Leonardo da Vinci Mobilité et coopération dans la

Leonardo da Vinci
Mobilité et coopération dans
la formation professionnelle
Échanges Suisse-Europe | Exemples
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Avant-propos
Leonardo da Vinci est le programme européen pour la formation professionnelle. Ce programme permet
aux institutions de formation professionnelle de mettre sur pied des projets de mobilité et de coopération, et de soumettre une demande de subventionnement. Les mobilités s’adressent essentiellement aux
apprenants et aux responsables de la formation professionnelle. Les coopérations sont des projets de
partenariat ou de transfert d’innovation menés conjointement par plusieurs organismes européens.
Leonardo da Vinci vise les objectifs suivants : d’une part, soutenir les mobilités individuelles dans le
secteur de la formation professionnelle de base et continue, mettre en réseau les écoles professionnelles, les associations, les entreprises, les partenaires sociaux et les autres organismes de la formation
professionnelle en Europe, et encourager leur collaboration ; d’autre part, contribuer à davantage de
transparence et à une meilleure reconnaissance des qualifications et des compétences, participer à
l’amélioration de la qualité des systèmes et des institutions concernés par la formation professionnelle
de base et continue, et stimuler leur sens de l’innovation.
Les exemples de projets présentés dans cette brochure illustrent l’utilité de ces initiatives pour toutes les
parties prenantes : pour les apprenants, les bénéfices vont de l’apprentissage de langues étrangères à
l’acquisition de compétences sociales et professionnelles, en passant par l’ouverture d’esprit. Pour les
enseignants, les échanges d’expériences avec des homologues d’autres pays représentent une opportunité de formation en cours d’emploi, et ils font évoluer les habitudes de travail. Enfin, pour les organismes
impliqués, le réseautage à l’échelle européenne et la confrontation à des sujets d’intérêt général débouchent, par exemple, sur la création de concepts et de produits, ou sur la reprise d’innovations.
Erasmus+ démarre en 2014 : ce nouveau programme de formation européen est le résultat de la refonte
des programmes « Éducation et formation tout au long de la vie » et « Jeunesse en Action ». Il sera en
vigueur jusqu’en 2020. L’offre Leonardo da Vinci ne subit aucune modification majeure bien qu’elle
s’étoffe. Les projets présentés dans cette brochure sont des illustrations de ce que vous pourriez
envisager de réaliser dans le cadre du nouveau cycle de programmes. Les deux types de projets Mobilité
et Coopération (partenariats et transfert d’innovation) sont présentés dans les chapitres correspondants.
Nous espérons que ces exemples vous inciteront à vous lancer à votre tour ou à remettre l’ouvrage sur le
métier. En attendant de découvrir vos idées, nous vous souhaitons une agréable lecture !
L’équipe Leonardo da Vinci
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Projets de mobilité
Les projets de mobilité permettent aux institutions de formation professionnelle de monter des projets
de stages à l’étranger pour leurs apprenants et pour leurs jeunes diplômés, et de déposer des demandes de subventions. La mobilité peut également servir au développement du personnel : ainsi, les
entreprises formatrices et les écoles professionnelles peuvent envoyer leurs formateurs et leurs
enseignants en visite dans un organisme partenaire. Dans ce dernier cas, la mobilité permet aux
spécialistes d’échanger et de se tenir à jour dans leur domaine.
Les subventions accordées dans le cadre du programme Leonardo da Vinci couvrent une partie des
frais d’organisation ainsi qu’une partie des frais de séjour et de voyage des participants. Les projets
de mobilité durent au maximum deux ans. Quant aux séjours, leur durée varie : entre deux semaines
et douze mois pour les apprenants ; entre deux jours (minimum) et deux mois (maximum) pour les
personnels responsables de la formation professionnelle. Ils peuvent se dérouler dans toute l’Europe
– États membres de l’UE, de l’AELE et de l’EEE – ainsi qu’en Turquie et dans l’ERYM (ex-République
yougoslave de Macédoine).
L’éventail d’exemples présentés ci-après illustre la diversité des projets de mobilité envisageables.
Il n’y a aucune consigne quant au contenu ; ainsi, tout organisme intéressé est libre de définir et de
mettre en œuvre son projet selon ses besoins spécifiques.
