20150325.rapport.canaldesvosges - Préfecture de Meurthe-et

Mieux se comprendre
pour mieux se traiter
Livret d’information
réalisé en collaboration
avec le Dr Paul KIRITZE-TOPOR
Merck Serono est
une division de Merck
L’alcoolisme,
une maladie
bio-psychosociale…
... qui se soigne.
Cerveau
• Foie
• Accidents
de la route
• Nerfs
• Fœtus
• Gorge
• Sang
• Cœur
• Yeux
• Sexualité
• Accident du travail
• Endettement
• Violences
• Isolement
• Perte d’emploi
• Désinsertion
• Foyers sociaux
• Expulsion
• Fautes
• Absentéisme
Le patient
alcoolodépendant
• Arrêts de travail
• Licenciement
• Chômage
• Désinsertion
• Conflits de couple
enfants / famille
• Maltraitance • Agressivité
• Manque de
• Passivité
communication
• Violence
3
Sommaire
4
n
L’alcool, qu’est-ce que c’est ?���������������� 5
n
L’alcool et les effets sur l’organisme���� 7
n
L es conséquences
de l’alcoolisation chronique������������������ 11
n
L es marqueurs biologiques utilisés
dans le dépistage et le suivi
d’une alcoolisation chronique�������������� 18
n
L es effets de l’alcool,
ses conséquences psychiques��������������� 21
n
e l’alcool plaisir
D
à l’alcoolo-dépendance�������������������������� 23
n
L a prise en charge du malade
alcoolo‑dépendant���������������������������������� 29
n
Adresses utiles����������������������������������������� 32
n
Alcool : mythes et réalité���������������������� 33
L’alcool,
qu’est-ce que c’est ?
L’alcool éthylique, éthanol ou « alcool », résulte du processus de
fermentation des fruits ou des légumes qui transforme les sucres en
alcool éthylique par l’action des bactéries. La distillation extrait l’alcool
pur des boissons fermentées.
La concentration en éthanol d’une solution est définie par son « degré
alcoolométrique centésimal », c’est-à-dire son pourcentage en alcool pur,
exprimé en « volume pour cent » (Vol %). Ainsi, 1 litre de vin à 12°, soit 12
vol. pour cent contient environ 100 grammes d’alcool pur.
Les équivalences en verres
Toutes les boissons alcoolisées servies dans le commerce contiennent,
sous des volumes différents, la même quantité d’alcool pur, soit environ
10 grammes.
Attention : une canette de 50 cl d’une bière de 8° contient
l’équivalent de 4 verres standard et une bouteille de vin
contient 8 verres standard.
Les “verres maison” sont 2 à 3 fois plus dosés. Les premix
titrent entre 5 et 8° et contiennent de 25 à 33 cl. Elles
correspondent à environ 1 verre de vin rouge à 12°.
5
Les équivalences de verres
Chacune des boissons suivantes contient la même quantité d’alcool. Mais
attention les ml ne sont pas les mêmes !
= 1 verre standard = 10 g d’alcool par verre
50 cl
6
L’alcool
et les effets sur l’organisme
Absorption
L’alcool, comme les aliments, passe du tube digestif dans la circulation
du sang. En 20 à 30 minutes, le sang le véhicule dans toutes les parties
de l’organisme. La vitesse d’absorption varie selon de multiples facteurs :
ralentie par la prise concomitante d’aliments, plus rapide à jeun (15 mn).
L’alcoolémie (taux d’alcool dans le sang) peut se calculer avec la formule
suivante :
Qté bue (ml) x degré d’alcool x densité de l’alcool (0,8)
Taux d’alcoolémie = -----------------------------------------------------Poids de la personne (kg) x 0,7 (homme) ou 0,6 (femme)
Pour 1/2 l de vin à 10° pour un homme de 70 kg, l’alcoolémie sera de :
500 x 0,10 x 0,8
Taux d’alcoolémie = ----------------------- = 0,81 g/l
70 x 0,7
Cette alcoolémie à 0,81 gramme/litre signifie que les 40 grammes
d’alcool contenus dans 1/2 litre de vin à 10° d’alcool sont répartis dans
environ les 5 litres de sang de l’organisme, ce qui correspond bien 0,80 g/l.
Diffusion
L’alcool est soluble dans l’eau et les graisses. Or notre corps humain est
constitué de 70 à 80 % d’eau. Il diffuse donc dans tous les tissus, en
particulier dans le cerveau.
7
Métabolisation et Élimination
C’est un produit toxique pour l’organisme dont 90 % sont dégradés
uniquement par le foie. Les 2 à 10 % de l’éthanol restant sont éliminés
par d’autres voies annexes :
- Les urines,
- L’air expiré (dilué dans l’eau de l’haleine : « Alcootest » et «
éthylotest »),
- La sueur (odeur particulière),
- Le lait maternel (risques pour l’enfant allaité car l’alcool y est plus
concentré que dans le sang).
La courbe d’alcoolémie représente donc l’élimination hépatique de
l’alcool.
8
La courbe d’alcoolémie
La décroissance du taux d’alcoolémie
Elle varie dans le temps d’une personne à l’autre dans des proportions de
1 à 3 en raison de multiples facteurs environnementaux et génétiques.
