Mars Bleu 2014 - "La chasse aux polypes est ouverte !"

DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL
en Franche-Comté
sommaire
1. Présentation synthétique de l’opération
2. Programme des actions coordonnées par l’ADECA
3. Cartographie des actions
4. Le dépistage en pratique : une strategie en deux temps
5. État des lieux du cancer colorectal et du dépistage organisé
6. Taux d’activité pour le dépistage du cancer colorectal en Franche-Comté
7.Témoignages
8. Supports de communication
Contact presse
William Traversier
tél. 03 81 47 88 05
[email protected]
2
L’ARS et L’ADECA
mobilisés pour le dépistage
du cancer colorectal
Une fois encore, l’Agence régionale de santé a décidé de
s’associer aux nombreux partenaires qui œuvrent depuis
plusieurs années déjà à la promotion du dépistage du
cancer colorectal en Franche-Comté.
En France, sur la période 2011-2012, 17 millions de personnes
ont été invitées à se faire dépister, seules 5 millions d’entre
elles ont réalisé le test, soit 31,7 %. Cette participation est
inférieure aux recommandations européennes qui fixent le
taux minimum à 45 % de la population concernée. Elle ne
nous permet pas de réduire significativement la mortalité
associée à ce cancer.
En Franche-Comté, avec près de 40 % de la population
âgée de 50 à 74 ans qui réalise le test nous faisons figure
de bons élèves, mais c’est d’avantage de personnes qu’il
nous faut convaincre pour toucher 45 % de la population.
Nous nous engageons donc une nouvelle fois sur le terrain,
aux côtés des organismes de protection sociale obligatoires
et complémentaires, des acteurs et des professionnels
de santé, des collectivités territoriales, des ligues contre
le cancer, et bien sûr de l’Association pour le Dépistage
des Cancers en Franche-Comté, pour relever le défi et
convaincre toutes les femmes et tous les hommes de 50 à
74 ans que chacun(e) doit se faire dépister.
Cet engagement s’inscrit parfaitement dans le cadre du
troisième plan cancer présenté par le Président de la
République le 4 février dernier, qui souhaite réduire la
mortalité et la lourdeur des traitements du cancer colorectal
grâce aux dépistages.
Tout au long de ce mois de mars 2014, nous allons aller à
votre rencontre pour vous sensibiliser, vous informer et, je
l’espère sincèrement, vous convaincre de participer à cette
campagne de dépistage !
Sylvie Mansion
Directrice Générale
de l’Agence Régionale de Santé
de Franche-Comté
édito
« Notre Association pour le Dépistage des
Cancers en Franche-Comté se trouve au
cœur du déploiement du dépistage du cancer.
Sont concernés par ce dépistage les hommes
et les femmes âgés de 50 à 74 ans. Cette tranche
d’âge reste particulièrement ciblée car près de
95 % des cas de cancers colorectaux surviennent
après l’âge de 50 ans.
Le taux de participation au dépistage organisé du
cancer colorectal se situe au-dessus de la moyenne
nationale en Franche-Comté avec une adhésion
très forte des médecins généralistes qu’il faut
souligner.
Cependant, malgré une information nationale
largement déployée, on constate des disparités
régionales dans la participation individuelle au
dépistage.
Comme « Octobre Rose » pour le cancer du
sein, la campagne « Mars Bleu » a pour objectif
d’augmenter la participation au dépistage, et donc
de diminuer la mortalité liée à ce cancer. Nous
allons au contact direct de la population avec des
animations visibles et pédagogiques. Le relais des
médias locaux contribue de façon significative à
la réussite de cette opération régionale de santé
publique.
La chasse aux polypes est ouverte, avec toute la
motivation de l’ADECA pour améliorer encore le
taux de participation au dépistage en FrancheComté. »
Dr Arlette Le Mouel
Présidente
de l’Association pour
le Dépistage des Cancers
en Franche Comté
3
chiffres clés
17 722
4
Décès par an en France
800
Nouveaux cas par an en Franche-Comté
300
Décès par an en Franche-Comté
90 %
De survie si le cancer est détecté tôt
45 %
De taux de participation, c’est l’objectif
recommandé au niveau européen
36,3 %
Taux de participation en Franche-Comté
en 2013
synthèse de l’opération
Mars Bleu est une opération nationale visant à
sensibiliser les hommes et les femmes entre 50 et
74 ans au dépistage du cancer colorectal. Ce cancer
provoque 17 700 décès par an en France, il est le
3e cancer le plus fréquent et le 2e cancer le plus
meurtrier.
