II-le fonctionnement de la mondialisation à partir des acteurs, des flux et des débats (3 h30 heures) A- PROCESSUS ET ACTEURS DE LA MONDIALISATION 1) Un processus de longue durée renforcé par des révolutions technologiques : a) Une mondialisation en 3 temps : vu en classe b) Le renforcement des réseaux : révolution des transports et des télécoms : ► Les mondialisations favorisées par la modernisat° des transports : → 1 maritime vu en classe → 2 aérien :pour les mobilités humaines (avions long-courriers, grandes capacités ex Airbus A380- et vols low cost = démocratisat° du transp aér). + Dévlpt de compagnies spécialisées dans le fret aérien (Fedex, DHL…). Trafic aér très intense entre pôles de la Triade + Chine avec des hubs mondiaux (Ne York, , Londres, Paris, etc). → Le transport multimodal est facilité (=associat° de + modes de transports : route, ferroviaire + maritime ► Des innovations majeures dans les NTIC (révolut° numérique) : NTIC =nouvelles technologies de l’info et de la communicat° : forte progression des NTIC, surtout dans la Triade (téléphonie mobile : en 2010, 5,3 milliards de mobiles dans le monde ; internet en 2011 + de 2 milliards d’internautes) → Abolit° des distances :Les flux d’informat° sont instantanés qui favorisent la mondialisation financière 2) Une nouvelle division internationale du travail (DIT) alimente la mondialisation : ► La DIT (voire définit°) et relire EDC l’automobile : répartition des tâches à l’échelle planétaire : à forte valeur ajoutée (=conception et distribution) se concentrent dans les pays de la Triade (+NPIA) la fabricat° est réalisée en Chine « usine du monde » ou dans d’autres états où les coûts de Main d’0 attractifs (=délocalisations). Cette mise en réseau accélère les échanges mondiaux. 3) des acteurs multiples qui organisent l’espace mondial : Ces acteurs jouent un rôle majeur dans le décloisonnement du monde. a) Rôle traditionnel des Etats : acteurs essentiels dans la mondialisat° : participent à l’organisat° et à la gest° des relat° internationales (RI) par leurs décisions au sein des grandes OI ex (ONU, FMI, OMC) interviennent pour rendre leur territoire compétitif et attractif. cf créat° de zones franches (politique actuelle de nombreux pays du Sud). interviennent par leurs décis° écos et leur législation pour la défense de leurs intérêts : Ex dans l’accès et le contrôle des ressources stratégiques mondiales : la Chine freine les exportations de terres rares (=elle contrôle 96% des exports mondiales jouent parfois un rôle de régulateur : mise en place de politique protectionniste (ex =l’UE impose le plus gd nbre de mesures protectionnistes et la Chine est l’Etat le plus visé par ce type de mesures) mais aussi interventions dans l’éco au plus fort de la crise financière de 2008 pour « sauver » le système bancaire en faillite et/ou de puissantes FTN menacées (subventions publiques et « nationalisations » provisoire aux USA, ds l’UE…)… b) L’affirmation croissante des échelons supranationaux : la mondialisation passe de + en + par : -les organisations continentales = groupements supranationaux, à vocation géopolitique et/ou géoéconomique : ALENA, MERCOSUR, UE, …. favorisent les échanges économiques en développant le libre-échange, et en renforçant les liens d’interdépendance entre états voisins. -de nombreuses OI tentent d’instaurer une gouvernance de la mondialisation en faisant la promotion du libéralisme : OMC encourage les échanges mondiaux et arbitre les différends entre états (ex entre Chine et USA à propos de l’accès aux terres rares). FMI et BM accordent des prêts aux états en difficulté contre la libéralisation de leurs économies et mesures d’économies drastiques (cf prêts FMI à la Grèce en échange d’une politique de rigueur et de libéralisation du secteur public : licenciement des fonctionnaires et privatisations comme port Athènes). -Les sommets, G8 et G20, tentent de coordonner les politiques des pays les plus industrialisés. → Multiplication d’organismes internationaux dans des domaines variés (justice = CPI, police = Interpol, énergie = AIEA…) c) Le rôle moteur des FTN dans la mondialisation : principaux acteurs de la mondialisation. Tous les secteurs éco st concernés par les FTN : grande distribut° (ex Carrefour), sociétés pétrolières (Shell, total) agroalimentaire (Nestlé, Coca Cola), auto (Toyota, GM), télécoms (Nokia, Apple, Samsung), CORNU Catherine – LFTM – terminales S- « le fonctionnement de la mondialisation à partir des acteurs, des flux et des débats » ► En 2011, 82 000 FTN contrôlent plus de 800 000 filiales dans le monde entier. Elles emploient 75 millions de salariés Ces FTN représentent les 2/3 des échanges mondiaux et leur CA cumulé = 25% du PIB mondial (=poids éco majeur qui leur permet de participer à la gouv éco en pesant sur les décis°des Etats ou des organismes internationaux, et elles sont plus puissantes financièrement qu’un certain nombre d’Etats). ► 4 FTN sur 5 appartiennent aux pays du Nord mais forte poussée des pays émergents