Elle serait en moyenne de 0,15 grammes par heure.
Certains sujets (femmes, populations asiatiques...) sont plus sensibles
que d’autres aux effets désagréables de l’alcool par manque d’ALDH,
enzyme de dégradation de l’acétaldéhyde (poison cellulaire) premier
stade de dégradation de l’alcool. La toxicité de l’alcool tient au maintien
d’une alcoolémie et d’une concentration en acétaldéhyde constamment
élevées, d’où les risques d’une consommation régulière d’alcool. Cette
toxicité varie selon les individus. Ainsi, à consommations égales, certains
développeront plus rapidement des complications organiques que
d’autres : maladies du foie (cirrhose), du système nerveux (polynévrite),
ou cancer des voies aéro-digestives…
9
Evolution du taux d’alcoolémie dans le temps
Exemple : pour une consommation de 3 verre-standards (soit
30 grammes d’alcool pur), en dehors d’un repas, l’alcoolémie d’un
homme sera de 0,54 g/l et il faudra près de 4 heures pour retrouver une
alcoolémie nulle. Pour une femme, l’alcoolémie atteindra 0,86 g/l.
5 heures seraient nécessaires pour observer une alcoolémie nulle.
Evolution du taux d’alcoolémie dans le temps
Taux d’alcoolémie
en g/l
femme
homme
0,86
0,54
1/2h
4h
5h Temps
en h
Idées fausses
- Diluer l’alcool avec d’autres liquides ne modifie pas la quantité
d’alcool absorbée.
- Prendre une douche, faire de l’exercice physique, dormir, boire du
café, prendre de l’aspirine… n’accélèrent pas l’élimination de l’alcool.
10
Les conséquences de
l’alcoolisation chronique
Yeux
Cerveau
Peau
Cœur
Oesophage
Foie
Appareil uro-génital
Pancréas
Système nerveux périphérique
Complications organiques et chroniques
11
Les effets psychotropes
L’alcool est un produit dont les effets varient en fonction de la quantité
absorbée et de son mode de consommation.
En prise aiguë, il est d’abord, pour de faibles doses, euphorisant et
désinhibiteur avec une phase d’excitation psychomotrice avec parfois des
comportements agressifs, puis apparaît, par l’augmentation des doses,
une phase d’incoordination et d’instabilité psychomotrice pour conduire,
à fortes doses, au sommeil voire au coma.
La prise chronique d’alcool entraîne des dommages organiques (maladies
du foie, du système nerveux, du pancréas, des cancers…), des dommages
psychiques (anxiété, dépression…) et socio-familiaux (irritabilité,
agressivité, violence, perte d’emploi, conflit, désinvestissement…)
Les effets sur le système nerveux central
L’alcool agit sur toutes les cellules du cerveau (les neurones) en altérant
leurs membranes par dissolution des graisses (phospholipides) qui les
constituent. Leur fonctionnement s’en trouve modifié.
D’autre part, l’alcool modifie l’équilibre entre les hormones du cerveau
(les neurotransmetteurs) qui régulent l’humeur, et l’échange des
informations entre les neurones entraînant des effets excitateurs ou
inhibiteurs.
Dans tous les cas l’alcool a un effet toxique - direct ou indirect - sur
les cellules neuronales et sa consommation chronique perturbe leur
bon fonctionnement, altère leur structure de façon parfois irréversible
pouvant aller jusqu’à la mort de ces cellules.
12
Les effets sur le système nerveux
périphérique
L’alcool est toxique pour les nerfs périphériques, essentiellement des
membres inférieurs : les polynévrites (mais aussi des yeux : névrite
optique)... Cela se traduit par des fourmillements et des troubles sensitifs
des jambes, des douleurs parfois masquées par l’effet anesthésiant
de l’alcool, des crampes, une sensation de pieds froids, une faiblesse
musculaire, pouvant mener à une impotence avec difficultés de la
marche (steppage).
Les effets sur les fonctions cérébrales
La consommation d’alcool régulière et excessive entraîne
progressivement et avec aggravation dans le temps :
• Des troubles cognitifs d’intensité variable : troubles de la mémoire, du
raisonnement, de la concentration.
• Une encéphalopathie de Gayet-Wernicke : état confusionnel avec
troubles de l’équilibre qui peut régresser avec l’arrêt de l’alcool.
• Une démence alcoolique (syndrome de Korsakoff) qui peut toucher
des sujets dès l’age de 35-40 ans et qui ne régresse pas, sauf s’il est
diagnostiqué précocement.
Les effets sur le foie
L’alcoolopathie hépatique peut exister sans alcoolodépendance (malgré
une forte corrélation entre les quantités d’alcool absorbées et les
dommages constatés). Elle peut apparaître avec des quantités minimes
d’alcool, dès une consommation régulière quotidienne de 1 à 2 verres
standard.
L’alcool induit deux types d’effets sur le foie : la stéatose et la stéatonécrose, réalisant le tableau de cirrhose, maladie chronique dont
les conséquences peuvent être mortelles. Alcool et hépatites virales
sont responsables de 90 % des cas de cirrhoses en France. L’alcool
est un facteur aggravant des hépatites virales (compétition avec les
traitements), ou favorisant (contamination par des porteurs du virus lors
de rapports non protégés).
