N° 1 24.01.2014 www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication le journal AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne mesures salariales eP 2014 Percée sur le front de l’égalité de traitement entre conducteurs page 4 imPrimerie : Plan social signé Saint-Paul : la mobilisation en valait la peine page 5 votations 9 février Non à la suppression de la solution des délais page 7 Prolongation de la vie active Travailleuses de plus de 50 ans : « tenir à tout prix » page 11 dossier votations du 9 fevrier Retour du statut inhumain des saisonniers ? Mario Del Curto avait 19 ans en 1974, quand il photographie les saisonniers parqués à Aclens (VD) : « A l’époque, impossible de publier ces images ! 24 heures avait notamment refusé, les estimant trop polémiques. On préférait cacher ces travailleurs dans ces piaules de 4 mètres sur 6 pour quatre hommes. » Un Oui à l’initiative de l’UDC nous ramènerait à cette politique de plafonnement et des contingents limitant le droit au Dossier votations pages 6-7 et 14 regroupement familial. (photo Mario del Curto / Strates) génération stagiaire Pas cool : une formation à rallonge A l’instar du discours médiatique, on parle souvent de la « génération Y », jeune, sûre d’elle, et même exigeante au point de donner du fil à retordre à ses chefs. Mais pour les prototypes de cette génération branchée, qui ont étudié la communication visuelle dans une haute école, la réalité est plus sombre – elle tient en cinq lettres : « stage ». Johannes Supe * Qui fait une formation de graphiste atterrit ensuite dans un bureau de graphisme. Cela se comprend tout seul. Mais plus de 1100 étudiant∙e∙s sont inscrit∙e∙s dans les Hautes écoles spécialisées suisses pour la « communication visuelle ». Après leurs études, nombre d’entre eux et elles se bousculent vers les bureaux de graphisme et les agences de publicité - et deviennent ainsi avant une armée de stagiaires. Nous avons rencontré trois d’entre eux provenant des hautes écoles : Selina O., Laura F. et Jasmine A. (les noms, changés, sont connus de la rédaction). Laura, la trentaine, a effectué un stage de dix mois dans une agence de graphisme zurichoise à l’issue de ses études. « C’est très fréquent dans la branche gra- phique. Après un bachelor, on ne trouve généralement pas de place de travail », ditelle. Selina fait le même constat : « Il faut compter une demi-année avant d’obtenir enfin un poste fixe. Alors il faut effectuer un stage. » Elle-même est partie en Allemagne, où elle accomplira deux stages en six mois. Jasmine, elle aussi, confirme : « On sait qu’on devra passer par un stage après les études. Théoriquement, on n’y est pas obligé, mais tous le font, alors c’est devenu une obligation. » Cette « obligation » découle surtout de la concurrence entre les étudiant∙e∙s et les apprenti∙e∙s, car les uns et les autres se battent pour les mêmes places de travail, qui sont plutôt rares. Les employeurs sont donc dans une situation suite page 2 2 |Dossier stages syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 génération stagiaire etudiant·e·s en communication visuelle Pas cool : une formation à rallonge (suite de la page 1) lin. » Les stages constituent donc une double expérience « pratique » : on travaille pour une entreprise pour son renom et on travaille comme graphiste indépendant pour l’argent. D’autres dépendent de l’appui financier de leurs parents. Encore faut-il que les parents soient en mesure d’apporter un tel soutien. Pour les jeunes issus des hautes écoles, le stage est toujours synonyme de régression sociale. Car ils disposent souvent de moins d’argent que durant leurs études. Les bourses octroyées durant la formation tombent et le stage à plein temps restreint les possibilités de travail en free-lance. Les réductions dont ils bénéficiaient en tant qu’étudiants tombent aussi dans la foulée. Souvent, comme ils ont plus de 25 ans au sortir des études, ils paient aussi davantage pour les transports publics, notamment. « Les sorties culturelles sont très importantes pour moi. Mais sans carte d’étudiante, je ne peux pas payer des billets d’entrée à 40 francs », déplore Laura. Elle n’a jamais bénéficié de réductions pour les stagiaires, telles qu’il en existe à Berlin pour Selina, qui visuelle, qui va au-delà des personnes directement concernées. La branche, qui recense environ 6000 professionnels, peut compter avec l’arrivée de centaines de diplômés d’une haute école dont la majorité recherchera un stage. Les conditions en vigueur pour les stages en font un gigantesque réservoir de main-d’œuvre bon marché – avec le risque corrélatif de sous-enchère. La branche de la communication visuelle affiche effectivement un bas niveau de salaire. Le salaire conseillé – il n’y a pas de CCT dans Pour quelques centaines la branche – se situe à 3800 francs de francs… à la sortie de l’apprentissage et à Or, les salaires versés aux stagiaires 4200 francs cinq ans après l’apprensont parfois encore inférieurs à tissage. Autre caractéristique de la ceux des apprentis. Ils oscillent branche : la proportion élevée de entre 400 et 1500 francs par mois, petites et très petites entreprises. le bas de la fourchette étant bien N’étant pas en mesure de verser sûr plus répandu que le haut. « J’ai des salaires corrects, elles touché 1000 francs de salaire brut, dépendent donc du travail des stac’est-à-dire 900 francs net envigiaires. Selina travaille dans une ron », explique Laura. Jasmine entreprise de ce type en Alleajoute : « Une de mes collègues a magne : « Nous sommes neuf perfait un stage dans une agence de sonnes, dont trois graphistes, moi publicité, une année durant, pour y compris. Un emploi fixe est hors un salaire de 1000 francs. En plus, de question, ils ont toujours une elle devait effectuer beaucoup stagiaire. » Laura a aussi travaillé d’heures supplémentaires non dans une petite entreprise : « Il y payées. » avait huit employés, plus la cheffe La situation à l’étranger n’est pas et moi en tant que staplus favorable, mais c’est giaire. » Quant à Jasune maigre consolation. mine, elle gère elleLe stage berlinois de Selimême une telle na ne lui rapporte pas Les conditions en vigueur entreprise, sans même plus de 300 euros. Jaspour les stages en font un stagiaire encore : mine, qui a dû accomplir « Pour le moment, nous un stage obligatoire un gigantesque réservoir de mainne pouvons tout simdurant ses études, a reçu d’œuvre bon marché – avec le plement pas nous peren Espagne un salaire risque corrélatif de sous-enchère mettre d’engager un total de 600 euros pour stagiaire. » deux mois. Pour cette branche Pourtant, les stagiaires se morcelée et ces très voient attribuer souvent autant de responsabilités que des admet pourtant aussi s’être déjà petites entreprises, ces forces de employés fixes. « Je fais les mêmes retrouvée « en difficulté finan- travail bon marché sont indispensables. Pour les travailleurs régutravaux et je dois souvent gérer cière ». seule des projets », raconte Selina. Pour certains étudiants, cette pers- liers, elles entraînent bien sûr une Pour Laura, c’était la même chose : pective est trop dissuasive, ils pré- pression sur les salaires. Les diplô« J’avais effectivement beaucoup de fèrent donc travailler d’emblée en més des hautes écoles de commuresponsabilités durant mon stage. » indépendants. C’est le choix de Jas- nication visuelle se transforment En revanche, elle bénéficiait d’une mine qui a ouvert un bureau indé- ainsi à leur corps défendant en sorte de « cocon protecteur » qui lui pendant avec un collègue à l’issue réservistes corvéables, complices permettait de travailler sans trop de sa formation : « Pour moi, tra- involontaires de la pression sur les de pression. C’est là que ressort le vailler comme indépendante salaires. caractère dual des stages : les res- revient à accomplir un stage. » Cette équation est malheureuse- l’état ne bronche Pas ponsabilités importantes assumées par les stagiaires leur per- ment vraie aussi sur le plan écono- Une amélioration rapide de cette mettent aussi d’acquérir beaucoup mique. Pour l’instant, Jasmine par- situation inadmissible n’est pas en d’expérience. C’est aussi le bilan vient à un revenu mensuel de vue. Le partenariat social échoue tiré par les trois jeunes femmes : 1500 francs en moyenne. Elle lui aussi, en l’absence d’organisaespère obtenir bientôt un revenu tion patronale avec laquelle négo« Nous avons beaucoup appris ». semblable à celui que touchent cier une convention collective de d’autres indépendants dans son travail (CCT). Par conséquent, il est Plus mal lotis qu’aux études Malheureusement, apprendre ne entourage après environ deux ans impossible de fixer par exemple les suffit pas à assurer sa subsistance. – c’est-à-dire 2500 francs. On ne salaires des stagiaires dans une Laura résume la situation ainsi : peut qu’estimer la proportion CCT. syndicom ne peut que prôner de simples recommandations sala« Avec un salaire de stagiaire uni- d’étudiants qui s’installent en quement, on ne va nulle part. » Elle indépendant après leurs études. riales. L’Etat, lui, observe sans a donc dû trouver plusieurs « petits Mais ils sont sans doute nombreux broncher cette situation. Laura, jobs » en parallèle. Les jeunes qui compte tenu de « la liberté créa- Jasmine et Selina, comme des ceneffectuent un stage dans des tive » à laquelle ils tiennent sou- taines d’autres, sont apparemment inexistantes à ses yeux. bureaux de graphisme sont donc vent. nombreux à travailler parallèlement en freelance. Tout comme Pression sur les salaires * Johannes Supe est stagiaire pour Selina : « Les salaires suisses me per- Il y a un aspect supplémentaire six mois à notre rédaction (à 80 %) mettent par chance de vivre à Ber- dans les stages en communication et gagne 2100 francs (bruts). confortable de tri sélectif. Les graphistes diplômés ayant suivi un apprentissage ont à cet égard un avantage essentiel : l’expérience pratique. Les candidats issus des écoles supérieures doivent donc passer par divers stages pour combler cet écart. Pour postuler pour un poste à plein-temps, leur CV doit comporter un nom d’entreprise renommé. Comme le souligne Laura : « Le stage c’est comme une rallonge à la formation. » Il y a encore beaucoup En ce qui concerne la génération stagiaire, la discussion toujours autour des étudiants. Mais on oublie souvent concernent surtout les jeunes – et en particulier les jeun en fin de scolarité qui arrivent sur le marché du travail. « 40,4 % des étudiants au bénéfice d’un bachelor, 36,6 % de ceux en possession d’un master et 32,6 % des doctorants ont indiqué rencontrer des obstacles à trouver un poste adéquat. » Surtout par manque d’expérience professionnelle. Les chiffres, qui figurent dans une étude publiée en 2011 par l’Office fédéral de la statistique (OFS), se réfèrent à la génération stagiaire dont on parle depuis des années. Alors que les stagiaires ont des difficultés à faire leurs premières armes, ils n’ont aucun problème à trouver un stage. Près de 13 % des diplômés accomplissent encore une année de stage après l’université. En ce qui concerne les étudiants en droit, le stage fait partie de leurs études. Sinon, c’est le manque d’expérience qui pousse les étudiants à accomplir un stage. Pour les diplômés des hautes écoles spécialisées, ce phénomène est moins répandu ; seuls 3 % des étudiants sont encore stagiaires une année après avoir terminé leurs études. La notion de génération stagiaire est d’ailleurs jugée inadéquate par certains. En 2007, l’OFS faisait le constat suivant : « La part de stagiaires un an après la fin des études est minime ces derniers 15 ans. » En 2005, le pourcentage des stages réalisés par des diplômés de hautes écoles, une année après la fin de leur formation universitaire, atteignait 15 %. Il s’élève aujourd’hui à 13 %. Il n’y a donc rien de nouveau à l’horizon, du moins dans la quantité concer- née par les stages. Mais l’étude garde le silence sur les stages à répétition. Une chose est toutefois claire : les femmes passent plus souvent par des stages que les hommes, deux fois plus souvent même. A cet égard, le stage représente une forme particulière d’exploitation des femmes avec ses conditions de travail et de salaire souvent misérables. les stages Parmi les jeunes en fin de scolarité Une autre facette des stages est totalement ignorée. Felix Birchler, du SSP (syndicat des services publics), en parle dans son texte « Von Praktikum zu Praktikum » : « Car à l’écart des projecteurs des médias, la « génération stagiaire » s’est aussi répandue dans le secteur des bas salaires. Dans le secteur de la vente ou de la logistique, les places de stage se multiplient. Elles relèguent souvent au second plan les places d’apprentissage offertes et sont vantées comme alternatives. » Les jeunes en fin de scolarité sont ici particulièrement touchés. Or les médias n’en parlent presque pas. Pourquoi ? D’une part parce que le nombre de places de stages, qui pourrait renseigner sur la diffusion du phénomène, n’est pas saisi dans les statistiques. A la demande de syndicom le journal, le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a répondu : « Le DEFR n’est hélas pas Dossier stages | 3 syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 interview p à faire « Pas le meilleur départ » tourne que les stages nes femmes – Nadine Swan a 22 ans et travaille depuis une année comme technicienne en télévision pour TeleBärn. Avant d’en arriver là, elle a fait des stages. Et pas que des bons. Johannes Supe en possession de ces données. » L’Office fédéral de la statistique ne connaît pas non plus les chiffres : « Nous ne possédons hélas pas les données souhaitées. » Par ailleurs, la situation de travail des stagiaires au sein des syndicats n’est pas encore connue en dehors du SSP. Ainsi l’USS, normalement en possession d’informations, n’a réalisé aucune étude sur ce sujet. Le