PRATIQUE QUOTIDIENNE DU BOUDDHISME DE NICHIREN DAISHONIN ©2009 SGI du Canada ISBN 978-0-9731555-2-5 Tous droits réservés Imprimé en Corée 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Introduction L’une des principales caractéristiques du bouddhisme de Nichiren Daishonin est l’accessibilité de sa pratique, qui consiste à réciter Nam Myoho Rengue Kyo. Cette pratique simple, mais profonde, en fait l’enseignement bouddhique par excellence dans le monde moderne. La pratique, la foi et l’étude sont les trois piliers du bouddhisme de Nichiren Daishonin. En se fondant sur ces piliers, chacun peut faire apparaître la nature de bouddha inhérente à sa vie. La pratique comprend deux aspects : la pratique « pour soi » et la pratique « pour les autres ». La récitation de Nam Myoho Rengue Kyo, le titre du Sûtra du Lotus précédé de Nam, constitue l’essentiel de la pratique pour soi, à laquelle Nichiren Daishonin avait également recommandé d’ajouter la récitation de certains extraits de ce Sûtra. Effectuée chaque matin et chaque soir, cette pratique apporte joie et bienfaits. Nichiren Daishonin, sans jamais préciser la forme que devait prendre la récitation du Sûtra, a recommandé la récitation d’extraits des deuxième et seizième chapitres, intitulés respectivement « Des Moyens » et « Durée de la vie », parce qu’ils constituent le cœur de tous les enseignements bouddhiques. Il a également enseigné que la vie d’un être humain est identique à celle de l’univers entier, et que la vie de l’univers entier est identique à celle d’un être humain, chaque vie humaine étant un microcosme de la vie de l’univers. Nous récitons des passages du Sûtra et Nam Myoho Renge Kyo, la Loi universelle, afin que nos vies s’harmonisent avec l’univers. Ces pratiques ont pour effet d’activer le pouvoir infini inhérent à notre propre existence, de changer notre destinée, de briser les iii impasses apparentes et de transformer les souffrances en bonheur. Elles provoquent une transformation de notre monde intérieur, nous renforcent, nous régénèrent et nous rendent positifs. Grâce à elles, nous développons une sagesse et une compassion qui conduisent au bonheur et nous pouvons aider les autres à faire de même. Matin et soir, ces prières insuff lent à notre vie un rythme favorable au bonheur et à l’harmonie. Par cet effort constant, nous réalisons l’unité parfaite avec la Loi universelle et nous expérimentons l’état de bouddha. Parce que le but du bouddhisme n’est pas de restreindre ou de contraindre l’individu, mais de lui faire connaître la liberté la plus profonde, la récitation de ces prières quotidiennes doit être vue comme un privilège et non une obligation. Si elle exige des efforts tenaces, elle apporte des bienfaits directs. Pour obtenir de grands bienfaits ou développer un état de vie vaste, on doit s’y exercer. Les sûtras n’ayant pas été écrits en français, les gens se demandent souvent s’il y a une quelconque valeur à réciter un texte dont le sens nous échappe. Il est certes précieux de comprendre le Sûtra, et c’est la raison pour laquelle la traduction des deux extraits qui composent la pratique quotidienne apparaît à la fin de ce livret. Divers ouvrages ou publications de la SGI en fournissent également des explications plus exhaustives dont l’étude peut contribuer à renforcer notre compréhension de la Loi et notre engagement dans cette pratique. Cependant, la compréhension intellectuelle ne suffit pas si elle n’est pas conjuguée à la pratique. La seule raison ne permet pas d’appréhender la véritable profondeur de ces enseignements. Comme les oiseaux et les animaux ont leur propre iv langage, les humains ont créé plusieurs codes, jargons ou langues qui parfois ne sont bien compris que par des petits groupes ou des spécialistes. Pareillement, le langage du Sûtra est le langage des bouddhas et des boddhisattvas et, que nous les comprenions ou non, ces mots génèrent un écho puissant de la Loi universelle, qui est inscrite sur le Gohonzon. C’est surtout l’attitude qui sous-tend nos prières quotidiennes qui a une profonde influence sur les résultats qu’elles produiront. Prier avec joie et avec, au cœur, des attentes considérables entraîne un résultat beaucoup plus positif que de le faire parcimonieusement ou en étant miné par les doutes. La maîtrise de cette pratique quotidienne exige un certain temps, en particulier la récitation des extraits du Sûtra. Au début, il est courant de trébucher sur la prononciation. Néanmoins, celui qui apprend avec une attitude sincère aura autant de bienfaits que celui qui maîtrise la prononciation. Une pratique diligente permet de savourer la victoire absolue dans sa vie. Les prières silencieuses Nichiren Daishonin n’ayant jamais précisé la forme de la pratique quotidienne, celle-ci a évolué au cours des siècles. Aujourd’hui, tout en demeurant fidèle à l’intention de Nichiren, la SGI recommande de réciter deux extraits du Sûtra du Lotus tirés des deux chapitres désignés par Nichiren comme contenant l’essentiel des enseignements du Sûtra. La SGI a aussi formulé des prières silencieuses qui s’intègrent à la pratique quotidienne et ont pour but de permettre aux pratiquants du bouddhisme de Nichiren v Daishonin et membres de la SGI d’exprimer leur gratitude et leur résolution. La formulation de ces prières se veut un guide, l’important étant la sincérité et l’intensité des pensées qui nous animent lorsque nous les formulons. Conformément au principe des « Trois mille mondes dans un instant de vie », une prière sans