13
La stéatose est le premier stade de la consommation chronique
d’alcool. Il correspond à un dépôt de graisses à l’intérieur des cellules.
Ces graisses sont des triglycérides. On les retrouve dans le sang à des
taux anormalement élevés chez les consommateurs excessifs d’alcool.
Le foie augmente de volume (hépatomégalie). La stéatose régresse en
principe à l’arrêt de la consommation d’alcool. En cas de poursuite de
consommation excessive, l’étape suivante (la cirrhose) peut se déclencher
chez 30 à 40 % des sujets.
La stéato-nécrose se caractérise par 3 types de lésions : une atteinte des
cellules du foie, une fibrose, des nodules. Le volume du foie, augmenté
initialement au stade de stéatose, commence à régresser, prend un
aspect dur (foie pierreux de Laennec), fait barrage sur la circulation
du sang et entraîne un ictère (jaunisse), une ascite (liquide dans
l’abdomen) et des varices dans l’oesophage pouvant se rompre et saigner
(hématémèses).
Enfin, la cirrhose peut évoluer vers une complication redoutable :
le cancer du foie (hépatome).
Le sevrage absolu en boissons alcoolisées est un élément obligatoire
du traitement.
Les effets sur le pancréas
L’alcool est le premier facteur responsable de pancréatites en France.
Le pancréas a deux fonctions : sécrétion d’insuline et transformation
des lipides (graisses) alimentaires. La prise d’alcool engendre des
inflammations pancréatiques aiguës très douloureuses (pancréatites
aiguës) qui peuvent se chroniciser (pancréatite chronique associant
douleurs abdominales, diarrhées grasses, amaigrissement…). La prise
d’alcool serait responsable de 85 % des cas de pancréatites chroniques.
Le traitement repose sur une alimentation équilibrée et sans alcool.
L’abstinence améliore l’évolution de cette maladie.
14
Les effets sur l’estomac
L’alcool est agressif pour les muqueuses.
Les effets classiques sont un reflux gastro-oesophagien (risque de cancer
de l’oesophage) et des inflammations des muqueuses :gastrites.
Cette inflammation favorise la malabsorption de la vitamine B1,
et donc indirectement des troubles neurologiques.
Les effets sur le sang
Lors d’une consommation régulière et excessive d’alcool, on observe :
• Une macrocytose, augmentation du volume des globules rouges
(VGM) > à 98 µ3 (Normale < à 95 µ3),
• Une diminution du nombre des plaquettes sanguines et du taux
de coagulation sanguine, augmentant les risques d’hémorragies graves
ou de micro-saignements répétés avec constitution d’une anémie.
Les effets sur les vaisseaux et le cœur
La consommation d’alcool peut être responsable de 3 maladies
cardio-vasculaires :
• L’hypertension artérielle : elle peut apparaître à partir de 40 g d’alcool
pur consommés par jour (4 verres). L’arrêt ou la forte réduction de la
consommation d’alcool améliore l’efficacité des traitement et même
parfois leur arrêt par retour de la tension artérielle à la normale.
• Les troubles du rythme cardiaque : soit transitoires en cas
d’alcoolisation aiguë (fibrillation auriculaire pouvant être grave) soit
permanents en cas d’alcoolisation excessive chronique.
• Les myocardiopathies : elles atteignent le plus souvent des hommes
de 30 à 55 ans consommant plus de 60 g d’alcool (6 verres) par jour.
Le patient se plaint de palpitations et d’essoufflement. L’arrêt de toute
consommation d’alcool peut stabiliser et même faire régresser une
insuffisance cardiaque qui se développe.
15
Les effets cancérigènes
Chaque année l’alcool est responsable de plus de 11 000 décès par
cancer : soit 8 à 10 % de la mortalité cancéreuse française annuelle.
D’autant plus qu’il est associé au tabac, l’alcool favorise le
développement des cancers, notamment ceux des voies aéro-digestives
supérieures : bouche, langue, pharynx, larynx et oesophage. Les grands
buveurs excessifs encourent un risque jusqu’à 10 fois supérieur aux
abstinents ; chez les grands buveurs/grands fumeurs, les risques sont au
moins 40 fois plus élevés que chez les non-buveurs/non-fumeurs.
La cirrhose évolue dans 20 % des cas en cancer du foie.
Enfin des études semblent faire une relation entre alcool et cancer du sein.
Tous les risques augmentent proportionnellement à la dose absorbée dès
une consommation de 1 verre-standard par jour, quel que soit le produit
et en fonction d’une vulnérabilité personnelle non évaluable à priori.
Les effets sur la sexualité
Une petite consommation d’alcool peut diminuer les inhibitions ;
cependant les vertus aphrodisiaques de l’alcool sont parfaitement
imaginaires. En fait, la consommation chronique et excessive peut
retentir sur la sexualité :
• Chez l’homme, des troubles de l’érection et de l’éjaculation
apparaissent. A un stade plus avancé, on note une diminution de la
libido, voire sa disparition. On peut aussi constater des cas d’atrophie
testiculaire avec stérilité, et une gynécomastie (augmentation du
volume des seins).
