concert de la classe Initiation à la Direction George Pehlivanian professeur Maël Oudin Véra Nikitine Sylvain Leclerc Thibaut Benoit Marion Ladrette Rémi Chaulet Pierre Thibout Luc Bonnaillie Gabriel Philippot Élèves de la classe vendredi 14 mars 2014 19 h salle d'art lyrique CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS Programme 2013-14 DéPARTEMENT écriture, composition et direction Classe d'initiation à la direction d'orchestre de George PEHLIVANIAN vendredi 14 mars 2014 19 h conservatoire de paris salle d'art lyrique Durée 70' 4 programme Aaron COPLAND Fanfare for the Common Man pour cuivres et percussions ————— Maël Oudin, direction Henri TOMASI Fanfares Liturgiques ————— Véra Nikitine, Sylvain Leclerc, et Thibaut Benoit, direction Georges DELERUE Ceremonial ————— Marion Ladrette, et Rémi Chaulet, direction ————— ENTR'ACTE Igor STRAVINSKY Symphonies d'instruments à vent (1920) ————— Pierre Thibout, et Gabriel Philippot direction Edgard VARESE Intégrales pour petit orchestre et percussions ————— Luc Bonnaillie, direction 5 6 distribution Gabriel Philippot Marion Ladrette Rémi Chaulet Maël Oudin Véra Nikitine Sylvain Leclerc Thibaut Benoit Pierre Thibout Luc Bonnaillie Élèves de la classe de George Pehlivanian Note de programme de Jean-Baptiste Fournier Elève de la classe des Métiers de la culture musicale orchestre des lauréats du conservatoire Flute Bletton Charlotte Julian Blandine Souverbie Yua Hautbois Raphaël Cohen Rémi Grouiller Clarisse Moreau Clarinette Anne-Sophie Lobbé Carjez Gerresten Seong-Yun Jung Basson Chloé Kieken Lomic Lamouroux Thomas Rio Cor Arthur Breuil Jimmy Charitas Laurianne Gebeldegebardt Stéphane Grosset Ilan Sousa Trompette Bastien Debeaufond Henri Deleger Pierre Macaluso Johann Nardeau Trombone Matthieu Adam Vincent Brard Hervé Friedblatt Trombone Basse Jonathan Abbot Tuba/Trombone Contrebasse Maxime Morel Timbales/Percussions Sylvain Borredon Julien Lacrouzade Benoît Maurin Pierre-Olivier Schmitt 7 Aaron Copland (1900-1990) Fanfare for the Common Man pour cuivres et percussion FANFARES ET SYMPHONIES DES TEMPS MODERNES Ce programme regroupe six œuvres du répertoire pour orchestre d’harmonie et de percussions, en explorant le potentiel musical de la fanfare, notamment dans sa parenté avec le choral, et donc sa dimension liturgique. 8 La Fanfare de Copland fut composée en 1942, à la suite de l’entrée des Etats-Unis d’Amérique dans la Seconde Guerre Mondiale. Il s’agit d’une commande d’Eugene Goossens, chef de l’Orchestre symphonique de Cincinnati, dans un esprit patriotique : cette fanfare, tout comme les dix-sept autres commandées à des compositeurs américains par le chef d’orchestre, devait être jouée au début de chaque concert, et dédiée à un corps de l’armée, afin de participer à l’effort de guerre. Les deux éléments structurants de l’œuvre, rythmique et mélodique, sont respectivement énoncés aux percussions (tam-tam, timbales, grosse caisse) et aux trompettes, auxquelles viennent s’ajouter, en homorythmie, les autres instruments de l’orchestre de cuivres : quatre cors, trois trombones, un tuba. Cette œuvre, construite sur un principe d’amplification (tant sur le plan des nuances que sur celui de l’harmonie ou de l’orchestration), deviendra le thème principal de la Troisième symphonie du compositeur américain. De toutes les œuvres commandées par Eugene Goossens, c’est la seule à être restée au répertoire. GEORGES DELERUE (1935-1992) HENRI TOMASI (1901-1971) Fanfares liturgiques La dimension chorale de la fanfare est explorée par ce compositeur mystique (et décrié par l’avantgarde des années 1950 comme néoclassique du fait de son langage résolument tonal) sous la forme d’un paradoxe (fanfare/liturgie). Chacun des quatre mouvements de la pièce (Annonciation, Evangile, Apocalypse, Procession du vendredi saint) renvoie à la fois à un mouvement de symphonie traditionnelle (« Apocalypse » correspond par exemple au scherzo, « Procession » rappelle le dernier mouvement de la Symphonie fantastique de Berlioz…), à un moment de la liturgie, et à l’exploration des sonorités de la fanfare de cuivres et percussion. Le dernier mouvement, qui constitue le point d’aboutissement de la pièce, est une longue marche écrite à la manière d’une passacaille, sur la répétition incessante du motif du dies irae dans le grave, avec de nombreux contrepoints et une grande richesse d’orchestration. Ceremonial Georges Delerue est connu pour ses musiques de films (il a composé la musique de 348 films, dont de nombreux chefs-d’œuvre comme Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais ou encore Le Mépris de Jean-Luc Godard), et notamment pour sa collaboration avec son ami François Truffaut. Cérémonial (1975) est au contraire une œuvre de musique pure, écrite pour quatre trompettes, quatre trombones et un tuba. Le thème énoncé au début et à la fin de l’œuvre est un choral au rythme retenu et recueilli. Il encadre une partie centrale plus tendue harmoniquement et rythmiquement, avec l’utilisation de chromatismes, de rythmes pointés, et un emploi plus marqué de la dissonance, en contraste avec la consonance du choral initial. 