Fontenay-le-Comte Rédaction : 21 bis, rue de la République Tél. 02 51 50 14 50 ; Fax 02 51 50 14 59 Courriel : [email protected] Relations abonnés : Tél. 02 99 32 66 66 Ouest-France Mardi 11 novembre 2014 1990-2004. Vers la naissance du Pôle santé Projet utopiste des années 90, le rapprochement de la clinique et de l’hôpital se concrétise sur le papier et dans les esprits. Retour sur ces quatorze années. Pour les dix ans du Pôle santé (20042014), plusieurs articles retraceront l’historique du projet, comment les personnels, les dirigeants le perçoivent aujourd’hui. Par des reportages, nous entrerons dans certains services. L’histoire. Episode I Un mardi soir, du début du mois de novembre 1990, il y a tout juste 24 ans, on inaugurait le nouveau plateau technique de l’hôpital, rue Rabelais. « Après cette visite, écrivait le journaliste de Ouest-France, Laurent Gauchot, le Comité de défense du projet de plateau technique pouvait se faire hara-kiri et ses membres pouvaient voir la vie en rose. » Ce projet de 20 millions de francs avait failli ne pas aboutir. L’ancienne chapelle du XIXe siècle, à l’origine de la polémique, a finalement été reconstruite un peu plus loin de l’hôpital. Le plateau va se doter d’équipements « dignes d’une ancienne capitale », relatait encore le journaliste. Le lundi suivant, la société Scanner Sud-Vendée (cinq radiologues privés) installait un scanner à l’hôpital. Derrière cette société, il y avait le cabinet fontenaisien BourDorin-Vignaux. La société signait alors une convention avec l’hôpital prévoyant une répartition du temps et de l’usage de l’appareil : 40 % pour le cabinet, 20 % aux radiologues périphériques et 40 % à l’hôpital. Au même moment, ça bougeait du côté de la clinique chirurgicale qui engageait des travaux pour s’installer dans la zone des Trois-Canons. Ce n’était que des champs à l’époque… Avec le recul, on voit que les Fontenaisiens vivaient, ce jour-là, le prélude d’une « union » qui allait se concrétiser… Quatorze ans plus tard ! Novembre 1992 Un pavé dans la mare que ce dossier du mensuel 50 millions de consommateurs. Il met les services des urgences de Fontenay, Luçon et Montaigu comme des « endroits à éviter ou à fermer », tout en précisant que « mauvaises urgences n’équivaut pas à mauvais hôpital ». Les réactions sont vives. Emmanuel de Cointat, directeur de l’hôpital de Fontenay, rappelle la mise en place de six Smur (services mobiles d’urgence et de réanimation) régulé par le Samu vendéen installé à La Roche-sur-Yon. La polémique enfle. Cette année-là, la clinique intègre ses nouveaux locaux. Inauguration en juin : sur un terrain de 20 000 m2, 5 500 m2 de superficie en plusieurs niveaux pour un coût total de 35 millions de francs (MF). C’est la deuxième clinique de Vendée après Saint-Charles à La Roche. 1993 Après l’ouverture de la résidence Marc-Langevin, l’hôpital ouvre la résidence Mélusine (25 MF). Ce qui porte le secteur des personnes âgées à 290 lits. 1995 Changement d’hommes, arrivée d’un nouveau maire : Jean-Claude Remaud, un ancien infirmier CFDT de l’hôpital, et d’un nouveau directeur pour l’hôpital, André Ardouin, sur fond de crise financière. Le déficit de 7 MF en 1995, passe à 3,1 MF en 1996. À la clinique, c’est l’arrivée de Ch. Houyer et Ph. Ducloyer. 1996 Réforme Juppé de l’hospitalisation publique et privée et création de l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH). Pour un observateur, Fontenay doit « passer de la culture de la rivalité à la culture de coopération ». Ça signifie supprimer les doublons, créer des synergies, voire de nouveaux réseaux. Janvier 1997 Cela n’empêche pas la présentation d’un projet d’établissement aux 550 agents et 40 médecins de l’hôpital. Projets phares : rénovation de la maternité, bâtiment neuf pour les hospitalisations courtes. Il prévoit d’investir 72 MF sur les dix ans à venir et des chantiers qui débuteraient en 1998. Michèle BESSON, grâce aux archives de Ouest-France 1998-2004. Du protocole à la construction 1999 Le projet avance. Un