Bulletin des médecins suisses 12/2015

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri
417 Editorial
Une chance unique pour
une politique cohérente
des addictions
425 EQUAM
La logique de la pratique:
les 15 ans de la Fondation
EQUAM
12 18. 3. 2015
Bulletin des
médecins suisses
418 FMH
Addiction: une politique
qui manque singulièrement
de cohérence
Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch
Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch
Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services
458 «Et encore…»
par Samia Hurst
Les directives anticipées
SOMMAIRE
415
Rédaction
Rédaction Ethique
Dr et lic. phil. Bruno Kesseli, Bâle (Rédacteur en chef);
Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr Lazare Benaroyo;
Annette Eichholtz, M.A. (Managing Editor);
Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.
Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);
Rédaction Histoire médicale
Dr Werner Bauer; Prof. Dr Samia Hurst;
Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès. sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.
Dr Jean Martin; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;
Rédaction Economie
Dr Jürg Schlup (FMH); Prof. Dr Hans Stalder;
lic. oec. publ. Anna Sax, MHA
Dr Erhard Taverna; lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH)
Rédaction Droit
Me Hanspeter Kuhn (FMH)
FMH
ÉDITORIAL:Barbara Weil
417 Une chance unique pour une politique cohérente des addictions
PRÉVENTION:Irene Abderhalden, Monique Portner-Helfer, Frank Zobel
Une politique qui manque singulièrement de cohérence Même si la consommation d’alcool
418
dérange dans l’espace public, la libéralisation du marché de l’alcool se poursuit. Les politiques
veulent étendre l’offre en matière de jeux d’argent sur internet tout en songeant à limiter les
ressources allouées à la prévention de l’addiction au jeu. Les subventions allouées à la production
de tabac sont aussi élevées que celles destinées à la prévention tabagique. La politique en matière
d’addictions est pétrie de contradictions et d’incohérences. La législation sur l’alcool, les produits
du tabac et les jeux d’argent est actuellement discutée au Parlement.
REMED:Iris Leu, Peter Christen
420 ReMed: les crises ont de nombreux visages
422 Nouvelles du corps médical
Organisations du corps médical
AMDHS: Heinz Soom, Barbara Ruckstuhl, Roger Clénin, Thomas Eichenberger
423 Prévoyance professionnelle pour les médecins dirigeants d’hôpitaux
Autres groupements et institutions
EQUAM: Marianne Jossen
425 La logique de la pratique: les 15 ans de la Fondation EQUAM
Courrier / Communications
427 Courrier au BMS
428 Examens de spécialiste / Communications
FMH Services
433 Emplois et cabinets médicaux
Tribune
THÈME: J. Besson, P. Bruggmann, T. Bischoff, B. Broers, J.-B. Daeppen, J.-A. Dubois et al.
444 Médecine de l’addiction: naissance d’une nouvelle discipline Le groupe interdisciplinaire en médecine des addictions exige
la mise en place d’un système qui encourage la médecine des addictions en y associant toutes les disciplines et institutions concernées.
SOMMAIRE
416
Tribune
POINT DE VUE: Marc Graf, Elmar Habermeyer
447 Die Forensische Psychiatrie ist der Medizin und dem Recht verpflichtet Dans un article paru précédemment dans le BMS,
Mario Gmür reprochait à la psychiatrie forensique son manque de fondement scientifique et d’éthique. Les auteurs réfutent la critique
et se réfèrent aux connaissances scientifiques médicales et criminologiques.
INTERVIEW: Felicitas Witte
450 «Patienten in den Fokus der Forschung stellen» Claudia Witt, de l’Institut de médecine complémentaire et intégrative de
l’Hôpital universitaire de Zurich, répond notamment dans cet entretien à la question de savoir quelle est l’importance de la médecine
complémentaire au sein de la médecine traditionnelle.
453 Spectrum
Horizons
SOUS UN AUTRE ANGLE:Erhard Taverna
454 Moses und die Flugsaurier
NOTES DE LECTURE:Jean Martin
455 A propos d’Afrique du Sud, d’entomologie et d’autres choses
NOTES DE LECTURE:Rudolf Luginbühl
456 Prüfenswerte Reformideen auf dem Boden der Realität
NOTES DE LECTURE:Isabel Zwyssig
457 Von Schicksalsschlägen und Lebens(über)mut
Et encore…
Samia Hurst
458
Les directives anticipées Les directives anticipées sont ancrées dans la loi depuis 2013 et
continuent pourtant à susciter des interrogations. Samia Hurst en résume les cinq aspects
­principaux et donne un précieux conseil aux médecins à ce sujet.
ANNA
Impressum
Bulletin des médecins suisses
Organe officiel de la FMH
et de FMH Services
Adresse de la rédaction: Elisa Jaun,
Assistante de rédaction BMS,
EMH Editions médicales suisses SA,
Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,
tél. +41 (0)61 467 85 72,
fax +41 (0)61 467 85 56,
[email protected], www.saez.ch
Editeur: EMH Editions médicales
­suisses SA, Farnsburgerstrasse 8,
4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55,
fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch
Marketing EMH / Annonces:
Dr Karin Würz, responsable
marketing et communication,
tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41
(0)61 467 85 56, [email protected]
«Offres et demandes d’emploi/Immeubles/Divers»: Matteo Domeniconi,
personne de contact,
tél. +41 (0)61 467 86 08,
fax +41 (0)61 467 85 56,
[email protected]
«Office de placement»: FMH Consulting Services, Office de placement,
Case postale 246, 6208 Oberkirch,
tél. +41 (0)41 925 00 77,
fax +41 (0)41 921 05 86,
[email protected], www.fmhjob.ch
Abonnements membres de la FMH:
FMH Fédération des médecins
suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15,
tél. +41 (0)31 359 11 11,
fax +41 (0)31 359 11 12, [email protected]
Autres abonnements: EMH Editions
médicales suisses SA, Abonnements,
Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,
tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41
(0)61 467 85 76, [email protected]
Prix de l’abonnement: abonnement
annuel CHF 320.–, port en sus.
obtention explicite de l’autorisation de
EMH et sur la base d’un accord écrit.
ISSN: version imprimée: 0036-7486 /
version en ligne: 1424-4004
Paraît le mercredi
Note: Toutes les données publiées
dans ce journal ont été vérifiées avec
le plus grand soin. Les publications
signées du nom des auteurs reflètent
avant tout l’opinion de ces derniers,
pas forcément celle de la rédaction du
[BMS]. Les doses, indications et
formes d’application mentionnées
doivent en tous les cas être comparées
aux notices des médicaments utilisés,
en particulier pour les médicaments
récemment autorisés.
© EMH Editions médicales suisses SA
(EMH), 2015. Le Bulletin des médecins
suisses est une publication «openaccess» de EMH. Sur la base de la
licence Creative Commons «Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale –
Pas de Modification 4.0 International»,
EMH accorde à tous les utilisateurs le
droit, illimité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette
création au public, selon les conditions
suivantes: (1) citer le nom de l’auteur;
(2) ne pas utiliser cette création à des
fins commerciales; (3) ne pas modifier,
transformer ou adapter cette création.
L’utilisation à des fins commerciales
peut être possible uniquement après
Production: Schwabe SA, Muttenz,
www.schwabe.ch
Photo de couverture:
© Patric Schmid/Dreamstime.com
417
FMH Editorial
Le Parlement a actuellement l’occasion de poser les jalons d’une Suisse en meilleure santé: les chambres fédérales examinent en
effet pour la première fois en parallèle les législations sur l’alcool, sur les produits du tabac et sur les jeux d’argent. Les conséquences sur la santé de la nicotine, de la consommation excessive d’alcool et des pertes ruineuses d’argent au jeu sont connues.
Le législateur est donc expressément invité à renforcer la prévention dans ces trois domaines, à permettre aux personnes concernées de trouver plus facilement de l’aide et à rendre plus difficile l’accès aux substances et pratiques à risque grâce à une politique cohérente des addictions.
Dr Christine Romann, membre du Comité central de la FMH,
responsable du département Promotion de la santé et prévention
Une chance unique pour une
politique cohérente des addictions
Barbara Weil
Cheffe de la division Promotion de la santé et prévention
Les drogues et les addictions sont une réalité. Le sou-
Les conditions-cadres légales revêtent également une
hait d’une société libérée de toute dépendance ne doit
grande importance pour prévenir les comportements
pas nous empêcher de nous pencher avec pragma-
à risque en instaurant des limites et des garde-fous
tisme sur cet état de fait. Or à l’instar d’autres pays,
afin d’empêcher certaines pratiques problématiques,
la politique des addictions suscite de nombreuses
dont l’accessibilité 24h sur 24 des jeux d’argent sur
internet, la multiplication des casinos (rappelons que
­
L’addiction est une réalité qui concerne
la société toute entière.
la Suisse dispose de l’une des densités de casinos les
plus élevées au monde) et la vente d’alcool à toute
heure du jour ou de la nuit.
possibles sont aussi nombreuses que les valeurs et les
Depuis la publication du premier concept de la FMH
croyances invoquées pour développer des solutions.
sur la drogue en 1996, peu de choses ont réellement
En se concentrant sur des aspects émotionnels, mo-
changé. La politique nous offre actuellement une nou-
raux ou idéalistes, certains arguments ne tiennent
velle occasion de développer une approche crédible
cependant pas compte de la réalité ni de la situation
dans le domaine des addictions. En effet, les chambres
souvent désespérée des personnes dépendantes.
fédérales examinent pour la première fois en parallèle
Alors que les médecins sont confrontés quotidienne-
les législations sur l’alcool, sur les produits du tabac
ment au problème de la dépendance, le cadre légal
et sur les jeux d’argent. Des interpellations ont été
et social a également un impact sur la prise en charge
déposées à cet égard par plusieurs villes et cantons sur
des personnes concernées. La dépendance est une
la question du cannabis.
­
controverses dans notre pays. En effet, les approches
maladie comme une autre: les personnes touchées ont besoin avant toute chose d’être aidées.
De plus, il est toujours aussi important de replacer
Le marché influe sur le comportement des
individus – notamment sur les plus vulnérables.
Mais aucune politique cohérente en matière d’ad-
plus large, à savoir celui des substances psychoactives
diction et de prévention n’aura de sens si les groupes
susceptibles d’induire une dépendance, comme l’al-
d’intérêts s’évertuent à considérer ces trois lois comme
cool, le tabac ou encore les psychotropes. Sans oublier
si leur contenu n’avait aucun rapport, et s’il faut se
les nouvelles formes d’addiction «sans substance»
battre pour chaque franc en faveur de la prévention
comme l’addiction à internet ou aux jeux d’argent, en
et pour chaque mesure structurelle dont l’efficacité
constante augmentation.
est pourtant déjà prouvée depuis longtemps.
Dans le domaine de la prévention, les médecins ont un
En matière d’addiction, la FMH exige une action
rôle central à jouer pour détecter les addictions avant
politique réaliste et globale, ainsi que des mesures de
qu’il ne soit trop tard. L’anamnèse systématique de la
prévention coordonnées, et non contradictoires.
consommation permet d’intervenir avant que la dé-
L’addiction n’est pas uniquement un problème in
pendance ne s’installe et que les complications ne sur-
dividuel mais bien un problème de notre société tout
viennent. Il est donc vivement conseillé d’aborder la
entière.
question de manière franche et directe, en particulier
avec les adolescents et les jeunes adultes confrontés à
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
des situations de vie difficiles.
2015;96(12):417
­
­
le problème des drogues illégales dans un contexte
418
FMH Prévention
Une politique qui manque
singulièrement de cohérence
Irene Abderhalden, Monique Portner-Helfer, Frank Zobel
Addiction Suisse
chacune des législations fait l’objet de marchandages
tion d’alcool dans l’espace public est perçue comme
entre groupes d’intérêts. Il faut alors encore une fois
un problème mais on libéralise davantage le marché
se battre pied à pied pour chaque franc pour la pré-
de l’alcool. D’un côté, on souhaite élargir l’offre des
vention et pour chaque mesure structurelle touchant
jeux d’argent sur internet et de l’autre se profile
le prix ou l’accessibilité, dont l’efficacité a pourtant
l’abandon des ressources pour la prévention du jeu
été prouvée.
excessif. Le soutien à la production du tabac reste
Pourtant, une autre politique est possible. Elle re-
égal aux moyens attribués à la prévention du taba-
quiert une acceptation que les problèmes d’addiction
gisme, et des restrictions plus conséquentes de la
ne sont pas ceux d’individus isolés mais aussi ceux
publicité, telles qu’elles existent ailleurs en Europe,
de notre société toute entière et de l’environnement
se heurtent encore à une opposition vigoureuse dans
que nous créons. Or, les débats publics actuels igno
notre pays.
rent jusqu’ici à quel point le marché peut influencer
­
comme si elles n’avaient aucun lien et le contenu de
tiples incohérences et contradictions. La consomma-
­
La politique des addictions est traversée par de mul-
les comportements des individus, notamment ceux
Ces incohérences ne favorisent certainement pas la
qui sont les plus vulnérables. Introduire des limites à
crédibilité de la politique des addictions en Suisse.
la disponibilité et à la promotion de l’alcool, du tabac
Celle-ci semble plutôt être conduite sur la base de po-
ou des jeux d’argent ne constitue en fait rien de plus
sitions idéologiques figées et non pas sur la base des
que de réguler un marché qui est de plus en plus
connaissances que l’on a de son impact sur les per-
laissé à lui-même sans garde-fous. Pour réduire les
sonnes concernées, leur entourage et la société. Il im-
problèmes d’addiction, on ne peut en effet que déve-
porte donc de revenir à une analyse de la situation en
lopper une régulation du marché efficace et, en paral-
Suisse et sur les enjeux qui lui sont liés.
lèle, octroyer des moyens à la prévention, à la réduc-
Les chambres fédérales examinent pour la première
tion des risques et aux soins.
fois en parallèle des législations sur l’alcool, sur les
produits du tabac et sur les jeux d’argent. C’est une
opportunité pour développer une approche crédible
et efficace dans le domaine des addictions. D’ailleurs,
Les addictions au tournant du XXIe siècle:
un univers en transformation
elles sont aussi interpellées par des villes et cantons
Les consommations de substances psychoactives et
sur la question du cannabis. Mais que se passe-t-il
les autres comportements pouvant engendrer une
vraiment? En réalité, les trois lois sont abordées
dépendance ne connaissent pas tous la même évolution. On observe notamment des changements dans
les normes sociales pour l’alcool et le tabac, de nouvelles offres pour les jeux d’argent et les drogues
­
illégales, et plus généralement des signes d’une extension des marchés.
Moins d’alcool mais toujours beaucoup
d’ivresses
La dernière décennie a vu une baisse de la consommation d’alcool dans notre pays mais aussi ailleurs.
Certains modes de consommation quotidienne se
désormais surtout chez les personnes âgées. La consé
quence a été une réduction de la consommation
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Le logo «Panorama suisse des addictions» illustre la diversité des addictions.
­
sont ainsi progressivement dissipés et se retrouvent
2015;96(12):418– 419
419
totale d’alcool, et particulièrement du vin, en Suisse.
Le nombre de joueurs excessifs et les coûts sociaux
La baisse de la consommation quotidienne d’alcool
associés aux jeux d’argent sont eux aussi consé-
des hommes a aussi contribué à un rapprochement
quents et la recherche a déjà montré que la pratique
entre hommes et femmes. Ces dernières, particuliè-
des jeux en ligne est plus dangereuse qu’ailleurs.
­
FMH Prévention
rement celles âgées entre 65 et 74 ans, boivent aussi
Certains comportements changent
mais la plupart des dommages restent
La consommation totale d’alcool chez les jeunes
Malgré des évolutions positives dans plusieurs
entre 15 et 24 ans et la consommation à risque a aussi
domaines, les dommages restent élevés. Le tabac reste
augmenté durant les dernières décennies. Les ivres
la première cause de mortalité précoce en Suisse et
­
­
ans.
plus souvent régulièrement de l’alcool qu’il y a vingt
l’alcool figure en troisième position. Au total, les subs-
L’extension de la durée et de l’offre des loisirs noc-
tances psychoactives et le jeu excessif sont associés
turnes, ainsi que la baisse des prix de l’alcool, ont
chaque année à plus de 10 000 décès et à des coûts
sans doute contribué à cela. La consommation exces-
sociaux supérieurs à 10 milliards de francs. Il faut
sive d’alcool n’est toutefois pas l’apanage des jeunes
aussi mentionner les souffrances de plusieurs cen-
et on la retrouve dans toutes les catégories d’âge.
taines de milliers d’individus dépendants et de leur
Elle est aussi plus répandue chez les hommes qui ont
entourage ou encore les nuisances, surtout liées à
un emploi et ceux qui disposent d’un revenu élevé.
l’alcool, qui touchent plus de la moitié de la popula­
­
ses ponctuelles stagnent désormais à un haut niveau.
tion.