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BOBST – « European Mobility of Bobst Group Apprentices »
L’entreprise BOBST est active dans de nombreux pays du monde. Elle se fait un point d’honneur de
fidéliser la relève le plus tôt possible et de préparer les candidats les plus prometteurs à une carrière
internationale. Ainsi, depuis des dizaines d’années, elle encourage les échanges entre les collaborateurs de ses différentes filiales. En 2011, elle a lancé un projet de mobilité spécialement destiné aux
apprentis automaticiens. Il allie expériences technique, linguistique et culturelle et il s’insère dans la
politique de promotion des talents de l’entreprise. Tous les apprentis promus en troisième année
peuvent se porter candidat, mais ils ne sont que quelques-uns par volée à être sélectionnés (sur la
base des résultats obtenus en classe et dans l’entreprise, du comportement et de la maturité), puis
envoyés en Allemagne ou en Grande-Bretagne.
Comment attirer encore plus de talents ?
Réponse de l’entreprise BOBST
Brève présentation du projet
Dans le cadre du projet de mobilité « European Mobility of BOBST Group Apprentices », BOBST SA permet
à deux de ses apprentis automaticiens d’effectuer la troisième année de leur formation (39 semaines)
dans les filiales allemande ou britannique du groupe. Le Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV)
assure le suivi scolaire par téléenseignement.
Carte d’identité du projet
Type de projet :
mobilité
Porteur de projet :
BOBST Suisse
Partenaires :
BOBST Allemagne et BOBST Grande-Bretagne, CPNV
Durée du projet :
2011–2012 (12 mois)
Montant de la subvention : € 13 144.–
Carte d’identité de l’échange d’apprenants
Groupe cible :
apprentis automaticiens chez BOBST
Durée :
39 semaines
Pays cibles :
Allemagne et Grande-Bretagne
Nombre de participants : 2
Modèle d’échange :
individuel, envoi
Type de stage :
sur une base volontaire
Les jeunes en échange sont accompagnés par un chef de projet et par un tuteur de stage, présents
dans l’entreprise d’accueil. Par ailleurs, ils suivent des cours de langue adaptés à leur niveau. Sans la
collaboration du CPNV, « European Mobility of Bobst Group Apprentices » n’aurait pas pu voir le jour :
en effet, le Centre a développé un programme de téléenseignement qui permet aux jeunes de suivre à
distance les cours théoriques dispensés en Suisse. Cours techniques filmés, exercices déposés sur internet et échanges par courriel avec les professeurs constituent les supports clés de cet enseignement en ligne. Les apprentis en échange passent les examens selon le calendrier suisse. Leurs résultats de fin de troisième année montrent qu’ils ont le niveau requis et que, de surcroît, ils sont devenus
plus responsables et plus autodisciplinés.
Pour BOBST, l’expérience s’avère très positive! En effet, le projet permet aux jeunes d’être extrêmement bien préparés à travailler avec la clientèle étrangère. Par ailleurs, l’échange leur offre l’occasion
idéale de commencer à construire leur réseau, de se familiariser avec des machines différentes et
avec d’autres systèmes de production, et de se faire une idée des perspectives au sein de l’entreprise.
« L’avenir de notre société ? Il est entre les mains des jeunes qualifiés, qui ont commencé très tôt à
sortir de la logique des frontières et qui se sentent à l’aise sur le marché du travail mondialisé », affirme Dominique Wullschleger, responsable formation et développement. Étant donné le succès des
premiers essais, BOBST envisage d’accroître son offre d’échanges, et de participer à d’autres projets
européens de mobilité.
Résultats
• Encouragement ciblé des talents les plus prometteurs
• Plus grande attractivité de l’employeur
• Garantie du suivi de la formation grâce au téléenseignement
Coordonnées
Bobst Mex SA
1031 Mex
www.bobst.com
[email protected]
6
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École professionnelle de Wetzikon –
« Apprendre et travailler dans un pays voisin »
L’école professionnelle de Wetzikon veut offrir le maximum d’expériences professionnelles possible à
ses apprentis horticulteurs. Avec son projet d’échange « Apprendre et travailler dans un pays voisin »
(« Lernen und Arbeiten in einem Nachbarstaat »), elle entend inculquer flexibilité et ouverture d’esprit
aux jeunes, afin qu’ils répondent aux exigences du marché internationalisé de l’emploi.
