Activités du Conservatoire mars - avril 2015 pour site

R H & Formation
Fiche métier
Préparateur de formes de découpe
Le préparateur de formes de découpe (ou formiste) doit faire preuve de beaucoup d’habileté manuelle et de
précision pour travailler le bois et le métal.
Le formiste travaille dans les entreprises qui fabriquent des emballages ou des étiquettes. Il utilise une “forme”, outil de découpe constitué d’une
planche de bois et de lames qui permet la mise en
forme d’un emballage. Ce métier s’adresse donc à
tous ceux et celles qui aiment travailler les matériaux.
■ MISSIONS. Il doit préparer, fabriquer, modifier, réparer les formes de découpe et les amener sur des
machines, en respectant le planning de production. Il
doit donc analyser les données fournies par le bureau
des méthodes et se représenter, à partir d’une forme,
le produit fini. Il utilise également, dans certains cas,
des appareils de découpe (laser, scie, cintreuse) et
vérifie la conformité de la forme à la commande. Il
conseille et oriente le conducteur de la machine de
découpe pour utiliser les formes. Le formiste doit ainsi maîtriser les techniques manuelles correspondant à
chaque outil et à chaque phase, analyser le résultat de
ses gestes, exercer une vigilance de tous les instants
et appliquer les règles de sécurité. Il est aussi responsable du stockage et de l’organisation des formes.
■ VIE PROFESSIONNELLE. Rattaché à l’équipe de
production ou de qualité, le formiste travaille dans
l’atelier de découpe. Il est en lien permanent avec
le bureau des méthodes et le personnel technique.
Selon le rythme de production, il peut travailler en
faction ou en journée.
■ PERSPECTIVES. Grâce à son expérience et à la
formation continue, le formiste peut évoluer vers
les métiers de la transformation (conducteur de machines) ou au sein du bureau des méthodes (concepteur d’emballages).
■ EVOLUTIONS DU MÉTIER. La modernisation des
machines de découpe demande davantage de rigueur
et de précision aux formistes. En outre, les nouvelles
machines sont de plus en plus performantes et les
formes de découpe à réaliser se complexifient.
■ ACCÈS. Cette profession est ouverte aux titulaires
d’un Bac pro dans les domaines du bois ou de la mise
en forme des matériaux. Elle est également accessible
par promotion interne.
Cette fiche est réalisée grâce à l’Observatoire prospectif
des métiers et qualifications de l’Inter-secteurs PapiersCartons.
[email protected]
lesindustriespapierscartons.org
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la papeterie 333 Novembre-Décembre 2014
>>> LE TÉMOIGNAGE.
Hamid Siari (Emin Leydier Emballages, Cartonnerie d’Oyonnax)
C
’est en 2010 qu’Hamid Siari (47 ans) a rejoint le site d’Emin Leydier Emballages
d’Oyonnax (Ain). Il travaillait précédemment dans le secteur de la menuiserie
en aluminium (fabrication de fenêtres et pose d’ouvrages). Recruté dans le cadre du
départ à la retraite du formiste de cette usine, il a bénéficié d’une formation d’un an,
avec six mois sur machines (découpes à plat et rotative) et six mois en binôme. En
parallèle, il a reçu des formations délivrées par les fournisseurs de forme afin d’appréhender le process complet de fabrication et d’approfondir ses connaissances sur la
technicité du métier.
Depuis trois ans, Hamid Siari est ainsi totalement autonome, ce poste étant également
le seul de ce type sur le site. Il travaille en journée (de 8 h à 16 h), dans un atelier
dédié aux formes. « Le milieu industriel m’intéresse, explique-t-il. Ce métier me permet de
concilier mes compétences initiales en menuiserie et mon goût pour le travail des matériaux
dans un sens plus large. Par ailleurs, dans cette profession, chaque jour est différent. J’apprécie
également ce travail pour l’autonomie qu’il procure, ainsi que pour les contacts quotidiens
avec d’autres services de l’usine (production, bureau d’études et qualité). »
Concrètement, Hamid Siari prépare, modifie et répare les formes de découpe avant
leur installation sur machine, en respectant leur conformité à la commande et à la
qualité. En outre, il conseille et oriente le conducteur de machine. Il est également
responsable du stockage et de l’organisation des formes. Il travaille aussi en étroite
collaboration avec le bureau d’études, pour toutes les modifications à apporter aux
formes existantes et pour commander les formes neuves, comme, par exemple, au
niveau du moussage : « Le carton ondulé est un matériau très technique ! Cela peut se jouer
au centième ! », souligne-t-il.
De quelles qualités faut-il faire preuve dans ce métier ? « Il faut aimer le travail manuel des matériaux. Il est aussi nécessaire d’être précis, rigoureux, minutieux, autonome et
organisé. Il faut également savoir prendre des initiatives pour proposer des améliorations
et apprécier le travail en équipe. » Fort de son expérience, Hamid Siari souhaiterait, à
l’avenir, travailler plus en amont de la chaîne, au bureau d’études, afin de concevoir les
packagings. « L’emballage est un métier d’avenir ! », conclut-il.
V. L.

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