Deutsche Gewerkschaftsbund a ici une longueur d’avance. Ce qui signifie que les stages des personnes en fin de scolarité – comme Nadine Swan (ci-contre) – ne sont pas mentionnés quand il est question de la génération stagiaire. rien n’est réglé La situation juridique lacunaire en Suisse concerne toutefois tout le monde. Presque rien n’est réglé au niveau des stages. Aucune loi ne définit quel travail convient ou pas à un stagiaire. Seule la liberté contractuelle fait foi. L’Etat est tenu à l’écart. Si des élèves ou des étudiants ont besoin d’accomplir des stages, l’entreprise a carte blanche pour dicter aussi les pires salaires et conditions de travail. Il faut donc lutter pour obtenir le minimum : « Les stages aussi doivent être rétribués ! » exigeait Thomas Zimmermann, de l’USS, en novembre 2013 – après que les médias avaient révélé que des ONG envoient ensuite leurs stagiaires directement à l’ORP. (JS) Nadine, avant d’arriver à TeleBärn, tu as fait un stage à Jump TV, la télévision de la région soleuroise. Pourquoi ? Quand j’ai postulé en 2009 à l’Ecole des Beaux-Arts de Zurich, ils ont exigé que je passe par un stage dans le domaine du film. Jump TV a été le premier à répondre à ma postulation. J’ai pensé beaucoup apprendre dans une atmosphère détendue et être autonome dans mon travail. Jump TV s’était présenté comme une télévision innovante dirigée par des jeunes. Tes attentes ont-elles été remplies ? Non. A Jump TV, l’ambition était au rendez-vous, mais pas le savoirfaire. Personne n’avait une formation de journaliste vidéo. Nous nous déplacions pour filmer d’arrache-pied. Souvent dix fois plus que nécessaire. Puis on me disait : « Tâche d’écrire un compte rendu de vingt minutes. » Je devais tout visualiser pour essayer d’en tirer quelque chose. Une énorme perte de temps. Car il n’y avait souvent pas de concept ; l’essentiel manquait pour créer une histoire. De plus, personne ne maîtrisait correctement la technique. C’est très handicapant, car on ne pouvait pas vraiment travailler. L’ordinateur lâchait, un programme ne répondait pas. Nous devions consulter Internet en permanence. C’était très pénible. Enfin, j’étais toujours de corvée pour nettoyer. Avec le sentiment de gâcher mon temps et de n’apprendre presque rien. Il arrivait souvent que le chef dise : « J’ai travaillé hier jusqu’à 2 heures, à vous de venir vendredi. » Avec pour conséquence de devoir se coltiner ensuite tout le travail. Question rémunération, qu’en étaitil ? Je touchais 300 francs par mois, mais pas sur une base régulière. Après environ trois mois et demi, on « m’a mise en vacances », sans salaire. Lors d’une grosse dispute, mon chef m’a menacée de me mettre à la porte avec effet immédiat. Illicitement. Ils ont dit aussi qu’ils me donneraient une attestation de stage ou un certificat inutilisables. Ce n’est qu’après avoir brandi la menace d’engager des démarches juridiques avec le soutien de syndicom que j’ai obtenu de résilier les rapports de travail d’un commun accord. Ensuite, mon salaire a encore été versé. Mais cela a été la croix et la bannière jusqu’à l’obtention de mon certificat de travail. Ce stage n’a vraiment pas été un début idéal dans la vie professionnelle. Malgré tout, tu as accompli un autre stage… Oui, à Telebilingue. C’était beaucoup mieux. Quoique je n’aie pas beaucoup gagné – au début 400 francs, après une demi-année 600 francs – mais j’ai vraiment appris quelque chose, je me suis sentie utile. Telebilingue avait besoin de ses stagiaires et savait aussi les apprécier à leur juste valeur. A la technique, nous étions jusqu’à deux stagiaires, jusqu’à cinq à la rédaction. Avec leur petit budget, ils ne pouvaient pas se phOtO CL AUDiO De C Api tANi Johannes Supe financer autrement ; ils avaient toujours le maximum de stagiaires autorisé. Quels sont les opportunités et les dangers liés à un stage ? Les stages sont mal payés, notamment dans la branche des médias. La plupart du temps, 400 à 600 fr. sont versés. Si tu n’as pas la possibilité d’être soutenu par tes parents, tu peux oublier. Question apprentissage, tout dépend de l’entreprise. Laquelle peut te virer à tout moment. La plupart du temps, ils trouvent quelqu’un pour te remplacer. Même pour un stage & cie Pour entrer dans les métiers des médias plusieurs chemins mènent aux métiers des médias, notamment les stages. Le stage est une carte de visite pour entrer dans la profession. pendant dix-huit à vingtquatre mois, on est engagé sur contrat fixe dans une rédaction et fréquente des cours dans des écoles de journalisme spécialisées [p. ex. la MAZ de Lucerne, l’école de linguistique appliquée, l’école de journalisme Ringier à Zurich, le Centre de formation au journalisme et aux médias (CFJM) en Suisse romande]. pour les stages d’un an, il faut la plupart du temps un diplôme d’une haute école. Cette forme d’initiation au métier n’est plus très répandue. par contre, le stage de courte durée a gagné en importance : souvent accompli en parallèle à la formation, il dure trois à six mois au maximum. Ainsi, l‘institut de sciences des médias appliquées iAM (institute of Applied Media Studies) à la Zürcher Fachschule de Winterthour met au concours des places de stage durant les études. Lors d’un stage, les conditions de travail et la rémunération sont souvent mauvaises, voire minables. Dès le départ, il est donc recommandé de conclure un contrat de stage pour en fixer par écrit les points principaux. en cas de questions ou de problèmes, les secrétaires régionaux compétents se tiennent à ta disposition dans ta région. (svo) travail stupide. Mais il faut souvent passer par un stage. Quelles sont les possibilités de voir un stage déboucher sur un emploi ? J’ai eu de la chance, j’ai réussi – grâce aux contacts créés durant mon stage. Mais il est impossible que tous trouvent un emploi. On ne peut pas s’attendre à trouver automatiquement un poste après le stage. La plupart s’entendent dire : « Nous gardons ton numéro. » Et rien ne se passe en fin de compte interview Johannes Supe Adhérez au syndicat ! syndicom conseille les étudiant·e·s et stagiaires en communication visuelle concernant les questions juridiques. Dans leur situation de stage incertaine, l’appui du syndicat est important. De plus, syndicom organise des cours de formation pour ses membres. Toutefois, pour améliorer la situation des stagiaires, il vous appartient d’abord de vous syndiquer. N’hésitez pas à prendre contact avec Patricia Alcaraz, notre responsable : 058 817 19 31 ou par e-mail, [email protected] 4 | Secteurs Poste / télécom syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 Mesures salariales ep 2014 Percée sur le front de l’égalité de traitement entre tous les conducteurs de CarPostal Les quelque 1500 conductrices et conducteurs des entrepreneurs CarPostal contribuent pour une large part au succès de CarPostal. La direction de CarPostal Suisse SA a décidé d’en tenir compte en accordant au Mesures salariales Les mesures salariales pour le personnel des entrepreneurs de carPostal au bénéfice d’un règlement du personnel ne sont pas négociées avec les syndicats, mais fixées par la direction de carPostal. indépendamment des négociations avec les partenaires sociaux, les mesures salariales ci-après ont été décidées pour les entrepreneurs de carPostal avec règlement du personnel : • Versementuniquede700francs(au prorata du taux d’occupation, au moins 100 francs, versement en mars 2014) • Pourlarémunérationindividuelledes prestations, 0,4 % de la masse salariale sontprévus(enmoyenne300francspar poste à plein temps / versement avec le salaire de juillet) • Augmentation à 50000francs du salaire minimum au 1er janvier 2014 personnel de conduite des entrepreneurs CarPostal avec règlement du personnel, en 2014, les mêmes mesures salariales qu’au personnel de CarPostal Suisse SA. Jusqu’ici il n’était pas acquis que les conducteurs des entrepreneurs postaux bénéficient des mêmes mesures salariales que leurs collègues de la régie. Au cours des dernières années, le personnel de conduite des EP a obtenu une augmentation de salaire plus modeste que le personnel de CarPostal SA. C’est pourquoi l’écart salarial entre les deux groupes de personnel s’est creusé au fil des ans. En effet, le personnel EP est seulement soumis à un règlement du personnel, alors que le personnel de CarPostal SA bénéficie d’une CCT. Autrement dit : les mesures salariales prévues pour le personnel de la régie sont négociées avec le syndicat syndicom, tandis qu’elles sont édictées unilatéralement par la direction de CarPostal SA pour le personnel des entrepreneurs postaux. SA. Par sa décision d’adopter les mesures salariales 2014 pour le personnel EP aussi, CarPostal SA donne son feu vert pour l’égalité de traitement. Il lance ainsi un signal positif à syndicom. un signal encourageant Les négociations sur l’élimination du système à deux classes commenceront prochainement entre syndicom et CarPostal un pas de plus vers l’égalité Depuis plus d’un an et demi, les conducteurs syndiqués se battent pour l’ali- négociations salariales 2014 gnement de leurs conditions de salaire et d’engagement sur la convention collective de travail et contre le système à deux classes en vigueur à CarPostal SA. Grâce aux mesures 2014, valables pour la première fois pour tous les conducteurs de CarPostal, une étape importante est franchie en direction de l’égalité de traitement dans les faits. Mesures salariales 2014 pour infrapost sa Accord entre CarPostal et les syndicats Les délégations de CarPostal Suisse SA, du syndicat syndicom et de l’association du personnel transfair sont parvenues à un accord. Tous les collaboratrices et collaborateurs soumis à la « convention collective de travail (CCT) pour les sociétés du groupe Poste avec convention d’affiliation pour CarPostal » recevront un versement unique de 700 francs. Cela s’applique également au personnel auxiliaire La mobilisation paie : en 2014, il n’y aura plus d’inégalités en matière de mesures salariales Photo s yNdicom La direction de CarPostal Suisse SA a décidé d’accorder au personnel de conduite des « entrepreneurs CarPostal avec règlement du personnel » les mêmes mesures salariales qu’au personnel de CarPostal soumis à la CCT Poste pour les sociétés du groupe. C’est une véritable percée sur le front de l’égalité de traitement entre tous les conducteurs de CarPostal. soumis à la « CCT pour nouveaux collaborateurs et auxiliaires ». Le montant de l’allocation, qui est de 100 francs au minimum, est calculé en fonction du taux d’occupation. Il sera versé aux employé·e·s avec le salaire de mars 2014. Pour le personnel soumis à la « CCT pour les sociétés du groupe Poste avec convention d’affiliation pour CarPostal », le salaire minimal sera relevé à 50 000 francs au 1er janvier 2014. L’entreprise de transport affectera également 0,4 % de la masse salariale à la rémunération individuelle des prestations. Le montant sera versé aux employé·e·s concernés avec le salaire de juillet. Les allocations pour la garde d’enfants en dehors du cadre familial seront également développées : CarPostal accordera dorénavant des allocations pour les enfants jusqu’à 10 ans, et non plus seulement jusqu’à 4 ans. Le comité d’entreprise refuse le résultat de négociations Le 10 décembre 2013, les délégations de négociation des partenaires sociaux se sont entendues sur les mesures salariales 2014 pour le personnel d’InfraPost SA. Pourtant, lorsque syndicom a présenté six jours plus tard le résultat pour ratification à son comité d’entreprise, celui-ci a décidé de le renvoyer à son expéditeur ! Car les membres du comité estiment que les mesures salariales négo- ciées sont insuffisantes dans un domaine. Et ils ont exigé une amélioration. Les parties à la négociation ont décidé de mener d’autres discussions en février 2014. syndicom attend qu’un meilleur accord salarial puisse être conclu pour les employés du domaine concerné. Si aucune entente ne peut être trouvée, il sera fait appel à la commission paritaire de conciliation. (Réd.) projet pilote swisscoM « Achat de vacances » : poudre aux yeux ! Swisscom propose à ses collaboratrices et collaborateurs d’acheter jusqu’à dix jours de vacances supplémentaires. Cette offre sera limitée dans un premier temps aux collaborateurs d’IT, Network & Innovation (INI). Et si ce projet pilote fait ses preuves, il deviendra la norme pour toute l’entreprise. syndicom prend note de cette nouvelle offre, mais exige de Swisscom qu’il accorde davantage de vacances à tous ses collaborateurs plutôt que de nouvelles formes de congés non payés. syndicom insiste pour que les vacances soient réglées dans la convention collective de travail (CCT) et pour qu’elles soient payées. Aussi, lors du dernier renouvellement de la CCT, a-t-il demandé d’étendre le droit aux vacances. Sa demande a été partiellement entendue : il a obtenu des jours de vacances supplémentaires pour les collaborateurs âgés. Comme les vacances non payées sont difficilement calculables pour une entreprise, ce sont les équipes de travail qui en subissent les conséquences négatives. Or des vacances réglées dans la CCT ont l’avantage d’être calculables et de per- mettre de prévoir au besoin davantage de personnel. Si tous les collaborateurs avaient le droit d’augmenter la durée de leurs vacances au lieu d’acheter des vacances supplémentaires, l’attractivité de Swisscom en tant qu’employeur en serait renforcée. d’abord, coMpenser le teMps suppléMentaire Relevons en outre qu’une partie des collaborateurs peinent à compenser leurs soldes d’heures supplémentaires. Pour ces collaborateurs, la nouvelle forme de congé non payé n’est donc pas attrayante. Ce qu’il faut, c’est davantage de personnel. Comme de nombreux domaines sont en sous-effectif à Swisscom, la qualité du travail, la motivation des collègues et l’équilibre entre vie privée et professionnelle (work-life balance) s’en