Le tabac: la baisse est-elle finie?
structurelles et de transformation des normes sociales. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait fumer
Des mesures structurelles
sont nécessaires
­
L’usage du tabac s’est réduit sous l’effet de mesures
chance réelle de réduire la consommation probléma-
encore ne le fait souvent que dans la rue et sur
tique. Des mesures parfaitement réalisables et dont
les balcons. Les données suggèrent toutefois que la
l’efficacité a été prouvée, comme une hausse des prix
baisse du tabagisme et de l’exposition à la fumée pas-
et des limitations d’horaires de vente, sont des mesu
sive pourrait désormais être interrompue.
res nécessaires pour réguler le marché. Pour la nou-
­
La révision actuelle de la Loi sur l’alcool offre une
Aujourd’hui, le quart de la population qui fume
­
­
­
partout: travail, restaurant ou transports publics.
velle Loi sur les produits du tabac, Addiction Suisse se
aux mineurs strictement contrôlée, ainsi que pour
mène qui a causé longtemps d’importants problèmes
une interdiction totale de la publicité et du parrai-
de santé publique: l’usage, souvent par injection,
nage. Cela doit être assorti d’une interdiction des
d’héroïne. Une meilleure prise en charge des usagers
automates à cigarettes ainsi que des incitations à la
a elle aussi contribué à réduire les problèmes liés
vente sous forme de rabais. En ce qui concerne le dé-
aux drogues illicites en Suisse. Il reste qu’au moins
bat sur les jeux d’argent, nous demandons une meil-
40 000 jeunes consomment du cannabis chaque jour
leure protection des joueurs, une interdiction des
dont certain du matin au soir. Le marché noir est lui
jeux gratuits et une régulation durable de la publicité.
aussi en constante mutation, comme le montre par
Les cantons doivent aussi avoir la garantie qu’ils rece-
exemple le retour de l’ecstasy. La vente sur internet,
vront l’argent nécessaire pour la prévention et le trai-
notamment des nouvelles substances psychoactives,
tement du jeu excessif, afin qu’ils puissent accomplir
se développe également.
la mission que leur confère le projet de loi. Addiction
­
­
­
prononce pour une interdiction nationale de la vente
La troisième baisse importante concerne un phéno-
Drogues illicites: moins d’héroïne, plus d’ecstasy
Suisse salue par ailleurs les discussions actuelles
Correspondance:
marché du cannabis, en particulier le plus abouti
Corine Kibora
menté au début de ce siècle avec l’introduction des
à Genève. L’évaluation scientifique d’un accès légal
Av. Louis-Ruchonnet 14
maisons de jeu et la diversification des jeux de lote-
au cannabis pour les adultes, dans le cadre de coo
Case postale 870
rie. Aujourd’hui, la Suisse dispose de l’une des densi-
pératives de consommation, permettra de mieux
tés de casinos les plus élevées au monde. Elle sou-
connaître les coûts et bénéfices sanitaires de telles
haite aussi élargir l’offre des jeux d’argent sur internet.
approches.
CH-1001 Lausanne
Tél. 021 321 29 11
www.addictionsuisse.ch
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Addiction Suisse
2015;96(12):418– 419
­
dans les villes au sujet de modèles de régulation du
L’offre de jeux d’argent en Suisse a massivement aug-
­
Beaucoup de jeux, beaucoup de perdants
420
FMH ReMed
­
ReMed: les crises
ont de nombreux visages
Iris Leu, Peter Christen
Pour le Comité de direction de ReMed
mettent le quotidien sens dessus dessous. Il peut
démarche sur la prévention.
s’agir d’un conflit au travail qui dégénère subitement,
Les ateliers et formations continues au moyen de piè
d’une erreur de traitement qui ébranle la confiance
ces de théâtre interactives sont un bon outil de pré-
en soi ou de difficultés relationnelles qui peuvent
vention et de sensibilisation. Grâce à l’intervention
engendrer des sentiments dépressifs.
ciblée d’un animateur, ces pièces de théâtre inter
Dans de telles situations, ReMed apporte rapidement
actives permettent aux spectateurs d’influer selon
son soutien sans bureaucratie inutile. Lorsque vous
leur propre ressenti sur la manière d’agir des diffé-
prenez contact avec le réseau de soutien, une équipe
rents personnages. Le public intervient activement
de conseillers expérimentés vous répondra dans les
sur ce qui se passe sur scène et teste en direct sa
72 heures pour discuter de votre situation personnelle.
vision des choses. Il voit ainsi immédiatement les
Le burnout n’épargne pas les médecins, bien au
conséquences de ses propres actions.
­
­
­
ment de proposer des consultations mais axe aussi sa
­
conscient de ce problème et ne se contente pas seule-
crise. Celles-ci surviennent de façon inattendue et
­
Les médecins aussi connaissent des situations de
contraire, car ceux-ci sont particulièrement vul-
Les médecins peuvent se mettre dans
la peau d’un personnage qu’ils connaissent
bien et chercher des solutions.
nérables. On estime qu’environ 20% d’entre eux
souffrent de ce syndrome et que 78% sont insatisfaits sur le plan professionnel. Selon le Dr Thomas
Bergner, spécialiste en pratique privée et auteur
tés de discipline, aux sociétés cantonales de méde-
domaine de la santé.
cine, aux organisations de médecins, aux institutions
Or, la diversité des facteurs qui mènent à la maladie
sociales, aux établissements de formation et aux entre
et le nombre important de symptômes associés ren
prises de même qu’à un public plus large.
­
­
dent le diagnostic précoce difficile. ReMed est
­
des situations conflictuelles, s’adresse aux socié-
répandu comme une traînée de poudre dans le
­
Cette offre, qui permet d’exercer sa façon d’agir dans
médecins, ce phénomène marginal au départ s’est
­
d’un livre sur l’épuisement professionnel chez les
Différentes représentations théâtrales interactives
dernières semaines et ces derniers mois en colla
­­
ont eu lieu en Suisse romande et alémanique ces
boration avec ReMed. Nous en présentons deux
­
ci-après.
«Knotenpunkt» à l’Hôpital cantonal
de Glaris: une session de formation
continue pour les médecins de famille
Au travers de la pièce intitulée «Der Nächste bitte»
(«Au suivant!»), quatre comédiens ont rejoué une
scène tirée de la vie quotidienne d’un médecin, en
montrant avec pertinence comment la situation se
dégrade peu à peu à l’insu du protagoniste et de ses
proches:
– Le médecin passe tout son temps au cabinet;
– il néglige sa famille;
– ses amis lui tournent le dos.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Le recours à l’alcool: un signe d’épuisement, de stress et de burnout.
2015;96(12):420– 421
421
­
envers ses patients, ne parle plus à sa femme et n’a
plus l’énergie de lire une histoire à sa fille, néglige
ses amis et se tourne de plus en plus souvent vers la
bouteille.
Cette pièce vise à montrer au public quand et comment les proches peuvent et doivent réagir et quand
il leur faut dire stop pour protéger la personne
concernée. Lorsque Fra Zeller, l’animatrice, dit «Stop»,
les acteurs s’immobilisent et le spectateur est invité
à jouer lui-même la solution qu’il propose. Ce type de
La troupe a su, avec professionnalisme et
humour, inciter les médecins à réfléchir à leur
propre syndrome d’épuisement.
mettre dans la peau d’un personnage qu’ils connais
Théâtre-forum «Le Caméléon» au congrès
Quadrimed de Crans-Montana
­
théâtre permet aux médecins dans le public de se
Quelques informations sur la Compagnie «Le Caméléon»
La compagnie «Le Caméléon» est active sur les scènes ro­
mandes depuis une vingtaine d’années et, depuis 2012, égale­
ment en Suisse alémanique. Elle se compose de 17 comédiens
professionnels romands et de sept comédiens alémaniques,
dont la plupart ont suivi une deuxième formation dans le
domaine social.
La troupe s’inspire de la méthode développée par Augusto
Boal dans son théâtre des opprimés qui permet de traiter des
sujets difficiles de manière interactive et avec humour, sans
être moralisateur. Au moyen d’animations interactives, la com­
pagnie vise à mobiliser les ressources propres à chaque in­
dividu.
Hormis ses représentations de «théâtre forum», la compagnie
intervient également lors de séminaires, de congrès et de ses­
sions de formation destinées à différents groupes profession­
nels. Vous trouverez un aperçu de leurs offres sur le site www.
lecameleon.ch.
-
decin, qui n’arrive plus à faire preuve d’empathie
­
Le burnout est l’un des visages de la crise. Ce mé
­
FMH ReMed
Dans la pièce «Comment allez-vous docteur?», le quoti-
tion avec les autres spectateurs dans le but de réduire
dien des médecins est passé au crible des comédiens
les risques de la crise et de ressentir les conséquences
de la troupe Le Caméléon. Le public a l’occasion de dé-
de ses propres actes.
couvrir le quotidien du Dr Herbert en 2048 (!). Assis-
Cette représentation a rencontré un franc succès
tant à ses débuts, il ouvre ensuite son propre cabinet
à Glaris et les spectateurs étaient enthousiastes et
et est vite dépassé par les événements: urgences, pa-
motivés à intervenir selon leur vision des choses,
tients difficiles, maladie non diagnostiquée, charge
même s’ils ont ensuite réalisé combien il était diffi-
administrative trop importante. C’en est trop. Il se
cile d’agir au mieux en situation de crise. L’apéritif
soigne au whisky et aux cocktails médicamenteux,
qui a clos la manifestation a permis aux participants
néglige lui aussi ses proches et arrive au bout de ses
d’échanger leur expérience et de nouer de nouveaux
forces.
contacts.
Dans cette pièce, les médecins du public sont interpe-
­
sent bien et de chercher des solutions en collabora-
lés avec humour par le «Joker» Carlos Henriquez qui
les invite à se mettre dans la peau du Dr Herbert, de
Secrétariat
Case postale 55
CH-3000 Berne 15
info[at]swiss-remed.ch
ses collègues et de sa femme pour essayer de trouver
d’autres attitudes ou voies pour aboutir au bon équilibre entre vie privée et professionnelle. La troupe
a su, avec professionnalisme et humour, inciter les
­
médecins présents à réfléchir à leur propre syndrome
d’épuisement et à échanger leurs expériences.
N’hésitez pas à contacter ReMed
Si vous êtes intéressés à mettre sur pied une représentation théâtrale interactive dans votre organi
­
ReMed
-
Correspondance:
Quelques informations sur la troupe théâtrale «Knotenpunkt»
Les crises ont de nombreux visages. En plus du burnout, la
troupe traite également d’autres sujets tabous tels que l’abus
d’alcool ou la dépression, les démences et la maladie d’Alz­
heimer, la violence envers les personnes âgées, le cancer, les
lésions cérébrales ou encore les angoisses et autres phobies.
La troupe propose également des coachings sur mesure sous
forme de petites pièces pour des problèmes aigus.
Dans ces scènes très réalistes, le public peut expérimenter et
interagir avec les acteurs et le public. Cette offre permet de
s’entraîner à la manière d’agir dans des situations conflic­
tuelles. Elle s’adresse aux organisations médicales, aux insti­
tutions sociales, aux établissements de formation, aux entre­
prises ainsi qu’à un public plus large. Vous trouverez de plus
amples informations sur le site www.theater knotenpunkt.ch.
sation ou institution, ou si vous souhaitez y assister
ou obtenir de plus amples informations, veuillez
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
vous adresser à info[at]swissremed.ch.
2015;96(12):420– 421
422
FMH Nouvelles du corps médical
Nouvelles du corps médical
Ärztegesellschaft des Kantons Luzern
Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz
Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft
Sektion Stadt haben sich gemeldet:
Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft
des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:
Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft
des Kantons Zug als ordentliches Mitglied
hat sich angemeldet:
Gerson Strubel, Facharzt für Allgemeine
Innere Medizin und Angiologie, Hirslanden
Klinik St. Anna, St. Anna-Strasse 32,
6006 Luzern
Nadja Kos, Fachärztin Allgemeine Innere
Medizin FMH, Alpenweg 16a, 6403 Küssnacht
am Rigi. Tätigkeit im Gesundheitszentrum
Rigi AG in 6403 Küssnacht am Rigi.
Einsprachen gegen diese Aufnahme richten
Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.
Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft
Sektion Gäu hat sich gemeldet:
Van Houte Michael, Facharzt für Psychiatrie
und Psychotherapie, Dorfstrasse 21, 6300 Zug
Einsprachen gegen diese Kandidatur
müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet
beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des
Kantons Zug eingereicht werden. Nach
Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der
Vorstand über Gesuch und allfällige
Einsprachen.
­
Claudia Kathan, Fachärztin für Innere
Medizin FMH, Centramed, Frankenstrasse 2,
6003 Luzern
Peter Bartel, Facharzt für Urologie FMH,
Schweizer Paraplegikerzentrum,
6207 Nottwil, ab Juli 2015: Urologische Praxis
Buchenhof, Buchenstrasse 4, 6210 Sursee
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Einsprachen sind innert 20 Tagen nach
der Publikation schriftlich und begründet zu
richten an: Ärztegesellschaft des Kantons
Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern
2015;96(12):422
423
ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL AMDHS
Fondation de prévoyance professionnelle de l’Association des médecins dirigeants d’hôpitaux de Suisse AMDHS
Prévoyance professionnelle pour
les médecins dirigeants d’hôpitaux
Heinz Soom a , Barbara Ruckstuhl b , Roger Clénin c , Thomas Eichenberger d
Directeur Administration Valitas SA; b Directrice adjointe Fondation de prévoyance professionnelle AMDHS; c Conseil d’administration AMDHS;
Président de la Fondation de prévoyance professionnelle AMDHS
Repères historiques
conduit à l’obligation de s’assurer pour tous les méde-
L’histoire commencée en 1996 poursuit son chemin
concerné dans le cadre d’un contrat de travail. Cette
avec succès: la Fondation de prévoyance professionnelle de l’AMDHS (association qui défend les intérêts
de tous les cadres, médecins-chefs et médecins adjoints, et qui est une organisation de base de la FMH)
fêtera ses 20 ans l’année prochaine. L’occasion de retracer les motivations à l’origine de cette institution
de prévoyance. Cette fondation a été créée pour que
les médecins-cadres puissent assurer, grâce à une
­
association fiscalement reconnue, les parts de revenu
(honoraires) provenant de leur activité professionnelle indépendante exercée dans le secteur ambulatoire ou hospitalier et déduire leurs cotisations du
montant imposable. L’idée d’une prévoyance professionnelle pour cadres, optimisée par des effets fiscaux et économiques, s’est imposée dès le départ
pour les médecins-cadres hospitaliers, déjà assurés
selon la LPP pour leurs revenus de base dans le cadre
de leur contrat de travail. Le plan de prévoyance pour
l’assurance facultative des revenus indépendants
existe certes toujours, mais il a perdu en importance.
Nous estimons en effet aujourd’hui que les différentes parts de revenu des médecins-cadres exerçant
en milieu hospitalier sont des revenus assujettis à
l’AVS comme à la LPP et souvent aussi des revenus imposables (attestation de salaire) résultant d’une activité salariée.
­
Contrats d’affiliation: une solution
moderne pour la prévoyance professionnelle des cadres
cins-cadres nouvellement engagés par l’hôpital
solution relative au domaine sur-obligatoire est importante pour l’attrait des postes mis au concours et
pour la compétitivité de l’hôpital concerné en tant
qu’employeur. La solution LPP proposée par l’AMDHS
offre ainsi à tous les hôpitaux la possibilité de se démarquer dans ce domaine. Les chiffres et les faits
parlent d’eux-mêmes: avec 24 hôpitaux affiliés, 900
bénéficiaires et une fortune administrée supérieure
à 230 millions CHF, les employeurs et salariés sont
déjà nombreux à profiter de cette offre. Concernant
les solutions offertes, le choix ne se limite plus à la
Fondation de prévoyance de l’AMDHS; la libre concurrence prévaut entre tous les prestataires qui remplissent les conditions légales. Chaque hôpital peut
donc choisir le meilleur prestataire parmi tous ceux
présents sur le marché.
Quand puis-je proposer à mon employeur
un contrat d’affiliation pour la prévoyance professionnelle de ses cadres?
