analyse de projet de développement alternatif au projet de

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI
RAPPORT DE PROJET AVEC LE COLLECTIF DE L'ANSE-À-PELLETIER
ANALYSE DE PROJET DE DÉVELOPPEMENT ALTERNATIF AU PROJET DE
TRANSBORDEMENT D'ARIANE PHOSPHATE
PAR
CHRISTINE BERTHIAUX
JEAN-FRANÇOIS BOUCHER
NATHALIE DUBÉ
JEAN-FRANÇOIS DUSSAULT
RAPPORT PRÉSENTÉ À
M. IAN SEGERS
COMME EXIGENCE PARTIELLE DU
DIPLÔME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES EN ÉCO-CONSEIL
DANS LE CADRE DU COURS
1ECC834
25 AVRIL 2014
ii
Remerciements
Nous aimerions remercier chaleureusement le cadre enseignant soit M. David Tremblay, M.
Denis Bourque et M. Ian Segers pour leur contribution au projet. Chacun nous a permis de
progresser à une étape cruciale de notre formation. Un merci tout particulier à tous les
membres du Collectif qui ont répondu à l'appel ainsi qu'à notre intermédiaire principal, M.
Daniel Lord. Leur participation a contribué grandement à l'atteinte des objectifs
d'apprentissage. Finalement, il n'est pas possible de terminer sans remercier l'initiatrice du
mandat, M. Huybens, sans qui le projet n'aurait pas pris forme. Elle est la raison d'être de
notre action.
Christine, Nathalie, J-F2
iii
Table des matières
Remerciements ...................................................................................................................... ii
1.
INTRODUCTION .................................................................................................................. 1
2.
LA PROBLÉMATIQUE .......................................................................................................... 2
3.
2.1.
Contexte général ......................................................................................................... 2
2.2.
Arianne Phosphate ...................................................................................................... 3
2.3.
Contexte socio-politique ............................................................................................. 4
2.4.
Collectif de l’Anse-à-Pelletier ...................................................................................... 6
2.5.
Nature et portée .......................................................................................................... 6
2.6.
Cadre législatif ............................................................................................................. 7
CADRE THÉORIQUE............................................................................................................. 8
3.1.
Savoirs théoriques ....................................................................................................... 8
3.1.1.
Développement durable ....................................................................................... 8
3.1.2.
Utilisation du territoire ......................................................................................... 9
3.1.3.
Approche éco-conseil.......................................................................................... 17
3.2.
Savoirs procéduraux .................................................................................................. 22
3.2.1.
Évaluation multicritère ....................................................................................... 22
3.2.1.
Processus participatif ......................................................................................... 23
4.
INTUITIONS DE RECHERCHE ET HYPOTHÈSE .................................................................... 24
5.
DÉMARCHE ET RÉSULTATS ............................................................................................... 26
5.1.
Définition du mandat................................................................................................. 26
5.2.
Portée de l'étude ....................................................................................................... 27
5.3.
Évaluation multicritère .............................................................................................. 28
5.3.1.
Choix des actions ................................................................................................ 28
5.3.2.
Choix des acteurs et méthode de communication ............................................. 29
5.3.3.
Choix des critères ................................................................................................ 30
5.3.4.
Définition des critères......................................................................................... 31
5.3.5.
Pondération des critères..................................................................................... 32
5.3.6.
Choix des scénarios............................................................................................. 33
5.3.7.
Évaluation des actions ........................................................................................ 34
5.3.8.
Présentation des résultats .................................................................................. 34
iv
6.
DISCUSSION ...................................................................................................................... 37
6.1.
Retour praxéologique ................................................................................................ 37
6.2.
Retour sur les intuitions de recherche et l'hypothèse .............................................. 40
7.
CONCLUSION .................................................................................................................... 41
8.
RÉFÉRENCES ..................................................................................................................... 43
Annexe 1: Articles affichés sur le site du Collectif de l’Anse à Pelletier..................................ii
Annexe 2: Description des actions.........................................................................................ccix
Annexe 3: Première lettre au Collectif....................................................................................ccx
Annexe 4: Deuxième communication avec le Collectif..........................................................ccxi
Annexe 5: Communication phase 1 : Établir les critères.....................................................ccxiv
Annexe 6: Communication phase 2 : Pondération des critères..........................................ccxvi
Annexe 7: Compte rendu de la rencontre du 16 avril..........................................................ccxx
Annexe 8: Résultat de la pondération consensuelle...........................................................ccxxi
Annexe 9: Didacticiel pour le Collectif.................................................................................ccxxii
1
1. INTRODUCTION
En novembre dernier, la compagnie minière Arianne Phosphate a soulevé l'ire des résidents de
l'Anse-à-Pelletier lors de l'annonce de ses intentions de construire une nouvelle infrastructure
portuaire dans ce secteur. La compagnie minière envisage d'acheminer le minerai de
phosphore vers les marchés mondiaux directement par la rive nord du fjord. Selon les dires
des promoteurs, cette option serait la plus avantageuse économiquement et occasionnerait le
moins d'impacts sociaux. Néanmoins, les résidents de l'Anse-à-Pelletier se sont opposés
fermement à cette option étant donné les répercussions sociales, environnementales et
économiques dans ce secteur. Ils se sont d'ailleurs regroupés afin de former un groupe uni, le
Collectif de l'Anse-à-Pelletier.
Étant donné les diverses interventions dans les médias et les travaux d'Arianne Phosphate
avec la Chaire en éco-conseil, cette controverse a suscité rapidement notre intérêt. C'est la
raison pour laquelle l'équipe a décidé de travailler concrètement avec le Collectif de l'Anse-àPelletier dans le cadre du cours 1ECC834 et dans le but de s'initier à la pratique du métier
d'éco-conseiller. Notre mandat final consistait à évaluer des alternatives de développement à
l'Anse-à-Pelletier, en contrepoids au projet d'Arianne Phosphate, à l'aide d'une évaluation
multicritère avec l'approche éco-conseil.
Ce rapport présente les résultats du projet et de la démarche. Il débute par une description de
la problématique actuelle incluant le contexte socio-politique, le cadre législatif et les diverses
instances impliquées. Il est suivi du cadre théorique, c'est à dire l'ensemble des savoirs
théoriques et procéduraux qui ont permis de guider les recherches de l'équipe et de converger
vers une hypothèse. La démarche est ensuite expliquée concrètement après la description de
l'hypothèse. Cette grande section décrit effectivement étape par étape le chemin parcouru, le
raisonnement général et les résultats de l'équipe en fonction des récits de pratique de chacun
des membres. Finalement, une discussion complète le rapport dans le but de faire un retour
praxéologique sur la démarche et les résultats obtenus ainsi qu'un retour sur les intuitions de
recherche et l'hypothèse.
2
2. LA PROBLÉMATIQUE
2.1.
Contexte général
Plusieurs des enjeux stratégiques mondiaux (liés par ex. à l’énergie, à l’eau potable, à
l’agriculture, etc.) et des controverses socio-environnementales découlent de conflits
d’utilisation des terres et de leurs ressources (GINUAP, 2012). Le secteur des mines, ou des
industries extractives de manière générale, figure au haut de la liste des secteurs générant de
telles controverses. Outre la compétition pour les ressources naturelles, des conflits peuvent
souvent naître lorsque les parties impliquées croient que leurs valeurs, leurs besoins ou leurs
intérêts sont menacés (Engel et Korf, 2006). Ces conflits et controverses ont également
comme symptôme récurrent un manque de mécanismes pour la gestion et la résolution
participative des conflits (FAO, 2001). Le projet de l’exploitation d’une mine d’apatite par la
compagnie Arianne Phosphate dans la région du Saguenay–Lac-St-Jean (Québec, Canada), et
sa contestation par un groupe de résidents négativement impactés par ce projet, constitue un
bon exemple d’une controverse socio-environnementale découlant d’un conflit d’utilisation
des terres.
La compagnie Ressource d'Arianne, devenue Arianne Phosphate en 2013, a entrepris
concrètement le développement d'un projet de mine d'apatite au Lac à Paul en 2008. Lors du
développement, plusieurs efforts ont été consacrés à la concertation des populations locales en
vue d'une meilleure acceptabilité sociale. Au lendemain de la divulgation de son étude de
faisabilité à la fin octobre 2013, les dirigeants d'Arianne Phosphate ont annoncé leur intention
de construire de nouvelles installations portuaires à Saint-Fulgence pour acheminer le minerai
de phosphore vers les marchés. Initialement, la compagnie avait fait part de son intérêt
d'acheminer le minerai via camions et trains vers le port de Grande-Anse situé sur la rive
opposée à St-Fulgence. Ce changement inattendu a été particulièrement mal reçu par les
résidents du secteur touché par la construction de l'infrastructure portuaire, soit le secteur de
l'Anse-à-Pelletier à Saint-Fulgence. Les résidents de ce secteur se sont d'ailleurs rassemblés et
ont formé le Collectif de l'Anse-à-Pelletier en vue de défendre leurs points de vue vis-à-vis la
portion portuaire du projet d’Arianne Phosphate. « Le Collectif s'oppose à toute nouvelle
infrastructure portuaire dans le secteur de l'Anse-à-Pelletier » (Collectif de l'Anse-à-Pelletier,
2014). Cette controverse socio-environnementale fait les manchettes depuis la fin du mois
d’octobre 2013. Plusieurs articles dans les journaux et billets dans les blogues ou autres
plateformes ont depuis paru dans les médias d’information et sont marqués par l’opposition
3
du Collectif et une volonté ferme d’Arianne Phosphate de mener à terme son projet, y compris
son volet portuaire à l’Anse-à-Pelletier. L’Annexe 1 présente le contenu des articles et billets
parus dans les médias et ayant été recensés par le Collectif sur son site internet.
2.2.
Arianne Phosphate
Dans les années 90, plusieurs indices géologiques permettaient de supposer la présence de
phosphore dans le secteur du Lac à Paul dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean. C'est
toutefois seulement en 2008 que Ressource d’Arianne entreprit concrètement le
développement d'un projet de mine d'apatite au Lac à Paul situé plus précisément à 200 km au
nord de la ville de Saguenay. Il s'en suivit une phase d'exploration et une multitude d'études
préliminaires pour déterminer la viabilité du projet. Le projet se distingue principalement par
la pureté du concentré issu de dépôts ignés et du pourcentage de récupération du phosphore
après traitement. Cette absence ou quasi-absence de contaminants permettra d'obtenir un
minerai de haute qualité et un prix normalement supérieur au marché. Selon le communiqué
de presse de la firme Raymond Chabot Grant Thorton, publié le 25 février 2014 concernant
l'étude économique du projet du Lac-à-Paul, ce projet occasionnerait des retombés
économiques de plus de 12 G$ et créera plus de 500 emplois directs ainsi que 1 400 emplois
directs et indirects durant la phase d'exploitation de 25 ans (Raymond Chabot Grant Thorton,
2014).
En 2009, Ressource d’Arianne a fait preuve de leadership en matière de développement
durable en amorçant une démarche volontaire (Girard-Gagnon, 2013). En collaboration avec
la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi, la compagnie minière a
élaboré une politique de développement durable, comptabilisé ses émissions de gaz à effet de
serre (GES), effectué de multiples rencontres de concertation et mené une recherche sur les
services spirituels du Lac à Paul (Girard-Gagnon, 2013). Ressource d’Arianne a aussi élaboré
une stratégie, un plan d'action et une feuille de route (Girard-Gagnon, 2013). Cette démarche
a permis une meilleure acceptabilité sociale du projet avant le changement de plan concernant
le scénario de transport.
Tel que mentionné plus haut, Ressource d’Arianne, alors devenu Arianne Phosphate, a
annoncé à la fin d'octobre 2013 ses intentions de construire de nouvelles installations
portuaires à Saint-Fulgence, plus précisément dans le secteur de l'Anse-à-Pelletier. Suite à la
vive opposition des résidents à la portion portuaire du projet, Arianne Phosphate a décidé de
4
retourner à la table à dessins pour bonifier le scénario de transport par St-Fulgence. Cette
analyse a été réalisée notamment par un comité de travail – composé d’un représentant
d’Arianne Phosphate, trois de la municipalité de Saint-Fulgence, deux de la MRC du Fjorddu-Saguenay, trois résidents de l’Anse-à-Pelletier, un de la population de Saint-Fulgence et un
autre représentant de la Société de développement de l’Anse-aux-Foins – permettant
d’analyser jusqu’à sept scénarios différents pour l'aménagement d'une infrastructure portuaire
à St-Fulgence (Saint-Gelais, 2014). Après plusieurs mois et suite à la remise de l'étude
économique de la firme Raymond Chabot Grant Thorton, elle confirme que « l'exploitation du
gisement du Lac-à-Paul passe par la construction d'un terminal maritime dans le secteur de
l'Anse-à-Pelletier, à Saint-Fulgence » (Saint-Gelais, 2014). Selon Arianne Phosphate, il s'agit
de la solution la plus rentable et la plus acceptable socialement. Toujours selon Arianne
Phosphate, ce scénario occasionnera moins d'opposition et moins d'impacts négatifs
socialement, économiquement et environnementalement. Le transbordement du minerai vers
Grande-Anse causerait plus de désagréments étant donné les dizaines de milliers de camions
qui devront cheminer dans des secteurs habités en plus des centaines de wagons de train vers
Chicoutimi (Saint-Gelais, 2014). Il pourrait aussi y avoir de nombreuses conséquences
environnementales attribuables aux manipulations du phosphore. Les dirigeants de la
municipalité de Saint-Fulgence ont appuyé Arianne Phosphate. Le Collectif de l’Anse-àPelletier, constitué en organisme à but non-lucratif depuis mars 2013, maintient que cette
option de transbordement du minerai à l’Anse-à-Pelletier est inacceptable sur les plans social
et environnemental.
2.3.
Contexte socio-politique
Le 21 février 2014, le maire de Saint-Fulgence, M. Gilbert Simard, a donné son appui au
projet d'Arianne Phosphate en mettant l'emphase sur les retombées positives du projet surtout
en pleine crise forestière (voir Annexe 1 pour la revue de presse). Il faut comprendre que
depuis sa fondation, l'économie de la municipalité repose surtout sur les activités agricoles et
forestières. De nos jours, deux autres secteurs économiques ont une place importante: le
récréotourisme et les commerces et services.
La municipalité de Saint-Fulgence (nom complet : « Saint-Fulgence de l'Anse-aux-Foins »)
est située dans la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean plus précisément dans la
MRC du Fjord-du-Saguenay. Elle abrite une population de plus de 2 000 habitants située
principalement près des rives du Saguenay. Saint-Fulgence est reconnue par sa qualité de vie
5
et sa proximité avec la nature. Elle fait partie de la Fédération des village-relais du Québec.
Selon le site internet de la Fédération des village-relais, il s'agit d'une « municipalité de moins
de 10 000 habitants reconnue par le ministère des Transports qui offre, avec l’aide de ses
commerçants, une diversité de services et un lieu d’arrêt agréable et sécuritaire [...] le long des
routes prioritaires, nationales ou des routes touristiques ». Elle comprend également sur son
territoire Les Parcs nationaux des Monts-Valin et du Fjord-du-Saguenay, tous deux situés à
moins de 50 km de l’Anse-à-Pelletier, ainsi que le parc Aventure Cap Jaseux et le Centre
d'Interprétation des Battures et de Réhabilitation des Oiseaux (CIBRO). De plus, le Parc
marin Saguenay-Saint-Laurent est également situé à proximité de ce secteur. La MRC du
Fjord a entamé en 2010 une démarche pour faire reconnaître le fjord comme réserve mondiale
de l’UNESCO.
Figure 1 - Localisation de St-Fulgence (Google, 2014)
Historiquement, la municipalité a été fondée en 1873 par M. Michel Simard et M. Roger
Bouchard grâce aux activités forestières et agricoles. Elle s'est vu donner, à une certaine
époque, le titre de « port de mer de Chicoutimi » afin d'acheminer les pulpes vers le marché
européen. Avant la canalisation de la rivière Saguenay, aucun navire ne pouvait naviguer sans
danger de s'échouer, d'où la nécessité d'acheminer la matière à Saint-Fulgence, là où la rivière
devient le Fjord du Saguenay.
La municipalité de St-Fulgence a pour devise « Faire notre part » ce qui « exprime la
disposition de la population à contribuer, sans prétention ni tapage, au développement de la
région et du pays, ce qu'elle fait tout particulièrement par les nombreux pionniers et les
6
valeureux citoyens qu'elle produit et qu'on retrouve un peu partout » (Municipalité de SaintFulgence, 2014). Le Collectif de l'Anse-à-Pelletier traduit cette devise comme « [une
manifestation du] souci des villageois d’améliorer leur milieu de vie dans le respect de
l’identité des habitants » (Collectif de l'Anse-à-Pelletier, 2014).
2.4.
Collectif de l’Anse-à-Pelletier
Le secteur de l'Anse-à-Pelletier est situé à mi-chemin entre le village de Saint-Fulgence et de
Sainte-Rose du Nord. Une trentaine de résidents (individus et familles), tant permanents
qu’occasionnels, sont dans le secteur de l’Anse-à-Pelletier. L’analyse du discours du Collectif
à travers la revue de presse formulée à partir d’articles et billets disponibles sur leur site
internet (voir l’Annexe 1) permet de dégager les caractéristiques suivantes:
•
le Collectif ne rejette que la portion portuaire du projet d’Arianne Phosphate présenté
le 25 octobre 2013, c’est-à-dire qui comprend de nouvelles installations et
infrastructures de transbordement à l’Anse-à-Pelletier; il est donc en faveur du projet
minier, mais souhaite un transbordement ailleurs que dans le secteur de l’Anse-àPelletier, de préférence là où des infrastructures sont déjà présentes (en particulier
celles de Grande Anse, sur la rive opposée à l’Anse-à-Pelletier);
•
le projet d’AP va à l’encontre des valeurs des résidents de l’Anse et même celles de la
municipalité de St-Fulgence, à savoir l’agriculture biologique plutôt qu’industrielle,
des valeurs écologiques de protection du patrimoine naturel (le Fjord du Saguenay,
son paysage, sa beauté, sa majestuosité et sa biodiversité) et la qualité de vie
(tranquillité, vie communautaire, etc.); rejet de l’idéologie économiciste à outrance où
seule la rentabilité économique a la primauté des valeurs, alors qu’un projet tout de
même rentable pourrait être envisagé en respect de l’environnement, des communautés
locales et leurs valeurs;
•
l’esprit et l’image de la municipalité de St-Fulgence (Patrimoine mondial de
l’UNESCO, Village relais, Parc marin, Battures de l’Anse-aux-Foins) sont
incompatibles avec le projet industriel d’AP.
2.5.
Nature et portée
Il est important de réitérer que le Collectif de l'Anse-à-Pelletier n'est pas en opposition contre
le projet de développement minier du Lac-à-Paul, mais seulement contre le projet de
7
transbordement dans leur secteur. Ainsi, le mandat du présent travail touchera seulement
l’enjeu du volet portuaire du projet d’AP. Le mandataire de ce travail étant le Collectif de
l’Anse-à-Pelletier, il s’avérait pertinent de définir la nature du mandat conformément à la
perception et aux valeurs du Collectif centrées sur le secteur de l’Anse-à-Pelletier. Du même
coup, la portée du mandat se restreint à la sous-région du Fjord du Saguenay, importante aux
yeux du Collectif.
2.6.
Cadre législatif
Selon la portée définie à la section précédente, l'étude du présent rapport ce réduit au projet
d'une infrastructure portuaire. Afin de bien comprendre le cadre législatif du projet, il importe
de se référer aux articles 91 et 92 de la loi constitutionnelle de 1867 concernant le partage des
compétences entre les deux ordres de parlement. Une compétence législative est en fait une
capacité à ce parlement à légiférer sur cette compétence (Bourque, 2013). L'article 91 définit
29 compétences du parlement fédéral, dont la navigation et les bâtiments ou navires
(Gouvernement du Canada, 2014). L'article 92 définit les champs de compétence des
parlements provinciaux, dont les propriétés des terres publiques et des ressources. Toute autre
compétence non définie sera automatiquement sous la tutelle du parlement fédéral de même
que s'il y a affrontement entre une compétence fédérale et provinciale. Pour ce qui est de la
protection de l'environnement, aucune compétence n'a été définie dans la loi constitutionnelle.
Les parlements se partagent cette tâche en fonction des compétences ayant un impact sur
l'environnement.
Par exemple, dans le cas du projet de l'Anse-à-Pelletier, la construction d'une infrastructure
portuaire est un champ de compétence fédérale. Le promoteur devra ainsi soumettre une
étude
d'impact
environnementale
du
projet
à
l'Agence
canadienne
d'évaluation
environnementale. Toutefois, étant donné que le fond des cours d'eau intérieurs québécois
appartient généralement au Gouvernement du Québec, des permis devront être demandés pour
la construction de l'infrastructure. Ainsi, le projet fera probablement l'objet d'une commission
conjointe puisque des champs de compétence fédérale et provinciale sont impliqués.
De plus, le projet comprendra la construction d'infrastructures nécessaires au transbordement
pour se rendre à l'infrastructure portuaire. Ces infrastructures relèvent des compétences
provinciales. Selon la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE), « toute route d'accès à une
localité ou infrastructure routière en vue d'un nouveau projet » doit obligatoirement passer par
8
la procédure d'évaluation et d'examen du Gouvernement québécois. Les infrastructures
routières devront aussi respecter les schémas d'aménagement de la MRC du Fjord et du plan
d'urbanisation de St-Fulgence.
3. CADRE THÉORIQUE
3.1.
Savoirs théoriques
3.1.1. Développement durable
Le concept de développement durable résulte de quelques éléments déclencheurs dont les
multiples constats sur la prise en compte insuffisante de l'environnement et des ressources
naturelles dans l'économie. Le rapport du Club de Rome paru en 1969 est d'ailleurs un des
éléments déclencheurs qui ont illustré le décalage entre le modèle économique de croissance
et la consommation des ressources naturelles limitées (Bonfils, 2013).
Le concept a toutefois été nommé pour la première fois en 1972 lors du Sommet de
Stockholm sur l'environnement. Lors de ce Sommet, les dignitaires se sont questionnés sur la
façon de concilier développement et protection de l'environnement (Riffon, 2013). Le concept
fut toutefois défini concrètement seulement dans le rapport Brundtland en 1987. Cette
définition est à ce jour la plus admise et connue au niveau mondial:
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux
leurs. »
Depuis ce rapport, d'autres Sommets mondiaux ont permis de définir davantage le concept et
d'adopter des objectifs concrets. Le développement durable a aussi été adapté à plusieurs
échelles. Au Québec, le concept est défini selon la Loi sur le développement durable, adoptée
en 2006. Il se décline en trois dimensions, les dimensions sociale, économique et
environnementale.
Toutefois, le concept peut comprendre d'autres dimensions selon les conceptions. Par
exemple, certains intègrent la dimension éthique, la gouvernance ou même la culture. Le
concept de développement durable est utilisé à toutes les sauces.
9
Selon la typologie élaborée par Olivier Riffon, chargé de cours en éco-conseil, il est possible
de caractériser le concept en quatre temps selon la conception, la finalité, l'approche et les
stratégies de mise en œuvre.
Loi québécoise de développement durable
La Loi sur le développement durable a été adoptée le 19 avril 2006 suite à une série de
consultations publiques et une commission parlementaire. La loi a pour fonction principale de
fournir un nouveau cadre de gestion, de responsabilisation, à toute l'administration publique.
La loi fournit également à l'article 2 une définition du développement durable pour le Québec
en s'inspirant du rapport Brundtland: « Le développement durable s'entend d'un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s'appuie sur une vision à
long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale,
sociale et économique des activités de développement. » (Gouvernement du Québec, 2006)
Elle précise que la mise en œuvre de cette Loi passe par l'adoption d'une stratégie de
développement durable dictée par 16 principes définis dans la Loi et sur le site internet du
MDDEFP. La stratégie 2008-2013 comprend trois enjeux fondamentaux, neuf orientations, 19
axes d'orientation et 29 objectifs que l'État doit atteindre. La Loi précise également le recours
à des outils de reddition de compte à partir d'indicateurs. Finalement, la Loi décrit (aux
articles 3 et 4) les organismes pouvant être assujettis, dont l'ensemble de l'Administration
publique. Selon l'article 4, le Gouvernement peut assujettir à tout moment par décret les
organismes municipaux, scolaires et de santé.
3.1.2. Utilisation du territoire
Origine des controverses socio-environnementales
Selon le dictionnaire le Petit Robert, une controverse se définit comme « une discussion
argumentée et suivie sur une question, une opinion ». Certains diront que la controverse nait,
initie ou résulte de conflits. Un conflit est une rencontre d'éléments, de sentiments contraires,
qui s'opposent (Le Petit Robert, 2011).
Afin de pouvoir résoudre ces phénomènes sociaux, il importe d'en connaître les origines. Il
existe de nombreuses influences sociales à l'origine des controverses. La principale est la
pluralité des modes de vies, des valeurs et des principes (Chazel, 2005). D'ailleurs, selon
10
Bensayag et Del Rey (2007), le conflit « se fonde sur la multiplicité des ancrages dans l'être,
ainsi que sur l'asymétrie qu'implique nécessairement cette multiplicité ». Ainsi, les différentes
perceptions du risque et les différentes conceptions du changement peuvent également être à
l'origine de controverses (Vallerand, 2006). Finalement, les controverses naissent souvent
d'un souci d'équité sociale, territoriale et intergénérationnelle (Barbier et al. 2012). Ce souci
d'équité sociale est souvent une des motivations à l'origine du phénomène NIMBY « Not In
My Backyard » traduit en français par le phénomène « pas dans mon cours».
Syndrome NIMBY
Le syndrome NIMBY est un phénomène complexe et « désigne les discours et les pratiques
d'opposition de populations riveraines à l’implantation – existante ou projetée – d’installations
nouvelles » (Parmentier et al., 2012). Il est souvent associé négativement à une réponse
égoïste des individus locaux. On lui associe parfois trois conséquences négatives (Boyer,
Marcel 2008). La première est le fait qu'en cas de refus le projet sera simplement délocalisé. Il
y a donc simplement déplacement du problème. Deuxièmement, cette relocalisation peut être
fait dans des zones moins bien adaptées que la première, mais où le projet n'aura pas
d'opposition. Finalement, le ''Nimbyisme'' peut retarder une projet permettant de satisfaire des
besoins importants pour la société.
Malgré ce caractère négatif associé au syndrome, le NIMBY révèle aussi une conscience
citoyenne, un souci de la qualité de vie et de la préservation de l'environnement (Parmentier et
al., 2012). Certains le voit comme une protestation à un nouveau modèle sociale (Anctil,
2014). Ce phénomène ne date en fait pas d'hier. Il est présent depuis longtemps là où il y a
une possible atteinte à la santé de la communauté ou à la modification d'un paysage ou d'un
cadre de vie (Anctil, 2014). Il peut s'agir de projet varié tel que la construction d'un barrage,
de tours à condos, de site d'enfouissement ou même de centre de toxicomane. Au Québec, il
suffit de penser à la construction d'un site d'enfouissement à Drummondville ou même la
controverse sur l'exploitation du gaz de schiste.
À Toronto, l'organisme Center for City Ecology a transformé le NIMBY en YIMBY « Yes, In
My Backyard ». Chaque année, le YIMBY festival est organisé afin que les citoyens puissent
échanger sur leur idées de développement entre eux et avec les élus. Le festival permet
également de promouvoir le rôle des communautés locales comme une force de révolution
sociale (Center for City Ecology, 2014).
11
Ainsi, le YIMBY illustre et concrétise le désir des citoyens a être pris en considération dans
l'élaboration et la mise en œuvre de projet de développement. Une démocratie et une
économie plus inclusive permettraient de favoriser l'acceptabilité sociale des projets de
développement et de mieux valoriser l'humain dans les controverses socio-environnementales.
Plusieurs auteurs dont ceux du manuel de Sociologie de l'Environnement (Barbier et al. 2012)
propose d'opter pour des processus participatifs. Le recours à des processus participatif
favorise les échanges entre les parties prenantes, en exprimant les valeurs qui sous-tendent les
discours et donc, permettent de penser dans la complexité en vue d'une co-construction.
Impacts environnementaux d'un projet portuaire
Une infrastructure portuaire est le lieu près du rivage aménagé et équipé pour recevoir des
navires. Il y a plusieurs types de port tout dépendant de l'usage des navires. Il peut s'agir d'un
port commercial, de plaisance ou de pêche. Pour ce qui est des ports commerciaux, ils sont
des infrastructures essentielles au développement économique d'une région, car ils permettent
aux entreprises locales d'avoir accès au marché mondial et de satisfaire les besoins des
communautés.
Dans le cas d'une entreprise minière, un port permet généralement d'acheminer le minerai
extrait vers les marchés mondiaux de transformation. Certains ports découlent d'ailleurs d'une
requête ou de l'initiative des entreprises minières. Les ports issus d'un projet minier isolé n'ont
pas la même envergure que les grands ports internationaux comme le port de Québec et le
port de Montréal. La figure 2 présente un exemple de quai flottant industriel temporaire
démontable. De plus, la construction de ces infrastructures est souvent jumelée à la
construction d'une route et d'un entrepôt pour entreposer le minerai avant le transbordement et
suite au transport par camion. Toutes ces étapes ont plusieurs impacts économiques, sociaux
et environnementaux
12
Source: http://www.groupocean.com/fr/services/view/5
Figure 2 - Quai flottant industriel temporaire à Baffinland
Au Canada, les infrastructures portuaires relèvent des champs de compétence du parlement
fédéral. Elles sont donc soumises à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale
(2012) (LCEE 2012). Selon cette loi, les projets portuaires doivent faire l'objet d'une
Commission d'examen environnemental. Les promoteurs doivent donc effectuer une étude
d'impact environnemental en vue de faire approuver leur projet et surtout de prouver
l'acceptabilité sociale de ce dernier. L'Agence canadienne d'évaluation environnementale a
d'ailleurs élaboré un guide pour définir le contenu des études. Elles sont effectuées
habituellement par des firmes d'ingénierie qui comprennent plusieurs experts autant en
géologie, en hydrologie, en biologie et évidemment en ingénierie.
En vue de l'exploitation d'une mine de Nickel à Nunavik au nord du Québec, la firme
GENIVAR (dorénavant WSP) a publié en novembre 2012 son étude d'impact pour
l'aménagement d'une infrastructure portuaire. Il s'agit textuellement d'une étude d'impact sur
l'environnement et le milieu social pour l'aménagement d'infrastructures portuaires et la
gestion des sédiments à la baie Déception.
La figure 3 présente un résumé des activités nécessaires à la construction et à l'exploitation
d'un port en plus des impacts qui s'y attachent. Il faut toutefois préciser que cette figure est un
résumé des impacts identifiés dans le rapport et généralement présents dans l'ensemble des
projets portuaires de cette envergure. Chaque site portuaire a ses impacts spécifiques sur
l'environnement dépendamment des propriétés physiques et biologiques du territoire et de
l'ingénierie derrière le projet.
13
La figure 3 présente également quelques impacts sociaux et économiques. En fait, en fonction
de la localisation, la construction d'une infrastructure portuaire peut nécessiter le déplacement
de quelques citoyens. De plus, la construction peut déplaire aisément aux résidents étant
donné les modifications importantes de l'occupation du territoire (Genivar, 2012). Ce
changement de paysage peut d'ailleurs contribuer à la diminution de la valeur foncière des
propriétés avoisinantes.
14
Figure 3 - Schéma conceptuel des impacts des activités d'un projet portuaire
15
Protection du territoire: Catégories de Parc
La diversité des territoires et leurs caractères uniques sont des éléments qui motivent la
conservation et la préservation de certains d’entre eux. Les aires protégées sont la plupart du
temps créées par les gouvernements, mais de plus en plus, elles sont créées par des
communautés locales, des populations autochtones, des organismes environnementaux, etc.
Les aires protégées ont un rôle fondamental à jouer pour la conservation de la biodiversité.
Elles sont à la base de plusieurs stratégies nationales et internationales de conservation parce
qu’elles permettent de préserver les écosystèmes, servent de refuges aux espèces et permettent
de préserver les processus écologiques.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) est l’organisme qui définit
les catégories de gestion d’aires protégées (Dudley, 2008). Ces catégories constituent un cadre
mondial de référence. De plus, UICN est reconnu par la Convention sur la diversité
biologique. Selon l’UICN, il est possible de classer les aires protégées en six catégories
impliquant une gradation de l’intervention humaine différente :
1- Protection intégrale (Réserve écologique)
2- Conservation de l’écosystème et protection (Parc nationaux)
3- Conservation d’éléments naturels (Monument naturel)
4- Conservation par gestion active (Réserve faunique)
5- Conservation d’un paysage terrestre/marin et loisirs
6- Utilisation durable des écosystèmes naturels
Toutes ces catégories ont leur importance et doivent répondent à la définition d’une aire
protégée donnée par l’UICN (Dudley, 2008): « Un espace géographique clairement défini,
reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long
terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs
culturelles qui lui sont associés ». Chacune des catégories possède sa propre portée de
protection, la catégorie à laquelle nous allons nous intéresser ici est celle qui vise la
conservation du paysage terrestre et marin, soit la catégorie 5. Toujours selon l’UICN, cette
catégorie se définit comme : « Une aire protégée où l’interaction des hommes et de la nature a
produit, au fil du temps, une aire qui possède un caractère distinct, avec des valeurs
écologiques, biologiques, culturelles et panoramiques considérables, et où la sauvegarde de
l’intégrité de cette interaction est vitale pour protéger et maintenir l’aire, la conservation de la
nature associée ainsi que d’autres valeurs. ».
16
Le principal objectif de cette catégorie est de « protéger et maintenir d’importants paysages
terrestres ou marins, la conservation de la nature qui y est associée, ainsi que d’autres valeurs
créées par les interactions avec les hommes et leurs pratiques de gestion traditionnelles». Il y
a d’autres objectifs secondaires associés à ce type d’aire protégée tel que: préserver un
équilibre entre la nature et la culture; conservation à long terme; fournir des activités socioéconomiques reliées aux loisirs et tourismes; offrir des services environnementaux; soutenir la
communauté dans la gestion de cette aire; encourager la conservation de l’agrobiodiversité et
la biodiversité aquatique; servir de modèle de durabilité (Dudley, 2008). Dans ce type de
catégorie de protection, l’humain et la nature font parti intégrante du système de protection.
Elle prend en compte le fait que le paysage a été modelé par l’humain et continuera de l’être.
Les aires protégées de catégorie 5 peuvent être créées afin de servir de tampons autour d’une
zone protégée de façon plus stricte. Ces aires vont garantir que les activités réalisées autour
d'un parc de catégorie 2 par exemple n’affecteront pas sont intégrité, soit par la contamination
des terres ou de l’eau. De plus, ces aires protégées peuvent servir de corridor entre plusieurs
aires protégées de niveau de protection plus élevée.
La MRC du Fjord du Saguenay souhaite que le Fjord du Saguenay soit reconnu comme une
réserve mondiale de la biodiversité par l’UNESCO et qu’il soit inscrit sur la liste du
Patrimoine mondial de cette même organisation. Il est mentionné par Dudley (2008), que les
Réserves de la biosphère doivent avoir un noyau très protégé (catégorie I à IV) et être
entourées d’une zone de gestion durable (catégorie V/VI ou une aire qui n’est pas
complètement protégée). À ce moment, la pertinence de créer des aires protégées de catégorie
5 ou 6 autour d’une aire de catégorie 2 est tout à fait pertinente. Cela renforcerait la
candidature du Fjord pour sa reconnaissance au niveau mondial. Cette reconnaissance permet
de donner l’appellation Patrimoine mondial qui est attribuée à des lieux ou des biens
possédant une valeur universelle extraordinaire.
Ils sont donc inscrits sur la liste du
patrimoine mondial pour être protégés afin que les générations futures puissent les apprécier à
leur tour. Lorsqu’un lieu exceptionnel est inscrit sur la liste du patrimoine mondial, le prestige
que cela procure au lieu fait en sorte que les citoyens et les gouvernements prennent
conscience de l’importance de sa protection. De plus, le pays peut recevoir une aide financière
et technique pour soutenir la préservation de ce lieu (UNESCO).
17
3.1.3. Approche éco-conseil
Éthique de l'éco-conseil
La profession de l’éco-conseiller amène à travailler à l’intérieur d’organisations bien
différentes et sur des projets bien différents les uns des autres. Afin de conserver la cohérence
de son travail, il est indispensable d’en expliciter sa finalité. Pour l’éco-conseiller, ce but
ultime est éthique, c’est-à-dire que son action est fondée sur des valeurs.
L’éco-conseiller travaille donc pour un monde «plus libre, plus juste, plus vert et plus
responsable» (Huybens, 2011).
Envisager un monde plus libre, c’est travailler à une nouvelle forme de démocratie plus
participative et plus inclusive. C’est grâce au dialogue que pourront être co-construites des
décisions communes.
Agir pour un monde plus juste, c’est travailler à une meilleure répartition des richesses et des
ressources afin de réduire le fossé entre les mieux nantis et les plus démunis, tant localement
qu’au niveau planétaire.
Œuvrer pour un monde plus vert, c’est de tendre vers un partenariat avec la nature, de lui
rendre ce que l’on prend de façon à maintenir un équilibre éco-systémique planétaire
maintenant et pour les générations futures.
Finalement, rendre un monde plus responsable, c’est de prendre conscience que les
générations qui nous précèdent ont eu leur part de responsabilité quant à l’état du monde
actuel, tout comme nous portons la responsabilité du monde que nous léguerons aux
générations qui nous succèderons.
On dit que l’éco-conseiller doit être impartial mais non-neutre, car il porte les valeurs
susmentionnées, mais il prend le parti de tous les acteurs.
Grille d'analyse de la chaire en éco-conseil
La grille d'analyse de la Chaire en éco-conseil a pour fonction principale d'analyser des
projets, des politiques ou des programmes par rapport au principe du développement durable.
La grille comprend cinq dimensions: éthique, écologique, sociale, économique et
gouvernance. Chaque dimension est clairement définie et divisée en thèmes qui eux sont
18
subdivisés en objectifs spécifiques. Les thèmes et les objectifs sont également clairement
définis grâce à l'outil commentaires d'Excel.
L'analyse d'un projet avec la grille de la Chaire en éco-conseil permet de faire ressortir les
bons coups ainsi que les objectifs urgents à prioriser. La grille invite aussi les utilisateurs à
réfléchir et élaborer des pistes de bonification au projet pour chacun des objectifs.
Finalement, elle peut servir d'outils de comparaison entre des projets similaires, c'est-à-dire
«répondant aux mêmes besoins» (Villeneuve, C. et Riffon, O. 2011).
Praxéologie
On peut définir en termes simples ce qu’est la praxéologie, c’est une méthode d’analyse qui
permet de comprendre la manière par laquelle on apprend et on agit. Elle peut se résumer
ainsi : c’est la capacité d’apprendre de ses erreurs. C’est une relation dynamique entre la
théorie et la pratique. La capacité de reconnaître une erreur est à la base même de
l’apprentissage des connaissances. L’individu construit son savoir à la fois sur des principes
théoriques et sur l’observation de terrain. Ce qui suppose, dans cette alternance entre la
connaissance et la pratique, la présence d’un sujet pensant, et donc, qui appuie sa réflexion à
la fois sur un ensemble d’expériences pratiques et sur des connaissances filtrées par sa propre
personnalité. À ce premier constat, on doit ajouter une notion qui rend la praxéologie plus
complexe : celle du changement, de l’évolution, de la maturité. L’éco-conseiller est en effet
un être en mouvement qui, tout comme les savoirs académiques, évolue. L’erreur, souvent
une conséquence d’un manque d’informations disponibles, d’une vision de la réalité assujettie
à sa propre personnalité, de l’écologie de l’action ou encore du manque d’informations sur un
objet de recherche observé et analysé à un moment donné, dans un contexte particulier,
devient alors un moteur qui permet de progresser dans l’analyse des solutions à apporter à un
problème. Et, en référence aux types de savoirs proposés par Nicole Huybens dans son
tableau de la page 10 (Huybens, 2012), je dirais que l’erreur constitue l’élément premier de la
voie matérielle d’acquisition. Nous sommes ici dans le monde du réel, de la pratique.
On pourrait aussi résumer l’approche praxéologique par une autre formule tout aussi simple :
dans le doute, réfléchis. Car, qui ne doute jamais, par excès de confiance en lui, ne peut
reconnaître l’erreur. Mais, attention, le doute, s’il ne trouve pas sa résolution, peut devenir un
frein à l’action et à la prise de décision. Ici encore, la personnalité de l’éco-conseiller est
imprimée dans sa manière d’aborder ce doute. La confiance en soi et la capacité à trouver des
19
solutions à partir de ses outils intellectuels, des savoirs théoriques et des savoirs procéduraux
accumulés au fil du temps, lui permettront d’agir. Le doute devient alors un stimulant qui lui
permettra de trouver des solutions parfois innovantes. Toujours en rapport avec le tableau de
Huybens, le doute constitue le premier moteur de la voie symbolique d’acquisition. Nous
sommes ici dans le monde des idées, du savoir.
L’erreur et le doute filtrés dans la subjectivité (et l’imagination ici peut jouer un grand rôle
tout autant que les valeurs acquises par l’éducation) constituent donc les assises à partir
desquelles l’éco-conseiller pourra développer ses compétences. Mais, attention, ce dernier ne
fonctionne pas en vase clos. Il travaille en équipe, et donc avec des individus provenant de
disciplines différentes, avec des savoirs construits par d’autres voies. D’où l’importance pour
lui d’acquérir des « compétences relationnelles » et ¸être capable d’auto=régulation afin de
favoriser la coopération entre les intervenants sur un projet et qui lui permettront de trouver
des moyens pour vaincre les résistances naturelles que provoque tout changement d’habitude.
Car l’important dans cette démarche est de trouver la solution la plus juste, la plus verte, la
plus libre et plus responsable.
Éthique du dialogue
L’approche éco-conseil du développement durable affirme la nécessité de la communication,
de la discussion et du dialogue pour prendre des décisions morales et humanistes. Quelquesuns des penseurs de cette approche, dont Jürgen Habermas (dans Frémaux 2011) et Edgard
Morin (2004), déclarent que le dialogue permet d’établir un consensus sur les règles morales à
respecter, d’évacuer les menaces et les contraintes. Il favorise l’intercompréhension par le
décloisonnement des perspectives individuelles. Le dialogue porté par l’éthique éco-conseil
du développement durable s’intègre résolument dans les processus participatifs auxquels
convie un développement durable à la fois plus libre et plus responsable. Une telle éthique du
dialogue permet de former des citoyens à la décision en les faisant participer à des débats
contradictoires entre experts et acteurs sociaux intéressés. C’est en fait l’application même de
la Théorie de l’agir communicationnel de Habermas, une conception délibérative de la
démocratie selon laquelle il serait possible de faire émerger des principes rationnels du
discours ou encore de l’interaction discursive entre les individus (Frémaux 2011).
Parmi les obstacles au dialogue et à la communication de manière générale se trouvent
notamment les « confusions catégorielles », c’est-à-dire les situations où s’amalgament les
20
formes de discours entre les acteurs. Ces amalgames sont souvent inconscients et sont
tributaires des paradigmes que portent les acteurs, de leurs imaginaires collectifs, de leurs a
priori culturels, les croyances, etc. Il est convenu de distinguer les formes de discours selon
six grandes catégories, en fonction des types d’arguments : scientifique, législatif,
économique, esthétique, éthique et symbolique. Les arguments de type scientifiques
s’occupent de démêler le vrai du faux dans la représentation que nous nous faisons du monde.
Les arguments de type législatif renseignent sur ce qui est permis ou interdit. Ceux de type
économique nous concernent plutôt sur le caractère rentable ou non d’une décision ou d’un
projet. L’esthétique s’intéresse à ce qui est beau ou laid, mais certains auteurs y voient de
manière plus générale tout ce qui touche les sens (le goûter, le toucher, l’audition, etc.). Les
arguments qui s’intéressent à l’éthique renseignent sur le bien et le mal, avec toutes les
nuances que l’on peut y mettre. Le symbolique permet de savoir ce qui est sacré, ce qui
correspond aux représentations, aux imaginaires. Pour bien comprendre la « carte » de l’autre
avec qui le dialogue s’établit et d’ouvrir consciemment sa propre carte, il importe de
distinguer dans les discours de l’un et de l’autre ce qui appartient à chacune des catégories, à
chacun des types d’argument (Riffon et al. 2013).
Capacitation
L’empowerment ou « capacitation » est un concept qui se traduit en français selon l’Office
québécois de la langue française(2013) par autonomisation. La définition qu’il attribut au mot
est celle-ci : « Processus par lequel une personne, ou un groupe social, acquiert la maîtrise
des moyens qui lui permettent de se conscientiser, de renforcer son potentiel et de se
transformer dans une perspective de développement, d'amélioration de ses conditions de vie et
de son environnement.» La notion d’empowerment n’est pas académique, mais est beaucoup
plus associée à des cas concrets, c’est-à-dire un apprentissage dans l’action. Ce savoir en est
un acquis sur le terrain et il vise l’autonomisation des personnes. De plus, le pouvoir d’agir
dépend à la fois des opportunités offertes par l’environnement et des capacités des personnes
à exercer ce pouvoir.
Afin d’étudier les différents aspects du développement durable en prenant en compte les
divers points de vue des participants, nous avons choisi l’approche raisonnée de la méthode
de l’évaluation multicritère, telle que présentée par David Tremblay (Tremblay, 2014). Cet
outil aidera le Collectif de l’Anse-à-Pelletier à la prise de décision commune quant aux
21
critères qui pourront être appliqués aux projets étudiés, à leur pondération et finalement, à leur
évaluation.
Évaluation multicritère
L’évaluation multicritère (ÉMC) est une approche qui repose sur la capacité de poser un
jugement et de prendre des décisions en tenant compte des diverses opinions exprimées par
les différents acteurs sur un problème donné tout en en simplifiant les principaux enjeux
(critères)et en les séparant. Développée au milieu des années 1970 par les sciences
économiques et le génie industriel, l’évaluation multicritère est aujourd’hui admise comme
outil logique d’aide à la décision et la résolution de problèmes. Elle permet de regrouper
différents critères à la base du jugement, de peser le pour et le contre, et de les hiérarchiser
selon leur importance relative.
L’évaluation multicritère repose sur le compromis. En nous appuyant sur les définitions de
celle-ci proposées par la Commission européenne, elle possède donc plusieurs avantages,
mais aussi quelques inconvénients (Europa, 2005). Parmi les avantages, notons qu’elle permet
de trouver des solutions à des situations complexes par sa capacité à simplifier les critères
exposés par les différents acteurs et à les réduire à un dénominateur commun. Elle propose
des bases de discussion plus simples et donc, compréhensibles pour tous, facilitant ainsi la
prise de décision dans des situations complexes où les enjeux peuvent parfois provoquer des
débats émotifs. Elle joue alors un rôle de rationalisation tout en cherchant à maintenir un
climat de communication entre les différents partenaires.
Par contre, cette approche a quelques inconvénients. Elle nécessite au préalable un accord de
principe sur l’objectif global à atteindre. Elle doit prévoir que les discussions sur les actions à
prendre pour atteindre cet objectif seront parfois longues, difficiles, et ardues. Il se peut
également que les raisonnements s’appuient sur des données incomplètes ou inexactes, ce qui
pourrait rendre la validation des méthodes utilisées plus compliquée. Le temps nécessaire à
ces discussions peut aussi devenir un handicap lorsqu’il est limité. On le sait, l’atteinte de
consensus passe par l’acceptation de compromis, lesquels ne peuvent s’obtenir que par des
échanges d’idées et la réflexion qui s’en suit. Or, les discussions seront d’autant plus
fructueuses que si elles s’appuient sur un ensemble de concepts et de connaissances
techniques connus et partagés par l’ensemble des intervenants. Cette condition est essentielle
pour éviter la confusion dans les propos.
22
Et enfin, bien que l’évaluation multicritère tend à reposer sur une approche scientifique
objective, elle ne peut faire fi des approches plus subjectives, lesquelles peuvent être mises à
mal par les opposants à telle ou telle décision. Malgré ces contraintes, l’application de cette
méthode de travail conduit non seulement à une prise de décision plus rigoureuse, mais aussi
à une planification plus rationnelle des différentes étapes menant à cette prise de décision. Dit
en d’autres mots, cette méthode permet d’y voir un peu plus clair dans un monde de plus en
plus complexe où on sait d’avance qu’aucune solution ne sera parfaite!
3.2.
Savoirs procéduraux
3.2.1. Évaluation multicritère
Étape d'une évaluation multicritère
Plus concrètement, voici les principales étapes suggérées pour effectuer une évaluation
multicritère : (Tremblay, 2014)
1. Identifier les acteurs
2. Formuler le problème
3. Élaboration des actions possibles pour résoudre le problème
4. Choisir les critères
5. Élaborer une échelle pour chaque critère
6. Élaborer une matrice des évaluations
7. Pondérer
8. Classer les actions
9. Décider ensemble
Finalement, il faut savoir que l’évaluation multicritère s’appuie également sur l’utilisation de
différents logiciels pour analyser ses données, dont le logiciel PROMETHEE (Caillet, 2003).
Visual PROMETHEE©
Inspiré du mythe grec voulant que ce Titan ait insufflé aux hommes la puissance de la
connaissance peut sans cesse être renouvelée, mais pouvant ainsi conduire aux risques
engendrés par la course effrénée aux progrès techniques, la méthode PROMÉTHÉE « est une
approche prescriptive d’évaluation multicritère de problème présentant un nombre d’actions
ou de décisions évaluées selon plusieurs critères ». Ces critères auront chacun un «poids
23
relatif», ils sont pondérés. Cette méthode est associée à la méthode GAIA, autre nom inspiré
d’autre personnage de la mythologie grecque signifiant la terre mère, une image forte
qu’utilisera James Lovelock en 1970 dans ses études écologiques. « GAIA (Geometrical
Analysis for Interactive Aid), une approche descriptive qui permet de visualiser les conflits et
les synergies entre critères ». (http://fr.wikipedia.org/wiki/PROMETHEE
Nous nous concentrons ici notre propos sur une analyse de l’approche PROMÉTHEE
(Preference Ranking Organisation METHod for Enrichment Evaluations).
Cette méthode présentée pour la première fois en 1982 par le chercheur belge Jean-Pierre
Brans, haut fonctionnaire au Ministère de la Défense belge durant plusieurs années et
aujourd’hui dans l’entreprise internationale CTG (Computer Task Group-Belgium), est
aujourd’hui utilisée dans le monde entier .(Brans, 1982)
Cette méthode élaborée sur la base de formules mathématiques a fourni des outils
informatiques permettant d’introduire dans un logiciel et d’analyser un ensemble complexe de
plusieurs critères sur des problématiques qui mettent en œuvre plusieurs choix possibles, afin
de déterminer quelle pourrait être la meilleure solution à un problème organisationnel donné.
Pensons, par exemple, aux problèmes engendrés par la pollution (terre, eau, air) dans un
endroit quelconque, ou à la question délicate du choix de lieux d’enfouissement des matières
dangereuses.( Faculté des Sciences El Jadida et al. 2010)
Certes, cette méthode a évolué depuis le début des années quatre-vingt, mais aucune méthode
n’est parfaite. C’est ce que conclut Alain Schärlig après avoir démontré les qualités de
Prométhée : « Il ne faut pas se faire d’illusions : la méthode multicritère, quelle qu’elle soit,
n’est qu’un passage obligé dans un processus beaucoup plus étendu » (Shärlig 1996)
L’important est d’abord de comprendre la problématique, puis la décrire (ce qui n’est pas
toujours aisé), avant de pouvoir la résoudre en cherchant des réponses satisfaisantes au
problème posé.
3.2.1. Processus participatif
Les processus participatifs sont une forme d’arrangement par lequel des acteurs, les parties
prenantes, de types différents sont réunis dans le but de contribuer, de manière plus ou moins
directe et plus ou moins formelle au processus de décision. Ainsi, le concept de participation
24
se rapporte à l'implication dans les processus décisionnels de personnes extérieures au cercle
décisionnel habituel et formel.
Le processus de décision est, quant à lui, entendu au sens large, c'est-à-dire qu'il peut
comprendre aussi bien les phases d'identification du problème, les phases d’élaboration de
solutions possibles et de décision proprement dite, ainsi que les phases de mise en œuvre,
d'évaluation et de révision de la décision.
Certains emploient également le terme de concertation pour désigner les processus que nous
abordons ici. Participer signifie « prendre part à quelque chose », alors que se
concerter signifie « projeter quelque chose en commun ». Le terme concertation est souvent
utilisé pour désigner le processus par lequel les acteurs s’affrontent et éventuellement
s'entendent pour agir de concert, mais il a communément pris aussi le sens de consultation des
intéressés avant toute décision, qui n'a la même signification que si l'on fait l'hypothèse que la
décision sera de concert.
La participation est donc un concept plus vaste qui englobe celui de concertation. Quelle que
soit la définition de la concertation retenue (action de concert ou consultation systématique),
ceci dit, il n'y a pas toujours d'entente
lors de processus participatifs. Les approches
participatives peuvent aussi dépasser la consultation, les acteurs pouvant être amenés à aller
plus loin que donner simplement leur avis.
Les processus participatifs peuvent être plus ou moins formels et normalisés comme la
méthode World Café par exemple, mais il peut aussi s’agir d’un questionnaire envoyé par
internet. Le niveau d’implication de participation et de concertation sera donc variable en
fonction de la méthode utilisée.
4. INTUITIONS DE RECHERCHE ET HYPOTHÈSE
Les premières discussions avec l'initiatrice du mandat, Prof. Huybens, et un des membres du
Collectif, Prof. Daniel Lord, ont alimenté grandement nos réflexions. Dès le départ, nous
avons eu plusieurs intuitions de recherche concernant un mandat relié à des projets de
développement à l'Anse-à-Pelletier. D'une part, nous avons supposé que des scénarios
alternatifs de développement, en contrepoids au projet de quai de transbordement d’AP,
étaient envisageables pour le secteur de l’Anse-à-Pelletier. Selon cette hypothèse, plusieurs
questions ont découlé.
25
−
Quels scénarios alternatifs de développement du territoire pourraient être
envisageables pour le secteur de l’Anse-à-Pelletier?
−
Quels types de développement du territoire seraient envisageables : écotouristique,
villégiature, sportif, industriel, conservation, domiciliaire, commercial, culturel, etc.?
−
Y-a-t-il des exemples de projets de développement dans un contexte similaire ailleurs
dans le monde pouvant inspirer une démarche pour l’Anse-à-Pelletier?
−
Est-ce que le Collectif est ouvert au développement du secteur de l’Anse-à-Pelletier?
Les réflexions sur cette dernière question ont mené à une deuxième hypothèse appuyée
également par la théorie sur le phénomène NIMBY. En fait, il a été soulevé selon les
recherches théoriques et l'analyse des discours que peut-être aucun scénario de
développement ne sera acceptable pour le Collectif. Cette intuition ne fut toutefois pas le fil
conducteur de nos réflexions. Il s'agit plutôt d'une toile de fond qui s'est transformée en
actions de développement pour le mandat final (Voir section 5.3.1). Le fil conducteur fut
plutôt notre désir de contribuer à la capacitation du Collectif. Nous sommes donc interrogés
sur leurs valeurs et les moyens de contribuer à leur capacitation. Plusieurs questions ont
émergé de nos discussions:
−
Quelles valeurs prioritaires portent le Collectif et les acteurs?
−
Comment analyser différents scénarios de développement du territoire en incluant
différents acteurs et parties prenantes?
−
Comment outiller (développer la capacitation) des parties prenantes désirant faire des
choix de projets de développement avec une approche éco-conseil?
−
Comment des éco-conseillers peuvent agir dans un tel objectif d’analyse de scénarios
de développement et de capacitation des parties prenantes?
Les recherches et discussions ont permis de supposer que des outils d'aide à la décision
pourraient aider à évaluer différents scénarios dont la grille d'analyse de la Chaire en écoconseil et l'évaluation multicritère. De cette intuition découle finalement notre hypothèse
ultime :
Une approche éco-conseil du développement durable appliquée à la controverse du projet de
quai de transbordement à l’Anse-à-Pelletier peut permettre d'analyser différents scénarios
alternatifs de développement de ce secteur et de fournir un outil d’aide à la décision pour le
Collectif de l’Anse-à-Pelletier.
26
5. DÉMARCHE ET RÉSULTATS
5.1.
Définition du mandat
La définition du mandat ou plutôt sa redéfinition fut la première étape du projet. Initialement,
le projet tel que proposé par le chargé de cours et perçu par le groupe était le suivant : le
Collectif de l’Anse-à-Pelletier souhaite trouver des alternatives de développement au projet de
quai de transbordement d’Ariane Phosphate.
Notre première rencontre avec l'initiatrice du mandat, Prof. Nicole Huybens, fut légèrement
surprenante en raison du décalage entre notre idée préconçue du projet et la réalité. En fait, le
mandat n'a pas été conçu avec le Collectif de l'Anse-à-Pelletier. Il s'agit plutôt d'une idée du
Prof. Huybens d’élaborer avec le Collectif des projets de développement durable novateurs
pour l’Anse-à-Pelletier en vue de trouver des alternatives au projet d'Arianne Phosphate. Cette
absence de mandataire fut la principale problématique rencontrée pour la définition du
mandat.
Capsule praxéo 1
Nous nous sommes sentis déboussolés et en dissonance cognitive, vis-à-vis de l’horizon
éthique de l’éco-conseiller, face à cette problématique.
Afin de clarifier la situation avec le Collectif, nous avons décidé de rencontrer Prof. Daniel
Lord, directeur du département des Sciences fondamentales de l'UQAC et membre du
Collectif. Il s’est rappelé de la discussion qu’il avait eue avec Prof. Huybens et a accepté de
co-construire un mandat avec nous. Nous avons discuté de diverses options possibles pour les
aider dans leur processus d’opposition au projet, et ce, en tenant compte des contraintes de
temps et de déplacement des membres du Collectif. Effectivement, il nous a été mentionné
durant la rencontre qu'il serait très difficile de rassembler le Collectif étant donné qu'il y a
plusieurs membres qui ne sont pas dans la région durant la saison hivernale. Nous avons pris
un peu de recul suite cette discussion pour bien recadrer le mandat.
Capsule praxéo 2
Nous avons tenu pour acquis que nous ne pourrions pas réunir le Collectif suite à la rencontre
avec Prof. Daniel Lord, nous aurions du essayer.
27
Tout d'abord, nous avons discuté longuement de nos objectifs personnels et des attentes pour
le travail. Nous nous sommes questionnés sur la place d'un éco-conseiller en formation dans
cette controverse, sur les motifs mêmes de l'opposition du Collectif et sur nos moyens pour
leur venir en aide. De cette discussion, nous avons exprimé notre désir de contribuer à la
capacitation du Collectif. Nous voulions qu’ils acquièrent la maîtrise d’évaluer eux-mêmes
des projets de développement. Comme, il est mentionné plus haut dans la théorie, nous
souhaitions leur autonomisation. Finalement, nous sommes arrivés à un consensus autour
d’un nouveau mandat qui était d’évaluer diverses alternatives aux projets d’Ariane Phosphate
à l’aide d’un outil d’aide à la décision.
Notre groupe s'est ensuite interrogé sur le type d’outil à utiliser pour analyser les alternatives.
Nous avons discuté et pesé le pour et le contre de deux outils d’aide à la décision soit la grille
des 32 questions de la chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi et une
grille d’évaluation multicritère. Compte tenu de la problématique et des avantages reliés à ce
type d’outils, nous avons choisi l’évaluation multicritère. Un des avantages qui a pesé le plus
dans la balance est la possibilité de contribuer à la capacitation du Collectif en léguant un
outil réutilisable et en formant deux de ses membres à l’utilisation de cet outil. Il a d'ailleurs
été décidé de fournir un guide didacticiel pour les autres membres du Collectif.
Capsule praxéo 3
Léguer un guide didacticiel et former deux membres du Collectif permet-il vraiment de
contribuer à la capacitation du Collectif ?
5.2.
Portée de l'étude
Avec un projet de ce type, porteur d’une controverse socio-environnementale de cette
ampleur, il est facile de déborder du sujet d’étude. C’est pourquoi il a été nécessaire de définir
la portée de notre étude assez rapidement dans notre démarche. Tout d’abord, il a été
déterminé que les actions à évaluer devaient être limitées au Collectif de l’Anse-à-Pelletier.
Elles ne devaient pas être des options pour Ariane Phosphate, par exemple d’utiliser le port de
Grande-Anse plutôt qu’un nouveau quai de transbordement à l’Anse-à-Pelletier. De plus,
nous avons limité le territoire géographique au secteur de l’Anse-à-Pelletier, plutôt que de
l’étendre au Fjord du Saguenay ou ailleurs. Encore ici, l’ampleur de notre étude aurait pu
28
s’étendre facilement au-delà de l’Anse et aurait été beaucoup plus complexe. La portée de
cette étude a été définie pour que notre projet reste simple et qu’il puisse s’effectuer dans le
temps imparti.
Capsule praxéo 4
Nous avons du recadrer notre portée à plusieurs reprises, car le projet pouvait facilement
déborder.
5.3.
Évaluation multicritère
Dans le but d’étudier les différents aspects du développement durable en prenant en
considération les divers points de vue des participants, nous avons choisi la méthode de
l’évaluation multicritère avec l’approche éco-conseil présentée par le chargé de cours David
Tremblay. Nous croyons que cet outil aidera le Collectif de l’Anse-à-Pelletier à la prise de
décision commune quant au type de projet acceptable sur leur territoire. Ils pourront établir
les critères qui pourront être appliqués aux projets étudiés, selon leur propre pondération et
finalement, selon leur propre évaluation. Voici les principales étapes nécessaires à la
réalisation de l’EMC ressorti de la formation donné par le Chargée de cours David Tremblay
sur l’évaluation multicritère :
1. Choix des acteurs
2. Formuler le problème (mandat)
3. Élaboration des actions possibles
4. Choisir les critères et les définir
5. Élaborer une échelle pour chaque critère
6. Élaborer une matrice des évaluations (Scénario)
7. Pondérer les critères
8. Classer les actions
9. Présenter les résultats
5.3.1. Choix des actions
Afin de choisir les actions les plus pertinentes à analyser pour le Collectif, une revue de
presse a été réalisée. Elle s’est effectuée en épluchant chacun des articles de journaux
répertoriés sur le site internet du Collectif : http://www.Collectifansepelletier.ca/.
29
L’Annexe 1 présente le contenu des articles et billets parus dans les médias et ayant été
recensés par le Collectif sur son site internet. Ces articles et billets ont été analysés par rapport
à l’éthique du dialogue, expliqué plus haut dans le cadre théorique. Cette analyse nous a
permis de mettre en évidence les confusions catégorielles et de les regrouper en tableau afin
de les rendre plus explicites (voir Annexe 1). En regard de cette analyse, nous avons
déterminé trois actions à analyser soit le statu quo, le projet d’Arianne Phosphate avec son
quai de transbordement à l’Anse-à-Pelletier et une aire de protection de catégorie 5. Afin de
bien expliquer chacune de ces actions et de les définir de la manière la plus juste possible,
nous avons recherché dans la littérature des informations permettant de les créer.
La première action, le statu quo, est basée sur le phénomène NYMBY tel que mentionné par
Parmentier et al(2012). Cette action en est donc une de non-action, aucun projet de
développement n’aura lieu dans l’Anse. Mise à part l’évolution normale de la vie quotidienne,
comme exemple l’arrivée de nouveaux habitants, la situation demeurera plus ou moins la
même. La deuxième action est caractérisée par l’installation d’un quai de transbordement de
phosphore par la compagnie Arianne Phosphate. Afin de définir les impacts possibles de ce
type d’installation, nous avons fait ressortir l’information pertinente provenant d’une étude
d’impact, réalisée par la firme Génivar en 2012, pour un projet similaire. Finalement, pour la
troisième action qui est la création d’une aire de protection de catégorie 5, nous avons épluché
le document de l’UICN (Dudley, 2008). Cette aire en est une où les habitants peuvent
demeurer sur place, mais où les projets industriels sont limités. La préservation des paysages
est une priorité pour ce type de protection. Notre revue de littérature a donc permis de
détailler ces actions et de mieux les expliquer aux membres du Collectif. L’Annexe 2 détaille
les actions telles que présentées lors de l’évaluation multicritère.
Capsule praxéo 5
Il aurait été nécessaire de mieux détailler les actions et de les transmettre avant la consultation
afin d’éviter l’évaluation subjective et basée sur des préceptes idéologiques non fondés.
5.3.2. Choix des acteurs et méthode de communication
Le mandataire de notre projet était le Collectif de l’Anse-à-Pelletier. Les acteurs qui ont été
consultés dans notre projet étaient exclusivement des membres de ce Collectif. Étant donné le
cours laps de temps pour réaliser le projet et la difficulté à regrouper les 30 membres du
30
Collectif autour d’une même table, nous avons choisi de les consulter d’abord par courriel.
L’Annexe 3 est notre première lettre envoyée au Collectif. Peu de réponses furent reçues de
notre premier courriel, nous avons donc renvoyé un deuxième courriel (voir Annexe 4) plus
explicite et directement dans la fenêtre du courriel plutôt qu’en pièce jointe. Cette technique a
porté fruit, car plusieurs (8) membres du Collectif ont répondu à l’appel.
Capsule praxéo 6
•
•
Habituellement, une EMC est effectuée avec des participants possédant des idées
opposées. Ce qui n’était pas notre cas. De plus, nous avons présupposé que le
Collectif ne pouvait se réunir pour notre évaluation.
En changeant notre technique de communication, nous eu plus de réponses
5.3.3. Choix des critères
Afin de choisir les critères, nous avons réalisé plusieurs étapes. La première étape fut d’établir
des critères d’analyse entre les membres de l’équipe, afin de donner des exemples au
Collectif. Nous avons sorti cinq critères comme exemple soit : la beauté du paysage; le bruit
ambiant; les emplois locaux; les retombés économiques; l’intégrité écologique. Ces premiers
critères étaient inspirés notamment de l’analyse du discours qui émanait de la revue de presse
(voir Annexe 1). Nous avons ensuite envoyé un courriel au Collectif pour leur demander de
nous fournir des critères supplémentaires et plusieurs ont répondu à cette demande.
L’Annexe 5 est le regroupement des réponses reçues pour la phase 1 du projet. Cette réponse,
combinée à la prise en considération des seize principes de la Loi québécoise sur le
développement durable, a permis de formuler dix critères distincts. Comme il est possible de
voir dans la figure 4, tous ces critères ont été regroupés sous des critères plus globaux en se
voyant attribuer un numéro de 1 à 10 selon leurs compatibilités.
Figure 4 - Numérotation des critères
31
Nous avions comme but de prendre en considération tous les critères soumis par le Collectif,
mais d’avoir un maximum de dix critères à analyser. Le tableau 1 montre la correspondance
des sous-critères provenant du Collectif avec les dix critères définitifs. Les vingt-six souscritères sont rassemblés par compatibilité avec les dix critères globaux.
Tableau 1 - Critères et sous critères associés.
Critères
Conservation de la nature
Contrôle des nuisances
Sous-critères
-Intégrité écologique
-Conservation nature pour les générations futures (2x)
-Responsabilité morale envers la nature
-Protection de la Faune/Milieu marin
-Bruit ambiant
-Pollution lumineuse
Contrôle des GES
-GES
Polluants environnementaux
-Qualité de l’air
-Traditions (pêche blanche, etc.)
-Restauration (riv. à saumons)
-Préservation de la communauté humaine
-Patrimoine historique
-Influence sur le mode de vie (chasse, pêche, etc.)
-Emplois
Retombées économiques
-Retombées économiques
locales (Anse-à-Pelletier)
-Tourisme
-Développement stratégique (vision à long terme)
-Emplois
Retombées économiques
-Retombées économiques
régionales (Rive-Nord du
-Tourisme
fjord)
-Développement stratégique (vision à long terme)
Valorisation et reconnaissance -Unicité Anse-à-Pelletier
-Reconnaissance mondiale du fjord
du territoire
- Intégrité du paysage
-Routes sécuritaires
Sécurité physique
-Sécurité
-Conservation de la nature pour les générations futures
Équité intergénérationnelle
-Responsabilité morale envers la nature
Traditions et qualité de vie
5.3.4. Définition des critères
Une fois que les critères ont été choisis, nous leur avons donné une définition afin que tous les
répondants de notre étude aient la même interprétation en tête. L’uniformisation des
définitions permet d’avoir une pondération moins subjective des participants. Nous avons
élaboré la définition de nos critères en nous basant sur deux outils existants, soient la grille
32
d’analyse de développement durable de la Chaire en éco-conseil de Villeneuve et Riffon
(2011) et la Loi sur le développement durable du Québec du gouvernement du Québec
(2006). À partir de la définition des objectifs et des principes de développement durable
énoncés dans ces documents, nous avons élaboré nos propres définitions afin qu’elles
concordent avec nos critères et qu’elles soient le plus intelligibles possible pour nos
répondants (voir Tableau 2).