ressent. Pour rehausser l’attractivité de l’employeur, un changement de stratégie en matière de politique du personnel serait donc bienvenu. Franz schori, secrétaire spécialisé télécom / it Secteur médias | 5 syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 plan social signé à l’iMpriMerie saint-paul La mobilisation en valait la peine FRIBOURG – Juste avant Noël, on apprenait la signature entre les employé·e·s, soutenus par les syndicats dont syndicom, et le Groupe Saint-Paul d’un plan social lié à l’arrêt de sa rotative à Pérolles. Grâce à la mobilisation des salarié·e·s, de la commission du personnel, des syndicats et de la population, ce plan d’un coût de 2,3 millions limite fortement le nombre de personnes licenciées, passant d’une cinquantaine à une dizaine. yves sancey, avec La Liberté Il y a un an, le 30 janvier, syndicom apprenait avec amertume la fermeture de la rotative de l’Imprimerie Saint-Paul pour la fin 2014. Les Freiburger Nach richten, client important de Saint-Paul, ayant décidé d’aller se faire imprimer chez Tamedia, le groupe fribourgeois indiquait ne plus pouvoir couvrir ses frais de production. Une fois passé le choc de l’annonce de cette liquidation de la rotative, le personnel, soutenu par syndicom, a lancé une pétition qui a récolté plus de 11 500 signatures, a fait descendre dans les rues de Fribourg plus de 500 personnes le 1er mars et a demandé au Conseil d’Etat de mettre sur pied une table ronde pour sauver les emplois. Si les pouvoirs politiques ne se sont pas révélés à la hauteur de la situation – la table ronde n’ayant pas vu le jour et les députés refusant un financement sur cinq ans – la pression a été suffisamment forte pour que la direction soit à l’écoute des salarié·e·s. « Le dialogue s’est déroulé dans un climat constructif, malgré d’inévitables divergences », s’est félicité dans La Liberté le directeur de SaintPaul Thierry Mauron. Unie, bien épaulée et en relation étroite avec les syndicats, syna et syndicom, la commission du personnel a fait un travail formidable. Au final, la casse a pu être limitée, même si des pertes d’emplois sont toujours à déplorer. Sur les cinquante personnes touchées, les licenciements se limiteront entre 10 et 15. Six personnes seront reprises par Tamedia qui n’a, pour l’heure, pas encore précisé où travailleront ces personnes (Berne ou Bussigny), ni combien seront rattachées à l’impression et combien à l’expédition. Deux personnes (au moins) seront reprises par le Groupe Saint-Paul. 25 à 30 salarié·e·s bénéficieront d’une préretraite dès 60 ans (un des points importants du plan social). Le nombre de licenciements forcés peut encore diminuer si des personnes se présentent dans le cadre des mesures volontaires pendant le premier trimestre 2014. C’est sans doute pour cette raison que le communiqué officiel parle de moins de dix licenciements. Des indemnités de départ entre un et quatre salaires mensuels sont assurées en fonction de l’âge et de l’ancienneté dans la maison. Le plan iMpression à l’étranger Discussion avec le Parti socialiste Peu après que syndicom a exprimé son incompréhension de voir imprimé en Allemagne le livre du jubilé du Parti socialiste suisse (PS), ce dernier a réagi : « Après avoir discuté de votre lettre lors de notre séance présidentielle d’hier, nous souhaitons vous rencontrer. » syndicom se réjouit de cette bonne nouvelle et attend avec impatience la discussion du 29 janvier. Cela n’arrive pas qu’au PS. Dans les autres partis et organisations, les mandats sont souvent attribués au moins-disant. Les mandats d’impression sont confiés à des agences dont on ignore qui s’en occupera. C’est pourquoi syndicom compte rappeler entre autres au PS qu’il existe des critères à respecter, comme la soumission au CCT, lors de l’attribution de mandats d’impression. (rk) social prévoit, entre autres, une aide à la recherche d’emploi de même qu’un fonds en faveur de reconversions professionnelles. Au total, le plan social s’élève à quelque 2,3 millions de francs. Dès le 1er janvier 2015, le centre de production de Tamedia à Berne imprimera La Liberté, La Gruyère et Le Messager. Les autres activités d’imprimerie du Groupe Saint-Paul sont maintenues et renforcées avec la mise en fonction cette année d’une presse huit couleurs de la dernière génération. Saint-Paul continue d’employer plus de 280 salarié·e·s, dont plus de 140 à l’imprimerie dite de ville et à l’expédition. trois Questions à frédéric gendre Quelles ont été les relations entre la commission du personnel et le syndicat ? Elles ont été non seulement excellentes, mais aussi déterminantes.Ilfautbiencomprendrequ’aucun membre de la commission du personnel n’avait d’expérience dans la négociation d’un plan social, etquesansl’appuidusyndicatetdeprofessionnels expérimentés, nous aurions été perdus et n’aurions jamais pu obtenir un pareil résultat. La pression du large mouvement de soutien a-t-elle eu un impact sur le cours et le résultat des négociations autour du plan social ? Elle a vraisemblablement été très importante au final, par « petites touches » je dirais. il n’est par exemple pascertainqueladirectionauraitacceptéderecevoir les syndicats à la table des négociations si ce large mouvement n’avait pas mis une certaine pression, et comme dit plus haut, cela a été déterminant. Une autre fois où cela a pu peser a été lors de la discussion au Grand conseil d’une motion socialiste demandant un soutien de l’Etat à saint-Paul. Elle a été largement refusée, mais elle a néanmoins forcé la conseillère d’Etat isabelle chassot à parler d’un « plan social exemplaire»(alorsquenousétionsencoreenpleines négociations) pour inciter les députés à la repousser. difficile pour la direction, après un pareil commentaire, de se montrer trop dure dans les discussions… d’une manière générale, ce soutien aura aussi et sur- tout été un réconfort dans ces moments difficiles et aura permis de souder les employés de l’imprimerie. Quel jugement portes-tu sur ce plan social et quelles incertitudes pèsent encore sur les salarié·e·s ? Unplansocialestparnatureinsatisfaisantpuisqu’il répondàunesituationdramatique,maiscelui-cime semble à la hauteur des possibilités de l’entreprise, quinedégagepasdesmillionsdemargechaqueannée et a consenti un gros effort. Nous nous sommes efforcésd’obtenirquelquechosepourchaqueemployétouché et avons atteint je crois cet objectif. Quant aux incertitudes, une bonne part a pu être levée maintenantqueleplansocialestdéfinitifetque chaqueemployétouchéaeuunediscussionpersonnelle, même s’il reste plusieurs cas particuliers à régler.Maisàmesurequ’avanceral’annéeserapprochera la fin de la production des journaux à Fribourg, perspectivequivapesersurlemoraldetoutunchacun. interview et photo yves sancey FrédéricGendre(àg.),correcteuràLa Liberté, est vice-président de la commission du personnel des employés de saintPaul et membre du comité de branche iGE. La photo a été prise à Fribourg le 1ermars2013lorsdelaremisedelapétitionde 11500signaturespoursauverlarotativedeSaintPaul. Les meilleurs hôtels en Suisse à moitié prix Hotelcard – le demi-tarif pour les hôtels CHF 65.– au lieu de 95.– Commandez maintenant : www.hotelcard.com/syndicom Par téléphone : 0848 711 717 (Indiquer le code de réduction syndicom ) Plus de 500 hôtels à moitié prix. Garantie du meilleur tarif dans tous les hôtels. 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Comité unitaire de Genève * L’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse prétend protéger les travailleurs suisses contre le dumping salarial, le chômage, les hausses de loyer et les bouchons en réintroduisant le principe du contingentement. Casser les faibles droits des travailleurs En réalité, l’initiative de l’UDC vise à casser les faibles droits des travailleurs en accusant faussement les étrangers d’être les responsables du dumping salarial, du chômage, et de tous les autres maux… Ce faisant, l’initiative fait le jeu des intérêts patronaux qui ont utilisé les accords bilatéraux pour accentuer la pression sur les salaires, tout comme ils le font quotidiennement en mettant en concurrence les femmes contre les hommes, les jeunes contre les personnes âgées, les chômeurs contre les salariés en activité. fausse réponse au dumping La réintroduction des contingents pour les étrangers fragi- lisera la position des salariés étrangers sur le marché du travail (les rendant dépendants de n’importe quel emploi pour pouvoir rester en Suisse légalement ou les condamnant à un statut précaire de sans-papiers), la pression sur les salaires s’en trouvera augmentée. Pour lutter contre le dumping salarial, il faut renforcer les droits des travailleurs (de tous les travailleurs). Et il y a urgence à agir ! de courte durée pour certaines branches comme le bâtiment et l’agriculture. » (Tiré du site Internet de l’initiative). Or, les statistiques le prouvent : plus le titre de séjour est limité dans le temps, plus le salaire est bas ! Les titulaires d’un permis de courte durée (permis L) gagnent 25 % de salaire en moins que les Suisses, contre 12 % pour les permis B et C et 7 % pour les frontaliers. Créer une main-d’œuvre hyperflexible et jetable une initiative qui vise à supprimer les mesures d’aCCompagnement La démagogie de l’UDC n’a pas de limites. Tous les arguments semblent bons pourvu que l’on maintienne l’étranger dans la posture du bouc émissaire expiatoire du dumping salarial organisé par les patrons. Les initiants ne le cachent pas : ils veulent créer une main-d’œuvre hyperflexible, jetable, à la merci de l’employeur. « Cette initiative offre suffisamment de marge de manœuvre pour introduire une sorte de statut de saisonnier ou des autorisations de séjour sur quoi vote-t-on ? L’initiative UDC exige que la Suisse plafonne l’immigration et réintroduise des contingents d’étrangers. Les plafonds et contingents annuels, qui ne sont pas précisés dans l’initiative, sont fixés en fonction des « besoins de l’économie ». Les plafonds valent pour toutes les autorisations délivrées en vertu du droit des étrangers, domaine de l’asile inclus. Le droit au séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales peut être limité. L’initiative inscrit le terme de « préférence nationale » dans la Constitution. Le Conseil fédéral a trois ans depuis la votation pour renégocier les accords internationaux en contradiction avec l’initiative, comme la libre circulation des personnes avec l’UE. Les partisans de l’initiative ne veulent pas moins d’immigrés, mais moins de droits pour les immigrés. L’histoire l’a d’ailleurs prouvé : la régulation des permis de séjour n’a qu’un très faible impact sur les flux migratoires, provoquant davantage de travailleurs sans-papiers, contraints d’accepter des salaires plus bas et des conditions de travail moins favorables. L’initiative de l’UDC, qui vise prioritairement à supprimer les mesures d’accompagnement (salaires minimaux obligatoires, contrôles dans les entreprises et sanctions contre les employeurs fautifs), va donc accentuer la pression sur les salaires en enle- vant encore plus de droits aux étrangers travaillant en Suisse. *Notamment composé de la CGAS (les syndicats genevois dont syndicom), les partis de gauche et l’ADC. le retour des saisonniers Pour construire ses barrages, ses routes et ses tunnels, pour travailler dans les entreprises horlogères ou pour développer son industrie touristique, la Suisse a fait venir la main-d’œuvre étrangère d’Italie, d’Espagne, du Portugal et de l’ex-Yougoslavie. De 1950 à la fin des années 1980, ces travailleurs ont connu des conditions épouvantables de travail, de logement et de vie. Ils étaient soumis au statut particulièrement inique de saisonnier : durée du séjour limité à 9 mois, obligation de rentrer dans le pays d’origine les trois autres mois, interdiction de changer d’emploi, d’avoir son propre logement ainsi que de faire venir son conjoint et ses enfants. Ils vivaient donc à plusieur coincés dans des baraques. Des centaines d’« enfants du placard », peut-être même jusqu’à 5000, devaient vivre cachés. C’est la vie que raconte notamment le film du réalisateur Alvaro Bizzari (Lo stagionale / Le saisonnier, 1971). De 1945 à 2002, Berne a délivré 6 millions de ces permis « A ». Le vote du 9 février nous ramène à cette politique migratoire du statut de saisonnier. (YS) Sur la vie des travailleurs italiens en Suisse durant les années 50-90, on peut notamment se reporter à deux ouvrages : Morena La Barba, Christian Stohr, Michel Oris et Sandro Cattacin (dir.), La migration italienne dans la Suisse d’après-guerre, Antipodes, 2013 et Raymond Durous, Des Ritals en terre romande, tome 2, Ed. de l’Aire, 2012. On peut aussi commander les films d’Alvaro Bizzari chez Climage en ligne : www.climage.ch. halte au dumping salarial ! Il ne se passe plus une semaine sans que la presse ne relate un nouveau scandale de dumping salarial partout en Suisse : des salaires entre 8 et 16 francs de l’heure, voire pas de salaire du tout. Ces cas ne constituent toutefois que la pointe de l’iceberg : la mise en concurrence des salariés à l’échelle européenne et des attaques patronales répétées contre les intérêts des travailleurs (que ce soit au niveau des salaires comme au niveau des assurances sociales) ont contribué à une détérioration des conditions de vie des salariés en Suisse, au seul profit d’une toute petite minorité de patrons et de top managers. Comité unitaire de Genève Publicité Offre spéciale Commandez votre carte AgipPLUS • sans frais • sans taxe • rabais carburant 4.5 cts/lt (sans plomb et diesel) (sur les stations-service Eni/Agip en Suisse et au Liechtenstein) Commandez votre demande de carte à notre secrétariat -4.5 4.5 cts par litre +41 (0)58 817 18 18 - [email protected] En 1971, dans son film Le saisonnier, Alvaro Bizzari raconte comment Giuseppe, saisonnier italien en Suisse, doit cacher son fils puis organise une manifestation