• Chez la femme, peuvent apparaître des troubles de la menstruation.
Des recherches récentes montrent aussi des risques d’atrophie des
ovaires, de l’utérus et des parois vaginales.
16
Alcool et Syndrome d’Alcoolisation
Fœtale (S.A.F.)
L’alcool est un neuro-toxique en cas de grossesse. Il passe directement
du sang maternel vers le foetus par le cordon ombilical et le placenta.
Les risques pour le foetus sont très élevés lors d’alcoolisations massives
en début de grossesse (risques de malformations) et en cas
de consommation régulière dans les deux derniers trimestres
(retard de croissance, risques d’accouchement prématuré). L’alcoolisation
de la femme enceinte est aussi responsable d’un grand nombre
d’avortements et d’enfants mort-nés.
Chaque année, en France, naissent de 700 à 2 000 enfants (2 naissances
sur 1 000) atteints d’un syndrome d’alcoolisation fœtale (S.A.F.)
caractérisé par un retard psychomoteur et des anomalies physiques
(osseuses, crânio-faciales), et environ 8 000 enfants porteurs
d’altérations psychiques plus ou moins sévères liés aux effets
de l’alcool sur le foetus (E.A.F.) : troubles du comportement, instabilité
émotionnelle, déficit intellectuel nuisant au développement ultérieur
de l’enfant.
Il est fortement déconseillé aux femmes de consommer des
boissons alcoolisées durant toute la durée de la grossesse.
17
Les marqueurs biologiques
utilisés dans le dépistage
et le suivi d’une alcoolisation
chronique
Des examens biologiques peuvent être le témoin de la souffrance des
organes par une alcoolisation excessive et régulière d’alcool. Même si,
dans 70 à 80 % des cas, l’hypothèse alcool est au premier plan, aucun de
ces examens n’est spécifique de l’alcool et il existe de nombreux « faux
positifs ».
Ces examens biologiques peuvent être perturbés pour des
consommations quotidiennes régulières d’alcool supérieures à 3 verres
standard par jour chez les hommes et 2 chez les femmes.
Un lien entre les perturbations biologiques et la consommation d’alcool
peut être fait si elles se normalisent après arrêt prolongé de toute
consommation.
Ils peuvent être utiles dans le suivi du sevrage pour s’assurer du retour à
la normale, rassurant alors le malade sur le retour à une meilleur santé.
En aucun cas ils ne peuvent être utilisés isolément pour dépister une
dépendance alcoolique.
La Gamma Glutamyl Transferase (G.G.T.)
Enzyme membranaire présent dans de nombreux organes : rein, foie,
pancréas…
La gamma G.T. plasmatique est d’origine hépatique.
Les taux normaux sont de : 4 à 18 UI/l chez la femme et
6 à 28 UI/l chez l’homme.
18
Une consommation régulière d’alcool, au-dessus de ce que l’organisme
peut tolérer (voir ci-dessus), peut entraîner une augmentation de la
gamma G.T.
A l’arrêt de la consommation d’alcool, la diminution de la gamma G.T.
est en moyenne de 50 % tous les 10 à 15 jours. Seule cette décroissance
au sevrage confirme que l’alcool est bien le seul responsable de son
augmentation.
Le Volume Globulaire Moyen (V.G.M.)
Les valeurs normales du volume moyen des globules rouges (hématies ou
érythrocytes) vont de 86 à 90 µ3.
Une consommation excessive et prolongée d’alcool entraîne une
augmentation du Volume Globulaire Moyen (supérieur à 98 µ3).
Après arrêt de la consommation, le retour à la normale nécessite plus de
3 mois du fait de la durée de vie des globules rouges (120 jours).
Les transaminases
Ce sont des enzymes : ASAT (ou SGOT) et ALAT (ou SGPT) traduisant une
souffrance des cellules hépatiques mais aussi du muscle cardiaque.
Les normales sont < à 19 UI/l.
En cas de souffrance d’origine hépatique, leur augmentation porte
essentiellement sur les ASAT.
Alcool, hépatites, médicaments peuvent augmenter les transaminases.
Comme pour la gamma G.T., le test de sevrage d’alcool permet
d’objectiver l’implication de l’alcool dans leur perturbation.
Les triglycérides
Ce sont des variétés des lipides fabriquées par notre organisme à partir
des sucres et de l’alcool.
Taux normaux : de 0,50 g/l à 1,50 g/l.
19
Leur taux fait souvent partie d’un bilan systématique et la découverte
d’une hypertriglycéridémie peut orienter le médecin vers un diagnostic
de consommation d’alcool excessive et régulière, en dehors d’une
alcoolisation aiguë des jours précédents.
Ce marqueur biologique n’est pas un bon indicateur car il peut
augmenter fortement en cas d’alcoolisation aiguë (et se normaliser
rapidement).
L’uricémie
Le dosage de l’acide urique est aussi un examen fréquemment demandé
dans les bilans systématiques. Une hyperuricémie peut aussi orienter le
diagnostic vers une consommation d’alcool excessive et chronique. C’est
la première cause de crises de goutte.