Le système suisse de prévoyance professionnelle
basé sur le principe des trois piliers est un système
solide mais très complexe. L’information et le conseil
sont les meilleures voies pour obtenir la transparence nécessaire et adapter la prévoyance professionnelle des cadres à vos besoins personnels. La Fondation de prévoyance de l’AMDHS se tient volontiers à
votre disposition pour de tels renseignements. Malgré tout, il convient ici de récapituler brièvement les
principes les plus importants pour classifier les solu-
En conséquence, le plan de prévoyance au moyen de
tions existantes afin que les médecins-cadres qui
contrats d’affiliation est clairement la solution privi-
lisent le présent article puissent évaluer si et dans
légiée aujourd’hui pour les cadres hospitaliers car il
quelle mesure ils peuvent envisager actuellement
Seul le salaire coordonné est obligatoirement assuré
tion de prévoyance professionnelle AMDHS). Dans ce
selon la LPP, c’est-à-dire la part salariale annuelle entre
contexte, le législateur exige une planification et
24 675 CHF et 84 600 CHF. Le seuil d’entrée se situe à
l’égalité de traitement pour l’ensemble des médecins-
21 150 CHF. Toutefois, l’employeur peut assurer volon-
cadres travaillant dans l’hôpital concerné, ce qui
tairement ces 21 150 CHF (prévoyance surobligatoire) et
­
cette prévoyance professionnelle.
obligatoire (cf. Liste des hôpitaux affiliés à la Fonda-
permet d’assurer le revenu salarié du domaine sur-
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
d
a
2015;96(12):423– 424
424
ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL AMDHS
il n’est pas contraint de respecter la limite des 84 600
CHF. Nous constatons régulièrement que la plupart des
Liste des hôpitaux membres
Felix Platter Spital, Bâle
Hôpital du Jura
élevés de médecins-cadres par le biais de leurs caisses
Hôpital de l’Ile, Berne
Kantonsspital Winterthur
de pension respectives. A notre avis, la caisse de pen-
Kantonsspital Glarus
Klinik Bethesda, Tschugg
Klinik Adelheid, Unterägeri
Spital Affoltern
de base. Par contre, les revenus plus élevés, par exemple
Centre hospitalier Biel Bienne SA Spitäler FMI AG, Unterseen
supérieurs à 200 000 CHF par année, ne sont souvent
Kreisspital für das Freiamt Muri Spital Männedorf
-
sion de l’employeur devrait assurer au moins le revenu
-
hôpitaux assurent volontairement des revenus plus
cadres est donc une solution appropriée pour ces revenus excédentaires. Pour des raisons fiscales et de prévoyance, il est recommandé de constituer une épargne
Spital Netz Bern, AG
SRO AG, Langenthal
Spitäler Schaffhausen
Univ. Klinik Balgrist, Zürich
Spital STS AG, Thun
UniversitätsSpital Zürich
-
pas assurés du tout. La prévoyance professionnelle des
Universitätsspital Basel
avec une part déterminée du revenu global.
– Nous disposons d’un système d’institution de pré
Alors que dans le domaine de la LPP obligatoire, un
voyance professionnelle parmi les plus modernes;
­
intérêt minimal et des taux de conversion de même
– Votre dossier et le versement de prestations sont
que des parts de risque concernant les prestations en
cas de décès et d’invalidité sont fixés dans la loi, des
traités avec efficacité et sans tracasserie bureau-
solutions nettement plus souples sont prévues à par-
cratique;
– La firme Valitas SA donne des conseils avisés dans
tir d’un revenu assuré de 126 900 CHF (150% du salaire
réduire la part du risque en faveur de la part réservée
à l’épargne. Le libre choix de la stratégie d’épargne a
été introduit avec la première révision de la LPP
2005/2006. De même, la possibilité d’opter pour un
retrait anticipé et un versement en espèces du capital
est normalement plus souple dans le domaine sur-
le domaine de la prévoyance professionnelle:
profitez-en!
Ne pas perdre de temps
Faites usage des possibilités offertes par la prévoyance professionnelle: optimisez votre capital-vieil
­
maximal LPP). C’est ainsi que l’on peut, entre autres,
lesse et vos prestations de risque (invalidité et décès)
Caractéristiques de la fondation de
prévoyance professionnelle de l’AMDHS
tez des sentiers battus et faites des économies dans le
­
obligatoire de la prévoyance professionnelle.
En sa qualité de spécialiste de solutions LPP innovantes
pour les médecins-cadres (médecins-chefs et médecins
adjoints) et en tant que prestataire à succès parmi les
institutions de prévoyance professionnelle indépendantes, la Fondation de prévoyance professionnelle de
l’AMDHS se démarque (avec Valitas SA) des prestataires
traditionnels par les prestations suivantes:
– Augmentation importante de l’attrait des postes
de cadre mis au concours;
domaine fiscal. Nous vous aidons volontiers. N’hésitez pas à nous contacter et à nous demander une offre
sans engagement de votre part.
Nous ne craignons pas les comparaisons. Nous vous
présenterons volontiers votre nouvelle solution de
prévoyance lors d’une conférence de cadres et devant
les instances concernées de votre hôpital. Pour une
première prise de contact, les spécialistes de Valitas
SA ou le conseil d’administration de la Fondation de
prévoyance professionnelle de l’AMDHS se tiennent
en tout temps à votre disposition:
– Solution optimisée en matière de prévoyance et
dans une prévoyance professionnelle attrayante. Sor-
d’épargne fiscale annuelle;
– Epargne réalisée par les employeurs comme par
les salariés dans le cadre des cotisations AVS;
– Possibilité, pour l’employeur, de financer les coûts
supplémentaires avec l’épargne réalisée dans le
cadre des cotisations AVS;
Directrice adjointe: Barbara Ruckstuhl, barbara.
ruckstuhl[at]valitas.ch; tél. 044 451 91 26.
Directeur: Heinz Soom; heinz.soom[at]valitas.ch;
tél. 044 451 67 46.
– Chaque hôpital peut choisir librement son plan de
Conseil d’administration AMDHS (Valitas SA)
– Chaque médecin peut choisir librement la variante
Wengistrasse 1
CH-8004 Zurich
Tél. 044 451 67 46
heinz.soom[at]valitas.ch
de risque à l’intérieur du plan de prévoyance;
– Les clients déterminent leur stratégie de placement;
Valitas SA
– Transparence complète des coûts et faibles coûts
Heinz Soom
administratifs (400 CHF p.a.);
Conseil d’administration
Dr Thomas Eichenberger, président du conseil d’administra­
tion; Roger Clénin, conseil d’administration; Prof. Donat
Spahn, conseil d’administration, Universitätsspital Zürich;
Prof. Franc Hetzer, conseil d’administration, Spitäler Schaff­
hausen; Prof. Urban Laffer, conseil d’administration, Spital­
zentrum Biel
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
prévoyance professionnelle;
Correspondance:
2015;96(12):423– 424
425
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS EQUAM
La logique de la pratique: les
15 ans de la Fondation EQUAM
Marianne Jossen
M.A., collaboratrice scientifique, Fondation EQUAM
En 2014, EQUAM a fêté son 15e anniversaire. La Fondation promeut et certifie la
qualité dans le domaine de la médecine ambulatoire. Pour cet anniversaire, point
de grande fête, mais une réflexion sur les clefs du succès, aujourd’hui et demain,
en matière de travail sur la qualité. Eléments de réponse par un auditeur de la
Fondation et, évidemment, des praticiens.
Il faut reconnaître à la pratique sa propre logique.
tique a le potentiel de surprendre. D’autre part, la
Voilà l’argumentation de Pierre Bourdieu qui avait
pratique quotidienne doit être ouverte à des ques-
étudié la culture berbère durant les années 1950 [1].
tions critiques. Un sondage auprès des patients peut
Définissant la pratique comme action située, Bour-
alors devenir une «expérience terriblement belle»,
dieu la voyait dépasser toute systématique. Toute
comme le dit Michael Deppeler, médecin de famille
classification, règle et instruction serait employée de
certifié EQUAM.
manière plus ou moins flexible et adaptée à son
contexte. Justement, la pratique aurait sa propre
Hier et aujourd’hui
­
façon de faire, sa propre logique dans le maniement
des aspects systématiques d’une culture. Dans le
La Fondation permet depuis 15 ans à des généralistes
et médecins spécialisés de vivre de telles expériences.
«Nous ne contrôlons pas. Nous regardons et
observons.»
Au début, il s’agissait surtout de montrer qu’il était
possible d’atteindre un haut niveau de qualité dans
des cabinets encadrés par des systèmes de soins intégrés, décriés alors comme fournissant des prestations
cine générale, des tensions similaires peuvent être
médicales bon marché. On adaptait et développait
observées. Ici, l’évidence scientifique. Là, les patients
des programmes de qualité pour le cabinet entier et
individuels. Directives thérapeutiques et standards
son organisation, mais aussi pour la prise en charge
organisationnels d’un côté; travail animé par les évè-
de malades chroniques ou la gestion de la médica-
nements singuliers de l’autre.
tion. Aujourd’hui, EQUAM est une référence pour des
­
domaine médical, et plus spécifiquement en méde-
cabinets qui veulent utiliser le management de qua-
Le cœur du travail sur la qualité
lité en tant qu’outil de direction et de réflexion. Les
visites des auditeurs s’avèrent alors être un évène-
et confronter tour à tour la pratique et la systéma-
ratrices étaient fières que le travail qu’elles accom-
tique: tel est le cœur de tout effort visant la qualité.
plissent durant toute l’année soit apprécié», raconte
C’est en tout cas un résumé des expériences réalisées
Suzanne Aebi, gynécologue travaillant dans un cabi-
par la Fondation EQUAM. Hans-Peter Wyss, qui est
net double à Bâle. Entre-temps, environ 300 cabinets
mandaté depuis 12 ans en tant qu’auditeur par la
répartis dans toute la Suisse alémanique sont certi-
Fondation, commente: «Le cabinet classique vit dans
fiés. Il peut s’agir d’un institut de médecine du travail
des configurations de travail spontanées. Notre idée
comptant autour de 90 collaboratrices ou d’un petit
selon laquelle la standardisation est synonyme de sé-
cabinet au fin fond des Grisons, comme celui où
curité a d’abord surpris de tels cabinets classiques.»
Claudia Schertlin s’occupe seule de ses patients. Elle
La surprise est un élément décisif. Le travail sur la
affirme: «Je vois la certification comme un honneur
qualité ne peut réussir que si, d’une part, la systéma-
et comme un encouragement à poursuivre continuel-
­
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
ment important pour le cabinet entier: «Nos collabo-
­
Travailler activement sur et au sein de cette tension
2015;96(12):425– 426
426
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS EQUAM
en exemple. Les mesures d’hygiène sont des éléments
du processus qui guide la patiente dans le cabinet. La
définition des mesures structure le processus. Parallèlement, ces mesures protègent aussi bien les patients que les collaborateurs. On obtient ainsi en
même temps «une sécurité des processus et une
­
sécurité de l’hygiène».
Le travail sur la qualité – un miroir de
la pratique
L’attitude des auditeurs est déterminante dans le processus traversé par le cabinet: «Nous ne contrôlons
pas. Nous regardons et observons. C’est le personnel
du cabinet qui décide de ce qu’il faut changer», précise Hans-Peter Wyss. Le travail sur la qualité est
Le travail sur la qualité, c’est aussi observer et optimiser des
processus et définir de nouvelles routines, par exemple dans
le domaine de l’hygiène.
donc, d’une certaine manière, un miroir de la pratique, qui devrait rester entre les mains des praticiens. Cela demande un sens de l’initiative de la part
des médecins et de l’assistanat médical. Michael
Deppeler ajoute: «La définition de la qualité, sa me-
lement le développement de mon cabinet dans tous
sure et son contrôle doivent se fonder sur l’approche
les domaines examinés.»
médicale et le dialogue avec les patients.»
Un peu de temps pour de nouveaux
rituels
La numérisation est un nouveau défi
Evidemment, la transparence qu’amène la procé-
manière aussi résolue les défis à venir. Depuis 2011
dure EQUAM a son prix, non seulement en termes
environ, la numérisation prend son essor au sein des
monétaires mais surtout temporels. Ne peut-on pas
cabinets, explique Hans-Peter Wyss. La gestion et la
continuer à travailler comme d’habitude? Faut-il
protection des données s’avèrent être de grands défis.
tout réglementer? Non, il n’y a nullement lieu de tout
La fluctuation du personnel et la taille des cabinets
­
Le temps file et la Fondation compte aborder de
médicaux changent la donne en matière de res-
Une gestion du personnel capitale au regard
de la fluctuation et de la taille des cabinets.
sources humaines. Comment, par exemple, gérer la
communication lorsque la moitié du personnel se
­
retrouve à travailler à temps partiel? Telles sont les
questions que souhaite aborder la Fondation, en col-
sante du personnel et de la patientèle, il est judicieux
laborant étroitement avec des praticiens en méde-
de fonder certains processus sur des évidences médi-
cine ambulatoire, afin de développer de nouveaux
cales ou provenant des sciences de l’organisation.
programmes de qualité durant l’année à venir.
­
réglementer. Mais considérant la fluctuation grandis-
pendants des personnes. Et lorsqu’on intègre ces
Voir Bourdieu P. Esquisse d’une théorie de la pratique. Précédée
de trois études d’ethnologie kabyle. Editions du Seuil; 2000.
­
processus dans les routines quotidiennes, dans la
1
Fixer ces processus par écrit revient à les rendre indé-
«pratique» pour revenir à Bourdieu, ils deviennent
Pendant la rédaction de cet article, nous avons appris le décès
soudain, à l’âge de 72 ans, du Dr Kurt Hess, lic. oec., l’un des
fondateurs d’EQUAM. Figure marquante de la Fondation,
il était avant tout un ami pour beaucoup d’entre nous. Une
nécrologie sera publiée dans l’un des prochains numéros du
Bulletin des médecins suisses.
Marianne Jossen M.A.
Fondation EQUAM
Effingerstrasse 25
CH-3008 Berne
marianne.jossen[at]equam.ch
ces rituels-là peuvent être remis en question et modi­
Correspondance:
fiés.
Dans le meilleur des cas, standard et pratique forment un engrenage. Hans-Peter Wyss cite l’hygiène
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Nécrologie
religieux et prémodernes se trouve dans le fait que
­
des rituels. La différence importante aux pendants
2015;96(12):425– 426
427
COURRIER redac [email protected]
Courrier au BMS
Die Redaktion der Ärztezeitung hat die Publikation unseres (3 Ärzte, 2 Physiker, 1 Historikerin vom In- und Ausland) Manifests abgelehnt. Der Auslöser für dieses Manifest war
die immer brutaler werdende Gewalt und der
religiöse wie naturwissenschaftliche Dogmatismus. Leute mit einem Weltbild des Mittelalters und den Waffen des 21. Jahrhunderts
stehen «ante portas». Und wohin führt unsere
Forschung? Das Human Brain Projekt der
Schweiz und der EU verbuttert Milliarden für
eine Simulation des Gehirns mit dem Computer. Das ist eine Katastrophe. Auch wenn
man der Uni Lausanne die Führung weggenommen hat, und die kognitiven Neurowissenschaften hinzugenommen hat, ist es noch
immer sehr einseitig. Ein Vogel braucht zwei
Flügel zum Fliegen. Die Mainstream-Physik
schweigt sich zur neuen Physik und Quantenphilosophie beharrlich aus. Sie will die
Geburt der Metaphysik/Physik verhindern
und weiterhin die Spaltung Materie/Geist
aufrechterhalten, obwohl die Nobelpreisträger des letzten Jahrhunderts dies nicht getan
haben. Ausserdem kamen vor 20 bis 30 Jahren die Physiker Charon in Frankreich, Heim
in Deutschland und Muheim in der Schweiz
zu folgenden Erkenntnissen:
Das Elektron ist Träger von Bewusstsein,
Vermittler zwischen Geist und Materie.
Elektronen verfügen aufgrund des in ihrer inneren Raumzeit eingeschlossenen Photonengases über ein Gedächtnis, also über einen
Informationsspeicher.
Der Quantenphysiker Dr. Michael König
schreibt: Alle mentalen Vorgänge und Denkprozesse in unserem Gehirn lassen sich als
Photonenfelder beschreiben, die von Elek
­
­
­
­
­
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
Dr. med. René Bloch, Therwil
tronen in den Atomen unseres Gehirns ausgetauscht werden. Durch die geometrischen
Muster der Anordnung der Photonen werden
unter anderem Gefühle und Gedanken gespeichert.
Nur die Wechselwirkung der Liebe führt zu
einer Bündelung der Lichtenergie und damit
zu einer Erhöhung der inneren Photonenfrequenz.
Der ETH-Physiker Jules Muheim (gest. 1997)
schrieb mir einst: «Im echten Natur-Gesetz
ist das Herz das Zentrum. Aufstieg in der
Schöpfung geht nur über das Herz. Die Naturwissenschaft hat den Verstand zum Zentrum
gemacht, damit war der Absturz programmiert.»
Die Mainstream-Physik nimmt ihre Verantwortung nicht wahr. Ich frage mich, was noch
alles passieren muss, bis die Forschung ganzheitlich wird. Die neue Physik und Quantenphilosophie (Dr. Ulrich Warnke) eröffnen
neue Perspektiven und können viele bis jetzt
nicht verstandene Phänomene erklären.
Auch menschliche Erfahrungen wie Nahtod
erlebnisse, die so viel Einsicht in unser Bewusstsein und Leben geben. (Elektronen sind
unsterblich.)
­
Stelle ich meine heutigen Erfahrungen als
bald 80-jähriger Arzt den Auffassungen gegenüber, die die Medizin der Nachkriegsjahre
beherrschten, komme ich mir wie auf einem
anderen Planeten vor. In den 50er und 60er
Jahren war man am Anfang grosser technischer Neuerungen in der Medizin. Gleich
zeitig warnten zahlreiche Ärzte und nicht
zuletzt der Arzt und Philosoph Karl Jaspers
vor einer Überbewertung der technischen
Hilfsmittel anstelle einer Vertiefung in die
Person des Patienten und dessen Kranken
geschichte. Die menschliche Beziehung sollte
einen Vorrang gegenüber der Technik haben.
