Utilisation des complexes en sinusoïdal

1sti2D_activité documentaire_antiseptique et désinfectants.odt ­ Isabelle Monge – Lycée du Rempart ­ 27/05/14
1ère sti 2D – Activité documentaire : Antiseptiques et désinfectants
I- ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
En Egypte ancienne, en Mésopotamie et en Inde on trouve les premières traces écrites (2500 ans avant JC) d’utilisation
d’antiseptiques à base de miel (propriétés antiseptiques similaires à l’eau oxygénée).
Hippocrate (460 avant JC) considéré comme le père de la médecine occidentale recommande déjà la désinfection des
lieux contaminés par du dioxyde de soufre ou des fumées de grand feux lors des épisodes de pestes, et recommande le
nettoyage des plaies avec des linges propres imbibés de vin ou de vinaigre.
La renaissance voit naître Ambroise Paré (1509- 1590), le père de la chirurgie, qui remplace la cautérisation des plaies
à l’huile bouillante par des onguents à base d’huile de rose et de térébenthine, mais ne connaît pas d’avancée majeure
dans la connaissance et l’utilisation des désinfectants.
Mais on meurt toujours beaucoup de maladies infectieuses contractées lors d’épidémies ou de blessures infectées, la
notion d’hygiène est une notion plus que relative !
LE SIÈCLE D’OR : LE 19ème SIÈCLE
Des progrès sont enfin réalisés grâce au développement de la chimie et en particulier à la découverte de nouvelles
espèces chimiques : l’eau oxygénée (Louis Thénard en 1818) et de nouveaux éléments chimiques tels le chlore (par
Carl Scheele en 1774) ou l’iode (par Bernard Courtois en 1811).
•
Antoine Labarraque découvre en 1820 les propriétés désinfectantes de l’eau de Javel (solution d’hypochlorite
de sodium) fabriquée depuis 1777 dans le petit village de Javel.
•
en 1829 le médecin Jean Lugol fabrique une solution aqueuse antiseptique de diiode et d’iodure de
potassium
•
en 1839 la teinture d’iode (solution alcoolique de diiode) fait son apparition chez les médecins et sera
largement utilisée ainsi que l’éthanol durant la guerre de sécession.
•
en 1847, un médecin Hongrois, Ignaz Semmelweis astreint son équipe à une hygiène rigoureuse en utilisant
des solutions d’hypochlorite de calcium pour se laver les mains, et réduit
considérablement le nombre de décès de femmes dus à une infection contractée
lors d’un accouchement la fièvre puerpérale.
•
En 1860, Louis Pasteur découvre le premier que ce sont des micro-organismes, et
non l’air, qui sont responsables de la fermentation et des infections, …et qu’on
peut les détruire de différentes manières.
•
En 1865, le chirurgien britannique Joseph Lister, prend connaissance des travaux
de Pasteur : il pense alors que les infections doivent être dues à ces microorganismes. Il utilise le phénol dilué, d’abord pour nettoyer les plaies, puis pour
stériliser les mains et les instruments et codifie l’asepsie…
L. Pasteur
•
Pendant la guerre de 1914 dans les ambulances militaires, les médecins Carrel, Lecomte de Nouy et Dakin,
étudiant diverses substances antiseptiques pour le traitement des blessures, mettent au point une
préparation contenant de l'hypochlorite de sodium et du permanganate de sodium encore connue sous le
nom de Dakin.
•
De nos jours la teinture d’iode, l’alcool, le Lugol, le Dakin et l’eau oxygénée sont toujours vendus en pharmacie
et utilisés comme antiseptiques ou désinfectants et le berlingot d’eau de javel reste un désinfectant
domestique de choix.
•
Durant le 20ème siècle la famille des antiseptiques s’est élargie à de nouvelles espèces chimiques de synthèse
telles la chlorhéxidine (1950), l’héxitidine, la povidone iodée (principe actif de la betadine), les ammoniums
quaternaires, etc… mais le siècle est surtout marqué par la découverte des antibiotiques, mais ça, c’est une
autre histoire…
II- QUELLES DIFFÉRENCES ENTRE UN ANTISEPTIQUE ET UN DÉSINFECTANT
Les antiseptiques et les désinfectants sont des substances chimiques (des principes actifs) qui permettent de détruire ou
d’inactiver les micro-organismes que sont les bactéries (bactéricide ), les virus (virucide), les champignons(fongicide) et
les spores (sporicide).
Mais ces substances chimiques n’ont pas une action sélective et affectent aussi bien les micro-organismes que les
cellules saines du patient.
Ainsi la concentration du principe actif est faible dans les antiseptiques qui sont utilisés en théorie, sur des tissus vivants
et uniquement en usage local et externe alors que les désinfectants dont la concentration en principe actif est bien plus
forte sont utilisés sur des surfaces inanimées.
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Questions :
1.Définir les 3 concepts suivants: ASEPSIE, DÉSINFECTANT et ANTISEPTIQUE.
2. Quel est le point commun entre un désinfectant et un antiseptique?
3. Quelle différence fondamentale existe-t-il entre un antiseptique et un désinfectant?
4.Un principe actif peut-il être à la fois utilisé comme désinfectant et comme antiseptique ; à quelle condition ?
5. Indiquer les 4 spectres d'activité des antiseptiques et désinfectants.
6. Qui a inventé l'eau de Javel? Pourquoi ce désinfectant se nomme-t-il ainsi?
7. Quel antiseptique est réalisé à base d'eau de javel? D'où tient-il son nom?
III- QUELQUES ANTISEPTIQUES ET DÉSINFECTANTS
On dispose des fiches de quelques produits usuels : la bétadine dermique à 10%, la javel, l'eau de Dakin, l'eau
oxygénée, le lugol. Après lecture de ces fiches, compléter la carte conceptuelle donnée en fin de document.