Comment apprendre aux jeunes à penser et à agir
avec ouverture d’esprit et flexibilité ? Réponse de
l’école professionnelle de Wetzikon
Brève présentation du projet
Dans le cadre de son projet « Apprendre et travailler dans un pays voisin », l’école professionnelle de
Wetzikon (Gewerbliche Berufsschule Wetzikon, GBW) permet à des apprentis de deuxième année de faire
un échange avec des Luxembourgeois ou avec des Allemands.
Carte d’identité du projet
Type de projet :
mobilité
Porteur de projet :
GBW
Partenaires :
2 écoles professionnelles (Allemagne, Luxembourg)
Durée du projet :
2011­–2012 (12 mois)
Montant de la subvention : € 6 308.–
Carte d’identité de l’échange d’apprenants
Groupe cible :
apprentis horticulteurs de la GBW
Durée :
2 semaines
Pays cibles :
Allemagne et Luxembourg
Nombre de participants : 6
Modèle d’échange :
réciproque, tandem
Type de stage :
sur une base volontaire
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Le projet dure quatre semaines en tout. Il a une particularité : il fonctionne selon le principe de la réciprocité. Autrement dit, pendant les deux premières semaines, les Suisses sont accueillis dans l’établissement de leur tandem en Allemagne ou au Luxembourg, puis réciproquement pendant les deux semaines suivantes. Au programme : co-apprentissage, travail en équipe et vie de groupe. Le jeune est
intégré à son établissement d’accueil ; il incombe pour une part à son tandem de lui faire découvrir sa
vie professionnelle et de l’encadrer. Ce modèle permet de trouver la bonne formule : partager le quotidien donne tout loisir de s’immerger dans la culture étrangère. Les jeunes vivent cette expérience
comme une aventure. Ils réalisent pour la première fois que la vie et le travail en Suisse et à l’étranger
sont façonnés par des habitudes culturelles, et que cet état de fait exige des facultés d’adaptation et
de l’indépendance. Herman Sieber, enseignant du domaine technique à la GBW, constate qu’à leur retour, ils sont fiers de leur exploit et plus flexibles en action et en pensée. Le même principe s’applique
aux enseignants : un échange avec un autre établissement de leur domaine les rend plus souples et
plus ouverts d’esprit.
Avoir fait un séjour à l’étranger pendant son apprentissage constitue un atout au moment d’entrer sur
le marché du travail, surtout si le séjour était subventionné par l’UE. La GBW est convaincue que plus
les compétences opérationnelles acquises des jeunes sont solides, plus la propension à continuer à se
former est grande. Elle travaille main dans la main avec des organisations du monde du travail, afin de
les inciter à agir en faveur des échanges et donc, du dynamisme du secteur horticole.
Résultats
• Autonomisation des apprentis
• Échange technique entre écoles professionnelles
• Comparaison des conditions de travail entre entreprises
Coordonnées
Gewerbliche Berufsschule Wetzikon
8620 Wetzikon
www.gbwetzikon.ch
[email protected]
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« visite : des apprenants visitent des apprenants »
Comment faire découvrir le monde du travail
européen aux apprentis ? Réponse d’une PME
Brève présentation du projet
Dans le cadre de son programme « visite : des apprenants visitent des apprenants », le Rotary Club
permet à des jeunes en apprentissage, quelle que soit leur branche, de passer trois à quatre semaines
en Allemagne ou en Autriche. Ce programme s’adresse à toutes les entreprises, sans exception.
Carte d’identité du projet
Type de projet :
mobilité
Porteur de projet :
« visite : des apprenants visitent des apprenants »
Partenaires :
membres du réseau du Rotary Club d’Allemagne et d’Autriche
Durée du projet :
2011–2013 (24 mois)
Montant de la subvention : € 19 477.–
Carte d’identité de l’échange d’apprenants
Groupe cible:
apprentis en formation professionnelle initiale
Durée :
3 à 4 semaines
Pays cibles :
Allemagne et Autriche
Nombre de participants : 16
Modèle d’échange :
individuel, réciproque
Type de stage :
sur une base volontaire
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Dominic Hirschi, en CFC menuiserie-ébénisterie chez Krieger AG (Meggen), avec son formateur Philipp Niederberger.
Encouragé par Philipp, Dominic a fait un stage Leonardo da Vinci en Autriche pendant sa dernière année d’apprentissage.