pour dénoncer le sort des enfants clandestins. Veut-on revivre cette époque des saisonniers ? NON le 9 février ! Votations | 7 syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 votation sur l’interruption de grossesse Non à la suppression de la solution des délais L’initiative populaire « Financer l’avortement est une affaire privée – Alléger l’assurance-maladie en radiant les coûts de l’interruption de grossesse de l’assurance de base », sur laquelle nous nous prononcerons le 9 février, a été lancée parce que ses auteurs, sachant très bien qu’ils n’ont aucune chance d’interdire les avortements comme par le passé, ont choisi d’avancer masqués. Christina Werder * La lutte pour la solution des délais a duré trente ans. Elle fut âpre. Ce n’est qu’en 2002 que la solution des délais fut introduite (voir « Rappel historique »). Elle autorise une interruption de grossesse durant les douze premières semaines qui suivent les dernières règles. Cette solution a fait ses preuves. De fait, le nombre d’avortements a diminué depuis lors en Suisse (passant de 12 500 en 2001 à environ 11 000 dès 2003, ndlr). hypoCrisie et risque d’effet boule de neige Les coûts d’un avortement sont pris en charge par l’assurance obligatoire de soins. C’est précisément là la disposition que les initiant·e·s veulent supprimer. Sachant bien qu’un retour dans le passé, quand l’avortement était encore punissable, n’a aucune chance aujourd’hui, ils font semblant de s’attaquer à l’aspect financier et demandent que les coûts des avortements soient assumés par les personnes qui se font avorter. C’est hypocrite et en défaveur des femmes. L’argumentation de l’« affaire privée » a en outre un effet boule de neige dangereux. Si l’avortement est une affaire privée, il doit être payé par les personnes concernées. Il n’y a alors plus qu’un pas jusqu’à l’effacement de toute solidarité dans un front large rejet te l’initiative sur l’ivg L’initiative populaire « financer l’avortement est une affaire privée » doit faire face à un large front. Un comité interpartis d’opposants issus des rangs du PLR, des Femmes UDC, des Femmes PDC, du PBD, des Vert’libéraux, du PS et des Verts a lancé mi-décembre sa campagne. Des Comités pour un avortement libre et gratuit (ALG) ont été (ré)activés pour l’occasion comme à Genève, Vaud (CLAC) et Neuchâtel (Avortement, retour en arrière NON !). De nombreuses institutions et associations ont pris position contre l’initiative comme Profa, Pro familia, Fédération des médecins suisses FMH, Fédération suisse des sages-femmes, Association suisse des infirmières et infirmiers, Amnesty International Suisse, Fédération des Eglises protestantes de Suisse ou Ligue suisse des femmes catholiques. (YS) l’assurance-maladie. La personne qui doit se faire soigner en raison de sa consommation d’alcool – une « affaire privée » – devra aussi payer de sa poche ! Quiconque se fait soigner pour un ulcère dû au stress – une « affaire privée » – devra aussi payer de sa poche ! Et celle ou celui qui a des problèmes de genou à cause d’une pratique du sport trop poussée – une « affaire privée » – devra aussi payer de sa poche ! Et la liste pourrait s’allonger… Finalement, comme plus de la moitié des traitements médicaux ont des causes privées, ils devront être payés par les personnes concernées. Le fait est que les coûts des interruptions de grossesse représen- tent moins de 0,03 % des coûts de la santé (8 millions des 26 milliards à charge de l’assurance obligatoire, ndlr). L’époque des faiseuses et faiseurs d’anges est révolue. Tant mieux ! Pas question de leur redonner une chance avec les couches les plus pauvres de la population ! stopper l’inflation des initiatives réaCtionnaires Parlons enfin des initiant·e·s. Ils sont constamment présents avec des initiatives populaires du même calibre. En novembre 2013, les mêmes milieux ont échoué avec leur initiative sur la famille. Un mois plus tard, ils ont fait aboutir leur initiative populaire sur les cours d’éducation sexuelle « Protection contre la sexualisation à l’école maternelle et à l’école primaire ». Et récemment, ils ont lancé une nouvelle initiative contre l’avortement. Un non clair s’impose donc en février prochain, ne serait-ce que pour ne pas avoir à voter chaque année sur le même sujet. En résumé, ce non clair à « Financer l’avortement est une affaire privée » s’impose parce que l’interdiction de l’interruption de grossesse n’est pas applicable et que le but minimum visé par les initiant·e·s est de punir financièrement les femmes * Secrétaire centrale de l’USS 40 ans de lut te L’avortement est un droit. Défendons-le ensemble ! L’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée » remet en cause 40 ans de lutte pour obtenir la reconnaissance dans la loi du droit à l’avortement. En s’attaquant au financement de l’IVG, les milieux anti-avortement visent à remettre en cause cette reconnaissance et nous ramènent à l’époque de la culpabilisation de la femme et de la déresponsabilisation de l’homme. CLAC * L’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un choix de société et donc l’affaire de toutes et tous. les plus démunies. Considérer l’IVG comme une prestation de base c’est aussi lui reconnaître sa place dans les prestations de santé publique. une affaire privée ? C’est justement grâce au régime des délais et à la prise en charge des coûts de l’IVG par la LAMal que chaque femme, confrontée dans sa vie à une grossesse non désirée, peut se déterminer librement et choisir d’interrompre ou de poursuivre sa grossesse. une affaire de sous ? L’initiative ramène la question de l’IVG à une question d’argent. Audelà du fait que les interruptions de grossesse ne représentent en Suisse qu’une minuscule part des coûts de la santé, l’IVG est avant tout un droit qui doit être garanti à toutes, y compris aux femmes une affaire de femmes ? Pour les initiant·e·s, les hommes n’ont pas à participer au financement de l’avortement. Ils conseillent aux femmes de souscrire une assurance privée. C’est comme s’ils n’avaient rien à voir dans la chose ! Cette initiative devrait plutôt s’intituler « L’avortement est une affaire de femmes – qu’elles se débrouillent » ! l’avortement libre et gratuit : l’affaire de toutes et tous ! Au fil des arguments, les initiant·e·s dévoilent le fond de leur pensée. Ils écrivent « On ne doit obliger personne à être, contre sa conscience, solidaire du financement du meurtre d’enfants à naître ». Cette initiative s’insère très clairement dans le combat permanent que les milieux pro-life mènent partout dans le monde pour interdire les interruptions volontaires de grossesse. Nous devons la combattre avec fermeté, non seulement en réaffirmant haut et fort le droit des femmes à l’autodétermination dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et en responsabilisant les hommes, mais aussi en revendiquant l’accès gratuit à la contraception ! L’avortement doit rester une question de choix, pas devenir une question de moyens. Parce que l’avortement est un droit, parce que l’initiative du 9 février est dangereuse et mensongère, parce que l’IVG doit faire partie des prestations d’une assurance maladie solidaire : NON à l’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée ». * Collectif pour la liberté de l’avortement et de la contraception. Fondé à Lausanne fin novembre 2013, le CLAC regroupe des partis vaudois de gauche et de droite, des syndicats, des associations féministes et des individus. Il appelait à la manifestation du 18 janvier (photo Yves Sancey) qui a réuni près de 2000 personnes. www.le-clac.ch les initiant·e·s L’initiative sur laquelle nous votons le 9 février, munie de 111 000 signatures, est issue des milieux chrétiens-conservateurs. Le comité d’initiative est formé de 8 UDC, 7 PDC, 3 PEV (Evangéliques), 3 UDF (d’orientation évangéliste), 1 PLR et 3 sans appartenance politique. Sur 25 membres, 7 seulement sont des femmes. Ces milieux réclament que les avortements ne soient plus remboursés par l’assurance maladie obligatoire, sous réserve de quelques exceptions. Si le OUI l’emporte, l’article 30 de la LAMal (« En cas d’interruption de grossesse non punissable au sens de l’art. 119 du code pénal, l’assurance obligatoire des soins prend en charge les coûts des mêmes prestations que pour la maladie ») serait abrogé. (YS) rappel historique Jusqu’en 2002, le Code pénal suisse, datant de 1942, n’admettait une interruption de grossesse que si la vie de la femme enceinte est en danger ou si la grossesse risque de porter gravement préjudice à sa santé. Le vote de 2002 a permis de modifier le code pénal et d’ainsi décriminaliser l’interruption de grossesse durant les 12 premières semaines. Ce texte a enfin donné à la femme et au couple la possibilité de décider librement, sans contrainte pénale ou financière. (A partir de la 13e semaine, les interruptions ne sont possibles que pour des raisons médicales). La « solution du délai » a été acceptée plus que nettement par 72,2 % de oui, lors de la votation populaire du 2 juin 2002. Le même jour, l’initiative populaire « pour la mère et l’enfant – pour la protection de l’enfant à naître et pour l’aide à sa mère dans la détresse » de l’Aide suisse pour la mère et l’enfant fut encore plus sèchement rejetée (82 %). La solution des délais permet une interruption de grossesse non punissable dans les douze semaines après le début des dernières règles. Parallèlement, la couverture des frais d’avortement par l’assurance obligatoire de soins était inscrite dans la Constitution fédérale. (YS) 8 |Actualités syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 portrait De membre « Tu ne dois jamais rester les bras croisés » Le salaire incertain, toujours variable, rend toute planification difficile ; la formation des enfants coûte aussi. « Mon mari est enseignant, il touche donc un salaire régulier. Mais nous avons toujours dû tenir serrés les cordons de la bourse. Mon fils veut devenir musicien et aller à Liverpool, ce qui exige aussi des moyens. Donc, on est content d’avoir un revenu fixe. » vers cette profession après une première formation. « J’ai commencé en tant que maîtresse d’école enfantine, mais j’ai toujours su que je ne resterais pas longtemps dans ce métier. Car ma passion est l’écriture. Lors d’une année sabbatique, j’ai tenté ma chance en tant qu’indépendante. Heureusement, cela a marché à la BZ. » Pour cette mère de deux enfants née en 1967, sa situation est aussi synonyme de risque financier. Salaire et libertéS Photo Peter MosiMaNN On pourrait brosser deux portraits de Regula Tanner. Celui d’une femme gaie, enjouée, aimant les livres et d’une interlocutrice merveilleuse qui a toujours un sourire dans la voix. Ce serait certainement intéressant à lire – mais pas ici. Regula Tanner compte vingt ans d’expérience à son actif. Depuis 1993, elle travaille en tant que journaliste indépendante, vend ses bonnes idées à Tamedia, Ringier et à d’autres. Elle a bifurqué 2500 francs par mois. Voilà ce qu’elle gagne en moyenne, pour un poste qui oscille entre 40 et 60 %. « Tu ne deviens jamais riche en tant que journaliste indépendante », dit Regula avec un sourire dans la voix. Avec ce salaire, elle s’octroie des libertés. Par exemple son portail de livres « Buchperlen.ch », sur lequel elle présente des critiques de livres. Ou l’organisation de rencontres autour de l’écrit. La formation de libraire qu’elle a également accomplie lui est utile pour ces deux activités. Regula Tanner écrit sur des sujets qui lui sont chers ; elle développe des idées qui s’insèrent difficilement dans un travail rédactionnel conventionnel. « J’adore créer ainsi. Je préfère avoir moins de salaire, mais accomplir en revanche un travail qui me comble. » La série « Tiere und ihre Menschen », parue en 2007 dans Der kleine Bund et pour laquelle elle a été récompensée par le Prix BZ pour le journalisme local, est le fruit de ses idées. Cette série est un reflet de la journaliste. Ces « histoires qui font du bien », comme elle les appelle, autour de personnes et d’animaux, ont déjà été publiées dans l’hebdomadaire Schweizer Familie, dans le magazine LandLiebe de Ringier ou Natura de Tamedia. « J’ai besoin d’aller à la rencontre des gens, de voir comment ils vivent et travaillent. Les liens qui se sont quelquefois créés avec les gens sur lesquels j’ai écrit étaient aussi l’aspect le plus motivant de ce travail. » A cette fin, elle parcourt parfois de longs trajets jusque dans des villages reculés, à la recherche de personnes, comme cet homme et son élevage d’hippocampes. La nécessité professionnelle est bien sûr aussi présente. « Tu ne dois jamais rester les bras croisés, sinon tu perds toutes tes chances en tant que journaliste indépendante. Et tu dois toujours fournir un travail de grande qualité. Il est important de sortir du lot », tel est le bilan qu’elle tire de son expérience professionnelle. Dans les rédactions, c’est différent, ditelle : « Tu n’es pas évalué à chaque article. » A entendre certains de ses collègues qui travaillent en rédaction, aller à la rencontre des personnes ou se déplacer prend aussi trop de temps. Détour par un contrat fixe, puiS retour à l’inDépenDance En 2013, Regula Tanner était elle-même engagée sous contrat fixe, à 60 %, pour le projet de Tamedia Natura. « Il est naturellement beaucoup plus confor- table d’avoir un revenu assuré. » Mais cet épisode n’a pas été une partie de plaisir. Le travail pour ce magazine, envisagé comme pendant de Tamedia au journal à succès de Ringier Landliebe, n’a même pas duré une demi-année, alors que le magazine avait bien commencé. La première édition de ce supplément aux dix journaux de Tamedia a suscité un vif intérêt : « Il y a eu beaucoup de réactions positives. On nous a demandé où s’abonner à Natura. » Et le travail a aussi bien fonctionné. « Notre équipe était petite, mais efficace. » Ce travail en équipe est