Vol. 6 no. 5 – 9 juin 2014 PSYCHOLOGUES DU SECTEUR PUBLIC POSITION DES SYNDICATS FACE À NOTRE PRIME APTS: tiède et contradictoire Dans nos récentes démarches de mobilisation, plusieurs psychologues ont répondu à notre appel de faire parvenir une requête à la direction de divers syndicats, dont l’APTS, visant à faire inscrire au cahier des négociations une demande claire de transformer notre prime en salaire. Il ne s’agit pas d’un caprice de notre part : à défaut de cette prime, nous perdrons un bon nombre de psychologues dans le réseau public. Une estimé sommaire nous laisse croire qu’autour de 25 % à 30% des effectifs songeraient à quitter rapidement le réseau si cette prime était abandonnée. Réaction qui se comprend, au vu des longues années d’étude (perte de revenu), des responsabilités accrues qui ont justifié le rehaussement de la diplomation et de conditions salariales plus attrayantes au privé. Or il semble que la présence des psychologues soit appréciée dans les établissements. D’où l’importance de garantir cette prime en la transformant en salaire. Les psychologues qui ont écrit à l’APTS se sont vus répondre qu’ils devaient utiliser les mécanismes prévus pour recueillir les attentes des membres en période de négociation. Mais voilà, ce que l’APTS ne dit pas c’est que lesdites procédures ne permettent pas de recevoir notre proposition puisque le cahier des propositions de négociation est déjà préétabli. Voilà donc une importante contradiction qu’il faut souligner d’entrée de jeu dans le message de l’APTS en réponse à vos lettres. Nous avons en effet pu observer lors d’une assemblée syndicale locale, qu’il est difficile d’amener une nouvelle proposition : vous êtes plutôt invités à vous prononcer sur ce qui est déjà rédigé. Une proposition qui arrive par ailleurs à la toute fin de la rencontre et où vous sentirez qu’on a hâte d’en finir. De plus, on vous fera valoir certains arguments pour vous inviter à renoncer à votre proposition de convertir la prime en salaire. On vous fera miroiter par exemple qu’on est sensible à la cause des psychologues. À preuve, on envisage d’augmenter le nombre d’échelons. Entendre toutefois : votre prime, vous l’aurez, étalée sur 7 ans plutôt que de l’avoir d’un seul coup maintenant. Il y aura longtemps que les psy auront détalé du réseau au moment de ce 7e échelon supplémentaire. Et de plus on nous parle de la création d’un « comité paritaire décisionnel relatif aux problématiques de maind’œuvre » pour « l’identification et l’approbation des mesures pouvant favoriser l’attraction et la rétention des techniciens et professionnels de l’APTS dans le réseau de la santé et des services sociaux ». Entendre : il s’agit d’une proposition pour se mettre à niveau avec l’ensemble des autres professionnels. Car nous, psychologues, avons déjà obtenu la mise sur pied d’un comité de négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Ce qu’on nous propose est donc déjà un acquis. Où est le gain? Vol. 6 no. 5 Page - 1 Alors, force nous est de conclure que l’APTS ne veut pas se mettre à dos les autres professionnels et qu’elle fait preuve d’une grande timidité et de contradictions face aux psychologues qu’elle prétend défendre. Rappelons que nous aussi, nous payons des cotisations syndicales. Or, en parallèle, nous croyons comprendre que la CSN, comparativement à l’APTS, n’hésite pas à prendre une position claire en faveur de cette conversion salariale. En effet, le comité de négociation de la FSSS (CSN) amènera une proposition franche au prochain conseil fédéral qui se tiendra à Sherbrooke les 17, 18 et 19 juin prochains : celle d'inclure dans le «cahier de charges» (le cahier des revendications de table sectorielle) «de conventionner l’ensemble des lettres et mesures administratives existantes au sein des conventions collectives, selon les conditions actuelles, notamment celles des techniciens brevetés en aéronautique et des psychologues.» Ce qui revient à dire, de convertir la prime en salaire. Nous n’en sommes plus à légitimer cette hausse salariale, consentie jusqu’à présent sous forme de prime; il y va de la présence des psychologues dans le secteur public. Ce que le ministère de la Santé a très bien compris. Ne perdez donc pas votre temps à argumenter sur le bien fondé de cette hausse salariale : simplement rappeler qu’à défaut de son application, c’est une pénurie majeure de psy assurée. Et misez sur la pertinence de votre présence dans l’éventail des services offerts par le réseau. Alors, concrètement, nous vous invitons à : 1) si vous n’avez pas encore eu votre rencontre locale sur les négociations, insister pour faire inscrire une proposition claire pour la transformation de la prime en salaire et noter la réaction des représentants syndicaux si négative ou louvoyante; 2) si votre rencontre locale a déjà eu lieu et que vous l’avez ratée, prière de contacter votre exécutif syndical pour l’informer de votre requête de convertir votre prime en salaire et mettez la direction de l’APTS en copie conforme; 3) si vous avez déjà eu votre rencontre locale et n’avez pas pu faire inscrire votre proposition au cahier des négociations, envoyer une lettre à la direction de l’APTS pour l’informer de ce refus, tout en soulignant le double discours de l’APTS (mécanismes prévus inopérants quant à nos requêtes). Nous devons manifester massivement notre mécontentement et plus nous serons nombreux à le faire, plus nous avons de chances de faire valoir notre point de vue. L’APTS doit emboîter le pas et inscrire notre requête à son cahier des négociations de même que s’engager à la défendre fermement. Vol. 6 no. 5 Page - 2 Psychologues syndiqués CSN Nous vous rappelons les recommandations de notre dernier communiqué : interpelez vos exécutifs syndicaux locaux pour inciter les délégués qui participeront au prochain conseil fédéral à Sherbrooke les 17, 18 et 19 juin prochains, à voter en faveur de la proposition du comité de négo de la FSSS, que nous rappelons à nouveau, à savoir, de faire inclure au cahier des revendications la demande «de conventionner l’ensemble des lettres et mesures administratives existantes au sein des conventions collectives, selon les conditions actuelles, notamment celles des techniciens brevetés en aéronautique et des psychologues ». Psychologues de la fédération des professionnel(le)s de l’éducation (CEQ – FPPEQ) Les psychologues scolaires sont fortement invités à se mobiliser. Un argument supplémentaire milite en faveur de vos actions : en faisant transformer la prime en salaire pour le secteur public, vous n’aurez plus à assumer l’injustice de vous voir refuser la prime consentie aux psychologues du réseau de la santé. IMPLIQUEZ-VOUS ! Des assemblées sont prévues pour vous permettre d’exprimer vos demandes pour les prochaines négociations du secteur parapublic. Allez y exprimer vos demandes et adressez également la lettre type à votre syndicat pour réclamer la conversion de la prime en salaire. Nous savons que vous êtes débordés et éparpillés dans plusieurs écoles, mais votre implication est cruciale. Il y va de vos propres intérêts. En conclusion… Nous sommes dans un sprint final avant les vacances, afin de faire valoir nos revendications. Votre contribution à chacun est très importante, peu importe votre allégeance syndicale ou votre secteur d’appartenance (santé ou éducation). Il faut songer également à l’impact négatif pour nos clientèles si les conditions salariales ne permettaient pas de retenir nos services dans le secteur public MOBILISONS-NOUS POUR OBTENIR LA TRANSFORMATION DE NOTRE PRIME EN SALAIRE ! Charles Roy Président Vol. 6 no. 5 Page - 3
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