.
Rivka, sa femme, conçut… Ses jours furent remplis pour enfanter et voici des jumeaux dans son ventre. Sortit le premier, roux, tout
entier et chevelue. Ils appelèrent son nom Essav (=celui qui est déjà fait). Et après cela sortit son frère et sa main tenait le talon de
Essav. Il appela son nom Ya’akov … Essav fut un homme connaissant la chasse, homme du champ et Yaacov, homme intègre, qui
résidait dans les Ohalim (maisons d’études)…Yaacov prépara un mets. Essav arriva du champ et il était fatigué. Essav dit à Yaacov, fais-moi avaler, je te prie du rouge, de ce rouge-là car je suis fatigué ! C’est pour cela qu’on appela son nom Edom (le rouge). Yaacov dit : vends-moi maintenant ta békhora (aînesse/droit de servir au beth haMikdach)…Et Yaacov donna à Essav du pain
et un plat de lentilles. Il mangea, but, se leva, alla. Essav dédaigna ainsi la békhora. » (Berechit 26. 21-34). La Torah nous présente les deux enfants d’Itsh’aq : Yaccov et Essav qui, bien qu’étant des jumeaux, sont diamétralement opposés. Essav aime l’idolâtrie (rapporte Rachi) et Yaacov ne pense qu’à étudier la Torah. A propos de la fatigue d’Essav qui l’a poussé à consommer le plat
de lentilles rouges, nos sages nous disent (Baba Batra 16 b) qu’Essav était fatigué d’avoir commis ce jour-là les cinq avérot les
plus graves de la Torah, alors qu’il n’avait que 13 ans.
Q1°) Sur le passouk qui nous apprend qu’ « Essav a méprisé la bekhora », Rachi explique : la Torah nous prouve ici la richeoute
(méchanceté/impiété) d’Essav qui a refusé l’honneur de servir Hachem au Beth Hamikdache. Cette explication de Rachi est assez
surprenante : dans la mesure où la Torah nous parle un peu plus haut qu’Essav était fatigué d’avoir commis les plus graves avérot
qui existent, comment comprendre que c’est précisément cette vente de la békhora qui nous prouve la grande richeoute d’Essav ?
Q2°) Comme nous l’avons cité Essav et Yaacov ont reçu des prénoms liés à certains détails de leur naissance. Essav est né avec
des cheveux, des poils et des dents, tout fait ; il fut donc appelé essav (Essav, qui vient de Assouy : celui qui est déjà fait) . Yaacov
est né avec la main qui tenait le talon de son frère, il fut alors appelé Yaacov (equev signifie talon). Rachi rapporte que c’est Hakadoch Baroukh Hou lui-même qui choisit ce prénom pour Yaacov. Nous savons à quel point le choix des noms est important
(Brakhot 7b) et influence la nature et le rôle des enfants. S’il en est ainsi, on peut se demander pourquoi ce sont des détails a priori
secondaires qui ont entraîné la fixation des noms de ces jumeaux.
