Thurins a gardé de l'occupation romaine qui dura du Ier siècle au Ve siècle des traces matérielles et patentes. Ces traces, à Thurins, sont rares, et y existent pourtant. On peut encore voir, sur le ruisseau Salvatel, au pied du hameau de la Côte, un petit pont, à moitié ruiné, mais dont l'arc solidement cintré, semble bien se rapporter à l'époque romaine. Dans la direction opposée, au hameau du Jarricot, existe un bois de pins qu'on a pris l'habitude d'appeler le bois de Saint-Romain, mais qu'en réalité, on avait toujours appelé le Camp des Romains auparavant. Sur la montagne la plus proche de ce bois aurait existé un petit château-fort dont les vieillards d'aujourd'hui ont encore vu les ruines et d'où viendrait à la montagne le nom du Châtelet, sous lequel elle est désignée dans les cartes d'état-major. C'est du haut du Châtelet et du Camp des Romains que les vainqueurs des Gaulois auraient, pendant l'occupation, surveillé nos campagnes. S'ils en défendaient les habitants contre toutes agressions possibles, ils savaient aussi, car ils étaient pratiques, les faire travailler. Le Chemin continue ! En langue de l’époque Thurins-Saint-Symphorien/Coise En ce jeudi 13 février de l’an 2014, Nous, Jacquets du Rhône, animés du courage à braver les tempêtes annoncées, sur le chemin de Saint Jacques nous sommes élancés. Forts du succès remporté sur Eole la semaine précédente, entre Lyon et Thurins, nous n’avions d’autre but que Saint-Symphorien rallier. Pourtant, le ciel, lourdement chargé, était un signe que Zeus, Dieu de la pluie, nous envoyait. Qu’importait la menace, il fallait avancer. Raymond nous avait rassurés, son Samsung Galaxy S4, (il avait dû se tromper de galaxie), sur son écran géant, le beau temps annonçait. Confiants, 21 pèlerins, le parking ont quitté, pour la première côte, à 9 h 30, attaquer. Une heure de cheminement avait suffi pour que Zeus, par tant de désobéissance meurtri, pour notre irrévérence nous punisse. La pluie se mit à tomber, de grêle accompagnée, fouettant nos visages exposés. Traversant Tiremanteau, des chiens heureusement attachés et jaloux de ne pouvoir marcher, par mépris du pèlerin qui passait, aboyaient. La troupe s’étirait, et les bâtons dans la boue à nos chaussures attachée, claquaient A midi, à L’Orée du Bois, près de Saint-Martin-en-Haut, Annick, à la porte du gîte nous attendait et nous ouvrait. En lieu et place des visages crispés par tant de pluie gelée, des sourires, pour les illuminer, prenaient place. Des sacs, les pique-niques furent tirés, d’eau et de vin accompagnés et prestement dévorés. Le pèlerin pense souvent, mais il mange aussi ! Le café, par Annick chaleureusement préparé, nous avait réchauffés. Ainsi réconfortés, l’Orée du Bois avons quitté. Et la première côte encore attaquée, en direction de la « Chèvre », lieu-dit sur la route mouillée». Huit kilomètres restaient à cheminer, dans la bonne humeur jamais quittée. Le chemin, de boue trempé, par les ornières défiguré, à travers champs et prés serpentait, et les arbres, à notre passage, en signe de reconnaissance, s’inclinaient, Nouveau courroux de Zeus, orage annoncé, grêle gelée et vent renforcé. Des sacs tirées, les capes à nouveau enfilées donnaient à cette théorie de pèlerins un air de corps voûtés, les uns derrière les autres alignés. A quinze heures, Saint-Symphorien était en vue. Au loin, les toits, de la brume émergeant, offraient à nos regards le cadeau de l’effort accompli. Finis les dénivelés et la pluie qui nous avait abandonnés. Seule était notre préoccupation présente, la Collégiale de visiter. Claude, le baliseur local nous attendait, de son ami le guide accompagné. Le soleil, en signe de pardon a, sur nous, quelques rayons bienfaisants jetés. De la Collégiale, la pierre éclairée restaurait le Passé ! Notre guide, de sa foi animé, l’intérieur nous a fait visiter. Merci à lui de sa gentillesse ! A Claude aussi, pour nous saluer, présent d’avoir été ! Ainsi, des 21 kilomètres accomplis, les jacquets se sont acquittés. Dans la convivialité, la gaité, l’amitié, les liens se sont resserrés. Bravo à tous, merci aux nouveaux ! Continuons à cheminer ensemble ! Ultréïa Le 15 février 201 Gilbert Loir Délégué du Rhône « Marcher, c'est retrouver son instinct primitif, sa place et sa vraie position, son équilibre mental et physique. C'est aller avec soi, sans autre recours que ses jambes et sa tête. Sans autre moteur que celui du cœur, celui du moral ». Jacques Lanzmann Saint-Symphorien-sur-Coise Antiquité Au cœur du territoire peuplé par les Ségusiaves, c' est à proximité de l'emplacement actuel de Saintsymphorien-sur-Coise que se situait le carrefour r de l’Iter viennensis, (le Grand Chemin de Vienne à Roanne) et de la première « Voie d’Aquitaine » partant de Fourvière pour rejoindre l’Auvergne en direction de Bordeaux. Moyen Âge Au XIe siècle le château de Saint-Symphorien construit par les comtes du Forez s' élevait à l' emplacement de l' église actuelle sur la limite entre le Forez et le Comté de Lyon. Avec le traité de 1173 qui mit fin aux conflits féodaux entre ces deux territoires, Saint-Symphorien fut rattaché définivement au Lyonnais. Saint-Symphorien-sur-Coise était au XIVe siècle l'une des villes les mieux fortifiées du Lyonnais. Elle conserve encore aujourd'hui une partie de ses remparts et la Porte de Riverie, l'une des trois portes qui permettaient d'accéder à la ville. Par décret du 29 frimaire An II Saint Symphorien le Château sera débaptisé temporairement et répondra alors du nom de « Chausse-Armée » car de tous temps cette commune de tanneurs et de cordonniers a fourni une quantité considérable de souliers aux armées.
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