Tableau 2 - Définitions des critères
Critères
Définition
Conservation de la nature
Préserver et conserver les écosystèmes ainsi que la
biodiversité faunique et floristique, tant marine que
terrestre.
Tout facteur qui contribue à nuire à la qualité de vie ou à la
santé (pollution visuelle, esthétique, lumineuse, sonore,
vibrations, poussières, ondes, etc.)
Réduire les émissions atmosphériques des gaz responsables
de l’effet de serre anthropique
Émission de substances toxiques ayant un effet néfaste pour
le vivant ou affectant le non-vivant (eau, air, sol).
Conserver et mettre en valeur le patrimoine culturel
(constitué de biens, de lieux, de paysages, de traditions, de
savoirs, etc.)(Villeneuve et Riffon, 2011) (Ch.7.1)
Toute création de richesse (emplois, investissements,
infrastructures, taxes, etc.) pour la communauté de l'Anse-àPelletier.
Toute création de richesse (emplois, investissements,
infrastructures, taxes, etc.) pour la Rive Nord du Fjord.
Valorisation et préservation de la diversité des paysages
naturels et humains.
Tout facteur susceptible de représenter un danger pour la
personne affectant la santé ou l'intégrité physique.
Contrôle des nuisances
Contrôle des GES
Polluants environnementaux
Traditions et qualité de vie
Retombées économiques
locales
Retombées économiques
régionales
Valorisation et
reconnaissance du territoire
Sécurité physique
Équité intergénérationnelle
Souci d'équité intergénérationnelle (aînés et générations
futures).
5.3.5. Pondération des critères
La pondération des critères est une étape nécessaire à l’ÉMC, car elle sert à donner une
importance relative des divers critères entre eux. Elle permet d’hiérarchiser les critères selon
la vision et les valeurs des participants. Dans un premier temps, il a été demandé par courriel
au Collectif de pondérer les critères en les classant par ordre d’importance et en leur attribuant
33
une note sur 100. Cette étape est la deuxième phase du projet pour le Collectif et correspond
au courriel de l’Annexe 6. Les cinq pondérations reçues ont servi à construire différents
scénarios dans le logiciel Visual Prométhée. Dans un deuxième temps, les critères ont été
pondérés et hiérarchisés de façon conjointe par deux membres du Collectif lors de la
rencontre du 16 avril 2014 (voir Annexe 7). Pendant cette activité participative, ils se sont
concertés pour classer et pondérer les critères selon leur vision et leurs valeurs (voir figure 5).
Les résultats de cette pondération consensuelle (voir Annexe 8). Cette pondération
consensuelle a également servi à créer un scénario dans Visual Prométhée.
Figure 5 - Classement et pondération des critères par deux membres du Collectif.
Capsule praxéo 7
Le positionnement des deux membres du Collectif lors de cette activité a accentué les
affrontements. De plus, ils ont classé les critères chacun de leur coté avant de le faire de
manière consensuelle entraînant des compromis plutôt qu’un consensus.
5.3.6. Choix des scénarios
Chacun des scénarios porte sa propre pondération. Nous avons donc créé six scénarios pour
chacune des pondérations reçues et construites par le Collectif. Par contre, chacun des
scénarios a reçu la même évaluation. Il a été décidé de créer ce nombre de scénarios afin de
respecter les valeurs de chaque répondant. Nous aurions pu joindre des pondérations et en
34
faire une moyenne si des tendances communes avaient émergé, mais ce n’était pas le cas. La
pondération différait tellement entre les individus qu’il a été nécessaire de créer six scénarios.
Capsule praxéo 8
La pondération effectuée lors d’une activité participative avec tout le Collectif aurait
probablement permis de créer moins de scénarios.
5.3.7. Évaluation des actions
Les actions ont été évaluées par deux membres du Collectif lors d’une réunion de deux heures
à l’université, le 16 avril 2014 (voir Annexe 8). Après un mot d’ouverture par l’un des deux
animateurs de l’équipe, il fut expliqué aux deux participants qu’ils constituaient pour nous
une cellule ciblée de capacitation. Notre objectif de capacitation vis-à-vis une approche
participative d’aide à la résolution d’enjeux avec une ÉMC visait en particulier les membres
s’étant présentés à cette rencontre. Un didacticiel produit une fois le travail complété
permettra au Collectif, à l’aide des membres de cette cellule de capacitation, de refaire
l’exercice avec des actions et des critères co-construits (voir Annexe 9). Après leur avoir
expliqué le fonctionnement du logiciel Visual Promethée et de leurs avoirs décrit les trois
actions à analyser, l’ÉMC a pu débuter. L’évaluation s’est fait un critère à la fois, c’est-à-dire
que chacune des trois actions était évaluée avec le même critère, ensuite les deux membres
pouvaient passer au critère suivant. Nous disposions d’environ quatre minutes par critère pour
évaluer les trois actions.
Capsule praxéo 9
•
•
•
L’évaluation des actions a été faite de manière très subjective étant donné que les
actions n’étaient pas suffisamment définies.
Nous n’étions pas suffisamment préparés pour réaliser cette activité participative.
L’encadrement de l’activité n’était pas clair entre les membres de l’équipe.
La représentativité du Collectifs ne peut être assurée par seulement deux membres.
5.3.8. Présentation des résultats
L’exercice d’ÉMC par les deux membres du Collectif présent a permis de réaliser deux
premières étapes importantes : d’abord, une pondération de manière consensuelle des critères,
35
puis une évaluation également consensuelle des trois actions en fonction des dix critères. Cet
exercice consensuel a permis de générer un premier scénario complet pour l’ÉMC, appelé
scénario consensus, où les critères de conservation de la nature (no 1) et d’équité
intergénérationnelle (no 10) figuraient ex aequo en haut du classement des poids relatifs, alors
que le critère de sécurité physique terminait dernier du classement (voir Tableau 3).
L’exercice consensuel a permis d’établir une évaluation des trois scénarios en fonction des
dix critères, de laquelle ressort que le projet de l’aire protégée de catégorie 5 était favori 9 fois
sur 10 et que le projet d’Arianne Phosphate terminait dernier 9 fois sur 10 (voir la partie
« Évaluations » du Tableau 3).
Tableau 3 - Tableau de performance de l’ÉMC faite par consensus entre deux membres du
Collectif de l’Anse-à-Pelletier lors de la rencontre du 16 avril 2014.
*N.B. Le poids relatif de chacun des critères est dans la ligne « Poids » du Tableau et le résultat de l’évaluation
des trois actions se trouve dans la section « Évaluations » dans le bas du Tableau (les chiffres en vert
correspondent aux meilleures évaluations selon chaque critère, les nombres en rouge les pires). Voir plus haut
dans le texte l’explication de chacun des critères et de chacune des actions analysées. La portion « Préférences »
du tableau fixe l’importance relative de l’évaluation des critères; dans le cas de cette ÉMC la « Forme en V » fait
en sorte que la différence entre deux évaluations (ici de 0 à 100) a une importance numériquement linéaire, de
sorte qu’une action X se méritant un score de 20 a deux fois plus d’importance qu’une action dont le score est de
10, ou encore un score de 50 aurait cinq fois plus d’importance qu’un score de 10.
Le résultat de l’évaluation faite de manière consensuelle a ensuite permis d’évaluer par
nouveau scénario provenant de la pondération obtenue de la part des autres membres du
Collectif. La pondération individuelle des critères par les cinq différents membres participants
a varié considérablement entre eux, ainsi que par rapport à l’évaluation consensuelle (voir
Figure 6). Aucune tendance claire n’a pu être dégagée de la comparaison entre les membres,
36
certains plaçant un critère au premier rang et d’autres plaçant dernier ce même critère (voir
Figure 6). Une seule exception pourrait être évoquée à l’effet que de manière générale pour la
majorité des répondants, les deux critères touchant les retombées économiques étaient
considérés de faible importance.
Figure 6 - Comparaison du poids relatif des dix critères analysés entre les six scénarios
faisant l’objet d’une ÉMC. Le total des dix critères (axe des Y) pour un même scénario
totalise 100%.
Cette diversité observée dans la pondération des critères n’a pas eu d’impact, par contre, sur le
résultat final de l’ÉMC quant au classement des actions. La comparaison des six différents
scénarios – un scénario tiré de l’exercice consensuel lors de la rencontre du 16 avril 2014 et
un scénario par membre participant, mais absent de cette rencontre – révèle que l’action
correspondant à l’aire protégée de catégorie 5 se place chaque fois au premier rang, suivi du
Statu quo puis du projet d’Arianne Phosphate (voir Figure 7). Une analyse de sensibilité faite
en modifiant le poids relatif des critères pour chacun des scénarios a révélé que seule une
augmentation significative du poids octroyé au critère des retombées économiques régionales
permettait de changer les conclusions de l’ÉMC; en effet, en augmentant à au moins 87% le
37
poids relatif de ce critère (87 à 89% selon le scénario), le projet d’Arianne Phosphate passe du
dernier au premier rang des actions (résultats non montrés).
Figure 7 : Classement des actions analysées par l’ÉMC selon les six scénarios comparés. Les
valeurs numériques (de -1.0 à + 1.0) réfèrent au résultat du calcul des flux effectué par le
logiciel Visuel Prométhée.
6. DISCUSSION
6.1.
Retour praxéologique
Les différentes étapes du mandat ont généré un lot d’apprentissages de nature praxéologique
nous ayant permis, d’une part, de s’autoréguler dans l’action et, d’autre part, d’articuler des
savoirs potentiellement utiles au métier d’éco-conseiller. Ces savoirs sont ci-après organisés
selon cinq thèmes, à savoir : i) la portée et la nature d’un mandat en éco-conseil, ii) la
préparation et l’organisation de processus participatifs en éco-conseil, iii) la capacitation dans
38
une approche éco-conseil, iv) la préparation et l’organisation d’une évaluation multicritère
(ÉMC) dans une approche éco-conseil, v) la communication dans la fonction d’un écoconseiller.
La seule amorce du présent mandat a été riche en apprentissages quant au métier d’écoconseiller, ainsi qu’à l’approche éco-conseil de manière plus globale. Le fait même que le
mandat n’était a priori aucunement clair et, a fortiori, que le mandataire n’était pas lui-même
conscient qu’un quelconque mandat le concernant avait été confié à des éco-conseillers en
formation a généré une série de constats, de questionnements et de recadrages de notre part.
D’abord, l’absence d’un mandataire bien concerné nous a placés dans une forme de
dissonance cognitive du fait que nous nous retrouvions orphelins vis-à-vis notre horizon
éthique d’éco-conseillers voulant que nous soyons des agents de changement vers un monde
meilleur; sans mandataire souhaitant une forme de changement vers lequel nous pourrions
faire de l’accompagnement, notre « utilité » devenait en quelque sorte caduque. Cet état de
fait mène à la formulation de notre premier apprentissage praxéologique, à savoir que la
définition de la nature et de la portée d’un mandat est une étape primordiale au succès d’un
mandat d’éco-conseiller et nécessite temps, réflexions et efforts. Le mandataire doit faire
partie de cette étape de définition du mandat et accepter d’y mettre le temps et les efforts pour
bien asseoir le mandat, en réalisant l’importance du respect de l’approche éco-conseil et de
l’éthique qu’elle porte.
Un deuxième apprentissage concerne l’importance des efforts et des moyens à consentir dans
la préparation et l’organisation d’un processus participatif dans une démarche éco-conseil. Il
faut notamment chercher à atteindre et à inclure dès le début du mandat le plus grand nombre
possible des parties prenantes susceptibles de prendre part à une activité participative et,
même, être prêt à persister dans cette volonté malgré des avis contraires d’acteurs à statut ou
autoritaires; parfois, certains acteurs peuvent sous-estimer la volonté des parties prenantes à
prendre part à une démarche qui touche un sujet qui les intéresse. Par ailleurs, l’éco-conseiller
doit être prêt à consentir beaucoup de temps de préparation à l’élaboration des activités
participatives. Cela peut permettre de réduire sinon éviter toute forme de discordance entre les
organisateurs et animateurs lors des activités, de manière à éviter confusion et ambiguïté
vécues par les participants avant et pendant les activités. Cette attention particulière à
l’organisation des activités participatives peut toucher un ensemble de détails, souvent
négligés, pouvant faciliter et fluidifier le dialogue lors des activités ; par exemple,
39
l’encadrement visuel et l’ambiance créés dans la salle où se déroule une activité peuvent jouer
un rôle non négligeable sur le plan communicationnel, ou encore la manière dont sont
disposées les tables et les chaises. Sur ce dernier point, placer face à face les participants
devant collaborer ne s’avère pas une bonne option, surtout s’ils doivent arriver à des décisions
consensuelles. Tout bon éco-conseiller doit s’approprier ses notes sur la psycho-sociologie
des groupes restreints avant d’initier une démarche participative !
Si un mandat en éco-conseil inclut un objectif de capacitation des parties prenantes, vaut
mieux se préparer à jouer un rôle d’accompagnateur très « organique ». Cela signifie que
l’accompagnement doit comprendre temps, persévérance et sensibilité pour dialoguer avec les
parties prenantes à qui s’adresse la capacitation, de façon à ce que les échanges, les
discussions et autres approches directes « informelles », dans l’écologie de l’action, puissent
prendre autant sinon davantage de place que les échanges plus traditionnels et formels via des
documents, souvent sur format écrit. Ces rapports, guides et outils légués après
l’accompagnement restent utiles, mais ne sont pas suffisants pour œuvrer dans le sens d’une
réelle capacitation.
L’évaluation multicritère (ÉMC) peut s’avérer un outil fort utile dans une approche écoconseil d’aide à la décision ou de résolution de conflits. Par contre, plusieurs détails peuvent
concourir à miner tout comme aider le succès d’une ÉMC, selon l’attention qu’on leur porte.
Il y a d’abord les efforts nécessaires à prévoir pour une participation maximale des parties
prenantes à toutes les étapes d’une ÉMC, de manière à maximiser les chances d’une bonne
représentativité du groupe visé (organisme, communauté, etc.) et à assurer une définition la
plus consensuelle possible des critères d’évaluation et des actions à évaluer. Un mauvais
choix d’actions à évaluer, par exemple, peut mener à élaborer une action qui fait d’office
unanimité pour ou contre elle, parce que par exemple seulement qu’une mince frange de la
population visée n’a pu participer à l’élaboration des actions. Toujours à propos des actions,
la définition claire et détaillée des actions est essentielle, de manière à ce que toute
information pertinente soit fournie aux parties prenantes pour éclairer les évaluations ; à ce
titre, des informations de nature quantitative doivent idéalement accompagnées chaque action
de sorte que la comparaison entre les différentes actions puisse engendrer un minimum
d’incertitude et de flous artistique. Lors de l’exercice d’évaluation, et même en amont en
guise de préparation à l’activité, les parties prenantes doivent comprendre l’importance de
faire preuve d’un maximum d’objectivité, malgré les a priori et préférences individuelles.
40
Pour finir sur l’ÉMC, il est important dans l’élaboration d’une ÉMC de bien réfléchir l’impact
que peut avoir le choix du nombre de scénarios différents sur l’interprétation des résultats
obtenus, surtout l’impact vis-à-vis l’objectif participatif du consensus et de la co-construction
des décisions. De manière générale, plus grand est le nombre de scénarios, plus grand est le
risque potentiel d’analyser des préférences individuelles plutôt que des options co-construites.
Un grand nombre de scénarios différents peut obliger à imaginer des solutions pour arriver à
des consensus après l’étape de l’ÉMC.
Pour conclure sur ce retour praxéologique de notre mandat, il ressort combien cruciale s’avère
toute communication avec les acteurs et les parties prenantes en amont, durant et après des
activités participatives. Là encore, soins, détails et sensibilité peuvent faire une grande
différence entre une bonne et une mauvaise communication. Afin d’assurer l’atteinte de la
plus grande participation (et la plus grande représentativité des parties prenantes) possible lors
des activités participatives, il appert important de laisser suffisamment de délais avant chaque
activité, et de publiciser suffisamment, fréquemment et sous diverses formes médiatiques
(affiches, journaux, radio, télévision, internet, etc.), toute information pertinente à chaque
rendez-vous, avec un grand souci quant aux modalités de chaque rencontre (choix du lieu, du
jour, de l’heure, de l’accessibilité des lieux, etc.). Les communications écrites et verbales
doivent être simples, claires, efficaces et doivent prévoir des suivis afin d’atteindre un
maximum de participants potentiels et de bien les préparer aux rencontres. Cela inclut, bien
entendu, une vulgarisation préalable de ce que signifie et ce que comprend l’approche écoconseil du développement durable, dont l’importance que revêtent les processus participatifs
dans l’aide à la décision et la résolution de conflit.
6.2.
Retour sur les intuitions de recherche et l'hypothèse
Au début de ce projet, nous avions trois intuitions de recherche:
•
des scénarios alternatifs de développement, en contrepoids au projet de quai de
transbordement d’AP, sont envisageables pour le secteur de l’Anse-à-Pelletier;
•
la grille DD et l’évaluation multicritère sont des outils adéquats afin d’évaluer
différents scénarios à l’Anse-à-Pelletier;
•
aucun scénario de « développement » ne sera acceptable pour le collectif (syndrome
PDMC).
41
Ces trois intuitions de recherche se sont avérées réelles. Tout d'abord, certains scénarios
alternatifs de développement, par exemple de créer une aire protégée de catégorie 5, sont
envisageables, car ce scénario fut classé positivement en regard de l’évaluation multicritère.
Ensuite, cette évaluation multicritère nous a permis d’évaluer diverses actions possibles à
l’Anse-àPelletier et de les classer selon leur importance pour le Collectif. Les résultats de
cette évaluation permettent d’affirmer notre dernière intuition de recherche qui prétendait que
le Collectif était atteint du syndrome du NIMBY pour tout développement puisque l'action de
l'aire protégée de catégorie 5 est un NIMBY plus, plus, plus, muchos mas.
Ces intuitions de recherche nous avaient permis de formuler l’hypothèse suivante : une
approche éco-conseil du développement durable appliquée à la controverse du projet de quai
de transbordement à l’Anse-à-Pelletier peut permettre d'analyser différents scénarios
alternatifs de développement de ce secteur et de fournir un outil d’aide à la décision pour le
Collectif de l’Anse-à-Pelletier. Nous ne pouvons pas infirmer ou confirmer cette hypothèse,
car elle n’a pas été vérifiée. En fait, il a été réalisé que des divers scénarios analysés
seulement un était alternatif, soit celui de l’aire protégée. Les deux autres actions ou scénarios
(statu quo et quai) n’étaient pas des alternatives, car dans un des cas, c’était la situation
actuelle et dans l’autre c’était ce qui était déjà proposé. Nous n’avons donc pas expérimenté
l’hypothèse. Par contre, nous allons fournir un didacticiel de l’outil utilisé (évaluation
multicritère) au Collectif pour l’aider à prendre des décisions quant aux futurs
développements possibles. L’élaboration et la pondération des critères insérées dans l’outil
pourront être reprises pour tout autre scénario ou actions à évaluer. Le Collectif sera outillé
pour évaluer lui même des projets de développement. Cette partie de l’hypothèse peut ainsi
être confirmée.
7. CONCLUSION
Notre projet concernait une problématique régionale qui a fait bien des émois dans la région
durant la dernière année. Cette problématique est reliée à l’installation d’un quai de
transbordement du phosphore par la compagnie Arianne Phosphate dans l’Anse-à-Pelletier
appartenant à la municipalité de St-Fulgence. Les résidents de l’Anse-à-Pelletier se sont
rapidement mobilisés pour exprimer leur désaccord et ont créé un Collectif. C’est pour aider
ce Collectif que Prof. Nicole Huybens a eu l’idée de nous soumettre un projet dans le cadre de
ce cours. La première «bisbrouille» à survenir était que le mandat donné par cette dernière
42
n’était pas très clair et que le Collectif était plus ou moins au courant de notre projet. Nous
avons conclu de cette aventure que pour réaliser un travail adéquat il est nécessaire d’avoir un
mandat clair et bien défini dès le départ. De plus, il est nécessaire de toujours garder en tête
son hypothèse de recherche afin de la vérifier. Sinon, une deuxième «bisbrouille» peut
survenir lors qu’on réalise que nous n’avons pas analysé des alternatives, mais une seule
alternative.
D’un autre côté, nous avons construit un outil d’aide à la décision avec les critères soumis par
le Collectif et pondéré par ce dernier. Malgré les problèmes de communication rencontrés au
départ avec le Collectif, nous nous sommes réajustés et avons pu recevoir suffisamment de
réponses pour faire un outil pertinent. Nous allons leur fournir cet outil avec un didacticiel
pour qu’il puisse s’en servir facilement à l’avenir. Finalement, nous avons fait l’évaluation
multicritère en réalisant une activité participative réunissant deux membres du Collectif. Cette
activité participative aurait dû être mieux préparée afin de bien encadrer la démarche. Nous
avons réalisé qu’animer une activité participative demande du temps, des connaissances et de
la préparation.
Bref, la réalisation d’un mandat pour une tierce partie peut apporter plusieurs problèmes de
logistiques. Les éco-conseillers doivent pouvoir s’ajuster à ces problèmes, être créatifs et ne
pas perdre de vue leur visée. Bien sûr, il ne faut surtout pas se laisser décourager par les
multiples «bisbrouilles» qui peuvent survenir, car le monde n’est pas parfait. De toute façon,
c’est sa complexité qui en fait sa beauté.
43
8. RÉFÉRENCES
Agence canadienne d'évaluation environnementale. (2012) Guide de préparation d'une
description de projet désigné en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation
environnementale (2012)
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consultée le 19 avril 2014)
Agence canadienne d'évaluation environnementale. (2014) Lois et règlements [Site
internet] https://www.ceaa-acee.gc.ca/default.asp?lang=fr&n=07F0DCD5-1 (Page
consultée le 15 avril 2014)
Anctil, G. (2014) Le syndrome du « pas dans ma cour» L'enfer chez les autres. Ordre des
architectes du Québec [Site internet]
http://www.oaq.com/esquisses/participation_citoyenne/dossier/le_syndrome_du_pas_d
ans_ma_cour.html (Page consultée le 14 avril 2014)
Bacque, M-Hacque et al. (2013) L’empowerment, une pratique émancipatrice
Barbier, R. et al. (2012) Manuel de sociologie de l'environnement, Les presses de l'Université
Laval, 506 p.
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personnes et des collectivités : de son expérimentation à son enseignement, Les
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durable, Cours 1ECC841 - Économie de l'environnement, Département des
sciences fondamentales, Université du Québec à Chicoutimi
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44
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http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=2&v
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able_4B_MSW_evaluation_(FR).doc&ei=bTBZU43sPIuTyATh_oH4Dw&usg=A
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critères. Chapitre 13, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, p.
145. Des extraits du chapitre 13 sont disponibles sur :
http://books.google.ca/books?id=yBKdjYAPgzkC&pg=PA145&lpg=PA145&dq=Pro
m%C3%A9thee+%C3%A9valuation+multicrit%C3%A8re,+critique+de+la+m%C3%
A9thode&source=bl&ots=7Gyu9vcmiO&sig=jjLWo5MqsNwo_tw29nARyk6M3zU&
hl=fr&sa=X&ei=yzVZU6SuHIafyASVnIDAAg&ved=0CFIQ6AEwBg#v=onepage&q
=Prom%C3%A9thee%20%C3%A9valuation%20multicrit%C3%A8re%2C%20critiqu
e%20de%20la%20m%C3%A9thode&f=false (page consultée le 24 avril 2014)
Tremblay, D. (2014) Évaluation Multicritère, Cours 1ECC-815 Application du conseil en
environnement (PPT), Département des sciences fondamentales, Université du Québec
à Chicoutimi
TV COGECO, Autrement Vu: Arianne Phosphate, Reportage Alma, 25 mars 2014 [Site
internet] http://www.tvcogeco.com/alma/gallerie/emissions-2014/6756-autrementvu/86282-arianne-phosphate (Page consultée le 5 avril 2014)
UNESCO, Culture, Centre du patrimoine mondial, Outils pratiques, FAQ, consulté en ligne :
http://whc.unesco.org/fr/108#world_heritage, le 15 avril 2014.
Vallerand, R.(2006) Les fondements de la psychologie sociale, 2e édition, Gaëtan Morin
Éditeur, 768p.
Villeneuve, C. et Riffon, O. (2011). Comment réaliser une analyse de développement
durable? Grille d’analyse de la Chaire de recherche en éco-conseil. Département des
sciences fondamentales, Université du Québec à Chicoutimi.
Table des matières des annexes
Annexe 1: Articles affichés sur le site du Collectif de l’Anse à Pelletier.....................................................ii
Annexe 2: Description des actions.........................................................................................................ccix
Annexe 3: Première lettre au Collectif....................................................................................................ccx
Annexe 4: Deuxième communication avec le Collectif..........................................................................ccxi
Annexe 5: Communication phase 1 : Établir les critères.....................................................................ccxiv
Annexe 6: Communication phase 2 : Pondération des critères...........................................................ccxvi
Annexe 7: Compte rendu de la rencontre du 16 avril..........................................................................ccxx
Annexe 8: Résultat de la pondération consensuelle............................................................................ccxxi
Annexe 9: Didacticiel pour le Collectif.................................................................................................ccxxii
ii
Annexe 1: Articles affichés sur le site du Collectif de l’Anse à Pelletier
http://www.collectifansepelletier.ca/
(Par ordre chronologique, du 12 juillet 2010 jusqu’au 14 mars 2014)
Contenu
Analyse du discours selon les types d’arguments ................................................................................................................. vi
Le Comité du Fjord du Saguenay-UNESCO reçoit l’aide de la MRC-du-Fjord-du-Saguenay ............................................xiii
L’Île d’Orléans du Saguenay? Majella Gauthier et Bruno Girard scrutent Saint-Fulgence avec intérêt ..............................xiv
Lettre de recommandation de Québec meilleure mine à Arianne Phosphate .......................................................................xvi
PROJET DE MINE D’APATITE AU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN: QUÉBEC MEILLEURE MINE
RECOMMANDE DES ANALYSES INDÉPENDANTES.................................................................................................. xxi
Voie de contournement d’Isle-Maligne Une nécessité pour Arianne Phosphate ................................................................ xxiii
Agrandissement du Parc national du Fjord-du-Saguenay : Rivière-Éternité et Saint-Fulgence veulent en être ................. xxv
Projet d’Arianne Phosphate Des questions sur le transport du minerai ............................................................................ xxvi
Parc national du Fjord-du-Saguenay – Un agrandissement qui bonifie les limites du parc actuel .................................. xxviii
Arianne Phosphate obtient l’électricité… mais pas la ligne ................................................................................................ xxix
Ressources d’Arianne devient officiellement Arianne Phosphate Inc. ............................................................................... xxxi
Luc Boivin réélu au conseil d’administration d’Arianne Phosphate ................................................................................. xxxiii
Arianne Phosphate Une facilité de crédit de 2,5 millions$............................................................................................... xxxiv
Le collectif Citoyens pour la démocratie à Saguenay tient un deuxième forum sur la participation citoyenne. .............. xxxv
Arianne Phosphate annonce les résultats positifs de l’étude faisabilité du projet du Lac à Paul .................................... xxxvi
Les baleines blanches pourraient être classées « en voie de disparition » au cours des prochains mois ...................... xxxvii
Arianne Phosphate : abandon du transport par train ...................................................................................................... xxxix
Le minerai passera par Saint-Fulgence – Arianne Phosphate abandonne l’idée de transiter par Alma ............................... xl
Approché pour gérer le quai de Saint-Fulgence Grande-Anse n’a pas compté sur Arianne ................................................xlii
Gestion du dossier Arianne Phosphate Paradis critique le maire........................................................................................ xliv
Dossier Arianne Phosphate «Jean Paradis prouve son manque d’expérience» .................................................................. xlvi
Les projets d’Arianne Phosphate inquiètent des résidents de Saint-Fulgence ................................................................. xlviii
Nouvelle campagne de forages cet hiver La minière vise 50 ans d’exploitation ................................................................. xlix
Mine de phosphate au lac à Paul Les premiers travaux dans moins d’un an ......................................................................... li
L’Anse-à-Pelletier doit conserver sa vocation écologique – L’opposition contre Arianne s’organise .................................. liii
EXIT ARIANNE PHOSPHATE .................................................................................................................................................... lv
Espèces menacées: le Canada accuse 10 ans de retard, selon le commissaire à l’environnement ....................................lviii
Plus de 200 personnes répondent à l’invitation de la minière – Arianne Phosphate doit expliquer son projet.................. lix
iii
La minière soupèse tous les scénarios Environ 250 citoyens à la rencontre ........................................................................ lxi
Mine de phosphore du lac à Paul, Arianne Phosphate tente une percée vers l’Anse-à-Peltier, le diamant vert du
Saguenay .............................................................................................................................................................................. lxiv
Projet d’Arianne Phosphate Un comité de travail mis sur pied........................................................................................... lxvi
Pourquoi l’Anse-à-Peltier? .................................................................................................................................................. lxvii
Déprime d’automne… ........................................................................................................................................................ lxviii
La Chambre de commerce veut une voie de contournement .............................................................................................. lxx
DÉVELOPPER DURABLEMENT .............................................................................................................................................. lxxi
Si les rails contournaient Jonquière et Chicoutimi ............................................................................................................. lxxii
Éditorial – Le défi d’Arianne ............................................................................................................................................... lxxiii
Opinion – Lettre à mon petit-fils ......................................................................................................................................... lxxv
Transbordement du minerai d’Arianne Phosphate – Et pourquoi pas Dolbeau-Mistassini? ........................................... lxxvii
Chibougamau réclame des améliorations 1 ...................................................................................................................... lxxix
Arianne Phosphate – Consultation publique suspendue ................................................................................................... lxxxi
Le fil d’Arianne ................................................................................................................................................................. lxxxiii
Arianne Phosphate dépose le rapport technique sur l’étude de faisabilité du projet du Lac à Paul .............................. lxxxiv
Arianne Phosphate : une deuxième Baie-James ............................................................................................................... lxxxv
Forestville espère Arianne Phosphate ............................................................................................................................. lxxxvi
Arianne Phosphate annule ses assemblées d’information ............................................................................................ lxxxviii
DES IMPACTS EN FORÊT ................................................................................................................................................... lxxxix
Production d’engrais chimique Québec pourrait faire la différence ..................................................................................... xc
Gilbert Dominique devant le Cercle de presse du Saguenay – Le lac à Paul intéresse les Innus ........................................ xcii
Construire demain ensemble .............................................................................................................................................. xciv
Port pétrolier et bélugas : Pascal Bérubé est inquiet ......................................................................................................... xcvi
Des pionniers miniers ....................................................................................................................................................... xcviii
Émissions industrielles au Québec et hospitalisations pour problèmes respiratoires chez les jeunes enfants .................... xcix
Arianne phosphate annonce un financement accréditif de 1,17 millions $ ............................................................................. c
La nature n’est pas à vendre ! ................................................................................................................................................cii
Je suis le fjord .......................................................................................................................................................................ciii
Entre Normandin et Dolbeau Le chemin de fer restera hors service .....................................................................................cv
Adoption du projet de loi 70 Les projets miniers facilités dans la région............................................................................ cvii
Radisson augmente de plus de 250% sa superficie de terrain à potentiel de phosphate près de sa propriété « Lac
Gouin SSO » ......................................................................................................................................................................... cix
ARIANNE CLÔTURE UN PLACEMENT PRIVÉ DE 3,2 M$ .......................................................................................... cxi
iv
Des projets miniers bien menés – L’importance de consulter en amont ............................................................................. cxiii
Projet Arianne Phosphate: Le comité de travail fait des progrès ....................................................................................... cxiv
Libre opinion – Après 2013, quelques raisons d’espérer… ................................................................................................. cxvi
DES IMPACTS À LIMITER ................................................................................................................................................... cxviii
JOURDAN COMPLETES ACQUISITION OF JAZZ PHOSPHATE PROPERTY ADJACENT TO ARIANNE PHOSPHATE 1 ............... cxix
Une vue sous-marine sur le Saguenay ................................................................................................................................. cxx
Rectificatif sur les commentaires émis concernant le compte rendu des premières rencontres du Comité de
travail Projet Arianne Phosphate - Scénario St-Fulgence ................................................................................................... cxxi
Participer, ce n’est pas approuver ..................................................................................................................................... cxxii
Sens et cohérence ............................................................................................................................................................. cxxiv
Communiqué Arianne Phosphate ..................................................................................................................................... cxxvi
Options d’achat de terrains à Saint-Fulgence Arianne phosphate précise sa démarche ................................................ cxxvii
Sommet économique Gérald Savard favorable à l’idée ................................................................................................. cxxviii
Saisir le message ............................................................................................................................................................... cxxix
Arianne Phosphate engage la Financière Banque Nationale Inc. et Wells Fargo Securities Canada Ltd. comme
conseillers financiers et stratégiques exclusifs .................................................................................................................. cxxx
Bécancour – Le BAPE donne son feu vert à l’usine d’engrais .......................................................................................... cxxxii
La croissance de l’emploi sera faible en 2014 au Saguenay–Lac-Saint-Jean .................................................................. cxxxiii
Le projet de Mine Arnaud sera-t-il rentable ? ................................................................................................................. cxxxv
Le Saguenay a tout d’un géoparc ....................................................................................................................................cxxxvii
Nouvelle campagne de forage 2014 : Arianne veut encore accroître les ressources minérales du projet de
phosphore du Lac à Paul ..................................................................................................................................................cxxxix
Retombées de 12 G$ pour le Québec .................................................................................................................................. cxli
Arianne Phosphate : les coûts de construction revus à la hausse ..................................................................................... cxliii
Le développement durable comme assise à une démocratie locale renouvelée ............................................................. cxliv
La scierie Saint-Fulgence va rouvrir PFR aura 200 000 mètres cubes................................................................................ cxlvi
Prix du phosphate au plus bas… et en baisse jusqu’en 2025........................................................................................... cxlviii
Extraire l’apatite creuserait un trou dans les finances du Québec, selon une coalition ....................................................... cl
Arianne Phosphate va étudier la production de produits fertilisants ..................................................................................clii
UN CONTE MINIER ............................................................................................................................................................... cliii
Les données économiques de Mine Arnaud enfin dévoilées .............................................................................................. cliv
Mine Arnaud prévoit des primes élevées pour son minerai................................................................................................ clvi
Déficit confirmé pour le projet Mine Arnaud d’Investissement Québec .......................................................................... clviii
Projet Mine Arnaud non rentable : Réponses insatisfaisantes d’Investissement Québec .................................................. clxi
v
Conclusion historique par le BAPE : Projet Mine Arnaud à Sept-Îles jugé «inacceptable» ............................................... clxiii
Le BAPE juge sévèrement le projet de mine d’apatite et ses promoteurs ......................................................................... clxv
Couillard garde espoir ....................................................................................................................................................... clxvii
Saint-Fulgence Appui de taille pour arianne phosphate.................................................................................................. clxviii
En bref Arianne Phosphate ................................................................................................................................................ clxix
Faibles arguments économiques de Mine Arnaud: Rien pour inquiéter Arianne Phosphate ............................................ clxx
Mine Arnaud : Il faut plus que des « études complémentaires »… DES CHANGEMENTS MAJEURS S’IMPOSENT!.......... clxxii
Lac-à-Paul Arianne Phosphate promet 475 emplois......................................................................................................... clxxv
Même si des citoyens s’y opposent Le projet passe sans faute par l’Anse-à-Pelletier .................................................. clxxvii
Le marché s’annonce prometteur La Russie et les États-Unis gardent leur production locale ....................................... clxxix
Investissement Québec ne respecte pas le BAPE et attise les tensions sociales............................................................. clxxxi
Arianne Phosphate Un appui de Jean Tremblay .............................................................................................................clxxxiv
Quai de transbordement de l’Anse-à-Pelletier Des biologistes exigent une étude .......................................................clxxxvi
Arianne Phosphate publie ses résultats opérationnels et financiers du quatrième trimestre et de l’exercice 2013 .. clxxxviii
Lac-à-Paul : finesse et doigté .............................................................................................................................................. cxci
Trop beau pour être vrai ................................................................................................................................................... cxciii
Transbordement La baisse se poursuit à Grande-Anse .................................................................................................... cxciv
ARIANNE EN CHIFFRES Résultats financiers...................................................................................................................... cxcvi
BAPE sur Mine Arnaud à Sept-Îles : un feu rouge… foncé ............................................................................................... cxcvii
CONTRE LA DESSERTE, PAS LE PROJET .............................................................................................................................. cxcix
La desserte aura moins d’impact .......................................................................................................................................... cci
Partage des redevances Les villes et les MRC avantagées.................................................................................................. cciii
Mine Arnaud: les citoyens se rangent du côté du BAPE ...................................................................................................... ccv
Une diversité de points de vue .......................................................................................................................................... ccvii
vi
Analyse du discours selon les types d’arguments
Scientifique
Titre
Le Comité du Fjord du
Saguenay-UNESCO reçoit
l’aide de la MRC-du-Fjorddu-Saguenay
L’Île d’Orléans du Saguenay?
Majella Gauthier et Bruno
Girard scrutent SaintFulgence avec intérêt
Lettre de recommandation de
Québec meilleure mine à
Arianne Phosphate
PROJET DE MINE
D’APATITE AU
SAGUENAY-LAC-SAINTJEAN: QUÉBEC
MEILLEURE MINE
RECOMMANDE DES
ANALYSES
INDÉPENDANTES
Voie de contournement d’IsleMaligne Une nécessité pour
Arianne Phosphate
Agrandissement du Parc
national du Fjord-duSaguenay : Rivière-Éternité et
Saint-Fulgence veulent en être
Projet d’Arianne Phosphate
Des questions sur le transport
du minerai
Parc national du Fjord-duSaguenay – Un
agrandissement qui bonifie les
limites du parc actuel
Arianne Phosphate obtient
l’électricité… mais pas la
ligne
Ressources d’Arianne devient
officiellement Arianne
Phosphate Inc.
Luc Boivin réélu au conseil
d’administration d’Arianne
Phosphate
Arianne Phosphate Une
facilité de crédit de 2,5
millions$
(vrai/faux/tech
nique/faits)
Législati
f
(permis/i
nterdit)
Économi
que
(rentable/
pas
rentable/e
mplois)
Esthétique
Éthique
(beau/laid/brui
llant/puant)
(bien/ma
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Symboli
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(représe
ntation,
sacré,
etc.)
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vii
Le collectif Citoyens pour la
démocratie à Saguenay tient
un deuxième forum sur la
participation citoyenne.
Arianne Phosphate annonce
les résultats positifs de l’étude
faisabilité du projet du Lac à
Paul
Les baleines blanches
pourraient être classées « en
voie de disparition » au cours
des prochains mois
Arianne Phosphate : abandon
du transport par train
Le minerai passera par SaintFulgence – Arianne Phosphate
abandonne l’idée de transiter
par Alma
Approché pour gérer le quai
de Saint-Fulgence GrandeAnse n’a pas compté sur
Arianne
Gestion du dossier Arianne
Phosphate Paradis critique le
maire
Dossier Arianne Phosphate
«Jean Paradis prouve son
manque d’expérience»
Les projets d’Arianne
Phosphate inquiètent des
résidents de Saint-Fulgence
Nouvelle campagne de
forages cet hiver La minière
vise 50 ans d’exploitation
Mine de phosphate au lac à
Paul Les premiers travaux
dans moins d’un an
L’Anse-à-Pelletier doit
conserver sa vocation
écologique – L’opposition
contre Arianne s’organise
EXIT ARIANNE
PHOSPHATE
Espèces menacées: le Canada
accuse 10 ans de retard, selon
le commissaire à
l’environnement
Plus de 200 personnes
répondent à l’invitation de la
minière – Arianne Phosphate
doit expliquer son projet
La minière soupèse tous les
scénarios Environ 250
citoyens à la rencontre
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Mine de phosphore du lac à
Paul, Arianne Phosphate tente
une percée vers l’Anse-àPeltier, le diamant vert du
Saguenay
Projet d’Arianne Phosphate
Un comité de travail mis sur
pied
Pourquoi l’Anse-à-Peltier?
Déprime d’automne…
La Chambre de commerce
veut une voie de
contournement
DÉVELOPPER
DURABLEMENT
Si les rails contournaient
Jonquière et Chicoutimi
Éditorial – Le défi d’Arianne
Opinion – Lettre à mon petitfils
Transbordement du minerai
d’Arianne Phosphate – Et
pourquoi pas DolbeauMistassini?
Chibougamau réclame des
améliorations
Arianne Phosphate –
Consultation publique
suspendue
Le fil d’Arianne
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Arianne Phosphate dépose le
rapport technique sur l’étude
de faisabilité du projet du Lac
à Paul
Arianne Phosphate : une
deuxième Baie-James
Forestville espère Arianne
Phosphate
Arianne Phosphate annule ses
assemblées d’information
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DES IMPACTS EN FORÊT
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Production d’engrais
chimique Québec pourrait
faire la différence
Gilbert Dominique devant le
Cercle de presse du Saguenay
– Le lac à Paul intéresse les
Innus
Construire demain ensemble
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Port pétrolier et bélugas :
Pascal Bérubé est inquiet
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Des pionniers miniers
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Émissions industrielles au
Québec et hospitalisations
pour problèmes respiratoires
chez les jeunes enfants
Arianne phosphate annonce
un financement accréditif de
1,17 millions $
La nature n’est pas à vendre !
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Je suis le fjord
Entre Normandin et Dolbeau
Le chemin de fer restera hors
service
Adoption du projet de loi 70
Les projets miniers facilités
dans la région
Radisson augmente de plus de
250% sa superficie de terrain
à potentiel de phosphate près
de sa propriété « Lac Gouin
SSO »
ARIANNE CLÔTURE UN
PLACEMENT PRIVÉ DE 3,2
M$
Des projets miniers bien
menés – L’importance de
consulter en amont
Projet Arianne Phosphate: Le
comité de travail fait des
progrès
Libre opinion – Après 2013,
quelques raisons d’espérer…
DES IMPACTS À LIMITER
JOURDAN COMPLETES
ACQUISITION OF JAZZ
PHOSPHATE PROPERTY
ADJACENT TO ARIANNE
PHOSPHATE 1
Une vue sous-marine sur le
Saguenay
Rectificatif sur les
commentaires émis
concernant le compte rendu
des premières rencontres du
Comité de travail Projet
Arianne Phosphate - Scénario
St-Fulgence
Participer, ce n’est pas
approuver
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Sens et cohérence
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Communiqué Arianne
Phosphate
Options d’achat de terrains à
Saint-Fulgence Arianne
phosphate précise sa
démarche
Sommet économique Gérald
Savard favorable à l’idée
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Saisir le message
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Arianne Phosphate engage la
Financière Banque Nationale
Inc. et Wells Fargo Securities
Canada Ltd. comme
conseillers financiers et
stratégiques exclusifs
Bécancour – Le BAPE donne
son feu vert à l’usine
d’engrais
La croissance de l’emploi sera
faible en 2014 au Saguenay–
Lac-Saint-Jean
Le projet de Mine Arnaud
sera-t-il rentable ?
Le Saguenay a tout d’un
géoparc
Nouvelle campagne de forage
2014 : Arianne veut encore
accroître les ressources
minérales du projet de
phosphore du Lac à Paul
Retombées de 12 G$ pour le
Québec
Arianne Phosphate : les coûts
de construction revus à la
hausse
Le développement durable
comme assise à une
démocratie locale renouvelée
La scierie Saint-Fulgence va
rouvrir PFR aura 200 000
mètres cubes
Prix du phosphate au plus
bas… et en baisse jusqu’en
2025
Extraire l’apatite creuserait un
trou dans les finances du
Québec, selon une coalition
Arianne Phosphate va étudier
la production de produits
fertilisants
UN CONTE MINIER
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Les données économiques de
Mine Arnaud enfin dévoilées
Mine Arnaud prévoit des
primes élevées pour son
minerai
Déficit confirmé pour le
projet Mine Arnaud
d’Investissement Québec
Projet Mine Arnaud non
rentable : Réponses
insatisfaisantes
d’Investissement Québec
Conclusion historique par le
BAPE : Projet Mine Arnaud à
Sept-Îles jugé «inacceptable»
Le BAPE juge sévèrement le
projet de mine d’apatite et ses
promoteurs
Couillard garde espoir
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Saint-Fulgence Appui de taille
pour arianne phosphate
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En bref Arianne Phosphate
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Faibles arguments
économiques de Mine
Arnaud: Rien pour inquiéter
Arianne Phosphate
Mine Arnaud : Il faut plus que
des « études complémentaires
»… DES CHANGEMENTS
MAJEURS S’IMPOSENT!
Lac-à-Paul Arianne Phosphate
promet 475 emplois
Même si des citoyens s’y
opposent Le projet passe sans
faute par l’Anse-à-Pelletier
Le marché s’annonce
prometteur La Russie et les
États-Unis gardent leur
production locale
Investissement Québec ne
respecte pas le BAPE et attise
les tensions sociales
Arianne Phosphate Un appui
de Jean Tremblay
Quai de transbordement de
l’Anse-à-Pelletier Des
biologistes exigent une étude
Arianne Phosphate publie ses
résultats opérationnels et
financiers du quatrième
trimestre et de l’exercice 2013
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Lac-à-Paul : finesse et doigté
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Trop beau pour être vrai
Transbordement La baisse se
poursuit à Grande-Anse
ARIANNE EN CHIFFRES
Résultats financiers
BAPE sur Mine Arnaud à
Sept-Îles : un feu rouge…
foncé
CONTRE LA DESSERTE,
PAS LE PROJET
La desserte aura moins
d’impact
Partage des redevances Les
villes et les MRC avantagées
Mine Arnaud: les citoyens se
rangent du côté du BAPE
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Une diversité de points de vue
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Le Comité du Fjord du Saguenay-UNESCO reçoit l’aide de la MRC-du-Fjord-du-Saguenay
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Fjord du Sagueney Patrimoine
mondial de l'UNESCO UNESCO le 12 juillet 2010 par Josée Vermette.
Comité du Fjord du Saguenay-UNESCO
Saguenay, le 12 juillet 2010 - / LBR.ca / – Le président du comité du Fjord du Saguenay-Unesco, le Dr
Jules Dufour, et le député de Chicoutimi – Le Fjord, Robert Bouchard, sont heureux d’annoncer une
contribution importante de la MRC-du-Fjord-du-Saguenay pour le démarrage des travaux du comité. En
effet, le comité qui doit faire la promotion de la candidature du fjord-du-Saguenay sur la liste du
patrimoine mondial de l’UNESCO pourra compter sur des ressources humaines et financières que la
MRC mettra à sa disposition.Pour le Dr Dufour, cette contribution est grandement appréciée parce
qu’elle permettra de mettre en œuvre le plan d’action élaboré par le comité. « La charge de travail qui
nous attend est colossale. Il serait impensable d’atteindre notre objectif sans une aide financière
adéquate et l’apport d’un personnel qualifié qui permettra de réaliser les tâches de coordination et de
communication du comité. L’apport de la MRC arrive à point car elle permet d’avancer tout en espérant
obtenir prochainement un support supplémentaire de la part des autres paliers de gouvernement », a-t-il
mentionné.
Pour sa part, le député Bouchard tient à remercier le préfet de la MRC, M. Jean-Marie Claveau, ainsi
que toutes les municipalités, pour la confiance qu’ils accordent au projet. « C’est un projet qui nécessite
une vision à long terme. Pour convaincre le gouvernement canadien d’inscrire le fjord sur la liste
indicative, il faut tout d’abord que le milieu croie en la richesse et le potentiel de ce site. Par ce geste, les
élus de la MRC démontrent que la reconnaissance du Fjord à l’UNESCO s’inscrit dans une démarche
sérieuse qui occasionnera des retombées inestimables pour les communautés qui bordent les rives du
Saguenay », a commenté Robert Bouchard.
Le comité Fjord-Unesco a tenu jusqu’à présent trois rencontres. Les membres du comité et le personnel
de la MRC travaillent actuellement à l’élaboration d’une stratégie de communication et de promotion.
La MRC mettra également à disposition, sur son site internet, une section où il sera possible d’obtenir
de l’information sur le projet et les travaux du comité. La prochaine séance du comité aura lieu au début
du mois de septembre.
-30Renseignements : Jules Dufour
418-690-6593
Luc Desbiens, adjoint aux communications
Bureau du député Robert Bouchard
Téléphone : 418 698-5648
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L’Île d’Orléans du Saguenay? Majella Gauthier et Bruno Girard scrutent Saint-Fulgence avec
intérêt
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Magella Gauthier microclimat SaintFulgence le 1 mars 2011 par Josée Vermette.
UQACtualité
Par Bureau des affaires publiques
– Publié le 1 mars 2011
CHICOUTIMI – « Ce qu’il y a de particulier avec Saint-Fulgence, c’est qu’il s’agit du lieu idéal pour
monter notre modèle puisque c’est une banlieue d’une ville de 150 000 habitants. Avec son potentiel
microclimatique, la municipalité pourrait devenir l’île d’Orléans du Saguenay. »
Professeur émérite de l’Université du Québec à Chicoutimi et chercheur au laboratoire d’expertise et de
recherche en géographie appliquée (LERGA), Majella J. Gauthier a présenté, jeudi dernier, l’étude sur
le potentiel microclimatique de Saint-Fulgence qu’il a réalisée avec son étudiant finissant en géographie,
Bruno Girard. Ce potentiel pourrait permettre de cultiver notamment des fruits qui ne peuvent pousser
normalement dans la région en raison du climat.
C’est dans cette perspective qu’ils ont abordé ensemble le territoire avec une approche cartographique,
particulièrement en utilisant les moyens fournis par les systèmes d’information géographique (SIG). Et
il a été facile pour les acolytes d’avoir accès à ces informations puisque M. Girard est spécialiste en
géomatique pour le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
« La géographie est une science qui permet d’avoir une connaissance sur le territoire. Les informations
ne sont pas seulement factuelles, mais elles permettent de s’imaginer le territoire de l’avenir. Si l’on
regarde l’agriculture de la région, on constate que le potentiel est relativement moyen si on compare
avec d’autres régions en raison du climat », constate M. Gauthier.
Grâce aux témoignages de certains agriculteurs de Saint-Fulgence qui cultivent des produits peu
communs dans la région tels que des fraises, des framboises d’automne ou des pommes, les deux
chercheurs ont pu remarquer que ce secteur comportait effectivement des conditions particulières de
terrain qui pourraient favoriser une agriculture plus sophistiquée.
La végétation plus luxuriante et l’absence de gel à l’automne, à certains endroits, ont également été des
pistes importantes laissant présager la présence de microclimats.
« En utilisant des systèmes d’information géographique, on a été capable de regrouper plusieurs
données et de les analyser ensemble. Il faut dire qu’on a travaillé seulement sur des données
géographiques. On a déterminé des endroits potentiellement énergétiques, mais ils peuvent être exposés
à d’autres facteurs comme le vent, les haies d’arbres ou les murs de réchauffement », précise le futur
géographe.
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Ainsi, les deux chercheurs ont pris en compte cinq paramètres fondamentaux, dont l’altitude, la pente
(degrés et orientations), les sols et la proximité de l’eau, afin de déterminer les endroits clés.
« À certains endroits, les pentes sont orientées vers le sud et la texture de sols plus sableux et plus secs
fait en sorte qu’ils se réchauffent plus vite. L’argile a de meilleures qualités agronomiques, mais le sable
a l’avantage sur le plan thermique ajoute Majella J. Gauthier. C’est sûr qu’il y a d’autres endroits
comme ça dans la région. D’ailleurs, notre modèle est exportable. »
Le Quotidien UQAC, samedi, 26 février 2011, p. 12 Audrey Pouliot
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Lettre de recommandation de Québec meilleure mine à Arianne Phosphate
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec lettre Québec meilleure mine
recommandations usine de transformation le 12 juillet 2012 par Josée Vermette.
Jeudi, 12 juillet 2012
Monsieur Bernard Lapointe
Chef de la direction, Ressources d’Arianne
30 rue Racine Est, suite 160
Chicoutimi, Qc, Canada, G7H 1P5
Tél : 418-549-7316, Fax : 418-549-5750
[email protected]
OBJET : PROJET DE MINE À CIEL OUVERT D’APATITE AU SAGUENAY – LAC SAINT-JEAN,
QUÉBEC
Monsieur,
Par la présente, la coalition
Québec meilleure mine! souhaite vous communiquer un certain nombre de préoccupations et de
recommandations préliminaires concernant le projet minier d’apatite « Lac-à-Paul » de Ressources
D’Arianne au Saguenay Lac Saint-Jean. Nous souhaitons également vous remercier d’avoir permis à
l’un de nos représentants d’avoir pu se déplacer, à vos frais, pour participer à une séance d’information
publique tenue à Jonquière le 4 juillet dernier, ainsi qu’à une rencontre avec des représentants de votre
entreprise le 5 juillet.
BRÈVE DESCRIPTION DU PROJET
La compagnie Ressources d’Arianne souhaite exploiter plusieurs fosses à ciel ouvert d’apatite dans le
secteur du Lac-à-Paul, à environ 200 km au nord-est du Lac-Saint-Jean et à 30 km à l’est des stations
hydroélectriques de la rivière Péribonka (Rio Tinto / Hydro-Québec). Le projet est situé sur le territoire
de la MRC du Fjord, à environ 175 km de St-Ludger-de-Millot, le village le plus près, et chevauche les
territoires traditionnels des Innus de Mashteuiatsh et de Pessamit. Ressources d’Arianne souhaite
compléter une étude de faisabilité économique d’ici la fin de 2012, ainsi que des études
environnementales d’ici la fin de 2013 en vue d’obtenir toutes les autorisations nécessaires pour débuter
la construction d’une mine en 2014.
Selon l’étude de préfaisabilité de novembre 2011 (mise à jour en mai 2012), Ressources D’Arianne
entrevoit l’exploitation de 3 millions de tonnes de concentré d’apatite (38% P2O5) par année pendant 17
xvii
ans, avec possibilité de prolonger la durée de la vie de la mine à plus de 25 ans. Le concentré d’apatite
serait transporté sur plus de 200 km au sud jusqu’à une station de transbordement par train aux abords
du Saguenay ou du Lac Saint-Jean. Le concentré d’apatite serait ensuite exporté à l’international pour
des fins d’engrais chimique (phosphore pour l’agriculture). Aucune transformation du concentré
d’apatite n’est prévue pour l’instant. Le projet Lac-à-Paul produirait également plusieurs dizaines de
millions de tonnes d’oxyde de titane (TiO2) dont la vente et l’utilisation ne sont pas définis pour
l’instant.
Pour produire 3 millions de tonnes de concentré d’apatite, la compagnie devra extraire plus de 33
millions de tonnes de roches par année (environ 18 millions de tonnes de minerai traité à l’usine et 15
millions de tonnes de stériles). Au final, près de 500 millions de tonnes de résidus miniers et de roches
stériles devront être entreposés sur le territoire, dont environ 10% qui présente un potentiel acidogène.
La production d’apatite et d’oxyde de titane pour le projet « Lac-à-Paul » nécessitera l’assèchement et le
détournement de certains cours d’eau, ainsi que l’utilisation d’importantes quantités d’eau, d’énergie et
d’intrants chimiques. Les impacts du projet seront définis dans les évaluations environnementales de la
compagnie en 2013.
Sur le plan économique, l’étude de préfaisabilité de Ressources d’Arianne (mise à jour en mai 2012)
prévoit un profit net et actualisé de plus de 1 milliard $ (NPV 8%), ainsi qu’un taux de rendement sur
l’investissement de près de 24% avant taxes (à un prix moyen de 175$/tonne de concentré P2O5). Ces
estimés ne comprennent pas d’éventuels revenus à partir de la vente du concentré de TiO2. Somme
toute, la récente mise à jour de mai 2012 prévoit des profits nets et actualisés de 50% supérieurs que
ceux évalués en novembre 2011, ainsi qu’un taux de rendement plus élevé.
ENJEUX ET PRÉOCCUPATIONS
Parmi les enjeux et les préoccupations qui ont retenu notre attention suite à l’analyse préliminaire de la
documentation et suite à notre visite au Saguenay les 3, 4 et 5 juillet derniers, notons :
1. Les impacts du projet sur les écosystèmes locaux et régionaux, notamment les lacs et les cours d’eau
(dont certains devront être asséchés) et les eaux souterraines (dont les niveaux pourraient baissés de
façon très significative durant les 20 ans, ou plus, d’exploitation prévue). Les impacts du bruit, de la
poussière et des secousses/dynamitages constituent également une préoccupation importante pour la
faune et la flore environnante.
2. Les risques et les impacts liés au transport de 3 millions de tonnes de concentré d’apatite par année
pendant plus de 20 ans (environ 100 voyages aller-retour de camions par jour, ou 200 passages par jour,
cinq jours par semaine) sur un tracé routier de plus de 200 km de long, dont la portion sud du tracée est
habitée, et dont la portion nord traverse des zones fauniques valorisées et est aussi fréquentée par
plusieurs usagés (villégiateurs, travailleurs forestiers, travailleurs des centrales hydroélectriques
Péribonka, autochtones, etc.). Ces impacts pourraient être accrus si la compagnie envisage également de
vendre et transporter le concentré de TiO2.
3. La restauration et la réhabilitation du site une fois l’exploitation terminée, notamment la restauration
et le réaménagement des fosses à ciel ouvert et les mesures prévues pour réduire l’empreinte globale du
projet sur le territoire et permettre la réutilisation du territoire à long terme.
xviii
4. La prise en compte des droits et des intérêts des citoyens et des communautés affectés, et ce, autant
les communautés autochtones et non autochtones affectées par le projet et/ou par le transport des
concentrés d’apatite et de titane.
5. La maximisation des retombées socioéconomiques pour la région et pour le Québec à long terme ,
notamment la 2e/3e transformation de l’apatite, les redevances pour le Québec et la création d’un fonds
régional pour compenser l’épuisement de cette ressource non-renouvelable.
Nous avons observé que les représentants de Ressources D’Arianne semblent déjà conscients de la
plupart de ces enjeux et qu’ils comptent en tenir compte lors des démarches à venir. Par ailleurs,
d’autres enjeux risquent d’émerger au fur et à mesure que le projet est mieux défini et que la population
prend de plus en plus conscience de ses multiples dimensions.
NOS RECOMMANDATIONS À CE STADE
Face à ces multiples enjeux et considérant que la compagnie cherche l’avis du public et d’organismes
comme le nôtre pour la suite des démarches entourant le projet « Lac-à-Paul », nous recommandons à la
compagnie Ressources D’Arianne :
1. De s’engager à soumettre toutes les composantes du projet « Lac-à-Paul » à un examen public des
impacts sur l’environnement par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) du
Québec et par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE). Le BAPE et l’ACEE
fournissent un cadre propice pour approfondir l’analyse de certains impacts et proposer des
recommandations s’il y a lieu. Les processus du BAPE et de l’ACEE comportent néanmoins des limites
importantes, notamment l’absence de fonds suffisants pour permettre aux citoyens et aux organismes de
la société civile d’effectuer des analyses indépendantes et exhaustives de certains aspects des projets
proposés. Ces limitations nuisent encore trop souvent à la crédibilité et à la transparence des résultats
des évaluations environnementales –surtout lorsque mis en contraste avec les moyens dont disposent les
promoteurs miniers pour effectuer leurs propres analyses.
2. De rende disponible des fonds à des organismes citoyens et de la société civile comme le nôtre pour
faire des analyses et des contre-vérifications indépendantes des études réalisées par le promoteur.
Autrement dit, durant la phase d’évaluation environnementale et en préparation pour le BAPE, et dans
un souci de transparence, de crédibilité et d’équité envers le public, il faut donner la possibilité aux
citoyens et aux organismes de la société civile de mener des analyses indépendantes des multiples
dimensions des projets proposés. Dans le cas du projet Lac-à-Paul, nous recommandons donc que
Ressources d’Arianne rende disponible des fonds de l’ordre de 1 à 5% des budgets qui sont prévus pour
les évaluations environnementales et les études de faisabilité en cours. Nous recommandons également
qu’une entente cadre définisse le mode de versement et d’utilisation de ces fonds afin de garantir
l’indépendance totale des récipiendaires et l’absence de conflit d’intérêt vis-à-vis de la réalisation, ou
non, du projet. La coalition Québec meilleure mine! demande à faire partie de ces organismes et
recommande que ce ne soit pas la compagnie Ressources d’Arianne qui décide des organismes qui
recevront de tels fonds, mais bien d’une tierce partie indépendante et crédible aux yeux du public. Si la
formation d’un comité indépendant est envisagée pour gérer ces fonds, Québec meilleure mine!
recommande également que ce ne soit pas Ressources d’Arianne qui définisse la composition et le
mandat d’un tel comité, mais bien une tierce partie indépendante ou un groupe de citoyens et
d’organismes indépendants et sans conflit d’intérêt avec le projet.
xix
3. De présenter, dans les évaluations environnementales et lors d’éventuelles audiences publiques,
différents scénarios i) pour le tracé du transport du concentré d’apatite depuis la mine jusqu’à 200km au
sud et ii) pour la restauration complète du site une fois l’exploitation terminée, incluant des scénarios de
remblaiement partiel ou complet des fosses excavées, avec des analyses de type coûts-bénéfices pour
chacun des scénarios analysés sur les plans social, environnemental et économique. Nous
recommandons également que l’analyse de ces scénarios tienne compte des risques et des impacts à
long terme et de la réutilisation possible du territoire.
4. De contribuer à maximiser les retombées économiques du projet pour la région et le Québec,
notamment i) en soutenant la réalisation d’études connexes concernant les possibilités de transformation
de l’apatite au Québec et ii) en contribuant à la mise sur pied d’un fonds de compensation local/régional
pour les générations futures.Ce fonds aurait entre autres pour objet de contribuer à l’essor social,
environnemental et économique de la région et des générations futures une fois l’exploitation de la mine
terminée. Il pourrait aussi servir à compenser les autorités locales et régionales pour les pressions et les
coûts accrus qu’occasionne un tel projet sur les infrastructures et les services locaux/régionaux (routes,
sécurité, etc.). Ce fonds serait géré par une autorité publique transparente et pourrait être financé à
même les redevances perçues par Québec (à condition qu’elles soient augmentées et appliquées sur la
valeur brute produite et non sur les profits), ou par un partage direct des revenus du projet dans le cadre
d’une entente contractuelle entre l’entreprise et les communautés touchées (nous recommandons un
partage de 1 à 5% des revenus bruts, sur une base annuelle, pendant toute la durée du projet, dont une
partie pourrait être utilisée immédiatement et une autre partie placée en fiducie pour une utilisation
ultérieure).
5. De respecter les droits et les intérêts des citoyens et des communautés affectés, et ce, autant les
communautés autochtones que celles non autochtones. Au-delà des emplois créés et des retombées
économiques, il s’agit ici d’assurer un traitement des plus respectueux envers l’ensemble des citoyens et
des communautés qui pourraient subir des impacts négatifs, une perte de qualité de vie, ou des
préjudices liés à la réalisation du projet (et ce, même si ces citoyens ou ces communautés constituent «
une minorité » de ceux concernés par le projet). À ce titre, nous recommandons à Ressources D’Arianne
de fournir des engagements écrits auprès des citoyens et des communautés les plus susceptibles de subir
des impacts négatifs liés projet. Nous recommandons également que des aides techniques et juridiques,
indépendantes de l’entreprise, soient rendues disponibles pour les citoyens et les communautés qui en
exprimeraient le besoin avant et, s’il est autorisé, pendant la réalisation du projet.
Voilà quelques-unes des principales observations et recommandations que nous faisons à ce stade
concernant le projet de mine d’apatite « Lac-à-Paul » de la compagnie Ressources d’Arianne, situé dans
la région du Saguenay – Lac Saint-Jean.
Nous apprécierions une réponse écrite à ces recommandations dans les prochaines semaines. Surtout
n’hésitez-pas à communiquer avec nous par téléphone ou par courriel pour des demandes de précision
ou pour toute autre information complémentaire.
Salutations distinguées,
_______________________________________________
xx
Ugo Lapointe
Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine!
www.quebecmeilleuremine.org
, c.514.708.0134
c.c.
Henri Jacob, président Action boréale, cofondateur et porte-parole Québec meilleure mine!
Christian Simard, directeur général Nature Québec, cofondateur et porte-parole Québec meilleure mine!
Nadège Tollari, vice-présidente recherche et développement, Ressources d’Arianne
xxi
PROJET DE MINE D’APATITE AU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN: QUÉBEC MEILLEURE
MINE RECOMMANDE DES ANALYSES INDÉPENDANTES
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec analyses indépendantes communiqué
Québec meilleure mine usine de transformation le 17 juillet 2012 par Josée Vermette.
Communiqué
Soumis par QMM le 17 juillet, 2012 – 13:53
Dans une lettre rendue publique hier, la coalition Québec meilleure mine! recommande à la compagnie
Ressources d’Arianne de soutenir la réalisation d’analyses indépendantes concernant les impacts
anticipés de son projet de mine d’apatite « Lac-à-Paul » au Saguenay – Lac Saint-Jean. « C’est un projet
d’envergure qui occasionnera des impacts majeurs pour la région, et ce, sur tous les plans : social,
environnemental et économique. La réalisation d’analyses indépendantes permettrait d’avoir l’heure
juste sur l’ensemble des impacts anticipés. Ça permettrait aussi à la population de pouvoir se préparer
pour les audiences publiques à venir et de se prononcer sur les conditions d’exploitation, ou non, de
cette mine », affirme Ugo Lapointe de la coalition Québec meilleure mine!
Cette recommandation fait suite à une visite de Québec meilleure mine! au Saguenay–Lac-Saint-Jean
les 3, 4 et 5 juillet derniers et s’ajoute à quatre autres recommandations qui concernent autant les
impacts anticipés du projet pour l’environnement et les citoyens, que les retombées économiques à long
terme pour la région et le Québec.
Impacts locaux et transport du concentré
Les impacts anticipés du projet à l’échelle locale et les risques liés au transport de 3 millions de tonnes
de concentré d’apatite par année constituent, pour l’instant, quelques-unes des principales
préoccupations de Québec meilleure mine! « Tel que proposé actuellement, le projet signifierait
l’excavation de plusieurs fosses à ciel ouvert dans un secteur présentement voué à la villégiature. Il
nécessiterait également le stockage d’environ 500 millions de tonnes rejets miniers (environ 1000
terrains de football ensevelis sous 100 pieds de rejets miniers), ainsi que l’assèchement de cours d’eau et
de lacs. Le transport du concentré se ferait par camion (jusqu’à 200 passages par jour) ou par train (ligne
inexistante pour l’instant) sur un tracé de plus de 200 km , dont la portion sud est habitée et la portion
nord est fréquentée par plusieurs utilisateurs (villégiateurs, travailleurs forestiers, desserte des barrages
Péribonka, etc.). Avec ces données, on comprend tout de suite l’ampleur du projet et des multiples
enjeux qu’il pose », affirme M. Lapointe.
Redevances et transformation
Québec meilleure mine! se préoccupe également des retombées du projet pour la région et le Québec,
notamment la 2e/3e transformation de l’apatite (phosphore pour l’agriculture), les redevances pour le
Québec et la création d’un fonds de compensation local/régional. Le projet prévoit actuellement des
profits nets actualisés de plus de 1 milliard de dollars et un taux de rendement sur l’investissement de
près de 24 % pendant près de 20 ans. « Nous sommes d’accords avec les élus régionaux qui réclament la
mise sur pied d’un fonds régional pour compenser l’épuisement de cette ressource non renouvelable et
pour mieux faire face aux pressions accrues sur les infrastructures et les services locaux (routes,
sécurité, etc.). Avant d’autoriser le projet, nous sommes également d’avis que des études complètes
devraient être menées concernant la possibilité, ou non, de transformer l’apatite au Québec », affirme
M. Lapointe.
Analyses indépendantes et soutien aux citoyens
« Il est évident que le projet de mine d’apatite de Ressources d’Arianne occasionnera des impacts
importants. La compagnie dit vouloir bien faire les choses et demande notre avis. Alors voici notre
xxii
principal avis à court terme : soutenez les citoyens et les groupes de la société civile comme le nôtre
pour effectuer des analyses et des contre-expertises indépendantes du projet, en préparation pour les
audiences publiques qui s’en viennent », de conclure Henri Jacob, président de l’Action boréale et coporte-parole de la coalition Québec meilleure mine!
-30Pour information :
Ugo Lapointe, coalition Québec meilleure mine!, 514-708-0134
Henri Jacob, Action boréale et Québec meilleure mine!, 819-738-5261
Voir la lettre complète ici : http://www.quebecmeilleuremine.org/sites/default/files/2012-07-12LettreRessourcesArianne.pdf
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Voie de contournement d’Isle-Maligne Une nécessité pour Arianne Phosphate
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Alma Arianne Phosphate SaintLudger-de-Milot le 22 mars 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, vendredi 22 mars 2013, p. 12
Marc St-Hilaire
ALMA – La minière Arianne Phosphate qualifie d’indispensable la construction d’une voie de
contournement au nord d’Alma, dans le cadre de son projet du lac à Paul. Afin de réaliser ce lien routier
de près de huit kilomètres, Québec devra investir plus de 40 millions de dollars.