En Franche-Comté, le taux de réponse au
dépistage organisé est de 36,3 % pour 2013.
L’objectif européen visé est de 65 % de
participation à moyen terme et de 45 % à court
terme. De nombreux freins persistent quant à la
pratique du test : confusion avec la coloscopie,
tabou de la manipulation des selles, tabous liés à
la partie corporelle intime concernée, peur de
l’annonce d’un diagnostic positif. Aujourd’hui,
presque 4 personnes sur 10 font le test dans notre
région. L’enjeu de la campagne régionale Mars Bleu
2014 est donc de gagner en nombre de dépistages
réalisés.
L’ADECA-FC (Association pour le dépistage des
cancers en Franche-Comté) est la structure chargée
du dépistage dans notre région. Son action a permis
la prise en charge de nombreux cancers, de plus
en plus précocement diagnostiqués, donc avec les
meilleures chances de guérison.
En 2014, l’ARS mobilise des moyens supplémentaires
aux cotés de ses partenaires afin de rendre Mars Bleu
encore plus visible et efficace, grâce à une opération
de communication itinérante qui permet d’aller
directement à la rencontre des hommes et des
femmes concernés par le dépistage dans les
zones prioritaires, mais pas seulement. En effet, les
meilleurs relais auprès du grand public restent les
médecins généralistes, qui remettent le test et en
expliquent le fonctionnement. Il convient donc de les
sensibiliser également pour avoir un effet durable audelà de la campagne sur 2014.
qui peut devenir un cancer dans un délai de
10 à 20 ans. Lorsqu’on parle de polypes, on évite
d’aborder les mots anxiogènes comme « cancer
colorectal » et on détourne le sujet des parties
intimes concernées.
Concrètement, un programme d’actions sera déployé
à travers toute la Franche-Comté du 6 mars au 1er
avril, pour sensibiliser les personnes concernées par
le dépistage. Pour aller au contact de la population,
un fourgon aux couleurs de mars bleu sillonnera la
région avec à son bord des professionnels de l’ADECA
FC et une équipe d’animatrices déguisées en
polypes. Les animatrices sensibiliseront les passants
aux enjeux du dépistage et proposeront de jouer à la
« chasse aux polypes » sur le stand multimédia prévu
à cet effet. à cette opération prévue sur les principaux
marchés de la région, s’ajoutera l’arrivée en HauteSaône d’un Côlon Géant gonflable les 7 et 8 mars
qui permettra d’informer de manière pédagogique
et de visualiser le développement progressif de
ce cancer. Un second stand d’information et
d’échange convivial appelé « café bleu », sera
également présent à certaines étapes.
Un kit de communication sera adressé aux
médecins généralistes. Il est destiné à être déposé
dans leur cabinet et leur salle d’attente de manière
à pouvoir engager plus facilement le dialogue sur le
dépistage du cancer.
Pour terminer, un clip réalisé avec le Pr Borg du
CHU Minjoz et une habitante de Belfort est à la
disposition des journalistes pour diffusion sur
internet et supports digitaux. Il sera également
diffusé à toutes les séances des Mégarama de
Besançon et Audincourt sur toute la période du mois
de Mars.
Pour cela, l’ARS a souhaité lever les tabous
existants en décrétant que « La chasse aux polypes
est ouverte ! ». Ce concept a pris forme car la cible
privilégiée des gastro-entérologues c’est le polype…
une tumeur initialement bénigne qui se développe
à partir de la muqueuse du côlon ou du rectum et
5
PROGRAMME DES ACTIONS
COORDONNÉES PAR L’ADECA
DOUBS
Dates
Actions prévues et lieux
Organisateurs et partenaires
AUDINCOURT
Samedi 15 mars
Animation « chasse aux polypes »
Sur le marché
Mercredi 19 mars
Stand « Café Bleu »
Forum Tip-Top Form
L’ADECA-FC, l’ARS FC, l‘ASEPT FC/B,
la CPAM du Doubs, la MSA,
le CCAS d’Audincourt.