Examen plus spécifique
La C.D.T. (Carbohydrate Deficient Transferin ou
Transferrine désialylée)
Le dosage de la C.D.T. est proposé comme examen de repérage de
l’alcoolisation.
La C.D.T. reflète la consommation d’alcool des 2 dernières semaines.
La spécificité est de l’ordre de 85-90 %. C’est un bon témoin de la
consommation d’alcool.
Son dosage est utilisé essentiellement pour le suivi d’une démarche
d’abstinence et dans le cadre des injonctions de soin par des
commissions paritaires de permis de conduire.
La C.D.T., de par ses caractéristiques, permet à la fois le diagnostic
précoce et la prévention des problèmes d’alcool, le suivi des sevrages et
du maintien de l’abstinence.
Aucun de ces examens n’est spécifique de l’alcool.
Associés, ils ont une forte valeur d’orientation.
20
Les effets de l’alcool,
ses conséquences psychiques
Alcool et dépression
Vous vous sentez déprimé, sans énergie, triste et abattu. Avez-vous pensé
à évaluer votre consommation d’alcool ?
En effet l’alcool pris pour ses effets euphorisants et stimulants devient
sur le long terme, en consommation chronique, l’agent inducteur d’un
état dépressif.
Dans 80 % des cas, l’arrêt total d’alcool est le seul “traitement” de cet
“état dépressif”. Cette notion fondamentale peu ou mal connue est à
l’origine de bien des erreurs diagnostiques et thérapeutiques dont la
résultante demeure la souffrance du patient…
Lorsque l’état dépressif est à l’origine des conduites d’alcoolisation,
les symptômes persistent malgré le sevrage et nécessitent la mise
en place d’une double prise en charge, celle de l’état dépressif avec
prescription éventuelle d’un anti-dépresseur sans négliger pour autant
l’accompagnement alcoologique. Une évaluation régulière de l’état
dépressif réalisé au moyen d’échelles d’évaluation de l’humeur, permet
l’implication plus directe du patient dans un processus dont il a bien
souvent perdu la maîtrise. Chacun des items pourra être l’objet d’un
échange et d’une réflexion sur la gestion des affects ou des situations
avec ou sans alcool.
Alcool et troubles anxieux
Chacun d’entre nous a été acteur ou témoin du remarquable effet
anxiolytique de l’alcool, lorsqu’il est consommé occasionnellement.
D’occasionnelles, les prises d’alcool peuvent devenir plus régulières
notamment dans les situations de gestion du quotidien. Il s’ensuit une
consommation chronique d’alcool qui induit un trouble anxieux appelé
parfois anxiété généralisée qui cherchera bien sûr son apaisement dans
l’alcool.
21
Dans 80 % des cas, c’est la prise d’alcool qui induit le trouble anxieux
dont le traitement sera tout “naturellement” l’arrêt d’alcool.
Par contre dans les 20 % de cas restants, les troubles anxieux précèdent
et sont responsables des conduites d’alcoolisations. Ils ne régressent pas
au sevrage. Il s’agit essentiellement ce que l’on nomme la phobie sociale
c’est-à-dire la peur du regard des autres, la peur d’être jugé par les
autres de façon péjorative. Elle se caractérise par exemple par la peur de
demander des congés à son patron, la peur de demander une autorisation
de découvert à son banquier, la peur de se rendre à un mariage... Au
début l’alcool aide à réaliser ces actions et peu à peu, une fois de plus,
il referme ses “griffes” sur la personne en la conduisant à une répétition
des prises pour des situations de moins en moins stressantes, soit une
dépendance qui génère à son tour anxiété et dépression.
L’approche des thérapies cognitivo-comportementales est dans ce cas
particulièrement adaptée puisqu’elle aidera le patient à gérer sans
l’apport de l’alcool les situations sociales génératrices d’anxiété, mais
également les situations ou le refus d’alcool (savoir dire non) fait l’objet
d’un apprentissage spécifique.
La consommation d’alcool vient aussi souvent compliquer d’autres
troubles psychologiques tels que les troubles obsessionnels compulsifs
(TOC) et de syndromes de stress post-traumatique (PTSD).
Références
- ADES J., LEJOYEUX M. Alcoolisme et Psychiatrie. Données actuelles et perspectives.
Editions Masson 1997, 2003.
Alcool et troubles cognitifs
La consommation chronique d’alcool génère tout un ensemble de
troubles cognitifs qui vont en s’accentuant avec le temps : troubles de
la mémoire à court terme, troubles de la concentration, mais surtout
troubles du raisonnement qui diminuent les capacités à évaluer les
situations, à s’autocritiquer.
22
De l’alcool plaisir
à l’alcoolodépendance
De l’alcool plaisir
à l’alcool souffrance
Envie/plaisir de boire
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Renforcement positif
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Euphorie
Besoin de boire
Renforcement négatif
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Relaxation
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Désinhibition
Dysphorie*
Dépression/Mal-être
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Anxiété
* Contraire de l’euphorie. Instabilité de l’humeur, sentiment de vide.
L’alcool plaisir :
de la révélation à la désillusion.
Les effets psychotropes de l’alcool, notamment l’anxiolyse et la
désinhibition peuvent constituer une véritable “révélation” pour certains
sujets.