la seule chose qui me manque aujourd’hui en tant que journaliste indépendante. Puis tout s’est arrêté. Fin août, Tamedia a suspendu le projet sans crier gare ; le contrat de Regula Tanner a été résilié. « Nous en étions déjà à la séance de planification pour 2014, lors de laquelle il nous a été annoncé qu’il n’y aurait pas d’autre numéro. » Le deuxième numéro se trouvait déjà sous presse. Il manquait des annonceurs. D’où la raison d’y mettre fin subitement. On n’a donné aucune véritable chance au projet de s’établir. Regula Tanner en tire sa propre conclusion : « Qui paie, commande. » Elle ne s’est toutefois pas laissée aller longtemps à la tristesse. « Le plaisir de travailler est de nouveau au rendez-vous. J’ai déjà des centaines d’idées pour la suite. » Et les idées sont toute sa vie. Johannes supe Droit au but « Le modèle d’horaire de travail mobile est en usage dans notre entreprise. Comme notre règlement autorise un solde positif de 100 heures au maximum à la fin de l’année civile, 25 heures m’ont été enlevées sans dédommagement lors du changement d’année. Il y a une semaine, j’ai été licencié dans le respect du délai contractuel de deux mois. Le logiciel de saisie du temps de travail indique un solde en ma faveur d’une centaine d’heures. Ce solde me sera-t-il payé à la fin de mes rapports de travail ou dois-je compenser mes heures supplémentaires durant le délai de résiliation ? Dans le système d’horaire mobile, le travailleur a la possibilité d’aménager plus ou moins librement son temps de travail. Les règlements d’horaire mobile ou conventions applicables prévoient toutefois souvent certaines restrictions à la flexibilité – par exemple via des horaires blocs, un minimum ou un maximum d’heures hebdomadaires de travail, etc. Dans la pratique, il est fréquent qu’un certain nombre d’heures supplémentaires puisse être reporté sur la période suivante – en principe l’année civile – et que l’excédent d’heures soit perdu sans aucun dédommagement. Le Tribunal fédéral a autorisé cette pratique avec la nouvelle jurisprudence. En vertu de la jurisprudence du Tribunal fédéral, on parle de travail supplémentaire dans le régime d’horaire mobile lorsque le travailleur l’accomplit volontairement et dans le cadre de l’autonomie de son temps de travail. Il incombe ainsi au travailleur de compenser son solde d’heures durant le délai de résiliation ordinaire. Si ce solde est trop élevé pour être compensé dans ce laps de temps, il sera perdu sans donner droit à un dédommagement. En principe, le solde d’heures variables doit donc être compensé durant le délai de résiliation, faute de quoi il s’annule. La situation est toutefois différente si la compensation est impossible durant le délai de résiliation parce qu’il a fallu répondre aux besoins de l’entreprise ou aux directives de l’employeur : un solde d’heures variables positif se transforme alors en heures supplémentaires à la fin des rapports de travail. Ceci vaut d’ailleurs aussi pour » un rapport de travail non résilié lorsqu’un travailleur veut compenser l’horaire mobile, mais ne le peut pas compte tenu des impératifs de l’entreprise ou conformément aux directives de l’employeur. Dans les deux cas, il lui incombe d’apporter la preuve qu’il a effectué du travail supplémentaire selon les exigences de l’entreprise ou conformément aux directives de l’employeur. Par rapport à ta demande, ceci signifie que tu dois compenser ton solde d’heures variables selon tes possibilités jusqu’à la fin de tes rapports de tra- Photo Dr Horaire mobile et heures supplémentaires vail. Nous te conseillons néanmoins de te concerter avec ton employeur à ce sujet. Si une compensation n’était pas possible en raison des impératifs de l’entreprise ou conformément aux directives de l’employeur, faistoi confirmer par écrit par l’employeur le montant du solde d’heures variables et la possibilité manquante de les compenser, afin que tu ne rencontres pas de problèmes à fournir des preuves le cas échéant. Martin scheidegger, collaborateur au service juridique Actualités syndicales | 9 syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 nouveaux SecrétaireS régionaux longue-vue Catherine Tabary est née en 1960 en pays bourguignon. En 1980, elle obtient son diplôme d’assistante, et après quelques années d’expérience dans le secteur hôtelier, elle se spécialise dans la formation informatique en hôtellerie. En 1993, elle traverse avant d’être secrétaires syndicaux, Catherine tabary et alex Patino se battaient les Alpes, et elle déjà en 2013 pour Naxoo et lors du 1er Mai genevois. enseigne le français en région alémanique. Heureuse de vingt ans, entrecoupés de deux séjours son retour en terre francophone, elle dans des coopératives uruguayennes. Alex intègre 022 Télégenève SA - Naxoo. Elle y Patino se syndique au milieu des années travaille durant cinq années en tant qu’as- 1990 dans ce qui s’appelait alors le Synsistante de direction, elle entre à la Com- dicat du livre et du papier (SLP) devemission du personnel de 022 Télégenève nu comedia puis syndicom. Depuis longpour en prendre très rapidement la pré- temps il est préoccupé par les conditions sidence. Les problèmes survenus dans de travail qui se dégradent, le stress et l’entreprise la forgent à l’action syndicale la « rentabilité à tout va ». L’année paset à la défense de ses collègues. Catherine sée, une forte mobilisation syndicale lui travaille dorénavant au bureau lausannois permet de réintégrer son poste suite à de syndicom Elle reprend le secteur Télé- un licenciement alors qu’il est un fer de com / IT dont s’occupait Fabienne Brun- lance dans son entreprise dans la mobiner, devenue responsable de la Région lisation pour le nouveau CCT de l’indusromande. Catherine a décidé de s’impli- trie graphique. Alex rejoint le secrétariat quer plus encore dans les droits des tra- lausannois et est en charge de l’industrie vailleurs. Son vœu serait de renforcer le graphique pour toute la Suisse romande. dialogue et redonner un peu d’humani- Il remplace Yan Giroud, à qui nous souté à l’entreprise. Ces prochains mois, sa haitons tout le meilleur dans son nouveau priorité sera d’aller à la rencontre des projet en Inde, où il espère ouvrir une membres sur le terrain. Elle se réjouit de guesthouse à Bundi, dans le Rajasthan. Alex Patino mettra en particulier l’accent vous rencontrer. Alex Patino est né à Buenos Aires (Argen- sur les rencontres avec les jeunes de son tine) en 1974 de parents militants uru- secteur pour qui se syndiquer et se battre guayens. Arrivé enfant en Suisse, il y gran- ensemble n’est pas toujours évident. Pour dit et y fait son apprentissage. Il travaille lui, le travail syndical prend tout son sens sur le terrain au contact des salarié·e·s. (ys) dans l’imprimerie genevoise pendant grappiller quand même quelques miettes de progrès. Au risque de se neutraliser elle-même. A l’inverse, le monde patronal jongle avec plusieurs tactiques complémentaires. Tandis qu’une fraction s’interroge sur la nécessité de s’en prendre aux rentes de veuves en laissant miroiter ici une marge de négociation, d’autres proposent également de prendre en compte l’inégalité salariale entre femmes et hommes… et suggèrent de maintenir un âge de retraite différencié, mais repoussé d’un an pour tous, soit 65 et 66 ans ! Dans la même veine, une motion parlementaire déposée par un conseiller national UDC également membre de l’USAM demande que l’âge de la retraite soit à l’avenir ajusté par l’adjonction échelonnée d’un mois supplémentaire chaque année jusqu’à trouver l’équilibre financier à long terme de l’AVS. Par ailleurs, le contrôle automatique de l’AVS, le « frein à l’endettement », a déjà été admis par les commissions compétentes des deux conseils du parlement. Sa concrétisation n’est plus qu’une affaire de temps. Les coups de couteau porté à l’AVS et au bien-être de la population sont d’ores et déjà plus importants que les petites concessions à espérer d’un alignement sur le programme de la droite patronale. La défense des retraites passera encore une fois par la mobilisation de la rue. Michel schweri photo DemIr SÖNmez La bataille de l’AVS se déroulera en 2014. Si la consultation publique du programme gouvernemental « Prévoyance vieillesse 2020 » permet à chaque force sociale ou politique de fortifier sa position pour piqueter stratégiquement le terrain, quelques éléments de tactique politicienne apparaissent déjà. Juste avant Noël, les syndicats ont déposé l’initiative fédérale « AVSplus » demandant un supplément de 10 % sur les rentes de vieillesse. Récoltées au printemps 2013, les signatures ont été remises en fin d’année seulement afin d’imposer le traitement de cette initiative en parallèle au plan du Gouvernement et lui servir ainsi de contreprojet. Et en bombant le torse, le Parti socialiste suisse – dont le ministre des affaires sociales Alain Berset est membre – clame son refus de l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes tant que l’égalité salariale entre les sexes n’aura pas progressé. La réplique n’a pas tardé et a pris place dans les Objectifs du Conseil fédéral pour 2014. Il y est prévu d’accélérer le traitement de l’initiative syndicale encore cette année. Du coup, la votation pourrait avoir lieu au début 2015, juste au moment où le parlement sera officiellement saisi de « Prévoyance vieillesse 2020 ». Le terrain risque donc d’être déjà nettoyé lorsque les élus entameront leurs travaux. Quant à l’exigence d’égalité salariale, la ministre Simonetta Sommaruga – collègue de parti d’Alain Berset – met les bouchées doubles pour proposer dès l’été 2014 des solutions concrètes. Les femmes socialistes ont d’ailleurs inventé un modèle prévoyant un report automatique et progressif de l’âge de retraite des femmes à mesure que l’écart salarial se réduira. La gauche gouvernementale met ainsi tout en place pour épargner ses ministres et photo patrIC Ia aLC ara z Bienvenue Catherine et Alex ! Photo Dr AVS : tactique en toc conférence annuelle De l’uSS cactuS La crise ? quelle crise ? Davantage de CCT étendues La crise ? Pluie quelle crise ? bis de dividendes tives en matière de salaires et de conditions de travail apportent plus de justice. Contrairement à ce qui est le cas avec les systèmes salariaux individualisés, si une CCT existe, les premiers à en profiter ne sont pas les gros salaires. En outre, les CCT sont des instruments efficaces pour lutter contre la discrimination salariale à l’égard des femmes. Subsidiairement, il faut aussi mettre en place un salaire minimum légal de 22 fr. de l’heure. (Uss) François Hollande a annoncé le 14 janvier une politique résolument social-démocrate. A la clé, un « pacte de responsabilité » avec le patronat français qui se traduit notamment par une baisse de charges de 15 milliards d’euros. Les entreprises vont-elles si mal ? Après une progression de 18 % en 2013, le CAC 40 (indice boursier français) a déjà bondi de 17,5 % depuis le 1er janvier ! (YS) Initiative AVSplus déposée. Les syndicats ont récolté 127 000 signatures – dont 12 485 venant de syndicom – pour une aVs forte. Le 17 décembre dernier, 112 114 signatures validées ont été déposées à la Chancellerie fédérale. (photo Claudio De Capitani) Les cadeaux ont dû crouler sous le sapin de Noël de la famille ConinxSupino, propriétaire de Tamedia, dont la fortune a crû de 500 millions, soit 40 % en un an, toisant les deux milliards (Bilan, 29.11.2013). Vive la crise et vive les restructurations ! Et dire que les journalistes viennent de voter une CCT au rabais en Suisse romande. Double ration de champagne ! La famille Lamunière, qui stagne entre 300 à 400 millions, doit peut-être regretter d’avoir vendu sa poule aux œufs d’or. Pauvre Michael Ringier : à force de faire des emplettes pour affronter le monde des médias numériques, il a perdu – provisoirement – 100 millions. Il lui reste néanmoins presque un joli milliard qui devrait fructifier puisque, nous annonce Bilan, le bénéfice « s’est sensiblement repris l’année dernière ». La suppression de l’accord interne pour les journalistes romands du groupe a dû le consoler sous le sapin. (YS) Alors que l’austérité est l’horizon commun en Europe et guette la Suisse, où les programmes d’économie se multiplient, les entreprises suisses sont à la fête. « C’est une période de dividendes attractive qui s’annonce » nous indique la banque J. Safra Sarasin dans Le Temps (24.12.2013). Les vingt entreprises du SMI (indice vedette de la Bourse suisse) vont débourser quelque 33,7 milliards en 2014, soit 5 % de plus qu’en 2013 (32,1 milliards) ! Dividendes exempts d’impôt, cela va de soi. (YS) Lors de sa conférence de presse annuelle du 7 janvier, L’Union syndicale suisse (USS) a indiqué qu’elle se battra sur deux axes : renforcer les CCT et, subsidiairement, le salaire minimum. Il faut que le taux de couverture conventionnelle augmente rapidement de 10 % pour passer à 60 %. A cet effet, il faut que les obstacles mis à l’extension des CCT soient abaissés (suppression du quorum des employeurs). Confédération et cantons doivent encourager la conclusion de CCT (dans le cas de subventions, entre autres). Grâce à ces dernières, les employeurs corrects ne pourront plus subir la concurrence de « moutons noirs ». Les CCT qui fixent des règles impéra- 10 | syndicom syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 ProPositions votées au Congrès de Lausanne Les 6 et 7 déCembre 2013 N° Proposition Décision Congrès 1. Statuts & Règlement d’organisation 1.1 et 1.2 Réintroduction de la conférence des présidents Refusé 1.3 Modification de l’article 10 des statuts concernant le délai de démission des retraités Contre-proposition adoptée 1.4 Adaptation de la réglementation des quotas dans les statuts et le règlement d’organisation Refusé 1.5 Modification du rythme du congrès de trois à quatre ans Accepté 1.6 et 1.7 Les membres du CC ne peuvent être élus que dans