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« visite : des apprenants visitent des apprenants »
Des apprentis en visite chez leurs pairs
À l’origine, le programme « visite » a été créé en réponse au chômage croissant des jeunes. Depuis 1998,
il permet à des apprentis de partir à l’étranger grâce à l’important réseau du Rotary Club. Il va de soi que
les entreprises ont autant à y gagner que les apprentis :
– les apprentis sont généralement confrontés pour la première fois à un environnement inconnu, ce qui
stimule leur prise d’autonomie ;
– d e retour, ils importent des idées, notamment des processus d’élaboration alternatifs, et l’entreprise
d’origine bénéficie des résultats de leurs expériences ;
– p ar effet de comparaison avec une autre réalité, ils apprennent à mieux apprécier leur entreprise et les
conditions de travail en Suisse.
Organiser et accompagner avec professionnalisme un échange demande du temps. Or, les PME en investissent déjà énormément à encadrer leurs apprentis au quotidien. « visite » est donc là pour les soulager.
Le programme aide des jeunes à mener à bien un projet de mobilité qui leur permette d’élargir leur horizon professionnel et personnel, quels que soient leur secteur de formation et leur région d’origine. Parmi
les bénéficiaires se trouvent tout aussi bien des représentants du secteur santé que des polymécaniciens
ou des cuisiniers. Grâce à l’important réseau du Rotary, tous les participants jouissent d’un accès facilité
à un établissement qui corresponde à leur cursus, et d’une place en famille d’accueil. En bonus, « visite »
leur propose de profiter du séjour pour découvrir une technique de leur choix dans leur secteur d’activité :
un futur pâtissier pourrait, par exemple, demander à découvrir la technique de fabrication des gâteaux de
mariage.
« visite » est un programme unique en son genre dans tout le paysage de la formation professionnelle : il
soulage les entreprises formatrices des charges administratives et organisationnelles liées aux mobilités
de leurs apprentis. Au cœur de ce programme se trouve la ferme volonté de rendre la formation professionnelle plus attrayante et d’offrir une expérience à l’étranger à un maximum de jeunes.
« Notre souhait, c’est que des jeunes en
apprentissage puissent découvrir une
nouvelle entreprise avant la fin de leur
formation et qu’ils acquièrent de l’expérience, tant sur le plan professionnel que
personnel. Nous voulons promouvoir la
formation professionnelle. »
Marianne Dobler­-Müller, responsable du programme « visite »
Résultats
•D
émocratisation de l’offre de mobilité à toutes les formations
professionnelles
• Aide aux PME pour mettre sur pied des échanges
• Renforcement de la formation professionnelle
Coordonnées
visite
8610 Uster
www.visite.ch
[email protected]
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Canton du Jura – « Jura-Leonardo »
Promouvoir le plurilinguisme constitue l’un des objectifs prioritaires de la politique jurassienne dans le
domaine de l’éducation. Le canton veut aider les jeunes adultes à ne pas se laisser freiner par les barrières linguistiques et culturelles, et à s’insérer sur le marché national de l’emploi. De solides connaissances en langues et une expérience en plus du monde du travail stimulent la dynamique d’accès à
l’emploi. Le Jura est davantage touché que d’autres régions suisses par des changements structurels
et par le chômage, ce qui justifie d’autant plus des mesures de soutien spéciales pour les jeunes
adultes. Les diplômés du secteur commercial, en particulier, trouvent difficilement un poste qui corresponde à leur formation : « Jura-Leonardo » leur offre une passerelle vers l’Europe et des solutions de
formation continue.
Comment faciliter le grand saut dans la vie active ?
Réponse du canton du Jura
Brève présentation du projet
Avec « Jura-Leonardo », le canton du Jura offre l’opportunité aux jeunes qui ont terminé leurs études ou
leur apprentissage de faire une mobilité. Il leur fournit un stage professionnel de quelques mois dans une
entreprise à l’étranger et les aide à parfaire leurs connaissances linguistiques. Le projet vise en particulier ceux et celles dont le passage à la vie active risque d’être délicat.
Carte d’identité du projet
Type de projet :
mobilité
Porteur de projet :
Service de la Coopération, République et Canton du Jura
Partenaires :
organismes relais en Allemagne et en Grande-Bretagne
Durée du projet :
2011–­2013 (24 mois)
Montant de la subvention : € 59 496.