Es ist überraschend, in wieweit dieser Leitgedanke der Medizin in Vergessenheit geraten
ist: Zwischen den Arzt und den Patienten hat
sich der Computer gedrängt, eine körperliche
Untersuchung findet nur noch selten statt
und wenn überhaupt, in bekleidetem Zustand
des Patienten, Palpation und Auskultation
sind scheinbar meistens unbekannt, und die
Diagnose erfolgt aufgrund der subjektiven
Angaben des Patienten, die man mit Daten
aus dem Praxislabor einer Krankheit zuzuschreiben versucht, wobei die Labordaten
oft nicht valide sind. Empathie ist unter diesen Umständen auch nur ein unbekanntes
Fremdwort. Der materielle Druck auf die Ärzte
ist so stark angewachsen, dass die persön
lichen ökonomischen Überlebensfragen immer wichtiger geworden sind zuungunsten
einer humanen Medizin, in welcher der Pati
ent auch noch ein Mensch sein darf.
­
Ein Vogel braucht zwei Flügel
zum Fliegen
­
Generationenkonflikt
in der Hausarztmedizin
Dr. med. Hedi Meierhans, Maseltrangen
Lettres de lecteurs
Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple
et rapide. Sur notre site internet, vous trouverez
un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de
lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:
www.bullmed.ch/auteurs/
envoi-lettres-lecteurs/
2015;96(12):427
428
COMMUNICATIONS
Communications
Deuxième partie (examen oral)
Lieu: Berne
Délai d’inscription: le 30 avril 2015
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de
spécialiste et formations approfondies
(formation postgraduée) → Anesthésiologie
­
­
Date: Samedi, 23 janvier 2016
Sujets actuels de forum
Joignez la discussion en ligne sur www.saez.ch
PD Dr méd. Hans Göschke, interniste retraité
Bruit du trafic aérien
Atteintes à la santé dues au bruit du trafic aérien
Hansjakob Müller, Prof. ém. de génétique médicale à l’Université de Bâle
Analyse de l’arbre généalogique
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Anamnèse familiale dans le diagnostic médical – obsolète,
peu fiable, chronophage, non rentable?
2015;96(12):428
­
Lieu: Berne
­
Date: Samedi, 19 septembre 2015
Peter Huber Preis 2015
Die Schweizerische Gesellschaft für Neuroradiologie schreibt zum Gedächtnis an Herrn
Professor Dr. med. Peter Huber und zur Förderung des Fachgebietes der Neuroradiologie
den Peter Huber Preis aus für eine experimentelle und/oder klinische Arbeit aus dem Gesamtgebiet der Neu roradiologie (allgemeine
diagnostische Neuroradiologie, funktionelle
Neuroradiologie, interventionelle Neuroradiologie, pädiatrische Neuroradiologie, Neuroradiologie der Kopf- und Halsregion).
Der Erstautor sollte in neuroradiologischer
Weiterbildung stehen oder eine neuroradiologische Weiterbildung abgeschlossen haben
und nicht über 40 Jahre alt sein. Die ein
gereichte Arbeit darf 50 Seiten nicht überschreiten und muss in englischer oder deut-
Première partie (examen écrit)
scher Sprache verfasst sein. Die Arbeit sollte
noch nicht ausgezeichnet worden sein und
darf nicht an anderer Stelle zur Prämierung
eingereicht sein. Pro Person kann nur eine
Arbeit eingereicht werden.
Der gestiftete Preis ist mit 2000 CHF dotiert
und wird anlässlich der Jahrestagung der
Schweizerischen Gesellschaft für Neuro
radiologie SGNR am 10./11. September 2015 in
Luzern verliehen. Der Preisträger / die Preisträgerin wird spätestens zwei Wochen vor
der Jahrestagung über die Entscheidung des
Preiskomitees benachrichtigt und soll die Ergebnisse der Arbeit in einer 8-minütigen Zusammenfassung vorstellen. Der Preis ist teilbar. Die Arbeiten sind per Mail (mit Abbil
dungen) bis zum 31.7.2015 einzureichen an die
Geschäftsstelle der Schweizerischen Gesellschaft für Neuroradiologie SGNR, c/o IMK
Institut für Medizin und Kommunikation AG,
z. Hd. Frau Anna Schmidt, sgnr[at]imk.ch.
Examen de spécialiste pour l’obtention
du titre de spécialiste en anesthésiologie
Schweizerische Gesellschaft
für Neuroradiologie
­
Examen de spécialiste
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Hausrat- und Privathaftpflichtversicherung
Nutzen Sie bereits die Vorteile der FMH Insurance Services Hausrat- und Privathaftpflichtversicherung? In diesem
Rahmenvertrag profitieren Mitglieder von FMH Services von attraktiven Spezialkonditionen. Gerne erstellen wir
Ihnen eine kostenlose und unverbindliche Vergleichsofferte zu Ihrer bestehenden Versicherung und zeigen Ihnen Ihr
Einsparpotential auf. Prüfen Sie unser Angebot, um umfassend versichert zu sein und Prämien zu sparen!
HAUSRAT- UND PRIVATHAFTPFLICHTVERSICHERUNG
12/15
Ich möchte eine kostenlose und unverbindliche Offerte der FMH Insurance Services Hausrat- und Privathaftpflichtversicherung. (Bitte Kopie der aktuellen Versicherungspolice beilegen.)
Ich wünsche eine persönliche Beratung. Bitte rufen Sie mich an.
Vorname / Name
______________________________
Adresse
______________________________
PLZ / Ort
______________________________
Telefon Privat / Geschäft
______________________________
Beste Zeit für einen Anruf ______________________________
E-Mail-Adresse
______________________________
Bitte Antworttalon einsenden oder per Fax an 031 959 50 10
Roth Gygax & Partner AG - Koordinationsstelle
Moosstrasse 2, 3073 Gümligen
Tel. 031 959 50 00 - Fax 031 959 50 10
[email protected] - www.fmhinsurance.ch
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Le portail
des cabinets
médicaux
&
www.fmhPRax.ch
Proposer un cabinet
Rechercher un cabinet
– Saisie, mutation et gestion simples des recherches de cabinets
– Optimisation des coûts grâce à la publication combinée web
(www.fmhprax.ch) - impression (Bulletin des médecins suisses)
– Recherche chiffrée
– Nouvelles offres de cabinets gratuites par e-mail (Mailer Cabinet)
FMH Consulting Services AG
Burghöhe 1, 6208 Oberkirch
tél. 041 925 00 77 - fax 041 921 05 86
[email protected] - www.fmhservices.ch
IN12/15
– Saisie, mutation et gestion simples des annonces
– Optimisation des coûts grâce à la publication combinée web (www.fmhprax.ch) - impression (Bulletin des médecins
suisses)
– Offre chiffrée
– Mise en ligne de photos pour une présentation optimale du cabinet
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Seit Jahren bin ich jeden Tag pünktlich.
Warum dürfen meine
Zahlungseingänge nicht auch
mal pünktlich sein?
Encath AG - Koordinationsstelle
Postfach 624, 2501 Biel
Tel. 032 344 39 69 - Fax 032 344 39 66
[email protected] - www.fmhinkasso.ch
Encath AG - Koordinationsstelle
Neuengasse 5, 2502 Biel
Tel. 032 560 39 10 - Fax 032 560 39 11
[email protected] - www.fmhfactoring.ch
Inkassodienstleistungen für Ärzte
Honorarabrechnung für Ärzte inklusive
Zahlungsgarantie und Übernahme des
Verlustrisikos
Bitte senden Sie mir unverbindlich und kostenlos Unterlagen über das komplette Leistungspaket von:
FMH Inkasso Services
FMH Factoring Services
Ich wünsche eine persönliche Beratung. Bitte rufen Sie an:
Telefon
______________________________
Beste Anrufzeit
______________________________
Name der Praxis
______________________________
Ansprechpartner
______________________________
Adresse/Stempel
______________________________
Bitte Antworttalon einsenden oder per Fax an 032 560 39 11
12/15
InkASSodIenSTleISTungen & HonorArABrecHnung Für ÄrZTe
444
TRIBUNE Thème
Médecine de l’addiction:
naissance d’une nouvelle discipline
Jacques Besson, Philip Bruggmann, Thomas Bischoff, Barbara Broers, Jean-Bernard Daeppen,
Jean-Alain Dubois, Jean-Pierre Gervasoni, Robert Hämmig, Martine Monnat
Groupe interdisciplinaire concerné par la médecine de l’addiction
Aujourd’hui seul un patient sur dix touché par une problématique d’addiction est
traité. La Suisse doit se doter d’un système promouvant une médecine de l’addiction permettant d’identifier et de traiter la grande diversité des troubles rencontrés dans les lieux de soins les plus touchés. Les auteurs soutiennent la création
d’une médecine de l’addiction à large spectre.
Une pandémie
Les chiffres publiés par l’Organisation Mondiale de la
Santé en 2000 indiquent que le tabac, l’alcool et les
drogues illicites contribuent dans le monde à 12,4%
de la mortalité et à 8,9% du nombre d’année de vie
perdues en raison de décès ou d’invalidité. Ces
chiffres sont beaucoup plus élevés en Europe, par
exemple, pour les hommes, 33,4% des nombre d’années de vie perdues en raison de décès ou d’invalidité
sont attribuables aux effets du tabac, de l’alcool et des
drogues illégales (www.who.int/substance_abuse/
facts/global_burden).
Résumé
Les addictions ont fortement consolidé leur place dans le champ de la mé-
Touchant un pan très vaste de la médecine
decine à la fin du 20e siècle parce que la certitude de leurs fondements
Au cours des dernières décennies, un grand nombre
neurobiologiques était désormais acquise et que les preuves de l’efficacité
des stratégies de prévention et de traitement étaient suffisantes. La médecine de l’addiction couvre un champ très large de l’activité médicale allant
de la prévention de l’usage à risque, en passant par le dépistage des
formes peu sévères de dépendance au traitement des formes les plus
graves, chroniques et invalidantes. Cette activité médicale prend place
dans une grande diversité de lieux de soins, en médecine de premier recours, particulièrement dans les cabinets de médecine de famille, mais
aussi aux urgences et en pédiatrie. La médecine de l’addiction est très présente en psychiatrie où ses formes sont souvent sévères. Malgré cela, aujourd’hui seul un patient sur dix touché par une problématique d’addiction
de données scientifiques démontrant l’efficacité des
traitements des addictions ont été publiées. Les progrès scientifiques font des addictions des maladies
neurologiques dont les complications touchent un
grand nombre de disciplines médicales: psychiatrie,
traumatologie, médecine générale, médecine d’urgence, entre autres.
Les progrès des neurosciences de l’addiction ont pour
corollaire le concept d’addiction comme maladie chronique récidivante [1, 2], comparable à d’autres maladies chroniques récidivantes telles que l’hypertension
artérielle ou le diabète. L’intérêt de cette comparaison
Etats-Unis et aux Pays-Bas par exemple, doit se doter d’un système pro-
est de mettre les addictions au cœur de la pratique
mouvant une médecine de l’addiction à «large spectre», permettant
médicale. L’inconvénient est de focaliser la médecine
d’identifier et de traiter la grande diversité des troubles rencontrés dans
de l’addiction sur ses formes les plus graves. Il est im-
les lieux de soins les plus touchés. En Suisse, les médecins sont actuelle-
portant d’examiner le champ de cette médecine dans
ment insuffisamment préparés pour assumer ce rôle. C’est aux disciplines
toute l’étendue de ses manifestations. Par exemple, la
concernées de proposer des filières de formation. Cette stratégie contri-
majeure partie des coûts médico-sociaux de l’alcool
buera à améliorer les compétences de l’ensemble du corps médical dans
sont liés à l’usage à risque plutôt qu’à la dépendance,
ce domaine, avec pour conséquence d’offrir au plus grand nombre de pa-
simplement parce que l’usage à risque est beaucoup
tients touchés par les addictions les traitements les plus efficaces.
plus fréquent que la dépendance [3]. La démonstration
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
est traité. C’est la raison pour laquelle la Suisse, comme c’est le cas aux
2015;96(12):444– 446
445
TRIBUNE Thème
La majeure partie des coûts médico-sociaux de l’alcool sont liés à l’usage à risque plutôt qu’à la dépendance, parce que l’usage
à risque est beaucoup plus fréquent que la dépendance.
de l’efficacité des stratégies de prévention ciblée sur
les psychothérapies, qu’émergent les traitements des
des usages à risque ou à des dépendances de faible in-
addictions.
tensité incite à ce que la médecine de l’addiction
couvre un large spectre – avant tout la médecine de
­
famille, la psychiatrie, les urgences, la pédiatrie, mais
bien sûr aussi la médecine de santé publique et la
Une médecine de l’addiction fondée
sur les preuves
neurobiologiques des addictions a contribué au déve-
des addictions à tout âge, que ce soit pour le dépis-
loppement de traitements pharmacologiques efficaces,
tage et la prise en charge du tabagisme, l’alcoolisa-
par exemple la méthadone et la buprénorphine dans
tion aiguë des jeunes, les abus de somnifères en 3e
le traitement du mésusage d’opiacés, la naltrexone
âge, mais aussi des formes peu symptomatiques de
dans celui de la dépendance à l’alcool et la varénicicline
dépendance aux drogues illégales. La médecine d’ur-
pour la dépendance à la nicotine. L’efficacité du dépis-
gence est en première ligne des intoxications aiguës.
tage et de l’intervention brève pour diminuer la
La médecine préventive et de santé publique jouent
consommation d’alcool et d’autres drogues, en parti-
un rôle central dans la médecine des addictions: elle
culier en médecine de premier recours, a aussi été
en détermine l’importance en termes de prévalence
bien démontrée [4]. La recherche a montré également
et de répercussions; elle élabore et teste l’efficacité
l’efficacité de différentes formes de «counselling» tels
des stratégies de prévention. Les addictions occupent
que la prévention de la rechute et l’entretien motiva-
une place majeure en psychiatrie compte tenu de leur
tionnel. Une utilisation plus large des traitements
prévalence très élevée et des formes sévères obser-
fondés sur les preuves contribuera à une réduction
vées chez les patients psychiatriques. La psychiatrie
des dépenses liées aux maladies résultant directe-
est au centre de la médecine des addictions, dans le
ment (par exemple le cancer du poumon) ou indirec-
sens où c’est essentiellement de son champ de re-
tement (par exemple l’hépatite C), aux accidents, à la
cherche fondamentale, les neurosciences, et clinique,
perte de productivité, à la criminalité, aux souffrances
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
L’amélioration de la compréhension des mécanismes
­
médecine préventive.
La médecine de famille a un rôle central en médecine
2015;96(12):444– 446
446
TRIBUNE Thème
psychiques des patients et de leurs proches. Le défaut
programme de formation comprend des sciences de
actuel du système de santé d’adresser efficacement
base incluant des aspects génétiques, pharmacolo-
les troubles liés aux addictions interfère avec le ré-
giques, neurobiologiques, d’épidémiologie et de pré-
sultat des traitements médicaux de nombreuses ma-
vention avant de se focaliser sur des concepts cli-
ladies, par exemple la BPCO et le HIV.
niques: dépistage, intervention brève et traitement
spécifique des dépendances à l’alcool, aux drogues il-
Le «treatment gap»
légales, à la nicotine, traitement résidentiel et ambulatoire, sevrage, intervention psychosociale, traite-
Malgré l’apparition de ces traitements, les études
ment des comorbidités médicales et psychiatriques,
américaines suggèrent qu’une faible proportion de
aspects sociaux et légaux. Une sous-spécialité en mé-
patients présentant des addictions (aux drogues lé-
decine de l’addiction au sein de la formation postgra-
gales et illégales) sont traités, des chiffres probable-
duée en médecine de famille est à l’étude [5]. Les
ment assez proches de la situation suisse. Par
Pays-Bas on également créé une formation spécifique
en médecine de l’addiction [6]. La France va adopter
Le «treatment gap» est largement dû au
manque de formation des soignants.
une formation spécialisée transversale en addictologie, formation théorique et pratique sur deux ans,
qui sera accessible aux médecins spécialisés ou en
exemple, parmi les quelques 23 millions d’Améri-
voie de l’être, en gastro-entérologie, médecine in-
cains qui auraient besoin de traitement spécialisé
terne, médecine générale, médecine du travail, pneu-
pour les addictions, seulement 2,5 millions (11%) en
mologie, psychiatrie, gériatrie et santé publique.
bénéficient [5]. Ce «treatment gap»est largement dû
au manque de formation des soignants. En 2014, à la
demande de l’Office fédéral de la santé publique, les
Docteurs Catherine Ritter et Thomas Bischoff de
Recommandations du groupe
interdisciplinaire
l’Institut Universitaire de Médecine Générale de Lau-
La Suisse doit relever le défi de la médecine de l’addic-
sanne ont recensé l’enseignement prégradué de la
tion en proposant des filières de formation permet-
médecine de l’addiction dans les facultés de méde-
tant aux médecins confrontés quotidiennement aux
cine suisses. Leur rapport conclut à la recommanda-
addictions de proposer au plus grand nombre de pa-
tion, comme ce fut le cas en 2008 aux USA, de déve-
tients les traitements dont l’efficacité est avérée. Les
lopper en Suisse un enseignement de la médecine de
signataires de cet article soutiennent la création
l’addiction ayant la même priorité que les autres dis-
d’une médecine de l’addiction à large spectre in-
ciplines médicales et des méthodes d’enseignement
cluant des programmes de formation continue qui
comparables.
permettent de répondre aux besoins diversifiés des
groupes cibles.
tute on Alcool Abuse and Alcoholism) a été suivi par
une explosion des connaissances dans le domaine.