La compagnie, qui prévoit extraire près de 600 millions de tonnes de phosphate à compter de 2016,
confirmait jeudi son intention de transporter le minerai de son gisement, au kilomètre 168 du chemin
des Passes-Dangereuses, jusqu’aux installations portuaires de Grande-Anse
Une première infrastructure devra être aménagée à Saint-Ludger-de-Milot afin d’alléger les camions
hors-norme arrivant de la future mine.
L’entreprise envisage ensuite de construire une route d’une quinzaine de kilomètres entre L’Ascension
et l’éventuelle voie de contournement d’Isle-Maligne. Cette route forestière prendra naissance à la
scierie Produits Arbec.
Un centre de transbordement ferroviaire sera enfin érigé sur les terrains adjacents au site de l’ancienne
usine Alcan d’Isle-Maligne.
Globalement, Arianne Phosphate prévoit des investissements qui friseront le milliard de dollars. On
évalue les besoins de main-d’oeuvre à quelque 660 travailleurs.
Pour le maire d’Alma, Marc Asselin, ce projet constitue un argument supplémentaire afin de convaincre
Québec d’aller de l’avant avec la voie de contournement d’Isle-Maligne. Depuis trois décennies, les
citoyens du quartier réclament la réalisation de ce tracé.
Actuellement, plus de 18 000 véhicules traversent le secteur de façon quotidienne en saison estivale et le
nombre d’accidents répertoriés à la hauteur de Delisle est de deux fois supérieur au taux critique statué
par le MTQ. Arianne Phosphate prévoit un achalandage supplémentaire de 120 camions par jour, à
l’aller et au retour.
En ce qui a trait au projet du lac à Paul et aux infrastructures qui en découleront, Arianne Phosphate
organise une première série de présentations publiques à Saint-Ludger-de-Milot (25 mars), à SainteMonique (2 avril), à Saint-Coeur-de-Marie (8 avril) et à Alma (10 avril). Une deuxième tournée est
prévue au terme de ces rencontres, dans d’autres villes et villages de la région.
Craintes
xxiv
Chef de la direction chez Arianne Phosphate, Bernard Lapointe a par ailleurs exprimé des craintes
manifestes quant à la volonté de Québec de revoir le régime de compensations minières.
Selon lui, toutes les projections ont été élaborées à partir des données actuelles. Aussi croit-il que les
nouvelles règles auront une influence certaine sur les profits anticipés.
Il ajoute que contrairement à la croyance populaire, les minières oeuvrant au Québec contribuent déjà
largement au Trésor public.
[email protected]
Illustration(s) :
Photo Gimmy Desbiens Le maire d’Alma, Marc Asselin, soutient que le projet d’Arianne Phosphate au
lac à Paul constitue un argument supplémentaire afin de convaincre Québec d’aller de l’avant avec la
voie de contournement d’Isle-Maligne.
Photo Gimmy Desbiens Chef de la direction d’Arianne Phosphate, Bernard Lapointe appuie la
construction d’une voie de contournement au nord d’Alma.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
xxv
ICI Radio-Canada.ca
Agrandissement du Parc national du Fjord-du-Saguenay : Rivière-Éternité et SaintFulgence veulent en être
Mise à jour le vendredi 22 mars 2013 à 17 h 02 HAE
La proposition d'agrandissement du Parc national du Fjord-du-Saguenay est à peine rendue publique que
deux nouvelles propositions sont soumises aux gestionnaires.
La première vient de la municipalité de Rivière-Éternité, qui souhaiterait de voir la statue de la vierge,
située sur le cap Éternité, soit intégrée au parc national.
Actuellement, la statue est la propriété de la Société historique du Saguenay. Mais le maire de RivièreÉternité, Rémi Gagné, n'y verrait que du bon.
« Moi, s'ils veulent faire du développement avec la statue, je serais content. Le Parc ne verse aucune
redevance à la Société historique pour les gens qui vont visiter la statue. Ça devient difficile, mais là, ils
veulent l'introduire dans le parc. C'est une bonne idée. » — Rémi Gagné
L'autre dossier à l'étude, c'est celui du Parc aventure Cap Jaseux, de Saint-Fulgence. Les installations
attirent 25 000 personnes par an et le maire, Gilbert Simard, croit qu'elles bénéficieraient de l'attrait que
suscite le parc. « Une question de visibilité et de marketing », dit-il.
À la direction du Parc national, on confirme que des discussions sont en cours, qu'elles sont
prometteuses, et qu'une intégration des deux sites serait possible dès 2014.
xxvi
Projet d’Arianne Phosphate Des questions sur le transport du minerai
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Alma Arianne Phosphate DolbeauMistassini Saint-Ludger-de-Milot le 9 avril 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mardi 9 avril 2013, p. 20
Joël Martel
ALMA – Arianne Phosphate a une fois de plus fait salle comble lors de sa tournée de rencontres
publiques qui s’est arrêtée hier à Saint-Coeur-de-Marie. Plus de cent personnes y ont assisté afin d’en
savoir davantage à propos de la question des transports qui préoccupe de plus en plus les citoyens de
l’arrondissement.
À quelques minutes du début de la rencontre qui avait lieu au centre communautaire de Saint-Coeur-deMarie, le vice-président aux opérations chez Arianne Phosphate, Jean-Sébastien David, affiche un calme
absolu. À ses dires, la réception a été jusqu’ici très bonne quant aux deux premières rencontres qui se
sont tenues au cours des dernières semaines.
Bien entendu, la rencontre s’est principalement concentrée sur les solutions de transport que songent à
adopter les dirigeants d’Arianne Phosphate. Étant donné les différents procédés de traitement que devra
subir le minerai, le transport de celui-ci s’effectuera par voie routière, ferroviaire et maritime. Là où les
citoyens de Saint-Coeur-de-Marie se sentent interpellés, c’est lors de l’étape où le minerai sera amené
en provenance du site du lac à Paul jusqu’au centre de triage qui sera situé près de Saint-Ludger-deMilot. Mais c’est la portion suivante du trajet, qui mènera le minerai du centre de tri jusqu’au centre de
transbordement situé à Alma, qui suscite le plus d’inquiétudes.
À cet effet, le directeur logistique et transport de la société, Dany St-Pierre, a présenté les trois scénarios
envisagés afin d’effectuer le transport du minerai jusqu’au centre de transbordement à Alma. Dans un
premier cas, l’idée d’emprunter le chemin de fer vers Dolbeau-Mistassini avait été étudiée, mais comme
il n’y a aucune infrastructure disponible pour l’instant, le scénario a été écarté.
En deuxième lieu, les camions partiraient de Saint-Ludger-de-Milot en empruntant la route d’Uniforêt
jusqu’à L’Ascension pour enfin atteindre la voie de contournement Nord jusqu’au centre de
transbordement. Les camions vides remonteraient par la route Arbec, ce qui créerait une espèce de
boucle. En ce qui a trait au troisième scénario, on songe à la construction d’une route dans un plan de
partenariat public-privé. Celle-ci serait en parallèle de la Grande Ligne et elle mènerait vers la voie de
contournement. Toutefois, ces deux scénarios impliqueraient la construction de la voie de
contournement Nord dans un délai raisonnable en vue du début des opérations chez Arianne Phosphate.
Selon Jean-Sébastien David, les consultations publiques indiquent jusqu’ici que la troisième option fait
consensus auprès de la population. « Cette idée de chemin privé, on l’entretient depuis un bon moment
déjà. On a des équipes qui ont effectué des photos aériennes du secteur ainsi qu’un inventaire du
territoire afin de s’assurer que la route ne passerait pas sur des terres agricoles ou des lots. Dans
xxvii
l’éventualité où cette route serait priorisée, on mènera le projet en accord avec le public. C’est pour cela
que nous menons ces consultations publiques. »
Rappelons qu’une dernière rencontre du genre se tiendra à Alma le 10 avril à l’Hôtel Universel.
[email protected]
Illustration(s) :
Photo Gimmy Desbiens Plus d’une centaine d’individus se sont présentés à la rencontre organisée par
Arianne Phosphate, hier, à Saint-Coeur-de-Marie.
Le directeur logistique et transport de la société, Dany St-Pierre, a présenté les trois scénarios envisagés
afin d’effectuer le transport du minerai jusqu’au centre de transbordement à Alma.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
xxviii
Parc national du Fjord-du-Saguenay – Un agrandissement qui bonifie les limites du parc
actuel
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec mémoire Nature-Québec Parc
national Saguenay le 9 mai 2013 par Josée Vermette.
Nature-Québec – Mai 2013
Mémoire présenté au MDDEFP dans le cadre des audiences publiques sur le projet de modification des
limites du Parc national du Fjord-du-Saguenay
Pour consulter le mémoire cliquer ici
(voir document pdf « ME13-05-09_parc_fjord_sag »)
xxix
Arianne Phosphate obtient l’électricité… mais pas la ligne
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec électricité Hydro-Québec le 24 mai
2013 par Josée Vermette.
La Presse (site web) – Le Quotidien
vendredi 24 mai 2013
La Presse
Hydro-Québec alimentera la future mine de phosphore-titane d’Arianne Phosphate (AP) à bon prix,
mais l’entreprise devra construire à ses frais la ligne devant acheminer cette énergie au Saguenay.
Hydro-Québec alimentera la future mine de phosphore-titane d’Arianne Phosphate (AP) à bon prix,
mais l’entreprise devra construire à ses frais la ligne devant acheminer cette énergie au Saguenay.Le
gouvernement Marois a finalement accepté de fournir à l’entreprise les 66 mégawatts au tarif L pour
mener à bien son projet de mine situé au Lac-à-Paul, à 190 kilomètres au nord de la ville de Saguenay.
C’est le gouvernement qui décide si H.-Q. doit fournir de l’électricité dans tous les cas de projets
industriels dont les besoins dépassent 50 MW. AP, qui veut investir 800 M$ dans ce projet, est contente
du dénouement des discussions. «C’est bien de savoir sur quel pied danser au plan énergétique», a
commenté son vice-président à l’exploitation, Jean-Sébastien David.
Par contre, l’entreprise n’a pas réussi à s’entendre avec H.-Q. au sujet de la construction de la ligne. «
Hydro estimait le coût de cette ligne à 60 M $ et réclamait 3,2 M $ pour l’étude de faisabilité, explique
le dirigeant. Mais surtout, la ligne aurait été prête en 2018, alors qu’on veut commencer les activités en
2016.»
AP a donc décidé de construire sa ligne de transport à un coût qui n’a pas été précisé, mais qui devrait
être moins élevé que celui d’H.-Q., espère-t-on. L’étude de faisabilité a été réalisée par une firme du
Saguenay pour 975 000$, a indiqué M. David.
Avant AP, Osisko avait aussi obtenu d’être desservie par H.-Q. au tarif industriel.
Une autre entreprise minière, Stornoway Diamond, a jugé prohibitif le coût de 174 M$ estimé par H.-Q.
pour la ligne de transport de 160 kilomètres qui aurait relié sa mine de diamant (à 350 km au nord de
Chibougamau) au réseau électrique. Stornoway s’est tournée vers le diesel pour alimenter ses
opérations.
Le projet deviendra la première mine de phosphore au Québec. AP prévoit exporter outremer le tiers du
phosphore qu’elle produira au Lac-à-Paul; les deux tiers restants seront vendus sur le continent nordaméricain.
Le phosphore sert surtout à la fabrication d’engrais.
xxx
La coopérative indienne de fabrication d’engrais IFFCO, qui construira une usine à Bécancour, pourrait
éventuellement devenir un client d’AP, dont le titre a clôturé à 1,15$, en baisse de 6 cents, hier, à la
Bourse de croissance de Vancouver.
© 2013 La Presse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.
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Ressources d’Arianne devient officiellement Arianne Phosphate Inc.
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec assemblée générale annuelle
Marketwired Ressource d'Arianne le 30 mai 2013 par Josée Vermette.
Marketwired
jeudi 30 mai 2013
Arianne Phosphate annonce les résultats de son assemblée générale annuelle et extraordinaire
SAGUENAY, QUEBEC – La direction d’Arianne Phosphate Inc. (« Arianne » ou la « Société ») (TSX
CROISSANCE:DAN) est heureuse d’annoncer l’élection des administrateurs tels qu’énumérés dans la
circulaire de sollicitation de procurations de la direction datée du 6 mai 2013. En effet, à l’occasion de
l’assemblée générale annuelle et extraordinaire des actionnaires (« l’Assemblée ») qui s’est tenue à
Montréal, Québec, le 29 mai dernier, messieurs James Cowley, Luc Boivin, Marco Gagnon, David J.
Dibiasio, Guthrie J. Stewart et Siva Jothie Pillay ont été élus administrateurs de la Société.
A la suite à la tenue de l’Assemblée, le conseil d’administration a confirmé que monsieur Guthrie J.
Stewart assurera l’intérim à la Présidence du Conseil.
Par ailleurs, la direction est heureuse d’annoncer les nominations suivantes : Jean-Sébastien David est
nommé au poste de chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate et Derek Lindsay, outre ses fonctions de
chef de la direction financière, agira dorénavant à titre de secrétaire de la Société.
La direction annonce également que les actionnaires ont approuvé le changement du nom de la Société
pour celui d’Arianne Phosphate Inc. afin de refléter son intention de centrer ses activités sur le
développement de la mine de phosphate du Lac à Paul.
Finalement, la proposition visant nomination de PricewaterhouseCoopers (PWC), à titre de vérificateurs
de la Société pour l’exercice financier en cours, a elle aussi été acceptée.
A propos d’Arianne Phosphate
Arianne Phosphate (www.arianne-inc.com) met en valeur des gisements de phosphate au Lac à Paul, à
environ 200 kilomètres au nord de la région du Saguenay/Lac-Saint-Jean au Québec, Canada. Ces
gisements produiront un concentré d’apatite ignée de qualité titrant 39 % de P2O5 et contenant peu ou
pas de contaminant. La Société compte présentement 77 millions d’actions en circulation.
Suivez Arianne sur :
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Twitter : http://twitter.com/arianne_dan
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Flickr : http://www.flickr.com/photos/arianneresources
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Resource Investing News : http://resourceinvestingnews.com/?s=Arianne
POUR PLUS D’INFORMATIONS, COMMUNIQUEZ AVEC:
Source :
Derek Lindsay, CFO et secrétaire
418-549-7316
[email protected]
Info :
Jim Cowley, Président
801-599-3789
[email protected]
Médias :
Jean-Philippe Côté
514-754-9407
[email protected]
Note(s) :
Ni la Bourse de croissance TSX ni son fournisseur de services de réglementation (au sens donné à ce
terme dans les politiques de la Bourse de croissance TSX) n’acceptent quelque responsabilité que ce soit
quant au caractère adéquat ou à l’exactitude du présent communiqué de presse.
© 2013 Marketwired. Tous droits réservés.
xxxiii
Luc Boivin réélu au conseil d’administration d’Arianne Phosphate
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate conseil
d'administration Luc Boivin le 3 juin 2013 par Josée Vermette.
SRC Saguenay-Lac-St-Jean (site web)
lundi 3 juin 2013
Le conseiller municipal de Saguenay, Luc Boivin, a été réélu au conseil d’administration de l’entreprise
minière Ressources d’Arianne, renommée Arianne Phosphate.
En entrevue à Radio-Canada, il a expliqué qu’il avait accepté de poursuivre son mandat de façon
temporaire, en attendant la nomination de son successeur.
« Il ne pouvait pas accepter avant l’assemblée générale annuelle, donc c’est pour ça que mon poste a été
reconduit de manière temporaire, affirme M. Boivin. Mais ce que j’avais dit est toujours prévu, c’est-àdire que je devrais quitter mes fonctions pour la raison que ça prend beaucoup de travail rendu au stade
où c’est rendu présentement pour la compagnie, c’est beaucoup de réunions, beaucoup de conseils
d’administration et on ne peut pas tout faire. »
Arianne Phosphate devrait annoncer au cours des prochains jours le nom de la personne qui remplacera
Luc Boivin.
Il y a quelques jours, M. Boivin avait laissé entendre qu’il envisageait de ne pas solliciter de nouveau
mandat.
Le conseiller de Saguenay était alors questionné sur sa participation au conseil d’administration
d’Arianne Phosphate pendant qu’il siège au comité exécutif de la Ville de Saguenay. La compagnie
minière envisage d’utiliser la desserte ferroviaire que projette de construire le Port de Saguenay vers les
installations de Grande-Anse.
Luc Boivin disait avoir obtenu un avis juridique du service du contentieux de Saguenay, afin de
s’assurer qu’il n’était pas en conflit d’intérêts.
© 2013 SRC Saguenay-Lac-St-Jean (site web). Tous droits réservés.
xxxiv
Arianne Phosphate Une facilité de crédit de 2,5 millions$
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate crédit le 31 juillet
2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 31 juillet 2013, p. 7
Stéphane Bégin
CHICOUTIMI – L’entreprise Arianne Phosphate vient d’obtenir une facilité de crédit de l’ordre de 2,5
millions de dollars et a conclu un placement privé de 3,5 millions de dollars, deux étapes importantes
pour le développement de son gisement de phosphate du lac à Paul.
Le chef de la direction de la société, Brian Kenny, s’est montré très heureux de la réalisation de ces
nouvelles étapes.
« La conclusion de ces transactions constitue une étape importante pour Arianne Phosphate et pour le
développement de notre gisement de phosphate de classe mondiale. Comme notre étude de faisabilité en
arrive à sa dernière étape, la présente ronde de financement nous donne l’occasion de nous préparer au
processus d’octroi de permis et de mener d’autres activités pour faire avancer le projet . »
De son côté, le président d’Arianne, Jim Cowley, se dit très encouragé de voir les prêteurs et les
actionnaires y aller d’un tel engagement.
« À l’instar de la première facilité de crédit de 10 millions de dollars de septembre 2012, nous croyons
que cette nouvelle facilité entraîne une dilution minimale pour les actionnaires, porte un faible taux
d’intérêt et permet le report effectif des paiements en espèces jusqu’à ce que le projet atteigne un stade
plus avancé », indique M. Cowley.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
xxxv
Le collectif Citoyens pour la démocratie à Saguenay tient un deuxième forum sur la
participation citoyenne.
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec aménagement du territoire
participation citoyenne le 15 octobre 2013 par Josée Vermette.
LBR.ca
Publié le 15 octobre 2013 à 0 h 00
Dans le cadre de la campagne électorale municipale…LBR.ca – SAGUENAY, 15 OCTOBRE 2013
— Dans le cadre de la campagne électorale municipale le collectif Citoyens pour la démocratie tiendra
un deuxième forum intitulé « L’apport des citoyens à Saguenay : invité à en parler ». Il aura lieu le
lundi 21 octobre à 19 h 30 à la salle Le Sous-Bois de Chicoutimi.La participation citoyenne prend de
multiples formes : la consultation, la concertation, des forums ou encore des groupes d’idéation.
Pourquoi demander l’opinion des citoyens? Pourquoi prendre du temps et de l’énergie pour intégrer la
population dans des processus de réflexion ou pour définir des projets? Est-ce vraiment nécessaire dans
une grande ville comme Saguenay? Nos invités s’inspireront de ces questions pour débattre et échanger
avec le public, messieurs Gilbert Simard, maire de St-Fulgence, Ian Segers, écoconseiller, et Olivier
Bergeron-Martel du CASC (Comité pour l’avenir du site de la Consol de La Baie).
•••••••••••••••
Le lundi 8 octobre dernier, le collectif a réuni une cinquantaine de personnes au Café-théâtre Côté-Cour
de Jonquière pour discuter d’aménagement du territoire. Pendant plus de deux heures les présentations
du panel et les échanges avec les participants ont permis de dégager des enjeux fondamentaux et
déterminants pour l’avenir de Saguenay en matière d’aménagement qui ne sont malheureusement pas
soulevés dans la présente campagne électorale et encore moins répercutés dans les médias.
C’est précisément pour pallier à cette absence de débat sur les grands enjeux à Saguenay que le collectif
tient ces forums qui se veulent une contribution à la réflexion collective que nous considérons devoir
poursuivre afin de mieux choisir nos représentants au conseil municipal et orienter leur travail au cours
des prochaines années. D’ailleurs, dans le cadre de l’actuelle campagne électorale, un troisième forum
sur l’environnement et le développement durable aura lieu le mardi 29 octobre au Café Summum de La
Baie.
Notre collectif vise la démocratisation de la politique municipale à Saguenay en favorisant la
participation citoyenne et la conscience politique, éthique et sociale. Dans une perspective de débat
constructif, le collectif privilégie l’éducation populaire, la mobilisation sociale et le réseautage des
différents groupes et individus soucieux des enjeux déterminants pour l’avenir de notre ville.
Le comité de coordination du collectif Citoyens pour la démocratie.
xxxvi
Arianne Phosphate annonce les résultats positifs de l’étude faisabilité du projet du Lac à
Paul
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate étude de
faisabilité Marketwired le 24 octobre 2013 par Josée Vermette.
Marketwired
jeudi 24 octobre 2013
Arianne Phosphate annonce les résultats positifs de l’étude faisabilité du projet du Lac à Paul Produit de
haute qualité, fortes marges, flux de trésorerie élevés, horizons ouverts
SAGUENAY, QUEBEC – Arianne Phosphate Inc. (la « société » ou « Arianne ») (TSX
CROISSANCE:DAN) (FRANCFORT:JE9N) (OTCBB:DRRSF) est heureuse d’annoncer les résultats
positifs de l’étude de faisabilité (« l’étude de faisabilité » ou « l’EF ») de son projet de mine d’apatite du
Lac à Paul (« Lac à Paul » ou le « projet »), situé au nord de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au
Québec (Canada).
(Voir doc « Arianne Phosphate_Étude de faisabilité_24oct2013 »)
xxxvii
Les baleines blanches pourraient être classées « en voie de disparition » au cours des
prochains mois
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec bélugas en voie de disparition
espèces menacées le 25 octobre 2013 par Josée Vermette.
Le Devoir
Actualités, vendredi 25 octobre 2013, p. A1
La fin des bélugas?
Les baleines blanches pourraient être classées « en voie de disparition » au cours des prochains mois
Alexandre Shields
Espèce emblématique du Saint-Laurent, le béluga est au plus mal. La population subit en fait un déclin
rapide depuis une décennie. La gravité de la situation est telle que ces baleines blanches pourraient être
classées » en voie de disparition » au cours des prochains mois, a appris Le Devoir. L’effet combiné de
la pollution et des changements climatiques pourrait en effet conduire ces mammifères à l’extinction.
» La situation des bélugas est alarmante « , affirme sans détour Robert Michaud, le président du Groupe
de recherche et d’éducation sur les mammifères marins. Un constat qui s’appuie sur le portrait
scientifique le plus complet jamais produit de l’état de la population de bélugas du Saint-Laurent. Tous
les chercheurs qui étudient l’espèce, son milieu et les contaminants qui affectent les animaux ont en
effet mis en commun une longue série de données qui précisent la trajectoire de ces petites baleines
depuis qu’elles font l’objet d’un suivi, soit 1980.
Leurs conclusions, qui doivent être rendues publiques par Pêches et Océans Canada dans quelques jours,
n’ont rien de réjouissant. » Le modèle qui a été construit nous indique qu’il y a une population qui, de
la fin des années 1980 jusqu’au début des années 2000, se maintenait tout juste autour de 1000
individus, et qui a peut-être augmenté à 1100 individus. Mais dès le début des années 2000, la
population a commencé à décliner, et elle continue son déclin assez rapide depuis « , explique M.
Michaud, lui-même un pionnier de la recherche sur le Saint-Laurent.
880 individus
Selon l’évaluation la plus précise, les bélugas ne seraient aujourd’hui pas plus de 880 à nager dans les
eaux du Saint-Laurent. C’est une baisse d’au moins 12 % sur une décennie. M. Michaud admet
d’ailleurs que les
chercheurs ont été surpris par l’ampleur du recul, d’autant plus que le nombre d’individus aurait
normalement dû augmenter de façon importante depuis 30 ans. » Si la population était en bonne santé,
elle aurait dû doubler depuis 1980, soit depuis que l’espèce est protégée, pour atteindre au moins 2000
individus « , précise-t-il.
La situation est d’autant plus inquiétante que les dernières années ont été marquées par une » baisse
dramatique » du nombre de naissances et par des mortalités importantes de nouveau-nés ou de jeunes
bélugas. Une conjoncture qui risque d’accélérer le déclin déjà amorcé. Depuis que les scientifiques
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récupèrent les carcasses d’animaux, de zéro à trois jeunes étaient retrouvés chaque année. Ce nombre est
passé à huit en 2008, puis à 16 en 2012. Qui plus est, on retrouve désormais davantage de femelles
mortes au moment de l’accouchement. Jusqu’en 2007, environ 10 % des femelles retrouvées mortes
chaque année succombaient ainsi. Ce taux est passé à 60 % depuis deux ans.
« En voie de disparition »
Bref, la table est mise pour une révision du statut de cette population de bélugas. Celle-ci est désignée
comme » menacée » depuis mai 2004. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, de
compétence fédérale, doit cependant réévaluer la situation au cours des prochains mois. » À la lumière
des dernières informations, il est probable que le statut passe de » menacée » à « en voie de
disparition », qui est le statut le plus alarmant « , estime Robert Michaud. C’est aussi le dernier échelon
avant le statut » disparue « .
Chercheuse à l’Institut Maurice-Lamontagne et spécialiste des mammifères marins, Véronique Lesage
juge que » rien n’indique que la population pourrait se porter mieux à court terme « . Les obstacles au
rétablissement de l’espèce sont en effet nombreux. » Le béluga du Saint-Laurent est une des espèces
animales les plus contaminées au monde. Les animaux déjà fragilisés sont aussi exposés de façon
chronique à du dérangement dans leur habitat, surtout en raison du trafic maritime « , explique-t-elle.
Les changements climatiques semblent aussi affecter ces baleines qui font la joie des touristes qui
sillonnent le Saint-Laurent. Les températures des eaux de l’estuaire et du golfe étant bouleversées, on
constate des effets sur la distribution et l’abondance des proies, mais aussi sur le couvert de glace dont
dépendent les femelles pour se protéger des tempêtes hivernales. Mme Lesage doute d’ailleurs de la
capacité d’adaptation des bélugas à ces transformations qui surviennent très rapidement.
La fin de la recherche
D’autres phénomènes difficiles à prévoir pourraient en outre mener le cheptel à l’extinction totale,
prévient Robert Michaud. » Plusieurs choses pourraient les faire disparaître, par exemple une épidémie
virale ou une série de marées d’algues toxiques. »
Il est donc plus que jamais important de suivre l’évolution de la population, selon lui. » Les constats
des chercheurs sont aussi un appel à maintenir la vigilance scientifique, parce que les bouleversements
qui s’en viennent seront probablement plus importants encore que ce à quoi les bélugas ont été soumis
jusqu’à maintenant. »
Le hic, c’est que le gouvernement Harper a sabré les programmes de recherche sur le Saint-Laurent.
Parmi les postes supprimés, on compte un spécialiste qui était à la tête d’un important programme de
recherche sur les bélugas. Et depuis cette année, le fédéral ne finance plus de programme de recherche
sur les contaminants qui affectent ces mammifères marins. Ces compressions surviennent au moment où
de nouveaux risques environnementaux se profilent à l’horizon, dont l’exploitation pétrolière dans le
Saint-Laurent. » Tout recul dans les programmes de recherche et de suivi scientifiques nous renvoie
vers l’obscurité « , déplore M. Michaud.
© 2013 Le Devoir. Tous droits réservés.
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Arianne Phosphate : abandon du transport par train
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec 7 $ la tonne Arianne Port Saguenay le
25 octobre 2013 par Josée Vermette.
ICI Radio-Canada – Saguenay-Lac-St-Jean (site web)
vendredi 25 octobre 2013
Arianne Phosphate a dévoilé l’étude de faisabilité de son projet minier du Lac-à-Paul au nord du LacSaint-Jean.
La compagnie prévoit un changement majeur en ce qui concerne le transport du minerai. Au départ,
l’option ferroviaire a été envisagée. Le minerai devait ainsi être déchargé à Dolbeau-Mistassini pour
ensuite être acheminé par train vers les marchés.
Or, cette possibilité a été abandonnée. Le transport de fera plutôt par camion. Le minerai sera transporté
sur les chemins forestiers du Lac-à-Paul à Saint-Fulgence. Arianne Phosphate négocie actuellement
avec Port Saguenay la construction de nouvelles installations portuaires sur la rive nord du Saguenay
pour acheminer le minerai vers les marchés. Il s’agit d’un investissement de 200 millions de dollars
supplémentaire pour réaliser le projet minier.
Selon l’étude de faisabilité, cette façon de faire devrait permettre d’économiser 7 $ la tonne. Ceci
devrait représenter 500 millions de dollars d’économie pour la durée de vie prévue de la mine, qui est de
25 ans.
Le développement du projet minier progresse, mais Arianne Phosphate devra obtenir les autorisations
environnementales et trouver le financement nécessaire avant d’amorcer la construction de ses
installations.
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Le minerai passera par Saint-Fulgence – Arianne Phosphate abandonne l’idée de transiter
par Alma
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé le 26 octobre 2013 par sonya.
Le Quotidien samedi 26 octobre 2013, p. 2
Louis Tremblay CHICOUTIMI La décision de Arianne Phosphate d’abandonner le projet de concentré de phosphore par camion et train
en utilisant la région d’Alma comme centre de transbordement constitue l’un des éléments les plus
importants de l’étude de faisabilité et confirme des investissements additionnels dans le secteur SaintFulgence pour charger les navires.
L’entreprise avait déposé en conférence de presse un projet qui consisterait à transporter le minerai par
camion jusqu’à Alma pour le charger dans des wagons en direction du quai de Grande-Anse. Cette
solution, en raison des volumes importants à transporter, risquait de soulever une vive opposition à
cause de l’augmentation du transport lourd sur les routes. Il rencontrait aussi des problèmes techniques
importants, dont le système de transbordement du quai de Grande-Anse.
Hier, en conférence téléphonique, la minière a confirmé des investissements de l’ordre de 200 millions$
dans une route industrielle qui permettra de relier la mine du lac à Paul à un site de transbordement
(quai), situé à la hauteur de la scierie Saint-Fulgence de Résolu, sur la rivière Saguenay. Le Quotidien
avait identifié cette problématique importante du transport lors du dépôt par le promoteur des études
d’impact au ministère du Développement durable et de l’Environnement. L’entreprise croyait être en
mesure d’utiliser un système temporaire en attendant la mise en place d’une structure de transport
permanente. L’étude de faisabilité a toutefois permis aux spécialistes d’établir que l’aménagement d’un
lien permanent immédiatement permettrait à l’entreprise de réaliser des économies de l’ordre de 500 M$
pendant la période de vie utile de 25 ans. Ces économies pourraient augmenter avec l’ouverture des
autres sites déjà identifiés depuis le début des travaux par la minière régionale.
Le lien routier que proposera Arianne Phosphate comprendra un premier tronçon entre la mine et la
jonction de la route L253 dans une zone connue sous le nom du Castor qui calle. Les camions
franchiront une certaine distance sur cette route en direction sud-est, vers Saint-David-de-Falardeau.
Normalement, la route bifurquera en direction nord-est, entre le réservoir Onatchiway et la Dam 1 du
réservoir Pipmuacan. La route continuerait vers l’est pour passer derrière la limite nord du Parc de
conservation des Monts-Valin avant d’arriver à l’une des jonctions de la route L200. Il s’agit de la route
d’accès aux Monts-Valin qui descend vers le sud jusqu’à la jonction avec la route 172, devant la scierie
Saint-Fulgence.
Les camions chargés de concentré de phosphore devront donc franchir un peu moins de 200 kilomètres
pour atteindre le site de déchargement de Saint-Fulgence.
Le tracé de la route devra inévitablement traverser des secteurs des zec Onatchiway et Martin-Valin.
C’est la première fois que les utilisateurs de cette vaste zone de villégiature sont informés de la
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construction d’une nouvelle route à partir d’emprises de routes forestières déjà existantes, mais dont la
structure devra être modifiée pour permettre aux poids lourds de circuler sécuritairement jour et nuit 12
mois par année.
La solution ferroviaire à partir d’Alma n’avait aucun intérêt pour la minière. Les opérations de
transbordement augmentent les coûts de production pour chaque tonne de minerai. D’autre part,
l’utilisation d’un convoyeur industriel pour transborder le phosphore des wagons à un navire à GrandeAnse comportait des risques. La particularité du phosphore produit au lac à Paul est sa grande pureté par
rapport au phosphore provenant du Magreb. L’utilisation d’un convoyeur industriel comportait des
risques de contamination puisque Grande-Anse entend également offrir ce service à la minière Black
Rock qui transbordera du fer.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Approché pour gérer le quai de Saint-Fulgence Grande-Anse n’a pas compté sur Arianne
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Port de GrandeAnse Port Saguenay Progrès-Dimanche le 27 octobre 2013 par Josée Vermette.
Le Progrès-dimanche
Actualités, dimanche 27 octobre 2013, p. 4
Anne-Marie Gravel
La Baie – Le Port de Grande-Anse n’a jamais basé son développement sur le projet d’Arianne
Phosphate. Les autorités du port ont toutefois été approchées par la compagnie minière, qui souhaitait
connaître leur intérêt à gérer un nouveau quai à Saint-Fulgence.
Le directeur de Port-Saguenay, Alain Bouchard, a réagi à l’annonce de l’abandon du scénario
impliquant le quai de Grande-Anse par Arianne Phosphate. Il a fait connaître la position de son
organisation par écrit au journal le Progrès-Dimanche.
Ce dernier affirme que le Port est heureux qu’Arianne Phosphate développe une mine qui permettra de
créer beaucoup d’emplois dans la région, mais précise qu’ »Arianne Phosphate n’a jamais été dans les
plans originaux pour le développement de Port-Saguenay via la desserte ferroviaire ».
Alain Bouchard confirme que jamais Arianne Phosphate n’a demandé aux dirigeants du port d’utiliser
les installations. « Évidemment que Port-Saguenay savait que la manutention intermodale du produit de
la mine amènerait des coûts supplémentaires immenses qui pouvaient stopper ce développement minier.
Ce qui a été confirmé par les études d’Arianne Phosphate« , assure-t-il.
Le directeur du port affirme par ailleurs que les représentants d’Arianne Phosphate ont rencontré les
autorités de Port-Saguenay la semaine dernière, afin de connaître leur intérêt à gérer un nouveau quai à
Saint-Fulgence.
« Ce futur quai sera situé dans les eaux territoriales de Port-Saguenay et Arianne Phosphate tient compte
des compétences reconnues au Port dans le domaine maritime. »
Alain Bouchard mentionne également que la desserte ferroviaire actuellement en construction serait un
atout économique et stratégique très important pour la région.
Il affirme qu’en plus de BlackRock qui investira à Grande-Anse grâce à la construction de la desserte
ferroviaire, plusieurs entreprises manifestent leur intérêt à y investir pour leur développement. « Le port
reçoit régulièrement des demandes d’entreprises qui veulent se servir de notre desserte ferroviaire et de
notre emplacement maritime stratégique pour importer ou exporter leurs produits. »
De son côté, le candidat à la mairie d’Alma, Jean Paradis, a convoqué les médias à une conférence de
presse lundi matin. Il réagira à l’annonce de l’abandon de l’idée par Arianne Phosphate de transiter par
Alma.
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Illustration(s) :
(Photo Normand Boivin) Le directeur du port de Grande-Anse, Alain Bouchard, confirme que son
organisation n’a jamais compté sur le projet d’Arianne pour sa desserte ferroviaire.
© 2013 Le Progrès-Dimanche. Tous droits réservés.
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Gestion du dossier Arianne Phosphate Paradis critique le maire
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Alma Arianne Phosphate le 29 octobre
2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mardi 29 octobre 2013, p. 25
Joël Martel
ALMA – » La perte du projet d’Arianne Phosphate est très décevante pour Alma, même si je pense
qu’elle n’est peut-être pas définitive. Une chose est sûre cependant, c’est qu’elle doit sonner
impérativement le signal de réveil d’Alma. »
Candidat à la mairie, Jean Paradis accuse le maire sortant, Marc Asselin, de s’être endormi dans le
dossier du projet minier d’Arianne Phosphate.
Rencontre avec la presse
Le candidat à la mairie a rencontré la presse, en matinée, hier, à son local, afin de faire savoir son
intention de s’impliquer sérieusement dans une vaste opération qui rapatrierait à Alma le projet de
transport de concentré de phosphate.
La semaine dernière, Arianne Phosphate annonçait son intention d’abandonner son projet de transport
de concentré de phosphore par camion et par train en plus de la construction d’un centre de
transbordement à Alma. Affirmant qu’elle ferait notamment une économie de 7 $ par tonne, ce qui
équivaudrait à une somme de 500 millions de dollars pendant toute la durée de vie du projet minier.
M. Paradis a critiqué le maire sortant en l’accusant d’avoir fait preuve d’un manque flagrant de
leadership et de vision.
Soulignant qu’aucune équipe n’avait été mise sur pied afin de faciliter et d’accélérer la réalisation du
projet de transport d’Arianne Phosphate, il a insisté sur l’importance d’adopter de telles initiatives dans
le but d’attirer un plus grand nombre d’entreprises dans la ville.
Toujours selon M. Paradis, parmi les points qu’Alma devrait prioriser, on retrouve la mise sur pied
d’une équipe de prospection plus solide et surtout, l’identification sur le territoire d’un site d’accueil
pour la grande industrie.
Voie de contournement
En plus de l’aspect industriel, Jean Paradis voit aussi dans ce changement de cap de l’entreprise un
risque que la finalisation de la voie de contournement d’Isle-Maligne puisse être retardée. Dans
l’éventualité où Arianne Phosphate aurait arrêté définitivement son choix sur son projet de transport par
camion et par train, il aurait été probable que ces travaux soient accélérés.
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Jean Paradis a clairement expliqué que s’il était élu le 3 novembre, il entamerait des discussions avec
l’entreprise dès le lendemain.
[email protected]
Illustration(s) :
(Archives) Jean Paradis
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Dossier Arianne Phosphate «Jean Paradis prouve son manque d’expérience»
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec 7 $ la tonne Alma Arianne Phosphate
Démarche d'Alma le 30 octobre 2013 par Josée Vermette.
Le Lac-St-Jean (Alma, QC), no. Vol: 73 No: 25
Actualités, mercredi 30 octobre 2013, p. 12
ÉLECTIONS MUNICIPALES 2013
France Paradis
Le maire Marc Asselin y va d’une réplique cinglante envers son adversaire Jean Paradis, dans le dossier
Arianne Phosphate. «Je comprends que mon adversaire cherche à se faire un certain capital politique et
à se donner de la crédibilité, sauf qu’encore une fois, il nous donne la preuve qu’il ne connaît pas les
dossiers. Croit-il qu’un projet aussi important qu’Arianne Phosphate se négocie sur la place publique.
En affaires c’est reconnu, les investisseurs exigent de la discrétion», a mentionné Marc Asselin dans un
communiqué de presse émis en milieu de soirée, lundi.
Le premier magistrat d’Alma répondait ainsi à son adversaire Jean Paradis qui, lundi matin, en
conférence de presse, a utilisé le dossier d’Arianne Phosphate pour une nouvelle fois dénoncer le
manque de leadership de Marc Asselin et le manque de travail de son administration pour prospecter des
dossiers.
Comme la nouvelle a fait l’objet de plusieurs manchettes, Marc Asselin a décidé de lever le voile sur
toutes les démarches entreprises par Ville d’Alma.
«J’ai personnellement rencontré Messieurs Bernard Lapointe et Jean Sébastien David à six reprises.
Lors d’une de ces rencontres, j’étais accompagné des membres du Groupe Conseil (PME Industrielles),
composé de cinq hommes d’affaires aguerris à la tête d’entreprises reconnues. D’autre part, la direction
générale et le directeur du développement économique de Ville d’Alma ont aussi collaboré étroitement
avec les autorités d’Arianne Phosphate; une bonne soixantaine de rencontres ont eu lieu. Cela veut dire
un rythme de deux rencontres par mois depuis les deux dernières années. J’ajoute que l’ensemble du
conseil municipal a pu discuter du projet avec les spécialistes de la compagnie», soutient Marc Asselin
Décision d’affaires
Rejoint en début de soirée (lundi) à Toronto, les déclarations de Jean Sébastien David n’ont pas
démobilisé Marc Asselin.
«Il faut comprendre qu’il s’agit d’une décision d’affaires. Les coûts de transbordement plus élevés de 7
$ la tonne de minerai ont joué dans la décision. J’ai fait valoir qu’il m’apparaît essentiel d’établir un
plan de maximisation des retombées, tout comme cela a été fait lors des grands travaux de Péribonka IV
et Usine d’Alcan d’Alma. Je suis aussi ouvert à la proposition du maire de St-Ludger-de-Milot de mettre
à contribution les municipalités du secteur Nord de notre MRC. Nos camionneurs ont l’expérience des
chemins forestiers et ils sont disponibles. Nos mécaniciens, techniciens, entrepreneurs et nos
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équipementiers ont toute l’expertise et le savoir-faire pour répondre aux demandes d’Arianne
Phosphate. Cela est d’une importance capitale pour l’ensemble de la MRC Lac-Saint-Jean-Est»,
d’ajouter Marc Asselin.
Ce dernier rappelle d’ailleurs qu’à sa suggestion, Ville d’Alma s’est associée aux Régies Nord et Sud
des Parcs Industriels de la MRC Lac-Saint-Jean-Est justement pour être en mesure de répondre le plus
efficacement possible aux demandes formulées par des investisseurs désireux de s’établir sur notre
territoire.
«La Régie des Parcs Industriels est une étape de plus vers notre diversification économique et, elle met
les élus de la MRC à contribution. Dois-je aussi rappeler que les investissements dans le Parc Industriel
du Secteur Sud de Ville d’Alma, le Centre d’excellence des drones et la création du Parc Technologique
auront amené de nouvelles entreprises et généré quelque deux cents emplois. Je souhaite que les travaux
effectués au Parc Industriel de Saint-Coeur-de-Marie apportent aussi de bons résultats. Illustration(s) :
(Photo: France Paradis)
© 2013 Le Lac-St-Jean (Alma, QC). Tous droits réservés.
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Les projets d’Arianne Phosphate inquiètent des résidents de Saint-Fulgence
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Anse à pelletier Maire de Saguenay
résidents le 31 octobre 2013 par Josée Vermette.
ICI Radio-Canada – Saguenay-Lac-St-Jean (site web)
jeudi 31 octobre 2013
Des citoyens du secteur de l’Anse-à-Pelletier, à Saint-Fulgence, sont préoccupés par le projet de
construction d’un port de mer par la minière Arianne Phosphate.
Ces installations, qui seraient situées juste en face du port de Grande-Anse, permettraient d’accueillir le
minerai extrait de la future mine du Lac-à-Paul, au nord du Lac-Saint-Jean.
Les citoyens du secteur ont récemment reçu une lettre de l’entreprise pour les aviser du projet.
Josée Vermette par exemple, vient tout juste de se construire une maison à l’Anse-à-Pelletier. Elle
digère très mal le projet d’Arianne Phosphate.
Un autre résident de longue date, Réginald Lavoie, dit que la douzaine de familles du secteur sont
inquiètes. Il espère que l’emplacement choisi sera loin des résidences. Il assure que les résidents vont
s’opposer farouchement à cette construction.
Réaction de Jean Tremblay
À ceux qui croient qu’Arianne Phosphate aurait dû utiliser le port de Grande-Anse et sa nouvelle voie
ferrée, le maire sortant de Saguenay réplique qu’il y a de la place pour un quai supplémentaire, surtout
s’il est payé par le privé.
Pour sa part, le maire de Saint-Fulgence, Gilbert Simard, réserve ses commentaires.
Les citoyens sont conviés à une rencontre d’information publique mardi. La séance est organisée par
Arianne Phosphate.
© 2013 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.
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Nouvelle campagne de forages cet hiver La minière vise 50 ans d’exploitation
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec 50 ans d'exploitation ProgrèsDimanche le 3 novembre 2013 par Josée Vermette.
Le Progrès-dimanche
Actualités, dimanche 3 novembre 2013, p. 3
Louis Tremblay
Chicoutimi – Arianne Phosphate dégage un budget de 2 M$ pour réaliser une nouvelle campagne de
forages sur la zone Nicole, située à un jet de pierre de la zone Paul. La zone Paul offre un potentiel de
production de 3 millions de tonnes métriques de concentré de phosphate pour une période de 25 ans,
avec un rendement de 20%.
Les forages auront lieu cet hiver et l’objectif de la minière est assez précis: « Nous avons demandé à
notre équipe de géologues de réaliser les travaux nécessaires pour en arriver à une durée de vie de la
mine de 50 ans, ce qui rendrait le projet encore plus intéressant même si nos données actuelles
confirment sa rentabilité tel qu’il est actuellement », confie Jean Sébastien David, chef de l’exploitation
à la direction d’Arianne Phosphate.
Les travaux de prospection et de forage réalisés depuis le début du projet avaient déjà permis de
confirmer des ressources indiquées selon la norme 43 101 pour une période de huit ans dans une zone
située plus au sud du croissant de phosphore du lac à Paul, le secteur Manouane. Ces ressources n’ont
pas été utilisées pour la production de l’étude de faisabilité en raison du grand intérêt et des
concentrations élevées de phosphore dans la zone Paul.
« La zone Nicole est collée à la zone Paul. Il pourrait s’agir de la continuité de la zone Paul et c’est ce
que nous allons vérifier avec les travaux de forage destinés à tester les concentrations. Nous allons donc
poursuivre les étapes pour l’ouverture de la mine tout en réalisant des forages pour augmenter, si
possible, les ressources en minerai. »
Au chapitre de l’ingénierie, Arianne Phosphate travaille sur deux axes. Les ingénieurs réalisent des
travaux pour diminuer les coûts de production du traitement du minerai. À cette fin, ils tentent de
trouver des méthodes de remplacement de l’amidon de maïs qui est utilisé dans le procédé. Sur un autre
axe, les travaux visent à améliorer le bilan carbone de la phase d’exploitation.
La mine sera approvisionnée par une ligne électrique branchée sur la centrale des Passes Dangereuses
de Rio Tinto Alcan, qui sera compensée par Hydro-Québec. Il s’agit d’un bloc annuel de 110 mégawatts
d’électricité. Arianne Phosphate a choisi le séchage du concentré à l’électricité au lieu du traditionnel
pétrole lourd (bunker) qui produit, lors de la combustion, des quantités importantes de gaz à effets de
serre. Il est également prévu d’utiliser des pelles mécaniques électriques pour l’extraction du minerai et
des camions fonctionnant, si possible, au gaz liquéfié.
Encadré(s) :
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AVANTAGES
- Concentré de phosphate de qualité alimentaire
- Approvisionnement hydroélectrique
- Région politique stable
- Mine située en milieu non habité
- Seule mine de phosphate au Canada
Coût du projet: 1,2 G$
Emplois créés: 400
Retombées directes 25 ans: 7,6 G$
Installations portuaires: 63 M$
Illustration(s) :
(Photo tirée d’Internet) La rivière Pelletier, dont on voit le tracé, est-elle la frontière entre SaintFulgence et Sainte-Rose? La réponse vaudra plusieurs milliers de dollars pour la municipalité qui
héritera des taxes du futur port.
© 2013 Le Progrès-Dimanche. Tous droits réservés.
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Mine de phosphate au lac à Paul Les premiers travaux dans moins d’un an
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec investisseur premiers travaux
Progrès-Dimanche le 3 novembre 2013 par Josée Vermette.
Le Progrès-dimanche
Actualités, dimanche 3 novembre 2013, p. 2
Louis Tremblay
Chicoutimi – La minière Arianne Phosphate planifie entreprendre les premiers travaux de préparation de
terrain pour l’automne 2014 sur le site de la mine projetée du lac à Paul. Cela nécessitera des
investissements de l’ordre de 1,2 G$, ce qui en fera le plus important projet de développement de
l’industrie du phosphore dans la monde.
Au cours d’une longue entrevue accordée au Progrès-Dimanche, le chef de l’exploitation, Jean-Sébastin
David, a accepté de dévoiler l’échéancier que l’entreprise aimerait suivre au cours des prochains mois
pour lui permettre de construire ses installations du lac à Paul et de Saint-Fulgence, en bordure du
Saguenay, pour l’expédition du concentré de phosphore vers les grands clients d’Europe et des ÉtatsUnis.
» On aimerait bien pouvoir présenter notre projet au Bureau des audiences publiques sur
l’environnement du Québec quelque part au printemps de façon à obtenir les permis et débuter les
travaux de préparation de terrain à l’automne 2014. En ce moment, nous répondons aux questions
additionnelles des différents ministères concernés par le projet et qui découlent de notre étude d’impact
déposée en juin dernier. Ce sont des choses normales « , précise Jean-Sébastien David.
L’étude de faisabilité déposée vendredi dernier confirmait que le projet d’Arianne Phosphate permettait
de dégager des bénéficies de 20 % par année pour une durée de vie de la mine de 25 ans. Pas plus tard
que lundi matin, le géant américain du Phosphate Mosaic annonçait l’acquisition de Florida phosphate
pour la somme de 1,4 G$.
» C’est une pure coïncidence. Mosaic avait besoin de roches et a donc choisi d’acheter une plus petite
entreprise. Ça démontre que nous sommes dans une bonne fenêtre « , reprend le porte-parole.
La forme finale que prendra l’entreprise pour la phase d’exploitation de la mine n’est toujours pas
coulée dans le béton. Arianne Phosphate mène des discussions des trois ordres. Il y a des discussions
avec des investisseurs potentiels et intéressés, des clients qui pourraient être preneurs fermes de
quantités de minerais pour la production de produits dérivés (engrais et produits alimentaires, produits
industriels), et finalement, des clients-investisseurs. Il s’agit de clients qui investissent pour s’assurer
une quantité X de la production minière selon certains pourcentages.
Arianne Phosphate préparait, au moment du passage du Progrès-Dimanche dans les bureaux de la rue
Racine, l’envoi d’une vingtaine de kilogrammes de concentré de minerai à une entreprise d’Europe
spécialisée dans la construction de batteries.
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Participation de Québec
Toujours dans le secteur du financement, la Caisse de dépôt et placement du Québec a investi via le bras
Sodémex Exploration. La minière a l’intention de cogner à la porte de Sodémex Développement qui
dispose d’un fonds de 250 M$ pour la mise en place de la mine: » L’argent est important, mais une
participation de la caisse constitue un message assez clair pour les grands investisseurs puisque c’est
notre gouvernement qui est favorable au projet « , reprend le chef de l’exploitation.
Québec a aussi donné un autre signal sans équivoque de son intérêt pour la mine de phosphore du lac à
Paul, contrairement aux perceptions à l’effet que le gouvernement péquiste lève le nez sur les projets
miniers. En effet, les sous-ministres des différents ministères concernés ont mis sur pied un comité
interministériel qui dépend du ministère des Finances et qui se chargera de faire cheminer le dossier
dans l’appareil gouvernemental.
Illustration(s) :
(Photo Mariane L. St-Gelais) Jean-Sébastien David, chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate, a
dévoilé au Progrès-Dimanche l’échéancier que s’est donné l’entreprise.
© 2013 Le Progrès-Dimanche. Tous droits réservés.
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L’Anse-à-Pelletier doit conserver sa vocation écologique – L’opposition contre Arianne
s’organise
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec collectif de l'Anse-à-Pelletier
opposition s'organise vocation écologique le 5 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, mardi 5 novembre 2013, p. 2,3
Louis Tremblay
SAINT-FULGENCE – Le Collectif de l’Anse-à-Pelletier de Saint-Fulgence a été créé dimanche soir
avec comme seul objectif de forcer la minière Arianne Phosphate à trouver une autre solution que la
construction d’un port de mer près de ce site exceptionnel qui compte une communauté axée sur le
développement durable depuis une trentaine d’années.
Lors de la réunion tenue dimanche soir, les participants ont établi un premier ordre du jour en vue du
début de la consultation publique menée par la compagnie qui aura lieu ce soir, à la salle de l’âge d’or
Saint-Fulgence.
Ils veulent faire comprendre au promoteur qu’il est temps de trouver immédiatement une autre solution
que l’expédition du minerai à partir de l’Anse-à-Pelletier.
« Nous n’avons pas l’intention de leur trouver une solution. Il y a déjà beaucoup de cicatrices en
bordure du Fjord, dont celle de Grande-Anse. Ce port qui a coûté plus de 30 millions$ aux contribuables
n’est pratiquement pas utilisé ça serait un peu particulier de vouloir construire un nouveau port sur la
rive nord alors que celui situé juste en face est disponible », a déclaré au Quotidien Michèle Cloutier, la
porte-parole du collectif.
Les gens de l’Anse-à-Pelletier ont déjà l’appui du Groupe de recherche écologique de La Baie (GREB),
qui a choisi de développer tout un secteur en fonction des valeurs de développement durable en bordure
du Saguenay.
Consultation
Le collectif a déjà identifié les éléments sur lesquels il entend travailler pour convaincre les différents
ministères et organismes gouvernementaux des risques reliés à la construction d’un autre quai dans cette
zone sensible, à l’aube de la consultation d’Arianne Phosphate.
L’Anse-à-Pelletier est l’un des derniers endroits jusqu’où remonte le troupeau de bélugas du SaintLaurent et du Saguenay. La rivière est un site fréquenté par la truite de mer et les habitants sont
convaincus que le saumon va un jour revenir dans la petite rivière qui est dans les faits la décharge des
petit et grand lacs Saint-Germain.
Lors du passage du Quotidien dans le secteur hier matin, l’agriculteur Michel Tremblay s’affairait à
compléter l’aménagement d’une serre. Il fait partie d’un petit groupe de personnes qui ont choisi il y a
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un peu plus de 25 ans de tout miser leurs maigres économies pour racheter une vaste propriété dans une
affaire de faillite: « L’Anse-à-Pelletier à une histoire. Tout le monde avait déserté le secteur quand nous
avons choisi de nous installer ici et de constituer une petite communauté de travailleurs autonomes qui
ne demandent rien d’autre que de pouvoir vivre de ce qu’ils produisent à partir de la forêt et de la
terre. »
C’est ainsi qu’une quinzaine de familles ont décidé de s’installer et aujourd’hui, les enfants de ces
couples poursuivent le développement de la communauté. Sculpteurs, musiciens, professeurs
d’université, agriculteurs et artisans composent la communauté. Michel Tremblay n’avait pas de très
bons mots pour le préfet de la MRC du Fjord qui a déclaré qu’il n’y avait pas de problème à procéder à
l’expropriation d’une poignée de chalets.
Les chalets en question sont des maisons dont la valeur dépasse plusieurs centaines de milliers de
dollars. Il s’agit d’habitations qui s’intègrent parfaitement dans le décor comme les deux magnifiques
résidences scandinaves, dont l’une aura le quai à quelques dizaines de mètres sous la galerie avant: Il va
prendre son café sur la galerie avec les cheminées du navire sous le nez. C’est impensable », affirme
Michel Tremblay.
Michel Tremblay estime que les gens qui ont travaillé depuis 25 ans pour redonner vie à l’un des
premiers endroits habités de la région lors de la colonisation n’ont pas à faire les frais de la destruction
de leur paysage pour permettre aux gens d’Arianne Phosphate de réaliser des économies de quelques
dollars la tonne. Il pointe du doigt le quai désert de Grande-Anse et propose à la compagnie d’utiliser
des infrastructures disponibles qui ne coûteront rien.
[email protected]
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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EXIT ARIANNE PHOSPHATE
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé Opinion et taggé avec Murielle Couture le 5
novembre 2013 par Josée Vermette.
Mauvaise herbe
Publié par Marielle Couture, 5 novembre 2013
Le journaliste du Quotidien, Louis Tremblay, signe dans l’édition du mardi 5 novembre deux articles au
sujet de l’opposition qui est en train de s’organiser à l’Anse-à-Pelletier, contre la minière Arianne
Phosphate. Or, si M. Tremblay possède un vocabulaire hors pair pour défendre le projet de la minière
(voir l’édition du samedi 26 octobre du Quotidien, en une), les articles de ce matin laissent croire ceci :
la minière Arianne Phosphate a fourni des documents fort bien rédigés au journaliste, afin qu’il puisse
expliquer le projet en long et en large sans trop d’efforts. Cependant, quand vient le temps de rendre les
propos de l’opposition au projet, soudainement les mots manquent, le flou a donné rendez-vous aux
formules creuses, au point de n’être pas capable de décrire l’essentiel des enjeux pour la population de
l’Anse-à-Pelletier.
Louis Tremblay est bien talentueux pour rapporter les dires de l’industrie, qu’elle soit minière, forestière
ou autre. Faut-il se rappeler de la « menace » décriée en une du journal Le Quotidien à plusieurs
reprises : la protection du caribou forestier menace des milliers d’emplois. Car voici la manière de
raisonner du journaliste : si on protège la forêt de l’exploitation pour conserver une espèce en danger, ce
sont des arbres qu’on ne pourra pas couper et replanter, donc des travailleurs forestiers qui n’iront pas
travailler dans ces secteurs, donc des emplois hypothétiques qui ne seront jamais réalité. De là à dire
qu’on menace des emplois… l’expression est forte et n’a pour but que de semer la peur au sein d’une
population qui redoute le chômage plus que tout, qui vit dans un climat de crise économique et dont les
coupes drastiques du gouvernement conservateur et les nouvelles mesures de compression en assuranceemploi laissent chaque travailleur dans un climat d’angoisse et d’insécurité financière. En terme de
sophismes, on a rarement vu mieux. La pire désinformation ne tient pas dans ce qui est dit dans les
médias pour influencer l’opinion publique. Non. La pire désinformation réside dans ce qui n’est pas dit,
dans ce qui est omis, volontairement ou non, par mauvaise foi ou paresse journalistique.
Mais revenons à notre minière.
Petit résumé de l’histoire : la minière Arianne Phosphate s’apprête à forer une mine de phosphore à ciel
ouvert à 200 km de la rive nord du Lac-Saint-Jean, au Lac-à-Paul. Dans le projet initial, le minerai
devait être transporté de la mine vers Alma, en camion, pour transiter en train jusqu’à l’installation
portuaire de Grande-Anse, située juste en face de l’Anse-à-Pelletier aux abords du Saguenay. Suite à des
études de faisabilité réalisées par la minière, les conclusions sont les suivantes : le transport du minerai
par train serait trop coûteux et trop peu sécuritaire, ainsi serait-il plus rentable pour l’entreprise de faire
transiter la matière première par camion. Ainsi, uniquement pour sauver de l’argent, le projet devient le
suivant : transporter le minerai jusqu’à l’ancienne scierie de Saint-Fulgence (acquise par la minière),
pour ensuite le faire descendre par convoyeur jusqu’à un port de mer construit pour l’occasion, en plein
cœur de l’Anse-à-Pelletier. Cela représente, en somme – et selon les dires de l’entreprise elle-même –
un camion de plus sur nos routes à toutes les 6 minutes, 24 heures sur 24, pendant 25 ans. Cela
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représente également la construction d’un port de mer dans un des plus beaux paradis aux abords du
Saguenay. Cela suggère aussi d’anéantir les efforts d’une quinzaine de familles qui vivent selon un
mode de vie alternatif, au rythme des valeurs du développement durable, de la culture biologique.
Sachant que l’entreprise prévoit avoir remboursé tout le capital investi dans le projet en 3,9 ans, sur une
exploitation prévue de 25 ans, ce sont des profits, et uniquement des profits, des millions de dollars de
profits, que l’entreprise cherche à réaliser au détriment de la qualité de vie et de l’environnement. Il est
aussi très intéressant de constater que les populations les plus touchées – encore une fois aux dires de la
compagnie elle-même – seront les autochtones du TNO de la Chute-des-Passes. Et quand le préfet de la
MRC du Fjord, Gérald Savard (qu’on préfère ne pas nommer dans le journal, quelle omission) parle de
« quelques chalets à déplacer », il démontre toute l’étendue de son incompétence, de sa méconnaissance
du territoire et de la population dont il est supposé défendre les intérêts, ainsi que son opportunisme qui
ne flaire que les retombées économiques.
Ce projet, avant même qu’on le regarde en terme de « faisabilité », de « rentabilité », ou autre critère
industriel ou économique, représente un échec idéologique. C’est-à-dire qu’il faut être assis bien audessus du monde, sur ses livres et théories, pour ne pas comprendre l’univers de l’Anse-à-Pelletier.
Cette anse est un véritable paradis sur Terre. Avec l’une des seules plages sablonneuses naturelles aux
abords du Saguenay, c’est un endroit naturel et paisible, dans lequel évolue une communauté symbole
de résistance. La communauté de l’Anse-à-Pelletier regroupe des gens qui ont à cœur d’avoir des jardins
entièrement biologiques et certifiés comme tel, qui élèvent leurs animaux pour la consommation, qui
vivent, humblement, des produits issus de la terre et de la forêt. Une communauté qui entretient des
liens tissés serrés depuis de nombreuses années, qui protège et chérit la nature, et qui partage avec
grande générosité ses espaces paradisiaques avec les familles environnantes. Considérant que le
phosphore extrait par Arianne Phosphate servira à hauteur de 85% à produire des engrais chimiques
industriels pour le secteur agricole, l’idée d’installer un convoyeur à proximité de jardins biologiques
apparaît comme totalement absurde. C’est sans compter la pollution visuelle, lumineuse, sonore, et
autres inconvénients. De plus, l’entreprise ne s’en cache même pas, il y aura des impacts importants sur
la faune et la flore, ainsi que sur les cours d’eau environnants du Lac-à-Paul, au Lac-Saint-Jean. Cela
fait quelques années que la population se fait fustiger au sujet des algues bleues. Qui est le coupable?
Phosphore et phosphates, contenus dans les engrais industriels, ainsi que dans la plupart des savons et
détergents. La lutte aux phosphates ne fait que commencer, avec l’arrivée sur le marché de produits dits
« verts » ou « biodégradables ». La pollution par le phosphore n’est plus à prouver, c’est donc dire à
quel point l’idée d’ouvrir une mine d’exploitation de ce minerai représente un projet ridicule et
rétrograde. Il est prévisible qu’une mine à ciel ouvert aux abords du Lac-Saint-Jean aura des impacts sur
tout l’écosystème québécois : le Lac se jette dans le Saguenay, qui se jette dans le fleuve Saint-Laurent,
marilon-don-dé. Tout ceci sans compter la pollution engendrée par le transport en camions. Si l’épisode
horrifiant de Lac-Mégantic fait redouter le transport ferroviaire, il n’en demeure pas moins une option
largement plus écologique que le transport par camions.
Ce projet n’a pas sa place, n’est pas justifié, ni justifiable. C’est un projet qui tient compte, encore une
fois, des dimensions économiques et pratiques en mettant de côté l’être humain. On nous vantera les
mérites économiques d’une telle industrie. Les quelques centaines d’emplois qui pourraient compenser
la fermeture récente de la scierie. Les dizaines de milliers de retombées en taxes, non négligeables pour
de petites municipalités telles que Saint-Fulgence ou Sainte-Rose-du-Nord. C’est vrai.
Économiquement, ce projet est positif. Mais cela demeure le seul point positif, et je crois fermement
qu’il faudra mettre tous les éléments possibles dans la balance, afin de déterminer l’acceptabilité sociale
d’une telle réalisation. Que l’humain pèse plus dans la balance que l’argent. Que la nature ait des droits,
elle aussi. Qu’on cesse de détruire notre patrimoine paysager et humain au nom d’un industrie éphémère
qui laissera des cicatrices pour toujours dans le décor.
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Pourquoi je ferais de cette lutte un combat personnel? Parce que j’étais en train de m’acheter un terrain à
l’Anse-à-Pelletier. Parce que j’envisageais avec grand bonheur de me joindre à cette communauté du
amoureuse et respectueuse de la nature, aux valeurs d’entraide et d’écologie. Parce que j’y voyais la
possibilité d’une retraite paisible au bord de l’eau, entourée de gens au cœur grand, entourée de mes
enfants, dans un petit paradis tranquille, un havre de nature et de paix.
Le port de Grande-Anse existe déjà et possède toutes les infrastructures nécessaires pour répondre aux
besoins de cette industrie, il a d’ailleurs été réalisé aux frais des contribuables. Il n’existe aucune bonne
raison de détruire l’environnement de l’Anse-à-Pelletier pour sauver quelque dollars. Il n’y a pas un
argument économique qui vaut plus que notre patrimoine humain, écologique et paysager.
Il y aura consultation publique – ou plutôt présentation du projet aux citoyens. La lettre reçue par les
citoyens fin octobre présente le projet après que les études d’impact aient été réalisées, les études par le
ministère du développement durable bien entamées et l’information sur les lieux change à la dernière
minute (au début, au club de l’âge d’or, puis l’information a été modifiée pour se tenir plutôt à l’école
du village). Tous ces gestes sont, sachez-le, probablement calculés avec quelques objectifs fort simples
et à peine camouflés : surprendre la population au dernier moment avec un projet tellement avancé qu’il
en coûterait de revenir en arrière, en plus de déstabiliser les gens avec des informations floues et
contradictoires. On s’assure ainsi que les citoyens ont peu de temps pour effectuer des recherches et se
documenter solidement sur le sujet, en plus de peut-être se tromper de lieu ou d’heure… si les citoyens
ne sont pas présents, ce sera de leur propre faute, n’est-ce pas? Ce type de stratégies typiques de
l’industrie me lève le cœur et n’augure rien de bon pour la suite des choses. Une approche faussement
honnête, des réponses floues à des questions précises, des détournements d’idées et des journalistes qui
désinforment en faisant du « rewrite » de communiqués… Il faudra se lever et se battre, se tenir et
s’informer, être présents et présenter un dossier solide aux audiences publiques du BAPE. Il faudra
prouver que le projet improvisé par Arianne Phosphate pour économiser quelques dollars ne se fera pas
au détriment du développement durable chèrement mis en place, au terme de nombreuses années
d’efforts et de solidarité. Il faudra montrer à cette industrie qui n’a pas de raison d’être que les humains
valent plus que du minerai, que notre fjord, sa faune et sa flore méritent d’être protégés à tout prix.
Je vais ouvrir une page sur les réseaux sociaux, je viendrai déposer le lien ici quand ce sera fait. Je vais
également créer un événement pour les consultations publiques, avec les bonnes informations autant que
possible. Je vais contacter la coalition « Pour que le Québec ait meilleure mine » ainsi que les opposants
au projet de Mine Arnaud, à Sept-Îles. Ceci est une guerre qui commence. À suivre.
Pour connaître mieux la stratégie de communications adoptée par la minière, lire ici.
Lire les commentaires de cet article
*** AUDIENCES PUBLIQUES PRÉVUES PAR ARIANNE PHOSPHATE ***
5 novembre à 19 h, Saint-Fulgence, à l’école Mont Valin (12, rue Saint-Basile) 6 novembre à 19 h,
Saguenay, à l’Hôtel Delta Saguenay (2675, boul. du Royaume) 20 novembre à 19 h, Saint-Nazaire,
Salle le Rondin (176, 1ère Avenue Sud) 26 novembre à 19 h, Saint-Ludger-de-Milot, Chalet
récréatif (10, chemin de la Plage) 28 novembre à 19 h, Dolbeau-Mistassini, Motel Chute des Pères
(46, boul. Panoramique)
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Espèces menacées: le Canada accuse 10 ans de retard, selon le commissaire à
l’environnement
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec bélugas Radio-Canada le 6 novembre
2013 par Josée Vermette.
ICI Radio-Canada – Est du Québec (site web)
mercredi 6 novembre 2013
Le Commissaire fédéral à l’environnement et au développement durable considère que le gouvernement
conservateur cumule 10 ans de retard en matière de protection des espèces menacées, dont le béluga.
Dans son rapport, Neil Maxwell conclut que le gouvernement Harper n’a pas respecté ses engagements
en matière de protection de la nature et de développement durable.
Sur les quelque 500 espèces menacées suivies par Ottawa, quelques-unes seulement ont un plan de
rétablissement, ce qui contrevient aux engagements internationaux du Canada. Le béluga n’en fait
d’ailleurs pas partie. « Nous avons estimé qu’Environnement Canada va prendre 10 ans pour remonter
la pente », a déclaré le commissaire, Neil Maxwell.
Selon le député de Haute Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-François Fortin, les coupes dans
les budgets scientifiques, comme celles effectuées à l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli, sont
directement responsables de ces manquements. Il estime que les constats du commissaire doivent mener
à la conclusion que les coupes massives dans les budgets scientifiques ont rendu le gouvernement
incapable de protéger l’environnement et la biodiversité.
Même si le commissaire hésite à attribuer ce retard au seul manque de ressources, Jean-François Fortin
lui, affirme que non seulement les coupes sont un facteur déterminant, mais qu’elles servent l’idéologie
conservatrice. « D’amoindrir justement la connaissance scientifique, qui permet présentement de nuire à
des volontés telles que l’exploration des hydrocarbures! », s’est-il exclamé.
Le député bloquiste doute que cette semonce n’ébranle le gouvernement. Il craint aussi que le manque
de données scientifiques et la diminution de la biodiversité n’aient des répercussions sur l’industrie
pharmaceutique, qui tire la grande majorité de ses médicaments des ressources de la mer.
