Robert, Steven-Paul, Autoportrait à l`équerre, 1925, huile sur toile

Robert, Steven-Paul, Autoportrait à
l'équerre, 1925, huile sur toile, 64 x
48 cm, Musée Jenisch, Vevey
Bearbeitungstiefe
Name
Robert, Steven-Paul
Namensvariante/n
Robert, Paul
Lebensdaten
* 9.9.1896 Vevey, † 4.9.1985 Clarens
Bürgerort
Allaman (VD), Le Locle (NE)
Staatszugehörigkeit CH
Vitazeile
Peintre d'orientation puriste et surréaliste à ses débuts, puis adepte
d'un réalisme empreint de tristesse
Tätigkeitsbereiche
peinture
Lexikonartikel
Fils de Léon Robert, théologien et professeur à Vevey, et d’Emilie van
Muyden, descendante d’une famille de peintres hollandais, Paul Robert
obtient une licence en lettres classiques à l’Université de Lausanne en
1918. Il entreprend ensuite à Genève une formation dans l’atelier de
Serge Pahnke et d’Henri van Muyden, ainsi qu’à l’Ecole des beaux-arts.
Pour éviter toute confusion avec les autres peintres ayant pour nom
«Paul Robert», il choisit d’ajouter au sien celui de «Steven», qui était le
prénom d’un ancêtre hollandais. En été 1918, il participe avec Charles
Ferdinand Ramuz et Igor Stravinski aux répétitions de L’histoire du
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soldat, dont il espérait interpréter le rôle-titre. Durant toute sa vie, il sera
intimement lié à de nombreux musiciens et intellectuels romands, et
plus spécialement au poète Gustave Roud et au peintre Guy Baer, avec
lequel il expose pour la première fois en 1919.
Robert visite l’Italie et l’Allemagne entre 1920 et 1924. Il épouse en 1921
Renée Mack, professeur de piano, qui lui donnera deux enfants. Cette
même année, il est l’un des membres fondateurs de la Société des Arts
à Vevey, à l’instigation du peintre et sculpteur Georges Aubert. En 1922, il
fonde avec le peintre Jean Viollier le groupe Le Disque, qui s’inspire de
l’esthétique puriste de L’Esprit nouveau et du «retour à l’ordre dans les
arts plastiques», théorisés par Amédée Ozenfant et Charles-Edouard
Jeanneret, futur Le Corbusier. Le groupe expose à Genève en 1922, à
Prague et Bratislava en 1926 et à Winterthour en 1928. Parallèlement,
Robert présente de nombreuses expositions individuelles et collectives
en Suisse et à Paris.
Participant au 2e Salon des Vrais Indépendants en 1929, à Paris, il
décide de s’installer dans cette ville avec sa famille en 1932. Il devient
alors membre du comité d’organisation du 2e Salon 1940, puis membre
du Groupement 1932 et acquiert une notoriété certaine, multipliant les
expositions. Une tuberculose le contraint à séjourner dans un
sanatorium à Leysin en 1933, mais il s’installe à nouveau à Paris en
1934, adhérant en 1937 à la section parisienne de la Société des
peintres, sculpteurs et architectes suisses (SPSAS). Il passe la Seconde
Guerre mondiale en Suisse, aux Chevalleyres, à Vevey et à Glérolles,
puis réside à nouveau à Paris jusqu’en 1955. Il partage ensuite son
temps entre le Midi de la France et les bords du Léman. En fin de
carrière, une rétrospective et une exposition importantes de son œuvre
sont présentées à Lausanne, au Musée historique de l’Ancien-Evêché
en 1981 et à la Galerie Vallotton en 1982. Une seconde rétrospective a
lieu en 1996 au Musée Jenisch à Vevey.
Dès ses débuts, Robert a le goût de la grande tradition classique du
Quattrocento italien, bien qu’imprégné, par éducation, d’une forte
idéologie protestante. Il trouve naturellement dans l’esthétique puriste
une première synthèse de ses aspirations, qui le lient à l’avant-garde
des années 1920 prônant une nouvelle modernité tout en se réclamant
d’un complexe retour à l’ordre et à la tradition. La loi et l’ordre du style
répondent ainsi à ses nécessités spirituelles.
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Son œuvre peut se diviser en deux phases, qui vont de 1919 à 1932,
année de son installation à Paris, puis de 1933–34 jusqu’à sa mort.