9 iGOR STRAVINSKY (1882-1971) Symphonies d’instruments à vent Les Symphonies d’instruments à vent (1920) sont dédiées à Claude Debussy, disparu deux ans avant la composition de la pièce, sans pour autant se réclamer du langage du compositeur français. Le langage est au contraire typique du Stravinsky de la première période : langage assez proche de celui des ballets du début des années 1910 (Petrouchka, Sacre du Printemps), globalement tonal ou modal, mais avec une utilisation fréquente de dissonances, d’irrégularités rythmiques. Formellement, l’œuvre est également très proche de ces partitions : des sections se succèdent, chacune douée de son caractère propre, sans enchaînement, sans développement mais avec le retour d’un carillon et d’un choral. Le titre de Symphonies, au pluriel, s’explique par cette particularité formelle : le terme de Symphonie renvoyant à un genre très particulier et chargé historiquement, son étymologie semble passer au second plan. La symphonie est en effet d’abord le fait de 10 jouer ensemble, et l’homorythmie dominante dans cette œuvre (selon le principe de l’écriture chorale à laquelle se réfère ici Stravinsky dans son hommage posthume à Debussy) tend à ramener la recherche du jouer ensemble au premier plan par rapport aux modèles formelles. L’orchestre d’harmonie mobilisé pour cette œuvre est à la fois modeste et riche sur le plan des timbres : il se compose de trois flûtes et flûte alto, deux hautbois, trois bassons et contrebasson, clarinette et clarinette alto, cor anglais, quatre cors, trois trompettes, trois trombones, tuba. EDGARD VARESE (1883-1965) Dance for Burgess et Intégrales pour orchestre et percussion Composée en 1949, Dance for Burgess pour orchestre de chambre est dédiée au danseur Burgess Meredith. Il s’agit d’une danse intense au rythme irrégulier, marquée par les percussions et les cuivres. Une certaine violence naît de la combinaison de ces à-coups rythmiques et d’une recherche de dissonances parfois stridentes, souvent forte voire fortissimo. L’écriture de cette pièce repose sur l’alliage des percussions et de blocs verticaux d’instruments à vents (auxquels s’adjoignent des cordes et un piano). Ce même principe est exploré dans Intégrales, de manière plus prononcée encore, quoique la pièce soit antérieure (1923-25). Ici encore, la percussion a le rôle principal, non que les autres instruments soient absents, puisqu’au contraire parfois leur présence (de l’extrême grave à l’extrême aigu et dans des nuances souvent très fortes) est saturée, parfois proche des coups de klaxon d’Amériques. Si la percussion domine, c’est que le rythme, sauf par moments comme dans le solo central de hautbois, semble être ici aussi le véritable fil directeur de la pièce. Varèse explique en ces termes l’écriture d’Intégrales : « Les Intégrales furent conçues pour une projection spatiale. Je les construisis pour certains moyens acoustiques qui n’existaient pas encore, mais qui, je le savais, pouvaient être réalisés et seraient utilisés tôt ou tard... Tandis que dans notre système musical nous répartissons des quantités dont les valeurs sont fixes, dans la réalisation que je souhaitais les valeurs auraient continuellement changé en relation avec une constante. En d’autres termes, cela aurait été comme une série de variations où les changements auraient résulté de légères altérations de la forme d’une fonction ou de la transposition d’une fonction à l’autre. » 11 prochainement à l'affiche au conservatoire les journées de la recherche 18-20 mars 2014 Conservatoire de Paris Au cours de concerts, conférences et démonstrations seront présentés les récents aboutissements des programmes de recherche menés au Conservatoire de Paris concert de la classe de direction d'orchestre Vendredi 21 mars 2014 à 19h Conservatoire de Paris, salle d’art lyrique Une coproduction Maîtrise Notre-Dame de Paris Réservation indispensable [email protected] Concert des lauréats oriolis et kriegelstein Vendredi 21 mars 2014 à 19h Conservatoire de Paris, salle d'orgue Réservation indispensable [email protected] programme complet en ligne www.conservatoiredeparis.fr Suivez le Conservatoire sur Facebook et Twitter CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS Bruno Mantovani, directeur Rémy Pflimlin, président
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