BESANÇON
Du lundi 10 mars au
vendredi 14 mars
Stand « Café Bleu »
Permanence CPAM - Planoise
Mercredi 26 mars
Stand « Café Bleu »
Mutualité Générale à Chateaufarine
Mardi 1er avril
Clôture de campagne
Mars Bleu 2014 à l’ARS
L’ADECA-FC, l’ARS FC, la CPAM du Doubs,
la Mutualité Française.
PONTARLIER
Jeudi 27 mars
Animation « chasse aux polypes »
Sur le marché
Dates
Actions prévues et lieux
L’ADECA-FC, l’ARS FC,
la Ville de Pontarlier.
JURA
Organisateurs et partenaires
dole
mardi 18 mars
Animation « chasse aux polypes »
Sur le marché
L’ADECA-FC, l’ARS FC, la CPAM du Jura.
LONS-LE-SAUNIER
Jeudi 13 mars
Animation « chasse aux polypes »
Sur le marché
Conférence de presse
CPAM du Jura à 10h30
L’ADECA-FC, l’ARS FC, la CPAM du Jura.
Territoire de belfort
Dates
Actions prévues et lieux
Organisateurs et partenaires
BELFORT
6
Dimanche 16 mars
Animation « chasse aux polypes »
Marché des Vosges
Lundi 17 mars
Stand « Café Bleu »
CPAM
Mercredi 19 mars
Stand « Café Bleu »
Animation « chasse aux polypes »
Pôle de Santé
Jeudi 20 mars
Stand « Café Bleu »
CPAM
L’ADECA-FC, l’ARS FC, l’ASEPT FC/B,
le CCAS de Belfort, l’Association « Agir
ensemble pour notre santé », la CPAM du
Territoire de Belfort, La Ligue contre
le Cancer, la MSA, la Mutualité Française
et le Pôle de Santé.
Haute-saône
Dates
Actions prévues et lieux
Organisateurs et partenaires
GRAY
Dimanche 16 mars
Stand « Café Bleu »
Stand « Café rose »
Départ de la marche-course
La Grayloise
L’Association La Grayloise, La Ligue contre
le Cancer - Comité de Haute-Saône,
l’ADECA-FC et la Ville de Gray.
LURE
Mardi 4 mars
Stand « Café Bleu »
Sur le marché
Samedi 8 mars
Animation « chasse aux polypes »
Parvis du tribunal d’instance,
rue de la République -10h à 16h
Animation « Côlon géant »
Maison des Associations -10h à 16h
L’ADECA-FC, l’ARS, l’ASEPT FC/B, la MSA,
l’association « AAMI », l’association
« Carpe Diem », le CDOM 70, le CHI 70, le
Conseil Général de Haute-Saône, la CPAM
de Haute-Saône, la FAVEC, l’IFSI, l’IREPS,
la Ligue contre le Cancer - Comité de
Haute-Saône, la Mutualité Française, le
Pays de Vesoul-Val de Saône, les professionnels de santé, le RSI, les associations
de Lure, la Ville de Lure.
VESOUL
Jeudi 6 mars
Animation « chasse aux polypes »
Sur le marché
Vendredi 7 mars
Animation « Côlon géant »
CPAM - 10h à 16h
L’ADECA-FC, l’ARS, l’ASEPT FC/B, la MSA,
l’association «AAMI», l’association
« Carpe Diem », le CDOM 70, le CHI 70, le
Conseil Général de Haute-Saône, la CPAM
de Haute-Saône, la FAVEC, l’IFSI, l’IREPS,
la Ligue contre le Cancer - Comité de
Haute-Saône, la Mutualité Française, le
Pays de Vesoul-Val de Saône, les professionnels de santé, la RSI.
