> reseau Le marché de la fontaine d’eau continue une croissance atone sur le marché français. Les épisodes de canicule ont permis un développement du parc mais il est clair qu’aujourd’hui le marché ne progresse plus. Néanmoins, les professionnels restent sur des approches à faible valorisation. Les gestionnaires quant à eux sont souvent les plus réticents à travailler une offre fontaine assumée. L e parc français de la fontaine d’eau reste aujourd’hui dominé par d’importants acteurs qui se sont spécialisés dans l’offre d’une eau de boisson en milieu professionnel. La loi indique que les employés doivent disposer d’une solution de boisson, il n’en reste pas moins que les entreprises contrairement aux collectivités sont moins prêtes à favoriser l’installation d’un waterservice. Plus encore alors que la fontaine Des fontaines à capsules bonbonne avait pris une bonne part de marché à la fin des années 2000 elle régresse au profit de la fontaine réseau souvent jugée plus pratique par les consommateurs car ne nécessitant pas le changement des bonbonnes. La fontaine réseau ou POU (Point Of Use) progresse sur le marché européen de manière constante et c’est depuis quelques années une opportunité pour les professionnels du vending. En effet au même titre qu’un spécialiste de la fontaine, ces derniers peuvent aujourd’hui « gérer » ce type de Surfant sur la tendance des solutions de boisson encapsulées, WINIX propose aujourd’hui un tout nouveau concept de fontaines à eau à capsules permettant de créer un nombre illimité de boissons en un instant. De la menthe à l’eau classique au plus mythique des sodas, eLIA SodaSpress® offre en un clin d’œil votre boisson favorite au bureau comme à la maison. « L’idée est de donner au consommateur le choix de créer luimême sa boisson, directement depuis son robinet ». Disponible en option eau froide, ambiante et gazeuse, eLIA SodaSpress® est une solution innovante moins coûteuse que les sodas classiques, plus respectueuse de l’environnement et plus saine pour l’être humain. Son système à capsules de sirop et de concentré de boissons s’adapte à toutes les envies. C’est là une réelle opportunité pour les gestionnaires de DA de se démarquer des distributeurs classiques et de proposer une solution compacte et innovante à leurs clients. 44 LMDA I numéro 196 I mars 2014 reseau < matériel car il ne nécessite qu’un raccordement au réseau d’eau de ville, le changement de son système de filtration et l’entretien de l’appareil, ce qui peut être mené chez un client déjà équipé en distributeur automatique. C’est d’autant plus intéressant que les dernières études de consommation laissent apparaître que compte tenu de la crise il y a un certain recul de la consommation d’eau embouteillée au profit de la carafe. Une logique qui si elle est transposée en DA peut jouer en faveur de la fontaine dans la mesure où l’eau est mise à disposition des employés par leur employeur moyennant un contrat de location. Pour le professionnel de la DA c’est aujourd’hui la proposition d’un service de proximité à son client : outre la DA il peut aussi gérer la fontaine d’eau ! La seule logique qui soit et qui devrait alors rentrer en ligne de compte reste la valorisation du service dans la mesure où l’achat de la fontaine est amorti par le contrat de location. Dans bien des cas, ce service est proposé gratuitement par les gestionnaires qui y voient un moyen commercial de remporter leur appel d’offre DA. Un geste qui a un coût et qui bien souvent se traduit par une moindre attention portée sur la fontaine dans le temps et un sous investissement quant à la qualité de la fontaine installée. Une pratique qui peu à peu s’efface sous l’impulsion des majors de la fontaine qui aujourd’hui savent communiquer et mettre en avant les obligations nécessaires à cette prestation de service. L’Afifae, le syndicat de la fontaine, délivre aujourd’hui un label qui fixe des règles autour de l’activité. Une approche qui vise la mise en place de bonnes pratiques quant à la qualité des matériels ainsi que leur gestion. Si les appels d’offres nationaux restent l’apanage de ces intervenants il n’en reste pas moins que les gestionnaires sont aussi des intervenants du marché et notamment en milieu professionnel sachant qu’il reste encore 50% des entreprises en France à équiper. Le marché appelle donc une professionnalisation et des pratiques rigoureuses et un strict respect des règles d’hygiène et de la réglementation en vigueur. BWT lance une cartouche fontaine Elle est compacte et ne mesure pas plus de 16 cm. La Bestline 6 est une cartouche filtrante développée sur une technologie carbonblock et propose un volume de filtration de 4000 litres. Ici pas de tête de filtration car la cartouche est dite « in-line » et ne nécessite qu’un raccordement de ¼. Une interview du Docteur