dont la Chine . En 2013, 86 FTN sont issus du Sud dans le classement des FT500, contre 35 en 2005. Les FTN des pays émergents st surtout présentes dans le secteur énergétique et minier (ex le brésilien Vale n°1 mondial minerais de fer), mais aussi les produits de consommation (téléphonie : Huawei, PC : Lenovo n°1 mondial…). Conséquences : Transformation des rapports de forces mondiaux (en 2011, 25% des IDE mondiaux st émis par les FTN des pays émergents d) De nouveaux acteurs influents : → Les acteurs de la société civile : ex les syndicats, ONG (=activités bénévoles, d’origine privée avec des objectifs internationaux et dans des domaines d’intervent° variés : environnemental, Greenpeace ; humanitaire, Médecin Sans Frontière ; défense des droits de l’Homme, Amnesty International…). Jouent un rôle croissant dans la construction de l’opinion publique mondiale → Les diasporas* : ex la diaspora chinoise, indienne (=20 millions de membres en Asie du SE, Moyen Orient, GB, USA et Canada pr les implantations principales Moteur de l’ouverture éco de l’Inde depuis 2000’s → Les mafias* : puissance et revenus fondés sur des trafics internationaux qui alimentent le crime organisé (=drogue : narcotrafic estimé à 150 milliards de $/an, contrefaçon, contrebande –cigarettes, bois tropicaux, ivoire…). Profits blanchis dans les paradis fiscaux ou injectés directement ds l’éco légale. B-LA MONDIALISATION DES ECHANGES ET DES MOBILITES HUMAINES : 1) L’explosion des échanges de toutes natures : a) La mondialisation du commerce : ►: Le facteur essentiel de la mondialisat° actuelle est la croissance des échanges Depuis les 80’s, les échanges X6 → Comment se structurent ces échanges ? 80% st des biens matériels (=produits manufacturés pr les ¾ des biens échangés, combustibles pr 20% et produits agri pr les 10% restants), 20% st des services (tourismetransport- finance, assurance, communication…). Quelle géo des échanges ? : Commerce mondial polarisé : - 3 pôles dominants organisent entre eux les principaux flux commerciaux (Amérique du N, Europe Occidentale, Asie Orientale) ; - Au sein de ces 3 pôles, 10 Etats = 50% du commerce mondial, dont Chine (=20%) et USA (=11%). Si le N reste dominant, la part des PED dans les échanges est en forte progression (=40% du commerce mondial en 2011). - Enfin, 50% des échanges sont réalisés à l’intérieur des gdes aires continentales (=flux intrazone) : flux internes aux organisations éco régionales, comme l’UE (=70%), l’ALENA (=50%) et en Asie (˃ 50% ASEAN, APEC). Mais le commerce intrazone ne représente qu’un faible % des échanges pr les pôles secondaires (=marchés étroits, faiblesse des exports de produits manufacturés). b) L’explosion des flux financiers : Explosion des flux immatériels : les flux de services (informatiques , financiers, assurances, communications et tourisme … ) comptent pour 20% du commerce international ► Les flux de capitaux au cœur de la mondialisat° libérale (= flux X5 en 20 ans). Ces capitaux proviennent des banques, assurances, et sont placés dans les principales places boursières mondiales (Triade + Shanghai, Hong Kong, Sao Paulo, Mumbai = 80% des transactions boursières mondiales), En 2007, l’hypertrophie du système financier s’est traduit par un effondrement spectaculaire ; le sauvetage des banques par les pays de la Triade s’est traduit par une explosion des dettes publiques ► Les IDE et les remises complètent ces flux financiers mondiaux. et sont 1 indicateur de l’attractivité éco d’un pays. Les IDE : voir définition Les pays qui attirent les IDE restent les pays du Nord (USA, Europe Occidentale, Japon, NPI). Mais Progress°des puissances émergentes ex la Chine capte à elle seule le 1/3 des IDE destinés aux Suds. A l’inverse, PMA et certains PVD sont peu attractifs pr les IDE (=faible dév, instabilité) CORNU Catherine – LFTM – terminales S- « le fonctionnement de la mondialisation à partir des acteurs, des flux et des débats » Les remises ( transferts financiers= transfert d’argent par un émigré vers sont propre pays) représentent d’importants revenus financiers pr les PVD et pr les pays en marge de la mondialisation (=35% du PIB du Tadjikistan). Forte ↑ en lien avec la mobilité accrue des personnes : 80% des migrants économiques st originaires des PED. 2) Des mobilités internationales accrues : Les mobilités sont de natures variées : travailleurs migrants, réfugiés, touristes, étudiants… a) Les réseaux migratoires mondiaux de travailleurs : ► La mondialisat° génère d’importants flux migratoires économiques, légaux et illégaux. Nombre de migrants a doublé en 30 ans (=215 millions, 2010) La carte des flux migratoires actuels reflète l’inégale intégration des territoires dans la mondialisation ainsi que la multipolarisation de l’espace éco mondial -3 pôles émetteurs : Amérique Latine/Caraïbes, Asie, Afrique et 2 pôles récepteurs : Amérique du Nord, Europe). → Principaux flux restent Sud – Nord = 45% des flux. → Flux S-S (polarisation sur les pays émergents + pays pétroliers du