7
cartographie des actions
Lure
L
mardi 4 e
ett sa
ssamedi
am
amed
8
Belfort
Vesoul
dimanche
d
i
che 16, lundi
lundi 17,
mercredi 19 et jeudi 20
me
jeudi 6 et vendredi 7
Audincourt
A
u
ssamedi
aamedi
ed 15 e
et mercredi 19
Gray
Gray
dimanche
dim
imanche 16
6
Besançon
du lundi 10 au vendredi 14, mercredi 26
Dole
e
mardi 18
Pontarlier
Ponta
arlier
a
r
jeudi 27
Lons-le-Saunier
er
jeudi 13
Stand Chasse aux polypes
Implantation du Côlon géant
Stand Café Bleu
8
LE DEPISTAGE EN PRATIQUE :
UNE STRATEGIE EN DEUX TEMPS
Premier temps du dépistage :
le test de recherche de sang occulte
dans les selles
Le test nécessite trois selles consécutives. Il consiste
à prélever, sur chaque selle, deux échantillons
de la taille d’un grain de riz et à les déposer sur
une plaquette. Afin d’en faciliter la réalisation, un
dispositif de recueil des selles et des bâtonnets pour
les prélèvements sont fournis avec le test. Une fois
les six prélèvements effectués, la personne envoie
le test au centre de lecture, en y joignant la fiche
d’identification fournie par le médecin ou incluse
dans l’invitation de la structure de gestion (ADECA).
Les résultats de l’analyse sont transmis à la personne
concernée, à son médecin traitant ainsi qu’à la
structure de gestion, en vue du suivi du programme.
Second temps :
la coloscopie
Effectuée par un gastroentérologue, pour les personnes ayant
un résultat de test positif, la coloscopie constitue actuellement l’examen de
référence pour mettre en évidence d’éventuelles anomalies du côlon ou du rectum. Elle
permet aussi de retirer des polypes bénins (avant
qu’ils n’évoluent en cancer) ou plus rarement des
polypes malins.
Dans près de la moitié des cas, la coloscopie ne
détecte aucune anomalie. Dans environ 40 % des cas,
elle détecte un polype ou adénome et dans un peu
moins de 10 % des cas, un cancer.
Dans 97 % à 98 % des cas, le test est négatif, ce
qui signifie qu’aucun saignement n’a été détecté
et la personne est invitée à le renouveler deux ans
plus tard. La sensibilité du test est modeste (50 % à
60 %) : il permet de dépister, avant tout symptôme,
la moitié des cancers présents. Les faux négatifs sont
les cancers présents qui ne sont pas détectés par le
test. Pour certains, ils seront détectés encore à des
stades précoces deux ans plus tard, d’où l’intérêt
de pratiquer un dépistage tous les deux ans. Pour
d’autres, ils seront détectés suite à des symptômes.
Un test positif (2 % à 3 % des cas), ne signifie pas que
l’on a un cancer, il indique que du sang a été détecté
dans les selles. Pour en identifier l’origine, le médecin
oriente alors son patient vers un gastroentérologue
pour la réalisation de la coloscopie. Dans ce cas, la
personne n’est plus concernée par le programme de
dépistage organisé, soit pour une durée de 5 ans,
soit définitivement du fait de la mise en place d’une
surveillance individualisée.
Le rôle central
du médecin traitant
Le médecin traitant occupe un rôle central au sein du
dispositif. Son rôle est déterminant dans l’adhésion
du patient au programme de dépistage organisé du
cancer colorectal. Il évalue les situations d’exclusion
du dispositif en fonction des facteurs de risque du
patient, et remet le test, en expliquant ses modalités
de réalisation et les conséquences en cas de positivité.
3%
Dépistage
Positif
coloscopie
Détection
de polypes
dans 40 %
des cas
10 %
de cancers
détectés
97 %
50 %
Négatif
des cas
rien
90 %
de guérison
Le test immunologique
Les modalités de ce programme vont prochainement
évoluer puisque qu’il a été décidé pour 2014, la
substitution des tests au gaïac (Hémoccult®) par
de nouveaux tests immunologiques utilisant des
anticorps dirigés contre des protéines du sang
humain. Ces tests immunologiques présentent une
sensibilité plus élevée que le test au gaïac pour la
détection des cancers et surtout des adénomes
avancés. Les meilleures performances du test
immunologique sont susceptibles d’augmenter la
confiance des médecins généralistes et leur adhésion
au programme, dont on sait qu’elle est un facteur
important dans la participation de la population.
Dans l’intervalle, le test actuel au Gaiac reste un
test qui a démontré son utilité et il est à proposer
dans le cadre de ce programme national de
dépistage organisé jusqu’à l’introduction du test
immunologique.