un organe et ne peuvent pas participer comme délégués avec droit de vote au congrès / à l’assemblée des délégués Accepté 1.8 Création de la commission pour l’égalité des chances Contre-proposition adoptée 1.9 Modification du règlement d’organisation (art. 2 al. 2) Accepté pour que seuls les membres actifs puissent être élus dans les organes de milice N° Proposition Décision Congrès 4.10 Examen dotation en postes de travail Transmettre au CC 4.11 Responsabilité de la syndicalisation de jeunes Oui 5. Secteur Logistique 5.1 Maintien du réseau postal restant en Suisse. Proposition modifiée qui indique notamment que « la Poste veille à ce que les sous-traitants respectent la CCT Poste et qu’elle impose des directives claires » Accepté 5.2 Halte aux économies à PV Oui 5.3 Adaptation de la fenêtre de distribution à la Poste pour le maintien de postes à 100 % Contre-proposition adoptée 6. Organisation 2. Politique syndicale 6.1 Impression du journal syndicom. Objectif déjà rempli Pas de vote 6.2 Perceptions des cotisations des retraités Idem 6.3 Pages Internet pour les sections Idem 6.4 Possibilités de vidéoconférences Accepté 6.5 Chanter L’Internationale Accepté 7. Cotisations 2.1 Adoption de la charte du groupe d’intérêt Femmes Oui 2.2 Promotion des femmes à syndicom Renvoyé pour examen 2.3 Application du gender mainstreaming (pour la réalisation de l’égalité des chances) à nos projets et à la communication Renvoyé pour examen 2.4 Orientation politico-syndicale sur les employé·e·s à temps partiel Accepté 2.5 Cours sur le harcèlement sexuel pour les personnes de Renvoyé pour examen confiance et les professionnels 2.6 Adoption de la Charte des GI Indépendants 2.7 Egalité des indépendants dans nos assurances sociales Accepté Art. 4 al. 1 Modifications branches secteur 1 Accepté 2.8 Rôle pionnier de syndicom dans les questions liées aux Accepté activités des indépendants Art. 7 al. 2 Réglementation membres solidaires Accepté 2.9 Mandat, mettre des priorités pour le futur travail de syndicom et pour le positionner Oui Art. 7 al. 3 Biffer Accepté Art. 7 al. 6 Exercice du droit de vote Accepté 2.10 Syndicalisation de jeunes membres (M31) comme première priorité Accepté Art. 11 al. 1 let. e Briseur de grève comme complément Accepté 2.11 Lutte à tous les niveaux contre les plans de démantèlement prévus par la réforme vieillesse 2020 Oui Art. 17 Participation à des journaux syndicaux communs Accepté Art. 20 al. 2 Adoption de la charte Politique migratoire Oui 2.13 Reconnaissance de diplômes d’Etats tiers, a) renvoyé pour a) reconnaissance dans le CCT b) reconnaissance légale examen b) accepté Complément : secrétaires régionaux, les responsables régionaux, les responsables Finances, Personnel, Communication Accepté 2.12 Complément section Accepté 2.14 Promotion des personnes issues de la migration dans notre syndicat Art. 28 al. 2 let. j Complément responsables régionaux·ales Accepté 2.15 Directives pour élaborer une ligne directrice de façon à Accepté y intégrer un maximum d’employés intérimaires Art. 29 al. 3 autres let. Complément responsables régionaux·ales Accepté 2.16 Soutien au lancement d’une initiative fédérale pour améliorer la protection contre les licenciements individuels, collectifs et ceux des représentants du personnel Art. 31 al. 2 autres let. Art. 32 al. 2 autres let. Complément Formation de commissions spécialisées Accepté Art. 35 Complément secteur 1 Accepté Art. 38 Modification branches Accepté Oui Renvoyé pour examen Contre-proposition d’un lancement dans le cadre de l’USS adoptée 3. Politique contractuelle 7.1 et 7.2 Augmentation des cotisations de membre Proposition retirée 7.3 Harmonisation des cotisations Retraité·e·s : La cotisation à la caisse centrale est fixée à 13.- + 2.par mois pour les retraités ; la cotisation à la section (2.-) est virée directement aux groupes de retraité·e·s Accepté 7.4 Harmonisation des cotisations de section Acceptée 7.5 Fortune de section. Proposition obsolète du fait de l’acceptation du fonds de compensation de section Pas de vote Modification des statuts Art. 45 al. 7 Biffer Accepté 3.1 Contrôle de l’égalité des salaires dans toutes les conventions collectives de travail Accepté Art. 56 al. 2 Complément responsables régionaux·ales Accepté 3.2 Droit au temps partiel équitable pour toutes et tous Renvoyé pour examen Art. 60 autres let. Complément responsables Accepté 3.3 Revendication pour des modèles de temps de travail adaptés aux différentes conditions de vie Renvoyé pour examen Art. 62 Prolongation du délai de transition jusqu’à l’introduction de l’harmonisation des cotisations Accepté 3.4 Mise en œuvre des objectifs de l’initiative 1 : 12 dans les CCT et les entreprises de nos branches Contre-proposition adoptée Art. 63 Biffer Accepté Art. 64 Biffer Accepté Art. 65 Biffer Accepté Art. 66 al. 1 Nouveaux statuts remplacent anciens statuts Accepté Art. 66 al. 2 Biffer Accepté 4. Structures & fonctionnement 4.1 Organiser le travail des groupes d’intérêt de la façon la plus linéaire et la plus rationnelle possible Transmettre à la division Egalité 4.2 Accélérer la régionalisation du travail syndical consacré aux femmes Transmettre au comité central (CC) Modifications au règlement d’organisation 4.3 Taux d’occupation du secrétariat central à la jeunesse Transmettre au CC Art. 2 al. 3 Complément responsables régionaux·ales Accepté 4.4 Régionalisation du travail de la jeunesse Transmettre au CC Art. 7 al. 7 Complément de conseil après brève prise de position Accepté CC nomme candidat·e·s comme président·e et vice- Accepté président·e 4.5 Relèvement des pourcentages au secrétariat central Migration Transmettre au CC Art. 30 al. 4 4.6 Accélérer la régionalisation du travail migratoire Transmettre au CC Art. 33 al. 5 Biffer la dernière phrase Accepté 4.7 Préférence aux candidat·e·s avec expérience du métier / de la branche pour l’embauche dans les secrétariats régionaux Refusé Art. 34 al. 6 Biffer Accepté Art. 36 Biffer Accepté 4.8 Intégrer les membres de toutes les professions et groupes professionnels dans les sections Transmettre au CC Art. 37 Biffer Accepté Art. 38 Biffer Accepté 4.9 L’apurement des structures à syndicom doit coïncider avec l’harmonisation des cotisations Transmettre au CC Art. 39 Ratification des règlements de section par le CC Accepté Art. 41 Adoption du nouveau règlement d’organisation Accepté Actualités | 11 syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 ProLongation de La vie aCtive et inégaLités de sexe Travailleuses de plus de 50 ans : « tenir à tout prix » Alors qu’elles font souvent les travaux les plus pénibles et les moins bien rémunérés, les femmes âgées de 50 à 55 ans, bien qu’épuisées, sont souvent contraintes de maintenir leur taux d’occupation voire de travailler davantage, malgré leurs charges domestiques et leurs éventuels problèmes de santé, pour bénéficier d’une rente suffisante. Une réalité que peinent encore à intégrer pouvoirs publics, entreprises et syndicats. Morgane Kuehni, Magdalena Rosende et Céline Schoeni * En Suisse, comme dans la plupart des pays européens, l’heure est à l’allongement de la vie professionnelle. Les autorités politiques mettent en œuvre le relèvement de l’âge de la retraite pour les femmes comme pour les hommes et les débats autour du « vieillissement actif » se multiplient. Dans ce contexte, la Suisse est souvent citée comme l’exemple à suivre puisqu’elle devance d’ores et déjà les objectifs européens en matière d’activité des seniors 1. Avec un taux d’emploi de 68 % chez les 55-64 ans en 2010, contre 45,7 % en moyenne des 17 pays de l’Union européenne, elle figure sur le podium des Etats où la majorité des actives et actifs travaillent jusqu’à l’âge légal de la retraite, voire au-delà. Ces deux dernières décennies, l’augmentation de l’emploi des seniors est particulièrement visible chez les femmes, qui sont de plus en plus nombreuses à se maintenir sur le marché du travail. Si le système de retraite helvétique exerce une influence majeure sur les trajectoires d’activité après 50 ans et façonne les inégalités entre les sexes dans cette étape de la vie active, il convient également de prendre en considération l’action des entreprises : comment réagissent-elles à la volonté politique d’allonger la vie active, tiennent-elles compte de l’usure au travail et de l’avancée en âge de leurs salarié·e·s, et plus spécifiquement des femmes seniors ? Les seniors sur Le marChé du travaiL Si le taux d’emploi des seniors augmente régulièrement, les courbes masculine et féminine suivent des mouvements différents. La participation des hommes âgés de 50 à 65 ans au marché du travail diminue depuis 1991, alors que celle des femmes de la même tranche d’âge s’accroît. Pour les hommes, le taux d’emploi reste élevé jusqu’à 60 ans, puis diminue au cours des cinq ans pré- cédant l’âge légal de la retraite, en lien avec leur possibilité de prendre une retraite anticipée. Chez les femmes, la progression du taux d’emploi est surtout marquée chez les salariées âgées de 55 à 59 ans : il est passé de 55 % à 72 % entre 1991 et 2010. En même temps, l’âge constitue un critère de sélection sur le marché du travail. Pour ne prendre qu’un exemple, plus de la moitié des seniors au chômage (53,1 % en 2010) sont au chômage de longue durée, soit depuis plus d’une année, et éprouvent de réelles difficultés à réintégrer le marché de l’emploi. inégaLités de sexe faCe à La retraite Le régime de retraite helvétique reste fondé sur un modèle masculin de carrière : il présuppose une trajectoire d’activité continue et à temps plein tout au long de la vie adulte. Compte tenu de l’assignation prioritaire des femmes aux tâches ménagères et de soins aux proches dépendants, les parcours professionnels de l’immense majorité des femmes vivant en Suisse dérogent à ce modèle normatif. De ce fait, à âge équivalent, ces dernières bénéficient de rentes potentielles très largement inférieures (jusqu’à trois fois moins) à celles des hommes. Les disparités entre les sexes sont particulièrement flagrantes dans l’accès à la prévoyance professionnelle et individuelle, soit le 2e et le 3e piliers. (voir graphique 1). La discrimination indirecte inhérente au système de retraite contraint donc davantage les femmes que les hommes au maintien en emploi. L’exercice d’une activité salariée est une nécessité, malgré leurs charges domestiques et leurs éventuels problèmes de santé, pour bénéficier d’une rente suffisante et couvrir leurs besoins économiques à la retraite. Rappelons toutefois que les femmes et les hommes ne constituent pas des populations homogènes. Ainsi, certains hommes sont égale- La faible rémunération et la modicité de leurs futures rentes amènent un grand nombre de travailleuses de plus de 50 ans à « tenir à tout prix » même si le travail est pénible et leur santé en danger. Ici la vendeuse de glaces, place Saint-François à Lausanne en 2000. (photo Pierre-Antoine Grisoni / Strates) ment contraints de travailler jusqu’à l’âge légal de la retraite, notamment ceux qui ont connu des périodes de chômage et · ou des emplois précaires. Les mesures des entrePrises en direCtion des seniors L’engouement des pouvoirs publics pour le « vieillissement actif » ne paraît guère partagé par les responsables des Ressources humaines. Les mesures de gestion des âges demeurent faiblement développées et, lorsqu’elles existent, elles concernent généralement l’aménagement des fins de carrière de groupes professionnels spécifiques – cadres, techniciens ou ouvriers qualifiés — dans lesquels les femmes sont minoritaires. Les femmes seniors constituent une sorte d’angle mort des politiques d’entreprise, notamment parce que les mesures égalité portent sur la première partie de carrière : « conciliation travailfamille » en présence d’enfants en bas âge, promotion de la mixité des métiers et soutien aux femmes à haut potentiel. Les mesures égalité ne concernent pas l’ensemble des salariées et Publicité ne s’adressent jamais explicitement aux plus de 50 ans qui sont exclues de l’avancement professionnel et laissées sans soutien de l’employeur lors de l’avènement de difficultés liées à la prise en charge de proches dépendant·e·s par exemple. Par ailleurs, nombre de femmes seniors occupent des postes en bas de la hiérarchie des métiers, souvent pénibles physiquement et psychiquement, particulièrement exposés aux risques d’usure au travail. La faible rémunération dont elles bénéficient en emploi et la modicité des rentes auxquelles elles auront accès lors de la retraite, les amènent à « tenir à tout prix », même dans des conditions de travail délétères pour leur santé. Enfin, elles ont peu de relais syndicaux pour faire entendre leur voix et porter des revendications collectives, contrairement à une partie importante d’hommes travaillant dans des bastions masculins. Contraintes au maintien en emploi, voire à l’augmentation du taux d’occupation en fin de carrière (du fait de la faible rente LPP accumulée antérieurement), les femmes seniors demeurent exclues des perspectives d’avancement et sont peu, voire pas, soutenues par les entreprises qui ne tiennent souvent pas compte des effets potentiels de l’usure au travail et passent littéralement sous silence la problématique de la prise en charge des petits-enfants et · ou des parents âgés dépendants. Si les tâches de soin demeurent une affaire de femmes en seconde partie de carrière, en revanche les transformations à l’œuvre dans le marché du travail, la vie familiale et l’Etat social contribuent à ce qu’une part croissante de personnes se voit forcée au maintien en emploi jusqu’à un âge toujours plus avancé, posant les questions cruciales des conditions d’activité et de la santé au travail des salarié·e·s les plus précarisés. * Chercheuses en sciences sociales 1. Expression consacrée pour désigner les personnes actives âgées de plus de 50 ou 55 ans, selon les sources. Cet article reprend une partie des résultats issus d’une enquête sur les seniors en emploi au sein de quatre grandes entreprises suisses dans trois secteurs distincts d’activité (commerce, santé, transports). Le projet EGALISE est mené au sein du Programme national de recherche « Egalité entre hommes et femmes » (PNR 60) du Fonds national suisse. Site : www.nfp60.ch Prestations du système de prévoyance vieillesse touchées par les rentières âgées de 64 à 69 ans et les rentiers âgés de 65 à 70 ans, 2008 97,6 96,9 98,1 Rente AVS 67,3 Prestation PP 56,8 32,7 Prestation du pilier 3a 25,3 0% Reka, pour encore plus. Projet egaLise 20% 81,7 42,3 40% 60% 80% 100% Part de femmes et d’hommes au bénéfice d’une rente, par prestation Source: SESAM, © OFS Total Hommes Femmes 12 | Service syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 aGEnDa formation Movendo l’institut DE formation DEs synDicats L’analyse transactionnelle, niveau 1 (F2.4.1401). 