Carte d’identité de l’échange d’apprentis
Groupe cible :
jeunes diplômés des filières commerciales (formation initiale)
Durée :
entre 2 et 6 mois
Pays cibles :
Allemagne et Grande-Bretagne
Nombre de participants : 16
Modèle d’échange :
individuel, envoi
Type de stage :
sur une base volontaire
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Le dispositif remporte un franc succès. La demande est réelle puisque le nombre de participants a
doublé depuis 2011. Avec l’aide d’organismes partenaires, le canton leur fournit une place de stage
adaptée à leur profil ainsi qu’un cours de langue. Les bénéficiaires enrichissent ainsi leur bagage linguistique et professionnel, tout en étant immergés dans une autre culture, en l’occurrence allemande
ou britannique. Ils prennent conscience des exigences du travail à l’étranger et ils se familiarisent avec
ce débouché. Avec « Jura-Leonardo », le canton entend délivrer un signal politique. Les autorités encouragent volontairement leurs jeunes diplômés à faire des expériences à l’étranger. Elles partent en effet
du principe que les compétences linguistiques sont très recherchées dans la branche commerciale et
qu’elles facilitent nettement la recherche d’emploi dans d’autres cantons.
Le canton du Jura ne perd pas de vue les bénéficiaires de « Jura-Leonardo » ; au contraire, il suit leur
parcours professionnel, afin d’avoir une vision des résultats sur le long terme. Jusqu’à présent, les évaluations montrent qu’après une mobilité, presque tous les jeunes se sentent mieux adaptés au marché
et sont convaincus d’avoir plus de chances de trouver un emploi.
Résultats
• Mise en place d’une mesure visant à abaisser le taux de chômage des
jeunes dans le canton du Jura
• Promotion du plurilinguisme auprès des jeunes en fin d’études ou
d’apprentissage
• Meilleure dynamique d’accès à l’emploi pour les bénéficiaires
Coordonnées
Service de la Coopération, République
et Canton du Jura 2800 Delémont
www.voirplusloin.ch
[email protected]
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Canton
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15
Coopération :
projets de partenariat et de transfert
d’innovation
Projets de partenariat
Etant des projets de coopération d’envergure modeste, les partenariats représentent une excellente voie
d’accès à la coopération européenne. La charge administrative reste raisonnable : chaque partenaire
définit le nombre minimum de mobilités, c’est-à-dire de déplacements qu’il compte effectuer à l’étranger
chez ses homologues sur toute la durée du projet (deux ans). C’est sur cette base qu’est alloué un forfait
qui permet au bénéficiaire de rencontrer ses partenaires et de travailler avec eux sur un sujet dont la portée dépasse les frontières. La collaboration génère de nouveaux concepts et des produits en commun, et
ouvre la voie à des partenariats pour des projets futurs.
Projets de transfert d’innovation
Les projets de transfert d’innovation constituent des projets de coopération de grande envergure.
Ils ont pour objet le transfert dans des pays partenaires de produits récemment développés, et leur
adaptation aux spécificités locales. Dans ce type de projet, les partenaires commencent par estimer
les coûts ; il en résulte un plan budgétaire, à joindre à la candidature lors de sa soumission. Le plan
doit mentionner non seulement les montants forfaitaires pour les dépenses de personnel, mais
également les coûts effectifs liés aux rencontres et aux produits.
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HPV Rorschach – « Apprendre sans limite »
Comment garantir l’accès à la vie active aux personnes à capacités réduites et comment leur offrir un
personnel accompagnant compétent ?
Brève présentation du projet
Dans le cadre du projet « Apprendre sans limite » («Lernen ohne Barrieren»), cinq institutions partenaires, parmi lesquelles l’association spécialisée de Rorschach (Heilpädagogischer Verein Rorschach,
HPV), ont organisé des stages et des ateliers de une à deux semaines dans leurs pays respectifs. Leur
objectif était de comparer des approches innovantes en matière d’inclusion – c’est-à-dire d’« intégration sociétale de personnes en situation de handicap » – tout en offrant une formation continue à leurs
spécialistes.
Carte d’identité du projet
Type de projet :
coopération / partenariats
Sujet :formation continue pour les personnels spécialisés en vue de l’insertion
sociale de personnes handicapées
Porteur de projet :
HPV Rorschach
Partenaires :
cinq institutions d’Allemagne, d’Autriche, d’Italie et de Suisse
Durée du projet :
2011–2013 (24 mois)
Montant requis :
€ 22 000.-
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Carla Gantenbein et Birgit Maurer, membres du personnel de la HPV Rorschach, pendant le déroulement du projet
de partenariat Leonardo da Vinci « Apprendre sans limite » (Allemagne, avril 2012).