Ainsi, le timide se trouve soudainement, magiquement libéré de sa
timidité, l’inquiet a chassé ses inquiétudes, celui qui manque d’audace se
persuade qu’il a une personnalité affirmée.
L’alcool devient l’ami inséparable, celui qui comprend et compense petits
et grands soucis de la vie. Pendant plusieurs années, l’illusion de la
maîtrise fonctionne bien…
Après tout le “je bois comme tout le monde”, renforce le mode de
consommation même si l’entourage évolue parallèlement au mode de
consommation…
23
La recherche des effets implique une modification de la consommation
par le biais d’un phénomène de tolérance (nécessité d’augmenter les
doses pour obtenir le même effet).
Puis intervient une phase au cours de laquelle la personne boit plus
qu’elle ne le souhaiterait, ne peut plus contrôler sa consommation.
Enfin, la présence de signes physiques de manque au moment du sevrage,
tels que sueurs, tremblements, irritabilité signe l’installation de la
dépendance physique.
Dès lors, le piège s’est refermé. L’alcool qui fût un plaisir est devenu
souffrance et celui qui fût “comme tout le monde” est devenu aux yeux
de la société un “alcoolique”.
L’alcool souffrance :
la dépendance, comment devient-on
alcoolodépendant ?
“La dépendance c’est la perte de la liberté de s’abstenir de boire” disait
Fouquet.
La dépendance s’installe insidieusement et commence par des périodes
de consommations adaptées, souvent festives et en groupe pour les
hommes. Elle peut cependant être déjà solitaire chez les femmes.
Pendant cette phase, la personne arrive même à réduire temporairement
sa consommation lors d’événements fortuits (gueule de bois, accident de
voiture alors qu’elle est alcoolisée, …), mais sans s’auto-critiquer : « c’est
la faute à pas de chance… ».
Puis malgré l’apparition de dommages causés par cette consommation
excessive (problèmes au travail, conflits familiaux, conduite automobile
sanctionnée avec plus de 0,5 g/l,…) la personne n’arrive pas à réduire sa
consommation durablement.
Ses tentatives pour maîtriser sa consommation échouent malgrè parfois
24
une consommation intermittente qui donne l’illusion du contrôle :
« Puisque je peux arrêter de boire, je ne suis pas un alcoolique ».
C’est le « déni ».
(douleur)
Hypothalamus
Lobe pariétal
Lobe frontal
(sensations somatiques)
(planification des actions,
émotivité, organisation de
l’information sensorielle)
Hippocampe
(mémoire)
Stimuli
sensoriels
Lobe occipital
(vision)
Nucleus
accumbens
Voie de
la douleur
Cervelet
(coordination
des mouvements)
Lobe temporal
(audition)
La compulsion à consommer l’emporte malgré les dommages, ceci
pendant une longue période. La personne poursuit durablement sa
consommation. Les efforts qu’elle fait pour essayer de contrôler ou
d’arrêter de boire sont inefficaces.
Compulsion à consommer et contrôle infructueux de sa consommation
sont les deux piliers de la dépendance.
La présence de signes de sevrage physique à l’alcool que sont l’irritabilité,
l’anxiété, les sueurs et les tremblements, n’est pas nécessaire pour dire
qu’une personne est dépendante de l’alcool.
25
S’ils sont présents, bien sûr, ils confirment la dépendance physique à
l’alcool, c’est-à-dire le besoin d’alcool par adaptation de l’organisme à
une alcoolémie constamment élevée.
Plusieurs théories ont été avancées
pour expliquer la dépendance à l’alcool,
parmi elles :
La théorie membranaire
Au contact de l’alcool pris occasionnellement, les membranes, c’està-dire les enveloppes des cellules du corps humain, modifient leur
perméabilité et se fluidifient. Si les prises d’alcool sont plus régulières,
ces enveloppes deviennent rigides. C’est leur nouvel état d’équilibre. Le
sevrage entraîne une rupture de cet état en déstabilisant la membrane
qui ne peut retrouver sa stabilité qu’avec l’alcool.
Après le sevrage prolongé, elles retrouvent au fil du temps leur état
« naturel » de fluidité et leur fonctionnement normal.
Celles des déterminants biologiques de la dépendance à l’alcool
est plus récente
L’alcool agit sur plusieurs systèmes de neurotransmission :
le système utilisant comme neurotransmetteurs le GABA, le glutamate,
les endorphines et la dopamine.
L’action sur le système au GABA semble prépondérante.
Le GABA est un régulateur du fonctionnement des neurones. L’alcool
facilite son action et est donc, à forte dose, dépresseur de l’activité
neuronale. En prise chronique, le cerveau s’adapte et diminue la
production de GABA. Il devient donc potentiellement plus excitable.
Le glutamate est un neurotransmetteur excitateur des neurones. L’alcool
inhibe son action. La consommation chronique d’alcool augmente
les réserves en glutamate et crée donc une excitabilité potentielle de
l’alcool.