9
ÉTAT DES LIEUX
DU CANCER COLORECTAL
ET DU DÉPISTAGE ORGANISÉ
Un dépistage précoce
pour mieux soigner
Le cancer colorectal est une tumeur
maligne de la muqueuse du côlon ou du
rectum. Avec 42 152 nouveaux cas estimés en
France en 2012 dont 55 % chez l’homme, il est le
3e cancer le plus fréquent et le 2e cancer le plus
meurtrier avec 17 722 décès par an1. Les taux de
mortalité observés diminuent régulièrement depuis
les années 80 chez l’homme comme chez la femme
témoignant d’une amélioration de la survie des
patients.
On estime que 60 % à 80 % des cancers colorectaux
se développent à partir de petites tumeurs
généralement bénignes : les polypes. Certains types
de polypes (adénomateux ou adénomes) peuvent
avec le temps se transformer en cancer. Environ
10 % de ces adénomes atteignent 1 cm de diamètre
et parmi ceux-ci, un quart environ deviendront des
cancers. Ce processus s’échelonne sur une dizaine
d’années.
Le cancer colorectal évolue souvent dans un premier
temps sans symptôme ou signe avant-coureur. Il
est, de ce fait, diagnostiqué parfois tardivement
et nécessite alors des traitements lourds. Or, le
dépistage peut permettre d’identifier la maladie à
un stade très précoce de son développement, voire
de détecter des adénomes, avant qu’ils n’évoluent
vers un cancer.
Le bénéfice du diagnostic précoce s’avère
particulièrement important car le pronostic est
étroitement lié au stade de développement de
la maladie. Lorsque ce cancer est détecté à un
stade précoce, le taux de survie à 5 ans après le
diagnostic dépasse 90 %. Le dépistage peut donc
permettre d’agir sur la baisse de la mortalité par
cancer colorectal mais aussi sur la qualité de vie du
patient, avec des traitements moins lourds.
En Franche Comté :
Comme dans le reste du territoire national, le cancer
colorectal est un cancer fréquent avec près de 800
nouveaux cas estimés par an et plus de 300 décès.
Pour les hommes et les femmes
de 50 à 74 ans, c’est tous
les deux ans
10
Sont concernés par ce dépistage les hommes et
les femmes âgés de 50 à 74 ans sans symptômes
apparents ni histoire familiale ou personnelle
d’adénome ou de cancer colorectal. Cette tranche
d’âge est particulièrement ciblée car près de 95 % des
cas de cancers colorectaux surviennent après l’âge de
50 ans.
Le programme de dépistage organisé repose sur un
test de recherche de sang occulte (non visible) dans
les selles puis, en cas de positivité du test, sur la
réalisation d’une coloscopie.
Les structures en charge de l’organisation des dépistages invitent, tous les deux ans, par courrier, les
personnes concernées à consulter leur médecin traitant. Si le patient est éligible au dépistage organisé,
le médecin lui remet alors le test qui est à réaliser
à son domicile.
Le test et sa lecture sont pris en charge à 100 % par
l’Assurance maladie.
Dans tous les cas, c’est au médecin traitant de
déterminer le niveau de risque de son patient, en
fonction de son histoire personnelle et/ou familiale,
après avoir évalué son état de santé et recherché
la présence de signes d’alerte particuliers. Les
personnes présentant un niveau de risque élevé,
doivent être orientées vers un gastroentérologue
(antécédent personnel, familial, etc.).
Un plan national coordonné
par des acteurs régionaux
à la suite de différentes expérimentations menées
dans 23 départements pilotes entre 2002 et 2007,
le programme de dépistage du cancer colorectal a
progressivement été généralisé fin 2009 sous forme
d’un programme national qui répond à un cahier des
charges très précis.
Ce programme national est mis en œuvre au niveau
local par des structures de gestion qui sont financées
par l’Assurance maladie, l’Agence régionale de
santé et pour certaines d’entre elles par les Conseils
généraux.
Ces structures envoient les invitations aux
personnes ciblées par le dépistage et participent à
la sensibilisation et à l’information de la population
concernée. Elles organisent également la formation
des médecins et des professionnels de santé sur le
dépistage et veillent à la qualité du dispositif. Elles
s’assurent du suivi des personnes et transmettent les
données anonymisées nécessaires à l’évaluation à
l’Institut national de Veille Sanitaire.