D’après le reportage de Richard Lavoie
© 2013 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.
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Plus de 200 personnes répondent à l’invitation de la minière – Arianne Phosphate doit
expliquer son projet
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec 200 personnes répondent le 6
novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 6 novembre 2013, p. 2, 3
Louis Tremblay
SAINT-FULGENCE – La minière Arianne Phosphate (AP) a provoqué un véritable choc des valeurs en
débarquant dans l’Anse-à-Peltier, à Saint-Fulgence, avec un projet de port de mer pour expédier à des
clients européens et aux États-Unis trois millions de tonnes de concentré destiné à la fabrication
d’engrais chimique afin de diminuer ses coûts d’exploitation sous la barre de 100 $ la tonne.
Un peu plus de 200 personnes ont répondu à l’invitation de la minière pour cette première séance
d’information sur la nouvelle stratégie de transport d’AP entre la mine du lac à Paul, dans la zone des
Passes dangereuses, et le port projeté sur la rive nord du Saguenay. Il y avait dans la salle des gens
favorables au projet, mais ces derniers sont demeurés muets pendant pratiquement toute la soirée. Ce
sont majoritairement des résidents de la petite communauté de l’Anse-à-Peltier qui ont pris la parole
pour interroger le promoteur sur les raisons motivant son changement de stratégie. Au départ, AP
envisageait l’expédition du concentré par la route des Passes dangereuses jusqu’à un site de
transbordement dans un train, à Alma, pour l’acheminer au terminal de Grande-Anse.
Développement durable
Dans un premier temps, plusieurs résidents de l’Anse-à-Peltier ont choisi de vivre de l’agriculture
biologique et des produits de la forêt dans une perspective de développement durable, à l’opposé de la
raison même d’exister d’AP qui vise l’approvisionnement des grands producteurs mondiaux d’engrais
chimiques. En second lieu, les mêmes personnes questionnent les représentants de l’entreprise sur la
notion du profit raisonnable. Elles estiment que la solution du transbordement à Alma, pour utiliser une
infrastructure qui existe déjà à Grande-Anse, aurait malgré tout permis à la minière de réaliser des
profits raisonnables.
» Nous ne sommes pas contre le développement « , a répété la porte-parole du Collectif de l’Anse-àPeltier. Mais la ligne est toujours la même. Il y a déjà assez de cicatrices sur le fjord du Saguenay.
D’autres arguments ont évidemment été répétés par les membres de la communauté quant aux autres
conséquences d’un nouveau port de mer pour l’environnement dans son ensemble et pas uniquement
pour les impacts directs, tant visuels que sonores.
Un bateau par 4 jours
Sur le plan technique, le quai de l’Anse-à-Peltier accueillerait un bateau par quatre jours d’une capacité
de 35 000 tonnes. Le système conçu pour le chargement mettrait 25 heures pour un tel navire. La
fréquence passerait à un bateau par période de 7 jours d’une capacité de 60 000 tonnes et il faudrait 44
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heures pour procéder au chargement. Les camions hors route d’une capacité de 120 tonnes arriveraient
sur le site d’entreposage situé dans le secteur de la scierie Saint-Fulgence au rythme de 8 à l’heure, sept
jours par semaine et 24 heures par jour.
Les gens ont évidemment soulevé des questions sur le bruit du convoyeur circulaire fermé d’une
longueur de deux kilomètres qui transporterait le phosphate du site d’entreposage au port de mer. Il y a
aussi des criantes quant aux risques de bris et de déversement de concentré de phosphate dans
l’environnement.
Sur ce point, le chef de l’exploitation a expliqué que ce concentré ne représentait aucun risque puisqu’il
n’est pas soluble dans l’eau. Il s’agit d’une poudre très fine qui doit être mélangée à un acide pour
devenir un produit chimique comme l’engrais utilisé dans l’agriculture industrielle.
Les citoyens sont également méfiants quant au risque que cette entreprise passe entre les mains d’une
société étrangère qui serait beaucoup moins préoccupée par les intérêts de la population locale. La
direction d’AP est incapable de répondre à ces inquiétudes puisque toutes les entreprises oeuvrant dans
la fabrication des engrais chimiques ou même des producteurs actuels de phosphate pourraient lancer
une opération de prise de contrôle sur la minière régionale.
Un projet à modifier
Au terme de cette soirée, le chef de l’exploitation d’AP, Jean-Sébastien David, a répété avoir pris bonne
note des commentaires des gens de l’Anse-à-Peltier. Il a reconnu que le projet tel que présenté ne passait
pas la rampe.
» À partir de ce constat, il faut travailler pour trouver d’autres solutions « , a-t-il répété, tout en étant
conscient qu’il n’existe pas beaucoup d’endroits sur la rive nord du Saguenay permettant de faire arriver
le produit par des routes forestières et de le transborder dans les navires. Il sera donc très difficile pour
la minière de sortir de ce tronçon de berge de la rivière Saguenay situé entre la rivière Peltier et la
frontière du Parc marin, à l’est.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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La minière soupèse tous les scénarios Environ 250 citoyens à la rencontre
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Jonquière
scénarios le 7 novembre 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, jeudi 7 novembre 2013, p. 2
La minière soupèse tous les scénarios Environ 250 citoyens à la rencontre d’Arianne Phosphate à
Jonquière
Laura Lévesque
JONQUIÈRE – Plus discrets que les opposants, plusieurs personnes en faveur du projet d’Arianne
Phosphate se sont déplacées, hier soir, à l’occasion de la deuxième journée de la consultation sur le
développement minier du Lac à Paul et sa stratégie de transport.
Environ 250 citoyens ont participé à la rencontre, laquelle se tenait à Jonquière. La grande majorité des
interventions concernaient des craintes ou de l’opposition. À l’extérieur de la salle, toutefois, bon
nombre de transporteurs, commerçants, résidents ou villégiateurs se sont dit en faveur. Ils n’ont
toutefois pas voulu prendre la parole publiquement, justifiant être sur place uniquement pour recevoir de
l’information, notamment sur les possibles dédommagements. Sans donner de montant, la compagnie a
confirmé qu’une enveloppe existe pour compenser les villégiateurs touchés par le projet.
Entretien des chemins
Même si les camions risquent de passer tout près de son auberge située dans le secteur des monts Valin,
Réal Morin estime que le projet contribuera au développement touristique de la région.
» Mon commerce sera peut-être touché, mais les impacts économiques seront non négligeables. Il y
aura des emplois, donc je ne peux pas être contre ça « , a lancé le propriétaire de l’auberge du km 31, en
entrevue à l’extérieur de la salle.
Ce dernier et plusieurs autres villégiateurs ont également été séduits par l’entretien des chemins
forestiers. Arianne Phosphate prévoit 4 millions $ par année pour cette facture habituellement défrayée
par les villégiateurs. Cet entretien permettra d’ailleurs un accès aux chalets 12 mois par année.
» Certains disent qu’une mine va nuire au tourisme, mais au contraire, avec un meilleur chemin, mieux
entretenu, il y a aura plus de gens en villégiature. En ce moment, tu ne peux pas y aller l’hiver et ça
prend un bon camion pour se rendre à certains endroits « , a pointé François Savard, un des villégiateurs
rencontrés pendant la pause, hier soir.
» On oublie que s’il n’y avait pas eu de forestières avant, on n’aurait pas eu droit à ces chemins. Les
gens tenaient pour acquis ces chemins. Mais maintenant que ça va mal dans l’industrie forestière, je
pense qu’Ariane peut devenir un bon partenaire « , renchérit l’aubergiste Réal Morin, également
membre du club de motoneigistes Caribou conscrit.
lxii
Michel Dassylva, qui possède également un chalet dans le secteur, abonde dans le même sens et va
même plus loin. » Avec l’entretien du chemin comme ils décrivent, ça va ouvrir les monts Valin à la
planète. Des gens croient que la valeur de leur chalet va baisser, mais c’est le contraire qui va arriver « ,
a-t-il ajouté.
Opposants
Plusieurs opposants se sont fait entendre, hier, dont des résidents de la petite communauté de l’Anse-àPeltier et des alentours. Ces citoyens ont voulu réveiller les gens qui pourraient se faire enjôler par des
arguments économiques. » Je prends ça très à coeur. Je cueille des plantes médicinales dans le secteur.
Je vis de cet environnement « , insiste Mélanie Ché.
Un touriste français, de passage dans la région, a également affirmé son désaccord au projet. » J’espère
que Saguenay restera propre « , a-t-il mentionné devant la salle qui, après la présentation du projet, s’est
vidée de moitié.
D’autres ont manifesté leurs craintes face à la bonne volonté d’Arianne Phosphate et au rétablissement
des sites après leur exploitation. » Je suis d’accord pour les emplois, mais dans 25 ans, on va rester avec
les déchets. Et dans 25 ans, la nature, ça n’aura plus de prix « , a exprimé un des participants.
Au cours des trois premières années d’exploitation, la compagnie prévoit verser 44 millions $ en
garantie au gouvernement pour cette tâche, ont expliqué les responsables, à l’issu de la séance.
Bonne publicité
La remise en doute de la stratégie de transport par les résidents de l’Anse-à-Peltier, mardi dernier, lors
de la première consultation, a forcé la compagnie à trouver de nouvelles solutions. Mais les inquiétudes
des gens du secteur ont plutôt eu l’effet d’une bonne publicité, a laissé entendre Jean-Sébastien David,
directeur général d’Arianne Phosphate.
» Nous avons reçu plusieurs appels de gens intéressés à nous aider dans cette démarche. Des gens qui
aimeraient recevoir une telle infrastructure (port de mer) « , a indiqué M. David, ne niant pas que des
municipalités et la MRC du Fjord se penchent sur ce dossier.
Toutefois, aucune décision finale sur la stratégie de transport ne sera prise d’ici la fin de l’année 2014.
L’équipe retourne à la table à dessin pour trouver une solution.
» Il est évident que le projet ne sera jamais unanime, mais nous ne pouvons pas nous permettre des
retards. Et de l’opposition, sans tuer un projet, peut provoquer des délais supplémentaires. C’est pour
cette raison que nous voulons trouver un endroit où les gens vont majoritairement nous appuyer « , a-t-il
soutenu en entrevue, ajoutant que tous les scénarios, dont la première option avec Alma et le port de
Grande-Anse, seront réévalués.
Illustration(s) :
Plus de 250 personnes ont participé à la consultation, hier soir à l’hôtel Delta de Jonquière. La rencontre
était si populaire qu’il y n’y avait pas assez de chaises pour tout le monde.
Mélanie Ché s’oppose vigoureusement au projet.
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Michel Dassylva est séduit par le fait que la compagnie serait responsable de l’entretien des chemins.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Mine de phosphore du lac à Paul, Arianne Phosphate tente une percée vers l’Anse-à-Peltier,
le diamant vert du Saguenay
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé Opinion et taggé avec Les délires d'Akakia Russel
Bouchard le 8 novembre 2013 par Josée Vermette.
L’Anse-à-Peltier, le diamant vert du fjord du Saguenay.
Les délires d’Akakia
Publié par Russel Bouchard
vendredi, novembre 08, 2013
« Arianne Phosphate s’est heurtée à un véritable mur d’opposition populaire à Saint-Fulgence lors de la
soirée d’information convoquée par la minière, mardi soir. Plus de 200 citoyens de Saint-Fulgence ont
participé à la rencontre. L’émotion était palpable tout au long de la séance. Des résidents inquiets ont
défilé au micro pour interroger les dirigeants de l’entreprise à propos de son projet de construction d’un
port de mer. Le minerai y serait acheminé par voie terrestre avant d’être expédié par bateau. Le port
serait aménagé près de l’Anse-à-Pelletier, un secteur prisé pour sa quiétude et son panorama. Les
citoyens croient que l’entreprise devrait plutôt utiliser le port de Grande-Anse, situé juste en face. Les
dirigeants d’Arianne Phosphate affirment avoir pris bonne note des commentaires des résidents. Ils
souhaitent maintenant trouver un terrain d’entente.
Saint-Rose-du-Nord De son côté, le maire de la municipalité voisine, Sainte-Rose-du-Nord, Laurent
Thibeault, se dit ouvert à discuter avec Arianne Phosphate. Il affirme avoir l’appui de ses citoyens [sic].
La rencontre de mardi soir avec la minière est loin de l’avoir découragé. Dans les aménagements qu’ils
nous ont présentés hier, il n’y avait rien qui pouvait déranger le caractère bucolique de Sainte-Rose-duNord. [re-sic]. Le maire prévient la population de Saint-Fulgence et celle de son propre village qu’il ne
faut pas véhiculer des informations non fondées. Il préconise les discussions avec l’entreprise. » [re-resic]
À M. Laurent Thibeault,
Maire de Sainte-Rose-on-the-Saguenay
Monsieur le maire, je vous ai écouté défendre le projet Arianne, à l’émission de Doris Larouche, RadioCanada (matin du 6 novembre). J’ai eu l’impression de réécouter la vieille cassette de l’ex-ministre
Jean-Pierre Blackburn défendant la vente de l’Alcan à Rio-Tinto, de l’usine Saguenay et de sa consoeur
Novalis. Rappelons-nous, ce qu’il prédisait à cette époque où il était le gardien du bien public ? À
l’écouter vaticiner sur ce qu’il ne connaissait pas, ce devait être le meilleur de notre avenir collectif que
cela préparait ! En une seule phrase où il prédisait l’avenir, il s’est trompé trois fois, preuves à l’appui,
le pauvre garçon. Ce résultat pathétique lui a mérité la vie de château et les honneurs qu’il ne méritait
pas, en France. Et on a vu la suite…
Dans le contexte des décisions que vous aurez à prendre prochainement pour préparer la venue du projet
Arianne, je vous invite à bien relire la troisième partie de mon texte d’histoire qui sera publiée dans le
lxv
prochain numéro de la revue Saguenayensia, une revue dont vous êtes justement le rédacteur en chef.
Tout est là, noir sur blanc. Votre manière de voir l’avenir de votre municipalité fait partie du problème.
C’est un brouillage des ondes et une lénification de la problématique qui vient de nous être
soumise. Comme tous les autres élus avant vous qui prennent le micro au nom du bien commun avec un
quelconque pouvoir politique (si petit soit-il), vous confondez développement et richesse et vous gérez
cette importante question du développement régional comme un gérant de garage ! Arianne n’a pas
besoin de s’ouvrir d’avantage les cuisses pour vous convaincre (vous et votre collègue de SaintFulgence) de ses largesses ; vous salivez déjà à l’idée de ce que vous imaginez et de ce que vous allez
gérer au cours de votre prochain mandat…
Vu Vu que vous n’avez manifestement pas lu mon texte, je me reprends : Dans la réalité des faits, la «
création de la richesse » telle qu’évoquée dans notre système économique, c’est ce qui s’en va s’il n’y a
pas de règles édictées par l’État pour qu’il en reste une juste proportion là où elle est produite, et que le
développement c’est ce qui reste, c’est notre avenir collectif, c’est ce qui détermine si une région va
croître ou décroître. Quand la richesse quitte sans égard aux communautés et à la terre sacrée qui la
produisent, on crée alors le… « sous-développement ». Au lecteur d’évaluer où se situe le Saguenay–
Lac-Saint-Jean de 2013, avec ce que laissent, de moins en moins en région, les gros exploiteurs de la
fôret (PFR), les gros exploiteurs de l’hydroélectricité, Rio-Tinto-Alcan (RTA) et Hydro-Québec, et les
États provincial et fédéral par où passe le gros de l’industrie des services (santé, éducation, services
administratifs, commerces en tous genres).
On dirait le jour de la marmotte ! Rien ne change dans ce pays. D’un premier coup d’oeil, en regardant
agir les gens sur le parvis de leur église, un étranger qui venait tout juste de débarquer chez nous, Louis
Hémon, l’auteur de « Maria Chapdelaine », avait déjà tout compris : « Autour de nous des étrangers
sont venus qu’il nous plaît d’appeler les barbares ! Ils ont pris presque tout le pouvoir ! ils ont acquis
presque tout l’argent… » Je vois déjà le défilé de ministres qui vont débarquer au cours des deux ou
trois prochaines années pour nous prédire notre avenir et repartir avec le lavabo pour se laver les mains
de la suite qu’il n’auront pas à gérer. Donner notre montagne à des étrangers en espérant d’être engagé
comme gardien, le draveur Menaud, le maître draveur de Savard, n’avait pas eu besoin de fréquenter les
universités pour comprendre son présent…
lxvi
Projet d’Arianne Phosphate Un comité de travail mis sur pied
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec comité de travail Saint-Fulgence le 9
novembre 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, samedi 9 novembre 2013, p. 15
Laura Lévesque
CHICOUTIMI – À la suite de la consultation publique sur le projet d’Arianne Phosphate, tenue mardi à
Saint-Fulgence, un comité de travail pour élaborer la meilleure stratégie de transport du minerai sera
formé dans la municipalité.
Les membres du groupe tenteront de trouver un terrain d’entente relativement au transport du produit de
la mine vers un lieu d’entreposage à la scierie de Produits forestiers Résolu, jusqu’à la rivière Saguenay,
où un site de transbordement pourra être aménagé. Les gens travailleront également à trouver la zone de
moindre impact pour ce site de transbordement.
Comité
Le comité sera formé d’un représentant d’Arianne Phosphate, trois de la municipalité de Saint-Fulgence,
deux de la MRC du Fjord-du-Saguenay, trois résidents de l’Anse-à-Pelletier, un de la population de
Saint-Fulgence et un autre représentant la Société de développement de l’Anse-aux-Foins.
« Un projet d’une telle envergure doit être pris en considération, car les retombées économiques et
autres dans le contexte actuel auquel nous sommes confrontés sont d’une importance majeure pour le
développement de notre municipalité », exprime, par voie de communiqué, le maire de Saint-Fulgence,
Gilbert Simard.
[email protected]
Illustration(s) :
Le maire de Saint-Fulgence, Gilbert Simard, estime que le projet d’Arianne Phosphate doit être analysé
en raison des retombées qu’il implique pour la municipalité. (Archives)
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Pourquoi l’Anse-à-Peltier?
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Pourquoi l'Anse-à-Peltier? le 9
novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien, 9 novembre 2013
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – Le site de l’Anse-à-Peltier était un endroit connu d’une poignée d’initiés du Fjord du
Saguenay et de la petite communauté qui l’habite avant d’être propulsé à l’avant-plan de l’actualité par
la minière Arianne Phosphate qui projette d’y construire un port de mer pour expédier 3 millions de
tonnes métriques de concentré vers les marchés du sud des États-Unis et de l’Europe.
Le nom Peltier, écrit avec un seul L et sans E, fait référence à un coureur des bois, le Métis Nicolas
Peltier, qui a vécu entre 1649 et 1729. Ce fils de colon français né à Sillery 16 ans après le décès du
célèbre Étienne Brûlé, selon l’article publié dans la dernière édition de la revue Saguenayensia sous la
plume de l’historien Roland Bélanger, en collaboration avec son collègue Russel Aurore-Bouchard.
» C’est la naissance de Nicolas Peltier à Sillery le 30 avril 1649. Un coureur des bois qui a marqué sa
génération et qui est devenu, au fil du temps, un personnage légendaire. Il va décéder à 83 ans, un âge
vénérable pour l’époque, voire un exploit. Un magnifique endroit situé à l’ouest de Saint-Fulgence porte
son nom, soit l’Anse-à-Peltier « , écrit l’historien.
Les livres de l’époque et rapports traduisent la nature du site de la façon suivante : » un bon havre pour
les bâtimens (sic), partie terres cultivables « .
Ce coureur des bois a donc arpenté les forêts de la région avant même l’ouverture du poste de traite de
Chicoutimi. Il avait la réputation de savoir choisir ses femmes.
Malgré l’origine du nom de ce site, les cartes gouvernementales font état de la rivière Pelletier et de
l’Anse-à-Pelletier.
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lxviii
Déprime d’automne…
Ce billet a été publié dans Éditorial Le Quotidien Non classé Opinion et taggé avec Myriam Ségal
Opinion le 12 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Chronique, mardi 12 novembre 2013, p.
Myriam Ségal
Novembre me déprime.
Le bonus de 60 minutes du changement d’heure brouille mon horloge biologique. Les factures
s’accumulent: déneigement, pneus, bottes, manteau, sel, lave-vitre, huile à chauffage, bois, taxes
scolaires.
Je redoute comme une fatalité le caillou qui fait naître, presque tous les hivers, une étoile… dans mon
pare-brise. À peine les citrouilles d’Halloween se changent-elles en potage que l’organisation de Noël
nous accapare. Le froid humide s’infiltre entre nos vertèbres. La petite glace nous guette sur le trottoir,
dépourvus d’abrasifs pour l’instant. On part à la noirceur, hésitant entre l’imper et le manteau; on rentre
à la noirceur, regrettant notre choix.
Bonnes nouvelles?
Les bonnes nouvelles se raréfient en novembre. Malgré les taxes, impôts et frais divers qu’il nous refile
en douce, le gouvernement continue à dépenser plus qu’il ne nous soutire. Il tente de galvaniser notre
fibre identitaire et résiliente, avec une charte des valeurs au titre maintenant aussi long qu’une question
référendaire. Elle interdit au concierge qui balaie de nuit le plancher de l’Assemblée nationale tout signe
religieux ostentatoire. Mais l’élu qui siège devant les caméras à l’Assemblée nationale pourra porter
croix, hijab, turban, kippa…
Bien sûr, le PQ s’anoblit en décrétant que ses candidats à lui, arboreront une laïcité irréprochable!
Mais Pitou ne devrait-il pas s’imposer sans passe-droit les règles qu’il fixe à Minou?
De toute manière, on sent bien la manoeuvre de diversion. Pour passer sa charte, le PQ a besoin de la
CAQ, mais ne tente aucun rapprochement. L’issue fatale se profile pour le printemps: elle sera battue.
Mais entre la dinde et la bûche, de même qu’en avril électoral, on préférera nous voir discuter de
tchadors et de kirpans improbables chez nous, plutôt que des 50 000$ que doit chaque Québécois avant
même de naître… et qui ne cessent d’augmenter.
Mines
lxix
Arianne Phosphate, un projet minier de 400 emplois à 200 kilomètres au nord, cherche comment
acheminer son minerai. Les écolos lui barrent la route du côté nord du Saguenay. Avec raison: les élus
locaux voraces étaient prêts à sacrifier leurs citoyens de la bucolique Anse-à-Pelletier, faisant croire
qu’il n’y a là que quelques cambuses.
En prime, deux maires de village se disputaient déjà la limite technique de leur patelin respectif pour
ramasser le pactole des taxes du nouveau quai. Tout ça, pour un port qui ne servira qu’à un seul client,
durant 25 ans.
Le port de Grande-Anse existe déjà. Avec bientôt un train. Descendre le minerai par les PassesDangereuses, traverser Isle-Maligne, joindre l’autoroute ou transborder par le train ne saccagerait rien et
représente 50 kilomètres de plus.
Au lieu de faire pour 200 M$ une nouvelle route en forêt, la compagnie pourrait financer en partie le
contournement d’Isle-Maligne et d’Alma, une nécessité routière. Mais cela se heurte à la lenteur
étatique légendaire et à l’opportunisme électoral. On palabrera durant des mois!
La morosité de novembre exacerbe cette lassitude de constater qu’on n’arrive pas à régler quoi que ce
soit vite et bien au Québec: ni les routes, ni les hôpitaux, ni les viaducs, ni les projets informatiques…
Autre exemple: une étude prouve le danger et la mauvaise conception de huit des neuf sorties et entrées
du pont Dubuc. Le ministre a promis pour décembre 2013 un plan d’action à la suite de cette étude datée
de juin… 2011! Mais voilà: le ministère installe actuellement des équipements pour tester les vitesses
réelles dans le secteur. Je subodore que ces nouveaux tests serviront de prétexte à retarder le plan
promis, jusqu’aux élections printanières. Et on devra alors recommencer l’étude devenue obsolète!
Heureusement, l’hiver finira par arriver, tout blanc, tout beau, couvrant de neige mon cynisme. Je
préfère combattre les bancs de neige spectaculaires et le froid sec et vif que la grisaille incertaine de
novembre!
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lxx
La Chambre de commerce veut une voie de contournement
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Chambre de commerce voie de
contournement le 12 novembre 2013 par sonya.
Le Journal de Québec
final
Nouvelles, mardi 12 novembre 2013, p. S2
-JEAN TREMBLAY, AGENCE QMI
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie Lac-Saint-Jean-Est Dave Gosselin demandera
aux élus rien de moins que d’étudier la possibilité de construire une voie de contournement ferroviaire à
Jonquière, ce qui pourrait convaincre Arianne
Phosphate de maintenir sa première idée de transborder son minerai dans des wagons à partir d’Alma.
M. Gosselin sonne l’alarme devant l’éventualité qu’Arianne Phosphate abandonne son projet de faire
transiter son minerai par le territoire de la MRC Lac-Saint-Jean-Est.
«Nous ne pouvons pas passer à côté des importantes retombées économiques que la MRC pourrait
bénéficier si le projet de transport vers Alma du concentré de phosphate lié à l’exploitation d’une mine
au Lac-Saint-Jean ne se concrétise pas», a affirmé le président qui entend interpeller au cours des
prochains jours le ministre fédéral de l’Infrastructure, Denis Lebel.
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lxxi
DÉVELOPPER DURABLEMENT
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Développer durablement Opinion
Québec solidaire le 12 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Chronique, mardi 12 novembre 2013, p. 11
Votre opinion
DÉVELOPPER DURABLEMENT
Chère compagnie Arianne Phosphate,
Vous devriez choisir l’option la plus logique et la plus respectueuse d’un développement durable en
passant par la Côte-Nord. Oui, vous auriez 90 kilomètres de route de plus à faire mais vous sauveriez le
transport maritime de Saint-Fulgence à Baie-Comeau. Et il y a déjà à Baie-Comeau un port en eau
profonde et des infrastructures industrielles dont vous pouvez bénéficier. Le fjord et l’Anse-à-Pelletier,
ont été reconnus par «National Geographic» comme une merveille. Dans Le Quotidien du 8 novembre
dernier, le géographe Magella-J Gauthier, professeur émérite de l’Université du Québec à Chicoutimi,
décrivait un microclimat en péril, un climat et une terre agricole exceptionnelle allant du secteur des
«Terres-Rompues», à Saguenay jusqu’à Tableau, à Sainte-Rose-du-Nord. Les emplois créés et à créer
dans cette zone seraient beaucoup durable dans ces domaines. Dans 15 ou 20 ans, l’eau pure, des forêts
majestueuses et des terres arables vont être beaucoup plus précieuses que des résidus de minières et de
l’eau polluée. Que nous ont laissé les grosses compagnies quand elles sont parties?
Et où sont nos valeurs si on préfère les intérêts d’une compagnie plutôt que ceux d’êtres humains qui ont
travaillé des années pour créer des emplois ici en agriculture entre autres et y élever leurs enfants… Les
gens de l’Anse-à-Pelletier et les propriétaires de chalets méritent de garder ce qu’ils ont chèrement
acquis.
Marie-Francine Bienvenue
Porte-parole de Québec solidaire, Comté Dubuc
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Si les rails contournaient Jonquière et Chicoutimi
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Alma Chicoutimi Jonquière rails
contournaient Jonquière le 12 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, mardi 12 novembre 2013, p. 8
En bref
Marc St-Hilaire
ALMA – Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Lac-Saint-Jean-Est, Dave Gosselin
estime que la région doit se doter d’infrastructures ferroviaires adéquates si elle entend profiter d’un
éventuel boum minier.
En entrevue, Dave Gosselin soutient qu’à l’heure actuelle, il est impensable pour une entreprise minière
d’acheminer ses ressources par train, entre Alma et le port de Grande-Anse, à la Baie. À son avis, la
construction d’une voie ferrée qui contournerait Jonquière et Chicoutimi serait un atout nécessaire. Il
réfère à Ariane Phosphate, qui favorise présentement un tracé vers Saint-Fulgence, mais aussi à
l’ensemble des exploitants miniers qui pourraient transiter par la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
» Pouvons-nous imaginer tous ces wagons arrêter à l’usine d’Arvida? Une fois Alma franchie, le
problème reste entier. Nous n’avons pas le réseau ferroviaire adéquat. C’est pourquoi nous devons
travailler ensemble pour trouver une solution. »
Il y a quelques semaines, la CCI a réagi à la décision d’Ariane Phosphate de modifier son plan de
transport. Par le biais d’un communiqué, l’organisation a lancé un appel à l’ensemble des industriels de
la région, afin qu’ils travaillent de pair dans l’élaboration d’une solution d’avenir.
» J’invite les leaders du monde des affaires à se joindre à nous, et ce, afin de se battre pour notre avenir
« , signait alors Dave Gosselin.
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lxxiii
Éditorial – Le défi d’Arianne
Ce billet a été publié dans Éditorial Le Quotidien Non classé et taggé avec Éditorial François SaintGelais le 13 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Éditorial, mercredi 13 novembre 2013, p. 10
François Saint-Gelais
Les gestionnaires d’Arianne Phosphate devront jouer de finesse et faire preuve d’une grande
transparence afin d’obtenir l’adhésion de la population derrière leur ambitieux projet d’exploitation du
gisement minier du Lac-à-Paul.
À cet égard, ces derniers pourraient prendre exemple sur leurs collègues de la mine Niobec, à SaintHonoré, qui ont réussi à rallier l’opinion publique et à calmer les importantes inquiétudes initiales
suscitées par leurs propres plans d’expansion, lesquels avaient aussi soulevé beaucoup de remous
lorsqu’ils sont apparus dans l’espace public.
Les deux premières séances d’information organisées par Arianne Phosphate, la semaine dernière, ont
permis de mesurer les nombreuses inquiétudes et les nombreuses questions, pour la plupart bien
légitimes, que soulève le gigantesque projet de la société minière.
Stratégie
La compagnie a cependant très bien réagi jusqu’à maintenant. Des comités de suivi comprenant des
citoyens directement concernés par le projet ont été instaurés. De même, les responsables du projet ont
affirmé qu’ils prenaient bonne note des interrogations et des points soulevés par les intervenants qui se
sont manifestés au cours des deux soirées d’information et que ces éléments seraient pris en compte
dans la poursuite de l’élaboration du projet, dans le but de le bonifier et de l’améliorer.
Cette stratégie d’ouverture axée sur le dialogue de la part d’Arianne Phosphate est intéressante et
positive pour la suite du dossier. À Saint-Honoré, une stratégie similaire a permis au dirigeants de la
mine Niobec de calmer la grogne initiale, et le vent d’inquiétudes, envers leur projet. Pour faire déraper
un dossier sensible, il n’y a rien de pire que la fermeture et les zones grises, propices à la désinformation
et aux rumeurs les plus farfelues. Or, une fois lancées, les rumeurs deviennent souvent plus fortes que la
réalité… Il vaut mieux donner l’heure juste dès le départ et se tenir aux faits et être prêt à faire des
compromis, à s’ajuster lorsque nécessaire.
Le projet du Lac-à-Paul soulève, comme d’autres projets de développement d’envergure avant lui, des
questions relevant de la délicate question de « l’acceptabilité sociale ». Aspect abordé sous un angle
particulièrement pertinent, d’ailleurs, ce matin, en nos pages opinion, par le fondateur d’Arianne
Phosphate, Bernard Lapointe. Il est clair qu’une entreprise privée ne peut réaliser un projet aussi
gigantesque que celui caressé par Arianne Phosphate sans obtenir un minimum d’appuis de la
population.
lxxiv
Mais, comment mesurer cet appui? L’acceptabilité sociale ne signifie pas « unanimité sociale ».
Impossible d’obtenir l’unanimité, peu importe l’ampleur, la pertinence ou la valeur d’un projet!
Portrait
L’UQAC compte, via sa Chaire en éco-conseil, des spécialistes capables d’accompagner la minière dans
ses démarches et capables d’en évaluer le degré d’acceptabilité.
L’autre donnée fondamentale à prendre en considération, c’est le portrait économique actuel dans lequel
évolue le SaguenayLac-Saint-Jean.
Réalistement, objectivement, la région ne peut se permettre de bloquer un projet comme celui d’Arianne
Phosphate, qui dépasse le milliard de$ et qui générerait des centaines d’emplois directs et des milliers
d’indirects. En fait, la région n’a pas la possibilité de se permettre de perdre la moindre parcelle de
retombées économiques susceptibles d’être engendrées par ce projet. C’est d’autant plus vrai dans le cas
d’un projet minier, par essence limité dans le temps et dont les impacts sur le milieu géographique
restent indéniables. Il faut impérativement en profiter au maximum!
Cela ne veut évidemment pas dire qu’il faille accepter n’importe quel projet, n’importe quel plan
d’affaires. Toutefois, cela signifie que l’ensemble de la population du SaguenayLac-Saint-Jean devra
accepter des compromis. Et, que, de son côté, Arianne Phopshate devra être flexible et ouverte dans ses
démarches, comme elle l’a été, du reste, depuis le début, afin de trouver un terrain d’entente satisfaisant
tant pour les citoyens que pour la compagnie minière.
Un défi que la région n’a d’autre choix que de relever.
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lxxv
Opinion – Lettre à mon petit-fils
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé Opinion et taggé avec Arianne Phosphate Bernard
Lapointe fondateur le 13 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Éditorial, mercredi 13 novembre 2013, p. 10,11
Votre opinion
LETTRE À MON PETIT-FILS
Je me permets de te partager ici quelques idées. J’achève ce qu’on peut appeler ma vie professionnelle
active et je ressens une certaine crainte pour ton avenir dans une société qui se cherche. J’ai été ce que
l’on appelle un entrepreneur. Un entrepreneur dans une communauté qui officiellement encourageait
notre rôle de leader et qui officiellement, toujours, valorisait notre apport à la création de la richesse.
J’ai été générateur d’emplois et je croyais pouvoir en être fier. Je me questionne aujourd’hui.
Bien avant moi il y a eu les grands développements industriels axés sur la transformation de
l’aluminium ou l’exploitation de la forêt. Nos pères ont construit la «Manic» et la Baie-James. Peu de
temps après j’ai moi-même parcouru le Québec à la recherche de «La Mine », tu sais celle qui donne
gloire et richesse ! La quête fut longue et les temps avaient changé, apparemment. Là où mes ancêtres
construisaient des barrages pour leur besoins énergétiques, je ne pouvais plus le faire. Je ne pouvais plus
construire de routes où je voulais pour pouvoir atteindre mes Eldorados. Le ministère de
l’Environnement a été fondé quand je commençais ma carrière d’explorateur. Nous avons cheminé
ensemble et nos rapports réciproques ont été somme toutes amicaux et positifs. Même si les règles
auxquelles nous sommes soumis sont maintenant parmi les plus rigoureuses au monde, mon industrie
s’accommode très bien de celles-ci.
Je suis aujourd’hui confronté à une notion nouvelle et à géométrie variable: l’acceptabilité sociale. Une
acceptabilité basée sur des critères environnementaux, de justices sociales ou d’équité
intergénérationnelle ne me cause aucun problème, bien au contraire. Mais que faire avec une
acceptabilité sociale basée sur des valeurs ? Des valeurs personnelles ? Des valeurs québécoises? Je
voulais utiliser des routes existantes mais ça gênait les villégiateurs. Les trains qui ont développé notre
pays ne peuvent plus servir car les habitations sont maintenant trop rapprochées des voies ferrées. Les
sites favorables à la construction de ports ou d’accès à l’eau ne peuvent également plus être utilisés car
ils sont réservés pour usage touristique ou autre. Nous sommes dans une société de consommation où
tout développement industriel n’a pas sa place. Je dérange. Toutes les espèces animales doivent être
protégées contre l’exploitation humaine. La désinformation et le mensonge s’invitent allégrement dans
les discussions. Les experts ne sont plus écoutés. On me demande même de réparer les erreurs de
l’histoire en négociant des ententes de compensation avec les Premières Nations. On ne réécrit pas
l’histoire sur le coin d’une table de négociation. Qui plus est, des ententes signées sont respectées quand
ça fait notre affaire mais bafouées quand ça ne nous avantage pas.
À un endroit ce sont des médecins qui s’opposent à l’exploration de l’uranium, élément pourtant utile en
médecine nucléaire. Ailleurs ce sont des professeurs qui sont contre tel ou tel développement. Des
lxxvi
artistes
s’opposent à la construction de petites centrales hydrauliques en prétextant d’énormes surplus d’énergie
chez Hydro-Québec. Des surplus qui semblent ne plus exister quand il est question de parcs éoliens. Je
ne comprends plus.
Mon industrie est particulièrement malmenée. Et mal aimée. De Germinal à Avatar, les méchants sont
toujours dans les mines. Pourtant on produit des biens essentiels. Tout en étant des PME québécoises, en
se fait traiter d’étrangers qui viennent voler la richesse du peuple. J’en ai marre. Je ne veux que
participer au développement économique et créer un peu de richesse qui servira à te faire instruire et
soigner plus tard, cher petit-fils.
Voilà, en cette époque où l’on débat de nos valeurs québécoises sur fond de voile religieux, je me
questionne sur nos valeurs humaines fondamentales telles que l’altruisme et la solidarité. J’entends, de
la bouche de personnes privilégiées (nous sommes nombreux au Québec dans cette catégorie), qu’ils
s’opposent à l’ouverture d’une mine dont le concentré final servira à produire des fertilisants car ils
n’ont pas les mêmes valeurs. Ils sont bien chanceux de pouvoir se passer d’engrais, la majorité des sept
milliards d’individus sur Terre ne peuvent s’en passer, du moins pour l’instant. Voilà cher petit-fils
encore à naître. Tu hériteras d’un monde complexe mais plein de potentiel. J’espère que ce monde te
permettra de travailler et de grandir.
***
L’auteur, Bernard Lapointe, est géologue retraité et fondateur de la société minière Arianne
Phosphate, qui caresse un projet de plus d’un milliard $ afin d’exploiter un gisement de minerai
dans le secteur du Lac-à-Paul, au nord du SaguenayLac-Saint-Jean.
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Transbordement du minerai d’Arianne Phosphate – Et pourquoi pas Dolbeau-Mistassini?
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Dolbeau-Mistassini transbordement le
15 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, vendredi 15 novembre 2013, p. 13
Louis Potvin
DOLBEAU-MISTASSINI – Le préfet de la MRC Maria-Chapdelaine, Jean-Pierre Boivin, veut
rencontrer la direction d’Arianne Phosphate pour relancer l’idée de transborder le minerai par DolbeauMistassini.
« Le projet n’est pas mort. Quand on voit les problèmes d’acceptabilité sociale que la compagnie
rencontre à Saint-Fulgence et les problématiques de passer par Alma, la solution de Dolbeau-Mistassini
reste pensable », avance le préfet.
Pour ce dernier, la carte à jouer est claire, avec une station de débordement à Dolbeau-Mistassini, le
projet de pont ferroviaire sur la rivière Mistassini de 37 M$ aurait plus de chance de se concrétiser. « Le
CN nous le dit: »Amenez-nous des clients et on va la traverser la rivière ». C’est donc normal qu’on
invite la compagnie à continuer à regarder ce scénario dans ses hypothèses de travail », a-t-il ajouté.
Arianne Phosphate souhaite construire un port de mer dans le secteur de l’Anse-à-Pelletier à SaintFulgence afin de pouvoir diminuer ses coûts de production. Le scénario de Dolbeau-Mistassini
consistait à aménager une aire de transbordement à quelques kilomètres de Dolbeau-Mistassini pour
éviter les inconvénients du bruit et de la poussière. Par la suite, le minerai serait chargé dans des wagons
pour être transporté vers le port de Grand-Anse par la nouvelle desserte qui sera construite à Saguenay.
Comme le pont ferroviaire n’est pas construit, la minière ne pouvait pas l’envisager dans ses scénarios à
l’époque. Il ne fait pas partie de son étude de faisabilité.
Il a été impossible de parler au chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate, Jean-Sébastien David, pour
savoir si ce scénario de transporter le minerai par Dolbeau-Mistassini était toujours à l’étude.
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Chibougamau réclame des améliorations 1
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé le 16 novembre 2013 par Josée Vermette.
Radio-Canada
Mardi, 16 novembre 2013
La Ville de Chibougamau et son organisme de développement municipal demandent au gouvernement
fédéral d’intervenir afin d’améliorer le service ferroviaire vers le Lac-Saint-Jean.
Le rapport préliminaire que vient de déposer Transport Canada sur les chemins de fer dans les petites
localités du pays inquiète Développement Chibougamau, parce que le document parle des solutions pour
corriger à long terme le service dans l’ensemble du pays, mais ne dit rien sur les infrastructures du
tronçon Triquet-Faribault, qui relie Chibougamau à Saint-Félicien.
La Ville de Chibougamau, Développement Chibougamau et Génivar ont pourtant déposé un mémoire au
gouvernement fédéral en mars dernier pour dénoncer l’état lamentable du rail, des wagons et du service
du tronçon Triquet-Faribault.
Le directeur de Développement Chibougamau, Pierre D’Amour, rappelle aussi que l’exploration
minière est en effervescence dans la région. « Notre crainte, c’est qu’il y ait éventuellement une
rationalisation et qu’on ferme les liens ferroviaires les moins rentables, dit-il. Pour nous, ce serait
une catastrophe. »
Pour leur part, le député bloquiste d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Yvon Lévesque ainsi que le
maire de Saint-Félicien, Gilles Potvin, déplorent aussi le manque d’investissement du CN. M. Potvin
juge le tronçon Saint-Félicien-Chibougamau essentiel pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, puisqu’il donne
accès au port de Grande-Anse. « C’est un axe stratégique pour l’avenir de la région, souligne-t-il. Il faut
s’en préoccuper. »
Au début des années 90, le tronçon reliant la municipalité voisine de Chapais et Lebel-sur-Quévillon, en
Abitibi-Témiscamingue, a déjà été abandonné.
Trop lent
L’entreprise Chantier Chibougamau expédie le quart de sa production par train, mais souhaiterait en
faire davantage pour améliorer son bilan environnemental.
Le responsable des communications de l’entreprise, Frédéric Verrault, explique qu’il est impossible
pour le moment d’augmenter les expéditions par le service ferroviaire parce que le train circule à
40 kilomètres à l’heure à cause de l’état des rails.
« Un orignal qui voudrait faire une course avec un wagon contenant nos produits arriverait plus vite que
le train au Lac-Saint-Jean. »
— Frédéric Verreault
lxxx
Une livraison en train vers Toronto prend plus d’une semaine, alors qu’elle en prend 24 heures en
camion. Selon Frédéric Verreault, le calcul se fait facilement quand il faut choisir un moyen de
transport. « La notion de livraison Just in time, c’est au coeur de notre relation avec nos clients »,
souligne M. Verreault.
Le représentant de Chantier Chibougamau aimerait que le gouvernement fédéral investisse autant dans
les services ferroviaires qu’il le fait dans les ports de mer.
Le Canadien National répond
Le Canadien National (CN) se défend de négliger le chemin de fer entre Saint-Félicien et Chibougamau.
La porte-parole, Julie Sénécal, indique que l’entreprise a investi 1,5 million $ en 2008. La voie ferrée est
empruntée par deux trains par semaine et le CN dit que ses investissements sont réalisés de façon à
assurer un trafic sécuritaire à 40 kilomètres à l’heure.
« Je peux vous assurer qu’à ce moment-ci, il n’y a pas d’intention de se départir de cette ligne, ajoute
Mme Sénécal. On continue à entretenir la ligne, mais il n’y a pas d’investissement à l’ordre du jour. S’il
y a une augmentation des volumes, à ce moment-là il va y avoir une réévaluation qui va être faite. »
lxxxi
Arianne Phosphate – Consultation publique suspendue
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Consultation publique suspendue le 16
novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, samedi 16 novembre 2013, p. 3
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – La minière Arianne Phosphate suspend temporairement sa campagne maison de
consultation publique sur sa stratégie de transport afin de permettre aux ingénieurs et analystes de mieux
documenter l’option retenue pour faire transiter le concentré de minerai via les routes forestières de la
rive nord du Saguenay avec la construction des infrastructures nécessaires pour le chargement à partir
d’un projet en bordure du fjord dans la région de l’Anse-à-Peltier.
La société a fait connaître cette décision par communiqué de presse hier matin alors qu’elle devait tenir
une série de rencontres d’information à Alma, Saint-Nazaire, Dolbeau-Mistassini et Saint-Ludger-deMilot entre les 20 et 28 novembre.
La décision d’Arianne Phosphate d’abandonner le transport de 3 millions de tonnes métriques de
concentré de phosphate par l’axe Lac-à-Paul, Saint-Ludger-de-Milot, Alma, Grande-Anse sur le
Saguenay a surpris le milieu socio-économique du Lac-Saint-Jean.
Ce scénario comportait des problèmes techniques importants puisqu’il nécessitait une opération de
transbordement dans la région d’Alma (ancienne usine Alcan), la construction d’une nouvelle voie de
contournement pour tout le secteur nord ainsi que l’utilisation des chemins de fer de Roberval-Saguenay
et du Canadien National pour faire transiter les trois convois ferroviaires sur une base quotidienne.
Le concentré de minerai aurait aussi été transbordé entre les différents moyens de transport à quatre
reprises avec le site d’Alma et le site de Grande-Anse. La solution Saint-Fulgence permet d’éliminer un
transbordement. Chaque opération de transbordement cause des pertes de concentré de phosphate qui
coûte plus ou moins 90$ à extraire et fabriquer tout en altérant la qualité du produit.
« Les équipes d’experts retournent maintenant à leur planche à dessin pour faire en sorte que le meilleur
scénario transport rencontre les critères d’acceptabilité sociale, dans le respect de l’environnement et
soit viable sur le plan de la rentabilité », soutient le chef de l’exploitation Jean-Sébastien David dans le
communiqué officiel. Au cours d’un entretien téléphonique, alors qu’il venait à peine de sortir d’une
rencontre avec les élus municipaux du secteur Alma, M. David a bien fait comprendre que le scénario
Saint-Fulgence via les routes forestières du nord était le seul sur lequel la minière travaillait.
« Nous discutons avec le comité de travail de Saint-Fulgence sur lequel il y a des représentants du
secteur de l’Anse-à-Peltier. C’est notre objectif de trouver une solution pour nous permettre de réaliser
un projet avec un coût de livraison de 96$ ou 97$ la tonne dans le navire. Ça nous permet de demeurer
dans le groupe de tête des projets de mine de phosphate », ajoute Jean-Sébastien David.
lxxxii
Le porte-parole de l’entreprise a cependant mentionné qu’il n’avait pas le pouvoir d’empêcher des élus
municipaux ou représentants de Chambre de commerce de proposer des choses ou de faire des
demandes au gouvernement. Pas plus tard que cette semaine, des demandes de plusieurs millions en
infrastructure ont été faites pour permettre à la minière de revenir à la stratégie de départ pour le
transport du minerai vers le port de Grande-Anse.
La minière annonce par la même occasion le début des études bathymétriques qui s’étaleront jusqu’à la
fin novembre le long du Saguenay, dans les zones identifiées pour construire la desserte légère
nécessaire pour le transbordement du minerai dans les navires. La zone en question s’étend de la rivière
Peltier jusqu’à la pointe du cap à l’Est. On peut penser, même si le communiqué n’en fait pas état, que
les relevés seront également réalisés sur des sites situés dans les limites de la municipalité de SainteRose-du-Nord. Le maire Laurent Thibeault a offert à la minière sa collaboration pour en arriver à
trouver un site acceptable.
Illustration(s) :
(Archives Jeannot Lévesque)
Arianne Phosphate a décidé de suspendre de façon temporaire sa campagne de consultation publique.
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Le fil d’Arianne
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé Opinion et taggé avec fil d'Arianne Opinion le 18
novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Chronique, lundi 18 novembre 2013, p. 10,11 Votre opinion LE FIL D’ARIANNE Par laquelle des trois
perspectives suivantes le fil d’Arianne Phosphate devrait-il passer pour que les engrais récoltés dans sa
mine du secteur du Lac-à-Paul, au nord du Saguenay-Lac-Saint-Jean, se rendent à bon port? De la mine
vers un nouveau port sur la rive nord de la rivière Saguenay, puis par le fleuve Saint-Laurent pour être
expédiés ensuite chez divers consommateurs de la planète? De la mine vers un port de la Côte- Nord au
moyen d’énormes camions devant passer par des routes secondaires (Saguenay-Baie-Comeau) déjà mal
en point? De la mine au port de Grand-Anse de Saguenay dans lequel on a investi 35 millions de dollars,
sans compter l’argent qui sera nécessaire pour y installer un convoyeur? La réponse m’apparaît à moi
évidente. Parmi les idées qu’a voulu nous faire partager dernièrement dans Le Quotidien, Bernard
Lapointe, fondateur de la société minière Arianne Phosphate, comment se fait-il qu’il ait gardé le silence
quant à celle d’utiliser les ressources déjà existantes?
Édith Proulx-Normandin, Lac-Saint-Jean-Est
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lxxxiv
Arianne Phosphate dépose le rapport technique sur l’étude de faisabilité du projet du Lac à
Paul
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate étude de
faisabilité le 18 novembre 2013 par Josée Vermette.
Marketwired
lundi 18 novembre 2013
Arianne Phosphate dépose le rapport technique sur l’étude de faisabilité du projet du Lac à Paul (Tous
les montants sont exprimés en dollars US, sauf indication contraire)
SAGUENAY, QUEBEC – Arianne Phosphate Inc. (la « société » ou « Arianne ») (TSX
CROISSANCE:DAN)(FRANCFORT:JE9N)(OTCBB:DRRSF) est heureuse d’annoncer que le rapport
technique conforme au Règlement 43-101 sur l’information concernant les projets miniers (le
« Règlement 43-101″) pour le projet de mine d’apatite du Lac à Paul (« Lac à Paul » ou le « projet ») a
été déposé sous le profil d’Arianne sur SEDAR au www.sedar.com et sur le site web d’Arianne au
www.arianne-inc.com. Le dépôt du rapport technique fait suite au communiqué du 24 octobre 2013 de
la société annonçant les résultats de l’étude de faisabilité sur le projet.
Brian Kenny, chef de la direction d’Arianne, a déclaré « Nous sommes très heureux d’avoir déposé le
rapport technique conforme au Règlement 43-101 de l’étude de faisabilité du projet du Lac à Paul. Ce
rapport est une importante réussite pour Arianne. Cette réalisation va permettre à la société de
poursuivre les activités prévues pour 2013/2014 qui feront progresser le projet du Lac à Paul vers la
construction et la mise en production ».
Jean-Sébastien David, Chef de l’Exploitation, a commenté « Le dépôt de ce rapport marque une étape
essentielle dans le développement du projet du Lac à Paul. Nous allons maintenant pouvoir nous
concentrer sur le travail avec les divers organismes de réglementation afin de finaliser l’évaluation de
l’étude d’impact sur l’environnement du projet. Nous prévoyons finaliser le processus d’obtention des
permis au cours de la prochaine année. Nous allons également poursuivre notre dialogue avec les
communautés du Saguenay-Lac-Saint-Jean et les Premières Nations afin d’assurer l’acceptabilité sociale
du projet. »
Faits saillants de l’étude de faisabilité
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Arianne Phosphate : une deuxième Baie-James
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Baie James le 19
novembre 2013 par Josée Vermette.
ARGENT
Le 19 novembre 2013 à 7h32 | Jean Tremblay / Agence QMI
Des gens d’affaires d’Alma souhaitent que la minière Arianne Phosphate revienne à son plan d’origine
en acceptant de transborder son minerai à bord de wagons dans le secteur d’Alma, qui prendraient par la
suite la direction de la déserte ferroviaire de Grande-Anse.
Styve Larouche, vice-président, Directeur des opérations chez Les Excavations G. Larouche à Alma
qualifie le projet d’Arianne Phosphate de deuxième Baie-James.
Il appuie la démarche de la Chambre de commerce et d’industrie Lac-Saint-Jean-Est qui préconise une
voie de contournement ferroviaire pour contourner Jonquière et rendre plus acceptable le transport par
trains.
«Chez nous, on ne fait pas que creuser des trous. Nous disposons d’une équipe de 40 à 50 employés en
maintenance industrielle qui exécutent des travaux de rénovation industrielle pour le compte de Rio
Tinto Alcan», explique M. Larouche.
«De plus, notre division excavation travaille sur la construction de routes et des dessertes ferroviaires.
Au total, nous employons entre 125 à 135 employés.»
Voie ferrée problématique
L’homme d’affaires estime que la mine, lorsqu’elle sera en service, assurera de l’emploi à 2200
travailleurs. Plusieurs emplois seraient en jeu si le minerai ne transite pas par Alma.
«Le problème c’est la voie ferrée qui passe au centre de Jonquière et qui traverse, en plein centre, le
complexe de RTA à Arvida. Il faut construire une voie d’évitement ferroviaire le long de l’autoroute
70», ajoute M. Larouche.
Arianne Phosphate étudie l’alternative de transporter, par camion, son minerai sur des routes forestières
qui relient Saint-Ludger-de-Milot à Saint-Fulgence, où un futur port de mer convoité par l’entreprise
accueillerait les bateaux dans lesquels on y transborderait le minerai.
lxxxvi
Forestville espère Arianne Phosphate
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Arianne Phosphate annule ses assemblées d’information
Le Lac-St-Jean (Alma, QC), no. Vol: 73 No: 28
Actualités, mercredi 20 novembre 2013, p. 4
France Paradis
La compagnie Arianne Phosphate ne s’attendait sans doute pas à une telle réaction de la part des gens de
St-Fulgence face à son projet de transiter son minerai via une route forestière devant déboucher sur la
rivière Saguenay, dans le secteur de St-Fulgence. Face à cette levée de bouclier, la compagnie annule les
séances d’information qu’elle devait tenir au Lac-St-Jean, dont celle à Alma le 20 novembre prochain,
et le personnel de l’entreprise retourne sur les planches à dessin afin de revoir son projet de transport.
Arianne Phosphate vient en effet d’annoncer qu’elle reporte de quelques semaines les quatre assemblées
publiques d’information et de consultation prévues, soit à Alma le 20 novembre, à Saint-Nazaire le 21, à
Saint-Ludger-de- Milot le 26 et à Dolbeau-Mistassini le 28.
Ces rencontres publiques visaient à faire le point sur l’état d’avancement du projet à la suite de la
publication de l’étude de faisabilité et présenter la nouvelle option Transport qui prévoit de faire
transiter le concentré phosphaté du gisement du Lac à Paul par un chemin forestier jusqu’à une nouvelle
desserte maritime installée à St-Fulgence dans les environs de l’Anse-à-Pelletier.
«Les équipes d’experts retournent maintenant à leur planche à dessin pour faire en sorte que le meilleur
scénario transport rencontre les critères d’acceptabilité sociale, dans le respect de l’environnement et
soit viable sur le plan de la rentabilité», souligne Jean-Sébastien David, chef de l’exploitation d’Arianne
Phosphate.
De toute évidence, après avoir entendu les attentes des participantes et participants aux rencontres à StFulgence et à Jonquière, la semaine dernière, il apparaît primordial pour l’entreprise et toute l’équipe de
projet de prendre un temps d’arrêt pour revoir et mieux documenter la solution proposée pour le
transport du minerai.
Jean-Sébastien David se réjouit également de la décision du maire de St-Fulgence, M. Gilbert Simard,
de former un groupe de travail, impliquant des résidents de l’Anse-à-Pelletier, dont l’objectif est
d’améliorer le projet et d’évaluer d’autres zones de moindre impact pour l’installation d’une desserte
maritime.
Arianne Phosphate a offert toute la collaboration de son équipe pour appuyer les membres du comité.Illustration(s) :
En mars dernier, les citoyens ont assisté avec intérêt à la consultation publique à St-Ludger-deMilot.(Photo : France Paradis)
© 2013 Le Lac-St-Jean (Alma, QC). Tous droits réservés.
lxxxix
DES IMPACTS EN FORÊT
Ce billet a été publié dans Non classé Opinion et taggé avec Claude Martel transport le 20 novembre
2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Éditorial, mercredi 20 novembre 2013, p. 10
Votre opinion
Mine de rien, Arianne Phosphate et ses représentants, poursuit inlassablement ses démarches de
consultation en vue de l’acceptabilité sociale de leur projet. Acceptabilité si chère aujourd’hui à la
vision de développement durable que nous promettent chaque fois les « marchandeurs » de
l’environnement.
Ce qu’Arianne Phosphate cache, entre autres choses, sous le couvert d’études de faisabilité (rentabilité
financière, création d’emplois et investissements délirants), c’est, pour moi, l’inacceptable impact de
leur exploitation sur la circulation de tous les usagers de la Zec Martin-Valin. En cela, Arianne
Phosphate ne fait pas mieux que nos gouvernements successifs. Un Plan Nord et
des promesses de développement pour l’exploitation de nos ressources minières sans aucun projet
d’infrastructures routières et ferroviaires capables de soutenir ces exploitations ! Résultat : des projets de
transbordement qui ne tiennent absolument pas la route.
Je m’imagine mal au volant de ma Jeep Cherokee,sur la route L200 de la Zec Martin-Valin, avec à
bordmes trois petites filles, heureuses de partir pour la pêche vers les pourvoiries Québec Nature ou
Poulinde Courval, et de rencontrer ou de suivre toute les 20minutes des convois de fardiers hors route
transportant les ressources d’Arianne Phosphate sur plus de 283 kilomètres de gravier !
Quels véritables impacts négatifs, économiques et environnementaux, auront de pareils transbordements
sur les villégiateurs, la chasse et la pêche, les pourvoiries et la cueillette commerciale du bleuet forestier
?
De plus, comme si cela n’était pas suffisant, ce parcours vient traverser la route 172 et aboutir sur le
bassin versant de la rivière Pelletier et du Saguenay,pour ensuite se poursuivre sous la forme de
convoyeurs et de chemins d’accès cicatrisant les paysages merveilleux de l’Anse-à-Pelletier où vivent
paisiblement des communautés de paysans, de propriétaires forestiers et d’agriculteurs biologiques. Une
chose est certaine, la communauté de l’Anse-à- Pelletier est loin de comprendre la réalité du combat qui
les attend !
Claude Martel, Saguenay
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
xc
Production d’engrais chimique Québec pourrait faire la différence
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé le 21 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, jeudi 21 novembre 2013, p. 6
Production d’engrais chimique
Québec pourrait faire la différence
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – Québec et ses différents outils de développement économique pourraient avoir une
influence déterminante dans la création d’une filière destinée à la production d’engrais chimique pour
les marchés de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Un tel scénario, qui nécessiterait des investissements
de 3 milliards $ et la création de 1500 emplois, ouvrirait la voie à la seconde et troisième transformation
du minerai de phosphate produit à partir des mines projetées du lac à Paul et de Sept-Îles.
Avant de quitter la présidence de la minière Arianne Phosphate, le géologue Bernard Lapointe a déposé
à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, un ambitieux projet de filière intégrée dans
l’industrie des engrais chimiques. Il souhaitait ainsi répondre à un souhait de la ministre de transformer
ici le minerai pour créer une valeur ajoutée et générer de l’activité économique.
Joint par Le Quotidien, le géologue est demeuré prudent dans ses commentaires en raison du débat qui
entoure le projet de mine de phosphate du lac à Paul. » La ministre a reçu tout le projet. C’est vrai qu’il
n’est pas pensable de faire des poutres d’acier pour les exporter en Chine. Mais pour le phosphate, c’est
une tout autre dynamique de marché. Il faut être conscient que nous avons ici en Amérique du Nord un
marché important et, en raison de la qualité de notre production du lac à Paul, les marchés d’Europe
vont s’ouvrir pour l’engrais chimique « , résume le géologue.
Pour comprendre le raisonnement à la base de la proposition faite à la ministre, il faut savoir que la
fabrication d’engrais chimique n’a rien de très complexe. Les produits de base sont l’azote, le phosphate
et la potasse (symboles chimiques NPK). La production d’azote nécessite une usine d’urée qui doit être
approvisionnée de gaz naturel et l’acide phosphorique est obtenu par une réaction du phosphate et de
l’acide sulfurique.
Selon des documents consultés par Le Quotidien, l’entreprise Phoscan Chemical Corporation a fait la
promotion d’un projet pour l’Ontario. Le projet comportait l’ouverture d’une mine de phosphate et
xci
l’approvisionnement en acide sulfurique dans les mines de cuivre situées à Rouyn-Noranda et Sudbery.
Le gaz naturel était évidemment disponible dans le nord de la province. La qualité du gisement a
toutefois plombé le projet de mine, éliminant du même coup toute la filière de transformation.
En décembre 2012, le gouvernement du Québec recevait du groupe SNC-Lavalin la prémisse d’un
projet d’usine de production d’urée dans la région de Bécancour par le géant Indian farmers fertiliser
cooperative (IFFCO), qui compte 35 millions de membres en Inde. Le projet de 1,2 G$, qui devrait créer
tout près de 300 emplois, fait l’objet d’une étude de faisabilité financée par Québec. Il se trouve que
l’urée constitue l’un des éléments de base des engrais chimiques et le gaz naturel nécessaire à sa
production est tout aussi disponible au Québec que dans l’ouest.
La disponibilité de gaz et de potasse dans l’Ouest canadien est à l’origine de la création de la filière des
engrais chimiques avec le développement d’Agrium, un géant canadien du secteur qui a des visées
expansionnistes. Il se trouve qu’Agrium a fermé sa mine de Phosphate de Kapuskassing en Ontario et
doit maintenant se tourner vers le Maghreb pour s’approvisionner de phosphate de qualité inférieure.
Avec une capacité de 3 millions de tonnes de concentré de phosphate, la mine du lac à Paul pourrait
combler la totalité des besoins d’une usine de production d’engrais chimique évaluée à un peu plus de
500 M$. Celle-ci, selon le projet soumis en Ontario, aurait des besoins annuels de 1,5 million de tonnes
métriques de matière première. La balance serait destinée au marché pour la production alimentaire,
avec une prime sur la qualité du minerai.
La demande de phosphate croit de 3 à 5 millions de tonnes par année.
Il y a dans cette croissance une faible part de remplacement des mines qui ferment pendant que la
presque totalité est dirigée pour la production de l’engrais chimique devenu essentiel pour soutenir
l’urbanisation dans les pays en émergence.
» Au lieu d’envoyer notre roche se faire transformer en Floride pour revenir en engrais dans les champs
de patates de Saint-Ambroise, on produirait notre engrais avec notre roche quelque part au Québec « , a
conclu le géologue.
Illustration(s) :
(Archives Gimmy Desbiens)
Le géologue Bernard Lapointe croit que le Québec dispose des atouts qui lui permettraient de
développer une filière de production d’engrais chimique d’excellente qualité.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Gilbert Dominique devant le Cercle de presse du Saguenay – Le lac à Paul intéresse les
Innus
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé le 21 novembre 2013 par sonya.
Le Quotidien
Actualités, jeudi 21 novembre 2013, p. 6
Gilbert Dominique devant le Cercle de presse du Saguenay
Le lac à Paul intéresse les Innus
LT
CHICOUTIMI – Les communautés innues de Mashteuiatsh, Essipit et Pessamit (Betsiamites), vont
entreprendre des discussions pour déterminer comment elles vont répondre au projet d’extraction de
phosphate dans le secteur du lac à Paul, aux Passes dangereuses, compte tenu des impacts occasionnés
aux familles par l’exploitation de ce minerai et son transport sur le territoire.
Devant le Cercle de presse du Saguenay, hier, le nouveau chef de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, a
expliqué que malgré la signature de l’entente de principe d’ordre général de l’Approche commune
(EPOG), il y a quelques années, et l’identification des territoires pour chaque communauté (Nitassinan),
il existe toujours des zones grises. Cette situation traduit la réalité historique des communautés, selon le
chef.
» Nous allons tenir une rencontre avec les deux autres communautés pour mettre en place un processus
commun avec le promoteur. Il y a des zones grises puisque les membres des communautés pouvaient
circuler dans les territoires « , a insisté Gilbert Dominique. Les Innus ont vu Québec imposer une limite
nordique au territoire avec la Convention de la Baie James et les cartes géographiques décrivant les
territoires utilisées dans l’EPOG ne semblent pas des documents définitifs.
Dans ce dossier, la communauté de Pessamit pourrait choisir d’agir sans Mashteuiatsh ou Essipit
puisqu’elle ne fait pas partie de la négociation territoriale. Gilbert Dominique place la poursuite de cette
négociation au sommet des priorités de son prochain mandat et juge qu’il est temps de conclure un traité
avant que les membres de sa communauté ne perdent confiance au processus débuté il y a maintenant 15
ans.
Dans cette foulée, Gilbert Dominique mise sur la prochaine rencontre avec les gouvernements fédéral et
provincial afin de vérifier les véritables intentions politiques par rapport à la négociation de l’EPOG. Le
chef de Mashteuiatsh aimerait bien présenter à ses membres un traité final pour approbation en 2015. En
attendant, Mashteuiatsh compte sur l’agrandissement de son territoire avec l’achat de terres du côté de
Saint-Félicien. Le chef laisse toutefois au gouvernement du Québec la responsabilité de faire les
démarches auprès des propriétaires concernés par cette démarche. Ces terres sont nécessaires, selon
Gilbert Dominique, au développement économique de la communauté.
xciii
La bande de Mashteuiatsh doit aussi composer avec un nouveau joueur en matière de titres et droits
ancestraux sur le territoire. La Communauté métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan
tente en ce moment de faire reconnaître par la Cour supérieure du district de Chicoutimi son existence
par la contestation d’un avis d’éviction émis par Québec à Ghislain Corneau pour un chalet sur les
monts Valin.
Selon Gilbert Dominique, Mashteuiatsh, dont le procureur assiste en permanence à la cause, a des
inquiétudes quant à une éventuelle superposition des droits sur le territoire.
L’existence de cette communauté devra passer le test du jugement Powly de la Cour suprême du
Canada, aux dires du chef. Les procureurs qui agissent au nom de la communauté n’ont toutefois pas de
mandat spécifique si ce n’est celui d’éviter une situation de superposition des droits.
Illustration(s) :
(Photo Rocket Lavoie)
Gilbert Dominique
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Construire demain ensemble
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec construire demain ensemble Le
Quotidien Nicole Huybens le 22 novembre 2013 par Josée Vermette.
Chronique, vendredi 22 novembre 2013, p. 11
Nicole Huybens
Arianne Phosphate souhaite exploiter un gisement d’apatite à partir duquel des entreprises situées
ailleurs dans le monde fabriqueront des engrais. Le projet divise des acteurs, un village et même la
région.
« J’en ai marre », a dit Bernard Lapointe, le fondateur de la minière, dans sa lettre ouverte publiée en
ces pages la semaine dernière! Il veut développer une activité économique rentable, pour la région, sa
région. Il accepte et trouve bonnes les lois sur le respect des travailleurs et de l’environnement. Mais ces
contraintes ne devraient pas rendre les entrepreneurs impuissants parce qu’il faut créer de la richesse
pour pouvoir la partager. Il veut du travail pour les humains d’aujourd’hui et pour son petit-fils à venir.
Il n’est ni neutre ni impartial, évidemment. Il défend les valeurs qui donnent du sens à sa vie.
Réalités
« Je suis désespéré », pense Daniel, un habitant de l’Anse-à-Pelletier, en écrivant sa propre lettre
ouverte. Je veux léguer à mes petits-enfants mes sentiers, les choix que j’ai fait en me privant du reste,
un écrin de quiétude, la beauté du monde. Il veut que le transport du sable contenant le phosphore
emprunte des infrastructures existantes dans la région ou ailleurs. Il n’est pas neutre, évidemment et il
est partial: il habite là où est projeté un nouveau port.
On pourrait les voir tous les deux comme des démagogues, l’un pour s’enrichir indépendamment de tout
et l’autre pour vivre en paix indépendamment des autres. Mais ce sont mes amis et je sais que c’est
tellement faux.
Quant à moi, je ne suis pas neutre et indépendante et je ne veux pas l’être. L’économie d’une région
m’importe, la nature aussi. Je suis d’accord de tout mon coeur qu’il faut nourrir le monde et, pour le
moment, en utilisant des engrais. Cependant, réduire le gaspillage permettrait aussi de nourrir le monde.
Les travailleurs de la mine m’importent autant que la fermière de famille qui choisit de vivre là où ses
enfants ont un contact privilégié avec la nature. Bernard m’a demandé une étude originale sur les
services spirituels rendus par ce territoire qui deviendra une mine. Je vis à quelques kilomètre de chez
Daniel….
Enfin, je trouve que les traces humaines dans la nature deviennent envahissantes: je n’ai rien contre la
mine moi non plus. On ne peut exploiter un gisement que là où il est. Par contre le transport ne devrait
pas inscrire une autre cicatrice dans la nature. Je crois qu’il n’est pas bon que, dans la nature, l’homme
ne rencontre plus que lui-même.