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A l’arrêt brutal de l’alcool cette hyperexcitabilité se démasque, par
manque de GABA inhibiteur et par excès de glutamate excitateur. On
observe alors les signes d’hyperexcitabilité du sevrage : tension anxieuse,
tremblement, voire dans le delirium tremens, des hallucinations visuelles,
des crises d’épilepsie.
La mort neuronale : les perturbations morphologiques et fonctionnelles
des neurones, consécutives à une consommation excessive d’alcool,
peuvent conduire à leur mort.
La théorie des opioïdes endogènes
La prise régulière d’alcool en grande quantité va provoquer
l’accumulation dans le cerveau d’un dérivé de l’alcool appelé
acétaldéhyde. Celui-ci va se combiner avec des substances chimiques du
cerveau pour aboutir à la synthèse de substances, appelées endorphines,
assimilables à la morphine. Ce processus explique en partie l’état de
bien-être et d’anesthésie lié aux prises massives d’alcool.
Chez le malade alcoolique, la prise régulière et ancienne d’alcool
entraîne la mise en place d’une véritable usine chimique de production
d’équivalent de morphine à partir de l’alcool. Cette usine reste en
mémoire dans le cerveau, même après une longue période d’abstinence,
et pourrait expliquer en partie les phénomènes de rechute lors de
tentatives de reprise de consommation d’alcool même après de longues
périodes d’abstinence.
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Références :
- FENELON G. Neurologie et Alcool. Neurologies, 2004 (mars) ; Vol. 7 : 107-128
- DAOUST M. Les effets neurologiques de la consommation d’alcoolique. FMC hebdo n°28,
1999 (16 mars), 48-49
- BERDOZ D., CHAPUIS C., DAEPPEN J.B. Prise en charge du syndrome de sevrage d’alcool.
Schweiz Med Forum 2005 ; 5:235-240
- www.lecerveau.mcgill.ca
28
La prise en charge
du malade alcoolodépendant
Le sevrage est le traitement de la dépendance physique. Il vise à
supprimer le besoin d’alcool sans souffrance, ni risque. Il dure en
moyenne de 7 à 10 jours et répond à un protocole bien précis et codifié.
Il est préférable que le sevrage ne se fasse pas seul, sans
accompagnement médico-social.
Le sevrage nécessite une préparation avec l’ensemble de l’équipe, plus
ou moins longue et décidée avec l’accord du patient. Cette phase, très
importante, s’inscrit dans le modèle de changement de Di Clemente et
Proshaska et vise à renforcer la motivation et le désir de changement.
Par la suite, peuvent coexister des sentiments contradictoires :
satisfaction d’une liberté retrouvée, disparition de la souffrance du
manque, retour à l’estime de soi… mais aussi sentiment de vide,
sentiment d’isolement, perte de désir sexuel parfois… C’est la situation
de « sans alcool ».
Tous ces sentiments ambivalents de joie et de tristesse, de toute
puissance retrouvée et d’impuissance face à de petits événements de la
vie quotidienne… peuvent alterner au cours des semaines voire d’une
même journée.
Ils signent la seconde dépendance, celle qui est au coeur de la
dépendance de tout malade alcoolique :
l’envie de boire (le désir), l’envie d’alcool.
Elle ne doit pas effrayer, ni inquiéter. Tous les malades alcooliques la
ressentent pendant parfois des années.
Auparavant, dans l’alcool, envie (la dépendance psychique) et besoin
(la dépendance physique) coexistaient : la seule réponse possible était
« boire », un acte aussi tyrannique et absolu que le besoin de respirer.
29
Après le sevrage, différer l’envie d’alcool devient possible.
Pour pouvoir la différer, il faut d’abord la reconnaître, ne pas en avoir
peur, et, plus encore pouvoir anticiper les situations de la vie où l’alcool
risque d’être le plus présent.
Souvent, ce sont des situations de stress ou de tristesse qui sont
envisagées comme dangereuses ; or, les situations de joie sont autant de
situations à risque.
En effet, plus que les évènements en eux-mêmes, ce sont les émotions
qui les accompagnent (qu’elles soient positives ou négatives) que l’alcool
vient apaiser.
Le contrôle des émotions fait donc partie intégrante du parcours.
Progressivement, les envies d’alcool seront maîtrisées, puis s’éloigneront
pour céder la place au “hors alcool”. Ce chemin peut être jalonné
d’accidents de parcours.
La réalcoolisation
Pendant longtemps le malade alcoolique nourrit l’illusion d’un retour
possible à une consommation « comme tout le monde ».
La prise d’un verre, un jour, une réalcoolisation, peut être un simple
accident de parcours. En parler le plus rapidement possible est
indispensable. C’est à ce prix qu’elle ne sera pas un échec, quelle pourra
être dédramatisée, analysée, comprise et intégrée comme
« accident » dans l’histoire du sujet.
Non dite, cachée, elle peut être suivie d’autres verres signant la
rechute, c’est-à-dire le retour à la situation d’avant le sevrage, dans la
dépendance.
Dans le cadre d’un suivi alcoologique, l’éventualité de réalcoolisations
doit être évoquée trés tôt avec le patient.
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Toujours faire appel à votre équipe soignante. Ne jamais s’isoler.
Plusieurs personnes sont là pour vous aider, notamment les groupes
d’entraide.