Cela a conduit en 1991 à la création d’une sous-spécia-
2
3
4
cine de l’addiction est devenue une spécialité indé-
Prof. Dr
pendante (American Board of Addiction Medicine).
Service d’alcoologie CHUV
CH-1011 Lausanne
Tél. 021 314 08 75
jean-bernard.daeppen[at]
chuv.ch
5
Elle propose une formation multidisciplinaire qui inclut la médecine d’urgence, la médecine de famille, la
médecine interne, l’obstétrique, la pédiatrie, la psychiatrie, la médecine préventive et la chirurgie. Son
6
­
Jean-Bernard Daeppen
lité de la psychiatrie de l’addiction. En 2007, la médeCorrespondance:
McLellan AT, Lewis DC, O’Brien CP, Kleber HD. Drug dependence,
a chronic medical illness: implications for treatment, insurance,
and outcomes evaluation. JAMA. 2000;284(13):1689–95.
McLellan AT. Have we evaluated addiction treatment correctly?
Implications from a chronic care perspective. Addiction.
2002;97(3):249–52.
Kreitman N. Alcohol consumption and the preventive paradox.
Br J Addict. 1986;81(3):353–63.
Bertholet N, Daeppen JB, Wietlisbach V, Fleming M, Burnand B.
Reduction of alcohol consumption by brief alcohol intervention
in primary care: systematic review and meta-analysis.
ArchInternMed. 2005;165(9):986–95.
O’Connor PG, Sokol RJ, D’Onofrio G. Addiction medicine: the
birth of a new discipline. JAMA internal medicine.
2014;174(11):1717–8.
De Jong C, Luycks L, Delicat JW. The master in addiction medicine
program in the Netherlands. Substance abuse: official
publication of the Association for Medical Education and
Research in Substance Abuse. 2011;32(2):108–14.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
(National Institute on Drug Abuse et National Insti-
cherche sur le traitement des drogues et de l’alcool
1
Aux Etats-Unis, la création en 1970 d’un institut de re-
Références
Une nouvelle discipline médicale
2015;96(12):444– 446
447
TRIBUNE Point de vue
Stellungnahme zum Beitrag von Mario Gmür in der SÄZ 36/2014 [1]
Die Forensische Psychiatrie ist der
Medizin und dem Recht verpflichtet
Marc Graf a , Elmar Habermeyer b
a
b
Prof. Dr. med., Klinikdirektor und Chefarzt Forensisch-Psychiatrische Klinik, Universitäre Psychiatrische Kliniken (UPK) Basel;
Prof. Dr. med., Direktor Klinik für Forensische Psychiatrie, Psychiatrische Universitätsklinik Zürich
Die Forensische Psychiatrie befindet sich in einem Spannungsfeld zwischen Patienten- und Sicherheitsinteressen. Mario Gmür hat ihr Unwissenschaftlichkeit und
unethisches Verhalten vorgeworfen. Der Beitrag widerlegt diesen Vorwurf und
verweist auf den medizinischen und kriminologischen Wissensstand.
Mario Gmür hat sich in den letzten Jahren in der Laienpresse als Kritiker der Forensischen Psychiatrie hervorgetan. Nun wirft er der Forensischen Psychiatrie
in der SÄZ 36/2014 [1]* vor, sich vor dem Hintergrund
eines durch mediale Berichterstattungen geschürten
übersteigerten Sicherheitsbedürfnisses der Gesellschaft zum Steigbügelhalter eines inhumanen Strafund Massnahmevollzugs zu machen, mit Prognoseinstrumenten «Wissenschaftsbetrug» zu betreiben,
«sittenwidrig» Psychotherapie «punitiv» einzusetzen, und er fordert «ein disziplinarisches und strafrechtliches Regelwerk» «gegen die Missachtung ethi
* Die Literaturangaben
finden sich unter
www.saez.ch → Aktuelle
Ausgabe oder → Archiv
→ 2015 → 12.
scher Normen durch das therapeutische Personal».
Eine solche pauschalisierende Generalabrechnung
mit unserem Fachgebiet kann nicht unwidersprochen bleiben.
Aufgaben der Forensischen Psychiatrie
Die Forensische Psychiatrie stellt sicher, dass psychisch kranke Straftäter entsprechend ihrem Recht auf
eine fachlich korrekte und menschenwürdige Therapie
behandelt und gleichzeitig Dritte möglichst vor Straftaten durch psychisch kranke Menschen geschützt
werden. Noch mehr als die Psychiatrie im Allgemeinen muss sich die Forensische Psychiatrie wegen des
hohen Missbrauchspotentials selbst reflektieren und
fachliche, ethische sowie rechtliche Standards laufend
überprüfen. In der Forensischen Psychiatrie wird das
Spannungsfeld zwischen Patienten- und Sicherheitsinteressen zwar am deutlichsten sichtbar, es unterscheidet sich aber qualitativ nicht von der Situation in
der medizinischen Praxis, wenn z.B. zwischen einer
Meldung an die Kindesschutzbehörde einerseits und
der Wahrung des Arztgeheimnisses andererseits abgewogen werden muss. Insofern findet ärztliches Han-
La psychiatrie forensique relève des sciences médicales et du droit
Dans son article du 3 septembre 2014 [1]*, le Dr Mario Gmür, privat-docent,
se montre extrêmement critique face à la psychiatrie forensique et reproche aux professionnels de cette discipline non seulement d’être coupables de fraude scientifique mais également de ne pas respecter les principes éthiques. Des thèses qu’il n’appuie par aucune preuve ni source
empirique, contrairement à la présente réplique, qui démontre à l’aide de
deln auch ausserhalb der Forensik keinesfalls ausschliesslich in einer dyadischen Beziehung zwischen
Patient und Arzt statt.
Der Abgleich zwischen Patienten- bzw. Freiheitsrechten und Sicherheitsinteressen ist eine schmale Gratwanderung: Wo die Gratschneide verläuft, legen die
demokratisch gewählten Gesetzgeber und die ebenso
legitimierten Gerichte fest. Wer Gerichtsurteile analysiert, wird feststellen, dass die Gerichte dieser Aufgabe
sont tout à fait appropriés et que leurs bénéfices sont attestés. Par ailleurs,
mit hoher Sorgfalt und Verantwortung nachkommen.
nous démontrons clairement que les «jalons» éthiques postulés par le Dr
Eine ähnlich hohe Verantwortung tragen forensische
Gmür comportent des lacunes. En effet, les problèmes éthiques survenant
Psychiater für täglich Dutzende von Lockerungsent-
dans le champ de tension entre intérêts des patients et intérêts de la sécurité
scheiden und die Konsequenzen bei Rückfällen. Wie
publique font l’objet d’intenses discussions au sein de la médecine foren-
kann man mit dieser Verantwortung umgehen? In-
sique mais aussi entre les spécialistes de cette discipline et les juristes. Dans
dem man sich immer wieder vor Augen hält, dass die
notre article, nous plaidons donc pour que ce débat s’inscrive non pas dans
Forensische Psychiatrie alleine der medizinischen
le cadre de convictions personnelles ou politiques, mais dans celui des
Wissenschaft sowie dem Recht verpflichtet ist. Und
connaissances médicales et criminologiques du moment.
damit zurück zum Beitrag von Dr. Gmür:
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
résultats d’études scientifiques que les outils pronostiques standardisés
2015;96(12):447– 449
448
TRIBUNE Point de vue
Vermeintlicher «Wissenschaftsbetrug»
im Kontext von Prognose und Therapie
die ihrem Einsatz zugrunde liegenden Manuale nicht
kennen. Ein solches Vorgehen kann jedoch nicht der
Forensischen Psychiatrie allgemein zum Vorwurf ge-
Mario Gmür kritisiert eine ungenügende Beurteiler-
macht werden, sondern entspricht einem individuel-
übereinstimmung bei Prognoseinstrumenten. Er er-
len Fehlverhalten.
hebt diese Vorwürfe, ohne auch nur ein einziges Bei-
Spätestens seit der Publikation von Grove und Meehl
spiel für die wissenschaftliche Evidenz seiner These
1996 [9] ist ausserdem belegt, dass strukturierte Be-
offenzulegen. Dass solche «Argumentationslinien» im
urteilungen in vielen Lebensbereichen, wie Personal-
offiziellen Organ der FMH publiziert werden, ist pein-
rekrutierung, medizinische Diagnostik und Kriminal-
lich für den wissenschaftlichen Anspruch unseres
prognostik, den unstrukturierten deutlich überlegen
Fachs. Wir können in der Schweizer Psychiatrie stolz
sind. Auch aktuelle Metaanalysen zeigen diese Über-
sein, dass schon E. Bleuler dieses unwissenschaftliche
legenheit in aller Deutlichkeit, zum Beispiel bei der
«autistisch-undisziplinierte Denken» in einem bereits
Rückfallprognose für Sexualstraftäter [10]. Von «Wis-
zu Beginn des letzten Jahrhunderts publizierten und
senschaftsbetrug» kann daher bei Anwendung solcher
auch heute noch hochaktuellen Werk aufs Schärfste
Instrumente keine Rede sein.
kritisiert hat [2], und sollten uns gegen einen Rück-
Darüber hinaus hat sich in der Forensischen Psychia-
fall in solche Denkmuster wehren. Jedem Leser ist
trie die Einbettung der standardisierten Verfahren in
klar, dass in der Forensischen Psychiatrie aus ethi-
ein «structured professional judgement» [11] etabliert,
schen Überlegungen heraus kaum Doppelblindstudien
so wie es auch von einer Expertengruppe gefordert [12]
durchgeführt werden können. Wenn jegliches ärzt-
und von der Schweizer Gerichtspraxis [13] übernom-
liches Handeln jenseits von hohem Cochrane-Evi-
men wurde. Somit liefern die Prognoseinstrumente
denz-Niveau (randomisierte Doppelblindstudien) –
nur einen Orientierungsrahmen für die individuelle
wie von Dr. Gmür – pauschal diffamiert wird, ist dies
Einzelfallentscheidung. Der Gutachter soll kein intui-
für die Medizin insgesamt gefährlich. Ausserdem zei-
tives Urteil abgeben, sondern auf dem wissenschaft-
gen Studien ein gänzlich anderes als das von Dr. Gmür
lichen Sachstand, und zu diesem gehören nun auch
skizzierte Bild.
anhand von Prognoseinstrumenten durchgeführte
Rückfallstudien, die fachlich fundierte Aussagen tref-
Von «Wissenschaftsbetrug» kann bei
Anwendung der Instrumente keine Rede sein.
fen, die der Jurist mangels psychiatrisch-kriminologischer Expertise nicht geben kann.
Im zweiten Teil seiner Polemik befasst sich Dr. Gmür
tum, wenn er von einer ungenügenden Beurteiler
mit der vermeintlich repressiven Psychotherapie im
­
Ausserdem unterliegt er einem fundamentalen Irr-
Massnahmevollzug. Er verweist dabei, erneut ohne
sisch-psychiatrischen Gutachtertätigkeit» spricht.
Quellenangabe, auf den Kriminologen Killias, dem zu-
Tatsächlich besteht bei in der Anwendung der Pro
folge die Überlegenheit von Therapien im Strafvoll-
­
übereinstimmung in «der freien Wildbahn der foren-
zug gegenüber Spontanverläufen nicht überzeugend
gesprochen hohe Übereinstimmung: So führt Hare
nachgewiesen sei. Diesbezüglich besteht in der Tat ein
[3] bezüglich der Psychopathy-Checkliste einen Wert
Forschungsbedarf und insbesondere ein Bedarf nach
von .87 für den Korrelationskoeffizienten in Klassen
Studien im deutschsprachigen Raum. Dennoch sei
(ICC) an, von Harris et al. wird für den Static-99, der zur
beispielhaft auf die Publikation von Olver [14] verwie-
Vorhersage erneuter Sexualdelikte entwickelt worden
sen, die deutlich positive Effekte von deliktorientier-
ist, ebenfalls ein ICC-Wert von .87 berichtet [4]. Für
ten Therapien auf Rückfallfreiheit nachweist. Auch
beide Verfahren ergaben sich auch «im Feld» (sprich:
Daten von Lipsey u. Cullen [15] sprechen für die Wirk-
bei der Anwendung durch Praktiker ausserhalb von
samkeit psychiatrischer Interventionen, insbesondere
Forschungsprojekten) gute bis sehr gute Kennwerte
der kognitiven Verhaltenstherapie, in Strafvollzugs-
für die Beurteilerübereinstimmung [z.B. 5, 6]. Diskre-
stichproben.
panzen in den Einschätzungen verschiedener Beurtei-
Weiterhin ist es falsch, wenn Herr Dr. Gmür behaup-
ler treten auf, wenn jene in der Anwendung der ent-
tet, dass für die Behandlung von Persönlichkeitsstö-
sprechenden Verfahren nicht oder nur unzureichend
rungen keine Methode von durchschlagendem Erfolg
geschult sind bzw. sich als Parteigutachter als Sach-
bekannt sei. In den letzten Jahren wurden nämlich
walter der Interessen nur einer Prozesspartei ver-
unterschiedlichste, klinisch integrative Methoden
stehen [7, 8]. Ein ethisches Problem besteht folglich
entwickelt, mit denen Persönlichkeitsstörungen mit
dann, wenn forensisch-psychiatrische Gutachter sol-
guten Behandlungsaussichten therapiert werden kön-
che Instrumente ohne eine Schulung einsetzen bzw.
nen [16, 17]. Umgekehrt besteht keinerlei naiver Thera-
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
gnoseinstrumente geschulten Untersuchern eine aus-
2015;96(12):447– 449
449
TRIBUNE Point de vue
pieoptimismus mehr: Dass Straftäter mit bestimmten
zur Besserung der Kriminalprognose beiträgt, was
Persönlichkeitsmerkmalen einer solchen Therapie
zur Anordnung einer Verwahrung führen kann. Dies
wenig zugänglich sind, resp. diese gar kontraproduk-
mag subjektiv als Drohung erlebt werden, ist letztlich
tiv wirken kann, ist evident [18–21]. Wie in anderen
aber die Darlegung möglicher Konsequenzen und
Bereichen der Medizin werden in der Forensischen
weist vom Procedere her Ähnlichkeiten mit der ärzt-
Psychiatrie Therapien zur Reduktion der Rückfallraten
lichen Aufklärung vor einer Operation auf. Auch da-
nach Differentialindikation eingesetzt.
bei werden die Konsequenzen von Zustimmung bzw.
Ablehnung verdeutlicht, ohne dass dies unbedingt
Es gibt nicht nur ethische Verpflichtungen
gegenüber dem Patienten, sondern auch
gegenüber potentiellen Opfern.
einen Drohcharakter haben muss.
Wenn Mario Gmür fordert, das Arztgeheimnis im Rahmen von Massnahmebehandlungen uneingeschränkt
Wenn Herr Dr. Gmür von «repressiver Psychothera-
zu gewährleisten, missachtet er, dass die forensische
pie» spricht, meint er wohl Zwang zur Therapie, Dro-
Therapie per se im Spannungsfeld zwischen den indi-
hungen, Abwertungen und destruktive Konfrontation.
viduellen Interessen des Klienten und dem Sicher-
Dies ist kaum zielführend, weder zur Symptomreduk-
heitsbedürfnis der Allgemeinheit stattfindet. Sie muss
tion noch zur Verbesserung der Legalprognose. Wes-
beiden Aspekten Rechnung tragen. Es gibt nicht nur
halb eine solche «ausnahmsweise und für eine be-
ethische Verpflichtungen gegenüber dem Patienten,
schränkte Zeit in einem Ausmass und Umfang erfolgen
sondern auch gegenüber potentiellen Opfern.