24.-25.2.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges ou (F2.4.1402). 10.-11.4.2014 ; Hôtel de France, SteCroix. Thèmes principaux : Présentation de l’analyse transactionnelle – Etats du moi – Echanges principaux – Coopération – Signes de reconnaissance. Intervenante : Nicole Senn Mayor (formatrice d’adultes) Animer et conduire une CoPe (F1.7.1407). Séminaire de base pour membres de commissions du personnel, niveau 2. 10.-11.3.2014 ; Hôtel de France, Ste-Croix. Thèmes principaux : Ambiance et climat de travail – Intégration et égalité – Discrimination, mobbing, harcèlement – Répartition des rôles au sein d’une CoPe – Implication dans des projets. Intervenants : Roland Conus (Unia), Albert Ronchi (formateur d’adultes) Les bases de Windows sur PC (F2.6.1404). 17.-18.3.2014 ; Synergic / Perform, Yverdon-les-Bains. Thèmes principaux : Monde de l’informatique – Gestion de dossiers et fichiers – Fonctions de base – Personnalisation du bureau – Aperçu des logiciels de la bureautique. Intervenant : Otto Keller (Ingénieur et formateur) S’affirmer et s’impliquer au quotidien (F2.5.1408). 31.3. et 30.4.2014 ; Université ouvrière de Genève, Genève. Thèmes principaux : Définition des besoins propres – Analyse des atouts personnels – Appréhension du milieu où on évolue – Fixation d’objectifs – Assertivité et implication. Intervenant : Samuel Perriard (médiateur, coach et formateur) Economie politique – comprendre les enjeux (F2.1.1401). 9.-10.4.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Dimension politique de l’économie – Notions et mécanismes de base – Cycles de croissance et de décroissance – Rôle de l’État – Emploi, répartition des richesses – Débats actuels sur l’économie suisse. Intervenant·e·s : Oliver Fahrni ( journaliste work), André Mach (maître assistant en sciences politiques), Valérie Boillat (Movendo) PowerPoint (F1.6.1406). 14.4.2014 ; Synergic / Perform, Yverdon-les-Bains. Thèmes principaux : Animation – Ecritures spéciales – Utilisation des fonds prédéfinis – Insertion du bruitage, d’une musique – Création d’un diaporama – Astuces. Intervenant : Otto Keller (ingénieur et formateur) Mes droits sur ma place de travail abordés de façon pratique (F2.2.1401). 28.4.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Droits sur la place de travail – Cas pratiques – Apport du syndicat. Intervenant : Achille Renaud (Unia) Recherche Internet et utilisation d’un compte de messagerie libre (F2.6.1411). 28.4.2014 ; Synergic / Perform, Yverdon-les-Bains. Thèmes principaux : Définition – Modes de connexion – Choix du matériel – Navigation et mémorisation des liens – Moteurs de recherche et méta-moteurs – Messagerie – Astuces. Intervenant : Otto Keller (ingénieur et formateur) Revendications au travail, comment les négocier ? (F2.4.1416). 29.4. + 16.5. + 3.6.2014 ; Hôtel La Longeraie, Morges. Thèmes principaux : Clarification des revendications – Fixation des objectifs – Outils et stratégie de négociation – Médiation. Intervenants : Samuel Perriard (médiateur, coach et formateur), Achille Renaud (Unia) Facebook – faire ses premiers pas dans un réseau social de façon futée (F2.6.1412). 2.5.2014 ; CFRJ Maison de la Communication, Lausanne. Thèmes principaux : Les réseaux sociaux sur Internet – Configurer un compte Facebook et paramétrer son profil – Quelques astuces. Intervenante : Stéphanie Booth (formatrice et consultante en médias sociaux) Inscription sur notre site www.movendo.ch, par e-mail [email protected], par téléphone 021 310 48 70 ou par fax 021 310 48 79. cours moVEnDo économiE D’EntrEprisE Lors de négociations salariales ou de CCT, dans le cas de déclaration de faillite ou de liquidation d’entreprise, la marge de manœuvre des syndicats est souvent en conséquence de la capacité des secrétaires et militant·e·s impliqué·e·s à analyser comptes et bilans d’entreprises. Ce cours permettra de mieux comprendre la comptabilité d’entreprise, de l’utiliser comme une arme au service du mouvement social, de mettre en pratique les connaissances acquises par des exercices et des études de cas… sans que tout cela soit sec et aride, grâce aux compétences d’intervenant·e·s passionnant·e·s ! Les principaux thèmes traités seront donc : les bases de la comptabilité ; la répartition des coûts par nature et centres de charges ; les bilans et comptes d’entreprises. Date et lieu (2 jours de cours) : 6 et 7 février 2014 à Morges, Hôtel la Longeraie. Intervenant·e·s : Samuel Bendahan (économiste, chargé de recherche) ; Leila Idalène (économiste) Frais de cours + alimentation (660 fr.) et 1 nuitée (300 fr.) pris en charge par le syndicat concerné pour le personnel des syndicats affiliés à Movendo. Inscriptions : Monbijoustrasse 61, CP, 3000 Berne 23, tél. 031 370 00 70, Fax 031 370 00 71, [email protected] SecteuR MÉdIaS BeRne cours DE pErfEctionnEmEnt 2014 Inscriptions sur www.helias.ch symposium synDical Salaires minimums légaux en Europe. Après l’Allemagne, bientôt la Suisse ? Vendredi 7 février, 9 h-16 h 30. Secrétariat central Unia, Weltpoststr. 20, Berne, salle A Org. : Unia. Avec notamment le soutien de syndicom. Traduction allemand-français assurée, ateliers de réflexion selon annonce. Inscription avant le 20 janvier 2014 par téléphone au 031 350 23 09 ou sous www. unia.ch/symposium Programme : voir notre dernière édition. iPad pour l’utilisation professionnelle. 17 février 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie Saint-Paul, Pérolles 38, Fribourg. Nouveauté de la Creative Cloud Adobe. 18 février 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul. BeRne Photoshop avec une tablette graphique Wacom Intuos. 4, 27 et 28 mars 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie StPaul. journéE D’étuDE Des services publics forts pour une Suisse performante ! Jeudi 27 février, de 9 h 15 à 17 h 15, Hôtel Bern, Zeughausgasse 9, 3011 Berne. Les services et infrastructures publics sont des piliers de la cohésion sociale de la Suisse. A cause des programmes d’austérité des cantons, des privatisations et de l’optimi- InDesign avancé pour les professionnels. 1er et 2 avril 2014. Animatrice : Birgit Ewert, instructrice Adobe. Imprimerie St-Paul. mots croisés synDicom Définitions : Horizontalement : I. Après ski. Froid l’un comme l’autre. Franchement mauvais. II. Fait passer l’hiver au chaud. III. Alcoolique discret. Occit. Règles. Terre de polder. IV. Roi du Siam au cinéma. Abondante. Egayai. V. Source de presse. Hardi. VI. Si c’est un arbre. Interpellation de frisé. Grand raccourci. VII. Non blanchi. Pince chirurgicale. VIII. Panaches. Reniflât. IX. C’est-à-dire. Débutant. Auge à hareng dérangée en palindrome. X. Retranchez. Basques armés. Ces Messieurs de Londres. XI. Détermine nos habits. Terminaison très féminine. XII. Petit défenseur. Le prostitué ne l’est paradoxalement pas par son souteneur. Particule mobile. XIII. Comme Odin. Main japonaise. D’origine valaisanne. 1 2 : 3 4 5 6 7 8 9 10 Verticalement 1. Labourai. Toute une petite vie. Mère Dalton. I 2. Bassinoires. 7 3. 576 m. Petite règle de poursuite. Pas là. InterII jection. III4. Possèdent. Dominent les sports d’hiver depuis 1979. IV 5. Avant d’être damée. Renvoi.3 V 6. Ferme une porte. Bientôt saoule. 7. Palindrome matinal. VI 8. De campagne ou de maison. Vrai Picon. 9. Petite couronne. Tante de Bambi. VII 10. Fragmenta. Faux marbre. VIII 11. Localisation. Marque la rencontre et la séparaReka, pour encore plus. tion. IX 2 12. Tenaces. Comestible si petit. Palais du Facteur Cheval. X 13. A voile et à vapeur. Propageâmes. Arobase. XI 14. Vomit au sud. Bosse le vendredi. Fin à plusieurs. 15. Sustentation à voilures tournantes. XII 5 XIII – recevra 50 francs en chèques Reka, offerts par Le·le gagnant·e – dont le nom paraîtra dans le n° 2 / 2014 9 notre partenaire de prestations. Prière d’envoyer votre solution (le mot-mystère seulement) jusqu’au 3 février à syndicom, le journal, rue Pichard 7, 1003 Lausanne. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 I 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 7 15 4 II III IV 3 V 8 VI VII VIII Reka, pour encore plus. IX 2 6 X XI 1 XII 5 XIII 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 12 1 Service | 13 syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 contactEr synDicom En suissE romanDE aGEnDa sation des bénéfices, les services publics se trouvent sous pression. La journée d’étude mettra en évidence les thèmes cruciaux pour la Suisse à ce sujet. Elle présentera les débats qui sont en cours dans l’Union européenne et définira les éléments-clés pour des services publics forts. Avec, notamment, une conférence d’Alain Carrupt, président de syndicom sur « Pression sur les coûts de la desserte de base de la Poste ». Infos et inscription : www.uss.ch/ (news du 14 janvier). Org. : USS, syndicom, SSP, SEV… Genève GroupEmEnt Et amicalE DEs rEtraités GEnèVE postE & télécom Le Groupement vous invite à sa prochaine et première assemblée de l’année le lundi 3 février (14 h 30) à la maison de retraite, chemin Colladon 5 (bus N° 3). Comme déjà indiqué précédemment, nous n’avons plus accès, à notre grand regret, à la mythique salle Ellenberger. Pour tout renseignement : 022 798 17 63 Au plaisir de vous revoir ! Le comité concours synDicalisation GroupEmEnt DEs rEtraité·E·s Assemblée général annuelle Jeudi 6 février 2014 à 14 h 30, au secrétariat régional syndicom, rue du TempleNeuf 11 (2e étage, ascenseur). Ordre du jour : 1. Bienvenue et communications. 2. Procès-verbal de la dernière assemblée générale annuelle. 3. rapports : a) du président ; b) du secrétaire ; c) du trésorier ; d) des vérificateurs de comptes. 4. Nominations éventuelles. 5. Divers. lEt trE DE lEctEur A vos marques ! FÉLIcItatIonS ! Les heureux gagnant·e·s du concours REKA 2013 sont Madame Aranka Wespi-Hajnal de Lucerne et Monsieur Armend Mustafa de Gossau SG ! Ils se sont engagés avec succès pour syndicom en syndiquant de nouveaux membres. Nous les remercions cordialement de leur engagement et leur offrons chacun 1000 fr. de bons de voyage REKA. Le concours aura de nouveau lieu cette année. Afin que syndicom reste fort et s’engage pour le bien-être des travailleurs, nous avons constamment besoin de nouveaux membres. Parmi tous les membres qui syndiquent deux ou plusieurs nouveaux membres d’ici au 31 décembre 2014, nous tirons au sort deux bons de voyage REKA d’une valeur de CHF 1000.– chacun. Le set de recrutement avec Fais aussi des brochures et des déclaparticiper tes rations d’adhésion peut collègues être commandé auprès de de travail [email protected]. Ton secrétariat régional te renseigne volontiers si tu as des questions. 1+1 = neuchâteL Les membres recrutent d’autres membres Décès Balet Gabriel, Genève, décédé le 24.12.2013 à l’âge de 51 ans. Membre de la section Genève Poste depuis 2009. Chargelègue Michel, Genève, décédé le 4.11.2013 à l’âge de 73 ans. Membre de la section IGE Nyon-Genève depuis 1977. Geiser Charles, Veyrier, décédé le 30.12.2013 à l’âge de 88 ans. Membre de la section Genève Télécom depuis 1947. Mariéthoz Albert, Ardon, décédé le 21.11.2013 à l’âge de 84 ans. Membre de la section Valais romand Poste depuis 1999. Vouilloz Modeste, Ravoire, décédé le 8.12.2013 à l’âge de 84 ans. Membre de la section Valais romand Poste depuis 1979. Zenuni Nazmi, Lausanne, décédé le 22.11.2013 à l’âge de 64 ans. Membre de la section Livre Suisse romande depuis 2006. La presse nous a informé·e·s d’une partie des objets sur lesquels électrices et électeurs se prononceront cette année. Ainsi savons-nous que l’initiative sur la caisse publique sera probablement soumise au peuple en automne. Pour l’heure, la parole appartient aux Chambres fédérales. Au début de décembre écoulé, le Conseil des Etats a sèchement rejeté le projet, plébiscitant du même coup les 61 caisses maladie actuelles. Le Conseil national se prononcera dans quelques semaines. Il y a de fortes chances que l’initiative subisse le même sort. Mais cela ne doit pas nous inquiéter outre mesure étant donné que la décision finale appartiendra au peuple. Il nous incombe donc de suivre dès maintenant ce sujet. Notons premièrement que les conseillers d’Etat romands en charge de la santé seraient, selon la presse, tous favorables à la caisse publique. Ils pourraient même signer une déclaration commune dans les semaines qui suivent. Son contenu méritera notre meilleure attention car ces responsables politiques-là ne sont-ils pas les mieux au courant de ce qui se passe au sein des caisses maladie qui exercent dans leur canton ? N’est-ce pas en partie grâce à eux que le scandale des primes payées en trop et des réserves trop importantes a pu être dénoncé ? Emission tronchEt En liGnE Dans notre numéro 18 / 2013 de syndicom, le journal, nous vous rendions compte d’une soirée consacrée au syndicaliste Lucien Tronchet, figure marquante et controversée du mouvement ouvrier genevois, suisse et international. Vous pouvez désormais écouter la version sonore