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HPV Rorschach – « Apprendre sans limite »
« Apprendre sans limite »
La ratification de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées a incité l’Union
européenne à faire de l’intégration de ces personnes dans la société et dans le secteur de l’emploi une priorité politique. La HPV Rorschach et ses partenaires de projet ont voulu relever le défi : dans le cadre
d’« Apprendre sans limite », ils ont d’abord dressé l’état des lieux des concepts d’intégration dans leurs
pays respectifs et des besoins en formation continue de leur personnel pédagogique spécialisé ; Les personnes à capacités réduites était représentées et intégrées tout au long du processus.
Ces dernières ont ensuite coorganisé les rencontres dans chaque pays partenaire. L’accent a été mis sur
un langage compréhensible afin que tous les participants puissent suivre les ateliers. Les discussions ont
tourné autour de l’éventuelle représentation politique des personnes à capacités réduites. Les échanges
ont révélé des différences d’approches entre institutions dans la manière de gérer l’intégration sur le marché de l’emploi. Au fil des rencontres, les personnes à capacités réduites, tout comme le personnel spécialisé, se sont constituées un réseau européen et ont noué des liens qui perdurent.
La HPV Rorschach planche actuellement sur une traduction de ses lignes directrices pour les rendre plus
clairs et plus accessibles. Birgit Maurer, directrice du secteur Habitat, évoque les bénéfices qu’elle retire
du projet : une vision des choses plus large dans son activité d’éducatrice spécialisée et dans sa réflexion
sur les stratégies. Suite aux expériences positives avec les partenaires du projet, la HPV Rorschach a décidé de mettre sur pied son propre congrès, animé par le propre personnel spécialisé et des personnes
touchées par le handicap internes à l’institution. En outre, elle envisage de fonder un lieu de formation où
des personnes à capacités réduites pourraient créer elles-mêmes des offres de formation continue pour
leurs pairs.
« La constitution d’un réseau de
personnes en situation de handicap
a élargi mon champ de vision et
m’a ouvert des mondes. »
Birgit Maurer, directrice secteur Habitat, HPV Rorschach
Résultats
• Formation continue des personnels spécialisés
• Représentation politique des personnes à capacités réduites
• Construction d’un réseau de personnes à capacités réduites et de personnels spécialisés
Coordonnées
HPV Rorschach
9400 Rorschach
www.lernen­ohne­barrieren.eu/lernen­ohne­barrieren
[email protected]
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École d’ingénieurs de Changins – « EQWine »
Comment rendre les formations dans l’espace
européen comparables?
Brève présentation du projet
Huit écoles vitivinicoles européennes ont comparé et analysé leurs approches respectives en matière de
formation. En se fondant sur le cadre européen des certifications (CEC), elles ont élaboré un catalogue
de compétences commun et les modules d’enseignement correspondants.
Carte d’identité du projet
Type de projet :
coopération / partenariats
Sujet :
élaboration d’un catalogue de compétences européen
Porteur de projet : école d’ingénieurs de Changins
Partenaires :neuf partenaires d’Allemagne, d’Autriche, d’Espagne, de Hongrie, d’Italie,
du Portugal, de Roumanie, de Slovénie et de Suisse
Durée du projet : 2011–­2013 (24 mois)
Montant requis : € 12 667.–
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Laura Udriet, étudiante en bachelor HES­SO en œnologie à l’Ecole d’ingénieurs de Changins (EIC), et Christian Guyot,
enseignant à Changins, lors du Championnat européen des étudiants en vitiviniculture (Slovénie, avril 2013).
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École d’ingénieurs de Changins – « EQWine »
Le projet « EQWine » est né pendant les « Wine Championships » annuels. Cette compétition
entre étudiants en vitiviniculture a permis à des étudiants de 30 pays européens d’entrer
en lice.
Les « Wine Championships » mettent en compétition des jeunes adultes issus de diverses disciplines et
stimule les contacts au niveau européen entre institutions de la branche. Ce championnat a fait apparaître de grandes différences de formation entre pays. Les personnels enseignants, en s’échangeant
sur la diversité des plans d’études, ont alors eu l’idée d’harmoniser les formations européennes et de
viser l’équivalence des niveaux. Le projet « EQWine » était né. Son objectif consistait à établir, selon le
système ECVET (European Credit system for Vocational Education and Training), un catalogue de compétences standard et des modules de formation de niveau 4 du CEC (cadre européen des certifications). Les unités d’enseignement issues du projet sont désormais utilisées par les écoles en Europe,
du Portugal à la Roumanie, en passant par l’Autriche et la Suisse. Le championnat s’est également aligné sur le catalogue de compétences et a profité des tests harmonisés qui ont été développés durant
le projet.
