COMPTE-RENDU REUNION JEUDI 6 NOVEMBRE 2014 Invitée : Madame Cécile BELLARBRE - UMIH SERVICE JURIDIQUE Etaient présents : Patrick JACQUIER Lionnel PETITCOLAS Gilbert COMMERCON Stéphanie CORDELIER Remzi COSKUN Martine FEBVAY Emmanuel FLACELIERE Evelyne FLEURY Régis FREREJACQUES Cédric GARDYS François GAUTHIER Armindo GIESTEIRA Stéphanie HULIN Alexander KRIPS Julien LIEPARSKI Frédéric LINARD Rémy MAILLARD Michel PHILIPPON Pierre-Alain POISSENOT Mélanie REMY Nicolas ROBARDET Thomas SAINT ANDRE Stéphane SMOJVER Manuel TORRES Jérôme MUNIER Antoine MUNOZ Marc OGE DUB Eric OUDIN Françoise OUTHIER Carole PANART Didier PETITCOLAS Amel REMLA Monsieur ROUMIER Aurélie DELOGE Président Général Umih Côte d’Or Vice-Président Général Umih Côte d’Or Le Coin Repas Treize Lucioles La Pizz’zola Soleil de Tunis Brasserie du Marché Les Bistrottines Les Acacias Le Petit Bistrot La Comédie Le Belena L’Epicerie Hôtel Mercure Auberge du Marronnier Brasserie du Marché Ibis La Table du Rocher L’Escargotière La Petite Marche Auberge de Sainte-Foy Chez Septime Chez Septime Le Tire Bouchon Ibis Style Central Grand Hôtel La Cloche La Musarde L’Ouillette Chic N’Grill Hôtel du Nord Castel de Tres Girard Soleil de Tunis Le Bim Secrétariat Umih Côte d’Or ************** 1 Patrick JACQUIER remercie Cécile BELLARBRE du service juridique de l’UMIH Paris de sa venue ainsi que les adhérents présents à cette réunion. Il rappelle que tous les mois, l’UMIH organise en présence des présidents, une permanence avec un invité différent pour débattre sur diverses questions se référant à la profession. Ces rencontres constructives autour d’échanges d’informations, permettent de faciliter les liens entre tous les acteurs de notre secteur économique et touristique sur notre département. ************** Le Fait Maison : la réglementation Principe de l’obligation d’inscrire la mention « fait maison » - Obligation d’indiquer sur les cartes des restaurants les plats « fait maison » insérée, par la loi n°2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation, à l’article L12182-1 du code de la consommation. Un plat « fait maison » est élaboré sur place à partir de produits bruts. Des produits, déterminés par voie réglementaire, peuvent entrer dans la composition des plats « fait maison » après avoir subi une transformation de leur état brut nécessaire à leur utilisation. Définition du produit brut : Le décret définit le « produit brut » et les modalités de mise en œuvre de la mention « fait maison » : « un produit brut est un produit alimentaire n’ayant subi aucune modification importante y compris par chauffage, marinage, assemblage ou combinaison de ces procédés » (article D. 121-13-1. - I du code de la consommation). Les exceptions : 1) Peuvent entrer dans la composition d’un plat fait maison, les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel tout en ayant été déjà : - Epluchés, à l’exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés, Fumés ou salés, Réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide. 2 2) Les produits suivants peuvent aussi entrer dans la composition d’un plat « fait maison » - Les salaisons, saucisseries et charcuteries, sauf les terrines et pâtés, Les fromages, matières grasses alimentaires, crème fraîche et lait, Le pain, les farines et les biscuits secs, Les légumes et fruits secs et confits, Les pâtes et céréales, La choucroute crue et les abats blanchis, La levure, le sucre et la gélatine, Les condiments, épices, aromates, concentrés, le chocolat, le café, les tisanes, thés et infusions, Les sirops, vins, alcools et liqueurs, La pâte feuilletée crue, Et, sous réserve d’en informer par écrit le consommateur, les fonds blancs, bruns et fumets. Affichage de la mention obligatoire: Les professionnels indiquent de manière visible aux consommateurs la mention suivante : Les plats « fait maison » sont élaborés sur place à partir de produits bruts Cette mention doit être obligatoirement affichée par tous les professionnels qu’ils fassent ou non des plats « fait maison » Affichage du logo ou de la mention « fait maison » : • Le logo ou la mention « fait maison » doivent figurer pour chacun des plats sur les supports utilisés pour les présenter (cartes, menus) ainsi que les autres supports de commercialisation (site internet) • Lorsque l’ensemble des plats proposés sont fait maison, le logo ou la mention peuvent être indiqués à un endroit unique visible de tous les consommateurs • Un plat composé d’un produit non mentionné à l’article D. 121-13-1 peut être présenté comme « fait maison » dès lors que la marque du produit ou le nom du professionnel qui l’a fabriqué est expressément indiqué (Nutella®, glace Berthillon® …) 3 Entrée en vigueur : Le décret est entré en vigueur le 15/07/2014. Tous les établissements devront être en règle au 01/01/2015 Sanctions : Les sanctions sont celles prévues par le Code de la consommation en matière de tromperie ou de publicité mensongère ou de nature à induire en erreur le consommateur (article L. 121-6 : 2 ans d’emprisonnement et amende de 300.000 €uros) ************** Les allergènes Le règlement européen n° 1169/2011 relatif à l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (INCO) impose de nouvelles obligations en matière d’information des allergènes dans les denrées non préemballées. Les restaurateurs vont devoir informer le consommateur sur la présence d’allergènes à déclaration obligatoire qui ont été volontairement incorporés dans leurs plats. Cette obligation entre en vigueur au 13 décembre 2014. A ce jour le décret d’application n’est pas paru (c’est-à-dire que nous ne savons pas les modalités concrètes, est ce à faire par écrit ? plat par plat ? oralement ?) mais la date étant proche nous préférons vous en informer. A vous de nous contacter pour savoir par la suite comment mettre en œuvre ou regarder sur notre site internet. 