Débat
xcv
En quelque sorte, le projet de Bernard détruit potentiellement le rêve de Daniel. Et le projet de Daniel
détruit potentiellement le rêve de Bernard. Pourtant, ni Bernard ni Daniel n’ont pris le chemin de la
« moraline » qui ne permet pas le dialogue, celui qui fait rejeter l’autre, l’injurie et abolit tant ses idées
que ce qu’il est. Faire de la moraline, c’est écraser l’autre avec le dogmatisme de ses seules
connaissances et stratégies et la dictature de sa seule vérité. Ni Daniel, ni Bernard ne se font le porteparole d’une quelconque théorie du complot qui diabolise l’autre.
La mine pourrait devenir une porte qui s’ouvre pour inventer un projet acceptable pour un monde libre,
juste, vert et responsable. Le monde fonctionne comme il fonctionne, me direz-vous. C’est vrai et c’est
pour cela qu’il fait l’objet de non-acceptabilité sociale.
Pas facile? Non, mais la situation actuelle n’est pas plus facile, elle est seulement plus connue. Le stress,
le découragement, l’angoisse guettent tous les acteurs. Le débat ne va pas tarder à se polariser, il y aura
des bons et des méchants identifiés… Il y a dans les valeurs de Bernard et de Daniel les germes d’un
autre monde qu’on ne pourra pas vivre si on tue dans la graine ce qu’ils sont: des humains qui tentent
aujourd’hui de participer au monde de demain en pensant à ceux qui les suivront autant qu’à euxmêmes.
Tous nos enfants ont besoin d’un monde bienveillant, intelligent et imaginatif. Il est à notre portée, si
nous choisissons de dialoguer pour nous entendre, sans monologuer pour écraser l’autre. Je voudrais
participer avec Bernard et avec Daniel et tous les autres à un développement réinventé dans une nature
partenaire pour que les enfants de tous nos enfants habitent le monde autant en poète qu’en
entrepreneur.
Nicole Huybens verse son cachet à la campagne de développement de l’UQAC.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Port pétrolier et bélugas : Pascal Bérubé est inquiet
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec bélugas Radio-Canada le 26
novembre 2013 par Josée Vermette.
ICI Radio-Canada – Est du Québec (site web)
mardi 26 novembre 2013
Le ministre responsable du Bas-Saint-Laurent et ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, dit juger
préoccupantes les craintes exprimées par des chercheurs au sujet des risques que pourraient représenter
pour les bélugas la construction et l’opération d’un port pétrolier à Cacouna.Appelé à commenter le
projet de terminal maritime de TransCanada Pipeline, le ministre Bérubé a toutefois affirmé que le
Gouvernement du Québec possède peu de moyens d’intervention ce domaine. « Nos moyens, soutient le
ministre, sont très limités pour s’y opposer. C’est essentiellement le gouvernement fédéral qui a cette
possibilité. De ce qu’on en sait, c’est préoccupant et on attend toujours qu’un projet formel soit présenté
au gouvernement du Québec. »
Pascal Bérubé indique qu’il devra être démontré que le projet de port pétrolier de Transcanada à
Cacouna ne nuit pas à la survie du béluga du Saint-Laurent. Au Québec, le béluga est protégé en vertu
de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables du Québec.
Pétition en ligne
Petition citoyenne pour protéger le béluga Par ailleurs, une pétition en ligne a été lancée par des citoyens
de Cacouna, lundi.
Les pétitionnaires demandent au conseil municipal de rejeter le projet de port pétrolier. La mairesse de
Cacouna, Guylaine Daris, estime pour sa part qu’il est trop tôt pour se prononcer sur le projet et qu’il
reste encore plusieurs éléments à connaître avant de se prononcer.
En une seule journée, mardi, la pétition avait recueilli plus de 3000 appuis.
Des mesures qui se font attendre
Les dernières estimations, réalisées à l’automne en compilant les études réalisées au cours des 30
dernières années, estiment que le béluga a amorcé un nouveau déclin au tournant des années 2000.
Selon ces experts, la population, après avoir été estimée à 1100 baleines, ne serait plus que de 889.
Un avis scientifique devrait être publié à la fin de l’automne par le Secrétariat canadien de consultation
scientifique.
Un projet de Zone de protection marine (ZPM) existe entre Saint-Jean-Port-Joli et Métis-sur-Mer. Selon
le chercheur Robert Michaud du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins
(GREMM), Ottawa doit l’approuver rapidement pour empêcher la disparition des bélugas du Saint-
xcvii
Laurent.
Béluga échoué Le chercheur estime qu’Ottawa tarde à protéger l’espace de vie du béluga ce qui inclut
son lieu de reproduction, justement situé au large de Cacouna, et ce, même s’il s’agit d’une espèce en
péril.
Robert Michaud soutient que la désignation de cette zone par Ottawa en tant qu’habitat essentiel du
béluga est la dernière étape pour interdire toutes activités pouvant mener à la destruction du site.
La loi stipule en effet qu’il est interdit de détruire un élément essentiel de l’habitat d’une espèce
menacée.
Le programme de rétablissement du béluga de Pêches et Océans Canada, qui datait de 1995, a été mis à
jour en 2012.
Le programme estime qu’il est possible d’atteindre un objectif de plus de 7000 baleines en 2050 en
respectant quatre critères de faisabilité, dont un habitat convenable suffisant et disponible pour soutenir
l’espèce. La création de la ZPM est d’ailleurs jugée comme une des actions essentielles à la réalisation
du plan de rétablissement.
Le Commissaire fédéral à l’environnement a blâmé le gouvernement fédéral au début du mois pour sa
lenteur dans ce genre de dossiers.
L’estuaire et le golfe comptaient un troupeau de 10 000 bélugas à la fin du 19e siècle.
© 2013 Société Radio-Canada. Tous droits réservés.
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Des pionniers miniers
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Opinion et taggé avec pionniers miniers le 26 novembre 2013
par Josée Vermette.
Le Quotidien
Chronique, mardi 26 novembre 2013, p. 11
Votre opinion
Depuis environ cinq ans, on entend parler de manière intermittente de la découverte, par la compagnie
Arianne Phosphate, auparavant Ressources d’Arianne, et de la mise à jour d’un important dépôt de
plusieurs centaines de millions de tonnes de phosphore sous forme d’apatite à l’intérieur de séquences
enrichies en fer de l’anorthosite du Lac-Saint-Jean: la nelsonite.
Au cours de l’hiver 1996-97, deux prospecteurs passionnés ont découvert une série de veines massives
de pyrrhotine et de pentlandite (sulfures de fer et de nickel) dans le secteur Chute-des-Passes. Cette
découverte s’inscrit dans la foulée du rush minier du milieu des années 90. Suite à la découverte de ces
veines de sulfures fer-nickel-cuivre par Charles Boivin et Léopold Tremblay, ces derniers, en
association avec un groupe de prospecteurs locaux, ont réussi à faire optionner leurs découvertes par un
partenariat avec SOQUEM-Virginia (1999). En 2000-2001, les deux compagnies ont foré des cibles
géophysiques qui ont permis de mettre à jour des séquences enrichies en phosphore (8-12 % sur
plusieurs mètres). Par contre, les faibles valeurs obtenues en nickel et en cuivre par la campagne de
forage ont entraîné un abandon de l’option par ce même partenariat. Cependant, la hausse continue de la
tonne de phosphore depuis 2003, conjuguée avec la hausse du baril de pétrole, a eu pour conséquence
qu’en 2007, Ressources d’Arianne s’est décidé à reprendre ces terrains, mais ayant pour objectif
d’évaluer le potentiel en phosphore de ces séquences d’anorthosite particulière. On connaît la suite: les
campagnes de forages successives de 2008 à 2013 ont permis de mettre à jour cet énorme dépôt de
classe mondiale.
Advenant une exploitation économique très probable d’ici 2016 de ce gisement, il ne faudra pas oublier
deux noms importants et les garder en mémoire : Charles Boivin et Léopold Tremblay, deux
prospecteurs enthousiates et chevronnés du Saguenay.
Nicolas Lavoie, Chicoutimi
Géologue d’août 2003 à avril 2013
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Émissions industrielles au Québec et hospitalisations pour problèmes respiratoires chez les jeunes
enfants
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec émissions industrielles problèmes
respiratoires santé le 2 décembre 2013 par Josée Vermette.
Bulletin d’information en santé environnementale (BISE)
Collaborateur : Stéphane Buteau, Direction de la santé environnementale et de la toxicologie, Institut
national de santé publique du Québec
Les études épidémiologiques ont montré que l’augmentation à court terme des concentrations de
polluants atmosphériques est associée à de nombreux effets néfastes sur la santé, notamment une
augmentation des hospitalisations et des décès pour causes de maladies cardiovasculaires et
respiratoires(1). Au sein de la population, les enfants constituent un sous-groupe particulièrement
sensible aux effets de la pollution de l’air (1, 2).
Lire la suite
c
Arianne phosphate annonce un financement accréditif de 1,17 millions $
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate financement le 3
décembre 2013 par Josée Vermette.
SAGUENAY, QUÉBEC–(3 déc. 2013) - Arianne Phosphate (la « Société » ou « Arianne ») (TSX
CROISSANCE:DAN)(FRANCFORT:JE9N)(OTCBB:DRRSF) est heureuse d’annoncer son intention
de lever environ 1,17 millions $ en actions ordinaires accréditives (les «actions accréditives») de la
Société avant la fin de cette année.
Brian Kenny, Chef de la direction de la Société, a déclaré: « Bien que ce financement soit limité, il
reflète le soutien continu des marchés financiers et de nos actionnaires déjà impliqués dans le projet. Les
investisseurs continuent de manifester leur enthousiasme à l’égard du développement de ce projet de
classe mondiale qu’est la future mine de phosphore du Lac à Paul. »
La Société procédera à un placement privé sans courtier pour un produit brut d’environ 1,17 millions $
(le «placement»). Le placement consiste en l’émission d’environ 650 000 actions accréditives à un prix
de 1,80 $ par action accréditive.
Dans le cadre du placement, la Société versera une commission en espèces et émettra des bons de
souscriptions non transférables conformément aux politiques de la Bourse de croissance TSX (la
« Bourse »). Le placement devrait être clôturé avant la fin de cette année, et est soumis à certaines
conditions, y compris, mais sans s’y limiter, la réception de toutes les approbations nécessaires, y
compris l’approbation de la Bourse. Tous les titres émis en vertu du placement seront assujettis à une
période de détention de quatre mois à compter de la date de clôture.
Le présent communiqué de presse ne constitue pas une offre ni une sollicitation d’offre de titres à
vendre aux États-Unis. Les titres n’ont pas été et ne seront pas inscrits en vertu de la Securities Act of
1933 des États-Unis, tel que modifiée, et ne peuvent être offerts ni vendus aux États-Unis à moins d’être
inscrits ou de bénéficier d’une dispense d’inscription.
À propos d’Arianne Phosphate
Arianne Phosphate (« Arianne Phosphate Inc. ») (www.arianne-inc.com) met en valeur des gisements de
phosphate au Lac à Paul, localisés à environ 200 kilomètres dans le nord de la région du Saguenay/LacSaint-Jean au Québec, Canada. Ces gisements produiront un concentré d’apatite ignée de qualité titrant
38,6 % de P2O5 et contenant peu ou pas de contaminant. La Société compte présentement 81,8 millions
d’actions en circulation.
Ni la Bourse de croissance TSX ni son fournisseur de services de réglementation (au sens donné à ce
terme dans les politiques de la Bourse de croissance TSX) n’acceptent quelque responsabilité que ce
soit quant au caractère adéquat ou à l’exactitude du présent communiqué de presse.
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Nouvelles sur les investissements dans les ressources : http://resourceinvestingnews.com/?s=Arianne
Déclarations et renseignements prospectifs
Ce communiqué contient des « déclarations prospectives » et des « renseignements prospectifs » au sens
de la réglementation des valeurs mobilières applicable au Canada et aux États-Unis (appelés
collectivement « renseignements prospectifs »). Les renseignements prospectifs contenus dans le présent
communiqué sont fournis à la date de celui-ci. Outre les exigences de la législation pertinente sur les
valeurs mobilières, la société n’a pas l’intention, de mettre à jour ces renseignements prospectifs et elle
n’accepte aucune obligation à cet égard. Les renseignements prospectifs incluent notamment les
déclarations sur les ressources minérales estimatives, l’effet que les résultats des forages terminés
devraient avoir sur le projet, le calendrier d’une étude de faisabilité, le calendrier de programmes de
travaux à venir et les attentes à cet égard. Il est souvent, mais pas toujours, possible de déterminer les
renseignements prospectifs par l’usage de mots comme « planifie », « s’attend », « devrait », « budget »,
« prévu », « estimation », « prévision », « a l’intention de », « escompte » ou « croit », ou leur négatif,
ou des variantes de ces mots et expressions ou déclarations selon lesquels des interventions, des
événements et des résultats « peuvent », « pourraient », « devraient » ou « seront » prises, se produiront
ou pourront être réalisés. Toute déclaration prospective porte uniquement sur la date à laquelle elle est
faite et sauf les exceptions qui peuvent être imposées par les lois applicables sur les valeurs mobilières,
la société rejette toute intention ou obligation de mettre à jour toute déclaration prospective
Reneseignements:
Brian Kenny, chef de la direction (514) 699-7436 [email protected]
Info:
Derek Lindsay,chef des finances (514) 594-2372 [email protected]édias
:
Nadège Tollari, vice-présidente affaires corporatives 514-932-8416 [email protected]
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La nature n’est pas à vendre !
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec biens communs Forum sur le Capital
Naturel La nature n’est pas à vendre le 6 décembre 2013 par Josée Vermette.
CDURABLE.info
Déclaration internationale pour défendre les biens communs et s’opposer aux mécanismes de
compensation biodiversité
Vendredi 6 décembre 2013 – posté par Cyrille
En réaction au Forum sur le Capital Naturel qui s’est tenu à Édimbourg (Ecosse), du 21 au 22 novembre
2013, 136 organisations ont publié une déclaration pour s’opposer au principe de compensation
biodiversité et ont organisé un contre-forum sur les biens communs.
Alors que les marchés de carbone ont montré leur inefficacité à faire diminuer les émissions de gaz à
effet de serre, les entreprises et les gouvernements proposent désormais d’étendre ce type de mécanisme
à la biodiversité et aux écosystèmes.
Lire la suite
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Je suis le fjord
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Fjord Nicole Huybens le 9 décembre
2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Chronique, lundi 9 décembre 2013, p. 11
Nicole Huybens
Je suis né de forces prodigieuses. De Tadoussac jusqu’à la flèche littorale, à Saint-Fulgence, je cache le
secret de mes profondeurs pour faire rêver les hommes. Je suis magnifique à couper le souffle. Mes
montagnes sont arrondies par le temps et mes falaises escarpées, souvenir d’un très lointain glacier.
L’hiver, je suis gelé blanc, bord à bord. Sous le soleil de l’été, je suis d’un bleu éblouissant et d’un vert
éclatant. Je suis impétueux et grandiose en toutes saisons. J’offre des pêches miraculeuses et des
paysages sublimes. La nuit, les étoiles et les rayons de lune éclairent à peine ma noirceur insondable. Le
vent fait ourler ma surface et frémir les arbres de mes montagnes. Je suis le fjord.
Mystères
Je suis immortel tant la vie m’habite, se renouvelle et s’épanouit dans mes eaux et sur mes falaises:
coyotes, perdrix, humains, ours, bélugas, mouches noires, truites de mer et même des saumons… j’en ai
tellement que je ne retiens pas leurs noms. J’ai des orignaux et des oiseaux, certains quittent l’hiver mais
d’autres me sont fidèles. J’offre à tous mes refuges sur la terre et dans l’eau pour que leurs vies soient
belles. Je suis aussi une eau qui coule, celle de la liberté, des aventures et de tous les possibles. Je pars et
puis je reviens admirer ce que des millions d’années ont façonné pour que je me sache chez moi. En
même temps, je reste là, immobile dans les profondeurs impénétrables de mes eaux salées pour abriter
des mystères insondables. Je ne peux pas faire autrement, c’est ma nature.
Les enfants jouent sur mes plages et dans mes cailloux et j’aime venir chatouiller leurs pieds. J’aime
aussi le bateau vert ancré au bout de mon bras et les gros bateaux qui sillonnent mes eaux parfois. Mais
les humains me blessent. Ils laissent des cicatrices dans mes montagnes, qui une route, qui un port, qui
des infrastructures pas très belles… Je peux en prendre un peu, j’aime bien vivre avec les humains. Mais
ils ont fait assez d’accès, de chemins et de déversements pour les millions d’années à venir. Ils se voient
comme les maîtres du monde et ils le sont devenus. Dommage qu’il leur manque la sagesse: ils
confondent le rentable avec le beau et avec le bien. Et comme je ne suis pas un indice boursier, ils font
comme si je n’étais rien. Ils ont des dons pour la poésie, mon seul langage, mais ils ne parviennent pas à
voir que j’ai une valeur inestimable, que je suis la beauté du monde d’ici et que mes brumes sont les
lambeaux précieux de temps immémoriaux.
Nature
Je vous le dis avec force aujourd’hui: des saignées éternelles dans mes douces montagnes et sur mes
berges, j’en ai assez! Faites avec ce qui est déjà là et améliorez ce qui doit l’être. Des pollutions à
digérer ou à laisser tomber dans mes profondeurs je n’en veux plus. Les humains m’ont fait tant de mal
et je m’en remets à peine. Mes crevettes vont mieux, mais mes bélugas n’en peuvent plus. J’ai déjà
assez donné pour votre confort, il faut maintenant que vous, vous parliez de moi avec les mots du coeur.
civ
Un port supplémentaire dans mon immensité n’est rien pour vous, mais moi je ne le veux pas ce port. Il
va vous faire penser que vous pouvez être partout et qu’il n’y a que vous qui comptez.
Ne m’apprivoisez pas plus, vous allez perdre la sublime beauté de ma présence. Vous allez me
dénaturer. Je n’ai pas d’avocat pour me défendre, dire mes mots et mes maux. Alors j’essaie de me faire
entendre dans vos rêves et je donne du sens à ce qui vous importe. Si ma beauté reste invisible à vos
yeux, demandez à celui ou celle que j’habite de vous raconter mes brouillards. On est aveugle à ce qui
n’a pas de nom. Il faut que je gagne cette bataille. Je suis si fort, si colossal et si faible quand vous
voulez prendre toute la place. Mes colères ne vous font pas peur mais peut-être que votre imaginaire
vous fera entendre raison.
Je suis le fjord et je veux rester qui je suis. Je suis la nature.
Nicole Huybens verse son cachet à la campagne de développement de l’UQAC.
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Entre Normandin et Dolbeau Le chemin de fer restera hors service
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate chemin de fer
Dolbeau le 10 décembre 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Économie, mardi 10 décembre 2013, p. 24
Louis Potvin
DOLBEAU-MISTASSINI – La ligne de chemin de fer entre Normandin et Dolbeau va demeurer hors
service pour l’année 2014. Sans le projet de transbordement d’Arianne phosphate, la voie ferrée pourrait
être complètement condamnée et le projet de pont ferroviaire à Dolbeau-Mistassini abandonné.
Comme Arianne Phosphate a éliminé la possibilité de transporter le minerai par le Haut-du-Lac, la
justification de construire un pont n’est plus là.
Jean-Pierre Boivin, préfet de la MRC Maria-Chapdelaine, ne baisse pas les bras même s’il concède qu’il
s’agit d’un coup dur. » Ce n’est pas évident. Le CN a été clair. Il n’investira pas pour un pont s’il n’y a
pas suffisamment de clients. Ça va prendre Arianne Phosphate ou un gros projet comme l’aluminerie « ,
commente-t-il.
Le porte-parole du CN Louis-Antoine Paquin a confirmé que la ligne demeurait hors service faute de
clients. Pourtant, Produits forestiers Résolu avait signifié son intérêt à transporter le papier fabriqué à
l’usine de Dolbeau par train, mais le faible volume ne justifiait pas de rouvrir ce tronçon. Pas rentable.
Selon une source bien informée, le CN voudrait cesser de l’exploiter définitivement. Louis-Antoine
Paquin, dans un échange de courriels, a laissé planer le doute. » Le CN n’entend pas fermer
définitivement ce tronçon dans un avenir rapproché. » Par ailleurs, dans son plan triennal sur l’état de
son réseau ferroviaire publié le 26 novembre, le CN mentionne vouloir conserver la ligne NormandinDolbeau.
Pour le remettre en opération, la compagnie devra investir beaucoup d’argent. Laissées sans entretien
depuis deux ans, les infrastructures se dégradent plus rapidement. Le porte-parole ne voulait pas avancer
de chiffres, mentionnant que les sommes à investir seraient évaluées selon la fréquence et le type de
transport qui s’y effectuerait.
Si jamais le CN veut fermer la ligne, elle devra faire la demande à transports Canada
Pont ferroviaire
Jean-Pierre Boivin est bien conscient que les paliers de gouvernement n’investiront pas dans un pont
ferroviaire de 35 M$, s’il n’y a pas d’utilisateurs. » Nous allons tout de même déposer notre étude au
ministre Sylvain Gaudreault et nous voulons rencontrer Arianne Phosphate pour qu’il reconsidère
l’option de passer par Dolbeau-Mistassini « , mentionne le tenace politicien.
cvi
L’option qui pourrait s’offrir à la MRC serait d’acheter le tronçon du CN et d’en faire un chemin de fer
local.
[email protected]
Illustration(s) :
Photo Louis Potvin Faute de projet, la ligne de chemin de fer entre Normandin et Dolbeau-Mistassini va
rester hors service en 2014.
Photo Louis Potvin Jean-Pierre Boivin concède qu’il sera difficile de poursuivre le projet de pont
ferroviaire dans les conditions actuelles.
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Adoption du projet de loi 70 Les projets miniers facilités dans la région
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Louis Tremblay le
11 décembre 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 11 décembre 2013, p. 28
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – Le député de Dubuc, Jean-Marie Claveau croit que l’adoption du projet de loi 70 qui
modifiera en profondeur la Loi sur les mines devrait faciliter le cheminement des trois projets à l’étude
en ce moment au Saguenay-Lac-Saint-Jean, lesquels représentent des investissements de près de trois
milliards $ et la création de plus 1000 emplois directs.
Au cours d’un entretien téléphonique pendant la session spéciale de l’Assemblée nationale, lundi, JeanMarie Claveau a tenu à souligner le travail de son gouvernement qui est parvenu, malgré sa situation
minoritaire, à adopter cette loi tant attendue par l’industrie, les groupes environnementaux, les pouvoirs
locaux (MRC et municipalités) et les communautés autochtones.
» Nous avons démontré que nous étions en mesure de trouver le juste équilibre entre les attentes de tous
les groupes, sauf le Parti libéral du Québec qui n’a jamais été capable de renouveler cette loi après neuf
ans de gouvernement majoritaire. On a encore entre les mains la déclaration de Serge Simard à l’effet
que la transformation du minerai au Québec allait nous appauvrir. Les libéraux bloquaient toujours sur
la notion de transformer ici les ressources naturelles « , indique le député de Dubuc.
Le comté de Dubuc est concerné au premier chef par l’adoption du projet de loi puisque deux des trois
projets miniers en ce moment à l’étude s’y retrouvent. Il s’agit du projet d’expansion de 1,2 milliard $
de la mine Niobec de Saint-Honoré (IAMGOLD) et de la mine de concentré de phosphate du lac à Paul
avec un investissement de l’ordre d’un milliard $.
» Le printemps dernier, nous avons rencontré les dirigeants d’IAMGOLD avec la première ministre et
la ministre des Ressources naturelles pour leur dire que nous étions favorables au développement
minier. Nous l’avons confirmé en adoptant la loi « , ajoute le député de Dubuc.
» On se rend compte que les projets miniers prennent de plus en plus d’importance pour notre région.
Ce n’est plus uniquement les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord qui peuvent
compter sur cet apport économique « , insiste le député.
Malgré l’incertitude et les nombreuses critiques à l’endroit du gouvernement du Parti québécois, les
projets miniers à l’étude dans la région ont progressé normalement.
Projets régionaux
Le projet Niobec fait en ce moment l’objet de discussions entre les fonctionnaires du ministère du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs pour les derniers ajouts à l’étude d’impact.
cviii
Les résultats de l’étude de faisabilité seront connus au cours des prochaines semaines et, selon la porteparole de l’entreprise dans la région, Mélanie Duguay, Niobec discute avec d’éventuels partenaires
financiers, puisque l’entreprise aimerait céder 20 % du projet à une autre société.
Arianne Phosphate travaille en ce moment sur des scénarios de transport pour expédier en bateau
les trois millions de tonnes métriques de concentré. L’entreprise se prépare à passer l’étape des
audiences publiques pour obtenir son permis. Elle cherche un partenaire financier ou un client
majeur et tout indique que l’adoption de la loi devrait faciliter cette étape. Selon Jean-Marie
Claveau, il est aussi possible d’envisager une transformation du minerai au Québec dans la filière
des engrais chimiques.
Le troisième projet est celui du Canton Crevier dans le secteur de Girardville. Serge Bureau,
administrateur de la société Minière du nord, qui agit à titre de promoteur pour ce gisement de niobium,
refuse de se prononcer sur le contenu de la loi.
» Pour les investisseurs, ça prend une loi. Ils veulent connaître les conditions. C’est ce qui est important
pour l’industrie « , a résumé l’ingénieur géologue. Le projet de niobium en est à l’étape de l’étude de
faisabilité.
En ce moment, même si l’industrie des métaux est en chute libre, les prix se maintiennent pour le
niobium et le ferroniobium produit à Saint-Honoré. Il y a également un marché stable pour le phosphate.
[email protected]
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Radisson augmente de plus de 250% sa superficie de terrain à potentiel de phosphate près de sa
propriété « Lac Gouin SSO »
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Lac Gouin SSO Market phosphate le
17 décembre 2013 par Josée Vermette.
Marketwired
mardi 17 décembre 2013
ROUYN-NORANDA, QUEBEC – Ressources minières Radisson inc. (TSX CROISSANCE:RDS) avec
comme objectif d’être un joueur dominant dans le phosphate au Québec acquiert deux propriétés situées
près de sa propriété phare « Lac Gouin SSO ». Il s’agit du bloc Riverin (30 cellules/superficie 1700
hectares) à environ 2 km au nord de la propriété « Lac Gouin SSO » et du bloc Klemka (57 cellules
/superficie 3200 hectares) à environ 22 km à l’est.
Les 2 nouveaux blocs ainsi que celui de « Lac Gouin SSO » (55 cellules couvrant environ 3060
hectares) portent à près de 8000 ha la position de Radisson dans le secteur. La propriété lac Gouin est
localisée à environ 115 km au nord de la ville de Saguenay au Lac Saint-Jean, Province de Québec et
elle est facilement accessible par des chemins forestiers.
La propriété Lac Gouin SSO est localisée dans la province géologique du Grenville. Elle est incluse
dans l’anorthosite du Lac-Saint-Jean qui est le plus vaste complexe anorthositique connu au monde,
couvrant environ 20 000 km carrés (rapports du MRNF géologie Québec : Laurin, A.F., Sharma, KNM,
1975, RG161). La Province de Grenville au Québec renferme des ressources en phosphate associées aux
complexes anorthositiques, aux complexes ignés lités et aux carbonatites des complexes alcalins.
Les trois blocs du projet phosphate « Lac Gouin SSO » de Radisson couvrent des secteurs de hautes
valeurs magnétique pouvant correspondre à des complexes de roche mafique riche en apatite magnétite
et ilménite. On y retrouve aussi de fortes anomalies de sédiments de fond de lac en phosphore (P) et
titane (Ti), (Référence : Nouvelles données géochimiques de sédiments de fond de lac au SaguenayLac-Saint-Jean, 2011, Labbe, JY, MRNF, PRO 2011-01).
Le bloc Klemka couvre une partie du massif du Sault aux Cochons (selon Owens and Dymek (2001) :
Petrogenesis of the Labrieville Alkalic Anorthosite Massif, Grenville Province, Quebec) ou sont décrits
des gabbros-norites à apatite et ilménite.
Les récents travaux de prospection de Radisson couvrant environ 25% de la propriété Lac Gouin SSO
ont mis à jour un nouvel indice (échantillon no GL 10-47) de P2O5 et de TiO2 de 4,5% en P2O5 et 3,9
%.en TiO2. Tous les échantillons ont été analysés par ALS-Chemex de Vald’Or. Les méthodes par XRay Fluorescence et ICP furent utilisées
Aucune production d’apatite ne se fait actuellement au Québec cependant deux projets miniers avancés
visant la production de concentrés d’apatite pour le marché mondial sont à l’étude présentement. Il
s’agit du projet Lac à Paul d’Arianne Phosphate Inc. au nord du Lac St-Jean avec des ressources
mesurées-indiquées de 590 Mt @ 7.13 % P2O5 à une teneur de coupure de 4.0% P2O5 (Référence :
Rapport technique 43-101, Geoservices Goldminds, mars 2013), et du projet de la mine Arnaud à Sept-
cx
Iles avec des ressources mesurées-indiquées de 482 Mt @ 4.18 % P2O5 à une teneur de coupure
générale de 1.76% P2O5 (Référence : Etude de pré-faisabilité, SGS Canada, juillet 2013).
L’information technique contenue dans ce communiqué de presse a été révisée et approuvée par
Yolande Bisson, ing. MBA, personne qualifiée, telle que définie par l’Instrument National 43-101.
SITE WEB :
Pour en connaître davantage sur Ressources minières Radisson et ses projets, la Société vous invite à
vous rendre sur son nouveau site web ( www.radissonmining.com ).
Une carte est disponible à l’adresse suivante : http://media3.marketwire.com/docs/918168f.pdf
La Bourse de croissance TSX et son fournisseur de services de réglementation (au sens attribué à ce
terme dans les politiques de la Bourse de croissance TSX) n’assument aucune responsabilité quant à la
pertinence ou à l’exactitude du présent communiqué.
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS, VEUILLEZ COMMUNIQUER AVEC :
Mario Bouchard
Président et chef de la direction
(819) 797-0606
[email protected]
Donald Lacasse, ing.
Vice-président, directeur financier et secrétaire-trésorier
(819) 797-0606
[email protected]
www.radissonmining.com
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cxi
ARIANNE CLÔTURE UN PLACEMENT PRIVÉ DE 3,2 M$
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec actions Arianne Phosphate placement
privé le 18 décembre 2013 par Josée Vermette.
Saguenay, Québec, le 18 décembre 2013 – Arianne Phosphate Inc. (la « Société » ou « Arianne »)
(BOURSE DE CROISSANCE TSX : DAN), (FRANCFORT : JE9N), (OTCBB : DRRSF) est heureuse
d’annoncer la clôture du placement privé précédemment annoncé (Consultez le communiqué de presse
de la Société du 3 décembre 2013). Au total, Arianne a émis 1 790 952 actions accréditives au prix de
1,80 $ par action accréditive pour un produit total de 3 223 714 $. La Société a augmenté l’offre de
2 056 714 $ à la lumière de la forte demande.
Brian Kenny, Chef de la direction de la Société, a déclaré : «Nous sommes très heureux du succès de
ce financement et nous notons la participation de certains administrateurs, dirigeants et employés de la
Société. Il est aussi important de noter la forte prime sur le prix de l’action. Étant donné le vif intérêt
des actionnaires existants et nouveaux nous avons décidé d’augmenter la taille de ce placement. Cette
transaction complétée dans un cours laps de temps et avec succès, reflète le soutien continu des
marchés financiers et de nos actionnaires à l’égard du développement de ce projet de classe mondiale
qu’est la future mine de phosphore du Lac à Paul. »
Derek Lindsay, chef de la direction financière de la Société, a déclaré: « En Décembre, la Société a
reçu plus de 2,6 millions de dollars auprès d’investisseurs détenant des bons de souscription au prix de
1,24 $ et expirant le 1er février 2014. Ces investisseurs ont décidé d’exercer ces bons plus tôt. En
outre, la Société prévoit également recevoir un montant additionnel de 880 000 $ suite à l’exercice de
bons de souscription en circulation. Grâce à la réussite de ce financement et à l’exercice de ces bons, la
Société se trouvera dans une situation de trésorerie favorable à la fin de 2013. »
Dans le cadre du placement privé, des administrateurs, des dirigeants et d’autres employés de
la Société ont souscrit pour un produit total de 281 959 $. La Société a versé une commission en
espèces de 235 340 $ relativement au placement privé et a émis 130 744 bons de souscription non
transférables, chaque bon permettant d’acquérir une action ordinaire de la Société au prix de 1,40 $ par
action jusqu’au 18 décembre 2015. Tous les titres émis aux termes du placement privé sont assujettis à
une période de détention obligatoire de quatre (4) mois se terminant le 19 avril 2014.
Le placement privé est soumis à l’approbation finale de la Bourse de croissance TSX.
Le présent communiqué de presse ne constitue pas une offre ni une sollicitation d’offre de titres
à vendre aux États-Unis. Les titres n’ont pas été et ne seront pas inscrits en vertu de la Securities Act of
1933 des États-Unis, tel que modifiée, et ne peuvent être offerts ni vendus aux États-Unis à moins
d’être inscrits ou de bénéficier d’une dispense d’inscription.
À propos d’Arianne Phosphate
Arianne Phosphate (« Arianne Phosphate Inc. ») (www.arianne-inc.com) met en valeur des gisements de
phosphate au Lac à Paul, localisés à environ 200 kilomètres dans le nord de la région du Saguenay/LacSaint-Jean au Québec, Canada. Ces gisements produiront un concentré d’apatite ignée de qualité titrant
cxii
38,6 % de P2O5 et contenant peu ou pas de contaminant. La Société compte présentement 81,8 millions
d’actions en circulation.
Ni la Bourse de croissance TSX ni son fournisseur de services de réglementation (au sens donné à ce
terme dans les politiques de la Bourse de croissance TSX) n’acceptent quelque responsabilité que ce
soit quant au caractère adéquat ou à l’exactitude du présent communiqué de presse.
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Déclarations et renseignements prospectifs
Ce communiqué contient des « déclarations prospectives » et des « renseignements prospectifs » au sens
de la réglementation des valeurs mobilières applicable au Canada et aux États-Unis (appelés
collectivement « renseignements prospectifs »). Les renseignements prospectifs contenus dans le présent
communiqué sont fournis à la date de celui-ci. Outre les exigences de la législation pertinente sur les
valeurs mobilières, la société n’a pas l’intention, de mettre à jour ces renseignements prospectifs et elle
n’accepte aucune obligation à cet égard. Les renseignements prospectifs incluent notamment les
déclarations sur les ressources minérales estimatives, l’effet que les résultats des forages terminés
devraient avoir sur le projet, le calendrier d’une étude de faisabilité, le calendrier de programmes de
travaux à venir et les attentes à cet égard. Il est souvent, mais pas toujours, possible de déterminer les
renseignements prospectifs par l’usage de mots comme « planifie », « s’attend », « devrait », « budget »,
« prévu », « estimation », « prévision », « a l’intention de », « escompte » ou « croit », ou leur négatif,
ou des variantes de ces mots et expressions ou déclarations selon lesquels des interventions, des
événements et des résultats « peuvent », « pourraient », « devraient » ou « seront » prises, se produiront
ou pourront être réalisés. Toute déclaration prospective porte uniquement sur la date à laquelle elle est
faite et sauf les exceptions qui peuvent être imposées par les lois applicables sur les valeurs mobilières,
la société rejette toute intention ou obligation de mettre à jour toute déclaration prospective
Reneseignements:
Brian Kenny, chef de la direction (514) 699-7436 [email protected]
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Derek Lindsay,chef des finances (514) 594-2372 [email protected]édias
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Des projets miniers bien menés – L’importance de consulter en amont
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate congrès de
l'AEMQ le 19 décembre 2013 par Josée Vermette.
Magazinemci.com
Alain Castonguay
Malgré le climat d’affaire morose et l’incertitude qui règne dans le secteur minier, de nouveaux projets
arriveront sous peu au stade plus avancé de l’aménagement du site. Trois promoteurs miniers ont
présenté leur démarche de consultation publique à l’occasion du congrès de l’Association de
l’exploration minière (AEMQ), le 14 novembre dernier à Québec.
(voir le doc « projets-miniers-bien-menes-magazinemci »)
cxiv
Projet Arianne Phosphate: Le comité de travail fait des progrès
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate comité de travail le
21 décembre 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, samedi 21 décembre 2013, p. 9
Denis Villeneuve
SAINT-FULGENCE – Le comité de travail formé par le maire de Saint-Fulgence, Gilbert Simard, à la
suite de l’opposition soulevée par des citoyens de l’anse à Pelletier au projet d’Arianne Phosphate, a
connu des progrès permettant d’entrevoir une solution au transbordement du minerai par convoyeur.
À la suite de deux rencontres tenues ces derniers jours, le porte-parole du comité et directeur général de
Saint-Fulgence, Jimmy Houde, a fait part de l’avancement des travaux. M. Houde a rappelé que le
mandat du comité formé le 5 novembre est de travailler à l’acceptabilité sociale du projet dans l’optique
de préserver les retombées économiques qu’il représente pour la municipalité.
Selon le résumé présenté lors de la première rencontre, les positions de chacun des membres ont été
exposées. Certains ont constaté que le projet dérange les gens du Collectif de l’anse à Pelletier. La
minière a expliqué qu’elle devait maintenir ce scénario pour que le projet demeure viable. Plusieurs
incertitudes ont été soulevées et des précisions ont été demandées par la municipalité et le Collectif aux
représentants de la compagnie.
« Nous avons discuté du projet de convoyeur de deux kilomètres qui doit être aménagé entre la cour de
l’usine jusqu’à un silo de 5000 tonnes. Il a été question de recouvrir le convoyeur et même de le cacher
en certains endroits. Pour ce qui est de le faire passer sous terre, ce serait assez coûteux en raison de la
présence de roc. Plusieurs avenues sont maintenant analysées et des mesures d’atténuation ont été
élaborées. Il est trop tôt à ce moment-ci pour en dévoiler les détails », a indiqué M. Houde.
En ce qui concerne l’aménagement du quai, M. Houde a mentionné que le sujet a été abordé, mais n’a
pas fait l’objet de discussions en profondeur.
M. Houde ajoute que les travaux réalisés jusqu’à maintenant ont permis de détendre l’atmosphère. « On
s’est entendu avec Arianne Phosphate, le Collectif et la municipalité pour que l’information qui circule
soit la bonne en désignant un seul porte-parole. »
D’autres séances de travail sont prévues après les Fêtes. Quant à la MRC du fjord, qui est aussi
maintenant impliquée dans le projet en tant qu’administrateur des Territoires non organisés (TNO), elle
tiendra ses propres consultations publiques avec les villégiateurs et les industries concernées. La
négociation avec les communautés autochtones devra se faire en parallèle, directement avec la minière.
[email protected]
cxv
Illustration(s) :
Un comité d’acceptabilité sociale est à la recherche de mesures d’atténuation pour transporter le minerai
de phosphate de la mine du lac à Paul jusqu’à l’anse à Pelletier, que l’on voit sur cette photo.
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
cxvi
Libre opinion – Après 2013, quelques raisons d’espérer…
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec espoir Frédéric Back Philippe Bourke
Pierre Dansereau RNCREQ le 30 décembre 2013 par Josée Vermette.
Le Devoir
30 décembre 2013 | Philippe Bourke – Directeur général, Regroupement national, des conseils
régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ) | Actualités sur l’environnement
Quelques raisons d’espérer, c’est le titre d’un documentaire qui relate la vie d’un pionnier de
l’écologie au Québec et dans le monde, le professeur Pierre Dansereau. Dans Le Devoir en 2001, le
journaliste Louis-Gilles Francoeur dira de lui qu’il avait « une vision d’un optimisme indéfectible,
malgré une lucidité décapante des défis du XXIe siècle ».
Or, des raisons d’espérer, j’en cherche beaucoup au moment de faire le bilan de l’année qui s’achève.
J’aimerais bien retrouver la même vision d’optimiste que Dansereau, mais les signaux sont plutôt
décourageants. Cela fait plus de 15 ans que je contribue à ma façon à la dynamique du mouvement
environnemental québécois. 2013 a passablement éprouvé ma motivation. Puisque je patauge en pleine
crise de la quarantaine, j’aimerais croire que mon regard sur les choses est simplement assombri par les
doutes que j’entretiens sur moi-même. Malheureusement, je suis loin d’être le seul à être aussi
pessimiste.
En effet, au-delà de leurs petites et grandes victoires, et en dépit des progrès notables qui ont été
accomplis dans plusieurs secteurs grâce à leurs actions, les environnementalistes constatent qu’ils ne
parviennent malheureusement pas à provoquer les changements d’attitudes et de comportements qui
sont nécessaires pour infléchir les tendances destructrices de l’activité humaine. Conséquemment, rien
ne change, les ressources naturelles s’épuisent à un rythme insoutenable, la pollution s’étend et la crise
climatique s’amplifie. Les conditions d’existence sur la Terre sont de plus en plus menacées.
Un collègue me faisait remarquer à juste titre que les environnementalistes sont en quelque sorte
victimes du mythe de Cassandre : ils ont raison, mais sont incapables de convaincre les autres. […] Que
faire alors ? Pour ma part, je refuse d’abdiquer. Je refuse de trouver normal le fait que l’être humain
s’enlise dans la voie de l’autodestruction sans réagir. Je pense que l’humanité vaut plus que ça.
Albert Jacquard, décédé en septembre, m’a beaucoup inspiré par sa sagesse et sa foi profonde en la
capacité de dépassement des êtres humains, dans la mesure où ils apprennent à vivre ensemble, plutôt
que les uns contre les autres. En visionnant l’enregistrement de la conférence qu’il avait prononcée il y
aura bientôt 10 ans pour le RNCREQ, j’y ai puisé un peu d’espoir.
Référant à la métaphore d’Hubert Reeves, pour qui nous sommes des « poussières d’étoiles » — ce
qui n’est pas tout à fait faux lorsqu’on se regarde strictement sous l’angle physique de la chose —,
Jacquard prétend qu’il serait bête de se limiter à une telle comparaison. L’être humain, aboutissement de
près de 4 milliards d’années d’évolution vers toujours plus de complexité, a forcément des aptitudes
plus grandes que le reste du monde vivant. Jacquard relève en outre deux inventions qui placent
l’humain dans une classe à part :
cxvii
L’homme a inventé le « surhomme ». Il est capable d’être plus que lui-même grâce à sa capacité de
communiquer, d’apprendre, de se développer et d’interagir avec l’autre. En s’ouvrant à l’autre, à la
communauté, il crée un être nouveau et décuple ses capacités.
L’homme a aussi inventé « demain ». […] Personne ne peut dire ce que sera demain. Mais grâce à
cette invention, l’homme a la capacité de réfléchir à l’avenir. Conséquemment, il peut « mettre le
présent au service du futur ». Il peut faire des projets, il peut choisir la direction à donner, non seulement
à sa propre existence, mais à celle de l’humanité entière.
L’illustrateur et cinéaste Frédéric Back est un autre grand humaniste qui nous a quittés en 2013, la veille
de Noël. Comme Dansereau et Jacquard, lui aussi a su porter un message écologique empli d’espérance.
Dans son oeuvre oscarisée L’homme qui plantait des arbres, d’après le récit de Jean Giono, il a mis
en images des paroles qui s’avèrent être une formidable source d’inspiration : « Quand je pense
qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi, pour faire
surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que malgré tout, la condition humaine est
admirable. »
Back dira quant à lui : « Nous ne devons pas nous sentir faibles ou démunis devant l’ampleur
du défi. Par nos choix, par nos actes quotidiens, nous influons tous sur les destinées de la
planète bleue. Nos gestes, bons ou mauvais, sont comme des arbres que nous plantons :
chacun un jour portera des fruits. Notre pouvoir est ainsi beaucoup plus grand que nous ne
le croyons, et notre responsabilité d’agir est proportionnelle à ce pouvoir. »
Voilà donc quelques raisons d’espérer. Espérer que l’être humain mettra un jour ses extraordinaires
capacités au profit d’un projet permettant de corriger les iniquités croissantes dans le monde et qui
rendra possible un avenir moins sombre que le futur que j’entrevois. Et si on plantait quelques arbres
nous aussi ? À vos pelles !
Philippe Bourke - Directeur général, Regroupement national, des conseils régionaux de
l’environnement du Québec (RNCREQ)
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DES IMPACTS À LIMITER
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Josée Vermette le
31 décembre 2013 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Éditorial, mardi 31 décembre 2013, p. 11
Votre opinion
Il est évident pour les résidants de l’Anse-à-Pelletier,à Saint-Fulgence, que la minière Arianne
Phosphate a changé de compagnie de communications et que la nouvelle stratégie est de jeter de la
poudre aux yeux. Dans son nouveau discours, on voit que tous les mots sont pesés : « Nous pensons que
la collectivité de l’Anse-à-Pelletier commence à être d’accord avec le projet portuaire ». Que retient le
lecteur de cette citation? Que nous sommes d’accord ? Hé bien pas du tout ! Nous n’avons pas changé
notre position : l’ajout d’un port pratiquement en face d’un autre port qui vient de coûter 40 M $en
améliorations (fonds) provenant des poches des contribuables est quelque chose de complètement
absurde.
Le projet portuaire à l’Anse-à-Pelletier est loin d’être chose du réel, au contraire cela ne se réalisera
jamais, à mon avis, en raison de plusieurs facteurs qui échappent aux dirigeants d’Arianne Phosphate
tels l’impossibilité de maintenir un port à peu de frais dans l’anse dû à l’abondance des glaces dans ce
secteur l’hiver,l’acceptabilité de la part du gouvernement fédéral à construire un nouveau port en face de
celui qu’il vient de financer, de faire face aux lois environnementales concernant les espèces menacées
et en voie de disparition dans le fjord, du réveil des villégiateurs qui empruntent la route L-200 à
visualiser huit camions hors-normes à l’heure, jour et nuit, et à l’impact que cela aura sur leur
environnement et finalement, l’acceptabilité sociale des résidants de l’anse qui n’ont aucunement envie
de vivre dans une zone industrielle après avoir goûté au paradis qu’est l’Anse-à-Pelletier.
Soyons intelligents : développons un trajet ferroviaire qui desservira les compagnies pendant des
générations sans trop impacter sur les changements climatiques.
Josée Vermette
© 2013 Le Quotidien. Tous droits réservés.
cxix
JOURDAN COMPLETES ACQUISITION OF JAZZ PHOSPHATE PROPERTY ADJACENT TO
ARIANNE PHOSPHATE 1
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Jazz Phosphate Jourdan Resources le
2 janvier 2014 par Josée Vermette.
Mississauga, Ontario (Canada), January 22, 2014: JOURDAN RESOURCES INC. (TSX-V: JOR)
(« Jourdan » or the « Company ») (www.jourdan.ca) is pleased to announce that it has made the final
option payment on the Company’s Jazz Phosphate Project, per the January 17, 2012 Option Agreement
with the Vendors, bringing Jourdan’s interest in the Project to 100% (with no royalties).
This final option payment was settled in shares, through the issuance of 2,083,334 Jourdan shares to the
Vendors.
All securities issued in connection with this transaction are subject to a four-month and a day hold
period ending May 18, 2014.
The Jazz Phosphate Project is one of the flagship projects of Jourdan Resources.
On January 17, 2012, the Company optioned the 53 claim Jazz Phosphate Property located
approximately 200 km north of the town of Saguenay in the Saguenay Lac-St-Jean region in the
Province of Quebec, Canada. The Jazz Property is a total of 2,952 hectares and is contiguous with
Arianne Phosphate’s Lake Paul Advanced Stage Phosphate Project, and the latter has:
(voir le doc « jourdan-acquisition-jazz-phosphate »)
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Une vue sous-marine sur le Saguenay
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec fonds marin du Saguenay vidéo
Viméo le 6 janvier 2014 par Josée Vermette.
From Dominique Danvoye Plus 2 years ago
Dans le cadre d’un projet de production documentaire sur le Saguenay, l’équipe de Submersion-Images
a passé récemment une semaine à plonger, 2 à 3 fois par jour, dans les froides profondeurs du
magnifique et unique fjord du Saguenay.
Nous avons réalisé des images , tant sous-marines que terrestres, dans le but de documenter la faune et
la flore subaquatiques qui y sont présentes en plus de dresser un portrait des paysages terrestres du
secteur.
Pour visionner la vidéo, cliquer ici.
Pour voir davantage d’images, cliquer ici
cxxi
Rectificatif sur les commentaires émis concernant le compte rendu des premières
rencontres du Comité de travail Projet Arianne Phosphate - Scénario St-Fulgence
St-Fulgence, le 05 janvier 2014
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Les participants sur le Comité formé à I'initiative du maire de St- Fulgence pour travailler au scénario
sélectionné par Arianne Phosphate de transiter son minerai du projet Lac à Paul par St-Fulgence et
d'implanter un quai de transbordement dans le secteur de I'Anse à Pelletier avaient convenu de se limiter
au seul communiqué de presse émis le 19 décembre dernier afin d'informer la population régionale des
pourparlers en cours et d'éviter ainsi toute interprétation. Aucun porte-parole n'avait été désigné pour
commenter plus à fond le dossier. Devant le fait que le directeur général de la municipalité s'est
approprié ce rôle et que le maire et le chef de I'exploitation d'Arianne Phosphate, M. Jean-Sébastien
David, qui soit dit en passant n'a pas encore daigné se présenter personnellement au Comité, ont
interprété à leur avantage les discussions tenues, ne respectant pas l'entente de réserve conclue entre les
parties, le Collectif de l'Anse à Pelletier se sent tout à fait justifié de rectifier les faits publiquement.
Contrairement à leurs interprétations personnelles, tous les membres du Collectif demeurent
expressément contre l'implantation d'un éventuel quai de transbordement dans le secteur de l'Anse à
Pelletier. Notre opinion ne changera pas à ce sujet. Nous travaillons toujours d'ailleurs à l'argumentaire
de notre opposition, qui pourra se manifester en temps et lieu. Il nous apparaît inconvenant et précipité
de conclure à notre accord ou à notre acceptation des éléments discutés à titre d'hypothèses de travail
lors des deux rencontres du Comité à lesquelles les représentants du Collectif ont participé. Nous avons
accepté de siéger au Comité du maire de St-Fulgence, à sa demande, dans le but de bonifier en respect
du milieu cet hypothétique scénario ou des scénarios alternatifs. Si jamais le projet devait se réaliser un
jour dans l'Anse, ce ne sera certainement pas parce que nous l'aurons voulu. À ce stade-ci du projet,
nous n'avons d'autre choix que de participer au Comité du maire, la politique de la chaise vide ne
pouvant que nous être néfaste, tel que convenu avec celui-ci. Aucun autre commentaire ne sera émis par
le Collectif avant la prochaine réunion, en espérant que les participants fautifs assumeront dorénavant
leur devoir de réserve. Nous avons répondu à l'appel du milieu, soit d'établir un dialogue constructif,
mais nous n'accepterons pas d'être manipulés par nos interlocuteurs.
Source: Collectif de l'Anse à Pelletier.
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Participer, ce n’est pas approuver
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate collectif de l'Anseà-Pelletier le 7 janvier 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mardi 7 janvier 2014, p. 7
Participer, ce n’est pas approuver Le Collectif de l’Anse-à-Pelletier dénonce l’optimisme du maire
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – Tous les membres du Collectif de l’Anse-à-Pelletier maintiennent fermement leur
opposition à la construction d’un éventuel quai de transbordement de la société minière Arianne
Phosphate en bordure du fjord du Saguenay, contrairement à ce que semblent croire le maire de SaintFulgence Gilbert Simard, le directeur de la municipalité, Jimmy Houde, ainsi que le patron de la
minière, Jean-Sébastien David.
Le collectif réagit ainsi au contenu d’un article publié dans l’édition du Quotidien du 21 décembre
rapportant les propos du directeur général de la municipalité, Jimmy Houde, qui a été désigné porteparole du comité de travail mis sur pied par le maire de Saint-Fulgence, Gilbert Simard. Il ressortait du
communiqué émis par le comité que les deux séances de travail avaient permis de réaliser des progrès
qui permettaient d’entrevoir une solution au transbordement du minerai par convoyeur vers le quai en
bordure du Saguenay.
» Contrairement à leurs interprétations personnelles, tous les membres du collectif demeurent contre
l’implantation d’un éventuel quai de transbordement dans le secteur de l’Anse-à-Pelletier. Notre opinion
ne changera pas à ce sujet. Nous travaillons d’ailleurs toujours à l’argumentaire de notre opposition qui
pourra se manifester en temps et lieu « , précise la missive transmise au cours des dernières heures au
Quotidien.
Tout indique que la présence des représentants du collectif de l’Anse-à-Pelletier au comité de travail mis
en place par le maire Simard ne doit pas être interprétée comme une garantie que ces derniers vont
accepter le projet d’aménagement d’un quai de transbordement et d’un convoyeur reliant le quai au site
d’entreposage dans le secteur de la scierie de Résolu en bordure de la route 172.
Dès le départ, le collectif avait avancé une position qui avait pour objectif d’éliminer toute possibilité de
créer une nouvelle cicatrice en bordure du fjord du Saguenay, faisant ainsi référence au terminal
portuaire de Grande-Anse situé en face de l’Anse-à-Peletier qui n’est pas utilisé à pleine capacité.
» Il nous apparaît inconvenant et précipité de conclure à notre accord ou à notre acceptation des
éléments discutés à titre d’hypothèse de travail lors des deux rencontres du comité « , précise la lettre.
Les auteurs reprennent en affirmant qu’ils ont accepté de siéger au comité de travail du maire de SaintFulgence à sa demande, » dans le but de bonifier, en respect du milieu, un hypothétique scénario ou des
scénarios alternatifs « . » Si jamais le projet devait se réaliser un jour dans l’anse, ce ne sera
certainement pas parce que nous l’aurons voulu « , reprennent les signataires.
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Le collectif a jugé important de se joindre au comité de la municipalité, craignant que la politique de la
chaise vide soit encore plus dommageable pour l’avenir. Il ressort donc clairement que le collectif, qui
n’émettra aucun autre commentaire pour le moment, est toujours opposé au projet de construction d’un
quai de transbordement de concentré de phosphate dans la zone de l’Anse-à-Pelletier sur la rivière
Saguenay.
La société Arianne Phosphate a choisi la solution du transport par camion hors route par les chemins
forestiers jusqu’à Saint-Fulgence avec un système de transbordement afin de diminuer les coûts de
production. Cette solution permet de réaliser un projet avec des coûts de production sous la barre des
100 $ la tonne métrique livrée sur le site d’expédition. L’utilisation des installations de Grande-Anse
avec un système de transbordement à Alma et le chemin de fer rend le projet moins intéressant puisque
les coûts dépassent les 100 $ sans tenir compte de la perte de qualité du minerai.
La société minière devrait avoir une meilleure idée du site idéal pour construire un nouveau quai de
transbordement sur la rive nord du Saguenay. Avant les Fêtes, un navire a procédé à des relevés
scientifiques pour déterminer la bathymétrie des côtes dans cette zone pour la construction d’un port en
eau profonde qui va permettre des expéditions de minerai 12 mois par année. Arianne Phosphate
projette d’exporter vers l’Europe et les États-Unis 3 millions de tonnes métriques par année de
concentré.
[email protected]
Illustration(s) :
(Archives) Tous les membres du Collectif de l’Anse-à-Pelletier demeurent fortement opposés à la
construction d’un quai de transbordement dans le secteur.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés
cxxiv
Sens et cohérence
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Isabel Brochu sens et cohérence le 8
janvier 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Chronique, mercredi 8 janvier 2014, p. 11
Sens et cohérence
Isabel Brochu
L’éthique se fait charrier sur la place publique car certains individus en parlent à tort et à travers. C’est
parfois le sort réservé aux bonnes intentions récupérées par la politique. Il ne faut pas remettre en cause
pour autant la pertinence et l’utilité d’une approche éthique qui offre beaucoup plus que le contenu du
ronflant discours public. Elle peut, par exemple, être un outil pour poser un regard différent sur un projet
de développement. Pouvons-nous imaginer une approche éthique du développement d’un territoire?
Prenons le cas du projet d’Arianne Phosphate qui souhaite exploiter une mine au lac à Paul, au nord du
Saguenay.
Processus
L’éthique dont je parle est un processus de réflexion et d’action visant à donner un sens tout en
recherchant ce qui est bien ou le mieux. Plusieurs d’entre nous font des réflexions éthiques tous les
jours, parfois inconsciemment. Donner un sens au développement d’un territoire est un exercice
hautement exigeant, sinon périlleux, parce qu’il s’agit d’une éthique collective. Nous connaissons les
chocs de valeurs générés par la multiplicité des intérêts des citoyens, groupes, entreprises et élus.
Le projet du lac à Paul est d’autant plus complexe que l’intérêt supérieur, ou le bien visé, dépasse le
cadre des limites administratives. Je m’explique. Comme je l’ai déjà souligné dans une autre chronique,
le fjord est une entité géographique bien définie qui ne cadre avec aucune limite territoriale alors que les
actions d’une multitude d’intervenants ont des effets sur lui. Le cadre de réflexion du projet minier
comprenant le transport et la construction d’un port à Saint-Fulgence déborde largement des habitants
de l’Anse-à-Pelletier, de Saint-Fulgence, des municipalités de la rive nord et même de la région. Cela ne
fait aucun doute. Alors, par où commencer ?
Il serait génial de se référer à un code d’éthique du développement du fjord du Saguenay et de son
territoire. Il n’existe pas. Pas encore. Partageons-nous des valeurs collectives pouvant servir de points de
départ à une réflexion ? Oui, plusieurs : respect de l’environnement, protection et conservation. Elles
sont au coeur de la mission et du cadre de travail de plusieurs organisations importantes. D’abord les
trois parcs : Parc national du Fjord-du-Saguenay, Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent et Parc
national des Monts-Valin.
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean a un créneau d’excellence en tourisme d’aventure et écotourisme (tourisme
vert basé sur le respect de l’environnement et le développement durable) dans lequel le fjord et les
monts Valin sont des pôles de destination. Ce créneau inspire la stratégie touristique régionale et celle
de plusieurs organisations et entreprises.
cxxv
Ensuite, la MRC du Fjord a une vision stratégique de développement basée sur la qualité de vie et la
nature. Saint-Fulgence et Sainte-Rose-du-Nord sont des pôles de découverte du Parc marin et font partie
de la Vallée de la biodiversité. Un comité travaille à la reconnaissance du fjord par l’Unesco comme
patrimoine mondial. Cette liste n’est pas exhaustive. Toutefois, elle montre qu’il y a bel et bien des
valeurs claires qui orientent depuis plusieurs années un type de développement du fjord du Saguenay et
de ses territoires.
Valeurs
Collectivement, nous investissons beaucoup d’argent pour développer des activités qui s’en inspirent et
qui donnent un sens au développement. Cela me semble un bon début.
L’éthique est une source de cohérence uniquement si elle est partagée et appliquée dans les décisions et
actions. Est-ce que les valeurs portées notamment par les parcs ont un sens pour les autres
organisations? Pour la population? Sont-elles utilisées telle une forme superficielle de mark »ethique »
territorial?
L’éthique est un processus exigeant parce qu’il implique obligatoirement une relation avec les autres :
pouvons-nous faire mieux ensemble? Comment y arriver? Quelles sont nos valeurs communes? Quels
sont les engagements réels de chacun? Les valeurs portées par le projet d’Arianne Phosphate sont-elles
en contradiction avec ce qui est commun? Il est faux de penser que toutes les valeurs sont égales. Il faut
choisir. Et choisir, c’est exclure. Je doute que le mode de fonctionnement actuel et les structures en
place permettent une réflexion éthique sur l’avenir d’un territoire comme le fjord du Saguenay. En ce
début d’année, et sans hallucinogène, je me permets de rêver à la possibilité d’une réflexion commune
qui donnerait du sens et de la cohérence à nos décisions collectives.
Parce que j’y crois et que, peut-être, vous aussi.
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Communiqué Arianne Phosphate
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate collectif de
l'Anse-à-Pelletier comité de travail communiqué dialogue Saint-Fulgence le 15 janvier 2014 par Josée
Vermette.
Le courrier de Jonquière – Le 15 janvier 2014
Arianne Phosphate
Comme promis, Arianne Phosphate a profité de l’interruption des rencontres publiques pour travailler
avec la communauté sur le projet de terminal maritime à Saint-Fulgence. La compagnie tient à faire part
de sa très grande appréciation de la collaboration de tous les membres du comité de travail formé par le
maire de Saint-Fulgence, Gilbert Simard. Ce comité est un outil précieux, où les divers points de vue et
les préoccupations sont discutés, ce qui permet de les prendre en compte dans les décisions.
Plus particulièrement, la participation du collectif de l’anse-à-Pelletier à ce comité a une très grande
valeur à nos yeux. C’est une chance inouïe de pouvoir instaurer un dialogue constructif entre deux partis
aux intérêts opposés et nous en sommes bien conscients. L’opposition au projet est saine et génératrice
de créativité. En effet, les solutions miracles sont rarement le fruit de ceux qui trouvent l’idée de départ
géniale…
Bien sûr, le comité est formé de représentants de plusieurs entités et chaque groupe qui le constitue a
une opinion indépendante sur le projet. Tous pourront s’exprimer librement lors des audiences publiques
et nous le respectons.
Ce qui compte vraiment pour le moment, c’est le maintien de ce précieux dialogue qui, quel qu’en soit
le résultat, ajoutera de la valeur tant pour le projet que pour la collectivité. Soyez assurés qu’Arianne
Phosphate fera tout en son pouvoir pour conserver une communication honnête et constante avec les
communautés impliquées dans le projet.
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Options d’achat de terrains à Saint-Fulgence Arianne phosphate précise sa démarche
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Option d'achat le
16 janvier 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, jeudi 16 janvier 2014, p. 9
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – La direction d’Arianne phosphate précise que les options d’achat déposées pour des
terrains dans le secteur de Saint-Fulgence et de l’Anse-à-Pelletier deviendront effectives uniquement si
le projet de mine du lac à Paul se réalise.
Ce communiqué découle de la diffusion, par Radio-Canada, d’une nouvelle à l’effet que la société
minière avait déposé des options d’achat pour des terrains. Le dépôt de ces options a été fait malgré les
travaux en cours par le groupe de travail de Saint-Fulgence qui doit analyser les différentes
problématiques reliées au projet d’Arianne Phosphate à Saint-Fulgence.
Les propriétaires des terrains en cause avaient demandé à ce qu’il n’y avait pas d’annonce officielle.
L’entreprise a toutefois informé les personnes oeuvrant au sein du comité de travail par souci de
transparence.
» L’entente constitue donc une option d’achat qui ne serait exercée que si le projet se concrétise et que
si le scénario sélectionné au terme des travaux avec le groupe de travail de Saint-Fulgence est bien celui
visé par l’entente « , a indiqué le chef de l’exploitation, Jean-Sébastien David.
Malgré les positions du maire de Saint-Fulgence, Gilbert Simard, et de son directeur général à l’effet
que les discussions avancent, le Collectif des citoyens de l’Anse-à-Pelletier, qui occupe une place au
sein du comité de travail, refuse l’aménagement d’un nouveau quai en bordure du Saguenay.
[email protected]
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Sommet économique Gérald Savard favorable à l’idée
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Gérald Savard le 20 janvier 2014 par
Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, samedi 18 janvier 2014, p. 3
Myriam Gauthier
Chicoutimi – Le préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard, accueille positivement
l’intention des ministres péquistes de tenir un nouveau sommet économique régional.
« Le dernier sommet d’envergure a eu lieu avant les années 2000, dans le temps de Lucien Bouchard,
note-t-il. Il serait plus que temps qu’une nouvelle concertation économique ait lieu dans la région. »
Le préfet compte amener sur la table de discussion les projets de la mine Niobec, du port de mer de la
minière Arianne Phosphate, du parc éolien de Rivière-du-Moulin et de la centrale Chute-Gagnon,
notamment. « On en a des dossiers pour eux, pas à peu près! » lance-t-il.
Ce genre d’événement de concertation permet de faire avancer certains dossiers en incitant les élus
provinciaux et fédéraux à créer des programmes et à subventionner des projets, soutient-il. Il cite en
exemple le Sommet sur la forêt qui s’est tenu en novembre à Saint-Félicien. M. Savard est convaincu
que l’idée de tenir un sommet économique régional plaira aussi à ses confrères des trois autres MRC.
Il rappelle en outre l’importance de la concertation économique régionale.
« Le développement économique c’est important. C’est pour cela que j’ai un travail à 40$ de l’heure à
l’Alcan. C’est parce que des gens se sont tenus debout pour avoir des retombées économiques dans la
région. Les verts, eux, ils ne veulent rien, car ils ne comprennent pas ce que les projets économiques
nous ont amené », conclut-il.
Le Quotidien a tenté, en vain, de rejoindre le président de la CRÉ, André Paradis, qui était en vacances.
Illustration(s) :
Le préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard
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Saisir le message
Ce billet a été publié dans Non classé Opinion et taggé avec Gérald Savard MRC du Fjord-du-Saguenay
saisir le message le 21 janvier 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Chronique, mardi 21 janvier 2014, p. 11
Votre opinion
Provoquante et maladroite, à mon avis, cette sortie contre les « verts » de la part de Gérald Savard,
préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, dans une édition récente du journal Le Quotidien. Ce dernier a
déclaré que: « les verts, eux, ne veulent rien, car ils ne comprennent pas ce que les projets économiques
nous ont apporté ». Apparemment, les chantres d’un développement économique débridé, eux, n’ont pas
l’air de comprendre que des règles et des normes établies par le capitalisme sauvage, ici, comme partout
sur la planète, ont trop longtemps prévalu. Avec les désastres à la clé que l’on sait. À titre d’élu, M.
Savard représente aussi les « verts » de sa municipalité de Bégin et de sa MRC. Par exemple, les
résidants de l’Anse-à-Pelletier à Saint-Fulgence que j’appuie dans leur bataille pour sauver un peu de ce
qui reste du patrimoine naturel de la région.
Ces verts sont aussi parmi les citoyens qui voudraient voir s’établir un développement harmonieux de
nos communautés basé sur une véritable symbiose entre écologie, économie et protection de la nature,
cela dans le but de bâtir et de sauvegarder un héritage pour les générations futures. M. Savard, plutôt
que de s’en prendre à celles et ceux qui défendent des opinions différentes sur le développement
économique, aurait tout intérêt à s’ouvrir l’esprit pour comprendre le message des verts.
Élisabeth Proulx
Métabetchouan-Lac-à-la-Croix
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cxxx
Arianne Phosphate engage la Financière Banque Nationale Inc. et Wells Fargo Securities
Canada Ltd. comme conseillers financiers et stratégiques exclusifs
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate communiqué
conseillers financiers Financière Banque Nationale Wells Fargo Securities le 23 janvier 2014 par Josée
Vermette.
SAGUENAY, QUÉBEC–( 23 jan. 2014) - Arianne Phosphate (la « Société » ou « Arianne ») (TSX
CROISSANCE:DAN)(FRANCFORT:JE9N)(OTCBB:DRRSF) annonce aujourd’hui qu’elle a retenu les
services de la Financière Banque Nationale Inc. et de Wells Fargo Securities Canada, Ltd. (les « coconseillers ») en tant que ses conseillers financiers et stratégiques exclusifs pour l’aider à procéder a un
examen structuré et formel de ses solutions de financement alors que la Société entre dans la prochaine
phase de développement de son projet de phosphore du Lac à Paul. Comme indiqué dans les
précédentes communications, cet engagement permet à la Société de suivre son échéancier du projet
prévu.
En Octobre 2013, Arianne a publié une étude de faisabilité favorable décrivant le projet du Lac à Paul
comme un projet avec un fort potentiel économique et avec la capacité de produire un concentré
phosphaté (apatite) de haute qualité. Cette étude décrivait aussi un système de transport permettant de
livrer le produit à un port en eau profonde sur le fjord de Saguenay à l’année longue. L’annonce
d’aujourd’hui est une nouvelle étape importante dans le développement du plus grand projet de
phosphore actuellement en développement, et ceci, dans une des meilleures juridictions minières au
monde.
À propos d’Arianne Phosphate
Arianne (www.arianne-inc.com) met en valeur des gisements de phosphate au Lac à Paul, à environ 200
kilomètres dans le nord de la région du Saguenay/Lac-Saint-Jean au Québec, Canada. Ces gisements
produiront un concentré d’apatite ignée de qualité titrant 38,6% de P2O5 et contenant peu ou pas de
contaminant. La Société compte présentement 85,2 millions d’actions en circulation.
Ni la Bourse de croissance TSX ni son fournisseur de services de réglementation (au sens
donné à ce terme dans les politiques de la Bourse de croissance TSX) n’acceptent quelque
responsabilité que ce soit quant au caractère adéquat ou à l’exactitude du présent
communiqué de presse.
Suivez Arianne sur :
Facebook : https://www.facebook.com/ariannephosphate
Twitter : http://twitter.com/arianne_dan
YouTube : http://www.youtube.com/user/ArianneResources
Flickr : http://www.flickr.com/photos/arianneresources
cxxxi
Nouvelles sur les investissements dans les ressources : http://resourceinvestingnews.com/?s=Arianne
Reneseignements:
Brian Kenny, chef de la direction
(514) 699-7436
[email protected]
Info:
Derek Lindsay,chef des finances
(514) 594-2372
[email protected]
cxxxii
Bécancour – Le BAPE donne son feu vert à l’usine d’engrais
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Coop fédérée IFFCO usine d'engrais
usine de transformation le 25 janvier 2014 par Josée Vermette.
