Steven Kazuo Takasugi The Man Who Couldn`t Stop Laughing

Steven Kazuo Takasugi
The Man Who Couldn’t Stop Laughing
©Zvia Fridman
Nom: Steven Kazuo Takasugi
Né: 1960, Los Angeles, California
Formation: Université de California, Los Angeles;
Brooklyn College Conservatory of Music, New York;
Université de California, San Diego
Professionnellement: Professeur (Associate) au département de musique de l’Université de Harvard; directeur de l’Institut d’été de Composition.
Professeur à l’Académie Schloss Solitude Stuttgart
Performances: Salt Festival Victoria; Ensemble Dal
Niente; Forma; Spark Festival; MusikFabrik; Acousmain;
E-werk; Transit Festival; Ultraschall et MaerzMusik;
HaTeiva; Stockholm New Music; State Theater; Bludenz
Festival; Ferienkurse für Neue Musik Darmstadt, e.a.
Plus d’informations: www.steventakasugi.com
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The Man Who Couldn’t Stop
Laughing (L’homme qui
riait) est avant tout une
œuvre de théâtre musical inscrite dans une
performance de musique
de chambre aux allures
d’attraction (phénomène)
de foire. Elle est extrême,
parfois « exagérée » dans
ses représentations et démonstrations théâtrales,
tout particulièrement pour
une pièce de musique de
chambre donnée dans un
lieu dédié à la musique
classique ; pourtant, son
impitoyable maîtrise est
salvatrice.
Divers actes joués sur
scène pourraient se
solder par des résultats
comiques, étranges ou
grotesques, mais les
tentatives d’un interprète
d’être fou, mignon, mélodramatique, ou histrionique ne s’en approchent
jamais. Bien au contraire :
c’est un théâtre extrêmement austère, évoquant
davantage le théâtre nô
japonais ou la cérémonie
du thé. (À en juger par les
personnages dépeints
par la perspective des
acteurs, ce théâtre n’a
rien de drôle, mais plutôt
quelque chose de fataliste ou d’absurdement
tragique.)
Basé sur les travers obscurs des parcs d’attraction
de Coney Island au début
du XXe siècle, The Man
Who Couldn’t Stop Laughing
est une réflexion sur la
virtuosité, les spectacles
de monstres, le divertissement, l’entreprise du
spectacle et les sacrifices
que l’on fait pour survivre
dans le monde.
Un cycle de quatre aphorismes du satiriste viennois Karl Kraus (1874-1936)
sert de sous-texte tout au
long de l’œuvre :
1. « Ein Gourmet sagte
mir: was die Crême der
Gesellschaft anlange, so
sei ihm der Abschaum
der Menschheit lieber. »
(Un gourmet m’a dit qu’au
regard de la crème de la
société, il préférait la lie
de l’humanité.)
2. « Wenn Tiere gähnen, haben sie ein
menschliches Gesicht. »
(Quand des animaux
bâillent, ils ont un visage
humain.)
3. « Der Fortschritt macht
Portemonnaies aus
Menschenhaut. » (Le progrès fait des porte-monnaie de peau humaine.)
4. « In einen hohlen Kopf
geht viel Wissen. » (Dans
une tête vide, il entre
beaucoup de savoir.)
Les personnages de
l’attraction :
- Géant
(aux poumons énormes)
- Avaleur d’épées
(expert en sabre ; possède
même un fourreau)
- Araignée humaine
(né avec huit mains)
- Nain bégayant et
Propriétaire du spectacle/
Annonceur
Table des matières
Mouvement I :
The Man Who Couldn’t
Stop Laughing
A. Lead-in (0:00)
B. ‘The Man Who Couldn’t
Stop Laughing’ (0:08)
C. Kraus Aphorism I : ‘Ein
Gourmet Sagte Mir…’ (1:32)
D. ‘The Man Who Couldn’t
Stop Laughing, Part II’
(3:21)
E. Interlude I: ‘A Queasy
Ascent’ (6:03)
F. Kraus Aphorism II :
‘Wenn Tiere Gähnen…’
(7:15)
G. Kraus Aphorism III : ‘Der
Fortschritt…’ (8:29)
or ‘The Fat Man’ or ‘The
Obese Genius’ (16:29)
L. Interlude III : ‘Night’s
Glimmering City’ (17:19)
Steven Kazuo Takasugi
Création belge le
samedi 14 novembre à
19h00 par Nico Couck
(guitare), Ine Vanoeveren (flûte), Stijn Saveniers (violoncelle),
Takao Hyakutome (violon), Frederik Croene
(piano), Tom De Cock
(percussion) et le Centre Henri Pousseur.
Mouvement II :
Sodom by the Sea
H. Interlude II : ‘Premonition: Morning after the
Inferno (with View of Sea)’
(9:52)
I. ‘The Contortionist’ (14:52)
J. Kraus Aphorism IV :
“In Einen Hohlen Kopf…”
(16:08)
K. ‘The Sideshow Giant’
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