Q3°) Nos sages insistent dans le midrach sur la totale opposition entre Yaacov et Essav. Comme le rapporte Rachi, Rivka souffrait
beaucoup pendant sa grossesse car lorsqu’elle passait devant un Beth Hamidrach (maison d’études) Yaacov voulait sortir et lorsqu’elle passait devant une maison d’idolâtrie c’est Essav qui voulait sortir. Le Yalkout Chimony rapporte également que Yaacov et
Essav se disputaient sur la part que chacun allait recevoir. En définitive, Essav accepta de prendre seulement olam azé (ce mondeci) ; quant à Yaacov il ne prit qu’olam abba ce qui confirme leur extrême opposition. La Torah nous indique que Yaacov était ich
tam (un homme simple). Rachi rapporte : cela signifie qu’il ne savait pas mentir et que sa bouche et son cœur étaient toujours
équivalents et en harmonie ; alors qu’Essav est défini comme yodea tsaïd : (Rachi explique) il savait chasser et tromper avec sa
bouche et notamment son père à qui il faisait croire qu’il était tsaddik en lui posant des questions halakhiques qui laissaient croire
une soi-disant piété. ►Dans ces conditions, on peut se demander comment la caractéristique de Yaacov qui est ‘’yochev ohalim’’ (quelqu’un qui étudie la Torah dans les maisons d’étude) est-elle l’opposé de l’attribut de Essav qui est appelé ‘’ich sadé’’ (quelqu’un qui aime la chasse) ? On aurait compris si la Torah avait mentionné chez Essav sa passion pour l’idolâtrie, face à
l’étude de la Torah de Yaacov, mais le fait qu’il soit « un homme des champs » n’est a priori pas très significatif. Comment donc
comprendre la pertinence de cette définition d’Essav comme « homme des champs » et en quoi confirme-t-elle bien qu’Essav est le
strict opposé de Yaacov : homme qui étudie la Torah ?
Nous trouvons un peu plus loin dans notre paracha les versets suivants : « Ce fut, comme Itsh’aq était vieux, il perdit la vue ; il
appela Essav son fils, le grand, il lui dit : Mon fils ! Il lui dit : me voici ! Il dit : voici donc, j’ai vieilli, je ne connais pas le jour de
ma mort …Fais-moi un mets savoureux comme je l’aime et apporte-le moi, je le mangerai afin que mon âme te bénisse avant que
je meure…Rivqa dit à Yaacov son fils : Voici, j’ai entendu ton père parler à Essav, ton frère, en disant : -Apporte-moi du gibier…
Et maintenant, mon fils, écoute ma voix pour ce que je l’ordonne…Va, je te prie au troupeau et prends-moi deux bons chevreaux.
J’en ferai un plat savoureux…Tu l’apporteras à ton père, il mangera afin qu’il te bénisse (toi) avant sa mort…Rivqa prit les vêtements de Essav, son fils le grand, les précieux qui étaient (avec elle) à la maison. Elle en revêtit Yaacov, son fils, le petit… Yaacov
s’avança vers Itsh’aq son père, il le tâta. Il dit : la voix c’est la voix de Yaacov et les mains sont les mains d’Essav… Il s’approcha, il l’embrassa. Il respira l’odeur de ses vêtements, il le bénit. Il dit : Vois ! l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ
qu’a béni Hachem » (Berechit 27. 1-27). Rachi rapporte : qu’il n’y a pas de plus mauvaise odeur que celle dégagée par les peaux
de chèvres que portait Yaacov sur lui. De là apprend que Yaacov est entré avec une odeur de jardin d’Eden sur lui qu’Itsh’aq a
respirée avant de le bénir.
Evidemment, ce passage est très obscur à nos yeux. Q4°) D’une part, comment se fait-il que Yaacov n’ait pu obtenir de brakha de
la part de son père qu’en usurpant la place d’Essav ? Certes, il a obéi à sa mère qui le lui a strictement ordonné après avoir reçu une
prophétie dans ce sens, mais pourquoi Hachem a-t-il voulu que les choses se passent ainsi et que cette brakha soit obtenue dans ces
conditions-là ?
Le midrach ajoute quelque chose de très étonnant : « Itsh’aq a senti l’odeur des vêtements de Yaacov, de son fils. » Les vêtements
‘’begadav’’ peut se lire ‘’bogdav’’ : les traîtres. En d’autres termes, Itsh’aq a senti par prophétie que Yaacov allait enfanter des traîtres, comme Yossef Mechita et comme Yakoum ich tsorote et c’est alors qu’il l’a béni !
