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Quoi de neuf ?
Iatrogénie médicamenteuse et sujet âgé
Claude JEANDEL
Le sujet est toujours d’actualité
Evènements indésirables graves associés
aux soins (Enquête ENEIS 2011) ’
Cause d’hospitalisation
GERIATRI
E
Pendant
l’hospitalisation
Spécificité de la population âgée: poids de la
iatrogénie comme cause d’hospitalisation
Budnitz, NEJM 2011
Spécificité de la population âgée: poids
de la iatrogénie comme cause re-Hosp.
 Dans les 6 mois après la sortie de gériatrie aigue (âge
moyen 86 ans) :
  Profil iatrogénique de la prescription sortie > entrée
  40% des patients sont re-H
  Facteurs associés au risque de re-H :
  Polypathologie
  Insuffisance rénale sévère
  Insuffisance respiratoire
  29% des re-H en urgence en médecine = lié à un accident
iatrogène
Bonnet-Zamponi, JAGS, 2013
Comment repérer un SA à haut risque
d’accident iatrogène grave?
 Atcds accidents iatrogènes graves
 Polymédication…pb du cut off
Ruiz Eur J Clin Pharmacol 2008/ Onder JAGS 2002/Hamid Br J Clin pharmacol 2013
 Prise d’un traitement haut risque (et a fortiori si cumul dans
même classe) :
  Antithrombotique / Diurétiques
  AntiHTA/ Psychotropes /Hypoglycémiants
Budnitz NEJM 2011/ Pirmohamed BMJ 2004 /Gurwitz JAMA 2003
Un focus sur…..
Les psychotropes
Médicaments à visée et évènements cardiovasculaires iatrogènes
Les interactions à éviter
Les psychotropes
 Antispsychotiques
 Antidépresseurs
 Anxiolytiques
Augmentation du risque d’infarctus en début de
traitement des démences par antipsychotiques
  Etude canadienne (2012, Archives of internal medicine)
  Rappel : risque accru d’AVC et décès
  37138 patients déments sous IAC
  Chez 29,5 % : initiation d’un antipsychotique
  Risque d’IDM :
  X 2,2 dans le 1er mois
  X 1,62 sur 2 mois
  X 1,36 sur 3 mois
  X 1,15 sur 1 an
Les antipsychotiques augmentent le risque
thrombo-embolique veineux de 82 %
  Méta-analyse de 7 études (5 cas-contrôles, 2 cohortes)
  370 516 patients
  Antipsychotiques de 1ère génération : X 2,3
  Antipsychotiques de 2ème génération : X 1,85
15 médicaments associés à un trouble du rythme
  Projet européen ARITMO (17 centres en Europe):
  torsades de pointes et allongement du QT associés à 3 familles
  antipsychotiques, anti-infectieux, anti-H1
  Base nationale de pharmacovigilance 2012 (Francesco SALVO)
  9 anti-psychotiques : acépromazine (noctran), amisulpride(solian),
aripiprazole (abilify), cyamémazine (tercian), lévopromazine
(nozinan), loxapine (loxapac), olanzapine (zyprexa), tiapride
(tiapridal), zuclopenthixol (clopixol)
  3 anti-H1: alimémazine (théralène), cetirizine (zyrtec), loratadine
(clarityne)
  3 anti-infectieux : amphotéricine B, itraconazole (sporanox),
quinine
Olanzapine injectable : des effets
indésirables graves
 Cardiaques : allongement QT, tr. rythme
ventriculaire, torsades de pointe, hypotension
 Respiratoires : dyspnée, bradypnée,
insuffisance respiratoire
 Effets additifs avec les benzodiazépines
Plus d’AVC et de saignements digestifs avec les
antidépresseurs à haute affinité pour la sérotonine
Plus d’AVC et de saignements digestifs avec les
antidépresseurs à haute affinité pour la sérotonine
néfazodone
bupropion
mirtazapine
Citalopram
fluvoxamine
venlafaxine
Paroxétine
Duloxétine
Sertraline
escitalopram
fluoxétine
Escitalopram et torsades pointe
  Agence britannique du médicament (MHRA)
  Mise en garde : allongement QT et torsades de pointes
  Dose-dépendant : 4,3 ms (10 mg) ; 10,7 ms (30 mg)
  Enantiomère S du citalopram
  Attention aux inhibiteurs de l’isoenzyme CYP 2C19 du cytochrome
P450 : effets potentialisateurs
Inhibiteurs des cytochromes P450
Tianeptine et dépendance
  Mention de l’ANSM (juillet 2012).