4 Liste des allergènes à déclaration obligatoire : (liste simplifiée de l’annexe II du règlement INCO): 1. Céréales contenant du gluten ex : blé, seigle, orge, avoine… 2. Crustacés et produits à base de crustacés. 3. Œufs et produits à base d’oeufs. 4. Poissons et produits à base de poissons 5. Arachides et produits à base d’arachides. 6. Soja et produits à base de soja 7. Lait et produits à base de lait (y compris le lactose) 8. Fruits à coque ex: amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de pécan, pistaches… 9. Céleri et produits à base de céleri. 10. Moutarde et produits à base de moutarde. 11. Graines de sésame et produits à base de graines de sésame. 12. Anhydride sulfureux et sulfites (dans une certaine quantité) 13. Lupin et produits à base de lupin. 14. Mollusques et produits à base de mollusques. Cette information doit être inscrite « à un endroit apparent de manière à être facilement visible, clairement lisible et le cas échéant indélébile » (art. 13 § 1 du Règlement INCO). Pour la mise en œuvre en France des modalités pratiques de l’obligation d’information sur les allergènes, le Conseil National de la Consommation (CNC) a rendu un avis le 8 octobre 2014. Un décret co-signé par le Ministère de l’économie (E. MACRON) et la Secrétaire d’Etat à la Consommation (C. DELGA) devrait sortir d’ici la fin de l’année 2014. ACTIONS DE L’UMIH : L’UMIH, lors des différents groupes de travail du CNC qui se sont réunis à de nombreuses reprises en 2013, avait plaidé pour que l’information soit transmise oralement au client qui le demande. C’est d’ailleurs la possibilité donnée aux Etats membres par la Direction générale «Santé et Consommateurs » de la Commission européenne, suivie par de nombreux pays européens. L’UMIH a également plaidé l’oralité de l’obligation lors de ses rencontres avec le Cabinet de Carole DELGA (Consommation) et de Stéphane LE FOLL (agroalimentaire). Nous ne savons pas encore si C. DELGA restera sur une information écrite mais accompagnée d’une information orale dans la rédaction du projet de décret. L’UMIH défend la position suivante : 1/ Modalités de transmission de l’information Une information donnée directement au client par le personnel Une mention écrite sur les cartes des restaurants précisant que les informations sur les allergènes à déclaration obligatoire contenus dans les plats peuvent être demandées au personnel, qui pourrait être « Vous êtes allergique ? Merci de nous interroger. Des informations sur les allergènes à déclaration obligatoire contenus dans les plats vous seront transmises par le personnel du restaurant ». 5 Nos professionnels sont déjà formés/informés pour transmettre les renseignements sur les allergènes au client. La restauration est un métier de service, il est donc nécessaire de conserver l’échange et le dialogue entre le professionnel et le client tout en gardant une vision pragmatique de l’organisation et du fonctionnement d’un service dans un restaurant. Recommandation : Un registre (support au choix) listant les allergènes à déclaration obligatoire intégrés volontairement dans les plats est placé en cuisine 2/ Contraintes et points de vigilance : Constat de contraintes pour le professionnel, contraires au choc de simplification Cela demande de faire un état des lieux précis de tous les allergènes intégrés volontairement avec réactualisation quotidienne : travail lourd pour le professionnel. Surtout, pour les « artisans-cuisiniers », ceux qui travaillent à l’ardoise et qui changent de plats et menus tous les jours ou très régulièrement. Transfert de l’information par le fournisseur : risque pour la fiabilité de l’information et facilité d’accès à l’information et risque sur la répercussion du prix du transfert de l’information sur les produits pré-emballés achetés par le professionnel. Vigilance sur les répercussions de cette obligation Asphyxier le savoir-faire, l’esprit d’innovation et de création culinaire des professionnels au détriment des clients, des compétences de l’entreprise, et de l’attractivité du tourisme. Transformer les cartes de restaurants en « notices de médicaments », anxiogènes pour nos clients. Inégalité par rapport à d’autres pays européens De nombreux états membres (Autriche, Danemark, Grande Bretagne, Belgique, Allemagne, Grèce) seraient en passe de suivre l’option proposée par la Commission Européenne et d’adopter une transmission orale de l’information. L’UMIH devrait bientôt proposer un outil pratique pour aider les restaurateurs à mieux repérer et tracer leurs allergènes afin de répondre à leurs futures obligations d’information du consommateur. Fait à Dijon le 10 novembre 2014 P.S. : Sur notre site internet http://www.umih-bourgogne.fr/21 dans votre espace adhérent, vous retrouverez les rubriques Fait Maison et Allergènes avec toutes les précisions et exemples 6
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