MO)= 35% des flux. → Flux N-N (Brain Drain)= 20% des flux. → Flux intrazone, très importants en Europe (UE) et Asie (boom éco des émergents). b) Les flux de réfugiés : ► Ce sont des mobilités régionales forcées : concernent 25 millions de personnes selon l’ONU. Ces réfugiés peuvent rester dans leur pays d’origine (=déplacés) ou bien être accueillis ds un pays proche (ex : camp de Dadaab au Kenya accueille 500 000 somaliens qui ont fui la guerre civile. Nombre grandissant de réfugiés climatiques (cf Bangladesh= inondations catastrophiques à répétition). c) Les flux touristiques internationaux : ► Doublement des flux de touristes internationaux en 20 ans (presque 1 milliard en 2011) = mondialisation du tourisme. Causes : ↑ des niveaux de vie (PD et Emergents), démocratisation des transports aériens. Les principales destinations restent l’Europe + Amérique du Nord; la France reste le pays le plus attractif (=80 millions de visiteurs/an). Forte progression de la Chine qui est devenue un marché touristique de tt premier plan. ► Levier de développement pr de nbreux PVD (Afrique du Nord, Caraïbes) même si les flux restent polarisés vers certaines régions et délaissent des pans entiers des territoires C- LA MONDIALISATION EN DEBAT Loin d’être facteur d’unification, la mondialisation suscite des débats 1- la mondialisation contestée ►Les défenseurs de la mondialisation mettent en avant ses aspects positifs. En favorisant les échanges et en diffusant les techniques de production . ex la mondialisation à permis à des 100 de millions d’individus de sortir de la pauvreté surtout dans les PMA. ex développement des techniques agricoles. Ex lutte mondiale contre les fléaux sanitaires= secours rapide aux populations grâce aux transports Mais la mondialisation a aussi ses détracteurs : → antimondialistes dénoncent les excès de la mondialisation au Nord comme au Sud génératrices d’inégalités éco et sociales , et responsables des problèmes environnementaux ( réchauffement climatique – épuisement des ressources ) ex Mobilisation contre les inégalités générées par la mondialisation sans que les Etats semblent y renoncer (ex lié à la NDIT et la concurrence entre territoires produisant à bas coût : H’M, FTN suédoise délocalise ses activités de la Chine vers l’Ethiopie où les salaires sont encore plus bas -45 USD mensuels) → l’altermondialisme (fin des années 80) : prône une meilleure régulation de l’économie mondiale et surtout un contrôle citoyen de la généralisation des échanges ( = un renforcement de l’action des Etats) pour atténuer les effets négatifs de la mondialisation. → La crise de 2008 fait apparaître le thème de la démondialisation : c’est-à-dire un retour au national pour se protéger des crises et plus généralement contester le mode de croissance que porte la mondialisation ►Les ambivalences de la mondialisation : Certes on peut dénoncer la dégradation de l’environnement particulièrement dans les PMA , qui pour accueillir des usines sont prêts à accepter des risques environnementaux et sociaux . D’un autre côté, les thèmes comme la biodiversité, le respect de la nature la lutte contre le réchauffement se sont imposés grâce à la mondialisation, de même la notion de développement durable est devenu un objectif partagé au niveau mondial 2une gouvernance mondiale ? Une gouvernance mondiale s’impose face à la mondialisat° des périls que les Etats sont impuissants à réguler seuls ►Le rôle de l’ONU et des organismes qui en dépendent est donc important ( PAM , UNICEF- HCR etc.. ). Mais son action est très souvent limitée ex le FMI a du mal à imposer une véritable régulat° financière – les CORNU Catherine – LFTM – terminales S- « le fonctionnement de la mondialisation à partir des acteurs, des flux et des débats » décisions de l’OMC ne sont pas toujours appliquées. Ses décisions se heurtent parfois aux intérêts nationaux : les Etats ne ratifient pas toujours les traités et s’impliquent très inégalement dans ces tâches planétaires. Le conseil de sécurité de l’ONU rôle limité par le droit de veto ►La gouvernance mondiale est aussi celle des Etats . les sommets, réguliers, qui réunissent les chefs d’Etats des grands pays pour parler des problèmes du monde en sont les témoins ; de même l’évolution du nombre des pays invités à ces sommets ( G8 – et G20)est révélatrice du changement dans la hiérarchie des puissances économiques ►d’autres acteurs s’imposent néanmoins : les ONG (détachées) des Etats , grâce aux NTIC , ils mobilisent les citoyens et favorisent de nouvelles formes d’action..Très variées dans leur domaine d’action, dans leur taille, elles portent des problématiques nouvelles et acquièrent une notoriété et une influence Cette partie sur la structuration de l’espace mondial donne lieu à la réalisation d’un croquis : « Pôle et flux de la mondialisation ». CORNU Catherine – LFTM – terminales S- « le fonctionnement de la mondialisation à partir des acteurs, des flux et des débats »
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