[Qui étaient ces traîtres ? « Lorsque les ennemis ont pénétré le Mont du Temple et le Beth Hamikdache, ils ont dit : -faisons d’abord
rentrer un Juif en premier dans la dans la azara et dans le Kodech haKodachim, afin d’en faire sortir leurs trésors. Ils se sont tournés
vers Yossef Mechita qui était un juif rebelle et partisan des ennemis. Ils lui ont demandé : -entre et ce que tu prends sera pour toi. Il
sortit en portant la Menora en or. Ils lui dirent : tu ne vas pas garder cette Menora en or, elle n’est digne que d’un roi ! Entre une
deuxième fois et ce que tu feras sortir sera pour toi. Mais Yossef Mechita refusa. Ils lui promirent comme récompense de lui donner
un salaire immense : trois ans de douane. Il refusa en disant : voici que j’ai suffisamment énervé Hachem en rentrant une fois dans ce
Kodech, je ne vais pas l’énerver une seconde fois. Que firent-ils ? Ils l’attachèrent à une table qui sert à limait les planches de bois
pour le lacérer. Quant à lui, il criait : Vaye, Vaye ! j’ai énervé mon créateur ! »
« Quant à Yakoum, il était le neveu du célèbre tana Yossi ben Yoézer. Ce dernier avait été arrêté par les ennemis pour être conduit à
la potence sur un cheval. A côté de lui son neveu Yakoum était aussi sur un cheval, mais que les ennemis lui avaient offert pour l’honorer car il était de leur côté. Yakoum dit à son oncle : -regarde le cheval que ton adon (ton maître) te fait chevaucher et regarde le
cheval que mon maître à moi (les ennemis des juifs) me fait chevaucher ! Yossi Ben Yeozer dit à son neveu : -regarde ce dont tu
profites alors que tu énerves Hachem et réfléchis par kal vah’omer (a fortiori) à ce que méritent ceux qui accomplissent Sa volonté.
Yakoum répondit à son oncle : -Quelle sornette !? y-a-t-il quelqu’un qui fasse la volonté d’Hachem plus que toi ? Son oncle lui dit : regarde donc le dikdouk (la sévérité) avec laquelle Hachem corrige ceux qui font Sa volonté et imagine aussi par raisonnement a fortiori ce que toi tu mériteras par la suite ! Ces deux raisonnements pénétrèrent le cœur de Yakoum comme le venin d’un serpent et il
courut s’appliquer à lui-même les quatre morts : sequila, seréfa, ereg véh’enek. Yossi Ben Yeozer vit la nechama de son neveu monter
directement vers le Gan Eden. Il s’écria : - il m’a devancé au olam abba. »]
Q5°) Il faudra comprendre là aussi pourquoi ce sont spécialement ces traîtres juifs qui ont attiré l’attention d’Itsh’aq au moment de
bénir son fils Yaacov. De même il faudra expliquer le sens du jeu de mots proposé par nos sages : ne lit pas « Itsh’aq a senti les begadav » (les vêtements de Yaacov) mais « bogdav » : Itsh’aq a senti les traîtres qui descendront de Yaacov. A chaque endroit de la Torah où l’on parle des vêtements, nos sages n’y voient pas forcément une allusion à des traîtres. Pourquoi est-ce spécialement dans cette situation que ces deux mots qui se ressemblent ont un lien. -Il faudra également comprendre pourquoi l’odeur de Gan Eden se dégageait spécialement des vêtements de Yaacov qui représentent les traîtres du peuple juif.
NE SOYONS PAS RACISTES !