Les groupes d’entraide
Fréquenter un groupe d’entraide, c’est avant tout rencontrer des
individus, tous différents, mais unis par cette expérience commune.
C’est aussi entendre d’autres bouches les questions que l’on ne peut
formuler :
• “Pourquoi moi ?» ; • “Comment cela a-t-il pu m’arriver ?» ;
• “Comment en suis-je arrivé là ?» ;
• “Comment accepter de ne jamais reboire ?».
Ces réponses en écho, de ces “semblables tous différents» vous donneront
la force de continuer le chemin parce que vous y rencontrerez aussi et
surtout des abstinents heureux, ceux qui parlent de l’alcool avec une
réelle indifférence. Ils sont parvenus au “hors alcool», comme vous y
parviendrez, ayant abandonné le combat pour trouver la liberté.
Ils ont traversé comme vous des heures de lutte, de combat avec les
envies d’alcool, recherché des stratégies pour les situations les plus
banales vécues comme agressives (repas, mariages, fêtes, publicités). Ils
ont peut-être connu des réalcoolisations, la honte, le désespoir, et, au
fur et à mesure des mois, quelquefois des années, ont chassé l’alcool de
leur vie au point qu’ils ne voient plus dans cet alcool qu’un chapitre du
livre de leur vie qu’il ne faut pas oublier, mais, sur lequel il ne faut pas
s’attarder parce que c’est le passé.
Nous vous proposons quelques coordonnées, l’essentiel étant de trouver
un groupe dans lequel vous vous sentez à votre place parce qu’accueilli
là où vous en êtes.
Ce groupe existe ; il faut parfois en essayer plusieurs pour trouver
“le sien».
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Adresses utiles
Mouvements d’entraide :
Alcool Assistance / La Croix d’Or Française
10, rue des Messageries - 75010 PARIS - Tél. : 01 47 70 34 18
Numéro vert : 0 821 00 25 26
www.alcoolassistance.net
Alcooliques Anonymes France
29, rue Campo Formio - 75013 PARIS - Tél. : 01 48 06 43 68
0 820 32 68 83 - www.alcooliques-anonymes.fr
La Croix Bleue
189, rue Belliard - 75018 PARIS - Tél. : 01 42 28 37 37
www.croixbleue.fr
Mouvement Vie Libre
8, impasse Dumur - 92110 CLICHY - Tél. : 01 47 39 40 80
www.vielibre.fr
SOS Alcool Femme
Association Laure Charpentier
7, rue Daunou - 75002 PARIS - Tél. : 01 40 15 90 17
AL-ANON-ALATEEN
18, rue Nollet - 75019 PARIS - Tél. : 01 42 80 17 89
http://assoc.wanadoo.fr/al-anon.alateen.france/
Fédération Nationale des “Amis de la santé”
18, rue du Parc - 67205 OBERHAUSBERGEN - Tél. : 03 88 56 09 65
www.f-n-a-s.com
Fédération Nationale Joie et Santé
8, boulevard de l’Hôpital - 75005 PARIS - Tél. : 01 43 36 83 99
Nous ne citons ici que les mouvements les plus connus,
mais beaucoup d’autres existent.
Quelques sites Internet informatifs :
www.alcoweb.com
www.drogues.gouv.fr
www.alcoologie.org
www.anpa.asso.fr
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Alcool : mythes et réalité
L’alcool réchauffe. V/F
 L’ingestion d’une boisson alcoolisée procure une sensation de chaleur
en dilatant les vaisseaux sanguins. Mais la chaleur produite s’échappe
immédiatement de l’organisme par la sudation qui augmente. A terme,
la température du corps est diminuée (1/2 degré par 50 g d’alcool
absorbé). Les personnes ayant beaucoup bu risquent l’hypothermie,
parfois mortelle. Il ne faut jamais donner d’alcool à une personne
immobile qui se plaint du froid.
L’alcool donne du courage. V/F
 L’alcool lève les inhibitions, mais augmente la prise de risque.
L’alcool donne des forces. V/F
 L’alcool apporte 7 calories par g. quand il est métabolisé par le foie ;
mais, sa transformation produit aussi de l’acide lactique qui gêne le
travail musculaire. Les grands buveurs présentent des carences en
vitamines.
L’alcool désaltère. V/F
 Non seulement l’alcool ne désaltère pas, mais il entraîne une
déshydratation par son effet diurétique et sudoral.
L’alcool est un stimulant sexuel. V/F
 A petite dose, on constate une levée des inhibitions ; à dose
importante, son ingestion est catastrophique, notamment en
diminuant les capacités sexuelles chez l’homme.
Le café aide à l’élimination de l’alcool. V/F
 Le café ne possède aucune capacité à réduire le taux d’alcool dans le
sang (alcoolémie) ; pas plus que les autres boissons.
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Vos contacts utiles
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02/2011 - 10027161 - Direction de la Communication
Merck Serono
37 rue Saint-Romain
F-69379 Lyon cedex 08
www.merckserono.fr
s.a.s. au capital de 16 398 285 euros
955 504 923 rcs Lyon
Information médicale/Pharmacovigilance :
Tél. (N° vert) 0 800 888 024
E-mail : [email protected]