sur le site : www.lalanguedesbois.ch/ Notons également que les opposants sortent gentiment du bois et tirent leurs premières salves. Pour, par exemple, souligner que « la caisse unique, c’est l’obligation forcée à une caisse même si vous n’êtes pas satisfait de ses prestations. C’est une mise sous tutelle des citoyens ». Or chacun sait que, actuellement, toutes les caisses doivent honorer les soins et médicaments qui figurent dans le catalogue des prestations. Et il n’en ira pas autrement en cas d’acceptation de l’initiative ! Dès lors, agiter le spectre de l’insatisfaction et de la dépendance est hors de propos. Notons encore qu’il est faux de parler de caisse unique ! Il s’agirait d’une caisse publique, soit une institution nationale de droit public, dont les organes seraient composés de représentants de la Confédération, des cantons, des assuré·e·s, et des fournisseurs de prestations. On est donc loin d’une étatisation de l’assurance maladie ! Soulignons également que l’institution, bien que nationale, favoriserait la proximité avec ses membres puisque des agences cantonales ou intercantonales (là où l’étroitesse d’un canton ne permettrait pas de regrouper un nombre suffisant d’assuré·e·s) verraient le jour. Du côté des caisses elles-mêmes, on ne manquera probablement pas de laisser planer l’inquiétude de l’emploi parmi le personnel en place actuellement. Alors que les agences cantonales de la caisse publique envisagée tendront évidemment la main à ces collaborateurs·trices bien formés. Ces quelques observations soulignent les raisons de se tenir prêt et informé des échos que la presse répercutera. D’où la consigne : à vos marques, chères et chers collègues ! Rémy Addor sEcrétariat réGional lausannE Rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 27, fax 058 817 19 39 courriel : [email protected] Lundi à vendredi : permanence téléphonique 8 h 30-12 h et 14 h-16 h Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. Sinon uniquement sur rendez-vous. Les membres peuvent aussi contacter les secrétaires sur leurs numéros directs Bernard Remion : 058 817 19 33 Fabienne Brunner : 058 817 19 36 Patricia Alcaraz : 058 817 19 31 Philippe Morerod : 058 817 19 37 Yan Giroud : 058 817 19 30 autrEs sEcrétariats réGionaux Bienne : Murtenstrasse 33, 2500 Bienne, tél : 058 817 19 85, fax : 058 817 19 86 Fribourg : Rte de Beaumont 22, 1700 Fribourg, tél : 058 817 19 90, fax : 058 817 19 91 François Ducrest : 058 817 19 92 Pascal Dorthe : 058 817 19 28 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. Genève : Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, tél : 058 817 19 22, fax : 058 817 19 26 Eric Schwapp : 058 817 19 24 Permanence syndicale tous les mercredis de 16 h à 19 h. neuchâtel : Temple-Neuf 11, cp, 2001 Neuchâtel, tél : 058 817 19 18, fax : 058 817 19 21 Jean-François Donzé : 058 817 19 19 Permanence syndicale tous les mardis de 16 h à 19 h. valais : Av. de la Gare 41, 1950 Sion, tél : 058 817 19 80, fax : 058 817 19 81 Elisabeth Di Blasi : 058 817 19 23 Permanence syndicale tous les lundis de 16 h à 19 h. Pour contacter directement un·e secrétaire de syndicom par courriel (e-mail), composez son adresse ainsi : [email protected] (sans accent) sEcrétariat cEntral Monbijoustr. 33, cp 6336, 3001 Berne tél. 058 817 18 18, fax 058 817 19 17 courriel : [email protected] caissE DE chômaGE Rue Pichard 7, 1003 Lausanne [email protected] tél. 021 310 06 66, fax 021 310 06 61 Permanence téléphonique : lundi, mercredi et jeudi 9 h-11 h 30 Réception des assuré·e·s : mardi de 9 h à 11 h 30 et mercredi 14 h-16 h (3e étage). Expédition des documents : Looslistrasse 15, 3027 Berne. Caisse de chômage, Genève Rue de Montbrillant 36, 1201 Genève, Tél. 022 749 29 05 Mercredi de 16 h à 19 h, jeudi de 9 h à 12 h Le mercredi, antenne chômage et permanence syndicale sont regroupées et ouvertes aux membres de syndicom aussi bien qu’aux chômeurs, membres ou non. imprEssum réDaction Allemand et rédactrice en chef : syndicom, die Zeitung, Nina Scheu, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 68, [email protected] Français : syndicom, le journal, ISSN 1664-896X Yves Sancey, rue Pichard 7, 1003 Lausanne, tél. 058 817 19 38, [email protected] Italien : syndicom, il giornale, Barbara Bassi, via Genzana 2, 6900 Massagno, tél. 058 817 19 63, [email protected] misE En paGEs Alain Gonthier (f), Katja Leudolph (d), Daniela Raggi (i) corrEction Marie Chevalley (f), Ulrike Krüger (d), Petra Demarchi (i) abonnEmEnts 50 fr., 70 fr. pour l’étranger, gratuit pour les membres de syndicom. syndicom, le journal paraît au moins 15 fois par an chanGEmEnts D’aDrEssE syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne publicité Priska Zürcher, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne, tél. 058 817 18 19, fax 058 817 18 17, [email protected] imprEssion Ringier Print Adligenswil ag, cp 3739, 6002 Lucerne prochainE parution 14 février (délai rédactionnel : 27 janvier) éDitEur syndicom, Monbijoustrasse 33, cp 6336, 3001 Berne 14 | La dernière syndicom | N° 1 | 24 janvier 2014 Votation du 9 féVrier. Point de Vue de l'uSS... Parole auX JeuneSS M’affilier ? Non, c’est exclu ! Paul Rechsteiner, s’oppose à l’initiative isolationniste de l’UDC « Contre l’immigration de masse ». Le président de l’USS explique pourquoi cette politique conduit à une politique des bas salaires. Petit pays situé au centre de l’Europe, la Suisse dépend de relations structurées avec l’Union européenne (UE). Les syndicats ont soutenu dès le départ les accords bilatéraux conclus avec l’UE, y compris avec leur élément central : la libre circulation des personnes. La condition à ce soutien était qu’un nouveau système de protection des salaires, les « mesures d’accompagnement », soit mis en place. Ces mesures et l’attitude adoptée par les syndicats ont aussi pesé de manière déterminante en faveur de l’acceptation des accords bilatéraux lors de plusieurs votations populaires, la première fois comme à l’occasion des extensions de ces accords. Les accords bilatéraux et la libre circulation des personnes ont mis fin à la discrimination juridique d’une partie de la maind’œuvre de Suisse, à savoir celle qui avait un passeport étranger. Le statut de saison- nier, qui violait les droits humains, fut notamment aboli. D’un point de vue économique, le système des contingents de maind’œuvre étrangère, associé à la discrimination juridique des salarié·e·s concernés, a conduit à une politique des bas salaires encouragée par l’État dans des branches structurellement faibles comme l’agriculture ou l’hôtellerie-restauration. (…) L’initiative isolationniste de l’UDC veut supprimer la libre circulation des personnes, soit l’élément central des accords bilatéraux. (…) Afin que la libre circulation des personnes fonctionne et qu’il n’en soit pas abusé pour pratiquer la sous-enchère salariale, il faut protéger efficacement les salaires. Ici, des améliorations s’imposent, car la protection des salaires protège aussi les emplois. On doit poursuivre le travail déjà réalisé, au lieu de rendre les personnes à passeport étranger responsables des problèmes existants. Mais, fondamentalement, la libre circulation des personnes est un acquis qui mérite d’être défendu. Toute économie et toute société développées reposent sur des individus qui travaillent et doivent pouvoir jouir pleinement des droits sociaux élémentaires. Retomber dans la discrimination systématique d’une part importante de la population active ferait faire à la Suisse un énorme bond en arrière, politiquement, économiquement et socialement. (…) L’acceptation de l’initiative isolationniste de l’UDC serait par conséquent non seulement discriminatoire, mais aussi stupide. Paul Rechsteiner, Président de l’USS Version complète du texte sur www.uss.ch … et Celui d'unia Photo LDD Non au retour à un système d’apartheid La coprésidente d’Unia Vania Alleva refuse l’initiative de l’UDC « Contre l’immigration de masse », qui est xénophobe et ne peut que nuire à la Suisse. Les migrant·e·s contribuent à notre prospérité. Le modèle gagnant suisse leur doit beaucoup. Sans les migrant·e·s, notre pays ne fonctionnerait pas. Ils méritent donc du respect, et non des tracasseries xénophobes ou une diminution de leurs droits. En plus, nous tenons à le dire clairement : les véritables problèmes sur le marché du travail ne sont pas dus au fait qu’il y ait « trop d’étrangers ». C’est plutôt dans le dumping salarial et les mauvaises conditions de travail que résident les vrais problèmes. Ce ne sont pas les migrant·e·s qui en sont responsables mais bien les employeurs sans scrupule qui exploitent les migrant·e·s pour augmenter leurs bénéfices et obtenir divers avantages. L’initiative UDC ne résout pas ces problèmes. Au contraire, elle les renforce. Elle n’apporte que des problèmes à tous les salarié·e·s, qu’ils aient un passeport suisse ou pas. Si l’initiative était accep- reCoMMandationS uSS Pour les votations du 9 février 2014, les recommandations de l ’USS sont les suivantes : Initiative populaire « Contre l’immigration de masse » : NoN Initiative populaire « Financer l’avortement est une affaire privé » : NoN Arrêté fédéral portant règlement du financement et de l’aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF) : oUI tée, les salarié·e·s perdraient de leur protection et certains droits. Car les mesures d’accompagnement qui protègent les salaires et les conditions de travail suisses disparaîtraient en même temps que la libre circulation des personnes. Avec en conséquence, davantage de dumping salarial et de travail au noir. Les mesures d’accompagnement actuelles sont une épine dans le pied de beaucoup d’employeurs, parce qu’elles prévoient des contrôles et des sanctions, de même qu’elles permettent de limiter le dumping salarial. Si elles devaient disparaître, les employeurs peu scrupuleux auraient les mains libres pour exploiter la situation précaire des travailleurs·euses étrangers et les engager à des salaires de misère. (…) L’initiative de l’UDC veut revenir au statut discriminatoire et inhumain de permis de séjour à durée déterminée et indéterminée, avec ou sans droit au regroupement familial. Quant à Toni Bruner, il veut rétablir le statut scandaleux de saisonnier qui serait un « très bon système ». Le système des contingents et des statuts discriminatoires était dans les années soixante une forme d’apartheid suisse. Il est assez révélateur que beaucoup de vieux représentants·e·s de l’UDC, comme Christoph Blocher et Ulrich Schlüer, étaient aussi des partisans du système d’apartheid sud-africain et continuent à relativiser l’importance de son abolition par Mandela et l’ANC. Le système suisse des contingents et des statuts n’était pas seulement inhumain et discriminatoire. Il était aussi mauvais pour le développement économique. Il fournissait à des branches comme l’agriculture, la construction et l’hôtellerie-restauration beaucoup de main-d’œuvre bon marché. Ce qui a conduit à encroûter les structures et à ralentir la productivité et l’innovation. Si l’UDC s’impose, cela va recommencer. Vania Alleva, coprésidente de Unia Version complète du texte sur www.uss.ch l’initiatiVe iSolationniSte de l’udC n’eSt PaS une Solution L’immigration de main-d'œuvre étrangère était plus forte à l’époque des contingents (statut de saisonnier) qu’aujourd’hui (population résidante permanente, part en % de la population résidante permanente suisse). 3.5 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Photo DR Photo LDD « Non à la discrimination et aux bas salaires ! » Je suis résolument « non-membre », par conviction et dans tous les domaines. L’adhésion, par définition, exige une totale adéquation non seulement avec la cause et les objectifs de la base, mais aussi avec les décisions qui en découlent ensuite. Parcours structurel, paperasserie et mise sous tutelle ponctuelle inclus. Or, je ne me reconnais guère dans cet esprit. Car je suis choquée de voir le recrutement syndical des jeunes promu à coups de bons de librairie et d’excursions dans des parcs d’attractions. De voir les réalités du monde du travail reléguées au second plan. Le syndicat, est-ce vraiment cela ? La syndicalisation est indispensable, là n’est pas la question. Mais la force se mesure-t-elle uniquement aux chiffres que l’on peut brandir sur papier lors des négociations ? Et qu’en est-il des négociations qui échouent ? Seul mot d’ordre : attendre. Car rien ou presque ne bouge. Du moins parmi la relève, qui profite peut-être justement de ses bons d’achat ou d’une excursion – parce que l’esprit syndical, lui, est demeuré étranger. J’exagère ? Peut-être. Mais un fait demeure : des chiffres inertes ne se transforment pas d’eux-mêmes en personnes engagées. Je ne dévalorise pas les prestations dans leur ensemble ni ne sous-estime les négociations. Mais j’estime que la tyrannie des mots ne doit pas faire oublier l’action. Car le travail syndical ne se réduit pas au marketing et au travail de bureau. Les décisions doivent être portées au-delà, et pas seulement transposées sur le papier, puis au travers des structures dans une salle de négociation. Elles doivent trouver leur chemin sur la place publique et dans les esprits. Voilà pourquoi je suis active pour la jeunesse syndicale bernoise. Sans carte de membre, mais avec la possibilité de faire véritablement quelque chose. Par exemple en distribuant des tracts à la porte des librairies. C’était bien peu de chose, mais de l’action concrète. Et j’entrevois un potentiel plus large. Démarrer des actions simples, soutenir des mouvements de résistance de travailleurs ou d’étudiants. De façon solidaire. Sans parcours structurel, sans paperasserie et sans mise sous tutelle. C’est dans cet esprit-là que je me reconnais. Patricia D'Incau (23 ans), étudiante en journalisme, active dans le GI Jeunesse de syndicom
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