Dans l’introduction du livre Avi ezri, le Rav Chakh rapporte le midrach Chir Hachirim raba au sujet du passouk : « chéh’ora ani véNava je suis toute noire, mais je suis belle… al tirouni chéani chéh’ah’orète- ne me regardez pas si je suis noircie, c’est le soleil qui m’a brûlée. » Est-il possible d’être noircie et d’être belle. A quoi cela ressemble-t-il ? A la fille du roi qui était belle, gracieuse et princière mais
qui a été renvoyée du palais car elle avait désobéi à son père. Elle a été réduite à glaner du blé avec les pauvres pour pouvoir se nourrir. A
force de rester dans une situation de pauvreté, elle a noirci. Ses amies de l’époque qui la connaissaient et se souvenaient d’elle lui ont dit :
voici que tu es noire et laide ; elle répondait : je suis noire mais en réalité, je suis belle. (Si seulement, je pouvais entrer dans le palais de
mon père, je vous le prouverais.) [Le midrach explique :] il y a une grande différence entre quelqu’un qui naît en étant laid et répugnant et
quelqu’un qui est né beau, gracieux mais à cause de certaines épreuves a l’air laid et répugnant. -les Bné Israël ont dit : j’ai été noire en
Egypte (avec la servitude et nos mauvaises actions) mais j’étais belle aussi en Egypte lorsque j’ai fait le korban Pessa’h et la brit mila ;
j’étais noire devant la Mer rouge lorsque je me suis rebellée contre Hachem mais j’étais belle dans la Mer rouge lorsque j’ai chanté : « zé
kEli véanvéhou- voici Hachem et je m’embellirai devant Lui. »
D’un instant à l’autre, la pureté du klal Israël peut surgir et prouver que cet aspect repoussant et répugnant, même au niveau spirituel, n’est
qu’une apparence extérieure et non pas en essence. Toujours dans le Chir Hachirim, il est dit à propos des Bné Israël : « kechochana bein
hakhokhim- (le peuple d’Israël est) comme une rose parmi les ronces. » Parfois les ronces sont une image pour parler des nations du monde
qui entourent les bné Israël mais sans pour autant les toucher véritablement ; parfois ces ronces sont aussi une allusion à nos avérot qui,
même si elles se multiplient et nous entourent ne parviendront pas à toucher notre intériorité qui, dans le fond, est pure et belle comme une
rose. Comme disent nos sages : « Israël af al pi chéh’ata, israël hou- un Juif même s’il a fauté, il reste un Juif » et aucun cas il ne pourrait
perdre ce statut de Juif de même qu’il ne peut pas se détacher de son essence et de sa nechama. C’est exactement cette image que nous
transmet Yaacov avinou, le premier Juif véritable, fondateur du klal Israël : celui qui a donné son nom à notre peuple. R2. Yaacov naquit
avec la main attrapant le pied de son frère. Ce signe fait allusion au fait qu’il arrive et qu’il arrivera qu’Israël soit au plus bas, au talon des
autres nations et même au talon du yetser ara (qu’incarne Essav d’ailleurs !). Malgré cela, Yaacov s’accroche. Il ne lâche pas prise. Ainsi,
les Bné Israël, dans chaque génération, ont ce lien profond avec la Torah et avec Hachem, et il peut ressurgir et fleurir d’un instant à l’autre ; dans tous les cas, il est indestructible. C’est à partir de cette image de Yaacov : un homme qui s’accroche et qui ne lâche pas prise même dans les plus grandes chutes, que Yaacov recevra son nom. C’est justement lui qui engendrera notre peuple qui, même s’il est parfois
cheh’ora (noire) de fautes, d’épreuves ou d’exil, reste Nava (beau).
L’HABIT FAIT BIEN LE TRAÎTRE
Nous savons que la mida de Itsh’aq était midat hadin (la rigueur). C’est la seconde mida après midat hah’essed (la bonté) qui fut incarnée
par Avraham avinou. R4. Dans sa grande rigueur, Itsh’aq n’aurait pas accepté de bénir Yaacov avinou sachant que de lui sortiront aussi des
Juifs rechaïm (impies), voire de vrais traîtres. C’est l’une des raisons pour lesquelles Hachem a fait en sorte qu’Itsh’aq bénisse Yaacov en
pensant qu’il était Essav. Ainsi Itsh’aq pourrait bénir Yaacov malgré les Juifs qui allaient être engendrés par lui et qui ressembleraient à
Essav. Mais la Torah nous précise que Yaacov ne ressemblait pas complètement à Essav ; seul, son vêtement était celui d’Essav. Comme
l’a dit Itsh’aq lui-même : « hakol kol Yaacov, véyedé, yedé Essav - la voix, c’est celle de Yaacov, les mains sont celles d’Essav. » En d’autres termes, Itsh’aq a perçu dans ce moment d’intense prophétie que l’intériorité (la voix) de celui qui était en face de lui était complètement
pure, seules ses mains (qui représentent certaines actions que feront des juifs à l’avenir) allaient parfois ressembler à Essav.