Le Devoir
Actualités, vendredi 24 janvier 2014, p. A2
Alexandre Shields
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) juge… Le Bureau d’audiences publiques
sur l’environnement (BAPE) juge » acceptable » le projet d’usine d’engrais de 1,2 milliard de dollars
que souhaite construire le consortium IFFCO Canada à Bécancour. Ce projet deviendra un des
complexes industriels générant le plus d’émissions de gaz à effet de serre au Québec.
» L’usine empiéterait sur des milieux humides, elle figurerait parmi les 15 installations les plus
émettrices de GES au Québec et elle contribuerait à accentuer la dégradation de la qualité de l’air.
Cependant, diverses actions portent la commission d’enquête à croire que le projet se traduirait en un
gain pour l’environnement « , écrit le BAPE dans son rapport rendu public jeudi.
En fait, ce projet porté par une coopérative indienne, Investissement Québec et La Coop fédérée devrait
générer 576 000 tonnes de GES par année lorsqu’elle produira plus d’un million de tonnes d’engrais.
L’usine consommera aussi l’équivalent de 18 % de la consommation annuelle de gaz naturel de la
province.
Le BAPE juge donc important que ce projet ne compromette pas l’objectif du gouvernement de réduire
les émissions de GES » de 20 % » par rapport à leur niveau en 1990. En fait, le nouvel objectif de
Québec est plutôt une réduction de 25 %. Mais le BAPE souligne que le fait de produire l’engrais ici, au
lieu de l’importer, devrait réduire significativement les émissions. Cette nouvelle usine sera aussi
soumise au système de plafonnement et d’échange des GES.
Les commissaires constatent par ailleurs qu’ » au moins six espèces à statut précaire sont présentes ou
peuvent se retrouver exposées aux activités de construction ou d’exploitation de l’usine « . Ils
demandent donc à Québec de tenir compte de ces éléments avant le choix définitif de l’emplacement de
cette usine, qui devrait en outre empiéter sur des milieux humides.
L’usine doit générer 250 emplois directs. La Coop fédérée a négocié avec IFFCO Canada l’achat de 500
000 tonnes d’engrais par année, mais la production maximale pourrait atteindre 1,6 million de tonnes.
© 2014 Le Devoir. Tous droits réservés.
cxxxiii
La croissance de l’emploi sera faible en 2014 au Saguenay–Lac-Saint-Jean
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec croissance économique le 30 janvier
2014 par Josée Vermette.
Le Journal de Québec
Saguenay-Lac-Saint-Jean Nouvelles, mercredi 29 janvier 2014, p. S3
AVEC LA FIN DES GRANDS CHANTIERS, IL FAUDRA ATTENDRE LA
CONCRÉTISATIOND’IMPORTANTS PROJETS ET UNE CONJONCTURE FAVORABLE AUX
ÉTATS-UNIS POUR FAIRE ROULER L’ÉCONOMIE La croissance de l’emploi sera faible en 2014
au Saguenay–Lac-Saint-Jean
AGENCE QMI
Le saguenay–Lac-saint-Jean ne doit pas s’attendre à connaître une importante croissance de l’emploi en
2014.
Avec la fin de grands chantiers comme la construction de la route à quatre voies divisées sur la 175 et
celle de l’usine AP60 de Rio Tinto Alcan, la région aura fort à faire pour tirer son épingle du jeu.
Les projets miniers d’Arianne Phosphate et de Niobec permettent heureusement d’envisager de
meilleures perspectives économiques pour l’avenir.
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean ne pourra toutefois pas compter sur l’industrie du bois et de l’aluminium
pour espérer une croissance économique en 2014.
«Il va y avoir une reprise, mais [...] le prix des matières premières est plus bas que les dernières années
et la demande est beaucoup plus faible», constate le professeur en économie de l’Université du Québec
à Chicoutimi (UQAC), Gilles Bergeron.
PROJETS À VENIR
Puisque la région ne pourra pas compter sur de grands chantiers pour faire rouler l’économie, elle devra
donc attendre la concrétisation d’importants projets à venir.
«On n’est pas une région où il va y avoir une croissance de l’emploi, mais ces projets- là vont venir
soutenir une faible croissance », selon l’économiste à Emploi Québec Marc-Antoine Tremblay, au sujet
des projets miniers.
La conjoncture économique de nos voisins du Sud est un autre élément à ne pas négliger.
«Je pense que les entreprises, petites et moyennes, vont peut-être devoir aussi profiter de la conjoncture
américaine qui est maintenant plus favorable avec la baisse du dollar canadien», estime le professeur M.
Bergeron.
2000 EMPLOIS
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Emploi-Québec prévoit la création d’environ 2000 emplois dans la région d’ici cinq ans. Ce nombre
n’inclut pas les emplois laissés vacants par les départs à la retraite.
«On a une part de personnes de 55 ans et plus, beaucoup plus importante ici qu’ailleurs au Québec», fait
remarquer Marc- Antoine Tremblay.
Il y a une bonne nouvelle pour ceux qui envisagent de mettre leur maison en vente dans les prochains
mois, car le marché immobilier pourrait reprendre un peu de vigueur.
Illustration(s) :
PHOTO ROGER GAGNON
La Chambre immobilière du Saguenay–Lac-Saint-Jean prévoit une augmentation des ventes
résidentielles de 3 % en 2014.
© 2014 Le Journal de Québec. Tous droits réservés.
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Le projet de Mine Arnaud sera-t-il rentable ?
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec acceptabilité sociale Les Affaires
Mine Arnaud prix du minerai référendum le 2 février 2014 par Josée Vermette.
Les Affaires
Par Suzanne Dansereau
Alors que les conditions de marché changent dans l’industrie mondiale des fertilisants et que le
partenaire privé délaisse son expansion en Saskatchewan, un doute plane sur la faisabilité du projet de
mine d’apatite d’Investissement Québec à Sept-Îles, projet qui fait actuellement l’objet d’audiences
publiques.
Et le doute subsistera, car Investissement Québec et son partenaire – le géant norvégien Yara
International – refusent de rendre publique l’étude de faisabilité du projet. «Nous ne sommes pas inscrits
en Bourse et n’avons donc pas l’obligation de divulguer ces données», dit François Biron, qui dirige
Mine Arnaud, la coentreprise créée par Investissement Québec et Yara International.
Au sommet du boom minier, le prix du phosphate (l’apatite est constituée de phosphate) a atteint 450 $
US la tonne. Aujourd’hui, en fonction de la qualité, il varie de 150 à 250 $ US.
Quel est le prix de base ?
Or, on ne sait pas sur quel prix la Mine Arnaud s’est fondée pour produire son étude de faisabilité, qui a
d’ailleurs été révisée en juin. Un projet semblable dans la région voisine du Saguenay – Lac-Saint-Jean
(projet du lac Paul) utilise le prix de 200 $ US la tonne dans son étude de préfaisabilité, et fixe son taux
de rendement interne à 18 % après impôts. Le projet du lac Paul est toutefois plus important sur le plan
du tonnage. De plus, il ne peut verser le même niveau d’indemnités à la population que Mine Arnaud,
dont la fosse de 3,5 km à ciel ouvert empiète sur des propriétés résidentielles. À cet égard, Mine Arnaud
s’est déjà engagée à dédommager une centaine de propriétaires de maisons et un nombre indéterminé de
voisins.
Ce projet d’apatite remonte à plus de 20 ans. Au fil des ans, trois partenaires privés différents s’y sont
intéressés. Au départ, la participation du secteur privé s’élevait à 50 % pour l’étape de l’exploration et
du développement, mais elle devait augmenter à un minimum de 60 % au moment de la construction,
selon les prévisions.
Cependant, Yara a plutôt dilué sa participation à 39 %, au grand dam d’Investissement Québec qui se
retrouve avec une participation de 62 %. La société d’État mise maintenant sur une acceptation du projet
par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) au plus faible coût possible, dans
l’espoir que Yara augmente sa participation.
Les citoyens exigent un référendum
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Or, l’acceptation sociale de cette mine à ciel ouvert en milieu urbain est loin d’être acquise, ce qui laisse
présager des coûts supplémentaires pour tout promoteur. Plus de 5 000 citoyens ont signé une pétition
réclamant un référendum. Les craintes touchent la contamination d’une source d’eau à moins de 1 km
de la ville et des impacts toxicologiques négatifs. Une étude de Mine Arnaud mentionne que les normes
en ce qui concerne les émissions de poussière seront dépassées.
Il y a quelques semaines, Yara a annoncé son retrait du projet Belle Plaine en Saskatchewan, prétextant
un surplus de production mondiale de fertilisants et une hausse des coûts de 20 %.
Cela est-il de mauvais augure pour son investissement au Québec ? Le siège social à Oslo n’a pas
répondu à nos questions.
750 M$ Le projet de Mine Arnaud à Sept-Îles est évalué à 750 millions de dollars.
cxxxvii
Le Saguenay a tout d’un géoparc
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec géoparc Le Saguenay Patricia
Rainville le 5 février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 5 février 2014, p. 2
Dossier piloté par le chercheur Richard Cloutier et Promotion Saguenay
Patricia Rainville
CHICOUTIMI – La sous-région du Saguenay pourrait bien devenir le premier géoparc du Québec d’ici
quelques années. L’accréditation, décidée par l’UNESCO, inscrirait le territoire dans un réseau mondial
pour touristes passionnés de nature et d’histoire.
C’est du moins ce qu’espère l’équipe qui prépare le dossier piloté par le chercheur de l’Université du
Québec à Rimouski, Richard Cloutier, et appuyé par Promotion Saguenay.
Un géoparc, reconnu par l’UNESCO, est un territoire possédant des attraits géologiques. Selon la charte
mondiale du réseau Géoparc, il s’agit d’un territoire aux limites bien définies qui a une superficie assez
étendue pour contribuer au développement économique local. Il comprend un certain nombre de sites
choisis pour leur rareté ou leur beauté.
Toutefois, un géoparc ne doit pas seulement avoir une signification géologique, mais aussi écologique,
archéologique, historique ou culturelle. L’importance géologique devra être reconnue par des autorités
scientifiques.
Selon le chercheur Richard Cloutier, la sous-région du Saguenay regorge de trésors et possède tous les
atouts nécessaires pour devenir un géoparc. « C’est le directeur du Mont-Édouard, Claude Boudreault,
qui a commencé à penser à ce projet avec un jeune étudiant. Mon beau-père, habitant à L’Anse-SaintJean, m’a alors contacté, étant donné que je suis chercheur en géographie et que j’ai monté le dossier de
la reconnaissance patrimoniale du parc national de Miguasha. Je suis donc à l’aise avec ce genre de
démarche », a expliqué Richard Cloutier, lors d’une entrevue accordée au Quotidien.
« Nous avons également contacté Promotion Saguenay, afin de monter le projet », a ajouté le chercheur.
Actuellement, l’équipe de chercheurs prépare le dossier de candidature, qui devra d’abord être approuvé
par un comité canadien, avant d’être acheminé à l’UNESCO.
Au Canada, un seul géoparc est reconnu par l’UNESCO, soit celui de Stonehammer, au NouveauBrunswick. « Au Québec, des démarches sont présentement en cours pour d’autres régions, mais aucun
géoparc n’est encore reconnu », a indiqué Richard Cloutier, en ajoutant qu’une centaine de géoparcs
sont présents à travers le monde. Ils sont surtout situés en Europe.
« Afin d’être éligible, un géoparc doit être composé de 40 géosites. Les géosites sont des endroits bien
précis, qui ont des qualités géologiques ou historiques. Par exemple, la faille présente dans le fjord
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pourrait être un géosite, tout comme la statue de Rivière-Éternité. Il peut également d’agir d’une
croisière éducative. Un géosite doit avoir un passé et une signification. C’est un outil d’éducation », a
expliqué le chercheur.
Tourisme populaire
Selon Promotion Saguenay et Richard Cloutier, la création d’un géoparc est un excellent outil pour
promouvoir une région.
« Les géoparcs sont de plus en plus populaires à travers le monde. Plusieurs touristes recherchent ces
endroits. Les études montrent que les touristes qui visitent les géoparcs restent en moyenne trois jours
de plus dans les régions visitées que les autres touristes. Imaginez donc les retombées économiques », a
indiqué le chercheur.
La démarche visant à présenter le dossier à l’UNESCO risque d’être assez longue. « Nous devons cibler
les géosites pour commencer. Présentement, une équipe s’affaire à dénicher les dix plus intéressants sur
le territoire du Saguenay. Nous espérons envoyer notre dossier cette année au comité canadien, qui le
validera avant de l’acheminer à l’UNESCO », explique Richard Cloutier.
Les géosites pourraient être situés autant sur la rive nord que sur la rive sud du Saguenay. « Nous
n’avons pas de territoire défini encore. Les géosites pourraient être situés autant à Sainte-Rose-du-Nord
qu’à Petit-Saguenay, par exemple », note le chercheur.
Une équipe de chercheurs s’affairera sur le terrain au cours de l’été prochain.
Illustration(s) :
Des démarches sont actuellement en cours pour que l’UNESCO reconnaisse le Saguenay comme le tout
premier géoparc du Québec.
La statue de Rivière-Éternité pourrait être considérée comme un géosite.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
cxxxix
Nouvelle campagne de forage 2014 : Arianne veut encore accroître les ressources
minérales du projet de phosphore du Lac à Paul
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate forage
Marketwired le 6 février 2014 par Josée Vermette.
Marketwired
mercredi 5 février 2014
SAGUENAY, QUEBEC Arianne Phosphate (la "Société" ou "Arianne") (TSX CROISSANCE:DAN) (FRANCFORT:JE9N)
(OTCBB:DRRSF) est heureuse d'annoncer que de nouveaux forages d'exploration ont débuté, le 3
février dernier, sur la propriété du Lac à Paul pour se poursuivre jusqu'à la fin mars 2014.
Cette campagne constitue un jalon de plus vers la réalisation de l'objectif de la Société qui vise à
accroître de façon significative les ressources minérales et de prolonger la vie utile de son projet de
phosphore du Lac à Paul.
Rappelons que la Zone Paul est actuellement constituée de 590 millions de tonnes de ressources
mesurées et indiquées (M&I) à une teneur de 7,1 % P2O5 pour lesquelles des réserves minérales
totalisant 472,1 millions de tonnes à une teneur de 6,9 % P2O5 ont été établies à partir du plan minier de
l'Etude de faisabilité du Projet du Lac à Paul déposée en 2013 (voir communiqué de presse du 24
octobre 2013). Selon cette étude, ces réserves permettent une durée de vie minimum de la mine de 25,75
ans en exploitant uniquement la Zone Paul, telle que prévu actuellement, ce qui génèrera une valeur
actualisée nette (VAN) de 1,9M$ US à un taux d'actualisation de 8 %. De plus, la Zone Manouane
renferme 164 millions de tonnes en ressources mesurées et indiquées (M&I), à une teneur de 5,88 %
P2O5, et la Zone 2 est constituée de 64 millions de tonnes de ressources présumées à 4,55 % P2O5 (voir
communiqué de presse du 8 nov. 2011).
Cette nouvelle campagne de forage a deux principales cibles : la première consiste à vérifier l'extension
ouest de la Zone Paul qui n'a pas encore été forée, tandis que la deuxième est de tester le potentiel en
profondeur de la Zone TraMan, localisée à environ 5 km au sud de l'usine de traitement.
Le secteur TraMan renferme une forte anomalie magnétique qui s'apparente à celle définie sur la Zone
Paul. Plus de deux cent (200) échantillons y ont été prélevés lors de la campagne d'exploration de
surface réalisée à l'été 2013. De ceux-ci, cent-dix (110) ont rapporté des résultats d'analyse supérieurs à
5% P2O5, dont dix-huit (18) ont des valeurs supérieures à 8% P2O5. Les meilleurs résultats affiche des
valeurs aussi élevées que 16,6 % P2O5, 14,8 % P2O5, 14,4 % P2O5 et 13,8 % P2O5.
Brian Kenny, Chef de la direction de la Société, a déclaré : "Nous sommes conscients des excellents
paramètres économiques du projet Lac à Paul et de son exceptionnel potentiel minéralisé en P2O5. Nous
sommes donc très confiants que les résultats de cette campagne de forage puissent contribuer à
augmenter de manière significative la quantité majeure des ressources minérales contenues dans
l'ensemble de notre propriété et ainsi prolonger la durée de vie de notre projet de classe mondiale."
cxl
M. Daniel Boulianne, géo, Personne Qualifiée selon la NI 43-101, a approuvé ce communiqué.
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Retombées de 12 G$ pour le Québec
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate retombées le 6
février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien – 4 février 2014
Stéphane Bégin
(Chicoutimi) La minière Arianne Phosphate évalue à 12 milliards de dollars les retombées économiques
de la mine du Lac-à-Paul pour les 26 années d’exploitation.
En pleine période de recherche de financement, les dirigeants de la minière dévoilent une portion d’un
nouveau rapport pour leur projet du secteur des Passes-Dangereuses, au Lac-Saint-Jean.
Réalisé par la firme Raymon Chabot Grant Thornton, le rapport évalue toutes les retombées pour le
Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’ensemble du Québec. Il laisse miroiter, selon ce que Le Quotidien a pu
apprendre, des retombées de 12 G$ et une moyenne de 1670 emplois soutenus durant la vie du projet.
Il s’agirait, selon la direction de l’entreprise, du plus important investissement pour la région au cours
des 10 dernières années.
«Depuis le début du projet, nous discutons avec les investisseurs et les différents intervenants à partir de
notre étude de préfaisabilité», précise Jean-Sébastien David, chef de l’exploitation chez Arianne
Phosphate.
«Étant donné que plusieurs personnes voulaient en savoir plus, nous avons fait faire une mise à jour de
notre projet. L’exploitation n’est plus basée sur une période de 17 ans, mais bien de 26 ans.
L’investissement de départ était d’environ un milliard de dollars et il s’élève maintenant à plusieurs
centaines de millions de dollars supplémentaires», note M. David.
Arianne Phosphate estime à 1,7 G$ les coûts reliés à la construction de la mine (1,2 G$ pour sa mise en
place, 500 M$ pour la mise à niveau durant 26 ans et 243,8 M$ pour les infrastructures de transport
incluant la construction du quai à L’Anse-à-Pelletier).
L’entreprise dépensera 7,4 G$ pour l’exploitation minière et devrait créer 375 emplois permanents.
«Nous avons aussi prévu un montant de 47 millions de dollars pour la restauration du site, une
restauration qui commencera dès la cinquième année d’exploitation avec le reboisement. Nous ne
voulons pas attendre la fin de la vie de la mine pour restaurer le site», précise le chef d’exploitation, qui
prévoit des recettes d’environ 4 G$ pour les gouvernements en taxes et impôts.
Jean-Sébastien David confirme que l’entreprise se trouve actuellement en phase de financement. Elle est
associée à la Banque Nationale et à la Wells Fargo pour les services financiers.
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Quant au calendrier des travaux, les dirigeants suivent celui établi. Ils espèrent passer devant le Bureau
des audiences publiques en environnement (BAPE) en 2014 et souhaitent entreprendre les premières
installations au printemps 2015, avec un début de production en 2017.
En ce qui concerne la deuxième transformation, Arianne Phosphate a octroyé un mandat pour
l’exploitation d’une usine d’acidulation, afin de rendre le minerais inerte soluble et assimilable pour les
plantes.
Une étude d’opportunité a été donnée à un partenaire en provenance de l’industrie chimique lourde afin
que l’on trouve une solution.
Une manne pour le SLSJ
Les intervenants économiques du Saguenay-Lac-Saint-Jean s’accordent sur au moins un aspect du projet
de la minière Arianne Phosphate. La région a besoin d’un investissement aussi important.
Préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard n’a pas été en mesure de prendre connaissance
des derniers chiffres publiés sur les retombées économiques du projet d’exploitation du Lac-à-Paul.
«Tout ce que je sais, c’est qu’il s’agit d’un projet d’importance pour notre secteur et pour toute la
région. Il est question d’un investissement de plus d’un milliard de dollars et de plus de 400 emplois»,
commente Gérald Savard.
«Je ne pense pas que les gens de l’Anse-à-Pelletier s’opposent au projet, mais ils veulent conserver le
paysage de l’endroit où ils habitent. La MRC, la municipalité de Saint-Fulgence et Arianne Phosphate
ont formé un comité pour trouver une façon de cohabiter avec les résidants de l’Anse-à-Pelletier. Je
pense que l’on va y parvenir», reprend M. Savard, qui souhaite l’appui de la population dans ce projet
économique.
Porte-parole du Regroupement des chambres de commerce, Dave Gosselin a pu survoler les grandes
lignes du rapport des retombées économiques. Il voit le tout d’un bon oeil.
«Les retombées économiques s’annoncent vraiment importantes. Tous les acteurs doivent jouer de
prudence ou agir de concert pour que la phase du financement se concrétise», indique M. Gosselin.
Ce dernier ne cache pas que l’économie régionale montre des signes de fatigue depuis plusieurs mois et
qu’un projet comme celui d’Arianne Phosphate serait apprécié au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
«Ce pourrait être un projet historique. Nous avons oeuvré depuis plusieurs années pour l’exploitation de
l’aluminium et de la forêt, nous en sommes peut-être rendus à l’exploitation de nos ressources
minières.»
«C’est probablement l’occasion de rendre le rêve de Bernard Lapointe, le fondateur d’Arianne
Phosphate, une réalité», a conclu Dave Gosselin.
En plus du projet d’Arianne Phosphate, le territoire de la MRC du Fjord-du-Saguenay pourrait voir aussi
des investissements de 1,2 milliard de dollars à la mine Niobec, à Saint-Honoré, et un projet de 800
millions de dollars pour un parc d’éoliennes.
cxliii
Arianne Phosphate : les coûts de construction revus à la hausse
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate coûts de
construction Radio-Canada le 6 février 2014 par Josée Vermette.
Radio-Canada
Mardi 4 février 2014 14 h 23
La minière Arianne Phosphate évalue le coût d’implantation d’une mine de phosphate au lac à Paul, à
200 kilomètres au nord de Saguenay, à 1,2 milliard de dollars.
Les coûts de construction ont été révisés à la hausse de 20 % à la suite d’une étude menée par la
compagnie.
Aux coûts d’implantation de la mine, il faut ajouter 240 millions de dollars pour la construction des
infrastructures de transport et 500 millions de dollars pour l’augmentation de la durée de vie de la mine
de phosphate, qui est passée de 17 à 26 ans.
L’entreprise prévoit la création de 375 emplois à la mine et de 85 emplois pour le transport.
Les retombées économiques sont évaluées à 12 milliards de dollars
cxliv
Le développement durable comme assise à une démocratie locale renouvelée
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec développement durable livre blanc
sur l'avenir des municipalités municipalités Raymond Chabot Grant Thornton le 7 février 2014 par
Josée Vermette.
Raymond Chabot Grant Thornton
Johanne Gélinas, Louise Leclerc – 5 février 2014
Des bénéfices concrets pour les municipalités
Les municipalités locales sont actuellement parvenues à un moment charnière de leur évolution. La crise
de confiance liée aux scandales sur l’octroi et la gestion de contrats dans l’industrie de la construction,
la croissance des responsabilités et son impact sur l’équilibre financier, l’émergence d’une nouvelle
gouvernance basée sur l’occupation dynamique du territoire, l’arrivée d’enjeux auxquels les
municipalités sont souvent peu préparées (changements climatiques, transformations démographiques,
etc.) sont autant de facteurs qui remettent en question le rôle des municipalités et leurs modes de
gestion.
Face à cette nouvelle réalité, le Livre blanc sur l’avenir des municipalités propose une vision
renouvelée de la municipalité selon laquelle cette dernière est située « au cœur des défis de la société à
venir, notamment pour la cohésion sociale, le virage écoresponsable et la création de richesse
collective »1 et où le développement durable constitue un des principes fondamentaux de la gouvernance
municipale.
Le développement durable est un mode de développement qui choisit de mettre graduellement en
place les conditions nécessaires pour maintenir l’intégrité de l’environnement (écologiquement
prudent), assurer l’équité sociale (socialement responsable) et viser l’efficience économique
(croissance respectueuse).
Le développement durable n’est pas une mode passagère, mais un changement en profondeur qui
s’opère dans notre façon d’aborder le futur. Il bouleverse le paradigme selon lequel le progrès et le bienêtre matériel sont intrinsèquement liés et où les ressources sont illimitées. Il est clair aujourd’hui que ce
mode de pensée est insoutenable. On ne peut plus protéger l’environnement sans tenir compte des
activités sociales ou intervenir sur les enjeux sociaux sans tenir compte des pratiques économiques.
Les municipalités sont en position d’agir comme des leaders de la démarche menant à une société plus
durable. Elles sont des acteurs de premier plan sur plusieurs enjeux du développement durable, comme
la gestion des matières résiduelles, la gestion de l’eau potable et des eaux usées, le développement social
et économique. Mais la valeur ajoutée réelle d’un changement de cap vers le développement durable
n’est ni technique, ni physique. Elle repose plutôt sur la mobilisation de l’ensemble des parties
prenantes (citoyens, entreprises, partenaires économiques et sociaux, organismes
communautaires, institutions, etc.) vers une vision commune de la collectivité. La réalisation de la
cxlv
vision devient alors un projet collectif auquel l’ensemble des parties prenantes contribue selon leurs
missions respectives et dont le succès devient une responsabilité partagée.
Et c’est le rôle crucial de la municipalité. Par une démarche de planification stratégique durable à
l’échelle de la communauté, celle-ci a la capacité d’engager les parties prenantes dans une réflexion sur
les grands enjeux collectifs et l’orientation du développement futur. Une telle démarche comporte de
nombreux avantages :
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C’est un exercice démocratique et participatif qui rallie les citoyens et les organisations;
Elle favorise la cohérence des efforts vers des objectifs collectifs et optimise les ressources;
Elle clarifie les priorités d’action et facilite la prise de décision;
Elle permet à la municipalité de démontrer un leadership qui renforce sa mission;
Elle consolide les partenariats existants et en crée de nouveaux;
Elle suscite la créativité face aux tendances émergentes.
Une démarche de planification communautaire durable inclut les activités suivantes :
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La démarche doit premièrement obtenir l’aval des élus municipaux et des grands partenaires
qui participeront à la mise en œuvre (par exemple, les secteurs de l’éducation, de la santé et des
services sociaux, du développement économique, etc.). Cet engagement soulignera la crédibilité
de la démarche, favorisera la continuité malgré les changements de direction et assurera
l’arrimage des préoccupations;
Deuxièmement, une analyse de la situation actuelle doit être réalisée pour dégager les grandes
tendances, les risques et les opportunités ;
Un exercice de consultation et de mobilisation permet par la suite d’affiner l’analyse de la
situation actuelle, de développer la vision collective et de préciser les priorités d’intervention.
Pour être complet, l’exercice se fera auprès des citoyens et des groupes d’intérêt;
Vient ensuite la planification des actions, qui se réalise à deux niveaux. Premièrement, un plan
d’action collectif traite des objectifs communs. Puis, chaque organisme partenaire intègre par la
suite des mesures de mise en œuvre à son plan d’action interne;
Un tableau de bord stratégique permet le suivi en continu du plan d’action et mesure le niveau
d’atteinte des objectifs qui ont été définis.
S’engager dans le développement durable exige un dialogue continu avec les parties prenantes pour
maintenir leur engagement, communiquer les résultats et soutenir la mobilisation. Pour la municipalité,
cela signifie des processus qui soutiennent une réelle participation des citoyens et des mécanismes qui
permettent d’obtenir leur engagement plus tôt dans le processus décisionnel. Plusieurs municipalités ont
déjà amorcé ce virage en améliorant les mécanismes de consultation, en intégrant les réseaux sociaux et
en positionnant les relations avec les citoyens comme un axe stratégique prioritaire. En conclusion, la
planification communautaire durable constitue un projet sociétal par lequel la municipalité exerce
pleinement son leadership, rallie la collectivité autour de projets communs et confirme l’importance
fondamentale de la démocratie citoyenne.
1 Union des municipalités du Québec, Livre blanc sur l’avenir des municipalités, 2012, page 26.
cxlvi
La scierie Saint-Fulgence va rouvrir PFR aura 200 000 mètres cubes
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec 200 000 mètres cubes de bois Louis
Tremblay PFR le 9 février 2014 par Josée Vermette.
Le Progrès-dimanche
Actualités, dimanche 9 février 2014, p. 8
Louis Tremblay
Chicoutimi – Le ministère des Ressources naturelles du Québec sera en mesure d’allouer à Produits
forestiers Résolu les 200 000 mètres cubes de bois de résineux additionnels pour une période de cinq
ans pour relancer les opérations de la scierie Saint-Fulgence avec l’installation d’une nouvelle ligne de
sciage pour le bois de petite dimension (DDM6).
Le président de la papetière, Richard Garneau, avait au départ réclamé des approvisionnements
additionnels pour une période de 10 ans pour faire passer le volume de bois transformé d’un peu plus de
300 000 mètres cubes par année à 600 000 mètres cubes. Résolu a toujours affirmé que le bois était
disponible à même les volumes qui n’ont pas été récoltés au cours des cinq dernières années.
Selon les informations obtenues par Le Progrès-Dimanche vendredi auprès d’une source
gouvernementale, les discussions auraient finalement débouché sur un volume de 200 000 mètres cubes
pour une période de cinq ans. Il y a quelques mois, le député de Dubuc, Jean-Marie Claveau, avait
demandé au président Garneau de faire passer ses demandes de 10 à cinq ans afin de faciliter le travail
des fonctionnaires pour trouver les volumes nécessaires sans affecter les autres entreprises de la région.
Richard Garneau avait alors confirmé par lettre au député Claveau que l’entreprise s’engageait à investir
2 M$ dans la scierie de Saint-Fulgence à la condition que Québec autorise un approvisionnement
ponctuel de cinq ans à raison de 200 000 mètres cubes par année. « On peut dire que tout est
pratiquement réglé et qu’il serait difficile de reculer au point ou nous sommes rendus », a indiqué un
informateur bien au fait du dossier.
Joint vendredi matin à son bureau de comté, le député Jean-Marie Claveau, qui est en contact sur une
base hebdomadaire avec le bureau de la ministre des Ressources naturelles Martine Ouellet, n’a pas
semblé surpris de la question du Progrès-Dimanche concernant Saint-Fulgence. « J’ai toujours dit aux
gens que je suivais chaque semaine l’évolution des choses. Je ne peux pas nier ni confirmer
l’information si ce n’est que des engagements ont été pris de part et d’autre concernant la discrétion des
discussions. Je vais continuer de suivre le dossier de près », a indiqué le député de Dubuc.
Jean-Marie Claveau affirme faire confiance au président de PFR qui avait pris un engagement verbal et
par écrit par la suite pour l’avenir de la scierie Saint-Fulgence. Il croit que la période est propice pour
procéder à des annonces puisque les négociations avancent toujours.
« Le président de Résolu avait pris cet engagement au moment ou le prix du bois était moins intéressant.
J’espère qu’il sera en mesure d’honorer son engagement lorsque nous concrétiserons les discussions
cxlvii
avec une entente finale. En ce moment, le marché du bois est plus intéressant pour les producteurs.
J’avais pris un engagement pour Saint-Fulgence en campagne électorale et je crois encore que nous
allons trouver des solutions. Le gouvernement va faire son travail », a conclu le député de Dubuc.
Illustration(s) :
(Photo aérienne Le Quotidien) PFR demandait des approvisionnements sûrs pour redémarrer la scierie
de Saint-Fulgence.
© 2014 Le Progrès-Dimanche. Tous droits réservés.
cxlviii
Prix du phosphate au plus bas… et en baisse jusqu’en 2025
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Mine Arnaud prix du phosphste
Québec meilleure mine le 10 février 2014 par Josée Vermette.
Projet Mine Arnaud non rentable
Communiqué de Québec meilleure mine!
Québec, lundi 10 février 2014. « Alors que le prix du phosphate a chuté de 40% depuis six mois, une
nouvelle analyse de la Banque mondiale prévoit qu’ils continueront de baisser jusqu’en 2025, ce qui
rendrait le projet Mine Arnaud à Sept-Îles carrément non rentable et pourrait bien signifier son arrêt de
mort » estiment la coalition Québec meilleure mine et Mining Watch Canada dans une analyse rendue
publique aujourd’hui (pièce jointe).
L’arrêt de mort du projet?
« C’est une autre brique qui tombe sur le projet de Mine Arnaud. Le prix du phosphate a chuté
drastiquement au cours des derniers mois et les prévisions à moyen et long terme ne sont pas du tout
favorables. Le projet nous semblait déjà faible économiquement, mais là, ce pourrait bien être le clou
dans le cercueil… D’autant plus que l’acceptabilité sociale et l’acceptabilité environnementale du projet
sont toujours loin d’être assurées » affirme Ugo Lapointe de la coalition Québec meilleure mine.
Le prix actuel du phosphate (100 $/t) est au plus bas depuis 4 ans et se situe sous la barre de rentabilité
fixée par Mine Arnaud (120 $/t). La Banque mondiale prévoit des prix à la baisse jusqu’en 2025 (71
$/t), notamment à cause de facteurs technologiques et d’une augmentation de la production mondiale
qui proviendra surtout du Maroc et de la Chine, qui dominent le marché (plus de 80% des réserves
mondiales).
Le portefeuille des Québécois à risque
« Les Québécois risquent de perdre des centaines de millions avec ce projet. Dans le contexte actuel,
nous ne voyons pas comment Investissement Québec, principal actionnaire (62%), peut justifier y
dépenser un sous de plus. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que Yara International, le principal partenaire
(38%), ne semble pas vouloir investir davantage dans le projet » affirme Ramsey Hart de MiningWatch
Canada. « Nous sommes également très préoccupés du fait qu’aucune donnée financière n’a été rendue
publique à ce jour. C’est un manque de transparence inacceptable et rarement vu au Canada pour des
projets miniers rendus à ce stade » ajoute M. Hart.
Rapport du BAPE attendu
Le rapport du BAPE a été complété en décembre 2013 et sera rendu public d’ici le 19 février 2014.
« Ces nouvelles données économiques contredisent celles fournies au BAPE il y a maintenant plusieurs
cxlix
mois. La population, la ville de Sept-Îles et le gouvernement du Québec devront tenir compte de cette
nouvelle réalité défavorable qui, en plus des nombreux risques sociaux et environnementaux, pourrait
bien signifier l’arrêt de mort du projet » de conclure M. Lapointe.
Rappelons que la coalition a recommandé à la commission du BAPE de rejeter le projet à cause des trop
grands risques qu’il pose sur les plans social, environnemental et économique, notamment :
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Les risques financiers élevés du projet;
Les risques de contamination des eaux souterraines et des eaux de la Baie-de-Sept-Îles (fleuve);
Les risques globaux pour la santé (poussières, bruit, dynamitages, perte qualité de vie, etc.);
Les risques d’affaissement des sols et de glissements de terrain à proximité des secteurs habités,
incluant la route 138, le seul accès routier à la ville;
Les risques d’agrandissement du projet sans aucune nouvelle évaluation des impacts;
Voir également la plainte déposée au Vérificateur général du Québec concernant le manque de données
sur les risques financiers du projet, de même que les résultats d’un sondage Léger indiquant que plus
de 40% de la population s’oppose au projet et que près de 70% s’inquiète des impacts pour
l’environnement.
—30 —
Pour information :
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Ugo Lapointe, coalition Québec meilleure mine, 514-708-0134
Ramsey Hart, Mining Watch Canada,
613-298-4745
(voir doc “Commodity_Markets_Outlook_2014_January”)
cl
Extraire l’apatite creuserait un trou dans les finances du Québec, selon une coalition
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec étude du BAPE Le Devoir Mine
Arnaud Rentabilité le 11 février 2014 par Josée Vermette.
Le Devoir
Sept-Îles
Québec meilleure mine demande l’abandon du projet Mine Arnaud, dont l’actionnaire
majoritaire est Investissement Québec
11 février 2014 | Alexandre Shields | Actualités sur l’environnement
Prévisions de la Banque mondiale à l’appui, la Coalition Québec meilleure mine estime que le projet
d’exploitation d’apatite de Mine Arnaud a toutes les chances d’être déficitaire. Le groupe presse donc
Québec, qui en est le principal actionnaire, de laisser tomber ce projet déjà controversé dans la région de
Sept-Îles.
Les données publiées lundi se basent sur les plus récentes analyses de la Banque mondiale concernant
les prix de différents produits de base des secteurs de l’énergie, des minerais et des fertilisants. Selon les
chiffres publiés le mois dernier par l’organisation, le prix du phosphate (l’apatite est constituée de
phosphate) avoisine présentement les 100 $ la tonne. Or, selon le scénario présenté par Mine Arnaud, le
seuil de rentabilité de la future mine se situerait à 120 $ la tonne.
Qui plus est, la Banque mondiale prévoit que les prix du phosphate continueront de reculer au cours des
prochaines années, pour se situer à environ 70 $ en 2025. Cette baisse continue s’explique notamment
en raison d’une augmentation de la production mondiale qui proviendra surtout du Maroc et de la Chine,
qui dominent le marché. Ces deux pays ne détiennent pas moins de 80 % des réserves mondiales.
Dans ce contexte, la Coalition Québec meilleure mine et Mining Watch Canada estiment que le projet
de Mine Arnaud n’a plus sa raison d’être. Selon le porte-parole de la Coalition, Ugo Lapointe, le
gouvernement du Québec devrait donc revoir sa participation. Actuellement, Investissement Québec est
le principal actionnaire du projet, avec une participation qui s’élève à 62 %. Yara International ASA
contrôle l’autre 38 %.
« Il ne faut surtout pas que notre gouvernement s’aventure dans ce projet, qui risque de nous coûter des
centaines de millions de dollars », a fait valoir lundi M. Lapointe. Jusqu’à présent, quelque 40 millions
de dollars ont été investis dans le développement de ce projet de mine à ciel ouvert sur le territoire de
Sept-Îles. Mais pour développer le projet d’exploitation d’apatite, les investissements nécessaires sont
évalués à plus de 750 millions de dollars, dont une bonne part de fonds publics.
Les groupes environnementaux remettent aussi en question le chiffre de 120 $ la tonne avancé par Mine
Arnaud comme seuil de rentabilité. L’entreprise a d’ailleurs refusé de rendre public le scénario
économique complet sur lequel elle se base pour démontrer la viabilité du projet. Un autre projet de
cli
mine d’apatite en développement au Saguenay se base sur un scénario à 200 $ la tonne pour évaluer sa
rentabilité.
État québécois. « Ce qu’on craint, c’est qu’à l’aube d’élections, le gouvernement ou les partis
d’opposition promettent des créations d’emplois avec un projet qui est déficitaire », a aussi souligné
Ugo Lapointe.
Projet «rentable»
Du côté de Mine Arnaud, on maintient que le projet de l’entreprise est tout à fait viable. « Nos propres
études démontrent que le projet d’exploitation de minerai de phosphate élaboré par Mine Arnaud est
rentable », a expliqué Kateri Jourdain, directrice des communications de Mine Arnaud.
Elle a aussi réitéré que le seuil de rentabilité se situe au prix de 120 $ la tonne de phosphate. « Les
études démontrent toujours que le projet est rentable, a répété Mme Jourdain. Les investisseurs ont mis
jusqu’à présent 40 millions de dollars dans le développement du projet. Les investisseurs sont toujours
enthousiastes et confiants. On continue d’aller de l’avant dans le développement du projet. »
Selon la Coalition Québec meilleure mine, les doutes au sujet de la rentabilité viennent toutefois
s’ajouter à la controverse déjà suscitée par le projet dans la région. Plusieurs redoutent en effet des
impacts environnementaux et pour la santé de la population du secteur où doit être construite la mine,
qui comprend une fosse, mais aussi des lieux d’accumulation de stériles et de résidus miniers.
Lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), certains ont aussi
évoqué des risques de contamination des eaux souterraines et des eaux de la baie de Sept-Îles. Le
rapport du BAPE doit être rendu public au plus tard le 19 février par le ministre de l’Environnement.
clii
Arianne Phosphate va étudier la production de produits fertilisants
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Arianne Phosphate usine de
transformation le 14 février 2014 par Josée Vermette.
SAGUENAY, QC, le 12 févr. 2014 Arianne Phosphate (la « Société » ou « Arianne ») (TSX CROISSANCE:DAN)
(FRANCFORT:JE9N) (OTCBB:DRRSF) est heureuse d’annoncer qu’elle a récemment octroyé un
mandat pour la réalisation d’une étude d’opportunité économique et de marché sur la faisabilité de
transformer le concentré phosphaté d’Arianne en acide phosphorique purifié (APP), en MAP/DAP et en
produits fertilisants de nitro phosphate.
Dans cette étude exploratoire, qui sera fortement axée sur la justification commerciale ainsi que sur les
marchés éventuels, Cegertec WorleyParsons regardera les capacités et les types d’usines appropriés sur
le plan économique pour la seconde transformation du concentré phosphaté de haute qualité d’Arianne
et les potentielles spécifications des produits finals. De plus, la localisation d’une possible usine,
incluant la région, sera évaluée ainsi que les besoins en énergie et autres matières premières, incluant
leurs provenances, seront étudiés et identifiés. Le potentiel du marché d’exportation du produit
transformé, ainsi que les coûts CAPEX et OPEX de la construction et de l’exploitation d’une telle usine
seront également étudiés.
« Arianne reste fortement concentrée sur la réalisation de son projet de classe mondiale de Lac à Paul et
sur son but de lancer sa production en 2017, c’est pourquoi nos énergies et notre expertise sont tous
dédiés à cet objectif. La grande qualité du concentré qui sera produit par Arianne et ses ressources
minérales majeures font que cette étude est fort intéressante et démontre au marché la qualité
exceptionnelle de notre projet de classe mondiale », a souligné M. Kenny.
Relations avec les communautés
Parallèlement aux études en cours, la Société entretient des relations soutenues avec les intervenants
sociaux et politiques de la région, ainsi qu’avec les groupes ou personnes plus directement concernés
par le projet. « Le projet d’Arianne est porteur de retombées économiques importantes pour la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean et nous souhaitons continuer à travailler en partenariat avec le milieu », a
conclu M. Jean-Sébastien David, chef de l’exploitation.
cliii
UN CONTE MINIER
Ce billet a été publié dans Non classé Opinion et taggé avec conte minier Michèle Martin le 14 février
2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Chronique, mercredi 12 février 2014, p. 10,11
Votre opinion
Depuis qu’Ariane Phosphate m’a expédié une lettre pour m’aviser de son projet d’installer un quai de
transbordement à l’Anse-à-Peltier, je mijote un dénouement heureux pour nous, citoyens directement
touchés. Voici donc l’illustration de mes espoirs, sous forme de conte intitulé «La légende du vorace
dragon qui attaqua le hameau du fjord».
Un jour noir de novembre, le hameau du fjord apprit, du messager de la nuit, que le méchant dragon
APatausaure allait conquérir leur magnifique territoire pour s’y installer. Éberlués, estomaqués puis
déterminés, les habitants allèrent à la rencontre du vorace APatausaure pour lui raconter leur
attachement, leur implication citoyenne, le magnifique paysage, les saisons dans le fjord et la nature si
fragile. Mais surtout, les habitants étaient unis en une voix et une force pour protéger ce magnifique
milieu de vie. Ils «APostrophèrent» l’APautausaure pour lui signifier «l’APocalypse» à venir. Mais
l’APautausaure avait trop gros «APpétit». Il projetait, à grand «APparat», d’installer sa queue réservoir
sur la route, dérouler son gigantesque corps le long de la rivière pour « APrès », bien « APpuyer » sa
tête dans la petite Anse-à-Peltier. Il tenta par des mots doux et des « APitoiements » « d’APpâter » les
habitants du hameau en faisant «l’APologie» de sa présence.
« APpréhendant » la démesure de l’APatausaure, les habitants alertèrent les amis autour, et ceux très
loin, pour faire fuir le dragon. Des mots, des cris, des lois, des messages, des forces collectives, tout fut
utilisé pour fermer la zone à l’envahisseur.
Après des lunes et des lunes, l’APatausaure s’affaiblit et ne sut que faire de son corps si lourd.
Attendris, les habitants du hameau aidèrent ce géant aux petits pieds à trouver un lieu beaucoup mieux
adapté à la gauche démesure de ce dragon.
Ainsi, avec espoir et détermination, les habitants de ce hameau continuèrent à vivre unis pour protéger
et transmettre aux prochaines générations de demain un fjord et un écosystème généreux et majestueux.
Michèle Mishen Martin, Anse-à-Peltier
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
cliv
Les données économiques de Mine Arnaud enfin dévoilées
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Les Affaires Mine Arnaud prime
rendement minimal le 17 février 2014 par Josée Vermette.
Les Affaires
Des données secrètes qui remettent en question la viabilité économique du projet de mine
d’apatite de Mine Arnaud, à Sept-Îles, ont été dévoilées lundi par la Coalition pour que le Québec
ait meilleure mine (CQMM).
Le promoteur du projet, la société d’État Investissement Québec, a authentifié les données, mais s’est
empressé d’ajouter qu’elles n’étaient plus à jour et que Mine Arnaud travaillait à réduire ses coûts de
production.
C’est la première fois que la société d’État accepte d’exposer ses calculs sur la viabilité économique du
projet minier, après s’être fait accuser de manque de transparence. Et cela survient alors qu’on attend
d’un jour à l’autre la divulgation du rapport du Bureau des audiences publiques sur l’environnement
(BAPE) sur le projet. Ce rapport effectuera des recommandations au sujet des volets environnemental et
social du projet minier.
Préfaisabilité
Les données dévoilées par la CQMM sont celles du rapport de l’étude de préfaisabilité du projet faites
par la firme de génie SGS pour Mine Arnaud. Les chiffres datent de juillet 2013 et ils indiquent que
pour que le projet soit viable, et donne un taux de rendement minimal de 5%, il faut que Mine Arnaud
puisse vendre sa tonne de phosphate à 180,50$ US. Le rapport ajoute que Mine Arnaud s’attend
toutefois à obtenir 207,50$ pour sa tonne de phosphate, avec un taux de rendement interne de 9,3% et
une période de récupération de l’investissement de 8,8 années.
Or, le 31 décembre dernier, le prix de la roche phosphatée sur le marché spot s’élevait à 100$ US.
«Avec un tel prix, le projet Mine Arnaud fera perdre 2 G$ aux Québécois», a commenté Ugo Lapointe,
le porte-parole de la coalition.
Investissement Québec est partenaire du projet à 67%, tandis que le producteur de fertilisants Yara
International, qui veut acheter le phosphate directement de la mine, non-transformée, est partenaire à
33%. La porte-parole d’Investissement Québec, Chantal Corbeil, a expliqué que la société d’État allait
obtenir de Yara plus que 100$ US pour sa tonne de phosphate.
«Le prix de 100$ vaut pour une tonne de roche phosphatée à 32% qui contient des contaminants, comme
celles que l’on trouve au Maroc. Mais notre gisement livrera une teneur de 40% qui commande une
prime variant entre 20 et 40% et un niveau de pureté plus élevé, donc moins de contaminants, qui
commandera une autre prime» explique-t-elle.
clv
Le scénario de 100$ US n’est pas correct, conclut-elle. Combien Mine Arnaud obtiendra-t-il pour sa
phosphate, alors? La réponse restera à être négociée avec Yara et demeurera secrète.
Toutefois, Chantal Corbeil assure que le prix plancher de 120 $ la tonne mentionné à l’automne dernier
par le directeur de Mine Arnaud, François Biron, sera diminué. Le prix plancher correspond au coût
avec zéro rendement. Ce prix, précise-t-elle, représente les coûts totaux de production de la mine, y
compris les coûts de relocalisation de la population et de dédommagement aux autochtones qui avaient
été exclus dans l’étude de pré-faisabilité, mais dont on a depuis produit un estimé.
Mme Corbeil ajoute que ce montant de 120$ US la tonne sera revu dans une future étude de faisabilité
et qu’Investissement Québec le rendra public.
Quant aux taux de rendement interne (9,3%), et nombre d’années de récupération de l’investissement
(8,8 ans) mentionnés dans l’étude de préfaisabilité, la coalition les juge faibles. «Normalement, il faut
que les projets aient un taux de rendement d’au moins 15% et qu’on puisse récupérer la mise à
l’intérieur de 4 ans pour intéresser les investisseurs», affirme Ugo Lapointe, reprenant ce que bien des
minières ont fait valoir l’an dernier lors du débat sur les redevances.
Mais à ce sujet, la porte-parole d’Investissement Québec signale que le pourcentage de 9,3% est assez
élevé pour de l’apatite et pour un projet qui aura une durée de vie de 28 ans et créera plus de 300
emplois. «Ce n’est pas le marché de l’or, où l’investissement est plus risqué et la durée de vie plus
courte» mentionne-t-elle. «Investissement Québec n’exige pas des taux de rendements de 15% si les
projets sont structurants et créent des emplois», fait-elle valoir.
L’économiste Robert Laplante, directeur de l’Institut de recherche en économie contemporaine, se
réjouit du fait qu’Investissement Québec ait levé un coin de voile dans ce dossier. «II est important pour
le débat public que le promoteur du projet puisse fournir ces données et les mettre en contexte. Il faut
que la population puisse avoir toutes les informations nécessaires et authentifiées de façon à faire une
véritable analyse du projet, dénuée d’idéologie. Sinon, on donne prise à l’indiscipline dans le débat
public.»
clvi
Mine Arnaud prévoit des primes élevées pour son minerai
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec gisement exceptionnel Investissement
Québec Mine Arnaud Rentabilité le 18 février 2014 par Josée Vermette.
Publié le 18 février 2014 à 09h28 | Mis à jour à 09h28
Hugo Pilon-Larose
La Presse
Pour assurer la rentabilité du projet d’exploitation d’apatite de Mine Arnaud à Sept-Îles, le principal
actionnaire du projet, Investissement Québec, compte sur des primes de vente élevées octroyées grâce à
la qualité du minerai présent dans le gisement.
Selon un rapport de faisabilité effectué en juillet dernier, il faudrait que le prix de vente du phosphate dont l’apatite est principalement constituée - atteigne 180,50 $US la tonne, en incluant les primes, pour
que l’éventuel projet minier Arnaud enregistre un taux de rendement de 5 %.
Or, selon les plus récents chiffres de la Banque mondiale cités par la coalition Québec meilleure mine,
le phosphate se vend actuellement à près de 100 $ la tonne. Les primes élevées prévues par Mine
Arnaud « ne tiennent pas la route », estime la coalition, quand on compare le gisement à des projets
similaires.
« Les calculs du projet d’Arianne Phosphate, à Saguenay, prévoient une prime d’environ 55 % sur le
prix de base. Mine Arnaud prévoit des primes beaucoup plus élevées, mais n’explique pas ses calculs,
critique le porte-parole de Québec meilleure mine, Ugo Lapointe. Les Québécois, qui financent
massivement le projet par Investissement Québec, ne peuvent accepter ça aveuglément. »
Un gisement d’une qualité « exceptionnelle »
La qualité du gisement de Sept-Îles est « exceptionnelle », estime Investissement Québec. C’est
pourquoi le partenaire minoritaire du projet, la société norvégienne Yara, achètera l’ensemble de
l’apatite extraite et prévoit obtenir des primes élevées dans des contrats de gré à gré avec ses clients.
« En termes de qualité de roche phosphatée, le gisement de Sept-Îles est parmi les meilleurs 20 % du
marché. Quand on le compare avec ce qu’il y a au Maroc ou en Inde, deux pays qui ont des gisements
avec plus d’impuretés, on remarque une grande différence », explique la porte-parole d’Investissement
Québec, Chantal Corbeil.
En ayant un minerai avec une teneur en phosphate de près de 40 %, la société d’État croit obtenir une
prime d’environ 80 $. Une deuxième prime entrerait aussi en jeu grâce à la pureté de l’apatite présente à
la mine Arnaud.
« Mais Arianne Phosphate est dans la même catégorie que Mine Arnaud et ne prévoit pas des primes
aussi élevées », répond toutefois Ugo Lapointe.
clvii
« Si Investissement Québec veut continuer dans cette voie [pour justifier son investissement], il doit
montrer ses chiffres et expliquer ses calculs », martèle-t-il.
« Nous ne prévoyons pas sortir les chiffres, car Yara ne veut pas qu’on les dévoile, répond toutefois
Mme Corbeil. [La société norvégienne] achètera l’ensemble de la production et la vendra à des
producteurs dans le monde entier. Il est donc difficile de se comparer avec [Arianne Phosphate], qui
vendra à plusieurs acheteurs et qui n’a pas accès à tous les clients de Yara », explique-t-elle.
Un marché instable
La coalition Québec meilleure mine ne croit pas aux primes prévues par Investissement Québec et doute
que le projet soit rentable. Elle estime que le gouvernement devrait se retirer afin de ne pas s’engager
dans un bourbier financier.
« Les prévisions de la Banque mondiale de la fin du mois de janvier indiquent que le prix du phosphate
allait stagner ou baisser à moyen et long terme. L’avenir de cette industrie n’est pas rose », estime
M. Lapointe.
Investissement Québec n’entend toutefois pas freiner son projet pour l’instant. Environ 300 emplois
permanents doivent être créés par Mine Arnaud, et plus de 1000 emplois sont prévus pendant la phase
de construction. L’investissement requis pour ce projet est de 750 millions, dont Québec assumera
465 millions.
Un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui doit être rendu public au
cours des prochains jours, est attendu de pied ferme par ceux qui sont opposés au projet.
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Déficit confirmé pour le projet Mine Arnaud d’Investissement Québec
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec déficit étude du BAPE Mine Arnaud
Québec meilleure mine le 18 février 2014 par Josée Vermette.
Communiqué – Pour diffusion immédiate
Québec meilleure mine!
Québécois et Sept Îliens doivent avoir l’heure juste !
Québec, lundi 17 février 2014. Alors que le ministre de l’Environnement du Québec rendra public d’un
jour à l’autre le rapport du BAPE sur le controverse projet de Mine Arnaud à Sept-Îles, la coalition
Québec meilleure mine sonne l’alarme sur les risques financiers. ≪ De nouvelles données provenant
d’une étude interne de Mine Arnaud confirment que le projet serait non rentable et pourrait accuser des
pertes de plus de 2 Milliards avec la chute de 70% du prix du phosphate depuis 2009. Investissement
Québec doit cesser de risquer l’argent public et donner l’heure juste aux Sept-Iliens et aux Québécois ≫
lance la coalition Québec meilleure mine (voir les nouvelles données en pièce jointe).
2 milliards dans le trou…
L’étude qu’a menée la firme SGS a l’été 2013 confirme que Mine Arnaud comptait sur un prix de vente
de 207,50 $/t pour rentabiliser son projet, avec un prix plancher de 180,50 $/t, alors que le prix de vente
actuel sur les marches oscillent autour de 100 $/t1. ≪ Même avec une prime de 40% sur le prix actuel
pour la qualité du phosphate, Mine Arnaud serait dans le trou de 2,2 milliards par rapport à ses
prévisions de revenus…
Dans le contexte actuel, le projet est carrément déficitaire et met a risque autant les Sept-Iliens que les
Québécois ≫ affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition.
Avoir l’heure juste
L’étude de SGS confirme que le prix plancher de rentabilité est de 180,50 $/t et non de 120 $/t, comme
l’affirmait pourtant Mine Arnaud devant le BAPE2. ≪ Même a un prix de vente trop optimiste de
207,50 $/t, l’étude de SGS confirme que le projet Mine Arnaud ne serait pas compétitif avec un
rendement d’à peine 9,3% avant taxes, impôts et redevances, alors que la moyenne du secteur minier
exige généralement plus de 15-20% à cette étape. Mine Arnaud et Investissement Québec doivent
donner l’heure juste sur le risque et la non rentabilité du projet ≫ insiste M. Ramsey Hart de
MiningWatch Canada.
clix
Santé, sécurité et environnement à risque
Ce sont autant le portefeuille que la sécurité des Sept-Iliens et des Québécois qui sont a risque. ≪
Comment voulez-vous croire qu’un projet déficitaire puisse mettre en place toutes les mesures de
protection nécessaires pour la sante, la sécurité et l’environnement? Quelle compagnie d’assurance
voudra s’aventurer pour couvrir les risques d’un projet qui n’a pas les reins assez solide? Ca ne tient pas
la route. Le seul legs que Mine Arnaud risque de laisser à Sept-Îles c’est un trou, des résidus miniers et
de grandes cicatrices dans
le tissu social de la communauté. Nos leaders doivent cesser cette folie et trouver d’autres alternatives
économiques pour la ville ≫ insiste Louise Gagnon du Regroupement pour la sauvegarde de la grande
Baie de- Sept-Îles.
Corrélation des prix du fer, de l’aluminium… et du phosphate
La coalition Québec meilleure mine rappelle qu’il y a une forte corrélation entre les prix du fer, de
l’aluminium et du phosphate. Au cours des 20 dernières années, les prix annuels moyens de ces trois
ressources affichent un taux de corrélation de 80% a 90%, à l’exception des deux années précédant la
crise économique de 2008. ≪ On ne peut pas parler de diversification économique quand les prix se
suivent comme ça. Quand ça monte ensemble, ça boum trop fort, puis quand ça chute ensemble, ça fait
très mal économiquement. Il faut donc trouver d’autres types de développements pour parler d’une vraie
diversification économique ≫ de conclure M. Lapointe.
Pas d’acceptabilité sociale, environnementale et économique
Rappelons que plus de 5000 Sept-Iliens ont signé une pétition demandant la tenue d’un referendum sur
le projet Mine Arnaud et que 69% se disent inquiets des impacts pour l’environnement (sondage Leger).
En septembre 2013, la coalition a recommandé à la commission du BAPE de rejeter le projet a cause
des trop grands risques qu’il pose sur les plans social, environnemental et économique, dont :
• les risques financiers élevés du projet;
• les risques de contamination des eaux souterraines, du Lac des rapides (source d’eau potable), et de la
Baie-de-Sept-Iles (fleuve);
• les risques d’affaissement des sols et de glissements de terrain a proximité des secteurs habites,
incluant la route 138, le seul accès routier a la ville;
• les risques globaux pour la santé (poussières, bruit, dynamitages, perte qualité de vie, etc.);
• les risques d’agrandissement du projet sans aucune nouvelle évaluation des impacts;
—30 —
DONNÉES SUR LE PROJET MINE ARNAUD À SEPT-ÎLES
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Cliquer ici pour voir les données dans le communiqué
Pour information :
• Ugo Lapointe, coalition Québec meilleure mine, 514-708-0134
• Ramsey Hart, MiningWatch Canada, 613-298-4745
• Louise Gagnon, Regroupement pour la sauvegarde de la grande Baie-de-Sept-Iles, 418-968-1247
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Projet Mine Arnaud non rentable : Réponses insatisfaisantes d’Investissement Québec
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Investissement Québec Mine Arnaud
Québec meilleure mine le 19 février 2014 par Josée Vermette.
Communiqué
Québec Meilleure Mine!
Québec, mardi 18 février 2014. La coalition Québec meilleure mine est insatisfaite des réponses
fournies par les porte-paroles de Mine Arnaud et d’Investissement Québec concernant les risques
financiers du projet controversé à Sept-Îles (Les Affaires 17 février; La Presse 18 février). « Les
réponses sont évasives et ne sont appuyées sur aucune nouvelle étude. Les Sept-Îliens et les Québécois
ont le droit de savoir jusqu’à quel point le projet Mine Arnaud est non rentable et risque de faire perdre
plusieurs centaines de millions aux contribuables, en plus de poser des risques accrus pour les SeptÎliens » affirme la coalition Québec meilleure mine.
Des questions sans réponse
La coalition Québec meilleure mine souhaite avoir des réponses claires aux questions suivantes :
1. Considérant que l’étude interne de la firme SGS (juillet 2013) confirme que le projet Mine
Arnaud serait très faiblement rentable à un prix de vente prévu de 207,50 $/t (avec les primes de
Yara), où se situe la rentabilité aujourd’hui, alors que le prix du phosphate a chuté de 40%
depuis 1 an et que les prévisions à moyen terme sont moins bonnes qu’en 2013?
2. Considérant que le prix du phosphate a chuté de plus de 40% depuis 1 an et de 70% depuis 2009,
les primes de Yara ne devraient-elles pas être à la baisse également ? Mine Arnaud a-t-elle signé
un contrat sur les primes et le prix de vente du phosphate ? De quand date ce contrat ?
3. Si le projet Mine Arnaud est rentable, alors pourquoi Yara refuse-t-elle d’investir davantage dans
le projet ? Pourquoi Investissement Québec cherche-t-il un autre partenaire pour financer le
projet ?
2 milliards dans le trou…
clxii
L’étude qu’a menée la firme SGS à l’été 2013 confirme que Mine Arnaud comptait sur un prix de vente
de 207,50 $/t pour rentabiliser son projet, avec un prix plancher de 180,50 $/t, alors que le prix de vente
actuel sur les marchés oscillent autour de 100 $/t. Même avec une prime de 50% sur le prix actuel pour
la qualité du phosphate, Mine Arnaud serait dans le trou de 2 milliards par rapport à ses prévisions de
revenus… Même à un prix de vente trop optimiste de 207,50 $/t, l’étude de SGS confirme que le projet
Mine Arnaud serait très faiblement rentable à 9,3% avant taxes, impôts et redevances, alors que la
moyenne du secteur minier exige généralement plus de 15-20% à cette étape.
Pas d’acceptabilité sociale, environnementale et économique
Rappelons que plus de 5000 Sept-Îliens ont signé une pétition demandant la tenue d’un référendum sur
le projet Mine Arnaud et que 69% se disent inquiets des impacts pour l’environnement (sondage Léger).
En septembre 2013, la coalition a recommandé à la commission du BAPE de rejeter le projet à cause
des trop grands risques qu’il pose sur les plans social, environnemental et économique, dont :
•
•
•
•
•
les risques financiers élevés du projet;
les risques de contamination des eaux souterraines, du Lac des rapides (source d’eau potable), et
de la Baie-de-Sept-Îles (fleuve);
les risques d’affaissement des sols et de glissements de terrain à proximité des secteurs habités,
incluant la route 138, le seul accès routier à la ville;
les risques globaux pour la santé (poussières, bruit, dynamitages, perte qualité de vie, etc.);
les risques d’agrandissement du projet sans aucune nouvelle évaluation des impacts;
—30 —
Pour information :
•
Ugo Lapointe, coalition Québec meilleure mine, 514-708-0134
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Conclusion historique par le BAPE : Projet Mine Arnaud à Sept-Îles jugé «inacceptable»
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Mine Arnaud Québec meilleure mine
Rapport du BAPE le 20 février 2014 par Josée Vermette.
Communiqué
Soumis par QMM le 19 février, 2014 – 13:22
Québec, mercredi 19 février 2014. Dans un rapport rendu public ce matin, la commission du BAPE
sur le projet Mine Arnaud conclut de façon historique que le projet est «inacceptable» à cause des trop
grands risques qu’il pose sur l’environnement et la sécurité des populations. La commission du BAPE
remet également en question la viabilité économique du projet dans un contexte de chute du prix du
phosphate et d’un «engorgement» de l’offre mondiale à moyen et long terme. La coalition Québec
meilleure mine est très satisfaite des conclusions du BAPE, qui recommande au gouvernement du
Québec de ne pas autoriser le projet tel que proposé.
Conclusion historique
« C’est une conclusion historique qui confirme les nombreuses craintes que nous avions
exprimées et qu’ont exprimé les citoyens et les organismes de Sept-Îles au cours des
dernières années. C’est seulement la 2ème fois en près de 30 ans d’existence que le BAPE
recommande de rejeter un projet minier à cause des trop grands risques qu’il pose pour
l’environnement et la sécurité. C’est donc un constat très sérieux et très sévère que porte le
BAPE sur le projet Mine Arnaud. Le BAPE recommande également que certains règlements
du Québec soient modifiés afin d’assurer une meilleure protection de l’environnement et
des populations à l’avenir » affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition.
Risques de contamination des eaux souterraines et de la Baie-de-Sept-Îles
Le BAPE conclut que 2000 à 4000 tonnes de contaminants seraient déversés dans la Baie-de-Sept-Îles
(fleuve) durant la vie de la mine, même en respectant les normes actuelles. Le BAPE conclut également
que Mine Arnaud n’a pas suffisamment documenté les impacts sur les eaux souterraines, qui risquent de
subir des contaminations à court et long terme provenant des millions de tonnes de résidus miniers
laissés derrière. Les risques de glissements de terrain à de nombreux endroits et les risques de tassement
des sols sous la route 138 et les résidences n’ont pas été suffisamment documentés non plus.
Santé, bruit et qualité de l’air
Malgré l’étude toxicologique menée par Mine Arnaud, le BAPE conclut qu’il n’existe aucun seuil en
dessous duquel il n’y a pas d’effets sur la santé liés aux poussières fines et que le manganèse dépasserait
les critères actuels, même en stoppant le transport de la roche à certains moments. Le BAPE craint
également que Mine Arnaud produise plus de 75 000 tonnes par jour, ce qui augmenterait les impacts
liés au bruit et aux poussières pour la santé.
Pas d’acceptabilité sociale, environnementale et économique
clxiv
La coalition Québec meilleure mine conclut qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale, environnementale et
économique du projet. « Avec le contexte défavorable du marché du phosphate, l’opposition de
près de la moitié de la population de Sept-Îles et maintenant le BAPE qui juge le projet
inacceptable, nous ne voyons pas comment Investissement Québec ou le gouvernement du
Québec pourraient justifier d’aller de l’avant avec ce projet » de conclure Ugo Lapointe. La
coalition réagira plus en détails aux conclusions du BAPE dans les prochains jours.
Le projet en bref
Mine Arnaud souhaitait exploiter la plus grande mine à ciel ouvert jamais exploitée en milieu habité au
Québec, avec une fosse à ciel ouvert de 3,7km de longueur, 800m de largeur et 250m de profondeur
(dont 150m sous le niveau de la mer). Les installations minières auraient été situées à 500 mètres des
plus proches résidences, à 500 mètres de la Baie-de-Sept-Îles (eaux du fleuve) et à 7km du centre-ville
de Sept-Îles. Le projet aurait généré près de 500 millions de tonnes de résidus miniers et de stériles,
affectant l’équivalant de 5000 terrains de football, rejetant plus de 30 000 tonnes de poussières dans
l’air, ainsi que de 20 à 30 millions de litres d’eau contaminée dans les eaux chaque jour. Le projet aurait
nécessité la construction d’un immense parc à résidus miniers et d’un immense réservoir d’eau de
polissage (250 millions de litres, avec une capacité totale de 1,8 milliards de litres), le tout situé en
hauteur (50 à 150 mètres ) par rapport aux zones habitées, la Baie-de-Sept-Îles et les infrastructures
publiques (dont la route régionale 138). Le projet aurait généré quelque 300 emplois directs pendant 28
ans. La dernière étude de viabilité économique (2013) concluait à une très faible rentabilité selon un
prix de vente de 207,50 $/t, alors que les prix mondiaux se situent actuellement à 100120$/t. Rappelons qu’un sondage Léger de septembre 2013 confirme que près de la moitié de la
population s’oppose au projet Mine Arnaud et que 69% se dit inquiète des impacts pour
l’environnement. La coalition avait justement recommandé à la commission du BAPE de rejeter le
projet à cause des trop grands risques qu’il pose sur les plans social, environnemental et économique,
notamment : les risques financiers élevés du projet; les risques de contamination des eaux souterraines,
du Lac des rapides (source d’eau potable), et de la Baie-de-Sept-Îles (fleuve); les risques d’affaissement
des sols et de glissements de terrain à proximité des secteurs habités, incluant la route 138, le seul accès
routier à la ville; les risques globaux pour la santé (poussières, bruit, dynamitages, perte qualité de vie,
etc.); les risques d’agrandissement du projet sans aucune nouvelle évaluation des impacts;
—30 —
Pour information :
Ugo Lapointe,
coalition Québec meilleure mine,
514-708-0134.
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Le BAPE juge sévèrement le projet de mine d’apatite et ses promoteurs
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Le Devoir Mine Arnaud Rapport du
BAPE le 20 février 2014 par Josée Vermette.
Investissement Québec et Mine Arnaud devront refaire leurs devoirs s’ils veulent obtenir l’aval de
l’organisme consultatif
20 février 2014 | Alexandre Shields
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement constate que les impacts environnementaux du
projet de Mine Arnaud ont été mal évalués, mais aussi qu’il ne respecte pas les critères d’acceptabilité
sociale et que sa rentabilité est très incertaine. Bref, il « n’est pas acceptable », conclut la commission
d’enquête. Toute une rebuffade pour Investissement Québec, principal bailleur de fonds du projet.
Dans un rapport rendu public mercredi, le BAPE blâme d’ailleurs sévèrement le promoteur derrière ce
projet de mine d’apatite qui doit s’implanter à Sept-Îles. « La commission ne peut que constater que
l’ensemble du dossier est incomplet et ne répond pas adéquatement aux enjeux relatifs à la
contamination des eaux de surface et des eaux souterraines ainsi qu’aux risques de glissement de terrain
et de tassement de sol », écrivent les commissaires dans ce document de quelque 200 pages.