Le projet « EQWine » a permis d’améliorer la qualité de la formation vitivinicole et l’image des « Wine
Championships ». Pour Christian Guyot, professeur à l’Ecole d’ingénieurs de Changins, les partenaires
du projet ont fini par devenir des amis. Face à la concurrence, les domaines viticoles et les produits
peuvent jouer la carte des certificats de grande qualité, qu’ils obtiennent lors des « Wine Championships ». L’exemple d’un jeune viticulteur valaisan est parlant : sa performance aux championnats
lui a valu des articles dans la presse locale et des interviews sur les radios locales, une publicité dont
il a tiré profit pour commercialiser ses vins.
« Au fil du temps, les partenaires sont
devenus des amis qui poursuivent des
objectifs qu’ils ont en commun. »
Christian Guyot, professeur, École d’ingénieurs de Changins
Résultats
• Production d’un catalogue de compétences et de modules d’enseignements
prêts à l’emploi
• Comparabilité des formations à l’échelle européenne
• Mise en réseau d’étudiants, de domaines et d’institutions viticoles
Coordonnées
École d’ingénieurs de Changins
1260 Nyon
www.eichangins.ch
[email protected]
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25
École professionnelle BBB – EVET
L’école professionnelle BerufsBildungBaden et ses partenaires ont constaté qu’ils avaient besoin d’améliorer l’assurance qualité : de là est né le projet EVET – Improving European Economics through Excellence
in Vocational Education and Training. La collaboration avait pour objectif de transférer au domaine de la
formation professionnelle un outil de gestion de qualité allant au-delà les frontières et à travers divers
secteurs.
Comment des institutions de formation professionnelle peuvent-elles développer des produits qui
répondent à leurs besoins concrets ?
Brève présentation du projet
Dans le cadre du projet de transfert d’innovation EVET, l’école professionnelle de Baden (BerufsBildungBaden, BBB) a collaboré avec plusieurs établissements européens, afin de développer un outil web pour
l’assurance qualité des établissements dans le domaine de la formation professionnelle
Carte d’identité du projet
Type de projet :
coopération / transfert d’innovation
Sujet :
gestion de qualité dans la formation professionnelle de base et continue
Porteur de projet :
école professionnelle BerufsBildungBaden (BBB)
Partenaires :
cinq partenaires d’Allemagne, d’Irlande, des Pays-Bas et de Suisse
Durée du projet :
2011–2013 (24 mois)
Montant requis :
€ 283 097.–
Les partenaires ont ainsi développé un logiciel innovant, qui repose sur le principe de l’excellence dans la
gestion de qualité. Ce logiciel permet aux établissements de la formation d’autoévaluer l’évolution scolaire, les enseignants et les cours : le processus consiste à dresser un état des lieux des forces et des faiblesses à l’aide de questionnaires et de grilles de compétences, puis à appliquer des mesures de progrès.
Au démarrage d’EVET, des instruments de gestion de qualité étaient déjà sur le marché, mais Jürg Haller,
directeur de la BBB, souhaitait des outils d’aide à l’autoévaluation plus simples, plus structurés et adaptables au cas par cas.
Étant donné que l’école professionnelle BBB endossait le rôle de coordinateur dans ce projet de transfert
d’innovation, c’est elle qui en a déterminé la direction et les axes dominants. Les besoins individuels de
chacun des partenaires ont mené à la création d’un outil web clair, facile d’utilisation, ainsi que de matériel de formation adéquat, afin de piloter l’évaluation. Cette coopération au niveau européen a permis d’exploiter des synergies et d’atteindre un but commun. Ainsi, la BBB et ses partenaires européens ont participé activement à l’élaboration d’une problématique qui s’impose désormais à l’échelle de l’Europe, celle
de l’« assurance qualité dans la formation professionnelle ». Par ailleurs, ils sont fermement décidés à travailler ensemble à la pérennisation de leur produit.