Fabien Squinazi, ancien directeur du Laboratoire d’hygiène de la ville de Paris. LMDA : Quelle réglementation sanitaire encadre les fontaines réfrigérantes ? Dr Fabien Squinazi : Elle repose à la fois sur le code de la consommation « il appartient à tout responsable de la mise sur le marché de produits de s’assurer que ceux-ci sont propres à l’usage qui en sera fait, qu’ils respectent les prescriptions en vigueur et ne sont pas susceptibles de constituer un danger pour la santé des consommateurs » et sur le code de la santé publique (CSP). LMDA : Concrètement, comment cela se traduit-il ? Dr. F.S. : Selon le code de la santé publique, tout responsable de la mise sur le marché d’une fontaine d’eau doit s’assurer de deux éléments : Il faut préalablement à toute mise sur le marché, disposer de preuves de la conformité sanitaire : - des matériaux et objets constitutifs de son appareil entrant au contact de l’eau (article R.1321-48 du CSP) mars 2014 I numéro 196 I LMDA 45 > reseau des produits et procédés de traitement d’eau destinée à la consommation humaine mis en œuvre dans son appareil (article R.1321-50 du CSP) - du (des) fluide(s) caloporteur(s) utilisé(s) dans le système de réfrigération, pour le traitement thermique de l’eau (article 16-9 du règlement sanitaire départemental type. Le fluide doit disposer d’un avis favorable émis par les agences sanitaires. - de son appareil en termes de protection des réseaux d’eau vis-à-vis des phénomènes de retour d’eau (article R.1321-57 du CSP). Un dispositif de protection de type EA est recommandé par le Centre scientifique et technique du bâtiment. Dans un second temps il est nécessaire d’informer ses clients des recommandations qu’il préconise pour l’emploi et l’entretien de sa fontaine et de toute disposition engageant la responsabilité des utilisateurs potentiels. Le responsable de la mise sur le marché doit notamment joindre la notice d’entretien à l’appareil commercialisé et doit rappeler au responsable de l’établissement, qui sera équipé de sa fontaine d’eau : - qu’il est responsable de la production et de la distribution d’eau au sens du code de la santé publique, - qu’il devra assurer la mise en œuvre régulière d’opérations de nettoyage et de désinfection de la fontaine (selon les dispositions de la circulaire du 30 décembre 1986), - qu’il devra vérifier le respect de la qualité de l’eau distribuée. En effet, « toute personne qui offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine, à titre onéreux ou gratuit, et sous quelque forme que ce soit, y compris la glace alimentaire, est tenue de s’assurer que cette eau est propre à la consommation (article L.1321-1 du CSP) ». LMDA : Quelle définition donne- t’on à une eau propre à la consommation ? Dr. F.S. : L’eau destinée à la consommation humaine, doit répondre en 46 LMDA I numéro 196 I mars 2014 premier lieu à des qualités organoleptiques. Elle doit être agréable à boire, claire, fraîche et sans odeur. Elle doit posséder des qualités physico-chimiques qui correspondent aussi bien à l’absence d’éléments chimiques indésirables ou toxiques qu’à une teneur naturelle en sels minéraux équilibrée. Enfin, elle doit être exempte de substances ou d’agents pathogènes constituant un danger potentiel pour la santé. A ce titre, l’eau destinée à la boisson doit être conforme en permanence, aux points de puisage, aux limites et références de qualité définies dans le code de la santé publique (annexes 13-1 et 13-2) LMDA : Quels éléments sont apportés par l’attestation de conformité sanitaire ? Dr. F.S. : L’attestation de conformité sanitaire (ACS) permet d’évaluer l’aptitude d’un matériau ou d’un objet, composés d’éléments organiques, à entrer au contact d’une eau destinée à la consommation humaine. Elle est uniquement en vigueur pour les matériaux et objets organiques (tubes en polychlorure de vinyle, polyéthylène,…) et les accessoires constitués d’au moins un composant organique entrant en contact avec l’eau. L’ACS est délivrée, selon un formulaire-type, par un laboratoire habilité par le ministère chargé de la santé (article R.1321-52 du CSP) ; ce laboratoire vérifie la conformité de la formulation du matériau aux listes positives de référence et la conformité des résultats des tests de migration vis-à-vis des critères d’acceptabilité (circulaires du 12 avril 1999, du 27 avril 2000 et du 21 août 2006). La durée de validité d’une ACS est fixée à cinq ans. Il ne faut pas confondre ACS, délivrée par un laboratoire français habilité (Eurofins ou Carso), et d’autres certifications européennes ou internationales (par exemple, Water Regulations Advisory Scheme) ou avis techniques sanitaires, qui ne dispensent en aucun cas de s’assurer que la fontaine dispose bien d’une ACS selon la réglementation française.
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