Métaphorique, l’Autoportrait à l’équerre (1925, Musée Jenisch, Vevey)
s’affirme comme un manifeste pictural dans lequel le peintre s’affiche
non avec des pinceaux et une toile, mais avec le papier, le crayon et
l’équerre, cette dernière symbolisant les rapports géométriques de
perspective et de proportions, ainsi que la recherche du nombre d’or. Au
début des années 1930, influencé par le surréalisme, il peint des toiles
«paralogiques», dont les sujets sont souvent puisés dans la mythologie,
tels Narcisse (1930) ou La mort d’Orphée (1931, Musée Jenisch, Vevey).
Dès 1934, soutenu par le critique Waldemar George, il s’éloigne de son
style antérieur et peint de nombreux portraits et autoportraits, des nus, et
surtout des natures mortes en lien avec la poésie et la musique ainsi
que des paysages qui mettent en avant la richesse des couleurs et des
atmosphères. Se référant à Mallarmé pour la poésie, à Bergson pour la
philosophie, à Piero della Francesca, Poussin, Courbet, Cézanne et
Vallotton pour la peinture, il réalise jusqu’à sa mort une œuvre qui
conserve, dans sa rigueur, une grande unité stylistique.
Œuvres: Lausanne, Fondation de l’Hermitage; Lausanne, Musée
cantonal des beaux-arts; Vevey, Musée Jenisch.
Daniel Girardin, 1998
Literaturauswahl
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- Bernard Blatter [et al.]: Steven-Paul Robert. Lausanne: La Bibliothèque
des Arts, 1996
- Cinquante ans d'art vaudois. Lausanne, Fondation de l'Hermitage,
1992. Lausanne, 1992
- Steven-Paul Robert. Lausanne, Musée historique de l'Ancien-Evêché,
1981. Lausanne, 1981
- Pierre Smolik: A la découverte de S.-P. Robert. [Film]. 1980 [Vidéo.
Vevey: Cassette Videogram, 1987]
- Henri Debluë: S[teven] P[aul] Robert. Ollon: Centre d'Art Les Fontaines,
1978
- Rad Krassimira: «Steven-Paul Robert. Artiste-peintre». In: Carré Bleu,
18.10.1970. TV Suisse romande
- Gustave Roud et Ernest Manganel: «Steven-Paul Robert». In: Les
Cahiers d'Art-Documents, 1966, 232
- Premier Salon des jeunes artistes. Paris, Palais des beaux-arts, 1937.
[Texte:] Bernard Champigneulle. Paris, 1937
- Fiction et Réalité. Steven-Paul Robert. Paris, Galerie de Paris, 1934.
[Texte:] Waldemar Georges. Paris, 1934
Nachschlagewerke
- E. Bénézit: Dictionnaire critique et documentaire des peintres,
sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays
par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers. Nouvelle
édition entièrement refondue sous la direction de Jacques Busse. Paris:
Gründ, 1999, 14 vol.
- Biografisches Lexikon der Schweizer Kunst. Dictionnaire biographique
de l'art suisse. Dizionario biografico dell'arte svizzera. Hrsg.:
Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Zürich und Lausanne;
Leitung: Karl Jost. Zürich: Neue Zürcher Zeitung, 1998, 2 Bde.
- Künstlerlexikon der Schweiz. XX. Jahrhundert, Hrsg.: Verein zur
Herausgabe des schweizerischen Künstler-Lexikons; Redaktion: Eduard
Plüss. Hans Christoph von Tavel, Frauenfeld: Huber, 1958-1967, 2 Bde.
[unveränderter Neudruck 1983].
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts.
Unter Mitwirkung von Fachgelehrten des In- und Auslandes bearbeitet,
redigiert und herausgegeben von Hans Vollmer. 6 Bände. Leipzig:
Seemann, [1953-1962] [unveränderter Nachdruck: München: Deutscher
Taschenbuch Verlag, 1992]
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur
Gegenwart. Unter Mitwirkung von Fachgelehrten des In- und Auslandes
herausgegeben von Ulrich Thieme und Felix Becker. 37 Bände. Leipzig:
Seemann, 1907-1950 [Taschenbuchausgabe: München: DTV, 1992]
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23.04.2015
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AutorIn: Titel [Datum der Publikation], Quellenangabe, <URL>, Datum
des Zugriffs. Beispiel: Oskar Bätschmann: Hodler, Ferdinand [2008,
2011], in: SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz,
http://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000055, Zugriff vom
13.9.2012.
Seite 5/5, http://www.sikart.ch

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