Bien évidemment, l’utilisation du produit fini n’est que le début d’une histoire à succès. La BBB s’est faite
une réputation dans le domaine de l’assurance qualité : elle est de plus en plus reconnue pour ses accréditations non seulement au niveau Suisse, mais aussi dans des écoles professionnelles à l’étranger. Ainsi,
des établissements de Hambourg et de Riga, ainsi que des administrations publiques irlandaises, s’intéressent déjà aux nouveaux outils et à l’image qualité véhiculée par EVET.
Résultats
• Utilisation d’un outil d’assurance qualité
• Construction et agrandissement d’un réseau européen
• Commercialisation d’un produit pour l’assurance qualité
Coordonnées
Berufsfachschule BBB
5400 Baden
www.excellence-­vet.ch
[email protected]
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Intéressé ? Allez-y, lancez-vous !
Vous avez envie de réaliser votre propre projet ? Voulez-vous profiter des prestations de service et des
subventions du programme européen pour la formation professionnelle Leonardo da Vinci ? N’hésitez pas
à nous solliciter !
Qu’avons-nous à vous offrir ?
• Un aperçu global de l’offre Leonardo da Vinci : www.ch­go.ch/leonardo
• Des séances d’information
• Une permanence courriel (infos & conseils) : [email protected]
• Une permanence téléphonique (infos & conseils) : +41 32 346 18 18
• Des entretiens personnels (infos & conseils)
Que vous en soyez au stade de la première idée ou que vous ayez déjà un plan d’action concret, l’équipe
Leonardo da Vinciest à votre écoute et nous nous ferons un plaisir de vous informer, de vous conseiller
ou de vous guider dans les différentes phases de réalisation de votre projet.
Par ailleurs, nous mettons volontiers à votre disposition toute la documentation utile ; nous vous proposons des entretiens conseil personnalisés pour un appui plus ciblé et nous vous aidons à organiser une
présentation Leonardo da Vinci sur simple demande. L’équipe Leonardo da Vinci s’engage à vos côtés !
Portrait
La Fondation ch pour la collaboration confédérale est une organisation de droit privé de tous les cantons sise à Soleure. Le Conseil de fondation est composé de 26 membres des différents gouvernements cantonaux. Fondée en 1967, elle a pour vocation de défendre l’idée du fédéralisme et elle encourage la collaboration entre les cantons et la Confédération. Elle est en outre en charge de
l’exploitation de la Maison des cantons à Berne, elle gère le secrétariat de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) et organise des séminaires de formation pour les membres des gouvernements cantonaux.
La Fondation ch renforce le lien entre les communautés linguistiques et œuvre à la préservation des
langues et des cultures en Suisse. Depuis 1974, elle soutient, dans le cadre du projet Collection ch, la
traduction d’ouvrages de littérature suisse contemporaine et s’engage depuis 1976 en faveur des
échanges à l’intérieur des frontières nationales et entre la Suisse et d’autres pays.
À ce jour, la Fondation ch propose une vaste palette de programmes d’échange en Suisse, en Europe
et au-delà, à la fois dans le domaine de la formation générale et professionnelle, et dans le secteur des
activités jeunesse extrascolaires. Elle offre des conseils et un accompagnement de projet, de la phase
de conception à la phase d’évaluation. Elle fournit des contacts et des subventions, en fonction du
programme dont relèvent les projets. La Fondation ch agit sur mandat de la Confédération : d’une part
un mandat de 2010, émanant du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), relatif à la mise en œuvre des programmes européens « Éducation et formation tout au long de la
vie » et « Jeunesse en Action » ; d’autre part, un mandat de 2011, émanant de l’Office fédéral de la
culture (OFC), relatif aux échanges à l’intérieur de la Suisse. Le 1er janvier 2014, Erasmus+ est entré
en application. L’offre des activités est reconduite sous une structure légèrement différente et incluant
de nouvelles opportunités
La présidence de la Fondation ch est assurée depuis 2013 par le conseiller d’État saint-gallois Benedikt Würth et la direction est entre les mains de Sandra Maissen.
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Chefs de projet : Alain Neher, Meike Utpatel
Conseils / Coordination : Daniel Arber, Lucia Würsch
Rédaction : Meike Utpatel, Alain Neher, Henriette Graf, Rebekka Gex­-Fabry
Lectorat : Rebekka Gex­-Fabry, Christophe Bettin
Crédit photos : © Christine Bärlocher Fotografie, Zurich
Conception / Production : Jung von Matt / Limmat AG, Zurich
Impression : DE Druck AG, Effretikon
Parution : Mai 2014
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