[darf], wie sie im Rahmen des Erwachsenenschutzrechts geduldet ist», erschliesst sich uns nicht. Das
Erwachsenenschutzrecht dient dem Schutz der von
Schlussbemerkungen
sion ist da wohl nicht angezeigt.
nicht, dass die von Dr. Gmür gestellten Forderungen an
Auch in der Forensischen Psychiatrie sind solche An-
die Forensische Psychiatrie fachlich jeder Grundlage
sätze seit langem als kontraproduktiv erkannt: Viel-
entbehren oder bereits umgesetzt sind. Es ist selbst-
mehr werden therapeutische Haltungen gefordert,
verständlich, dass psychotherapeutische Massnahmen
welche die Bedeutung von Hoffnung und Selbstwert-
das individualpräventive Potential der Strafe nicht ver-
schätzung des Patienten in einer Kooperation mit den
drängen dürfen. Die Forensische Psychiatrie ist kein
Therapeuten fördern [22]. Ärztinnen und Ärzte dürfen
Ersatz zum Schuldstrafrecht. Überhaupt werden Ten-
und sollen in einem forensischen Kontext Therapien
denzen in Justiz und Politik, Straftäter unter dem
anbieten und versuchen, Patienten dafür zu motivie-
Deckmantel einer vermeintlichen Behandlungs
ren (Aufzeigen von Vor- und Nachteilen von Therapie
bedürftigkeit länger als im Strafrahmen vorgesehen
vs. keine Therapie) und die Therapiemotivation auf-
in geschlossenen Settings führen zu können, von
rechtzuerhalten. Zu den möglichen Nachteilen einer
der Forensischen Psychiatrie ausgesprochen kritisch
nicht eingegangenen oder abgebrochenen Therapie ge-
beobachtet. Dabei wurde auch von den Autoren vor
hört bei gerichtlich angeordneten Massnahmen deren
einer unkritischen Erwartung an die Psychiatrie,
Abbruch, der Vollzug einer aufgeschobenen Haftstrafe
kriminelle Neigungen als solche behandeln oder gar
oder die Anordnung der Verwahrung. Urteilsfähige
heilen zu können, und so vor einer Instrumentalisie-
Straftäter haben die Möglichkeit zur Entscheidung,
rung der Psychiatrie gewarnt [23].
auch wenn es eine Wahl zwischen Skylla und Cha-
Was ist zu tun? Bei sorgfältiger Prüfung der Evidenz
rybdis ist. Bei nicht Urteilsfähigen ist analog zum Er-
ärztlichen Handelns im Rahmen der gesetzlichen und
wachsenenschutzrecht vorzugehen.
standespolitischen Regelungen kann die Forensische
Als «sittenwidrig» bezeichnet Herr Dr. Gmür die «An-
Psychiatrie einen wichtigen Beitrag zur angemessenen
drohung von Repressalien wie Verwahrung, Verweige-
medizinischen und menschlichen Behandlung psy-
rung von Ausgängen, Disziplinarstrafen usw.». Würde
chisch kranker Straftäter leisten und zum Schutz der
dies in der Tat regelhaft im Sinne einer Androhung
Öffentlichkeit bzw. zu rechtsstaatlichen Verfahren und
geschehen, hätte er Recht. Allerdings geht es wohl eher
Urteilen beitragen. Die unsubstanziierten Ausführun-
Elmar Habermeyer
darum, dem Massnahmepatienten die Konsequen-
gen von Dr. Gmür haben mit einer solchen kritischen
Psychiatrische Universitäts-
zen einer Therapieverweigerung deutlich zu machen.
Prüfung nichts zu tun. Insofern bedauern die Autoren,
Lenggstrasse 31
Diese liegen nicht im Ermessen der Therapeuten,
dass Mario Gmür nunmehr auch in einer medizini-
CH-8032 Zürich
sondern in der Hand der Justiz. Dennoch ist es nach
schen Fachzeitschrift ein Podium geboten wurde,
Ansicht der Autoren nur fair, wenn man dem Straf
und hoffen, seine Polemik durch Argumente entkräf-
Prof. Dr. med.
klinik Zürich
Tel. 044 384 23 43
elmar.habermeyer[at]
puk.zh.ch
täter erklärt, dass eine Therapieverweigerung nicht
­
tet zu haben.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Korrespondenz:
­
Vor dem Hintergrund des vorab Gesagten überrascht
­
einem Schwächezustand betroffenen Person, Repres-
2015;96(12):447– 449
450
TRIBUNE Inter view
Interview mit Claudia Witt vom Institut für komplementäre und integrative Medizin, Unispital Zürich
«Patienten in den Fokus der
Forschung stellen»
Interview: Felicitas Witte
Dr. med., Medizinjournalistin
«Zu wissen, was für wen wirkt» – das ist das Credo von Claudia Witt. Die Professorin leitet seit einem Jahr das Institut für komplementäre und integrative Medizin
am Unispital Zürich, ihr Lehrstuhl ist der einzige dieser Art in der Schweiz. Eine
pluralistische Gesundheitsversorgung ist ihr Ziel, basierend auf Evidenz und den
Bedürfnissen der Patienten. Im Interview erzählt Witt, warum sie eine neue Forschungsrichtung, die Comparative Effectiveness Research, für so wichtig hält.
Sie leiten seit einem Jahr das Institut für komplemen-
Einige Leute sehen in der komplementären Medizin
täre und integrative Medizin am Unispital Zürich.
immer noch «Alternativ»-Medizin. Ärgert Sie das?
Ich sehe das viel gelassener, seitdem ich eine Studie mit
internationalen Experten der komplementären und in-
Schweiz zwar keine Studien mit sehr grossen Patien-
tegrativen Medizin zum Thema Definitionen gemacht
tenzahlen machen, weil sie dafür zu klein ist, aber
habe. Dabei kam raus, dass es den Befragten viel mehr
dafür sehr innovative Forschung. Die Nähe von
darum ging, eine gute patientenzentrierte Medizin zu
Unispital, Uni Zürich und ETH ist einfach eine super
machen und die Terminologie eher sekundär war. Viele
Voraussetzung, um mit Experten aller möglichen
Patienten wenden komplementärmedizinische Mass-
Fachrichtungen kooperieren zu können.
nahmen zusätzlich an, das wissen wir aus Studien.
­
Forscht es sich besser in der Schweiz als in Deutschland?
Claudia Witt: Es forscht sich anders. Man kann in der
Wenn man gute Medizin machen möchte, geht es nicht
Mich hat schon am Anfang meines Medizinstudiums
rapie für den einzelnen Patienten zu finden.
­
um ein Entweder-oder, sondern darum, die beste The-
­
Warum finden Sie Komplementärmedizin so spannend?
fasziniert, wie viele Menschen das anwenden und
über Erfolge berichten, aber man wissenschaftlich
Welchen Stellenwert sehen Sie in der Komplementär-
viel zu wenig darüber weiss. Das Thema liess mich
medizin innerhalb der sogenannten Schulmedizin?
nicht mehr los. So habe ich erst in einer allgemein-
Hierbei müssen Sie mir erst sagen, was Sie mit Kom-
medizinischen Praxis gearbeitet, wo komplementäre
plementärmedizin meinen. Das Spektrum ist sehr
Therapien angewendet wurden, und bin dann in die
breit – von chinesischer Medizin über Entspannungs-
Epidemiologie der Charité gewechselt, um Forschung
techniken, Osteopathie oder Nahrungsergänzungs-
von der Pike auf zu lernen.
mittel. Einige komplementärmedizinische Verfahren
könnten einen guten Beitrag in einem umfassenden
Therapiekonzept leisten. So zum Beispiel das neue AnKlinik für Radio-Onkologie: Mit Patienten, die eine
Strahlentherapie erhalten und aktiv ihre Widerstandsfähigkeit stärken möchten, erarbeiten wir ein individuelles Behandlungsprogramm aus der Mind Body
Medicine, zu dem Entspannung und Bewegung gehören. Treten im Verlauf der Therapie Nebenwirkungen
­
Nach Medizinstudium in Berlin und Bochum machte Claudia
Witt einen Master of Business Administration und habilitierte
sich im Bereich Sozialmedizin und Epidemiologie. In den USA
lernte sie patientenzentrierte Forschung kennen. Von Mai 2011
bis April 2013 war die gebürtige Deutsche Präsidentin der International Society for Complementary Medicine Research. Durch
ihre Beiträge für Forschung und Lehre hilft sie, über fachliche
Grenzen hinaus das Verständnis im Hinblick auf die Bedeutung
der integrativen und komplementären Medizin zu fördern, die
den Menschen in seiner Ganzheitlichkeit ins Zentrum stellt.
gebot unseres Instituts in Zusammenarbeit mit der
auf, etwa Fatigue, bieten wir zum Beispiel Akupunktur
oder Phytotherapie an. Ähnliche Möglichkeiten gibt
es natürlich auch in anderen Fachbereichen.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Claudia Witt
2015;96(12):450– 452
451
TRIBUNE Inter view
Bekommen Sie «Gegenwind» von klassischen
Aus den USA nahmen Sie noch etwas anderes mit,
Schulmedizinern?
Comparative Effectiveness Research, kurz CER.
Am Unispital in Zürich klappt die Zusammenarbeit
Was ist das und wofür soll das gut sein?
prima, ich bin sehr freundlich aufgenommen wor-
CER bedeutet, dass man untersucht, ob eine Therapie
den. Ich erlebe natürlich immer mal wieder Skepsis –
nicht nur bei selektierten Studienpatienten wirkt,
aber das bin ich gewohnt. Doch auch mit skeptischen
sondern auch unter Alltagsbedingungen bei «ganz
Kollegen lässt sich eine gemeinsame Ebene finden.
normalen» Patienten und wenn sie weniger standar-
Denn ich bin ja nicht nur Komplementärmedizine-
disiert ist. Das finde ich sehr wichtig. Denn wir müs-
rin, sondern auch eine gut ausgebildete Wissen-
sen wissen, ob eine Behandlung auch im Alltag wirkt.
schaftlerin und Managerin.
Für Statistiker gilt die RCT als «Goldstandard», um
Sie sagten in unserem Telefongespräch als Erstes,
die Wirksamkeit von Behandlungen nachzuweisen.
Ihre Bilanz nach dem ersten Jahr sei sehr positiv.
Hat die RCT ausgedient?
Was genau meinten Sie damit?
Nein, sie ist nach wie vor für bestimmte Studienfra-
Ich bin gut in der Schweiz angekommen und würde
gen unverzichtbar. Randomisierte Studien gehören
mich immer wieder für diese Stelle entscheiden.
auch zur CER. Aber in der CER sollen unbedingt die
Mein Institut gehört ganz selbstverständlich zum
«typischen» Patienten eingeschlossen werden und
Unispital, und wir sind mit unserer Poliklinik voll in-
nicht nur eine Gruppe hochselektierter Patienten.
tegriert. Dadurch haben sich spannende Kooperatio-
Als Epidemiologin sehe ich Studienergebnisse oft kri-
nen entwickelt, etwa Akupunkturforschung mit dem
tisch, denn man kann sie nur selten 1:1 in die Praxis
Zentrum für Zahnmedizin. Das finde ich auch gut an
übertragen. Man muss sich die Ein- und Ausschluss-
der Schweiz: Hier legt man viel Wert auf Kooperation,
kriterien genau anschauen. Erfüllt der Patient diese
das fördert die Vernetzung und in der Wissenschaft
nicht, lassen sich die Ergebnisse auch nicht direkt
kommen wir damit schneller zu Ergebnissen.
übertragen. Manche Medikamente wirkten bei einer
klar definierten Patientengruppe unter Studienbedingungen sehr gut. Wurden sie dann in der Praxis
Doch. Trotz des grossen Interesses der Bevölkerung an
eingesetzt, in der Patienten diverse andere Medika-
der Komplementärmedizin wurde bisher kein For-
mente gleichzeitig nahmen und noch unter anderen
schungsschwerpunkt eingerichtet. Die Amerikaner
Krankheiten litten, verschlechterte sich oft die Wir-
sind hier weiter. Nachdem klar war, dass viele Men-
kung und es kam häufiger zu Nebenwirkungen. Stim-
schen komplementärmedizinische Massnahmen in An-
men die Ein- und Ausschlusskriterien mit dem je
spruch nehmen, wurde an den National Institutes of
weiligen Patienten nicht überein, bewegt man sich
Health ein eigenes Institut dafür eingerichtet und For-
schnell im evidenzfreien Bereich.
­
Keine Kritik?
schungsgelder zur Verfügung gestellt. Und es wurde
Wert darauf gelegt, junge Forscher in diesem Bereich
Studien müssen doch standardisiert aufgebaut sein
speziell fortzubilden. Das wäre hier auch sinnvoll.
und klar definierte Patientengruppen umfassen,
damit man zu einem möglichst validen Ergebnis
kommt. Wie passt das zu CER?
Das Design einer Studie hängt primär von der Frage
ab, die man beantworten will. Möchte ich wissen, ob
ich genau in diese Akupunkturpunkte stechen muss,
dann muss ich Akupunktur mit Scheinakupunktur
in einer klassischen RCT vergleichen. Die Studie sagt
mir dann aber nicht, ob Akupunktur auch im Alltag
wirkt. Will ich herausfinden, ob bei einer Schmerztherapie ein komplexes Therapiekonzept mit Akupunktur besser wirkt als ohne, plane ich eine randomisierte
­
pragmatische Studie: Eine Gruppe erhält Akupunktur
zusätzlich zur konventionellen Schmerztherapie, die
andere nicht. In diese Studie würde ich möglichst
viele heterogene Patienten einschliessen, um später
auch Subgruppen auswerten zu können. Dann hat
man die Möglichkeit, Gesamtaussagen über die Ge-
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Claudia Witt legt grossen Wert auf die Zusammenarbeit mit Experten aus den verschiedensten Fachrichtungen.
2015;96(12):450– 452
452
samtgruppe, aber auch Detailaussagen zu Unter
­
Entspannungs-Apps den Patienten helfen können.
gruppen zu treffen, zum Beispiel ob Männer anders
Die Studien führe ich aber zurzeit noch in Deutsch-
reagieren als Frauen oder Patienten mit starken
land durch, weil ich sie erstens vor meinem Wechsel
begonnen habe und weil es zweitens einfacher ist,
«Mit anderen Zentren des Unispitals Zürich
haben sich spannende Kooperationen
entwickelt.»
grössere Patientengruppen einzuschliessen. Am Uni
­
TRIBUNE Inter view
spital gab es bisher noch wenig Berührung mit dem
­
Thema, das wird sich aber durch den Ausbau der Ver-
Schmerzen anders als diejenigen mit weniger star-
sorgungsforschung und die Diskussionen in diesem
ken Schmerzen. In pragmatischen Studien können
Zusammenhang sicherlich ändern.
wir demzufolge nicht zwischen akupunkturspezifischen und unspezifischen Effekten unterscheiden.
Welche Rolle spielt CER in der Komplementärmedizin?
Dies ist nur im direkten Vergleich von Akupunktur
Eine grosse, denn es geht hier häufig um versorgungs-
und Scheinakupunktur möglich. Es kommt also im-
relevante Fragen und CER kann diese gut beantwor-
mer auf die Fragestellung an: Man kann nicht die
ten. Ich bin ein gutes Beispiel dafür, denn letztendlich
Frage nach dem akupunkturpunktspezifischen Effekt
haben meine versorgungsrelevanten Fragen dazu ge-
und der Effektivität in der Routineversorgung mit
führt, dass ich mich mit der Methodik der CER einge-
derselben Art von Studie beantworten.
hend beschäftige. Und das müssen wir in der Medizin,
denn Fragen nach dem Nutzen einer Therapie unter
Die US-Amerikaner sind bei CER mal wieder Vorreiter.
«Normalbedingungen» werden immer wichtiger, ge-
Woran hapert es in Europa?
rade bei den neuen, teuren Medikamenten.
Die CER entstand dadurch, dass Entscheidungsträger
waren, weil viele Ergebnisse nicht in den Alltag über-
auf CER gelegt werden?
tragbar sind. Daraufhin stellt die Regierung seit 2009
Das BAG plant, in den Ausbau der Versorgungs
Forschungsgelder bereit und gründete 2010 das Pa
forschung zu investieren. Die CER ist ein Teil der Ver-
­
­
Wie könnte in der Schweiz ein besserer Schwerpunkt
­
in Krankenversicherungen und Politik frustriert
sorgungsforschung, hat aber stark den Anspruch,
neue Forschungsgelder gab es einen klaren Anreiz
Stakeholder in die Forschung einzubinden, das sind
für die Forscher, sich mit dem Thema auseinanderzu-
Interessenvertreter wie Patienten, Ärzte, Politiker
setzen und sich auch fortzubilden. Im Moment führe
und Krankenkassen. CER fordert, Stakeholder bei der
ich in den USA gerade ein Projekt durch, welches
Priorisierung der Forschungsschwerpunkte, bei der
durch die NIH gefördert wird. Wir entwickeln eine
Planung der Studien und bei der Interpretation der
Skala, mit der man in systematischen Reviews erken-
Studienergebnisse einzubeziehen. Gerade die Schweiz
nen kann, ob die zusammengefassten Studien eher
mit ihrem sehr kooperativen demokratischen Ansatz
Evidenz aus einem idealisierten Studiensetting bie-
könnte sich noch mehr engagieren, Stakeholder in
ten oder aus dem Alltag.
die Forschung einzubinden.
Ist nicht die Gefahr für einen Bias bei CER-Studien viel
Warum sind dabei die Patienten so wichtig?
grösser als bei Studien unter «idealen» Bedingungen?
Weil sie die Forschung voranbringen. Wir haben z.B.
Das ist definitiv so. Aber in der CER geht es ja genau
in einer Studie Akupressur im Rahmen einer App auf
darum, die richtige Balance zwischen Biasrisiko und
dem Handy bei Dysmenorrhoe untersucht, und zwar
Relevanz der Ergebnisse für die Endnutzer zu finden.
nur, weil uns Patientinnen darauf brachten.