FICHE PRODUIT : BETADINE DERMIQUE A 10%
Principe actif / excipients :
• Povidone iodée : 10g / 100 mL
• nonoxinol 9
• acide citrique monohydraté
• hydroxyde de sodium qsp pH 5 – 6
• glycérol
• Dihydrogénophosphate de sodium, dihydraté
• Eau
Dans quel cas utiliser ce produit ?
Classe : Antiseptique .
• Propriétés : antiseptique local qui contient de l'iode.
• Utilisations :
‐ Dans le traitement antiseptique de la peau, des plaies et des brûlures superficielles peu étendues.
‐ dans le traitement d'appoint des infections de la peau et des muqueuses.
Autres
• Le simple lavage à l'eau et au savon permet d'éliminer la majorité des germes : il doit être suivi d'un
rinçage soigneux car le savon peut inactiver certains antiseptiques.
• Tous les antiseptiques peuvent être contaminés par des germes : ne les conservez pas trop longtemps.
• La coloration brune de la peau due au médicament s'élimine à l’eau.
FICHE PRODUIT : JAVEL
Principe actif / excipients
Hypochlorite de sodium
Chlorure de sodium
Dans quel cas utiliser ce produit ?
• Propriétés : désinfecte les surfaces inertes (réfrigérateurs, lavabos, baignoires, éviers, …)
• Utilisations : ‐ Dans la désinfection des surfaces inertes.
‐ Dans la désodorisation des surfaces inertes
Autres
• L' Eau de Javel doit être utilisée seule. L’Eau de Javel ne doit jamais être mélangée avec un produit acide (comme un produit
détartrant WC ou du vinaigre), car un gaz toxique "le dichlore" peut se dégager.
• L' Eau de Javel doit être diluée avec de l'eau froide.
• L' Eau de Javel concentrée (9,6 % de chlore actif) se conserve à l'abri de la chaleur, de la lumière et du soleil .
• L'Eau de Javel (2,6 % de chlore actif) se conserve pendant 3 ans à l'abri de la chaleur, de la lumière et du soleil.
• Les flacons d'Eau de Javel doivent être maintenus fermés et conservés en position verticale.
• L'Eau de Javel doit être conservée hors de la portée des enfants.
• L'Eau de Javel peut endommager les vêtements.
• Le port de gants et de lunettes adaptés est recommandé.
•
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FICHE PRODUIT : DAKIN
Principe actif / excipients
Hypochlorite de sodium.
Permanganate de potassium.
Dihydrogénophosphate de sodium, dihydraté.
Dans quel cas utiliser ce produit ?
• Classe : Antiseptique local.
• Propriétés : antiseptique local qui contient du chlore.
• Utilisations : Il est utilisé pour l'antisepsie de la peau, des muqueuses et des plaies
superficielles.
Autres
• La solution de Dakin (du nom de son inventeur) a une couleur rose et une odeur chlorée.
• Elle est « stabilisée » par addition de dihydrogénophosphate de sodium.
• Ce médicament contient du chlore et peut décolorer les vêtements.
• Le simple lavage à l'eau et au savon permet d'éliminer la majorité des germes : il doit être
suivi d'un rinçage soigneux car le savon peut inactiver certains antiseptiques.
• Tous les antiseptiques peuvent être contaminés par des germes : une fois ouvert, le flacon ne
doit pas être conservé trop longtemps.
• Ce produit doit être conservé à l'abri de la lumière et de la chaleur
FICHE PRODUIT : EAU OXYGENEE
Principe actif / excipients
Peroxyde d'hydrogène : 3g pour 100 mL
Dans quel cas utiliser ce produit ?
• Classe : Antiseptique local, antihémorragique.
• Propriétés : antiseptique léger et un hémostatique.
• Utilisations : Il est utilisé pour l'antisepsie des plaies et des brûlures superficielles peu étendues.
Autres
• Le terme "10 volumes" signifie qu'un litre de solution peut dégager 10 litres de dioxygène
(CNTP).
• L'eau oxygénée vendue en pharmacie existe en différentes valeurs de dilution (10, 20 ou 30
volumes). Seule la dilution à 10 volumes peut être utilisée comme antiseptique et hémostatique.
Les solutions à 20 ou 30 volumes sont employées comme décolorant ou détachant, mais en aucun
cas pour désinfecter une plaie.
• Cet antiseptique ne convient pas pour la désinfection des ciseaux, rasoirs et autres objets
potentiellement contaminants.
• Il est normal que l'eau oxygénée mousse au contact du sang et des sérosités : cette effervescence
est due à une libération de dioxygène et facilite le nettoyage de la plaie.
• Tous les antiseptiques peuvent être contaminés par des germes : une fois ouvert, le flacon doit
être conservé très peu de temps.
• Ce produit doit être mis à l'abri de la lumière et de la chaleur, flacon bien bouché pour conserver
son efficacité.
FICHE PRODUIT : LUGOL
Principe actif / excipients
Iodure de potassium
Diiode
Eau (qsp 100 g)
Dans quel cas utiliser ce produit ?
• Classe : Antiseptique, désinfectant.
• Propriétés : Antiseptique il contient du diiode.
• Utilisation : Le Lugol est, notamment, utilisé pour protéger la glande thyroïde contre les matériaux
radioactifs (par exemple. « retombées radioactives »), et pour la désinfection de secours de l'eau potable.
Autres
On le rencontre encore comme réactif, par exemple :
• pour la coloration de Gram (en bactériologie).
• pour mettre en évidence la présence d'amidon dans une substance, en prenant une couleur violette (assez
foncée) ou bleu-nuit, ainsi que celle du glycogène en prenant une couleur brun-acajou.
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