Le rapport recommande donc de mener des « évaluations complémentaires », puisqu’il est impossible
de mesurer les impacts réels du projet sans des données supplémentaires.
C’est le cas par exemple pour la baie de Sept-Îles, située tout près du site projeté. Le BAPE estime qu’«
entre 2000 et 4000 tonnes de contaminants » pourraient migrer vers la baie tout au long des 30 années
d’exploitation prévues. Or, « même si la baie est largement reconnue comme un territoire d’intérêt
écologique doté d’une grande biodiversité », les promoteurs n’ont mené « aucune évaluation » des
impacts du projet sur la baie.
Le BAPE juge aussi que, compte tenu de l’ampleur du projet, les échantillons prélevés et analysés pour
la caractérisation environnementale des résidus miniers « sont insuffisants et non représentatifs » pour
en mesurer les impacts sur le milieu, notamment sur les eaux souterraines.
Au cours de sa durée de vie, la mine d’apatite générerait des centaines de millions de tonnes de résidus
en raison de l’extraction du minerai d’une fosse qui atteindrait une longueur de 3700 mètres et une
largeur de 800 mètres. Ce serait la plus grande mine à ciel ouvert jamais exploitée en milieu habité au
Québec.
Incertitudes multiples
Le document critique aussi les façons de faire du promoteur en ce qui a trait à la présentation de son
étude d’impacts. « La nature incomplète de l’étude d’impact, la nature confidentielle de certaines
données et le manque d’écoute du promoteur auraient favorisé un climat d’insécurité où les jugements
intuitifs, voire émotifs, relatifs aux risques pouvaient à l’occasion s’éloigner de l’appréciation experte. »
clxvi
Au final, le BAPE « constate l’absence d’un consensus social et la polarisation de la population
septilienne ».
Les commissaires doutent par ailleurs de la viabilité économique du projet. Notant que le marché du
phosphate (l’apatite est constituée de phosphate) est caractérisé par une offre de plus en plus abondante,
« la commission d’enquête constate la discordance des projections du prix de la roche phosphatée. Il n’y
a donc pas d’assurance que celui-ci demeurera toujours supérieur au prix plancher établi par Mine
Arnaud pour assurer la rentabilité de l’exploitation de la mine ».
Le contexte économique ne semble effectivement pas favorable à l’exploitation d’une mine d’apatite à
Sept-Îles. Selon les plus récentes analyses de la Banque mondiale concernant les prix de différents
produits de base des secteurs de l’énergie, des minerais et des fertilisants, le prix du phosphate avoisine
présentement les 100 $ la tonne. Or, selon le scénario présenté par Mine Arnaud, le seuil de rentabilité
de la future mine se situerait à 120 $ la tonne.
La Banque mondiale prévoit en outre que les prix du phosphate continueront de reculer au cours des
prochaines années, pour se situer à environ 70 $ en 2025. Cette baisse continue s’explique notamment
en raison d’une augmentation de la production mondiale qui proviendra surtout du Maroc et de la Chine,
qui dominent le marché.
Selon la Coalition Québec meilleure mine, Investissement Québec ne doit donc pas investir dans le
développement du projet, qui nécessiterait des investissements totaux de 750 millions de dollars. Le
groupe a d’ailleurs salué la publication du rapport du BAPE mercredi. Son porte-parole, Ugo Lapointe,
a qualifié le document de « jugement dévastateur » qui démontre que le projet doit tout simplement être
rejeté.
À l’opposé, le Syndicat des Métallos estime que Mine Arnaud doit produire des études complémentaires
et « apporter les correctifs nécessaires » pour que le projet devienne « acceptable ». « La compagnie doit
compléter ses devoirs, notamment quant à la contamination des eaux et aux risques de tassement des
sols. Ce projet mérite qu’on fasse les choses correctement, qu’on aille au bout de la démarche », a fait
valoir le coordonnateur régional des Métallos de la Côte-Nord, Alain Croteau.
Ni Investissement Québec ni Mine Arnaud n’ont voulu commenter le rapport du BAPE mercredi. Cela
devrait être fait au cours des prochains jours, a-t-on répondu. Pour le moment, a-t-on précisé chez
Investissement Québec, 25 millions de dollars en fonds publics ont été dépensés dans le projet de mine.
Consulter le rapport du BAPE
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Couillard garde espoir
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Couillard le 20
février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 19 février 2014, p. 7
Réactions
La Presse
SAINT-FÉLICIEN – Philippe Couillard s’attend à ébranler la forteresse péquiste de la région.
Il n’est pas démonté par le sondage qui met le Parti québécois gagnant.
« Ça me fait penser à février 2003 alors que Pauline Marois avait déposé un budget pour ensuite tomber
en élection. Les sondages nous donnaient perdants et nous avons pris le pouvoir. Les sondages, vous
savez… », a commenté le chef libéral.
Pour ce dernier, la percée qu’il veut faire dans la région et partout au Québec va passer par le message
qu’il va marteler. « Nous, c’est de l’économie et l’emploi dont nous allons parler, pas de faux débats
comme la Charte des valeurs ou la souveraineté. C’est la prospérité économique qui va passer par la
réalisation du projet Arianne phosphate, des travaux d’infrastructures, le développement de la filière
bois comme l’entreprise Lamco », a-t-il indiqué.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Saint-Fulgence Appui de taille pour arianne phosphate
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Appui Arianne Phosphate Gilbert
Simard Saint-Fulgence le 21 février 2014 par Josée Vermette.
Le Journal de Québec
Saguenay-Lac-Saint-Jean Nouvelles, jeudi 20 février 2014, p. S2
JEAN TREMBLAY, JDEQ, ÉD. SAG. LAC-SAINT-JEAN
Bonne nouvelle pour Arianne Phosphate. Les membres du conseil municipal de Saint-Fulgence appuient
le projet d’exploitation minière dans le secteur du lac à Paul. Pour les élus, le projet présente un énorme
potentiel, non seulement pour Saint-Fulgence, mais pour toute la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, et
ce, pour une période estimée minimalement à 25 ans.
«La Municipalité de Saint-Fulgence, son maire et le conseil ont le sentiment que la population appuie
majoritairement ce projet», affirme Gilbert Simard, maire de St-Fulgence. Pour le magistrat, il est
évident que ces nouvelles infrastructures se traduiront par des retombées économiques importantes.
© 2014 Le Journal de Québec. Tous droits réservés.
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En bref Arianne Phosphate
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Jean-Marie
Claveau Saint-Fulgence le 21 février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mardi 18 février 2014, p. 15
SAINT-FULGENCE – Le député de Dubuc, Jean-Marie Claveau, se réjouit des dernières informations
sur les projets de la minière Arianne Phosphate, qui prévoit notamment des retombées économiques de
12 milliards$.
« Ces retombées apporteront un souffle nouveau à l’économie régionale. Ce sont aussi des travailleurs
de Saint-Fulgence, d’abord et avant tout, qui pourront occuper l’un des 375 postes permanents et
l’exploitation de la mine pourra bénéficier aux travailleurs de toute la circonscription de Dubuc et de
toute la région», a mentionné M. Claveau, qui souhaite que le projet arrive à bon port le plus vite
possible.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Faibles arguments économiques de Mine Arnaud: Rien pour inquiéter Arianne Phosphate
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Louis Tremblay
Mine Arnaud prime Rapport du BAPE le 23 février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Économie, vendredi 21 février 2014, p. 23
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – La société minière régionale Arianne Phosphate tente de minimiser la publication, par
le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), d’un rapport pour le moins critique sur
le projet de mine d’apatite de Sept-Îles présenté par Mine Arnaud et qui ne passe pas le test de
l’acceptabilité sociale en plus de soulever des questionnements au chapitre de la justification
économique.
Arianne Phosphate se garde bien de critiquer ou de commenter le rapport du BAPE, mais tente de
dissocier son projet de celui de la société constituée d’Investissements Québec et du géant norvégien
Yara. La société régionale affirme que les évaluations économiques du projet de la Côte-Nord sont
réalisées à partir du prix du phosphate de type marocain qui est de l’ordre de 137 $ la tonne en raison
des contaminants et d’une concentration moindre de phosphate.
» Par conséquent, le prix avancé par Arianne Phosphate de 213 $ la tonne se veut prudent. Néanmoins,
comme il est vrai que le prix à la tonne de phosphate est sujet à des fluctuations, cela réitère la nécessité
d’optimiser le projet et de l’articuler avec un contrôle rigoureux des coûts, de manière à ce qu’il se
concrétise « , écrit Karyna Tremblay, coordonnatrice relation aux communautés de la minière.
Il se trouve que le promoteur, dans le projet de Sept-Îles, présente son minerai comme en étant un de
très grande qualité. Sur ce point, il n’y a aucune différence entre la roche d’apatite de Sept-Îles ou celle
du projet d’Arianne Phosphate. Ce sont des roches qui permettent de produire du concentré comparable
à celui provenant de la Russie.
Dans ses arguments devant justifier son projet, le promoteur soutient » satisfaire la demande
internationale pour de l’apatite de grande qualité, alors que le gisement de Mine Arnaud présente un
concentré de 40 % de pentoxyde de phosphore comparativement à 32 % en moyenne pour les autres
gisements. De plus, l’apatite de Mine Arnaud serait caractérisée par l’absence ou par la faible teneur de
contaminants tels l’arsenic, le nickel et le cadmium « , rappelle le rapport du BAPE en rapportant la
présentation de Mine Arnaud.
Besoins en phosphate
L’autre élément de ce rapport concerne la demande à long terme de la roche phosphatée sur la Terre.
Arianne Phosphate devra passer par le même chemin et devra trouver des arguments plus solides que le
promoteur de Mine Arnaud pour renverser l’analyse du BAPE. Ainsi, les commissaires en arrivent à la
clxxi
conclusion qu’il est impérieux d’associer la croissance de la demande de cette roche dans le monde à
celle de la population ou du développement de l’agriculture. Certes, précise le BAPE, il y a une
tendance à la hausse depuis le début des années 2000, mais cette production risque de stagner dans
quelques années.
» La commission d’enquête constate que le marché de la roche phosphatée paraît incertain et pourrait
ralentir. Au regard de l’analyse des besoins alimentaires et énergétiques, la commission ne peut conclure
avec assurance que la croissance soutenue de la demande sera maintenue « , écrivent les commissaires.
Un survol du rapport laisse croire que Mine Arnaud a présenté un argumentaire économique
particulièrement faible pour justifier son projet. À titre d’exemple, il n’est mentionné à aucun endroit,
dans le rapport du BAPE, que l’Amérique du Nord affiche un déficit annuel de 3 millions de tonnes de
concentré pour ses besoins régionaux.
Tout indique qu’Investissement Québec, qui détient 62 % de Mine Arnaud, s’est contenté du fait que
son partenaire Yara allait acheter la totalité de sa production pour la transformer dans son usine en
Norvège. Les commissaires du BAPE ont évidemment vu les choses autrement.
Quant à l’accessibilité sociale, ce projet de mine à ciel ouvert à l’entrée de la ville est condamné depuis
le tout début. Le BAPE a été très sensible aux arguments des opposants. Mine Arnaud travaille en ce
moment à corriger les avis défavorables contenus dans le rapport.
Le projet de Mine Arnaud consiste à expédier par train et bateau 1,2 million de tonnes métriques par
année de concentré de phosphate. La mine est pratiquement située sur le quai et le BAPE doute de sa
rentabilité. Arianne Phosphate devra convoyer son produit sur plus de 200 kilomètres avant de le placer
sans un convoyeur afin de le transborder pour être en mesure de l’exporter. Il s’agit d’un projet de 3
millions de tonnes par année, ce qui risque de poser également le problème de la croissance du marché
de la roche phosphatée.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Mine Arnaud : Il faut plus que des « études complémentaires »… DES CHANGEMENTS
MAJEURS S’IMPOSENT!
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Mine Arnaud Québec meilleure mine
Rapport du BAPE le 24 février 2014 par Josée Vermette.
Communiqué – Pour diffusion immédiate
Sept-Îles, 21 février 2014. Dans un rapport scientifique solide et bien documenté, la plupart des 41 avis
inclus dans le rapport du Bape sur Mine Arnaud confirment les appréhensions des trois groupes
citoyens. Le projet Mine Arnaud n’est pas acceptable dans sa forme actuelle, l’ensemble du dossier est
incomplet et le dépôt du projet demeure à ce jour prématuré sur les plans environnemental, social et
économique.
Tel que soulevé par les commissaires, la question du développement durable passe par la participation
citoyenne qui elle, est conditionnelle à la disponibilité d’une information complète. Le Bape reproche à
Mine Arnaud de nier le caractère public de l’organisation malgré les parts majoritaires
d’Investissement-Québec. Il ajoute que la transparence et le niveau de considération du bien-être des
acteurs ne devrait qu’en être décuplé. Or, le manque d’information et de transparence « constituent de
réels handicaps dans l’analyse du dossier, portent atteinte à l’efficacité et à l’intégrité de la partie
publique de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts et ne favorisent pas une participation
citoyenne éclairée (Bape 301, p.32) ». Beaucoup de sujets abordés durant les audiences ont été reportés
à l’étape de l’ingénierie détaillée : ils seront traités dans un deuxième rapport produit par les experts des
ministères provinciaux. Ni la population ni les commissaires n’ont pu en prendre connaissance durant
les audiences, ce qui est pour nous inacceptable. Les négociations se passent à huis clos entre les
fonctionnaires et Mine Arnaud. L’usine de filtration d’eau, pratiquement la seule mesure d’atténuation
pour l’eau, en est un bon exemple, bien que les fonctionnaires du MDDEFP admettent qu’il y aura
contamination potentielle des eaux de surface et souterraines : « Par ailleurs, certains métaux tels que
l’argent, le baryum, le sélénium et l’uranium n’ont pas été analysés dans l’eau brute. Conséquemment,
l’effet du traitement prévu à l’usine sur la diminution de la concentration de ces contaminants à
l’effluent projeté est inconnu. (Bape 301, p.51) ». La commission considère globalement que la
contamination des eaux souterraines et des eaux de surface n’ont pas été suffisamment documentés.
Pour la baie de Sept-Îles, le rapport conclut que des données sont indispensables afin d’évaluer son état
initial et les impacts potentiels de Mine Arnaud. Les 3 commissaires rappellent que 2000 à 4000 tonnes
de contaminants y seraient rejetées. On sent une certaine inquiétude des commissaires, ce qui confirme
la nôtre, d’après des documents obtenus par la Loi d’accès à l’information auprès du Port de Sept-Îles:
Avis – La commission d’enquête constate que certains secteurs de la baie des Sept Îles présentent
actuellement des signes de contamination et que des quantités importantes de polluants continuent d’y
être déversées. En conséquence, elle est d’avis qu’une évaluation exhaustive et qu’une gestion globale
et intégrée de la baie des Sept Îles s’imposent. La commission considère d’ailleurs que la mise sur pied
d’un observatoire de veille environnementale pour la baie des Sept Îles constitue une importante
première étape. (Bape 301, p.62)
clxxiii
Les risques reliés au tassement des sols et aux glissements de terrains pouvant affecter la route 138, les
lignes hydro-électriques, la voie ferrée et les résidences devront être mieux documentés. Ces risques
touchent particulièrement la population du canton Arnaud et celle de Sept-Îles.
Pour le lac des Rapides, nous considérons que les commissaires n’avaient peut-être pas toute
l’information requise pour bien en juger. En effet, la Ville de Sept-Îles a récemment commandé deux
études pour mieux évaluer l’état du lac, études qui ne sont pas encore déposées. Le fédéral a également
émis une recommandation pour que notre source d’eau potable fasse l’objet d’un suivi durant plusieurs
années. C’est dire que les experts fédéraux ne sont pas entièrement certains qu’il n’y aura pas d’impacts.
Des changements majeurs et fondamentaux devront être apportés au projet pour assurer le respect des
critères et des normes car, d’après le rapport du Bape, certains aspects ne peuvent tout simplement pas
être acceptables tels que présentés :
« …il ne serait pas superflu de rappeler que le critère [du manganèse] a été établi de manière à
protéger la santé humaine. En conséquence, tout dépassement ne doit en aucun cas être toléré par le
MDDEFP. Il est par ailleurs incohérent que l’étude toxicologique réalisée par le promoteur avec des
«hypothèses très prudentes » (DA65, p. v) ne révèle pas de risque sur la santé humaine découlant de
l’exposition au manganèse (ibid., p. 78) malgré une concentration atmosphérique supérieure au critère.
(soulignement de nous)
En dépit des interprétations, des nuances et des prudences apportées tant par le MDDEFP que par le
promoteur pour différencier les tailles des particules et leurs impacts sur la santé publique, il n’en
demeure pas moins que la concentration maximale modélisée par le promoteur est supérieure au
critère.
De deux choses l’une : ou bien le critère relatif au manganèse atmosphérique a été mal établi par le
MDDEFP ou bien l’approche toxicologique utilisée par le promoteur pose problème. Dans ces
circonstances, la commission se base sur le critère aux fins de son analyse puisqu’il apparaît comme
étant le plus contraignant.
– La commission d’enquête constate que le critère relatif au manganèse atmosphérique serait dépassé
en dépit de l’arrêt du transport des stériles visant à atténuer les émissions atmosphériques.
Avis – Considérant la neurotoxicité du manganèse, la commission d’enquête est d’avis que le ministère
du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs devrait exiger du promoteur
le respect du critère en tout temps. (Bape 301, pp.91-92) »
Ces commentaires soulevés dans le rapport du Bape concernant l’évaluation du risque toxicologique sur
la santé humaine rejoignent les questions que nous avons posées au promoteur en décembre dernier pour
lesquelles nous n’avons pas obtenu réponse. Nous voulions plus de précision sur la conclusion qui disait
qu’il n’y aurait pas d’impact significatif sur la santé humaine, conclusion que remet en question la
commission. De plus, pour les particules fines :
Avis – La commission d’enquête est d’avis que les concentrations atmosphériques relativement élevées
de PM2,5 auxquelles pourraient être exposés les résidents du canton Arnaud renforcent le précédent
avis de la commission sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour réduire le plus possible le niveau
d’exposition à de telles particules. (Bape 301, P.96)
clxxiv
Afin que le promoteur puisse respecter les normes de qualité de l’air et les critères de niveaux de bruit,
le Bape est d’avis que le taux maximum d’exploitation devrait être de 75 000 t/j. Les 3 comités se
questionnent si l’imposition d’un maximum quotidien est compatible avec l’exploitation réaliste d’une
mine.
Avis – Afin d’assurer le respect des critères de la note d’instructions 98-01 pendant l’exploitation de la
mine Arnaud et d’assurer le maintien de la qualité de vie de la population riveraine, la commission
d’enquête est d’avis qu’une éventuelle autorisation du projet devrait être conditionnelle à l’engagement
du promoteur de ne pas extraire plus de 75 000 t/j. (Bape 301, p.104)
Nous constatons que le rapport ne fait pas allusion au cadre d’entente et d’acquisition des propriétés
riveraines proposé par le promoteur. Est-ce qu’on peut en conclure que ce dernier n’a pas lieu d’être
étant donné que le projet pourrait ne pas voir le jour?
En ce qui a trait au paysage, les travaux de la commission ont permis de faire ressortir que le paysage
serait affecté par la mine, contrairement à ce que soutenait le promoteur : « la commission d’enquête est
d’avis que la construction et l’exploitation de la mine Arnaud altéreraient de façon importante le
paysage d’un segment de la zone côtière de la baie des Sept Îles. » (Bape 301, p.118).
En conclusion, pour que le projet devienne acceptable, des changements majeurs s’imposent afin
d’assurer, en particulier, le respect des critères et des normes et de diminuer les risques et les effets sur
la santé humaine. C’est la proximité de la mine avec le milieu habité qui est au centre des problèmes. Il
faut donc plus que des études complémentaires pour «boucher des trous », ce ne sera pas non plus une
liste d’épicerie à cocher! Ce sera au promoteur et aux investisseurs (dont Investissements Québec) à
décider s’il est raisonnable de continuer les études à coup de millions.
« À la lumière de ses travaux, la commission ne peut que constater que l’ensemble du dossier est
incomplet et ne répond pas adéquatement aux enjeux relatifs à la contamination des eaux de surface et
des eaux souterraines ainsi qu’aux risques de glissement de terrain et de tassement de sol. Des
évaluations complémentaires sont donc requises puisqu’elles sont essentielles pour une juste
appréciation des impacts. En conséquence, la commission d’enquête est d’avis que le projet de Mine
Arnaud n’est pas acceptable dans sa forme actuelle. »
-30Pour informations :
Louise Gagnon, Regroupement pour la Sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles, 418-968-1247
Denis Bouchard, Comité de défense de l’air et de l’eau de Sept-Îles
Karine Bond, Comité des citoyens du canton Arnaud
clxxv
Lac-à-Paul Arianne Phosphate promet 475 emplois
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Chambre de
commerce de Saguenay emplois retombées économiques le 26 février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 26 février 2014, p. 6
Stéphane Bégin
CHICOUTIMI – Arianne Phosphate entend créer quelque 475 emplois pour l’exploitation de sa mine de
phosphate et versera des salaires moyens de 100 000$ à ses travailleurs.
Le président et chef de la direction de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, Emilio B. Imbriglio et
son directeur régional, Éric Dufour, ont dévoilé les grandes lignes de leur étude sur les impacts
économiques reliés au développement du projet de la mine d’Arianne Phosphate au Lac-à-Paul, à 200
kilomètres au nord de Saguenay, lors d’un dîner de la Chambre de commerce de Saguenay devant 150
personnes du milieu des affaires.
L’étude prévoit des retombées économiques totales de 12 milliards de dollars, incluant des dépenses de
9,2 milliards de dollars pour l’exploitation de la mine sur une période de 26 ans.
À peu près tout le monde y trouverait son compte. Les gouvernements récolteraient quatre milliards$ de
retombées, les entreprises régionales récolteraient leur part des investissements et les citoyens y
trouveraient de l’emploi.
« C’est véritablement une fenêtre qui s’ouvre pour relancer la région. Ce projet offre des possibilités très
intéressantes. Depuis des années, l’aluminium et la forêt font partie de notre culture. Il est temps de
penser aux mines de la même manière », lance Éric Dufour.
« Ce projet amène des défis économiques. Il s’agit d’un virage important pour la région. En plus de
l’exploitation minière, il serait possible de développer le réseau de l’enseignement, de créer des grappes
pour les sous-traitants. Nous pourrions importer du savoir, ramener des gens dans la région », croit-il.
Le plus gros projet régional
Les investissements de la minière devraient atteindre 1,276 milliard$. Il s’agirait du plus gros projet
pour la région depuis les 10 dernières années. Plus importants que les projets de l’AP60 à Jonquière (1,2
G$), de la Péribonka IV (1,2 G$), du parc d’éoliennes Rivière-du-Moulin (800 M$), de l’AP50 (600
M$) et d’Hydro-Québec à Shipshaw (228 M$).
« Le projet d’Arianne Phosphate, c’est 2250 emplois durant la construction, dont 60 pour cent de la
main-d’oeuvre proviendrait de la région. La mine aura besoin de mineurs, de conducteurs et
clxxvi
mécaniciens d’équipements lourds, de foreurs, de dynamiteurs, de soudeurs, de mécaniciens et de
personnel de soutien et d’entretien », ajoute M. Dufour.
« Les impacts régionaux seront importants. Il y aura 60 emplois administratifs à un salaire moyen de
127 033$, de 205 mineurs à 92 586$ et de 110 emplois pour le traitement du minerai à 102 000$ pour
une moyenne de 100 000$. La rémunération moyenne de la région est de 37 000$ », ajoute Éric Dufour.
Élément important pour lancer le projet, c’est la présence d’un investisseur. Le grand patron de la firme
Raymond Chabot, Emilio B. Imbriglio, ne croit pas qu’il sera difficile de les dénicher.
« Le projet se trouve dans une province et un pays où il y a un cadre fiscal fixe. Il y a de la stabilité et ce
calme est pris en compte dans les décisions. Le Québec a besoin d’un projet comme celui-là. Nous ne
pouvons nous en passer afin de prospérer », note M. Imbriglio.
« Si l’investissement est d’environ 1,7 milliard de dollars, la valeur actualisée nette atteindra 1,9 G$.
Les investisseurs obtiendront un taux de rendement de 20,7 pour cent et la production sera en moyenne
de trois millions de tonnes annuellement. Une fois la production lancée, la période de récupération des
investissements sera de 4,4 années », conclut le président de Raymond Chabot Grant Thornton.
[email protected]
Illustration(s) :
Photo Jeannot Lévesque Éric Dufour et Emilio B. Imbriglio, respectivement directeur régional et
président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton, entourent Jean-Sébastien David,
chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate.
Photo Jeannot Lévesque La salle Armand-Couture du Montagnais a regroupé plus de 125 personnes
pour la présentation des retombées économiques du projet d’Arianne Phosphate.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Même si des citoyens s’y opposent Le projet passe sans faute par l’Anse-à-Pelletier
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec quai à Saint-Fulgence scénarios le 26
février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 26 février 2014, p. 7
Stéphane Bégin
CHICOUTIMI – Daniel Lord s’objecte toujours sur la stratégie de transport de la minière Arianne
Phosphate et ne veut rien savoir d’une nouvelle balafre dans le fjord du Saguenay en construisant un
nouveau quai.
Membre du Collectif de l’Anse-à-Pelletier, M. Lord a assisté à la présentation de l’étude des retombées
économiques du projet d’exploitation de la mine du Lac-à-Paul, hier midi.
« Nous n’avons rien contre le projet d’exploitation de la mine. C’est un projet que la région doit
accepter, incluant certains des impacts qui y sont rattachés. Ce ne sera pas la première fois qu’on le
fait », dit-il.
« Mais on peut essayer d’éviter de se retrouver avec une nouvelle cicatrice dans l’élément identitaire le
plus fort du Saguenay, le fjord du Saguenay. Avec le projet qui est présenté, on y ferait une entorse »,
estime Daniel Lord.
Celui-ci ne comprend pas que la stratégie de transport d’Arianne Phosphate prévoit l’utilisation de 24
000 camions par année sur une distance de 200 kilomètres sur les monts Valin.
« Pour l’Anse-à-Pelletier, nous avons un problème avec l’histoire de faire une nouvelle balafre dans le
fjord du Saguenay, en construisant un nouveau quai, alors que juste en face, le quai de Grande-Anse est
sous-utilisé », indique M. Lord.
« Je demeure juste en face et je n’ai pas vu un bateau depuis 10 jours au quai de Grande-Anse. Il est
sous-utilisé et les responsables voudraient construire une autre infrastructure », de dire M. Lord.
Autre élément qui irrite Daniel Lord et les membres du Collectif de l’Anse-à-Pelletier, c’est la pression
mise par les dirigeants sur les épaules des citoyens du secteur visé pour la construction du quai à SaintFulgence.
« Lorsque j’entends le chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate venir dire que la mine dépend
essentiellement de la stratégie de transport mise sur la table, la troisième qu’il avance, qu’il n’y en a pas
d’autre et que si ça ne fonctionne pas, qu’il n’y aura pas de mine, c’est d’en mettre pas mal épais sur le
dos de ceux qui pourraient s’opposer au projet », reprend M. Lord.
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Le chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate, Jean-Sébastien David, convient que l’aspect économique
entre en ligne de compte pour la rentabilité du projet et que la construction d’un chemin de fer sur 200
km ne pourrait assurer la rentabilité. L’itinéraire proposé est celui qui cause le moins d’inconvénients
aux communautés.
« Nous avons un site à l’Anse-à-Pelletier, mais nous travaillons sur sept scénarios à cet endroit. Si nous
pouvons améliorer les choses, nous allons le faire. Mais le projet que nous avons, c’est celui que nous
allons déposer lors des audiences du BAPE », conclut-il.
[email protected]
Illustration(s) :
Photo Jeannot Lévesque Daniel Lord, du Collectif de L’Anse-à-Pelletier, ne s’objecte pas au projet de
mine, mais plutôt à la façon de transporter le minerai et à la construction d’un quai à Saint-Fulgence.
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Le marché s’annonce prometteur La Russie et les États-Unis gardent leur production locale
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Afrique du Sud Chine Maroc
production locale qualité du phosphate Russie le 26 février 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 26 février 2014, p. 6
SB
CHICOUTIMI – Les dirigeants du projet de la minière Arianne Phosphate demeurent convaincus que le
phosphate de qualité demeurera un produit en demande pour de nombreuses années.
Au cours d’une rencontre éditoriale au Quotidien, le chef d’exploitation de l’entreprise, Jean-Sébastien
David, a précisé que l’exploitation est planifiée pour 26 ans, mais qu’elle pourrait s’étendre jusqu’à une
cinquantaine d’années, car la ressource y est en quantité et en qualité.
» Nous voulons vendre notre production, environ trois millions de tonnes par année, sur le continent
européen et nord-américain. Par la suite, nous pourrons nous attarder à l’Amérique du Sud, car les
Russes entendent délaisser ce secteur préférant, comme les Américains, garder leur production sur leur
territoire « , explique M. David.
» L’Inde et la Chine ne nous intéressent pas. Ils veulent avoir du phosphate de basse qualité, comme
celui produit au Maroc. Notre qualité de phosphate va se comparer à celui de la Russie, qui figure parmi
le meilleur au monde, avec celui de la mine en Afrique du Sud. C’est avec eux que nous allons nous
comparer « , reprend Jean-Sébastien David.
Arianne Phosphate est actuellement à la recherche d’un investisseur. L’entreprise se donne une année
pour en dénicher au moins un.
Quant à savoir si les profits seront au rendez-vous ou même si le projet sera rentable, M. David y croit
fermement.
» Sinon je ne serais pas ici pour en parler. »
La production de phosphate, qui est utilisé notamment pour la confection d’engrais, pourrait s’écouler
auprès d’entreprises comme Agrim, Potash Corp et quelques autres. Et le phosphate continuera à se
vendre, car il n’existe aucun autre produit de remplacement.
Faire un succès
S’il y a encore loin de la coupe aux lèvres en ce qui a trait au début de la production de phosphore, le
chef de l’exploitation d’Arianne Phosphate est aussi conscient que l’entreprise doit réunir quelques
éléments pour obtenir du succès.
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» Il faut réunir les conditions gagnantes pour faire de ce projet un succès. Ça prend des infrastructures,
de la main-d’oeuvre, du financement et un respect du milieu. Ce sont les quatre piliers fondamentaux
pour avoir du succès « , ajoute M. David.
Quant à l’échéancier, les audiences du BAPE pourraient avoir lieu en août prochain, les permis
pourraient être obtenus à l’hiver 2015 et la construction pourrait se faire au printemps 2015. À la
condition d’obtenir les autorisations et le financement.
© 2014 Le Quotidien. Tous droits réservés.
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Investissement Québec ne respecte pas le BAPE et attise les tensions sociales
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Investissement Québec Mine Arnaud
Québec meilleure mine le 26 février 2014 par Josée Vermette.
Investissement Québec ne respecte pas le BAPE et attise les tensions sociales :
La situation exige une intervention rapide du gouvernement
Québec meilleure mine!
Québec, mardi 25 février 2014. La coalition Québec meilleure mine dénonce l’attitude
d’Investissement Québec qui continue de risquer l’argent des Québécois dans le projet Mine Arnaud,
malgré le rapport très négatif du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) rendu
public la semaine dernière. « Non seulement Investissement Québec ne respecte pas le BAPE, mais elle
met également de l’huile sur le feu en augmentant les tensions sociales dans la communauté septÎlienne. La situation exige une intervention rapide du gouvernement afin de rappeler à l’ordre la société
d’État » affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Québec meilleure mine.
La coalition réagit à un communiqué émis vendredi dernier dans lequel Mine Arnaud, propriété
d’Investissement Québec (62%), ne fait aucune mention de la conclusion du BAPE affirmant que le
projet est « non acceptable dans sa forme actuelle » à cause des risques élevés pour l’environnement et
la sécurité publique. « Le BAPE, qui parle d’une « socialisation des risques », craint également la non
rentabilité du projet, qui pourrait infliger des pertes élevées à tous les Québécois » prévient Denise
Boileau, vice-présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.
« Le projet Mine Arnaud est tout simplement trop gros, trop risqué, trop proche de la population et trop
proche de la Baie-de-Sept-Îles (fleuve). Le seul changement qui serait acceptable, c’est de changer le
projet de place. Le Québec est grand et riche en ressources : Investissement Québec aurait intérêt à
soutenir d’autres projets moins conflictuels à Sept-Îles au lieu de mettre de l’huile sur le feu » soutient
Marc Fafard de SISUR à Sept-Îles.
Dans son communiqué, la filiale d’Investissement Québec balaie également du revers de la main les
critiques les plus sévères du BAPE concernant les risques du projet pour l’eau, l’air, la santé et la qualité
de vie. « La filiale Mine Arnaud a même l’audace de sous-entendre que le rapport du BAPE est positif
pour son projet. C’est de la désinformation pure et simple; ça frôle carrément le mensonge. Près de 80%
des 41 avis du BAPE sont défavorables ou très défavorables au projet. C’est inacceptable, insultant,
méprisant, surtout provenant d’une société d’État censée respecter les lois et financée par tous les
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Québécois » affirme Dr. Éric Notebaert, de l’Association canadienne des médecins pour
l’environnement.
Du « bullying » contre les experts du BAPE
« En agissant de la sorte, la filiale d’Investissement Québec fait du « bullying » contre les experts du
BAPE, contre les citoyens de Sept-Îles préoccupés par le projet et contre l’intérêt général des
Québécois. Au lieu d’apaiser les tensions, Investissement Québec les augmente. La situation exige une
intervention rapide du gouvernement afin de rappeler à l’ordre la société d’État » réitère Anne-Marie
Saint-Cerny de la Société pour vaincre la pollution.
« Nous sommes également très préoccupés par la réaction du milieu des affaires, de certains syndicats
FTQ, de la commission scolaire et de la direction du CEGEP qui demandaient depuis des mois
d’attendre les conclusions du BAPE pour trancher. Maintenant que le BAPE tranche en défaveur du
projet, ils dénoncent le BAPE et multiplient les attaques contre les citoyens préoccupés par le projet »
ajoute Mme Saint-Cerny.
Tensions sociales : le BAPE blâme Mine Arnaud
Le BAPE blâme la filiale d’Investissement Québec d’avoir « exacerbé le climat social » par son manque
de transparence et son manque de rigueur dans les études des risques du projet. « Ce ne sont pas d’autres
études qui risquent d’apaiser les tensions sociales. Si le projet était financé en bourse et non par tous les
Québécois, le prix de l’action de l’entreprise aurait déjà chuté drastiquement. Aucun investisseur privé
ne voudrait risquer son argent dans un projet aussi controversé, risqué, non rentable et non acceptable »
affirme M. Fafard.
Est-il possible de dire « non » à un projet minier au Québec?
L’attitude d’Investissement Québec, du milieu des affaires, des syndicats FTQ et d’autres groupes
laissent supposer qu’il n’est pas possible de dire « non » à un projet minier au Québec et que l’intérêt
économique de quelques-uns prime toujours sur les considérations d’environnement, de santé et de
sécurité publique. « Face au lobby minier, pratiquement aucun gouvernement n’a eu le courage jusqu’à
maintenant de refuser un projet minier de l’envergure de celui de Mine Arnaud. Souhaitons qu’il se
tienne debout cette fois-ci » insiste Nicole Kirouac, avocate et personne-ressource du Comité de
vigilance de Malartic.
Non au projet Mine Arnaud d’Investissement Québec
Rappelons que le BAPE conclut que le projet est présentement « non acceptable », notamment à cause
des dépassements de normes et des trop grands risques qu’il pose pour les eaux souterraines, les eaux de
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la Baie-de-Sept-Îles (fleuve), la sécurité publique (glissements de terrain), la santé (manganèse,
poussières fines, cohésion sociale), ainsi que les impacts cumulatifs qui s’ajouteraient à la pollution
provenant des autres industries déjà présentes. Le BAPE remet également en question la rentabilité
économique du projet avec la chute du prix du phosphate, l’augmentation de l’offre mondiale et les
nouvelles technologies de « purification » disponibles pour les compétiteurs.
Le BAPE conclut ainsi que le projet « n’est pas à l’abri » d’une chute du prix du phosphate; que la
pureté du phosphate n’est pas garante de la rentabilité du projet; qu’au moins « 2000 à 4000 tonnes de
contaminants » additionnels seraient déversés dans la Baie-de-Sept-Îles; que les eaux souterraines sont
menacées; qu’un déversement minier ou un glissement de terrain pourrait non seulement mettre en
danger la vie des personnes, mais également entraîner des « dommages » très sérieux au chemin de fer,
à la principale route régionale (138) et aux lignes électriques d’Hydro-Québec, entrainant ainsi une
interruption de la circulation sur la Côte-Nord et possiblement « une panne générale d’alimentation pour
le Québec ».
« La conclusion du BAPE est claire : le projet est « non acceptable » dans sa forme actuelle sur les plans
social, environnemental et économique. Donc à moins que le projet change du tout-au-tout, change de
place, soit réduit de moitié en taille, devienne une mine souterraine, ou autres, nous ne voyons pas
comment il peut être acceptable » de conclure M. Lapointe.
Pour information :
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Ugo Lapointe, coalition Québec
meilleure mine, 514-708-0134
Denise Boileau, Syndicat
de la fonction publique et parapublique du Québec, 418-454-8140
Marc Fafard, SISUR à Sept-Îles,
418-961-3517
Anne-Marie Saint-Cerny,
Société pour vaincre la pollution, 514-910-1653
Me Nicole Kirouac,
avocate et personne-ressource Comité vigilance de Malartic, 819-7384831
Dr. Éric Notebaert,
Association canadienne des médecins pour l’environnement
clxxxiv
Arianne Phosphate Un appui de Jean Tremblay
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Jean Tremblay le 3 mars 2014 par
Josée Vermette.
Le Progrès-dimanche
Actualités, dimanche 2 mars 2014, p. 6
Anne-Marie Gravel
Chicoutimi – Jean Tremblay appelle à la mobilisation en faveur du projet d’Arianne Phosphate. Le
maire de Saguenay refuse de croire que certains lèvent le nez sur la proposition, qu’il estime presque
inespérée pour la région. S’il est optimiste quant à la concrétisation du projet, il affirme qu’il faut sauter
sur l’occasion, et vite. Pour lui, le temps qui file est synonyme d’obstacle.
« C’est très important, un point tournant pour la région. On n’en a pas 200 des projets. Quand on en a
un, il ne faut pas cracher dessus, il ne faut pas faire le bec fin. Il faut être exigeant dans la qualité de
l’environnement, dans les compensations, mais il faut dire oui. »
Le maire de Saguenay prend position pour une première fois dans le dossier d’exploitation du gisement
du Lac-à-Paul, qui passe par la construction d’un terminal maritime dans le secteur de l’Anse-àPelletier, à Saint-Fulgence. Aujourd’hui, il souhaite joindre sa voix à celles de ceux qui sont en faveur
du projet. Sa position est sans équivoque. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean a besoin du projet.
« On a un projet en or qui nous arrive. On est chanceux d’avoir des richesses comme ça dans la région et
on ne veut pas les développer, c’est incompréhensible », estime-t-il. « On a une région qui a souffert. Ça
fait 40 ans qu’on n’a pas eu de gros projets. On a eu la mine Niobec et RTA, c’est bien beau, mais plus
on avance, plus on produit d’aluminium, moins il y a de monde qui travaille. Moi je pense à mon monde
qui a besoin de travailler. On a des gens compétents qui sont assis dans leur salon pis qui attendent
d’avoir de l’ouvrage. Un projet comme celui-là, c’est 350 emplois. Quand je vois qu’on fait les
capricieux là-dessus et qu’on hésite… On devrait tous sauter à bras raccourcis sur ce projet-là, pis tous
se donner la main », renchérit-il.
Selon Jean Tremblay, le temps presse. Il craint qu’une trop longue hésitation fasse avorter le projet.
« J’ai peur, parce que quand on se met à traîner… J’ai appris une chose, quand l’opportunité se présente,
dépêche-toi, saute dessus. T’as pas deux chances. Ils vont en trouver d’autre phosphate dans d’autres
pays, ou ailleurs au Québec. Mais quand ils vont avoir investi 50 ou 100 millions$ ici, ils ne reculeront
pas. »
Il se dit conscient du dérangement occasionné pour certains résidants. Il insiste pour que ces personnes
reçoivent des compensations. Mais il estime que le projet engendrerait des retombées trop importantes
pour l’ensemble de la région pour l’écarter.
Un appel aux opposants
clxxxv
« Je lance un appel à ceux qui contestent actuellement, pour que ces gens-là pensent à l’avenir de la
région. Qu’ils aient une pensée régionale. Je peux comprendre qu’ils sont dérangés, c’est un sacrifice
qu’on leur demande. Ces personnes-là méritent des compensations raisonnables. Mais je leur demande
de penser régional. Je le sais que c’est dur, mais d’un autre côté, il arrive une circonstance dans la vie où
c’est à ton tour de penser aux autres. »
Jean Tremblay maintient également que le projet doit se réaliser dans le respect de l’environnement.
« Tous les ports du monde ont dérangé les poissons. Mais aujourd’hui, on peut travailler d’une façon
respectueuse de l’environnement. »
Jean Tremblay affirme que la région tout entière sortirait gagnante de la concrétisation du projet.
« Saint-Fulgence a été tellement éprouvée par l’histoire du bois. Dans cinq ans, cette municipalité ne
sera pas reconnaissable. Là, c’est Saint-David-de-Falardeau et Saint-Honoré qui se développent. Si
Saint-Fulgence et Sainte-Rose-du-Nord font pareil, Saguenay va être entourée de villes prospères. C’est
magique. C’est comme ça qu’on va se développer. Ça va avoir des répercussions partout. Le maire de
Saint-Fulgence a été courageux, il a tenu le fort. Maintenant, nous autres, on va tout faire pour aider la
municipalité à se développer. »
Illustration(s) :
(Photo Rocket Lavoie) Le maire Jean Tremblay estime que le réaménagement et l’entretien de la route
forestière des monts Valin par Arianne Phosphate aurait un impact majeur sur le développement de la
zone de villégiature.
(Photo Rocket Lavoie) Jean Tremblay est convaincu que la concrétisation du projet d’Arianne
Phosphate transformerait la municipalité de Saint-Fulgence qui deviendrait très prospère.
© 2014 Le Progrès-Dimanche. Tous droits réservés.
clxxxvi
Quai de transbordement de l’Anse-à-Pelletier Des biologistes exigent une étude
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec bélugas GREMM quai le 4 mars 2014
par Josée Vermette.
Le Quotidien
La pige, lundi 3 mars 2014, p. 12
AUDREY GIRARD
Le projet de quai de transbordement dans l’Anse-à-Pelletier de Saint-Fulgence, proposé par Arianne
Phosphate, pourrait être nocif pour la communauté de bélugas qui vit dans le fjord du Saguenay.
Selon la chercheuse du Groupe de recherche et d’éducation en mammifères (GREMM), Véronique de la
Chenelière, le Saint- Laurent fait partie de l’habitat essentiel du béluga.
Elle explique que la pollution sonore peut générer différents problèmes chez ces animaux marins. «Le
bruit est très dommageable pour le béluga et l’augmentation du trafic maritime est une cause de cette
pollution sonore. Les paquebots deviennent donc des dérangements dans l’habitat des bélugas », a
commenté la chercheuse.
Du côté du Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, la biologiste Nadia Ménard mentionne que l’une des
communautés de femelles bélugas vit dans le fjord avec ses petits. «Des naissances de bélugas ont été
rapportées par des chercheurs. Le Saguenay est un endroit important pour les soins des jeunes et leur
alimentation», souligne-t-elle.
Nadia Ménard explique que les principales raisons de la chute drastique de la communauté de bélugas
sont la chasse et les nombreux contaminants jetés dans l’eau. « Nous sommes passés d’environ 10 000
individus à la fin des années 1800 à quelque 889 bélugas cette année.» Elle soutient tout de même que le
mouvement créé par les bateaux est une menace pour les bélugas, mais que ce n’est pas le seul facteur à
prendre en considération.
« La question de l’augmentation du trafic maritime sur les bélugas demande une évaluation approfondie.
Nous avons cependant une très bonne collaboration de la part des capitaines de la marine marchande
afin de réduire les collisions possibles avec les mammifères marins », ajoute Mme Ménard.
Selon le chef d’exploitation du projet de minière Arianne Phosphate, Jean-Sébastien David, le lieu
d’implantation du port de mer n’est pas encore définitif. « Nous avons des informations à aller chercher
pour être sûrs et certains qu’il n’y a aucune frayère à poissons près de l’Anse- à-Pelletier. Les résultats
des études complémentaires seront connus dès le mois de mai et nous saurons à ce moment où sera
installé le quai », a complété M. David.
[email protected]
clxxxvii
Illustration(s) :
Archives Selon Véronique de la Chenelière, l’augmentation du trafic maritime dans le fjord du
Saguenay peut être dommageable pour l’habitat du béluga.
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Arianne Phosphate publie ses résultats opérationnels et financiers du quatrième trimestre
et de l’exercice 2013
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec 2013 Arianne Phosphate états
financiers résultats financiers le 4 mars 2014 par Josée Vermette.
SAGUENAY, QC, le 3 mars 2014 Arianne Phosphate (la « Société » ou « Arianne ») (BOURSE DE CROISSANCE TSX : DAN)
(FRANCFORT : JE9N) (OTCBB : DRRSF), une société productrice de phosphate en phase de
démarrage qui met en œuvre le projet de mine de phosphate du Lac à Paul dans le Nord du Québec, a
publié ses résultats opérationnels et financiers du trimestre et de l’exercice clos le 31 décembre 2013.
« Nous continuons de nous concentrer sur la mise en production de notre projet de mine de phosphate
du Lac à Paul, un projet de classe mondiale, a déclaré Brian Kenny, le chef de la direction d’Arianne
Phosphate. Les progrès que nous avons réalisés en 2013 permettront de poursuivre la mise en valeur du
projet du Lac à Paul en 2014. Cette année, nous nous emploierons principalement à accroître le potentiel
du projet en menant des études d’optimisation et d’importantes activités d’élimination des risques,
notamment en concluant des ententes avec des intervenants régionaux et les autorités gouvernementales
et en nouant des partenariats stratégiques et financiers. Nous demeurons fermement résolus à faire en
sorte que nos actionnaires tirent le maximum de l’actif que constitue le Lac à Paul. »
Faits saillants de 2013 sur les plans opérationnels et financiers
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Arianne a annoncé les résultats concluants d’une étude de faisabilité relative au projet du Lac à
Paul. Voici quelques points saillants de cette étude.
o valeur actualisée nette (« VAN ») de 1,9 G$ US à un taux d’actualisation de 8 %;
o taux de rendement interne (« TRI ») de 20,7 %, avec une période de récupération du
capital investi avant impôts de 4,4 ans;
o durée de vie de la mine de 25,75 ans (exclusion faite de la préproduction) avec une
production annuelle moyenne de concentré phosphaté de 3 millions de tonnes à
une teneur en P2O5 de 38,6 % et un taux de récupération moyen après traitement de
90,0 %;
o présence de 590 millions de tonnes de ressources mesurées et indiquées dont
la teneur moyenne en P2O5est de 7,1 % à une teneur de coupure de 4,0 %, uniquement
dans la zone Paul.
Arianne a renforcé son bilan en obtenant un financement de 15,5 M$ dans le cadre d’une série
d’opérations, dont un placement privé, l’obtention d’une facilité de crédit et l’exercice de bons
de souscription, qui ont démontré que le marché et les actionnaires avaient toujours confiance
dans le projet du Lac à Paul.
Arianne a fait progresser le processus de demande de permis lié au projet du Lac à Paul en
remettant l’étude d’impact sur l’environnement connexe au ministère du Développement
durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec aux fins d’examen.
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Arianne a maintenu d’étroites relations avec les collectivités locales en élargissant son
programme de développement communautaire et en continuant de mener des consultations
publiques dans la région.
Arianne a commandé une étude afin de déterminer les avantages socioéconomiques que le projet
procure aux collectivités de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et aux divers paliers de
gouvernement.
Arianne a renforcé son équipe de direction en nommant Guthrie Stewart au poste de président
intérimaire du conseil d’administration, en intégrant Pierre Fitzgibbon, Dominique
Bouchard, Steven L. Pinney et Siva J. Pillay au conseil d’administration et en nommant Brian
Kenny au poste de chef de la direction.
Conformément à son objectif de mise en production du projet de mine de phosphate du Lac à
Paul, Arianne s’est départie de ses actifs secondaires non liés à l’exploitation du phosphate.
Conformément à l’objectif indiqué ci-dessus, Arianne a changé son nom, qui est désormais
Arianne Phosphate.
Faits saillants des activités survenues après le quatrième trimestre de 2013
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Arianne a retenu les services de la Financière Banque Nationale Inc. et de Wells Fargo Securities
Canada, Ltd. à titre de conseillers financiers et stratégiques exclusifs afin d’entreprendre un
examen officiel des solutions de rechange au projet du Lac à Paul.
Arianne a lancé un nouveau programme de forage et un programme d’essais métallurgiques qui
visent à accroître les ressources minérales et à finaliser le schema de procedé de l’usine de
traitement.
Arianne s’est taillé une place au sein du palmarès TSX Croissance 50 2014, qui établit le
classement des entreprises les plus performantes de la Bourse de croissance TSX.
Résumé financier
En 2013, Arianne n’a pas généré de revenus ni de flux positifs de trésorerie puisque la Société est
toujours en phase de démarrage. Au cours des périodes de trois mois et de douze mois closes le
31 décembre 2013, la Société a enregistré des pertes nettes respectives de 1,1 M$ et de 6,4 M$,
comparativement à 2,7 M$ et 5,4 M$ durant les mêmes périodes de l’exercice précédent. La perte nette
et la consommation de trésorerie de la Société sont semblables à celles des autres sociétés minières en
phase de démarrage.
Liquidité
À la fin de l’exercice, la Société avait une encaisse de 6,9 M$ qui sera affectée aux besoins généraux du
fonds de roulement et à la poursuite de la mise en valeur du projet du Lac à Paul en 2014.
De plus, depuis le 1er janvier 2014, la Société a reçu plus de 1,8 M$ grâce à la levée d’options et à
l’exercice de bons de souscription. Selon les prévisions actuelles des dépenses pour la mise en valeur
future du projet, Arianne prévoit qu’elle aura besoin de financement additionnel avant la fin de 2014.
Perspectives
En 2014, Arianne se concentrera sur l’avancement du projet du Lac à Paul. Les principaux jalons
de 2014 sont notamment les suivants :
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obtenir le permis environnemental relatif au projet après la tenue des audiences publiques;
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conclure des accords avec les collectivités des Premières Nations touchées par les activités de la
Société et signer des ententes sur les répercussions et les avantages;
obtenir du financement pour le projet;
mieux définir les ressources disponibles au Lac à Paul au moyen de la réalisation d’une nouvelle
campagne de forage;
mener des essais d’optimisation métallurgique pour figer le schéma de procedé et permettre
d’entamer l’étape de l’ingénierie détaillée.
Le rapport de gestion et les états financiers d’Arianne pour les périodes de trois mois et de douze mois
closes le 31 décembre 2013 sont accessibles sur le site Web de la Société et sur SEDAR à
l’adresse www.sedar.com. Sauf indication contraire, tous les montants indiqués dans le présent
communiqué le sont en dollars canadiens.
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Le Quotidien
Publié le 27 février 2014 à 06h00 | Mis à jour le 27 février 2014 à 06h00
Lac-à-Paul : finesse et doigté
Éric Dufour et Emilio B. Imbriglio, respectivement directeur régional et président et chef de la direction
de Raymond Chabot Grant Thornton, entourent Jean-Sébastien David, chef de l'exploitation d'Arianne
Phosphate.
(Photo Jeannot Lévesque)
François Saint-Gelais
(Chicoutimi) Dans le contexte actuel, le Saguenay-Lac-Saint-Jean a besoin de projets structurants
comme celui de la minière Arianne Phosphate au Lac-à-Paul. Ce constat posé, le défi consiste à faire
«atterrir» en douceur les investissements caressés par la société dans la mesure où ceux-ci auront
invariablement des impacts sur l'environnement et sur la quiétude de certains citoyens.
En entrevue éditoriale, mardi, le chef de l'exploitation d'Arianne Phosphate, Jean-Sébastien David, a été
clair. L'exploitation du gisement du Lac-à-Paul passe par la construction d'un terminal maritime dans le
secteur de l'Anse-à-Pelletier, à Saint-Fulgence.
Suivant les explications fournies par ce dernier, on comprend que la construction d'un terminal maritime
à cet endroit est la solution la plus rentable économiquement. Mais, on saisit également que c'est aussi
celle qui risque de générer le moins de problèmes d'acceptabilité sociale et le moins de risques sur le
plan environnemental et du transport. Parce que, si les dirigeants d'Arianne Phopshate utilisaient les
infrastructures déjà existantes du port de Grande-Anse, comme le suggèrent certains opposants, cela
impliquerait le passage de dizaines de milliers de camions par Alma chaque année, dans des secteurs
fortement habités. Puis le transbordement du minerai dans des centaines de wagons de train devant
ensuite cheminer, chaque jour, vers La Baie via Jonquière et Chicoutimi. Les désagréments seraient
alors plus nombreux, et pour davantage de citoyens. Sans compter les impacts pour la compagnie et
pour l'environnement engendrés par ces manipulations du phosphore. Dans ces circonstances, la
proposition de faire passer les camions lourds par des routes forestières et de procéder à un
transbordement unique dans un port à Saint-Fulgence apparaît donc effectivement comme la meilleure
option en terme d'acceptabilité sociale, comme celle générant le moins d'impacts négatifs et le moins
d'opposition potentielle.
Finesse
Mais, cette conclusion ne signifie pas pour autant que la construction d'un port à l'Anse-à-Pelletier doive
se faire à n'importe quelles conditions ni n'importe comment. C'est à cet égard que les élus municipaux
et provinciaux, de même que les dirigeants de la compagnie, doivent agir avec doigté, transparence et
finesse. D'accord, le concept même d'acceptabilité sociale ne signifie pas qu'il faille obtenir l'unanimité
derrière un projet. Ce serait de toute façon une mission impossible. Ce serait se condamner à
l'immobilisme économique et abandonner toute volonté, toute possibilité d'exploitation des ressources
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naturelles. Ce serait accepter de ne plus générer de retombées, de nouveaux emplois. Toutefois, cela
signifie qu'il faut, pour les promoteurs, communiquer, être ouverts aux critiques et aux suggestions. Se
montrer flexibles.
Jusqu'à maintenant, Arianne Phosphate a bien travaillé ces aspects, menant des consultations et
organisant plusieurs soirées d'information. Un comité oeuvre de concert avec les autorités municipales
afin de dégager des solutions pour limiter les impacts engendrés par la construction de silos et d'un quai
à l'Anse-à-Pelletier. La compagnie minière confirme travailler sur sept scénarios différents
d'aménagement à cet endroit où le fjord du Saguenay prend naissance. Ces démarches sont
prometteuses. Ce dialogue constructif doit se poursuivre. Il doit être appuyé par les différents paliers de
gouvernement. Le défi de trouver des solutions gagnantes dans cet aspect primordial du dossier est
colossal. Il est à la hauteur des sommes en jeu pour l'ensemble du Saguenay-Lac-Saint-Jean et pour le
Québec. Le projet nécessite des investissements de 1,276 G$, et devrait générer, selon les chiffres
confirmés par la firme Raymond Chabot Grant Thornton, des retombées totales de plus de 12 G$ et 475
emplois directs pendant au moins 26 ans à un salaire moyen de 100 000$. Selon certains scénarios, le
gisement pourrait même atteindre une durée de vie de plus de 50 ans. Le marché du phosphore est en
pleine mutation, alors que les producteurs comme la Chine et la Russie n'exportent plus et que les ÉtatsUnis cherchent des fournisseurs stables, ce qui rend le projet attrayant à long terme. La région doit
trouver comment en tirer profit de manière respectueuse et optimale, dans une perspective d'avenir. À
cet égard, tous ont le devoir de livrer la marchandise, et de le faire intelligemment.
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Trop beau pour être vrai
Ce billet a été publié dans Éditorial Le Quotidien et taggé avec quai le 4 mars 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Chronique, mardi 4 mars 2014, p. 10
Votre opinion
Pas besoin d’un diplôme en économie pour savoir qu’au Québec, des projets miniers sont plus
prometteurs que la poursuite aveugle de projets de centrales électriques de tout ordre, comme la
minicentrale à Val-Jalbert, qui nous conduisent à plus d’endettement, tant individuel que collectif.
Bienvenue aux projets miniers, certes, mais pas à n’importe quel prix. Et surtout dans la perspective
d’un Québec riche de tout son monde.
Or, après lecture, le 27 février 2014, dans le journal Le Quotidien, de l’éditorial du journaliste François
Saint-Gelais, intitulé « Lac-à-Paul: finesse et doigté », j’ai eu la nette impression qu’il s’est donné
comme mission de promouvoir à tout prix le projet d’un quai de transbordement du minerai de la
minière, Arianne Phosphate, sur les bords de la rivière Saguenay.
Aberration suprême! Juste en face d’un autre, systématiquement sous-utilisé, celui du port de GrandAnse. Qui plus est, prétendument dans le respect d’un critère trop souvent galvaudé à mon avis, celui de
l’acceptabilité sociale. Dans le cas qui nous concerne, ce critère sera impossible à rencontrer, parce que
les premiers concernés, les résidants de l’Anse-à-Pelletier de Saint-Fulgence, sont en total désaccord;
qu’il y a un grand nombre de citoyens qui trouvent que le port de Grand-Anse est déjà un éléphant
blanc; sans compter les dénonciations répétées de celles et ceux qui tiennent à la protection du
patrimoine naturel du fjord. Et la liste n’est pas exhaustive. Ça commence à faire du monde qui trouve
cela inacceptable.
L’éditorialiste en a « beurré épais » à tel point que je subodore chez lui l’intention de chercher à isoler
les résidants de l’Anse-à-Pelletier, les plus farouchement opposés, cela va de soi, à ce projet aberrant,
qui va défigurer à jamais leur bucolique paysage. Alors que de tels coins de pays, il s’en trouve de
moins en moins, même dans les régions éloignées comme la nôtre. Bien sûr, pour les tenants d’un
développement économique effréné au détriment de l’environnement, cela ne constitue pas un frein. Je
remets en question l’argument de la direction de la minière voulant que sans un quai à l’Anse-àPelletier, le projet ne soit pas rentable. Je pense plutôt que la gloutonnerie insatiable d’éventuels
actionnaires y est pour beaucoup, cela s’est assez vu auparavant. Je me méfie, en particulier, des
compagnies minières dont le passé ici, pire ailleurs, comme dans l’hémisphère sud, est loin d’être
glorieux.
Le bilan des avantages versus les inconvénients présenté de façon à ce point exhaustif par monsieur
Saint-Gelais me semble trop beau pour être vrai. Depuis la fin supposée de la crise en 2010, combien
d’augures, adorateurs du veau d’or de l’économie nous ont promis le capitalisme à visage plus humain
et bla-bla-bla. Reprise par ci, reprise par là; les promesses d’un monde meilleur, on ne les compte plus.
Sauf, qu’il suffise de lire un tant soit peu les nouvelles économiques dans le premier quotidien qui nous
tombe sous la main, pour comprendre que rien de cela ne pointe à l’horizon. Le messie annoncé pour
mieux justifier des projets aussi saugrenus qu’un autre quai ou un autre pont sur le Saguenay n’est que
poudre aux yeux.
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Odette Chicoine, Chicoutimi.
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Transbordement La baisse se poursuit à Grande-Anse
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Louis Tremblay Port Grande-Anse le 4
mars 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mardi 4 mars 2014, p. 2
Louis Tremblay
CHICOUTIMI – La lente, mais constante décroissance des activités de transbordement (baisse de
tonnage) au terminal portuaire de Grande-Anse exploité par Ports Saguenay s’est poursuivie en 2013,
selon les derniers chiffres sur les opérations de transbordement publiés dans le document Budget 2014
de la ville de Saguenay sous la rubrique » Saguenay en quelques chiffres « .
Depuis 2004, le terminal de Grande-Anse n’a jamais transité plus de 400 000 tonnes de marchandise par
année. En 2013, Grande-Anse a enregistré son plus faible tonnage de transbordement avec seulement
270 000 tonnes métriques, selon ce qui est inscrit dans le document budgétaire de Saguenay.
La construction d’un nouveau tronçon de chemin de fer d’un peu plus de 37 M$ a pour objectif de faire
augmenter les activités d’expédition de ce terminal qui se situe très loin derrière ceux de Sept-Îles, BaieComeau et même des installations portuaires de Rio Tinto Alcan qui génèrent dans les trois millions de
tonnes de transbordement.
Selon le professeur d’économie de l’UQAC Gilles Bergeron, les résultats des opérations d’une
infrastructure comme un port de mer permettent habituellement de mesurer l’activité économique d’une
région. Sans avoir les chiffres, le professeur estime que les opérations de transbordement ont été plus
importantes lors de la dernière période de croissance. Il s’agit des résultats pour les opérations de 20102011 alors que le terminal a atteint jusqu’à 324 000 tonnes par année.
Le directeur général des installations portuaires, Alain Bouchard, abonde sensiblement dans le même
sens que le professeur Bergeron en ce qui concerne l’activité économique régionale. Malgré le tonnage,
il affirme que la dernière année aura été quand même intéressante pour l’administration portuaire.
» Il y a eu plusieurs petits cargos qui ont pris des chargements pour le Nord. C’est moins important en
tonnage, mais ça génère de l’activité. Nous avons reçu 49 navires en 2013 contre 42 l’année précédente
« , explique Alain Bouchard.
La restructuration de l’industrie des pâtes et papiers dans la région a eu un impact majeur pour les
activités de Grande-Anse. Alain Bouchard affirme que Résolu utilise sa production de pâte Kraft de
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Saint-Félicien pour approvisionner ses usines en Amérique du Nord. SFK pâte avait développé un
marché en Europe et utilisait le terminal de Grande-Anse pour exporter la pâte Kraft.
Le même effet se produit pour les importations. Résolu a décidé de s’approvisionner en Amérique du
Nord pour certains produits entrant dans la fabrication industrielle au lieu de les importer d’Europe. Il y
a une volonté dans les entreprises, insiste le directeur général, de réaliser des économies de transport en
gérant les approvisionnements sur une base régionale.
Si le terminal portuaire subit les effets de la période de ralentissement économique, ses installations lui
font également perdre des marchés potentiels. C’est ainsi que les producteurs de copeaux du Québec ont
préféré utiliser les ports de Cacouna en Gaspésie et celui de Belle Dune au Nouveau-Brunswick pour un
nouveau marché en Turquie. Les espaces d’entreposage à Grande-Anse ont été jugés insuffisants pour
les copeaux qui occupent un grand volume.
Selon Alain Bouchard, le développement du parc industriel de Grande-Anse et les projets d’exploitation
des ressources naturelles à venir vont permettre la croissance des activités de Grande-Anse. Pour la
prochaine année, l’administration portuaire aura des clients particuliers. C’est par le terminal que
transiteront les pièces des éoliennes du projet Rivière-Du-Moulin en provenance de la Gaspésie et de
l’Allemagne.
Illustration(s) :
En 2013, Grande-Anse a enregistré son plus faible tonnage de transbordement avec seulement 270 000
tonnes métriques, selon ce qui est inscrit dans le document budgétaire de Saguenay. (Archives)
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ARIANNE EN CHIFFRES Résultats financiers
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate états financiers
résultats financiers Stéphane Bégin le 5 mars 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, mercredi 5 mars 2014, p. 14
Stéphane Bégin
CHICOUTIMI – L’année 2013 n’aura pas permis aux dirigeants d’Arianne Phosphate de générer des
revenus, ni de flux positifs de trésorerie, car l’entreprise axe davantage ses efforts sur la phase de
démarrage de sa mine du Lac-à-Paul, au nord du Saguenay.
L’entreprise a dévoilé ses résultats opérationnels et financiers pour le quatrième trimestre de 2013.
Selon les chiffres des trois derniers mois et de l’ensemble des 12 mois de la dernière année, Arianne
Phosphate a enregistré des pertes de 1,1 million $ (3 mois) et de 6,4 M$ (année), comparativement à 2,7
M$ et 5,4 M$ pour 2012.
La minière détient tout de même une encaisse de 6,9 M$. Cette somme servira au fonds de roulement et
au développement du projet du projet du Lac-à-Paul.
Arianne Phosphate envisage d’exploiter une mine de phosphate, un projet d’une valeur actualisée de 1,9
milliard $ pourrait offrir un taux de rendement de 20,7 pour cent. La durée de vie de l’exploitation de la
mine est estimée à 26 ans, mais pourrait s’étendre jusqu’à 50 ans.
L’exploitation permettrait des retombées économiques de plusieurs milliards de dollars pour le
Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec, tout en créant quelques centaines d’emplois.
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BAPE sur Mine Arnaud à Sept-Îles : un feu rouge… foncé
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Mine Arnaud Nature-Québec Rapport
du BAPE Sept-Îles le 6 mars 2014 par Josée Vermette.
Lettre d’opinion (5 mars 2014)
Le récent rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant le projet de
mine à ciel ouvert de Mine Arnaud à Sept-Îles est un véritable feu rouge… foncé. On voit rarement une
commission du BAPE être aussi claire et sévère dans ses conclusions. Il serait fort mal venu pour les
décideurs publics d’aller à l’encontre de l’avis du BAPE face à un projet aussi risqué sur les plans
social, environnemental et économique.
Le BAPE conclut que le projet « n’est pas acceptable dans sa forme actuelle », que « l’ensemble du
dossier est incomplet » et « ne répond pas adéquatement » aux différents risques liés à l’environnement
et à la sécurité publique. Le BAPE constate également « l’absence d’un consensus social », « la
polarisation de la population » et « la tension palpable entre différents groupes sociaux ». Le BAPE
remet même en question la viabilité économique du projet dans un contexte baissier du prix du
phosphate et d’un « engorgement » de l’offre mondiale.
Dans le secteur minier, c’est seulement la deuxième fois qu’un projet essuie un avis défavorable du
BAPE. Dans le cas du projet minier de Niocan près d’Oka, en 2005, le BAPE avait conclu que « les
études réalisées par le promoteur n’ont pas permis de statuer avec assurance sur certains aspects de son
mandat en raison de plusieurs lacunes ». Près de 10 ans plus tard, le projet n’a toujours pas été autorisé
par le gouvernement…
Si le BAPE avait voulu donner un « feu vert », ou même un « feu jaune » au projet de Mine Arnaud, il
aurait conclu que le projet « est acceptable, avec certaines conditions ». C’est d’ailleurs ce qu’avait
conclu le BAPE sur le projet de mine à ciel ouvert d’Osisko à Malartic, en 2009 : « le projet pourrait
être autorisé à certaines conditions… ».
La comparaison est encore plus frappante avec le projet de mine à ciel ouvert Lac Bloom, près de
Fermont. En 2007, le BAPE « conclut au potentiel structurant du projet [Lac Bloom]… et note les
efforts du promoteur afin de réduire l’impact sur le milieu ».
Le projet Mine Arnaud apparaît à sa face même comme étant inacceptable. Le BAPE conclut ainsi que
le projet « n’est pas à l’abri » d’une chute du prix du phosphate ; que la pureté du gisement n’est pas
garante de sa rentabilité ; qu’au moins « 2000 à 4000 tonnes de contaminants » seraient déversées dans
la baie de Sept-Îles (eaux du fleuve) ; que les eaux souterraines sont menacées ; qu’un déversement
minier ou un glissement de terrain entraînerait des conséquences « très graves » pour la population et
l’environnement ; que les critères de pollution en manganèse dans l’air ne sont pas respectés ; et que les
lois actuelles n’empêcheraient pas le promoteur d’agrandir le projet une fois les autorisations émises, ce
qui aurait pour effet d’augmenter de façon importante les impacts du projet, sans que de nouvelles
évaluations publiques ne soient menées.
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De toute évidence, le rapport du BAPE pour le projet Mine Arnaud est un véritable feu rouge. Le projet
ne pourrait être accepté que sur la base de la présentation d’un nouveau projet modifié de façon majeure,
et non sur la base de quelques « études complémentaires », comme le sous-entend actuellement le
promoteur.
Les enjeux et les lacunes du projet Mine Arnaud sont tels qu’il serait également inacceptable de
l’autoriser sur la base d’une évaluation interne conclue de façon non transparente, sans examen public,
entre le promoteur et le ministère de l’Environnement.
À notre avis, la conclusion implicite du BAPE est claire : le projet Mine Arnaud ne peut faire l’objet
d’un décret d’autorisation de la part du gouvernement sans que les impacts n’en soient d’abord
réévalués et que le projet retourne en examen devant le BAPE, devant la population.