­
tient-Centered Outcomes Institute (PCORI). Durch
Ausserdem entwickelt sich die CER ständig weiter
Käme jetzt eine Fee: Was würden Sie sich wünschen?
ben gerade ein Manuskript in einem Sonderheft der
Dass wir wirklich die Patienten ins Zentrum stellen
Zeitschrift Science zur Chinesischen Medizin publi-
und uns gemeinsam bemühen, dass sie die beste
ziert, in dem wir Vorschläge gemacht haben, wie
Versorgung bekommen. Zudem sollten wir unbedingt
man CER mit modernen Messparametern wie z.B.
berücksichtigen, dass die medizinische Versorgung
Proteonomics und Genomics kombinieren kann.
nur ein Faktor ist, der zur Gesundheit des Einzelnen
­
und ermöglicht es, auch Brücken zu bilden. Wir ha-
und der Bevölkerung beiträgt. So haben natürlich die
Genetik und das soziale Umfeld Einfluss, aber auch der
Dr. med. Felicitas Witte
Ich habe kürzlich pragmatische Studien mit neuen
Lebensstil. Mit Mind Body Medicine und Naturheil-
Medien gestartet bei Patienten mit Nacken- oder Rü-
kunde können wir dazu beitragen, dass Leute ihren
ckenschmerzen. Wir testen zum Beispiel, inwiefern
Lebensstil optimieren und so länger gesund bleiben.
Seefeldstrasse 285
CH-8008 Zürich
felicitas.witte[at]icloud.com
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Korrespondenz:
Sind Ihre Kollegen hierzulande offen für CER?
2015;96(12):450– 452
453
TRIBUNE Spec trum
Alcool et cancer:
un lien encore méconnu
Im Jahr 2013 äusserten gemäss Suchtmonitoring Schweiz 57% der täglich Rauchenden den
Wunsch, mit dem Rauchen aufzuhören. Die
neue Kampagne «Ich bin stärker» richtet sich
in einer ersten Phase an diese Personen. Sie
versucht, deren Motivation zu stärken, und
macht sie auf bestehende Unterstützungs
angebote aufmerksam. Aufhörwillige Raucherinnen und Raucher haben höhere Erfolgschancen, wenn sie professionelle Unterstützung in Anspruch nehmen, wie sie die
Rauchstopplinie 0848 000 181, Ärztinnen
und Ärzte, Apotheken und beratende Fachstellen anbieten. Im Laufe der kommenden
drei Jahre soll die Kampagne auch das positive Image einer rauchfreien Gesellschaft
stärken. Von 2001 bis 2013 hat der Anteil der
Rauchenden in der Schweizer Bevölkerung
von 33% auf 25% abgenommen.
(BAG)
La Journée mondiale contre le cancer du
4 février a donné l’occasion de rappeler que la
consommation d’alcool est une cause de
cancer méconnue. En Suisse, presque 30% de
tous les décès liés à l’alcool sont à mettre au
compte de différents cancers. Ce sont avant
tout les personnes de plus de 55 ans qui sont
touchées par des cancers liés à l’alcool. Et
selon la Ligue suisse contre le cancer, on estime que 4 à 8% de toutes les maladies cancéreuses sont liées à l’alcool. Cela signifie que
sur 37 000 maladies cancéreuses par an en
Suisse, environ 1500 à 3000 sont imputables à
la consommation d’alcool. Plus les quantités
d’alcool augmentent, plus le risque de cancer
augmente lui aussi, et cela dès un verre d’alcool par jour. Il y a plus de cas de décès liés à
l’alcool dus au cancer qu’à la cirrhose du foie.
­
­
­
­
­
Neue Tabakpräventions
kampagne: «Ich bin stärker»
(Addiction Suisse)
­
Wirkstoff gegen tödlichen Muskelschwund
La Semaine du Cerveau
L’édition 2015 de la Semaine du Cerveau aura
lieu du 16 au 21 mars dans différentes villes de
Suisse. Cette année par exemple le CHUV de Lausanne propose, en partenariat avec le Pôle de recherche national «Synapsy», une édition résolument tournée vers l’avenir. Au menu, de nouvelles
pistes thérapeutiques issues de la recherche et
explorées par les praticiens: la contribution que
le Human Brain Project apportera aux traitements
de demain, ou encore les incroyables capacités
d’adaptation du cerveau qui doit composer avec
un œil bionique ou une main robotisée. L’autisme,
surtout chez les jeunes, sera aussi au cœur d’un
des forums.
(Universität Zürich)
(Semaine du Cerveau)
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
© Logoboom/Dreamstime.com
Gemeinsam tüfteln
Wenn ein Kind mit Halsschmerzen, Schluckbeschwerden und einem entzündeten Rachen zum
Kinderarzt geht, kann es sein, dass es unter einer
«Streptokokken-Angina» leidet. Diese Bakterien in
einem Test nachzuweisen, dauert in der Regel ein
bis zwei Tage. Hilfreich wäre da ein zuverlässiger
Schnelltest, den Ärztinnen und Ärzte in ihrer Praxis
anwenden können. Einen solchen Test gibt es bis
heute nicht. Seit vergangenem Herbstsemester erarbeiten Studierende der Medizin und der Maschineningenieurwissenschaften in einer gemeinsamen Lehrveranstaltung von Universität Zürich und
ETH Zürich konzeptionelle Lösungsansätze, wie
sich ein solcher Schnelltest realisieren liesse.
Studierende arbeiten an einem Schnelltest zur
Erkennung von Streptokokken.
Trop méconnu: presque 30% des décès liés à
l’alcool sont à mettre au compte de différents
cancers.
© Stephan Fox, Product Development Group ETH Zürich
Histopathologisches Bild des Wadenmuskels
eines Patienten mit Duchenne-Muskeldystrophie. Die Muskelfasern (rot) sind ausgedehnt
durch Fettzellen (hell) ersetzt.
Ursache der Krankheit, die nur Knaben betrifft, liegt in einem Defekt in dem Gen, das
für die Herstellung von Dystrophin verantwortlich ist. Dystrophin ist ein für die Muskelfunktion wichtiges Eiweiss. Als Folge der
genetischen Mutationen wird entweder kein
Dystrophin produziert oder lediglich eine
funktionsuntüchtige Variante. Mit den bisher getesteten Wirkstoffen ist es noch nicht
gelungen, einen signifikanten Heilungseffekt
bei den Patienten zu erzielen, weil die entsprechenden Wirkstoffe noch zu wenig aktiv
sind und vitale Muskeln wie das Herz gar
nicht erreichen. Berner Forschende haben
nun einen neuen Wirkstoff entwickelt und
ihn zusammen mit einem internationalen
Team erfolgreich getestet.
(Universität Bern)
Die Duchenne-Muskeldystrophie ist eine Erbkrankheit, die zum Muskelverlust und im
Teenageralter zum Tod führt. Die genetische
2015;96(12):453
454
HORIZONS Sous un autre angle
Moses und die Flugsaurier
Erhard Taverna
Dr. med., Mitglied der Redaktion
neten Sediment, das Fehlen von Sauerstoff und das
leicht als schrullige Eigenarten einer Subkultur in einer
Überstehen geologischer Faltungen. Zudem muss sie
pluralistischen Gesellschaft abtun, in der auch Ufolo­
jemand finden, der versteht, was er da vor sich hat. Die
gen und Hohlweltanhänger ihren Platz haben. Liest
meisten Lebewesen, die es jemals gab, haben keine
man die Publikationen genauer, sind diese Genesis
Spuren hinterlassen. Die heutigen Funde sind Stich­
Phantasien nur eine Art Trojanisches Pferd. Immer
proben, die zudem einseitig von Meerestieren ab­
wird der Eindruck geschürt, dass Christen eine ver­
stammen. Doch die Belege sind da, lückenhaft, oft
folgte Minderheit, Bibelleser geächtet und Atheisten
kontrovers diskutiert, immer wieder für neue Überra­
auf dem Vormarsch sind. Staatliche Sexualkunde ist
schungen gut, ein Puzzle, das seit Generationen Wis­
abzuschaffen, Abtreibungskliniken sind abzufackeln,
senschaftler vieler Länder beschäftigt. Die Entdeckung
am besten gleich mit den Ärzten. Die Gender Ideologie
der Tiefenzeit und Darwins Beobachtungen führten
ist ein «Frontalangriff auf Gottes Ordnung im Allge­
zur Vorstellung einer Evolution, die als bisher plausi­
meinen und auf Christen und ihre Überzeugung im
belstes Konzept alle Funde in einen überprüfbaren Zu­
Speziellen», Blasphemie soll ein Offizialdelikt werden,
sammenhang stellt. Seit rund zweihundert Jahren ein
Homosexelle gehören zwangstherapiert oder besser
vielstimmiger, offener Prozess, mit Glanzleistungen,
noch umgebracht. Die beste Regierungsform für die
Irrtümern, Fälschungen, Missbräuchen und umstür­
USA wäre eine christliche Theokratie mit strikter An­
zenden Erkenntnissen. Raum und Zeit haben sich
wendung alttestamentarischer Bestrafungsregeln,
schwindelerregend ausgedehnt. Der Mensch betritt erst
analog zur islamischen Scharia. Amerikanische Fundis
nach unvorstellbar langen Zeiträumen die Bühne des
mit repressiven Ansichten werden oft als «American
Lebens. Auf die Fragen nach dem Warum und Wohin ge­
Taliban» bezeichnet. Wer die prominentesten Wort­
ben die zahlreichen Forschungsgebiete keine Antwort.
führer anhört, findet sich in guter Gesellschaft mit
Doch viele Menschen möchten unumstössliche Ge­
rechten Republikanern und Tea Party Anhängern.
wissheiten, sie wünschen sich eine Heilsgeschichte
Noch einmal zurück zu Darwins «Origin of Species». Eine
mit einem vorgegeben Lebenszweck. Wer über den
Methode, Laien zu verunsichern, besteht darin, aktuelle
absoluten Durchblick, die ultimative Wahrheit zu ver­
Kontroversen und Widersprüche der Wissenschaftsdis­
fügen glaubt, seine dogmatischen Lehren aus heiligen
kussion selektiv aufzugreifen und als Beweise für die
Büchern bezieht oder sonstige unfehlbare Deutungen
eigene Sache umzubiegen. Ein gutes Beispiel ist die viel­
kennt, will sich mit Nichtwissen und vorläufigen Re­
zitierte Laborentdeckung von Mary Schweitzer, einer
sultaten nicht abfinden. Darum sind Kreationisten in
amerikanischen Paläontologin, die im Knochen von Sau­
einer desinformierten und unsicheren Gegenwart im
riern wiederholt Proteinsequenzen von Elastin und Kol­
Aufwind. Auch ausserhalb des Stammlandes USA be­
lagen nachwies. Gemäss geltender Lehrmeinung können
mühen sie sich in allen verfügbaren Medien, mit wört­
Proteine höchstens eine Million Jahre überdauern. Die
lich interpretierten Bibelstellen, die bisher mehrheits­
wissenschaftliche Diskussion dauert immer noch an, da­
fähigen Evolutionslehren in Europa und der Schweiz
bei geht es um Nachweismethoden und den Ausschluss
zu diskreditieren. Ihre Argumente verstecken sich hin­
von Verunreinigungen, doch nie um das effektive Alter
ter neuen Bezeichnungen wie «Intelligent Design»
der Fossilfunde. Was im Femurknochen eines Hadrosau­
oder «Nichtreduzierbare Komplexität». Ihre Ansichten
rus vorliegt, könnte dazu verhelfen, eine überholte An­
sollen gleichwertig in schulischen Lehrmitteln aufge­
nahme zu korrigieren und den Stammbaum der Saurier
nommen werden, so geschehen vor einigen Jahren mit
neu zu ordnen. Nicht mehr und nicht weniger.
dem Oberstufen Lehrmittel «NaturWert» im Kanton
Doch für Kreationisten ist die Sache ganz klar: Saurier
Bern. Es geht um viel Geld, Macht und Einflussnahme
müssen viel jünger sein als bisher angenommen. Umso
auf politische Entscheide. Dabei stehen Bildung, Medi­
schlimmer für die Kirchgängerin Mary Schweitzer,
zin und Justiz im Fokus. Gut dotierte Forschungsprojekte
wenn sie den Methoden der Forschung verpflichtet
wollen nachweisen, dass der Pterosaurus friedlich und
bleibt. Kreationisten brauchen diesen Aufwand nicht.
vegetarisch mit Adam und Eva zusammenlebte, bevor
Sie meinen die Antwort zu kennen, denn schliesslich
er nach dem Sündenfall, zum Fleischfresser geworden,
steht es geschrieben.
erhard.taverna[at]saez.ch
-
-
-
­
­
­
­
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
-
­
Wurden erst nach dem
Sündenfall zu Fleischfressern ...
-
Moses bei seinem Exodus belästigte. Das könnte man
­
Für ein Fossil braucht es eine steinerne Kopie im geeig­
2015;96(12):454
455
HORIZONS Notes de lec ture
A propos d’Afrique du Sud,
d’entomologie et d’autres choses
Jean Martin
Membre de la rédaction
leur guerre contre les Anglais). Van Reybrouck avance
trois ans. Joli objet des Editions Actes Sud, que je décide
progressivement, les péripéties de sa recherche de té-
récemment d’ouvrir et que je n’ai pas lâché (un «page
moins de la vie et de l’époque de Marais sont remar-
turner», diraient les Anglo-Saxons). C’est en partie
quablement décrites. Poursuite assidue: qu’il s’agisse
lié, sans doute, au fait que j’ai récemment parcouru le
de documents dans des bibliothèques; d’éléments
Sud de l’Afrique et que je me suis intéressé à son his-
matériels (fermes – aujourd’hui délabrées – où Marais
toire. Van Reybrouck est un universitaire belge (né en
a vécu quelque temps, objets); de localités et régions
1971), qui a étudié l’archéologie et la philosophie avant
où des souvenirs de lui sont présents, y compris par
de se tourner à plein temps vers l’écriture. Son point
l’intermédiaire de personnes dont les ascendants
de départ est un litige historique qu’il cherche à élu-
l’ont connu. La conclusion de ses travaux attentifs
cider. Avec pour protagonistes, à distance, le grand
reste une vraisemblance seulement (qu’il y a eu plagiat
poète symboliste Maurice Maeterlinck, premier
dans une mesure limitée).
­
Je ne sais plus qui m’a offert ce livre, il y a deux ou
Prix Nobel belge de littérature, en 1911, personnalité
David van Reybrouck
flamboyante du début du XXe siècle européen, et un
chercheur et écrivain sud-africain, largement auto-
Le Fléau
Arles: Actes Sud;
2008.
416 pages. 16.10 CHF.
ISBN 978-2-7427-7553-8
Le passé, le présent, l’avenir
didacte, Eugène Marais. Ce dernier s’est intéressé, sur
Couplé à cela des descriptions du pays physique, géo-
le terrain, à plusieurs familles d’animaux et a publié
graphique, des paysages, de la faune et flore. Et, autre
dans les années 1925–26, en afrikaans dans un jour-
dimension, observation de l’Afrique du Sud et de ses
nal de son pays, des textes sur la vie des termites –
habitants au moment d’une mutation majeure, l’aboli-
dont un livre a été tiré un peu plus tard.
tion de l’apartheid et l’arrivée du pouvoir noir, avec le
président Mandela en 1994.
Un ouvrage largement documenté
Travail de la Commission Vérité et Réconciliation
(1996–1998 surtout), ses réalisations remarquables
Maeterlinck, connu d’abord pour ses œuvres poé-
mais aussi ses limites (une grande partie des Blancs
tiques, a aussi publié des ouvrages naturalistes, dont
n’ont pas voulu participer au processus, ont refusé de
le très connu «La vie des abeilles» (1901) et, en 1927, «La
se présenter aux invitations/convocations de la Com-
vie des termites». Dans les années qui ont suivi,
de vives critiques ont émané d’Afrique du Sud,
­
accusant Maeterlinck d’avoir plagié en puisant
Cela donne un récit de 400 pages qui vaut
le voyage, si je peux dire.
dans les textes de Marais sans en aucune manière
mission). Réflexions sur l’avenir du pays: un racisme
Dans les années 1990, Van Reybrouck s’est passionné
inchangé, explicite, perdure dans certains milieux,
pour cette affaire, d’une manière alliant la recherche
afrikaner en particulier (l’histoire très mouvementée
bibliographique et la précision de l’académique à la
et difficile des Boers reste, on peut le comprendre, en-
motivation du journaliste d’investigation. Cela donne
racinée dans leur mémoire). A quelle vitesse, le temps
un récit de 400 pages qui vaut le voyage, si je peux
passant, les mentalités évolueront-elles? Difficile à
dire. Par sa persévérance et quelques coups de chance,
dire. Restent ainsi des défis majeurs quant au vivre
l’auteur a rassemblé une large documentation. Il est
ensemble dans ce pays et au nécessaire «rattrapage»,
allé plusieurs fois en Afrique du Sud, surtout dans la
au plan socio-économique et de l’éducation/forma-
région de Pretoria mais aussi au Cap pour rencontrer
tion, des Noirs et de autres minorités.
un biographe d’Eugène Marais.