1*Source : Incidence et mortalité en France en 2012 : données récentes publiées par l’Inca « estimation de l’incidence et de la mortalité par
cancer en France entre 1980 et 2012. Partie 1 »
En Franche-Comté :
L’Association pour le dépistage des cancers (ADECAFC) a été désignée comme structure unique de
gestion pour les quatre départements. C’est à ce jour
la seule structure à vocation régionale en France. Il
s’agit d’une association loi 1901 qui travaille en lien
avec les médecins généralistes et spécialistes publics
et privés. Son financement est assuré par l’Assurance
maladie, l’ARS et le Conseil général de la HauteSaône.
La première campagne de dépistage du cancer
colorectal a débuté dans les quatre départements de
la région en juin 2008. La population cible concernée
est de 340 000 personnes.
Actuellement la troisième campagne est en cours
(juin 2012 à juin 2014).
Un taux de participation très
inférieur aux objectifs européens2
Sur la période 2011-2012, près de 5 millions de
personnes ont réalisé un test de dépistage, ce
qui représente une participation nationale de
31,7 % sur la population ciblée (32,1 % en 20102011). Elle est inférieure à l’objectif européen
minimal acceptable de 45 % de participation, loin
derrière le taux souhaitable de 65 %. La participation
est par ailleurs inégale selon les régions et les
départements. Trente-trois départements ont des
taux inférieurs à 30 %.
On constate que les personnes de plus de 60 ans
adhèrent davantage au programme que les individus
plus jeunes, que ce soit pour les hommes ou pour
les femmes. Avant 60 ans, la participation reste plus
élevée chez les femmes.
En Franche-Comté :
Le taux de participation est actuellement supérieur
à la moyenne nationale notée sur la période 20112012, il est de 36,3 % en 2013.
Ce taux de participation a augmenté en 2012 dans
les quatre départements francs-comtois. Cependant
il existe des inégalités dans les taux de participation
qui varient comme ailleurs en France selon les
départements, avec des disparités observées : 37 %
dans le Doubs, 37,3 % dans le Jura, 34,5 % en HauteSaône et 35 % dans le Territoire de Belfort.
La détection de sang
dans les selles était positive
chez 2,8 % des personnes.
Au total, sur 5784 coloscopies
réalisées dans le cadre du dépistage
organisé, il a été diagnostiqué
480 cancers et 2500 polypes (bénins et
à risques), 49 % des coloscopies étaient
normales.
Le dépistage organisé, un des axes
majeurs du Plan cancer 3
Le programme de dépistage organisé du cancer
colorectal est aujourd’hui bien établi mais la
participation de la population reste peu élevée.
La situation observée nécessite de poursuivre les
efforts menés par tous les partenaires en termes
d’information et de sensibilisation notamment
auprès des personnes les plus touchées par les
inégalités de santé territoriales, socio-économiques
et culturelles.
Il s’agit d’ailleurs d’un des axes importants prévus
dans le Plan cancer 3 annoncé le 4 février 2014 par le
Président de la République, qui renforce la politique
publique en matière de dépistage des cancers.
Le nouveau Plan cancer prévoit en effet de lutter
contre les inégalités de recours et d’accès aux
dépistages et accroit l’efficience des programmes,
afin de réduire la mortalité évitable et la lourdeur des
traitements liés à une prise en charge tardive.
Ce plan insiste également sur la nécessité de délivrer
aux personnes concernées et aux professionnels qui
les accompagnent, une information transparente sur
les bénéfices, inconvénients, limites ou éventuels
risques liés aux dépistages dans l’objectif de favoriser
l’adhésion éclairée lorsque la balance entre les
bénéfices et les risques est favorable.
Lors de la deuxième campagne qui s’est déroulée de
juin 2010 à juin 2012, il a été constaté notamment
que parmi les personnes ayant consulté leur médecin
traitant, neuf personnes sur 10 ont réalisé le test3.
Comme pour le reste de la France, ce sont les femmes
qui participent mieux que les hommes (53 % contre
47 %).