  Proche de l’amineptine retirée du marché en 1999 pour ses effets
toxicomanogènes.
  45 nouveaux cas notifiés.
  Seul antidépresseur inscrit sur la liste des stupéfiants.
  36 des prescriptions concernent des patients de 75 ans !.
  Rédaction sur ordonnances sécurisées et limitées à 28 jours.
Agomélatine (agoniste des récepteurs à la mélatonine)
  Bilan des agences françaises et européennes (EMA)
  Rapports périodiques actualisés de pharmacovigilance (PSUR)
  Exposition depuis 2009 : 2 461 000 patients-mois
  En France, depuis 2011 : 82 000 patients exposés
  Hépatites et pancréatites
  Troubles neuropsychiques : suicides, tentatives ou idées suicidaires, irritabilités,
cauchemars
  Convulsions, acouphènes, tremblements
  Rhabdomyolyses, crampes, myalgies
  Autres : réactions cutanées, hyponatrémies, troubles du rythme (allongement QT)
BMJ 2012
l'exposition aux benzodiazépines est
L’exposition aux BZD associée à une augmentation
de 60% du risque de démences
  L'équipe bordelaise a analysé l'impact des benzodiazépines au sein de la cohorte
PAQUID constituée entre 1987 et 1989 avec des personnes âgées de 65 ans et plus
habitant en Dordogne et en Gironde et suivies pendant 20 ans une fois tous les deux
ou trois ans.
  Les auteurs ont procédé à plusieurs analyses de cohorte et à une
étude cas-témoin.
  Après quinze ans de suivi, 253 cas de démences sont apparus. La proportion de
patients ayant développé une démence s'est élevée à 32% chez ceux
exposés aux benzodiazépines, contre 23% des patients contrôles.
L'exposition aux benzodiazépines est ainsi associée à une augmentation de 60% du
risque de démence après ajustement.
  L'une des grandes forces de cette étude est d'avoir respecté une période
d'observation de cinq ans, ce qui permet d'éliminer l'hypothèse fréquemment
avancée dans ce type d'étude, qui consiste à considérer que les benzodiazépines
seraient prescrites pour traiter les premiers signes de la démence.
Les hypnotiques associés à un risque accru de
décès et de cancer
Les hypnotiques associés à un risque accru de
décès et de cancer
BZD et chutes : à demie-vie courte ou à demie-vie
longue ?
 Médicaments à visée cardio-vasculaire :
  Anticoagulants et antiagrégants plaquettaires
  Inhibiteurs calciques, IEC, ARA2
 Evénements cardio-vasculaires
Nouveaux anti-coagulants
Antiagrégants plaquettaires
2011 ; 1503
Hypotension/macrolides + calciumbloqueurs
BPCO : commencer un béta 2 mimétique
augmente le risque d’arythmie
  Deux études canadiennes (Chest)
  76661 patients :
  5307 arythmies
  dont 621 fatales
  Augmentation significative des arythmies par la prescription
nouvelle :
  + 27 % pour les béta 2 de courte durée d’action
  + 47 % pour les béta 2 de longue durée d’action
  Sécurité des anticholinergiques (tiotropium LD > ipratropium >
salmétérol)
Que retenir ?
Inhibiteurs de la secrétion gastrique
IPP, anti H2 et pneumopathies
IPP, anti H2 et pneumopathies
IPP et pneumopathies
Les interactions à éviter
IPP : effet antidiabétique ?
  Rapporté au Congrès de l’American Diabetes Association (ADA)
(2012)
  IPP : Pantaprazole
  Diminution de la Hb A 1C (7,6 à 6,8 %)
  Diminution de la glycémie à jeun : 1,26 à 1,09 g/l
  Augmentation des taux de gastrine, insuline et GLP 1
  Effet incretin-like ?
Niveau de réalisation de l’erreur
médicamenteuse
Écrasement des médicaments en gériatrie : dans plus de 40
% des cas cas la forme galénique le contre-indique
Non sécables
Non broyables