Lorsqu’Itsh’aq a senti le vêtement de Yaacov qui était justement celui d’Essav, il a alors pu percevoir par prophétie la naissance de grands
traîtres juifs comme Yosssef Mechita et Yakoum ich tserorot. R5. Pourquoi spécialement par les beguadim (vêtement) de Yaacov, Itsh’ak a
perçu les boguedim (traîtres) qu’il allait engendrer ? Car si un Juif est un traître et un impie c’est seulement dans sa couche extérieure, seulement dans son « vêtement ». Comme le prouve l’histoire de ces deux traitres : d’un instant à l’autre leur intériorité put surgir et ils furent
prêts à sacrifier leur vie pour Hachem, mieux que quiconque ! Comme l’écrit le Baal haTania (chap.18) : n’importe quel Juif, même le plus
inculte et le plus simple, même le plus léger ou fauteur, serait prêt à sacrifier sa vie pour Hachem au fond de lui, afin de ne pas perdre ce
contact avec Lui ».
C’est ce que disent nos sages : « kol Israël yech lahem h’elek leolam abba- tous les Juifs ont une part au monde futur. » Cette part-là, elle
est déjà en eux ; ils y sont attachés profondément et Hachem leur demande juste de la développer sur terre pour pouvoir y pénétrer par leur
propre mérite. C’est spécialement pour cette raison que lorsqu’Itsh’aq s’est approché du vêtement de Yaacov qui représente l’aspect extérieur de certains Juifs, il a vu que certains des descendants de son fils allaient beaucoup s’éloigner. Rachi précise au nom du midrach,
qu’Itsh’aq, à cet instant-là, au lieu de sentir une peau de chèvre a senti le Gan Eden car tous les Juifs et même ceux-là ont au fond d’eux une
attache avec Hachem, grâce à laquelle ils sont porteurs de Gan Eden (ben olam abba). C’est seulement dans ces conditions d’usurpation
qu’Itsh’aq a été d’accord de bénir pleinement celui qui était en face de lui : Yaacov, malgré les traîtres qui allaient descendre de lui. S’il
avait su que ce n’était pas Essav, il n’aurait pas accepté de bénir Yaacov à l’idée que certains rechayim pourraient descendre de lui. (Par
contre, Itsh’aq acceptait l’idée de bénir Essav même s’il avait perçu de grands réchayim car il savait très bien que son fils était attiré fortement par le mal).
La Guemarta dans Sanhedrine (102a) rapporte que l’un des plus grands fauteurs et rebelles qui a fait faire de l’idolâtrie à tout Israël : Yerovam ben névat a reçu un guilouye (dévoilement) d’Hachem. Pour reprendre les mots de cette Guemara : « Hachem a attrapé Yerovam ben
Nevat par son vêtement et lui a dit : -fais techouva et alors Moi, toi et ben Ichaï (David) nous marcherons ensemble au Gan Eden. » Pourquoi nos sages ont-ils tenu à préciser qu’Hachem a attrapé Yerovam par ‘’son vêtement’’ ? Justement, pour insister sur le fait que même
chez Yerovam, son impiété légendaire et sa pratique idolâtre professionnelle n’étaient encore qu’un vêtement et qu’au fond, il était attaché
à Hachem et à la Torah.