syndicat interhospitalier est créé pour « assurer la sécurité, la qualité et la déontologie », avance André Ardouin. « Hôpitaux et clinique seront les soustraitants du syndicat avec chacun leurs moyens et leurs personnels qui gérera la construction et les services mixtes comme la stérilisation et la restauration ». La clinique doit agrandir son bloc et sa chirurgie ambulatoire. Investissement estimé à 100 millions de francs. Ouverture prévue avant fin 2001. l’hôpital avec ses 25 lits. Il apprend qu’il ne sera pas présent au Pôle santé. surcharge de travail et pas de relève… Le services des urgences de l’hôpital est surchargé. Le Pôle santé a été un vaste chantier. Début 2001 Elisabeth Guigou, ministre de la Santé, annonce qu’elle débloque 14,2 millions de francs pour la construction du Pôle santé. « Feu vert pour le Pôle santé », annoncé par Jean-Marcel Boudard, dans nos colonnes. Le bâtiment doit faire « 17 000 m2 pour accueillir les urgences, la réanimation, la médecine, la cardiologie, le pôle mère enfant et les consultations ». L’hôpital abandonnera la chirurgie. Chaque salarié conservera son statut, mais une infirmière du public peut assister un chirurgien du privé. On compte 400 agents hospitaliers. 10 décembre 2001 Pose de la première pierre d’un projet novateur dans le département de la Vendée. 18 000 m2 de bâtiments, 120 millions de francs (18,2 millions d’euros). Le Pôle comptera 226 lits. Ce jour-là, un autre article titre : « La psy n’a pas la forme. » Le service a perdu deux de ses trois psychiatres. Le service compte 25 infirmiers et s’estime être « le parent pauvre » de la santé à Fontenay. En 1985, le service s’était physiquement séparé de Juin 2002 André Ardouin, le directeur, prend sa retraite. Le Luçonnais d’origine a joué un « rôle essentiel dans le rapprochement », écrit-on. Il est remplacé par Marc Hector. On est à la veille du transfert. L’hôpital compte 600 salariés. 2003 Le chantier colossal avance (photo). C’est l’entreprise Migault qui s’en charge. Onze mois de travaux. Avec l’arrivée des 35 heures, il n’y a plus qu’un Smur pour le SudVendée. Au mois de juillet 2004, les Fontenaisiens étaient invités à visiter leur Pôle santé. Auparavant, l’hôpital a déménagé. Mais nous reviendrons sur cet épisode dans une autre édition. M.B. Fontenay-le-Comte en bref Le Pôle était la « solution de survie. Les structures isolées ne pourront pas résister longtemps. L’avenir est à la complémentarité, pas à la concurrence ». André Ardouin, directeur de l’hôpital, le jour de son départ à la retraite A votre service Article de jardin Offre spéciale tronçonneuses. Une gamme complète à découvrir. Ex. : Husqvarna 236 au prix de 199€. Idéale pour les tâches légères: bois de chauffage et petits travaux. 38 cm3, 1,4 kW, guide 35 cm, 4,6 kg. GAMM VERT (à côté d’Hyper U) FONTENAY-LE-COMTE - Tél. 02 51 69 30 94 Annonceurs, cette rubrique vous intéresse, contactez Precom au 0 820 856 212 (0.12€/mn) Carnet Percutée par une voiture, une femme décède « Fontenay sous la Révolution, un grand exemple » Page 5 Des places pour le match Paris FC - Fontenay Archives Les Amis du musée ont ouvert, dimanche, leur cycle de conférences 2014-2015 avec Fontenay-le-Comte sous la Révolution, les malentendus de la liberté. Animée par le docteur Jean Artarit, natif de la cité, elle a fait un tabac. Plus de 150 personnes ont répondu à l’invitation, l’affluence donnant des sueurs froides aux organisateurs. « Vivement le théâtre », lancera Gérard Baud, le président. Certains resteront debout mais la qualité de l’exposé a fait oublier l’inconfort. Jean Artarit a d’abord fait un état des lieux en 1789 : « Fontenay, pépinière de prêtres et flambeau de la liberté. » Puis, il relate les familles, les alliances, les trahisons, le passage de Lequinio, représentant du Comité de salut public, qui va se livrer à un acte inouï dans les annales de la Révolution, assassiner lui-même, de sang-froid, un prisonnier, la guillotine faisant 200 victimes… Pour conclure : « Le combat permanent des Fontenaisiens