11
2 Publication InVs avril 2013
3 données ADECA
Taux d’activité pour le dépistage
du cancer colorectal en Franche-Comté
année 2013*
LURE
BELFORT
TE
T
E
ERR
RRITOIRE
R
DE BE
BEL
BEL
LFORT
VESOUL
HAUT
AUTE-SAÔ
A
AUT
SAÔ
SAÔN
AÔ
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ÔN
MONTBÉLIARD
GRAY
BESANÇON
DOU
OU
UBS
DOLE
MORTEAU
JURA
JU
A
Taux d'activité %
PONTARLIER
44 à 52 (4)
37 à 44 (44)
30 à 37 (56)
23 à 30 (12)
LONS LE SAUNIER
SAINT CLAUDE
Source : ADECA Franche-Comté,
Dr R. Rymzhanova, médecin coordonnateur
Source : ADECA Franche-Comté, R Rymzhanova
12
* Pourcentage de participation de la population invitée en 2013
= total des personnes dépistées en 2013 / la population invitée en 2013 - les exclusions médicales de l’année 2013.
témoignages
Pr. Christophe Borg , spécialiste
du cancer colorectal au CHRU
Jean Minjoz à Besançon
Je tiens à souligner les progrès de la prise en charge
du cancer colorectal en Franche-Comté à différents
titres : tout d’abord, la recherche progresse et le taux
de survie a considérablement augmenté ces dernières
années. Ensuite, la collaboration entre les médecins
et les chirurgiens dans le suivi des patients se révèle
exemplaire dans notre région. Nous avons organisé
un réseau de gastro-entérologues et de cancérologues
afin que chaque cas puisse être examiné par des
spécialistes au cours de réunions hebdomadaires,
garantissant ainsi l’accès égal aux soins dans toute la
région Franche-Comté. Enfin, grâce au dépistage, la
coloscopie n’est prescrite que dans les retours positifs
du test de dépistage, cela constitue un réel gage
d’économie et d’efficacité au service du patient. Le
dépistage a un effet prouvé sur la baisse de la mortalité
due au cancer colorectal. Dépistés dans le cadre de
cette prévention active, nous sommes en mesure de
guérir plus de 90 % des cancers diagnostiqués.
Jacquie Belt, 64 ans,
sauvée d’un cancer colorectal.
« Je ne mourrai pas du cancer qui a emporté mon père trop tôt »
A 64 ans, cette infirmière puéricultrice, en activité à la Protection
maternelle infantile de Belfort. Elle a accepté de livrer son
expérience afin d’encourager les personnes de plus de 50 ans à
participer au dépistage.
« J’ai vu mon père mourir du cancer colorectal dans d’atroces
souffrances, je n’ai pas manqué de me faire dépister avant même
50 ans et j’ai pu bénéficier d’un suivi régulier avec des coloscopies.
Tout allait bien jusqu’en novembre dernier. Sans que je ne puisse
rien soupçonner, j’étais porteuse d’un polype à risque de 1 cm
environ. La coloscopie a permis de le détecter, et il a ensuite été
retiré, sans douleur. Je sais maintenant que je ne mourrai pas de
ce cancer ! Il me suffit de continuer les contrôles régulièrement,
c’est tout ! J’encourage vivement toutes les personnes de plus de
50 ans à faire le dépistage, d’autant que finalement la coloscopie
ne sera prescrite qu’en cas de retour positif du test que les gens font
chez eux. Il y a suffisamment de choses que l’on ne peut pas prévoir.
grâce au dépistage, on a la chance de prévenir et de guérir dans la
grande majorité des cas. Il ne faut pas manquer cette chance. Certes,
constater que j’étais porteuse de ce polype malin m’a bousculée,
mais je m’en suis débarrassée très facilement, la gêne passagère de
la coloscopie n’est rien comparée aux traitements et à la souffrance
du cancer colorectal une fois qu’il s’est développé. Comme moi,
chassez les polypes ! »
13
Supports de communication
nationnaux
Disponible sur demande auprès
de l’Agence régionale de santé de Franche-Comté.
tale
Carte pos
Affiche 2014
Dépliant
14
Affich
e
multil
angu
e
Roman photo avec Jérôme Bonaldi
15
DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL
2
e
CANCER
le plus
meurtrier
Dès
50
90
%
de GUÉRISON
s’il est
détecté tôt
ans
ou avant en cas
d’antécédents
J’EN PARLE AVEC MON MÉDECIN
en Franche-Comté