Même si on juge ne pas être grandement concerné par
Il a parcouru la région du Nord-Transvaal où ce der-
ce qui se passe au sud de l’Afrique, je recommandé cette
nier a passé des années (à côté de voyages et séjours
stimulante lecture pour ses qualités littéraires, de re-
à l’étranger, y compris pour soutenir les Boers dans
cherche historique et de réflexion sur le passé récent.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
jean.martin[at]saez.ch
donner crédit à ce dernier.
2015;96(12):455
456
HORIZONS Notes de lec ture
Prüfenswerte Reformideen
auf dem Boden der Realität
Rudolf Luginbühl
Rechtsanwalt
Riemer-Kafka
Vereinfachungen
im System der
schweizerischen
Sozialversicherungen
Problemfelder und
Lösungsvorschläge
Bern: Stämpfli
Verlag AG; 2014.
298 Seiten, 38 CHF.
viele Möglichkeiten zur Verbesserung. Es ist geprägt
tergründe mancher Probleme, die er im Alltag erlebt.
von verschiedenen Sozialversicherungszweigen, die
Das Buch erfüllt damit einen mehrfachen Zweck.
teilweise gleichartige Leistungen erbringen. Das Ko-
Auf die Grundsätze des Systems folgt eine Darstellung
ordinationsrecht hat einen hohen Stellenwert. Gerade
der Problemfelder, d.h. der Bereiche, in denen unsere
der Arzt kennt die juristisch schwierige Unterschei-
Sozialversicherung entweder nicht genügt, zu kompli-
dung zwischen Krankheit und Unfall und weiss um
ziert ist oder sonst in der Praxis nicht überzeugt. In
die Folgen, die es für einen Patienten haben kann,
diesem Zusammenhang erwähnt die Autorin auch
wenn die Versicherer nicht von einer Unfall-, sondern
Uneinheitlichkeiten im Medizinalrecht. Der dritte Teil
von einer Krankheitsbehandlung ausgehen.
des Werks nimmt am meisten Raum ein. Hier geht es
Die Autorin, die als Ordinaria für Arbeits- und Sozial
um die konkreten Reformvorschläge, die die Autorin
­
des Juristen nachzuvollziehen und erkennt die Hin-
versicherungsrecht an der Universität Luzern tätig
in grosser Zahl vorlegt, ohne dabei das geltende Sys-
ist, schildert in verständlicher und präziser Sprache
tem auf den Kopf zu stellen. Die Vorschläge sind aus-
die Problemfelder des heutigen Systems und zeigt
formuliert und begründet. Bisher in Wissenschaft und
auf, wo Verbesserungsmöglichkeiten bestehen, de-
Politik geäusserte Reformansätze werden erwähnt
ren Umsetzung machbar und kostenmässig tragbar
und gewürdigt. Wichtig sind der Autorin die Kosten-
ist. So schlägt sie keinen Neuaufbau des ganzen Sys-
folgen, was die Anliegen umso prüfenswerter macht.
tems im Sinne einer finalen Sozialversicherung vor,
Selbst Neuverteilungen im Bereich der sachlichen Zu-
die beispielsweise das oben genannte Problem völlig
ständigkeiten, die sehr weit gehen können, sind die-
lösen könnte. Sie bleibt auf dem Boden der Realität,
sem Ziel untergeordnet. Am Herzen liegen Riemer-
was ihre Ideen und Vorstellungen umso prüfenswer-
Kafka nicht zuletzt Erleichterungen im Ablauf. Die
ter macht. Von anderen Reformvorschlägen unter-
Ärzteschaft dürfte sich angesprochen fühlen, sei es
scheiden sich ihre Ansätze insbesondere darin, dass
als Arbeitgeber oder als im Alltag unter administra-
sie sich nicht nur auf Teilaspekte, sondern auf die ge-
tiven Vorgaben leidende Fachleute. Riemer-Kafka
samte Sozialversicherung beziehen und zudem juris-
spricht sich beispielsweise für eine Harmonisierung
tisch durchdacht und untermauert sind. Damit hebt
der Medizinaltarife unter den Sozialversicherungen
sich das Werk wohltuend von blossen politischen
aus.
­
ISBN 978-3-7272-3121-6
nen und der Arzt lernt daraus, die Argumentation
tem funktioniert zwar grundsätzlich, doch bietet es
­
Gabriela
Unser heutiges, kausales Sozialversicherungssys-
Wunschvorstellungen irgendwelcher Couleur ab.
Die Autorin bleibt auf dem Boden der Realität,
was ihre Ideen und Vorstellungen umso
prüfenswerter macht.
Der gut gewählte Aufbau des Buches, der von den
Grundlagen des heutigen Systems über dessen
­
Problemfelder bis zu diskussionswerten Lösungsansätzen führt, ermöglicht die Lektüre in einem
defizit der versicherten Personen festgestellt. Auch
grundsätzliche Ausführungen, die zum besseren Ver-
dagegen finden sich Massnahmen. Kompetenzzentren
ständnis des Zusammenspiels der Sozialversicherun-
sollen als regionale Anlaufstellen hilfesuchenden Bür-
gen im heutigen System dienen. Diese Grundlagen
gern den Zugang zur richtigen Sozialversicherung er-
sind knapp, klar und einleuchtend dargelegt. Der
leichtern. Es ist zu hoffen, dass der ganzheitliche An-
Korrespondenz:
Sozialversicherungsexperte sieht so ihm bekannte
satz zu Reformen der Autorin und ihres Teams dazu
Rudolf Luginbühl
Zusammenhänge in neuem Licht. Der Jurist freut
führen wird, unser Sozialversicherungssystem noch
sich über die vielen Referenzen und fach lichen Ex
effektiver, effizienter und transparenter zu gestalten.
tras, die ihm seine Arbeit im Alltag erleichtern kön-
Die Gedanken wären es wert.
Tel. 041 210 26 06
­
­
­
­
CH-6018 Buttisholz
­
Mülacher 28b
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Zu Recht hat die Autorin ein grosses Informations-
sen, deren Verbreitung das Buch dienen soll, folgen
­
Zug. Nach einer kurzen Vorstellung der Reformthe-
2015;96(12):456
457
HORIZONS Notes de lec ture
Von Schicksalsschlägen und
Lebens(über)mut
Isabel Zwyssig
M.A., koordinierende Redaktorin
darauf machen Marielouise und Harald schmerzliche
Appenzell (2012 bei BoD) erschien im November 2014
Verlusterfahrungen, die sie immer mehr voneinander
der Entwicklungsroman Im Rosenpark, herausgegeben
entfernen. Nicht nur verliert Marielouise wegen vorzei­
vom Verlag Einfach Lesen Bern. Zwar geht es in der
tig einsetzender Blutungen ihr ungeborenes Kind. Auch
zweiten Publikation von Hans Schelling, der seit sei­
Sohn Christian, der Jahre später zur Welt kommt, wird
nem Medizinstudium Kurzgeschichten und Gedichte
seinen Eltern viel zu früh durch einen tragischen La­
schreibt, nicht so mysteriös zu und her wie im Erstling.
winenunfall entrissen. Marielouise und Harald hadern
Allerdings ist auch Im Rosenpark ein gelungenes belle­
mit dem Schicksal, überschreiten Grenzen, entfremden
tristisches Beispiel dafür, wie Menschen mit Schick­
sich voneinander, gehen Liebesbeziehungen mit an­
salsschlägen und den einschneidenden Veränderun­
deren Partnern ein. Schritte in ein neues, erfüllteres
gen, die diese nach sich ziehen, umgehen lernen.
Leben?
Modejournalistin und Besitzerin der Ostschweizer
­
Modeagentur Organza, wird im Verlaufe ihres Lebens
mit verschiedenen Herausforderungen konfrontiert,
Reflektierende Erzählweise schafft Nähe
und Distanz
Auch hier werden die Hauptfiguren von Verlassen­
bringen, beinahe verzweifeln, aber auch triumphieren
heitsgefühlen begleitet, erleben Verzweiflung und
und dankbar auf Vergangenes zurückblicken lassen.
schöpfen neuen Mut. Schellings reflektierende Erzähl­
Immer steht dabei der geistige und seelische Entwick­
weise erlaubt es, Handlungen und innere Entwicklun­
lungsprozess im Vordergrund, den die Protagonistin
gen der Figuren aus Distanz zu betrachten. Sie schafft
in Auseinandersetzung mit sich selbst, ihren Mit­
aber gleichzeitig die Möglichkeit, sich ein Stück weit
menschen und der Umwelt durchläuft. Hans Schelling
mit der Erlebnisrealität der Protagonisten zu identifi­
beweist in seinem Roman eine feine Beobachtungs­
zieren. Manchmal freilich muten innere Zerrissenheit,
gabe für zwischenmenschliche Belange. Er lässt seine
leise Wehmut und Abgeklärtheit etwas überzeichnet,
Figuren nahezu alle Emotionen erleben, die auf dem
ja beinahe kitschig an. So etwa ganz zum Schluss des
Barometer des menschlichen Empfindens vorkommen –
Romans, als Marielouise, versöhnt mit sich und ihrem
von unaussprechlicher Freude, tiefer Zuneigung und
bewegten Leben, in der idyllischen Geborgenheit ihrer
Harmonie über hohen Ehrgeiz bis hin zu grenzenloser
Villa unter dem seligen Blick ihrer verstorbenen Haus­
Trauer und Wut. Der Arzt, der in der Berner Altstadt
tiere Madame Pentecote, Luisli und Dagobert die Vision
eine Praxis für Gesprächs und Neuraltherapie führt,
ihres Ex Mannes ereilt, der lächelnd hinter den Bäu­
weiss um die Zerbrechlichkeit des Glücks. In ihrer Viel­
men hervortritt. Interessant wäre es ausserdem ge­
gestaltigkeit jedoch besitzt die menschliche Seele die
wesen, zu erfahren, wie sich die Situation von Harald
Kraft, Leid zu ertragen und zu verarbeiten.
entwickelt hätte, wenn ihm der Autor ein anderes
­
die sie bisweilen an die Grenzen ihrer Belastbarkeit
-
­
­
-
-
-
-
­
Im Rosenpark
Entwicklungsroman
Bern: Einfach Lesen
Verlag; 2014.
192 Seiten. 30.90 CHF.
ISBN 978 3 952 40613 7
Schellings Haupt figur Marielouise, eine erfolgreiche
-
Hans Schelling
­
Entwicklungsroman
­
IM ROSENPARK
­
Nach Lupinenmehl. Ein launiger Minithriller aus dem
­
Hans Schelling
Schicksal auferlegt hätte … Erfrischend witzig, weil
verbesserlichen Ehrentraud Hilfiker, die an grenzen­
Ein Prozess, der im Entwicklungsroman Im Rosenpark ge­
loser Selbstüberschätzung leidet. Hans Schelling ver­
radezu leitmotivisch wiederkehrt. Marielouises Lebens­
fasst mit seinem Entwicklungsroman Im Rosenpark
zufriedenheit scheint vollkommen, als sie mit 23 Jah­
eine Geschichte, wie sie das Leben schreiben könnte.
ren den ambitionierten Zementfabrikanten Harald
Als Leser fühlt man mit den Protagonisten und wird
von Stockenberg heiratet und sich mit ihm in der Villa
zum Nachdenken über zentrale Fragen der mensch­
Im Rosenpark ein Zuhause für die gemeinsame Zukunft
lichen Existenz angeregt. Da verzeiht man dem Autor
aufbaut. Das junge Paar widmet sich mit grosser Ein­
gerne den einen oder anderen stilistischen Patzer.
­
satzbereitschaft der beruflichen Karriere. Doch bald
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
izwyssig[at]emh.ch
ironisch überhöht, wirkt die Figurenzeichnung der un­
­
Nach Verlusten einen Neuanfang wagen
2015;96(12):457
458
ET ENCORE...
Les directives anticipées
Samia Hurst
Prof. Dr, membre de la rédaction
fédéral depuis janvier 2013. Lors de l’entrée en vigueur
leur volonté, et à l’exprimer de manière réaliste et
du Code civile dans sa forme actuelle, des articles [1]
compréhensible. La FMH et l’ASSM ont développé des
et des recommandations [2] avaient rappelé la nature
outils pour nous y aider [4]. C’est aussi une bonne
et les raisons d’être de cet outil à l’usage des prati-
manière d’aborder avec nos patients une discussion
ciens et des patients. Comme les directives anticipées
sur leurs priorités face à la maladie [5].
restent un enjeu plutôt rare en consultation, cepen-
Quatrième élément: nommer un représentant thé-
dant, il n’est pas surprenant que l’on croise encore
rapeutique est souvent encore plus utile que de ten-
régulièrement des questions qui montrent que cer-
ter de s’exprimer soi-même par delà la perte de la
tains de leurs éléments de base ne sont pas encore ac-
capacité de discernement. La personne désignée doit
quis. Je vais donc m’inviter ici dans votre quotidien
être au courant de sa désignation, du rôle que cela im-
(le temps peut-être d’une pause café) pour tenter un
plique, des priorités du patient. Elle doit bien sûr être
rappel de certains points essentiels: un mode d’em-
d’accord de remplir ce rôle. Son pouvoir de représen-
ploi pour la pratique en quelques sortes.
tation sera prioritaire sur celui des autres proches. Il
­
un rôle important ici: aider nos patients à clarifier
­
Les directives anticipées sont inscrites dans le droit
faut explorer si cela pourrait poser problème. Bref,
Le meilleur moyen reste de rédiger les vôtres.
Montrez-les ensuite à un collègue en lui demandant ce qu’il comprend.
avant de désigner une personne comme représentant
thérapeutique il faut parler avec elle.
Cinquième élément: une directive anticipée s’appliquera lorsque le patient sera devenu incapable de
directement avec lui que devront se prendre les déci-
tants à transmettre. Si un patient devient incapable de
sions concernant sa prise en charge. Tant qu’il est
discernement, une directive anticipée donnera des élé-
capable de discernement, il pourra bien sûr changer
ments sur ce qu’il aurait voulu. La transmission de ses
d’avis. Il pourra même, et parfois souhaitera, changer
priorités sera imparfaite, mais ces éléments seront
ses directives anticipées. Et là encore, nous pourrons
encore plus difficiles à obtenir autrement. Ecrire une
l’aider.
directive anticipée n’est cependant important qu’à
Finalement, si vous voulez en apprendre davantage,
condition d’avoir quelque chose qui nous importe à y
le meilleur moyen reste de rédiger les vôtres. Mon-
mettre. La rédiger est un droit, en aucun cas un devoir.
trez-les ensuite à un collègue en lui demandant ce
Deuxième élément: une directive anticipée permet
qu’il comprend. On apprend beaucoup ainsi. Cela per-
de consentir, ou non, à des interventions médicales
met aussi de dire ensuite à ses patients que non, ce
à l’avance. Lorsqu’un patient refuse une intervention
n’est pas seulement pour les personnes malades ou
dont il a compris les enjeux, il exerce un droit très
en fin de vie, d’ailleurs, voyez-vous, j’ai aussi rédigé
solide à la non-ingérence. L’auto-détermination n’est
les miennes…
peut décider dans une directive anticipée est donc
1
discernement [3].
2
3
peut décider en temps réel lorsqu’il est capable de
­
limité, exactement comme est aussi limité ce qu’il
Références
Troisième élément: même si ce n’est pas requis, il est
sage de se faire aider pour rédiger des directives an-
dans un langage qui sera intelligible pour les professionnels. La plupart des personnes auront besoin
samia.hurst[at]saez.ch
d’aide. En tant que médecin nous avons donc de facto
4
5
pour des scénarios possibles, et d’exprimer sa volonté
ticipées. Il s’agit d’y exprimer des attentes réalistes
Hochmann Favre M, Martin-Achard P. Le médecin et le patient
incapable de discernement. Revue Médicale Suisse.
2013;9:1791–3.
Commission Centrale d’Ethique. Directives anticipées. Basel:
Académie Suisse des Sciences Médicales; 2012.
Ray S, Hurst S, Perrier A. Que faire en cas de désaccord entre le
médecin et le patient: quelques balises juridiques et éthiques.
Rev Med Suisse. 2008 Nov 19;4(180):2538–41. PubMed PMID:
19127899. Epub 2009/01/09. Que faire en cas de desaccord entre
le medecin et te patient: quelques balises juridiques et ethiques.
fre.
www.fmh.ch/fr/services/directives_anticipees.html
Kammer-Spohn M. Directives anticipées en psychiatrie – objet
de contrariété ou opportunité? Bull Méd Suisses [Internet]. 2015;
Forum. Available from: www.bullmed.ch/forum/directivesanticipees-en-psychiatrie.html
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
tion, son droit sera moins solide. Ce que le patient
­
cependant pas infinie. S’il demande une interven-
­
discernement. Tant qu’il reste un interlocuteur, c’est
pée est une bonne idée si l’on a des souhaits impor-
­
Premier élément essentiel: avoir une directive antici-
2015;96(12):458
ANNA
La dernière page du BMS est gérée indépendamment de la rédaction.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
www.annahartmann.net
2015;96(12)