pour la liberté, leur opposition, au nom des 10 000 L’entreprise Migault a calculé qu’il a fallu 10 000 tonnes de béton pour réaliser le chantier du Pôle santé. À cause du sousJanvier 2002 sol, comparé à « du gruyère, on a injecté plus de 2 000 m3 de Les médecins généralistes font béton à forte pression jusqu’à 27 m de profondeur ». grève : tarifs bloqués depuis 1998, DR - Archives 1998 « À l’horizon 2001, écrit Bruno Ripoche dans Ouest-France, il n’y aura plus un hôpital et une clinique mais un Pôle santé. » Un protocole est présenté dans la salle du théâtre municipal devant « une salle houleuse, où plus de 150 manifestants avaient pris place ». La présentation est menée par Jean-Claude Remaud et Benoît Péricard, le directeur de ARH. Sifflets, protestations. Un Comité de défense hospitalier s’est créé. Le projet de Pôle santé se monte sur dossier. L’hôpital de La Châtaigneraie est associé au projet. L’hôpital se construira, adossé à la clinique, zone des Trois-Canons. Les articles les plus importants relatant la naissance du projet ont été précieusement conservés. Plusieurs collègues de Ouest-France ont prêté leur plume à l’écriture de cet épisode. Jean Artarit. principes mêmes de la Révolution, à l’extermination de leurs concitoyens des campagnes, les Vendéens, et leur refus de l’instauration d’un régime de haine et de tyrannie demeurent un grand exemple. » Dimanche 14 décembre, à 15 h, salle de Saint-Médard, deuxième conférence, Droit et sylviculture : l’exemple de la forêt de Mervent-Vouvant. Avec Pierre Legal, qui dirige depuis peu le Centre vendéen de recherches historiques. Le club de football organise un car pour le match de coupe de France qui verra les Fontenaisiens affronter les Parisiens du Paris FC, samedi 15 novembre, à 17 h, au stade Char- léty, à Paris. Quelques places sont encore disponibles. Départ à 9 h 30 sur le parking du stade Murzeau. Prix : 40 €. Renseignements et réservations : 02 28 13 08 66. Ouest-France à votre service Urgences et santé Recevoir le journal avant 7 h 30 : 02 99 32 66 66 ou www. abonnement.ouest-france.fr Passer une petite annonce par téléphone : 0 820 000 010 (numéro indigo réservé aux particuliers : 0,12 € TTC la minute), paiement par carte bancaire. Diffuser une annonce d’emploi : 0 820 200 212 (0,12 € TTC/minute). Avis d’obsèques : 0 810 060 180 (coût d’un appel local). Gendarmerie : avenue du Généralde-Gaulle, tél. 02 28 13 03 30. Pompiers : 18. Samu : 15 ou 112 (portable). Médecins : tél. 02 51 44 55 66, après 20 h. Pharmacies de garde : composer le 3237. Dentistes de garde dimanche et jours fériés (10 h à 12 h) : 02 51 46 28 83. Centre hospitalier Pôle santé sud-Vendée : rue du Docteur René-Laforge, tél. 02 51 53 51 53. Naissances Maternité du pôle santé Sud-Vendée, 11, rue du Docteur-Laforge : Jade Maingueneau Fortin, Les Herbiers ; Tom Bonnin, Saint-Laurs (79) ; Inès Chrétien, Saint-Pierre-du-Chemin. Décès Roger Brouard, 90 ans, Fontenay-leComte. Infolocale Vie quotidienne Indecosa CGT Permanence jeudi 13 novembre, 15 h à 17 h, maison des syndicats, 8 bis, rue de l’Ancien-Hôpital. La CGT se tient à la disposition des consommateurs ayant des problèmes particuliers : loyers, assurances, crédit à la consommation, surendettement, etc. Contact : 02 51 69 37 02, 06 60 52 42 67, [email protected] Spectacles Alex Grenier trio Jazz. La musique du trio se veut moderne, créative, menée par l’improvisation et la recherche d’un son organique et puissant. Un jazz chaleureux et sans détour qui ne peut laisser indifférent. Alexandre Grenier à la guitare, Franck Durand à la batterie et Hervé Moquet à la basse. Vendredi 14 novembre, 21 h, salle du Camembert, foyer SudVendée, 16, rue des Gravants. Tarifs : 10 €, réduit 7 €. Contact et réservation : 02 51 51 06 44, [email protected], http://www.lecamembert.com/ Loisirs et sports Centre aquatique Océanide Mardi 11 novembre, 10 h à 13 h et 15 h à 18 h, rue du Gaingalet. Contact : 02 51 00 05 21, oceanide5@wanadoo. fr
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