communiqué - Balice Hertling

BALICEHERTLING
CAMILLE BLATRIX
« UN TICKET POUR LA SUITE »
13.02 – 29.03.2014
Vernissage : 12.02
Une grève des transports bloque toutes les lignes. Le trafic sera interrompu jusqu’en 2015. Alors qu’il se
précipite à la gare pour prendre le premier bus en direction d’Etretat, Ccb apprend que tous les départs
sont bloqués. C’est donc à pied qu’il part à la recherche d’Alison…
Oublions un instant Ccb. Nous sommes dans la galerie Balice Hertling. Celle-ci a été légèrement
modifiée.
Des tickets de bus seront à vendre dès le soir du vernissage. Nous ignorons la date du départ et la
destination est encore imprécise. Seul le guichet de la compagnie de transports « N » demeure la pointe
visible. A la suite d’autres signes apparus dans les précédentes expositions, tels que « H » pour Hôtel ou
« B » pour Banque, le nom littéral « Navette » ajoute un nouveau lieu à cet abécédaire de fonds.
Pour l’instant, le lointain vers lequel on nous tend un aller simple n’existe pas. Il reste fantôme pour notre
bien. Là-bas, il se passera peut-être quelque chose ou rien. Il faut en faire abstraction pour se concentrer
sur le présent. C’est le caractère absurde de cet instant dont il faut profiter.
Nous pouvons partir. C’est l’électricité contenue dans ces quelques secondes que l’on nous propose
d’activer. Distraits de nos attaches habituelles que sont le temps et l’espace, nous pensons en d’autres
termes. La possibilité d’une fuite, telle qu'elle est présentée ici, fait surgir de charmantes idées. Il est
maintenant faisable de partir sans se soucier ni de la durée du trajet ni de la distance qui nous sépare du
port d’arrivée. Comme il est désormais plausible d’aller loin tout en restant près et de flâner tout en
savourant la vitesse.
Malgré les apparences, Camille Blatrix ne s’attarde pas sur des objets fixes. C’est sans doute cette
course continue qui lui permet de fabriquer une impulsion toujours neuve. Cette énergie, il n’essaie
surtout pas de la représenter. Il l’utilise directement. La finition des pièces est un trompe l’oeil. Celles-ci
figurent des bonds. Non dans le temps puisqu’il ne compte pas, mais vers une mobilité constante, interne
et sans limites.
Dans ces conditions, la galerie devient une interface mouvante. Elle peut prendre la forme d’un comptoir,
d’un distributeur, d’une borne aux multiples services… Ces endroits dans lesquels on stationne quelques
minutes avant de repartir ou que l’on traverse sans s’arrêter. Il ne s’agit pas d’être pressé mais de prendre
le temps de se sauver.
Julie Beaufils
BALICEHERTLING
47, rue Ramponeau
75020 PARIS
+33 (0)1 40 33 47 26
[email protected]
BALICEHERTLING
L’identité de la compagnie N a été mise en place par Thibaud Meltz
et le jingle développé par William Jame.
La chanson de grève est une collaboration entre Prison Food Sucks, Marina Nesi à la voix
et Edouard Montassut à la guitare.
NiNa est assise sur une chaise dessinée pour le guichet par Camille Blin et Béatrice Durandard.
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47, rue Ramponeau
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+33 (0)1 40 33 47 26
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