Les enjeux sont d’autant plus grands que le projet Mine Arnaud appartient à Investissement Québec
(62 %) et serait largement financé par des fonds publics. Le gouvernement, qui se retrouve ici à la fois
investisseur et régulateur, est en conflit d’intérêts. Il se doit donc de maintenir les plus hautes exigences
en matière de transparence, du respect des normes et du respect des institutions publiques comme le
BAPE.
*Par Christian Simard, directeur général de Nature Québec. M. Simard a participé à une vingtaine
d’audiences publiques du BAPE depuis 30 ans.
Pour information :
[email protected], 4
18-648-2104, p.2073.
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CONTRE LA DESSERTE, PAS LE PROJET
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé Opinion et taggé avec Arianne Phosphate collectif
de l'Anse-à-Pelletier transport le 7 mars 2014 par Josée Vermette.
Votre opinion
Y’a pas à dire, le dossier Arianne Phosphate fait jaser. Plus qu’il ne le devrait pour les pro-Arianne, car
s’il fait tant jaser, c’est qu’il existerait des anti-Arianne. Les anti sont diabolisés, alors que les pro sont
les sauveurs. Cette façon toute manichéenne de voir les choses ne s’applique pourtant pas à ce projet
minier. Pour l’instant, on ne connaît pas d’anti-Arianne; on ne connaît que des anti-stratégie de transport
d’Arianne Phosphate. Ce sont eux qui devraient être perçus comme les sauveurs lorsqu’ils disent à la
compagnie de refaire ses devoirs avec sa stratégie de transport. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils
tentent de protéger l’intégrité du fjord du Saguenay, lequel nous a déjà consenti deux liens terre-mer, La
Baie et Grande- Anse, pour affirmer notre ouverture vers le monde. Les pro-Arianne demandent au fjord
d’en consentir un troisième, et ce pour des raisons strictement économiques liées à un retour maximum
sur l’investissement consenti aux actionnaires. Pourtant, plusieurs de ces pro-Arianne appuient le fjord
en étant partenaire de stratégies visant la préservation du principal élément naturel identitaire de notre
région. « Saguenay, une ville un fjord, une rivière», ça vous dit quelque chose? Patrimoine mondial de
l’UNESCO? Géoparc? Vallée de la biodiversité ? etc. Ne sont-ce que des labels vides de sens que l’on
doit sacrifier sur l’autel de l’économie triomphante, sans égards à toutes les dimensions du
développement durable? Ce pourrait être nécessaire s’il n’existait pas d’alternatives de transport. Le
problème pour Arianne, c’est qu’il y en a. Et plus qu’une à part ça. On les dit moins payantes pour le
projet. Et pour le fjord, se demande-t-on ce qui est le plus payant pour lui?
Les représentants de la compagnie ont d’ailleurs discuté d’une autre stratégie de transport lors de leur
rencontre éditoriale de la semaine dernière avec l’équipe du Quotidien. Selon ce que rapporte
l’éditorialiste François-St-Gelais, il semblerait que le transbordement à Alma du minerai d’Arianne
Phosphate dans des centaines de wagons de train devant ensuite cheminer chaque jour vers La Baie via
Jonquière et Chicoutimi engendreraient plus de désagréments et pour davantage de citoyens que la
solution nouvelle infrastructure portuaire à Saint-Fulgence. S’il fallait que ce soit vrai, alors nos
décideurs devront nous expliquer pourquoi est-ce qu’ils viennent tout juste d’investir 35 millions de
dollars de nos impôts et taxes dans une desserte ferroviaire vers le port de Grande-Anse, laquelle
cherche toujours son premier utilisateur d’ailleurs? Ils devront aussi nous expliquer pourquoi est-ce que
l’on cherche toujours à faire transiter les millions de tonnes de minerai du projet Black Rock à
Chibougamau vers le port de Grande-Anse en utilisant des centaines de wagons de train devant ensuite
cheminer, chaque jour, vers La Baie via Saint-Félicien, Mashteuiatsh, Roberval…Jonquière et
Chicoutimi? Si cette logique s’applique réellement à Arianne Phosphate, ayons au moins le mérite
d’être honnête avec les promoteurs de Black Rock et disons leur tout de suite d’oublier l’option GrandeAnse. Plus globalement, ce commentaire laisse sous-entendre quelque chose de bien plus fondamental
encore, soit que les dizaines de millions de dollars investis dans le port de Grande-Anse l’ont été
inutilement, que celui-ci ne peut servir aux fins pour lesquels il nous a été vendu, qu’il est inaccessible,
qu’il ne peut servir qu’à faire transiter un peu de sel de déglaçage, de papier, de dynamite et autres
produits qui ne génèrent que peu de volume? En acceptant tel quel certains arguments d’Arianne
Phosphate pour justifier un nouveau port dans le fjord, cela discrédite des choix d’investissement faits
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par la région ces dernières décennies, et pas plus tard que l’an dernier pour la desserte ferroviaire.
Aurions-nous fait une erreur ? Les anti-Grande-Anse de l’époque avaient-ils raison ? Nous apprêtonsnous à faire une autre erreur avec le projet de nouveau port dans le fjord? Une fois le fjord altéré par ce
genre d’infrastructures, il n’y a plus de retour en arrière possible. Il nous semble que cela mérite
réflexion dans une région qui fait du fjord du Saguenay sa principale carte de visite.
Les membres du comité de coordination élargie du Collectif de l’Anse-à-Pelletier (9 personnes)
Thérèse Bélisle, Sophie Gagnon, Yvon Girard, Carol Lamontagne, Daniel Lord, Michèle Martin, Martin
Perron, Jean-Luc Simard, François Tremblay
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La desserte aura moins d’impact
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Opinion et taggé avec desserte Jean-Sébastien David le 10 mars
2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Éditorial, samedi 8 mars 2014, p. 10, 11
Votre opinion
Depuis quelques semaines, voire quelques mois, plusieurs informations erronées circulent en lien avec
l’établissement d’un nouveau terminal maritime à Saint-Fulgence pour le projet d’Arianne Phosphate.
C’était encore le cas dans une lettre d’opinion signée par une résidante de Chicoutimi dans l’édition de
mardi du journal Le Quotidien. Nous ne souhaitons pas alimenter une quelconque forme d’animosité,
mais nous tenons à respectueusement rétablir les faits.
D’une part, contrairement à ce que plusieurs avancent, notre choix de Saint-Fulgence pour établir un
nouveau terminal maritime ne changera strictement rien au niveau de l’utilisation des infrastructures
portuaires existantes sur les rives du Saguenay ou à l’empreinte physique sur ces dernières.
En effet, les infrastructures actuellement présentes sur la rive sud ne sont pas adaptées pour les navires
réalisant le transport de concentré de phosphate. Par conséquent, ceci implique l’aménagement d’un
nouveau terminal pour le transbordement du matériel, que ce soit sur la rive sud ou la rive nord. Ce fait
étant, l’empreinte physique sur le territoire ou sur les activités maritimes sur la rive sud ou nord
demeurent ainsi les mêmes.
Au final, nous travaillons à des choix éclairés pour assurer la viabilité du projet, tout en réduisant son
empreinte écologique et territoriale. Le parcours présenté est en ce sens le plus droit, empruntant en
totalité des routes hors-norme existantes et qui limite les transbordements du concentré. Ce choix évite
par le fait même d’impacter des milliers de citoyens dans des quartiers résidentiels et agglomérations
entre la mine et les installations sur le Saguenay.
Dans les faits, l’impact persistant sera surtout visuel. Tel que le soulignait un citoyen de l’Anse-àPelletier dans Le Quotidien la semaine dernière, on perçoit déjà des activités maritimes en face des
résidences de ce secteur. Selon le scénario retenu, quelques citoyens verraient, à l’extrême gauche de
leur terrain, un navire effectuer un seul mouvement par semaine et être passivement à quai environ deux
jours par semaine durant les opérations de chargement.
Nous travaillons très activement à définir un scénario de moindre impact pour la localisation finale du
terminal à Saint-Fulgence. Diverses variantes de scénario sont actuellement à l’étude et discutées
régulièrement avec les représentants de la communauté. Il y a pour le moment sept variantes, toutes
situées à l’extérieur du parc marin. Nous souhaitons que la collaboration et les échanges de bonne foi au
sein de ce comité contribuent à définir une localisation de moindre impact et à identifier les moyens à
mettre en place pour limiter au maximum la portée des impacts qui persisteraient.
ccii
Tout le monde s’accorde sur un aspect du défi du développement économique et social : un projet à
impact « zéro », ça n’existe pas. Notre responsabilité comme promoteur est de nous assurer que le débat
se tienne sur la base des faits, de choisir les options qui génèrent le moins d’impacts et de limiter la
portée de ceux qui persistent, en collaboration avec la communauté. C’est la motivation démontrée au
quotidien par notre équipe afin que ce projet d’envergure se réalise.
Jean-Sébastien David Chef de l’exploitation, Arianne Phosphate
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Partage des redevances Les villes et les MRC avantagées
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec Arianne Phosphate Philippe Couillard
redevances le 10 mars 2014 par Josée Vermette.
Le Quotidien
Actualités, lundi 10 mars 2014, p. 3
Élections provinciales 2014
Louis Potvin
DOLBEAU-MISTASSINI – Sous un gouvernement libéral, les villes et les MRC du Québec vont se
partager les redevances provenant de l’exploitation des ressources naturelles.
« Il faut qu’une communauté qui accueille un projet de développement minier, pétrolier ou gazier sur
son territoire puisse sentir les bénéfices qui y sont liés. Le partage des redevances donnera à la
communauté les moyens de faire face aux défis de la croissance économique et démographique liés à
cette activité. Elle pourra ainsi mieux répondre aux besoins d’infrastructures et de services créés par cet
essor », a déclaré hier matin Philippe Couillard, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux
de l’entreprise Rodrigue Piquette de Dolbeau-Mistassini.
Aussi, des fonds locaux et régionaux seront créés à partir de ces redevances. « Ils permettront de
proposer une formation professionnelle qui favorisera le maintien des populations en région et fournira
l’expertise recherchée par les différentes industries; de favoriser la diversification économique par
l’entrepreneuriat local afin de préparer l’après-boom de l’exploitation des ressources dans la région et la
promotion des régions dans une perspective touristique », a expliqué le chef libéral.
Un gouvernement libéral continuera de verser la majorité des redevances minières au Fonds des
générations, lequel vise la réduction de la dette publique du Québec. Philippe Couillard compte sur la
relance du Plan Nord pour en fait accroître les versements au Fonds des générations.
« On a pu assister au triste spectacle du Parti québécois qui dénigrait le développement minier lors de la
dernière campagne électorale, et qui a fait perdre des centaines d’emplois dans ce secteur depuis qu’il
est au gouvernement. Le PQ a créé une importante incertitude dans le milieu, ce qui a fait fuir les
investisseurs. Il a nui au développement économique des régions du Québec », a-t-il attaqué.
Arianne Phosphate
Philippe Couillard a profité de cette tribune pour annoncer son appui à la réalisation du projet minier
Arianne Phosphate.
Il veut faciliter la recherche de financement pour que le projet avance rapidement. « Comme l’a
démontré le rapport d’analyse de Raymond Chabot Grant Thornton, ce projet aura un impact important
cciv
sur le développement économique de toute la région. Un gouvernement responsable qui s’occupe des
vraies affaires doit agir de manière à maximiser ces retombées économiques », a-t-il déclaré.
[email protected]
Illustration(s) :
hoto Gimmy Desbiens Philippe Couillard a été accueilli en héros par une foule composée de quelque
200 personnes, lorsqu’il a fait son entrée au restaurant Le Météore de Dolbeau-Mistassini.
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ccv
Mine Arnaud: les citoyens se rangent du côté du BAPE
Ce billet a été publié dans Autres médias Non classé et taggé avec Le Devoir Mine Arnaud Rapport du
BAPE le 12 mars 2014 par Josée Vermette.
11 mars 2014 | Alexandre Shields
Sept-Îles — Une forte majorité de la population de Sept-Îles a confiance dans le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE), qui a récemment jugé inacceptable le controversé projet Mine
Arnaud. Celui-ci entraînerait la construction de la plus importante mine à ciel ouvert en milieu habité du
Québec.
Selon les résultats d’un nouveau sondage Léger obtenus par Le Devoir, un total de 76 % des Septiliens
ont «assez» ou «très» confiance dans le BAPE, mandaté par Québec pour étudier ce projet
d’exploitation d’apatite, une ressource composée de phosphate et utilisée dans la fabrication d’engrais.
Les conclusions de l’organisme concernant le projet Mine Arnaud — dont Investissment Québec est le
principal actionnaire — sont sans équivoque. Dans un rapport rendu public le mois dernier, le BAPE
blâme sévèrement le promoteur derrière ce projet. «La commission ne peut que constater que
l’ensemble du dossier est incomplet et ne répond pas adéquatement aux enjeux relatifs à la
contamination des eaux de surface et des eaux souterraines ainsi qu’aux risques de
glissement de terrain et de tassement de sol», écrivent les commissaires dans ce document de
quelque 200 pages.
C’est le cas par exemple pour la baie de Sept-Îles, située tout près du site projeté. Le BAPE estime
qu’«entre 2000 et 4000 tonnes de contaminants» pourraient migrer vers la baie tout au long des 30
années d’exploitation prévues. Or, «même si la baie est largement reconnue comme un territoire
d’intérêt écologique doté d’une grande biodiversité», les promoteurs n’ont mené «aucune
évaluation» des impacts du projet sur la baie.
Le document critique aussi les façons de faire du promoteur en ce qui a trait à la présentation de son
étude d’impacts. Au final, le BAPE «constate l’absence d’un consensus social et la polarisation
de la population septilienne».
Le rapport recommande donc de mener des «évaluations complémentaires», puisqu’il est impossible
de mesurer les impacts réels du projet sans des données supplémentaires.
Retenue des élus réclamée
Le sondage Léger révèle par ailleurs que 63% des citoyens demandent aux élus du conseil municipal de
ne pas appuyer le projet Mine Arnaud à ce stade. «De toute évidence, le rapport du BAPE n’a pas
rassuré la population. Une forte proportion de Septiliens demandent à leurs élus de
respecter le rapport du BAPE et de ne pas appuyer le projet dans l’état actuel des
connaissances», a fait valoir Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Québec meilleure mine, qui a
mandaté la firme Léger pour ce sondage.
ccvi
Les élus n’ont toutefois pas suivi la volonté de leurs commettants. Lors du dernier conseil municipal, le
24 février, une très forte majorité des conseillers municipaux ont donné leur appui au projet de Mine
Arnaud, a constaté Le Devoir. «Une ville où je veux habiter, où je veux élever mes enfants et
mes petits-enfants, ça doit être une ville en santé. Mais pour moi, c’est clair aussi que la
santé passe par la santé économique. Et actuellement, je pense qu’un projet comme la Mine
Arnaud, ça ferait du bien à notre ville», a notamment affirmé la conseillère municipale Charlotte
Audet. Mme Audet siège également au conseil d’administration de la Caisse d’économie des Mines,
métaux et services publics chez Desjardins.
De nombreux partisans du projet, essentiellement issus du milieu des affaires de la région, ont applaudi
chacun des conseillers qui se sont prononcés en faveur de la construction de l’imposante mine un peu au
nord de la baie de Sept-Îles. Les partisans du projet minier achètent depuis des mois des publicités
vantant Mine Arnaud dans les journaux de la région. Vendredi, ils doivent tenir une manifestation à
Sept-Îles. Plusieurs ont appelé à la fermeture des commerces de la ville pour cette marche.
Selon eux, le projet doit permettre de relancer l’économie de la région, après certains reculs dans le
secteur minier. La rentabilité du projet est toutefois loin d’être assurée. Selon les plus récentes analyses
de la Banque mondiale, le prix du phosphate avoisine présentement les 100 $ la tonne. Or, selon le
scénario présenté par Mine Arnaud, le seuil de rentabilité de la future mine se situerait à 120 $ la tonne.
La Banque mondiale prévoit en outre que les prix du phosphate continueront de reculer au cours des
prochaines années, pour se situer à environ 70 $ en 2025.
Neutralité du maire
Seul le maire élu en novembre dernier, Réjean Porlier, n’a pas pris position dans le dossier. Selon lui, la
mine ne devrait pas voir le jour si elle rejetée par le BAPE. Lors de la campagne électorale de l’automne
dernier, il a promis d’organiser un référendum sur le projet. Une pétition de 5000 noms — sur une
population de 30 000 personnes — réclamant une telle consultation populaire a déjà été soumise à
l’administration municipale. Ce référendum n’a pas encore été annoncé, mais certains conseillers
municipaux s’y opposent.
C’est Investissement Québec qui est le principal actionnaire du projet de Mine Arnaud. Jusqu’à présent,
quelque 40 millions de dollars ont été investis dans le développement de ce projet de mine à ciel ouvert
sur le territoire de Sept-Îles, dont 25 millions provenant des coffres de l’État. Mais pour développer le
projet d’exploitation d’apatite, les investissements nécessaires sont évalués à plus de 750 millions de
dollars, dont une bonne part de fonds publics.
Depuis la parution du rapport du BAPE, Mine Arnaud n’a jamais remis en question la réalisation de ce
projet. Au cours de sa durée de vie, la mine d’apatite générerait des centaines de millions de tonnes de
résidus en raison de l’extraction du minerai d’une fosse qui atteindrait une longueur de 3700 mètres et
une largeur de 800 mètres. Ce serait la plus grande mine à ciel ouvert jamais exploitée en milieu habité
au Québec.
Le sondage Léger a été réalisé par voie téléphonique auprès de 300 personnes du 4 au 6 mars derniers et
comporte une marge d’erreur de 5,6%, 19 fois sur 20.
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Une diversité de points de vue
Ce billet a été publié dans Le Quotidien Non classé et taggé avec diversité de points de vue Nicole
Huybens le 14 mars 2014 par Josée Vermette.
Nicole Huybens
Chronique
Le Quotidien 14 mars 2014
J’ai récemment pu constater la diversité d’opinions parmi les habitants de l’Anse-à-Pelletier à propos du
convoyeur et du port en eau profonde qu’Arianne Phosphate souhaite construire chez eux. Certains
rejettent tout le projet parce que le phosphate servira principalement à produire des engrais chimiques
destinés à l’agriculture industrielle. Ils veulent montrer qu’il est possible de respecter mieux la nature
grâce à l’agriculture biologique en défendant leur mode de vie. D’autres rejettent la cicatrice
supplémentaire que représente le projet pour le fjord. Ils se sentent profondément responsables de sa
protection. Ils ne sont pas contre la mine et toute l’activité économique qu’elle va permettre. Ils veulent
un tracé plus intelligent pour le transport. D’autres encore veulent préserver la quiétude, le silence et
même la noirceur du lieu. Enfin, certains voudraient des mesures d’atténuation des nuisances et de
compensation pour les conséquences qu’aura le projet sur leur propriété. C’est un groupe divisé? Eh
bien non!
Points de vue
Leur capacité à comprendre les points de vue des uns et des autres est exemplaire. Ils veulent des choses
différentes, mais ils acceptent le dialogue et ils se sont organisés en collectif pour défendre et leur
opinion et un point de vue commun. « L’avenir que nous voulons » est le titre du document adopté par
les Nations Unies en 2012, lors de la conférence sur le développement durable appelée « Rio+20 » . À
l’Anse-à-Pelletier, on veut participer à une prospérité responsable construite sur une diversité de projets,
c’est cela l’avenir qu’ils veulent. L’agriculture biologique et un développement industriel respectueux
de la nature peuvent coexister et le fjord peut être respecté. Collectivement, ils ne veulent pas négocier
les meilleures compensations financières pour un projet dont ils ne peuvent pas remettre en question la
pertinence. Le minerai peut être transporté via Alma, Dolbeau ou la Côte-Nord… et il pourrait être
transformé au Québec aussi.
Leur objectif n’est pas d’aller pelleter le problème dans la cour de quelqu’un d’autre. Ils souhaitent
participer à des processus qui permettent d’élaborer les meilleures solutions en honorant les
divergences, comme ils l’ont fait dans leur propre groupe. Il faut ajouter à cela qu’une réflexion au
niveau provincial s’impose pour éviter la multiplication d’infrastructures pour le cas où le Nord devenait
un réservoir de ressources minières, comme beaucoup le souhaitent.
Éthique
ccviii
La non-acceptabilité sociale n’est pas un fléau à éradiquer en organisant des processus et des stratégies
pour faire « plier des récalcitrants » en envahissant le discours public avec des idées simplistes, par
exemple c’est l’Anse-à-Pelletier ou rien. C’est une opportunité pour prendre conscience de deux choses.
Le seul critère économique pour prendre la meilleure décision est éthiquement non défendable et
instrumentaliser la nature à nos seuls besoins est inacceptable.
Je trouve particulièrement détestable de stigmatiser les gens de l’Anse-à-Pelletier. Pourquoi ne pas
vouloir « faire plier » les actionnaires potentiels. Ils font pression pour que l’activité soit non pas
simplement rentable, mais le plus rentable. On peut toujours me dire que ce n’est pas mon argent, mais
c’est en partie faux. Ce sont notamment des fonds de pension qui sont gérés par « les actionnaires » . Je
veux bien que le rendement du fonds que je choisis soit un peu moins élevé pour que le fjord reste le
fjord, que les agriculteurs biologiques puissent vivre du partenariat avec la nature et que la mine puisse
ouvrir si on a besoin du phosphate pour l’agriculture. On pourrait m’objecter que le monde fonctionne
comme ça et qu’on n’y peut rien. Mais avec une position pareille, il y aurait toujours des esclaves, les
femmes seraient encore des « créatures » et les travailleurs n’auraient toujours pas d’avantages
sociaux…
AUTRES PUBLICATIONS…
http://ici.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2014/04/16/008-rencontre-anse-a-pelletier-ariannephosphate.shtml
ccix
Annexe 2: Description des actions
Action 1 : Statut quo
Aucun projet de développement d’envergure industrielle ou commercial n’aura lieu dans l’Anse. Le
quotidien des résidents restera inchangé, mise à part l’évolution normale de la vie quotidienne. Tout
ce qui peut arriver avec cette action, c’est des nouveaux résidents. Sinon, la situation demeura plus
ou moins la même.
Action 2 : Installation d’un quai de transbordement du phosphore
Cette action consiste en une construction d’installation d’entreposage et de transport maritime et
terrestre, c’est-à dire l’aménagement d’un quai flottant, d’un entrepôt (Silos) et d’une route. Elle se
caractérise principalement par le transbordement du minerai au quai et par le transport de la route
172 jusqu’au quai. La mine sera exploitée pendant 26 ans, donc le quai sera utilisé aussi durant cette
durée. Les infrastructures de transport coûteront approximativement 243,8M$. Le minerai sera
expédié 12 mois par année, à raison de 3 millions de tonnes métrique par année. Le transport par
navire de ce minerai aura comme impact que les résidents pourront voir un navire en mouvement une
fois par semaine à l’extrême gauche de leur terrain. De plus, il aura un navire à quai environ 2 jours
par semaine durant les opérations de chargement.
Action 3 : Aire protégée de catégorie 5
La protection d’un territoire avec la catégorie 5 vise à : «protéger et maintenir d’importants paysages
terrestres ou marins, la conservation de la nature qui y est associée, ainsi que d’autres valeurs créées
par les interactions avec les hommes et leurs pratiques de gestion traditionnelles.». Le modèle de
cette catégorie est flexible, son avantage est qu’il peut établir un niveau de protection où d’autres
aires protégées plus stricte ne seraient pas réalisable. Ce système de gestion vise à maintenir les
pratiques en usage en respectant l’environnement. Les activités admissibles doivent faire parti du plan
de gestion et l’accent est mis sur la gestion des activités traditionnelles. Lors de la création d’une aire
de ce type, il faut établir des mesures de performances pour le pôle social, environnemental et
économique.
ccx
Annexe 3: Première lettre au Collectif
Bonjour membres du Collectif de l’Anse à Pelletier,
Nous sommes un groupe d’éco-conseillers en formation qui devons effectuer un projet dans le cadre
d’un cours intitulé Mentorat. Ce projet a pour but de nous initier à l’approche éco-conseil du
développement durable.
Nous avons choisi de construire un projet autour de la problématique qui concerne l’Anse à Pelletier et
l’entreprise Ariane Phosphate. Notre travail portera sur l’analyse de divers scénarios alternatifs aux
projets d’Ariane Phosphate à l’aide d’une évaluation multicritères. Les critères analysés dans notre
évaluation seront définis selon vos valeurs et celles émanant des divers articles sur le sujet (répertoriés
sur votre site) que nous analyserons.
Nous avons besoin de votre participation afin de concevoir différents scénarios possibles et de définir
des critères d’analyse qui vous paraissent importants.
Selon notre compréhension du dossier, jusqu’à présent, nous avons pensé à l’analyse de trois
scénarios : la création d’une aire protégée de catégorie 5 (Paysage marin et/ou terrestre protégé); le
statu quo; le quai de transbordement à l’Anse à Pelletier.
Avez-vous d’autres scénarios à nous proposer que nous pourrions analyser?
Voici des exemples de critères qui pourront servir à analyser les scénarios : la beauté du paysage; le
bruit ambiant; les emplois locaux; les retombés économiques; l’intégrité écologique; etc.
Avez-vous des critères à nous suggérer?
Une fois les scénarios à analyser établis et les critères déterminés, il faudra classer les critères selon
l’importance que vous leur accordez. À ce moment nous vous enverrons un second courriel. Tout au
long du processus, vous recevrez de notre part des mises à jour de l’avancement du projet. En toute fin
de parcours, nous vous remettrons un document faisant état des résultats finaux de notre projet.
Prenez note que cette démarche restera anonyme, mais pour des considérations d’ordre statistique
nous aimerions que vous vous identifiez, c’est-à-dire votre fonction, profession, implication dans le
collectif, etc.
Merci de nous répondre avant le 8 avril au courriel [email protected]
Christine Berthiaux
Jean-Francois Boucher
Nathalie Dubé
Jean-Francois Dussault
Éco-conseillers en formation
UQAC
ccxi
Annexe 4: Deuxième communication avec le Collectif
Bonjour Collectif de l'Anse à Pelletier,
Vous êtes peu à avoir répondu à notre premier courriel, donc je vous sollicite une deuxième fois pour
recueillir votre opinion afin d'alimenter notre réflexion!
Merci d'avance!
Nathalie Dubé
Christine Berthiaux
Jean-Francois Boucher
Jean -Francois Dussault
Éco-conseillers en formation
Il y avait une pièce jointe au message( voir annexe 3)
Réponse 1
Bonjour Nathalie,
J’accepte de participer au projet étudiant en éco-conseil. Aux fins de construire votre banque de
courriel, je te donne mon adresse :
[email protected]
Les trois scénarios m’apparaissent suffisants. Pour les critères, je vais y réfléchir encore un peu. Merci
de vous intéresser à ce sujet.
P.S. J’ai mis tout le monde en c.c. afin d’illustrer ce que pourrait être une réponse type à votre premier
message. J’espère que vous obtiendrez suffisamment de réponse pour alimenter significativement
votre réflexion.
Réponse 2
Bonjour
Je suis membre du collectif et je désire faire partie de votre étude .
Bonne journée
Danielle Laprise
ccxii
Réponse 3
Bonjour! J'accepte de participer à votre consultation . J'aimerais ajouter un volet à votre projet sans
savoir si ce volet est pertinent ou non. J'aimerais que soit intégré le dossier de la transformation du
minerai au Québec car cela pourrait avoir un impact sur le ou les moyens de transport à utiliser et la
durabilité de la mine du lac à Paul. Si jamais la transformation se faisait au Québec, il faudrait
considérer un réseautage entre les différentes compagnies qui possèdent une mine de phosphate au
Québec afin d'assurer un approvisionnement à plus long terme pour l'usine de transformation. De plus
ce réseautage permettrait de diminuer les coûts reliés au transport en reliant par un même réseau
routier les mines situées dans un même secteur comme c'est le cas pour Arianne phosphate, Jordan
ressources et Ressources Radisson. Merci!
Réponse 4
Bonjour,
j'accepte de participer à votre projet étudian en Éco-conseil suivant mes disponibilités.
Je suis propriétaire d'une résidence secondaire à l'anse à Pelletier.
[email protected]
[email protected]
418-696-0177 (maison)
418-815-7508 (cellulaire)
Réponse 5
Bonjour, je suis prête à vous accompagner dans votre démarche.
Delphine lagadec, 320 chemin d el'anse à pelletier
Directrice générale de la société de développement de l'anse aux foins
Pour lea trois options cela me semble bien je me questionne si une option usine de transformation à
proximité pourrait avoir un impact
Pour les autres éléments pourriez vous me soumettre ce que vous avez déjà
Merci
Mon téléphone maison 418-674-1851 ou mon cell 418-812-4940
Bonne journée
Delphine lagadec
Réponse 6
ccxiii
Bonjour, je vous félicite pour votre initiative d'analyser ce projet. Je suis la conjointe de Daniel lord,
notre terrain est situé juste a côté des terrains sur lesquels la compagnie a une offre d'achat. Nous
serions donc fortement impactes par le projet. Le plus gros problème tant qu'à moi serait le bruit
parce qu'on ne pourrait y échapper. Il y a aussi les particules fines en suspension qui posent un risque
sérieux pour la santé. J'ai lu dans le rapport du BAPE de mine Arnaud que le risque serait linéaire et
augmenterait avec l'importance de l'exposition. Selon l'OMS il n'existerait pas de concentration en
dessous de laquelle il n'y aurait aucun effet indésirable pour la santé. J'ai étudié comment se fait le
transbordement. Il y a des mesures pour limiter la perte de matériel versé dans le bateau mais c'est
clair qu'il y en a qui s'échappe. Afin de limiter cela, des dépoussiéreurs sont utilisés. Je serais curieuse
de connaître les décibels de ces aspirateurs géants...Je crois que des mesures de bruit ambiant avant le
projet seraient bien utiles pour nous. il faudrait des mesures prises sur différentes journées puisque le
bruit varie selon qu'il y a ou non de l'activité à grande anse.
Il y a ensuite le paysage. Cela me brise le cœur de penser que mes paisibles sentiers aboutiraient sur
un convoyeur géant, avec une route en dessous ou tout simplement une autoroute pour d'énormes
camions.
Je suis a votre disposition pour collaborer a votre étude. Comme formation j'ai une maîtrise en
biologie végétale et j'ai déjà travaille en recherche a l'UQAC.
Salutations,
Line Brissette
Réponse 7
Bonjour,
Je suis intéressé à participer à votre projet.
Nom: Guillaume Lord
Courriel: [email protected]
Profession: Médecin
Membre du Collectif et résident de l’Anse-à-Pelletier à partir de l’été 2014.
Critères suggérés:
1)Protection du patrimoine historique
-Nicolas Peltier est le premier homme blanc à s’être installé en permanence au Saguenay-Lac-St-Jean.
-Roger Bouchard, co-fondateur de Saint-Fulgence, a visité l’Anse-à-Pelletier pour la première fois en
1838
2)Le caractère unique de l’Anse-à-Pelletier
Félicitations pour votre initiative!
Guillaume Lord
Réponse 8
Je suis d'accord pour participer
Hubert Morin
ccxiv
Annexe 5: Communication phase 1 : Établir les critères
Bonjour membres du collectif,
Tout d'abord merci de participer à notre étude, elle s'en trouvera enrichie grâce à votre participation!
La première étape de notre travail est d'établir des critères pour analyser divers scénarios.
Mon équipe et moi avons *brainstormé* afin de trouver des critères d'analyses. Nous y avons ajouté
ceux que vous nous avez transmis.
Voilà des critères déjà définis:
•
Intégrité du paysage,
•
bruit ambiant,
•
emplois locaux,
•
retombés économiques,
•
intégrité écologique,
•
préservation patrimoine historique,
• tourisme
• qualité de l'air
P.S : le critère caractère unique n'a pas été placé étant donné que c'est davantage une caractéristique
de l'Anse à Pelletier
Nous aimerions que vous suggériez d'autres critères pour ajouter à ceux-ci et que vous nous donniez
votre avis sur ceux déjà déterminés. Nous aimerions avoir au moins 10 critères pour l'analyse.
Merci!
Nathalie Dubé
Christine Berthiaux
Jean-Francois Boucher
Jean-Francois Dussault
Éco- conseillers en formation
Réponse 1
Bonjour, je repense aux critères et je me demande s'il serait possible de de comparer les gaz a effet de
serre émis avec le transport par camions vers St Fulgence versus un transport par train vers
Forestville? J'ai parlé avec le responsable du transport chez Arianne phosphate et il me disait que
l'option du train n'est pas envisagée parce que le volume ne justifie pas l'investissement. Trois millions
de tonnes c'est juste a la limite. S'il y avait d'autres compagnies ça pourrait être rentable. il y a aussi la
question de temps avant que le projet de transport soit mis en place . Il est très soucieux de faire un
route sécuritaire . Je n'ai pas de doute qu'il réussira a la rendre sécuritaire pour les conducteur de
camion, mais pour les villegiateurs, j'ai des doutes. Arianne phosphate souhaite vendre son projet
maintenant et non attendre parce que les gens qui sont en place ne seront pas la plus tard. J'ai regarde
leur bilan financier pour l'année 2013. Ils n'ont pas suffisamment d'argent pour passer à travers
ccxv
l'année 2014. Leur option transport pas cher par St Fulgence est une tentative de séduction pour la
vente. Donc ils ne sont pas a regarder la meilleure solution pour l'environnement ou les gens,
seulement la plus économique.
Line
Réponse 2 :
Kuei Nathalie, voici des critères qui m'apparaissent importants:
- Éthique prospective: de préservation et de conservation de la nature pour les générations futures
- Éthique morale: Responsabilité envers ce qui est vivant et la protection des écosystèmes dans la
nature. L'être humain a selon moi un devoir en ce sens. C'est le pouvoir d'intervention qui motive nos
actions. Pour les gens de l'Anse-à-Pelletier, cetteresponsabilité se traduit par notre discours: Ni dans
l'Anse...ni dans le fjord! Nous exercons notre pouvoir pour protéger un miliue vulnérable tout comme
un parent protège ses petits ou un pilote d'avion qui protège ses voyageurs.
Réponse 3 :
Préservation de la communauté humaine
-Préservation de certaines traditions propres aux résidents de L'Anse à Pelletier:
- Pêche blanche.
- Fish Party sur les glaces du Saguenay.
- Rassemblements sur la plage.
- Ski de fond sur la rivière Saguenay.
-Possibilité de restauration de la rivière Pelletier comme rivière à saumon.
Réponse 4 :
Préservation vs perte d’espaces naturels à proximité des villes
-Dans la même veine que le bruit ambiant, la luminosité le soir (pollution lumineuse)
-Influence sur le mode de vie des habitants (agriculture, chasse et pêche...)
-Développement stratégique (vision à long terme)
-Reconnaissance mondiale
-Sécurité
Réponse 5 :
Bonjour,
Je crois qu'on pourrait ajouter la faune et aussi le milieu marin.
Line Brissette
ccxvi
Annexe 6: Communication phase 2 : Pondération des critères
Bonjour tout le monde,
Nous sommes maintenant à la deuxième étape de consultation, c'est-à-dire classer les critères en
ordre d'importance. Nous avons retenu 10 critères qui incluent les préoccupations que vous nous avez
transmises lors de la phase 1. Voici quelques règles pour classer les critères:
•
•
•
•
•
Les critères doivent être classés du plus important au moins important
Il peut avoir des ex aequo
Vous devez mettre un pourcentage d'importance à côté de chaque critère
Le pourcentage cumulé de tous les critères peut être supérieur à 100
Aucun critère ne peut avoir la note 0
Voici les critères et leur définition:
CONSERVATION DE LA NATURE: Préserver et conserver les écosystèmes ainsi que la biodiversité
faunique et floristique, tant marine que terrestre.
CONTRÔLE DES NUISANCES:Tout facteur qui contribue à nuire à la qualité de vie ou à la santé
(pollution visuelle, esthétique, lumineuse, sonore, vibrations, poussières, ondes, etc.)
CONTRÔLE DES GES: Réduire les émissions atmosphériques des gaz responsables de l’effet de serre
anthropique.
POLLUANTS ENVIRONNEMENTAUX:Émission de substances toxiques ayant un effet néfaste pour le
vivant ou affectant le non-vivant (eau, air, sol).
TRADITIONS ET QUALITÉ DE VIE:Conserver et mettre en valeur le patrimoine culturel (constitué de
biens, de lieux, de paysages, de traditions, de savoirs, etc.).
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES LOCALES:Toute création de richesse (emplois, investissements,
infrastructures, taxes, etc.) pour la communauté de l'Anse à Pelletier.
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES:Toute création de richesse (emplois, investissements,
infrastructures, taxes, etc.) pour la Rive Nord du Fjord.
VALORISATION ET RECONNAISSANCE DU TERRITOIRE:Valorisation et préservation de la diversité des
paysages naturels et humains.
SÉCURITÉ PHYSIQUE: Tout facteur susceptible de représenter un danger pour la personne affectant la
santé ou l'intégrité physique.
ÉQUITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE: Souci d'équité intergénérationnelle (aînés et générations futures).
Bon classement! et Bonne journée!
ccxvii
Nathalie Dubé
Christine Berthiaux
Jean-Francois Boucher
Jean-Francois Dussault
Éco- conseillers en formation
Réponse 1
Bonjour, mon adresse e mail dans la liste d'envoi n'est pas la bonne. alors voici ma classification des
critères.
Conservation de la nature 10 avec 5%
Contrôle des nuisances. 1 avec 25%
Contrôle des Gaz a effet de serre 3 avec 8.5%
Polluants environmentaux. 4 avec 8.5 %
Traditions et qualité de vie. 9 avec 5 %
Retombées régionales 6 avec 5 %
Retombées locales 7 avec 5 %
Valorisation et reconnaissance 5 avec 8.5 %
Sécurité 2 avec 25 %
Équité intergenerationnelle. 8 avec 5 %
C'était pas facile parce que tous les critères sont importants. Mais j'ai mis les nuisances en premier lieu
parce que le bruit peut rendre ma vie a cet endroit impossible . Même chose pour la sécurité. Si les
particules fines qui vont être en circulation dans l'air nuisent a ma santé et a celle de ma famille , je ne
vois pas comment je pourrais habiter la....
merci pour votre travail!
Line
Réponse 2
1. Sécurité physique – 100%
2. Conservation de la nature – 90%
3. Polluants environnementaux – 80%
4. Contrôle des GES – 75%
5. Contrôle des nuisances – 70%
6. Traditions et qualité de vie – 60%
7. Valorisation et reconnaissance du territoire – 55%
8. Retombées économiques régionales – 50%
9. Retombées économiques locales – 45%
10. Équité intergénérationnelle – 30% (j’ai mis une importance moindre, puisqu’en effectuant des
choix judicieux basés sur les autres critères importants, les générations futures pourront en profiter.
Ce critère découle donc des autres)
ccxviii
Guillaume Lord
Réponse 3
CONSERVATION DE LA NATURE: 2, 25%
CONTRÔLE DES NUISANCES: 4, 15%
CONTRÔLE DES GES: 5, 10%
POLLUANTS ENVIRONNEMENTAUX: 2, 25%
TRADITIONS ET QUALITÉ DE VIE: 6, 8%
RETOMBÉESÉCONOMIQUES LOCALES: 8, 5%
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES:. 8, 5%
VALORISATION ET RECONNAISSANCE DU TERRITOIRE: 6, 8%
SÉCURITÉ PHYSIQUE: 10, 2,5%
ÉQUITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE: 1, 30%
Daniel Lord
Réponse 4
1-POLLUANTS ENVIRONNEMENTAUX: 100%
2-CONTRÔLE DES NUISANCES:T90%
3-SÉCURITÉ PHYSIQUE: 85%
3-VALORISATION ET RECONNAISSANCE DU TERRITOIRE:.85%
4-TRADITIONS ET QUALITÉ DE VIE:80%
4-ÉQUITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE: 80%
5-CONSERVATION DE LA NATURE: 75%
6-RETOMBÉES ÉCONOMIQUES LOCALES: 70%
7-RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES: 65%
8- CONTRÔLE DES GES: 65%
en espérant le tout conforme à votre demande
bonne journée
Delphine
Réponse 5
Bonjour ! J’ai commencé par accorder un degré d’importance à chacun des critères en attribuant un
chiffre de 1 à 2 ( les chiffres sont en vert). Je n’ai pu me résigner à utiliser d’autres chiffres. Mon
classement se résume donc à 2 blocs. Si on attribue un pourcentage à chacun des 2 blocs, je dirais 80%
pour le bloc 1 et 20% pour le bloc 2. La faiblesse du pourcentage du bloc 2 relève du fait que le bloc 1
peut , à long terme, compenser les retombées économiques du bloc 2.
ccxix
CONTRÔLE DES NUISANCES: 1- CONTRÔLE DES GES: 1 POLLUANTS ENVIRONNEMENTAUX: 1
TRADITIONS ET QUALITÉ DE VIE: 1 RETOMBÉES ÉCONOMIQUES LOCALES: 2
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES: 2 VALORISATION ET RECONNAISSANCE DU TERRITOIRE: 1
SÉCURITÉ PHYSIQUE: 1- ÉQUITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE: 1Martin Fillion
ccxx
Annexe 7: Compte rendu de la rencontre du 16 avril


1ECC834 - COURS MENTORAT I
PROJET AVEC LE COLLECTIF DE L'ANSE À PELLETIER
COMPTE RENDU DES RÉUNIONS DU COMITÉ
TITRE DE LA RÉUNION
: Activité participative avec deux membres du Collectif de l'AP
DATE DE LA REUNION
: 16 avril de 15h à 16h45
LIEU DE LA REUNION
: H5-1110
PARTICIPANTS
: Daniel Lord et Hubert Morin
Proposition de l'ordre du jour
Temps: 1h45 * Hubert Morin doit quitter à 16h45
Rôle:
•
•
•
Animateur: Jean-François Dussault
Soutien technique: Jean-François Boucher
Secrétaire: Christine Berthiaux et Nathalie Dubé
Objectifs:
•
•
Effectuer la pondération des critères de manière consensuelle
Évaluer par consensus les actions
Procédure:
•
•
Consensus
Limite de 5 minutes par critère pour l'évaluation des actions
Déroulement
15h10 Début de l'activité et présentation
15h15 Description du trop et mise en contexte
ccxxi
•
•
•
•
Explication des intentions et des objectifs;
Mention de l'objectif de capacitation: Remise d'un didacticiel;
Description sommaire de l'outil Prométhée;
Récapitulation de la démarche pour obtenir les critères.
15h30 Pondération des critères par consensus
•
•
•
•
Daniel Lord a déjà pondéré individuellement les critères;
Hubert a pris du temps ordonner les critères selon ses préférences;
Ensuite, les deux ont discuté pour arriver à un consensus;
Ils ont ordonné les critères et ensuite, donné des pourcentages.
Notes sur la discussion:
o
o
o
Daniel Lord était assez catégorique sur l'équité intergénérationnelle par son statut de grandpère. N'ayant pas de famille près de lui, Hubert Morin n'y voit pas la même importance;
Ils ont parfois tenté de prioriser un critère en fonction de l'action. Un recadrage a été fait par
Jean-François D. , Jean-François B. et Nathalie;
Daniel Lord fait mention qu'il ne veut pas que ce scénario représente le collectif puisqu'il sait
très bien que certains auraient prioriser davantage les nuisances que lui.
15h50 Évaluation des actions
•
•
Description de l'objectif et de la procédure;
Présentation des actions.
Notes sur la discussion
o
o
o
Les participants nous font part de quelques corrections pour l'action AP:
 Les 7 scénarios ont une plus grande étendue que noté dans le logiciel (Zone
bathymétrique);
 Il s'agit d'un sur pilotis;
 Coûts pour les infrastructures de transport ≈ 243,8M$ 243,8 M$ ± 25%;
 Ajout à Route: Convoyeur.
Les deux participants demandent d'analyser les trois actions pour un même critère;
En ce qui à trait au parc, Daniel Lord demande s'il est possible de faire de l'exploitation
forestière. Nathalie affirme qu'il est possible. Hubert Morin fait mention qu'il y a beaucoup de
parc humain en France.
Le tableau présente un sommaire des discussions et des évaluations.
ccxxii
Annexe 8: Résultat de la pondération consensuelle
#
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Critère
Conservation de la nature
Contrôle des nuisances
Contrôle des GES
Polluants
environnementaux
Tradition et qualité de vie
Retombées économiques
locales
Retombées économiques
régionales
Valorisation et
reconnaissance du
territoire
Action Évaluation Temps
(%)
(min)
AP
90
Parc
SQ
5
15
AP
90
Parc
SQ
5
15
AP
100
Parc
SQ
10
20
AP
30
Parc
SQ
5
10
AP
90
Parc
5
SQ
10
AP
Parc
0
20
SQ
20
AP
30
Parc
10
SQ
20
AP
0
Parc
90
SQ
80
AP
100
Sécurité physique
Équité
intergénérationnelle
12
1
2
5
3
4
9
2
4
Parc
5
SQ
AP
10
0
Parc
100
SQ
80
3
Raisonnement
Changement radical de l'occupation du
territoire
Développement résidentiel
Enjeux majeurs pour l'ensemble du collectif:
Augmentation des nuisances sonores et
pollution visuelle (camion, port, navires)
Développement résidentiel
Construction: machinerie
Exploitation: Camionnage et navigation
Peu de polluants toxiques (huile,
hydrocarbure provenant des navires)
Aucun polluant, possibilité touriste
Polluant possible selon les développements
Impact important sur la pêche blanche et sur
les plages
Objectif du parc
Incertitude sur les nouveaux développements
(Il y a moins d'assurance que l'action Parc
alors le pourcentage a été monté à 10)
Possibilité de perte foncière
Possibles retombées pour par exemple, les
jardins de Sophie
Entretien du quai et des camions
Le parc freinerait peut-être l'arrivée de
nouveaux résidents.
Arrivé de nouveaux résidents
Dévalorise complètement le territoire en
changeant l'occupation
Objectif de préservation
Les résidents sans , travaille activement à la
valorisation du territoire
L'action AP augmente le risque d'accident par
l'augmentation du nombre de Camions . Il
affecte présentement la santé mentale par un
sentiment de prise d'otage.
Risque minime, mais il y aura probablement
augmentation du nombre de touristes
Risque: Développement désorganisé
Objectif principal du parc: Lègue aux
générations futures
Incertitude sur le développement
ccxxiii
Annexe 9: Didacticiel pour le Collectif
ccxxiv
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI
DIDACTICIEL SUR LE MONTAGE D’UNE EVALUATION MULTICRITERE
ET L’UTILISATION DU LOGICIEL VISUAL PROMETHEE
DANS LE CADRE DE
ANALYSE DE PROJET DE DÉVELOPPEMENT ALTERNATIF AU PROJET DE
TRANSBORDEMENT D'ARIANE PHOSPHATE
PAR
CHRISTINE BERTHIAUX
JEAN-FRANÇOIS BOUCHER
NATHALIE DUBÉ
JEAN-FRANÇOIS DUSSAULT
ÉCO-CONSEILLERS EN FORMATION
COHORTE 13
DIDACTICIEL PRÉSENTÉ AU
COLLECTIF DE L’ANSE-À-PELLETIER
25 AVRIL 2014
ccxxv
AVANT-PROPOS
Ce texte est une adaptation de parties du rapport final rédigé dans le cadre du mandat en titre et remis au chargé
de cours M. Ian Segers, conformément à une des exigences du DESS en éco-conseil de l’UQAC. Le texte vise
d’abord à offrir aux membres du Collectif de l’Anse-à-Pelletier les bases nécessaires à l’utilisation de l’outil
« évaluation multicritère » (ÉMC). Ensuite, le texte fait un compte-rendu de la démarche et des résultats obtenus
suite à la réalisation d’une ÉMC complète dans le cadre du mandat. Les membres du Collectif pourront
subséquemment réutiliser l’outil pour évaluer d’autres actions (options de projet) et/ou modifier la pondération
des critères élaborés par un processus participatif avec le Collectif en avril 2014.
INTRODUCTION A PROPOS DE L’EVALUATION MULTICRITERE
L’évaluation multicritère (ÉMC) est une approche qui repose sur la capacité de poser un jugement et de prendre
des décisions en tenant compte des diverses opinions exprimées par les différents acteurs sur un problème donné,
tout en en simplifiant les principaux enjeux (critères) et en les séparant. Développée au milieu des années 1970
par les sciences économiques et le génie industriel, l’évaluation multicritère est aujourd’hui admise comme outil
logique d’aide à la décision et la résolution de problèmes. Elle permet de regrouper différents critères à la base du
jugement, de peser le pour et le contre, et de les hiérarchiser selon leur importance relative.
L’évaluation multicritère repose sur le compromis. En nous appuyant sur les définitions proposées par la
Commission européenne, elle possède donc plusieurs avantages, mais aussi quelques inconvénients (Europa,
2005). Parmi les avantages, notons qu’elle permet de trouver des solutions à des situations complexes par sa
capacité à simplifier les critères exposés par les différents acteurs et à les réduire à un dénominateur commun.
Elle propose des bases de discussion plus simples et donc, compréhensibles pour tous, facilitant ainsi la prise de
décision dans des situations complexes où les enjeux peuvent parfois provoquer des débats émotifs. Elle joue
alors un rôle de rationalisation tout en cherchant à maintenir un climat de communication entre les différents
partenaires.
Cette approche a quelques difficultés. Elle nécessite au préalable un accord de principe sur l’objectif global à
atteindre. Elle doit prévoir que les discussions sur les actions à prendre pour atteindre cet objectif seront parfois
longues, difficiles et ardues. Il se peut également que les raisonnements s’appuient sur des données incomplètes
ou inexactes, ce qui pourrait rendre la validation des méthodes utilisées plus compliquée. Le temps nécessaire à
ces discussions peut aussi devenir un handicap lorsqu’il est limité. On le sait, l’atteinte de consensus passe par
l’acceptation de compromis, lesquels ne peuvent s’obtenir que par des échanges d’idées et la réflexion qui
s’ensuit. Or, les discussions seront d’autant plus fructueuses que si elles s’appuient sur un ensemble de concepts
et de connaissances techniques connus et partagés par l’ensemble des intervenants. Cette condition est essentielle
pour éviter la confusion dans les propos.
ccxxvi
Enfin, bien que l’évaluation multicritère tend à reposer sur une approche scientifique objective, elle ne peut faire
fi des approches plus subjectives, lesquelles peuvent être mises à mal par les opposants à telle ou telle décision.
Malgré ces contraintes, l’application de cette méthode de travail conduit non seulement à une prise de décision
plus rigoureuse, mais aussi à une planification plus rationnelle des différentes étapes menant à cette prise de
décision. En d’autres mots, cette méthode permet d’y voir un peu plus clair dans un monde de plus en plus
complexe où on sait d’avance qu’aucune solution ne sera parfaite!
Étapes d'une évaluation multicritère
Plus concrètement, voici les principales étapes suggérées pour effectuer une évaluation multicritère (Tremblay,
2014):
1. Identifier les acteurs
2. Formuler le problème
3. Élaboration des actions possibles pour résoudre le problème
4. Choisir les critères
5. Élaborer une échelle pour évaluer chaque critère
6. Élaborer une matrice des évaluations
7. Pondérer les critères
8. Classer les actions
9. Décider ensemble
Finalement, il faut savoir que l’évaluation multicritère s’appuie également sur l’utilisation de différents logiciels
pour analyser ses données dont le logiciel PROMETHEE (Caillet, 2003).
Visual PROMETHEE©
Inspiré du mythe grecque voulant que ce Titan ait insufflé aux hommes la puissance de la connaissance pouvant
sans cesse être renouvelée, mais pouvant ainsi conduire aux risques engendrés par la course effrénée aux progrès
techniques, la méthode PROMÉTHÉE « est une approche prescriptive d’évaluation multicritère de problème
présentant un nombre d’actions ou de décisions évaluées selon plusieurs critères ». Ces critères auront chacun un
« poids relatifs », ils sont pondérés. Cette méthode est associée à la méthode GAIA, autre nom inspiré d’autre
personnage de la mythologie grecque signifiant la terre-mère, une image forte qu’utilisera James Lovelock en
1970 dans ses études écologiques. « GAIA (Geometrical Analysis for Interactive Aid), une approche descriptive
qui permet de visualiser les conflits et les synergies entre critères » (http://fr.wikipedia.org/wiki/PROMETHEE).
ccxxvii
Nous nous concentrons ici notre propos sur une analyse de l’approche PROMÉTHEE (Preference Ranking
Organisation METHod for Enrichment Evaluations).
Cette méthode présentée pour la première fois en 1982 par le chercheur belge Jean-Pierre Brans, haut
fonctionnaire au Ministère de la Défense belge durant plusieurs années et aujourd’hui dans l’entreprise
internationale CTG (Computer Task Group-Belgium), est aujourd’hui utilisée dans le monde entier (Brans, 1982).
Cette méthode élaborée sur la base de formules mathématiques a fourni des outils informatiques permettant
d’introduire dans un logiciel et d’analyser un ensemble complexe de plusieurs critères sur des problématiques qui
mettent en œuvre plusieurs choix possibles, afin de déterminer quelle pourrait être la meilleure solution à un
problème organisationnel donné. Pensons, par exemple, aux problèmes engendrés par la pollution (terre, eau, air)
dans un endroit quelconque, ou à la question délicate du choix de lieux d’enfouissement des matières dangereuses
(Faculté des Sciences El Jadida et al. 2010).
Certes, cette méthode a évolué depuis le début des années quatre-vingts, mais aucune méthode n’est parfaite.
C’est ce que conclut Alain Schärlig après avoir démontré les qualités de Prométhée : « Il ne faut pas se faire
d’illusions : la méthode multicritère, quelle qu’elle soit, n’est qu’un passage obligé dans un processus beaucoup
plus étendu » (Shärlig 1996).
Car l’important est d’abord de comprendre la problématique, puis la décrire (ce qui n’est pas toujours aisé), avant
de pouvoir la résoudre en cherchant des réponses satisfaisantes au problème posé.
Le logiciel Visual PROMETHEE peut être téléchargé gratuitement à partir du site suivant :
http://www.promethee-gaia.net/softwareF.html
DÉMARCHE ET RÉSULTATS DE L’ÉMC DANS LE CADRE DU MANDAT
Dans le but d’étudier les différents aspects du développement durable en prenant en considération les divers
points de vue des participants, nous avons choisi la méthode de l’évaluation multicritère avec l’approche écoconseil. Nous croyons que cet outil aidera le Collectif de l’Anse à Pelletier à la prise de décision commune quant
au type de projet acceptable sur leur territoire. Ils pourront établir les critères qui pourront être appliqués aux
projets étudiés, selon leur propre pondération et finalement, selon leur propre évaluation. Voici les principales
étapes nécessaires à la réalisation de l’EMC:
1. Choix des acteurs
2. Formuler le problème (mandat)
3. Élaboration des actions possibles
ccxxviii
4. Choisir les critères et les définir
5. Élaborer une échelle pour chaque critère
6. Élaborer une matrice des évaluations (Scénario)
7. Pondérer les critères
8. Classer les actions
9. Présenter les résultats
Choix des actions
Afin de choisir les actions les plus pertinentes à analyser pour le Collectif, une revue de presse a été réalisée. Elle
s’est effectuée en épluchant chacun des articles de journaux répertoriés sur le site internet du collectif :
http://www.collectifansepelletier.ca/. L’Annexe 1 présente le contenu des articles et billets parus dans les médias
et ayant été recensés par le Collectif sur son site internet. Ces articles et billets ont été analysés par rapport à
l’éthique du dialogue, expliqué plus haut dans le cadre théorique. Cette analyse nous a permis de mettre en
évidence les confusions catégorielles et de les regrouper en tableau afin de les rendre plus explicite (voir Annexe
1). En regard de cette analyse, nous avons déterminé trois actions à analyser soit le statu quo (cours normal des
affaires), le projet d’Arianne Phosphate avec son quai de transbordement à l’Anse à Pelletier et une aire de
protection de catégorie 5. Afin de bien expliquer chacune de ces actions et de les définir de la manière la plus
juste possible, nous avons recherché dans la littérature des informations permettant de les créer.
La première action, le statut quo, est basé sur le phénomène NYMBY tel que mentionné par Parmentier et al.
(2012). Cette action en est donc une de non action, aucun projet de développement n’aura lieu dans l’Anse. Mise
à part l’évolution normale de la vie quotidienne, comme exemple l’arrivée de nouveaux habitants, la situation
demeura plus ou moins la même.
La deuxième action est caractérisée par l’installation d’un quai de
transbordement de phosphore par la compagnie Arianne Phosphate. Afin de définir les impacts possibles de ce
type d’installation, nous avons fait ressortir l’information pertinente provenant d’une étude d’impact, réalisée par
la firme Génivar en 2012, pour un projet similaire. Finalement, pour la troisième action qui est la création d’une
aire de protection de catégorie 5, nous avons épluché le document de l’UICN (Dudley, 2008). Cette aire en est
une où les habitants peuvent demeurer sur place, mais où les projets industriels sont limités. La préservation des
paysages est une priorité pour ce type de protection. Notre revue de littérature a donc permis de détailler ces
actions et de mieux les expliquer aux membres du Collectif.
Choix des acteurs et méthode de communication
ccxxix
Le mandataire de notre projet était le Collectif de l’anse à Pelletier. Les acteurs qui ont été consultés dans notre
projet étaient exclusivement des membres de ce Collectif. Étant donné le cours laps de temps pour réaliser le
projet et la difficulté à regrouper les 30 membres du Collectif autour d’une même table, nous avons choisi de les
consulter d’abord par courriel. Peu de réponses furent reçues de notre premier courriel, nous avons donc renvoyé
un deuxième courriel plus explicite et directement dans la fenêtre du courriel plutôt qu’en pièce jointe. Cette
technique a portée fruit, car plusieurs (8) membres du Collectif ont répondu à l’appel.
Choix des critères
Afin de choisir les critères nous avons réalisés plusieurs étapes. La première étape fut d’établir des critères
d’analyse entre les membres de l’équipe, afin de donner des exemples au Collectif. Nous avons sorti cinq critères
comme exemple soit : la beauté du paysage; le bruit ambiant; les emplois locaux; les retombés économiques;
l’intégrité écologique. Ces premiers critères étaient inspirés notamment de l’analyse du discours qui émanait de la
revue de presse. Nous avons ensuite envoyé un courriel au Collectif pour leur demander de nous fournir des
critères supplémentaires et plusieurs ont répondus à cette demande. Cette réponse, combinée à la prise en
considération des seize principes de la Loi québécoise sur le développement durable, a permis de formuler dix
critères distincts. Comme il est possible de voir dans la figure 4, tous ces critères ont été regroupés sous des
critères plus globaux en se voyant attribuer un numéro de 1 à 10 selon leurs compatibilités.
Figure 1 Numérotation des critères
Nous avions comme but de prendre en considération tous les critères soumis par le Collectif, mais d’avoir un
maximum de dix critères à analyser. Le tableau 1 montre la correspondance des sous-critères provenant du
Collectif avec les dix critères définitifs. Les vingt-six sous-critères sont rassemblés par compatibilité avec les dix
critères globaux.
ccxxx
Tableau 1 - Critères et sous critères associés.
Critères
Conservation de la nature
Contrôle des nuisances
Sous-critères
-Intégrité écologique
-Conservation nature pour les générations futures (2x)
-Responsabilité morale envers la nature
-Protection de la Faune/Milieu marin
-Bruit ambiant
-Pollution lumineuse
Contrôle des GES
-GES
Polluants environnementaux
-Qualité de l’air
-Traditions (pêche blanche, etc.)
-Restauration (riv. à saumons)
-Préservation de la communauté humaine
-Patrimoine historique
-Influence sur le mode de vie (chasse, pêche, etc.)
-Emplois
Retombées économiques locales
-Retombées économiques
(anse à pelletier)
-Tourisme
-Développement stratégique (vision à long terme)
-Emplois
Retombées économiques
-Retombées économiques
régionales (Rive-Nord du fjord)
-Tourisme
-Développement stratégique (vision à long terme)
Valorisation et reconnaissance du -Unicité Anse à Pelletier
-Reconnaissance mondiale du fjord
territoire
- Intégrité du paysage
-Routes sécuritaires
Sécurité physique
-Sécurité
-Conservation de la nature pour les générations futures
Équité intergénérationnelle
-Responsabilité morale envers la nature
Traditions et qualité de vie
Définition des critères
Une fois que les critères ont été choisis, nous leur avons donné une définition afin que tous les répondants de
notre étude aient la même interprétation en tête. L’uniformisation des définitions permet d’avoir une pondération
moins subjective des participants. Nous avons élaboré la définition de nos critères en nous basant sur deux outils
existants, soit la grille d’analyse de développement durable de la Chaire en éco-conseil de Villeneuve et Riffon
(2011) et la Loi sur le développement durable du Québec du Gouvernement du Québec (2006). À partir de la
définition des objectifs et des principes de développement durable énoncés dans ces documents, nous avons
élaborés nos propres définitions afin qu’elles concordent avec nos critères et qu’elles soient le plus intelligibles
possible pour nos répondants (voir Tableau 2).
ccxxxi
Tableau 2 - Définitions des critères
Critères
Définition
Conservation de la nature
Préserver et conserver les écosystèmes ainsi que la biodiversité
faunique et floristique, tant marine que terrestre.
Tout facteur qui contribue à nuire à la qualité de vie ou à la santé
(pollution visuelle, esthétique, lumineuse, sonore, vibrations,
poussières, ondes, etc.)
Réduire les émissions atmosphériques des gaz responsables de
l’effet de serre anthropique
Émission de substances toxiques ayant un effet néfastes pour le
vivant ou affectant le non-vivant (eau, air, sol).
Conserver et mettre en valeur le patrimoine culturel (constitué de
biens, de lieux, de paysages, de traditions, de savoirs,
etc.)(Villeneuve et Riffon, 2011) (Ch.7.1)
Toute création de richesse (emplois, investissements,
infrastructures, taxes, etc.) pour la communauté de l'Anse à
Pelletier.
Toute création de richesse (emplois, investissements,
infrastructures, taxes, etc.) pour la Rive Nord du Fjord.
Valorisation et préservation de la diversité des paysages naturels et
humains.
Tout facteur susceptible de représenter un danger pour la personne
affectant la santé ou l'intégrité physique.
Contrôle des nuisances
Contrôle des GES
Polluants environnementaux
Traditions et qualité de vie
Retombées économiques locales
Retombées économiques
régionales
Valorisation et reconnaissance
du territoire
Sécurité physique
Équité intergénérationnelle
Souci d'équité intergénérationnelle (aînés et générations futures).
Pondération des critères
La pondération des critères est une étape nécessaire à l’ÉMC, car elle sert à donner une importance relative des
divers critères entre eux. Elle permet d’hiérarchiser les critères selon la vision et les valeurs des participants. Dans
un premier temps, il a été demandé par courriel au Collectif de pondérer les critères en les classant par ordre
d’importance et en leur attribuant une note sur 100. Les cinq pondérations reçues ont servi à construire différents
scénarios dans le logiciel Visual Prométhée. Dans un deuxième temps, les critères ont été pondérés et hiérarchisés
de façon conjointe par deux membres du Collectif lors de la rencontre du 16 avril 2014. Pendant cette activité
participative, ils se sont concertés pour classer et pondérer les critères selon leur vision et leurs valeurs (voir
figure 5). Les résultats de cette pondération consensuelle. Cette pondération consensuelle à également servi à
créer un scénario dans Visual Prométhée.
ccxxxii
Figure 2 - Classement et pondération des critères par deux membres du Collectif.
Choix des scénarios
Chacun des scénarios porte sa propre pondération. Nous avons donc créé six scénarios pour chacune des
pondérations reçues et construites par le Collectif. Par contre, chacun des scénarios ont reçu la même évaluation.
Il a été décidé de créer ce nombre de scénario afin de respecter les valeurs de chaque répondant. Nous aurions pu
joindre des pondérations ensemble et en faire une moyenne si des tendances communes auraient émergées, mais
ce n’était pas le cas. La pondération différait tellement entre les individus qu’il a été nécessaire de créer six
scénarios.
Évaluation des actions
Les actions ont été évaluées par deux membres du Collectif lors d’une réunion de deux heures à l’université, le 16
avril 2014. Après un mot d’ouverture par l’un des deux animateurs de l’équipe, il fut expliqué aux deux
participants qu’ils constituaient pour nous une cellule ciblée de capacitation. Notre objectif de capacitation vis-àvis une approche participative d’aide à la résolution d’enjeux avec une ÉMC visait en particulier les membres
s’étant présentés à cette rencontre. Un didacticiel produit une fois le travail complété permettra au Collectif, à
l’aide des membres de cette cellule de capacitation, de refaire l’exercice avec des actions et des critères coconstruits. Après leur avoir expliqué le fonctionnement du logiciel Visual Promethée et de leurs avoir décrit les
trois actions à analyser, l’ÉMC a pu débuter. L’évaluation s’est fait un critère à la fois, c’est-à-dire que chacune
ccxxxiii
des trois actions était évaluée avec le même critère, ensuite les deux membres pouvaient passer au critère suivant.
Nous disposions d’environ quatre minutes par critère pour évaluer les trois actions.
Présentation des résultats
L’exercice d’ÉMC par les deux membres du Collectif présent a permis de réaliser deux premières étapes
importantes : d’abord, une pondération de manière consensuelle des critères, puis une évaluation également
consensuelle des trois actions en fonction des dix critères. Cet exercice consensuel a permis de générer un
premier scénario complet pour l’ÉMC, appelé « scénario consensus », où les critères de conservation de la nature
(no 1) et d’équité intergénérationnelle (no 10) figuraient ex-aequo en haut du classement des poids relatifs, alors
que le critère de sécurité physique terminait dernier du classement (voir Tableau 3). L’exercice consensuel a
permis d’établir une évaluation des trois scénarios en fonction des dix critères, de laquelle ressort que le projet de
l’aire protégée de catégorie 5 était favori neuf fois sur dix et que le projet d’Arianne Phosphate terminait dernier
neuf fois sur dix (voir la partie « Évaluations » du Tableau 3).
Tableau 3 - Tableau de performance de l’ÉMC faite par consensus entre deux membres du Collectif de l’Anse à
Pelletier lors de la rencontre du 16 avril 2014.
*N.B. Le poids relatif de chacun des critères est dans la ligne « Poids » du Tableau et le résultat de l’évaluation des trois
actions se trouve dans la section « Évaluations » dans le bas du Tableau (les chiffres en vert correspondent aux meilleures
évaluations selon chaque critère, les nombres en rouge les pires). Voir plus haut dans le texte l’explication de chacun des
critères et de chacune des actions analysées. La portion « Préférences » du tableau fixe l’importance relative de l’évaluation
des critères; dans le cas de cette ÉMC la « Forme en V » fait en sorte que la différence entre deux évaluations (ici de 0 à 100)
a une importance numériquement linéaire, de sorte qu’une action X se méritant un score de 20 a deux fois plus d’importance
qu’une action dont le score est de 10, ou encore un score de 50 aurait cinq fois plus d’importance qu’un score de 10.
ccxxxiv
Le résultat de l’évaluation faite de manière consensuelle a ensuite permis d’évaluer par nouveau scénario
provenant de la pondération obtenue de la part des autres membres du Collectif. La pondération individuelle des
critères par les cinq différents membres participants a varié considérablement entre eux, ainsi que par rapport à
l’évaluation consensuelle (voir Figure 6). Aucune tendance claire n’a pu être dégagée de la comparaison entre les
membres, certains plaçant un critère au premier rang et d’autres plaçant dernier ce même critère (voir Figure 6).
Une seule exception pourrait être évoquée à l’effet que de manière générale pour la majorité des répondants, les
deux critères touchant les retombées économiques étaient considérés de faible importance.
Figure 3 - Comparaison du poids relatif des dix critères analysés entre les six scénarios faisant l’objet d’une
ÉMC. Le total des dix critères (axe des Y) pour un même scénario totalise 100%.
Cette diversité observée dans la pondération des critères n’a pas eu d’impact, par contre, sur le résultat final de
l’ÉMC quant au classement des actions. La comparaison des six différents scénarios – un scénario tiré de
l’exercice consensuel lors de la rencontre du 16 avril 2014 et un scénario par membre participant mais absent de
cette rencontre – révèle que l’action correspondant a l’aire protégé de catégorie 5 se place chaque fois au premier
rang, suivi du statu quo puis du projet d’Arianne Phosphate (voir Figure 7). Une analyse de sensibilité faite en
modifiant le poids relatif des critères pour chacun des scénarios a révélé que seule une augmentation significative
du poids octroyé au critère des retombées économiques régionales permettait de changer les conclusions de
ccxxxv
l’ÉMC; en effet, en augmentant à au moins 87% le poids relatif de ce critère (87 à 89% selon le scénario), le
projet d’Arianne Phosphate passe du dernier au premier rang des actions (résultats non montrés).
Figure 4 : Classement des actions analysées par l’ÉMC selon les six scénarios comparés. Les valeurs numériques
(de -1.0 à + 1.0) réfèrent au résultat du calcul des flux effectué par le logiciel Visuel Prométhée.
ccxxxvi
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