réserve est suffisamment puissante pour faire surgir les forces protectrices inhérentes à notre vie et à l’environnement. La première prière, précédée de trois Nam Myoho Renge Kyo, est réservée au matin, avant la récitation des extraits du Sûtra. Nous y exprimons notre gratitude envers les fonctions de la vie et de l’environnement qui, grâce à notre pratique bouddhique, nous protègent. Dans la deuxième prière, nous exprimons notre gratitude envers le Gohonzon, le véritable objet de dévotion, envers Nichiren Daishonin, le Bouddha des Derniers jours de la Loi, et envers Nikko Shonin, son successeur immédiat. Pour les pratiquants du bouddhisme de Nichiren, ces derniers représentent les Trois trésors du bouddhisme, qui sont respectivement, la Loi, le Bouddha et l’ordre bouddhique (ou communauté des croyants). Nous exprimons également notre gratitude envers Nichimoku Shonin, successeur de Nikko, qui représente les pratiquants qui ont hérité de cet enseignement pour le transmettre dans l’avenir. Nous prions aussi afin de rembourser notre dette de gratitude envers ces maîtres qui sont nos « professeurs ». Le bouddhisme de Nichiren Daishonin clarifie que c’est en nous consacrant à la pratique bouddhique et en atteignant l’illumination que nous pouvons effectivement rembourser ces dettes de gratitude. La troisième prière est axée sur la réalisation de kosen-rufu, la vaste propagation de la Loi merveilleuse, vi qui apportera la paix dans la société et l’harmonie dans l’environnement. Nous prions aussi pour les progrès continus de la SGI, la communauté des croyants qui s’est donné la mission de faire connaître le bouddhisme de Nichiren Daishonin dans le monde entier. Nous exprimons également notre gratitude envers les trois présidents fondateurs, pour l’exemple de foi profonde et d’engagement qu’ils nous ont donné. Nous exprimons nos désirs personnels au moment de la quatrième prière, en même temps que nous réitérons notre détermination à manifester la boddhéité, à accomplir notre révolution humaine, à transformer notre destinée et à réaliser nos désirs présents et futurs. La récitation de Nam Myoho Renge Kyo et du Sûtra agit au-delà des limites du temps et de l’espace et fait sentir ses effets sur l’univers entier. Tel est le sens des prières que nous faisons pour les défunts et le bonheur de toute l’humanité. Nous offrons les seconde, troisième et quatrième prières le matin et le soir après avoir terminé la récitation des passages du Sûtra et de Nam Myoho Renge Kyo. vii Notes sur la prononciation Le système de romanisation retenu ici n’est pas conventionnel. Il a pour but de faciliter une lecture bien rythmée. Rythme Règle générale, un caractère chinois équivaut à un temps rythmique. Les seules exceptions sont les suivantes : shigi Chari hotsou : 2 temps chari-hotsou (2 temps) hara mitsou (2 temps) Les traits d’union associent les différentes shaka-muni-butsu (three beats) parties d’un même mot, chacune correspondant à un caractère chinois et, donc, à un temps rythmique. Les arcs de liaison indiquent que le premier des deux mots liés a été contracté. La ponctuation est celle du texte chinois et ne doit pas par conséquent être considérée comme une indication de respirer. Lorsqu’il est important de faire sonner le « n » à la fin d’un mot ou d’une partie de mot, il a été convenu d’ajouter un autre « n » dans un caractère plus petit. (Ex. : sé sonn) Ton de la voix En plus de chercher à cultiver une prononciation correcte et un rythme constant, il est préférable de maintenir un ton égal, évitant de le hausser ou de le baisser sans raison, ou d’accentuer certaines syllabes. viii La pratique Le matin Face au Gohonzon, frapper le gong et commencer par réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois (à l’unisson lorsqu’on est en groupe). Ensuite, en signe de respect envers les forces protectrices de la vie, réciter à nouveau Nam Myoho Renge Kyo trois fois (à l’unisson lorsqu’on est en groupe). Offrir ensuite la première prière silencieuse. Le soir Face au Gohonzon, frapper le gong et réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois (à l’unisson lorsqu’on est en groupe) puis procéder à la récitation du Sûtra, en suivant les explications données à la page suivante. PREMIÈRE PRIÈRE SILENCIEUSE Gratitude envers les forces protectrices de la vie (shoten zenjin) J’exprime ma gratitude envers les fonctions de la vie et de l’environnement (shoten zenjin) qui nous protègent et je prie pour que leurs pouvoirs soient renforcés par ma pratique de la Loi. Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois puis procéder à la récitation du Sûtra. ix Récitation du Sûtra Réciter l’extrait du chapitre « Des Moyens » (pages 1 à 5). Ensuite, frapper le gong. Réciter le passage de la partie versifiée du chapitre « Durée de la vie » (pages 6 à 17). Puis, frapper le gong tout en commençant à réciter Nam Myoho Renge Kyo. Poursuivez la récitation aussi longtemps que vous le désirez. Une fois terminée la récitation de Nam Myoho Renge Kyo, frapper le gong et réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois. En terminant, offrir à la suite l’une de l’autre les deuxième, troisième et quatrième prières silencieuses qui se trouvent à la fin de ce livret. x Myo-ho rèn-gué kyo. Ho-bèn-ponn. Daï ni. Ni-ji sé-sonn. Jou sann-maï. Ann-jo ni ki. Go Chari-hotsou. Cho bout tchi-é. Jinn-jinn mou-ryo. Go tchi-é monn. Nann-gué nann-nyou. Is saï cho-monn. Hyakou-chi-boutsou. Cho fou no tchi. Cho-i cha ga. Boutsou zo chinn gonn. Hyakou sèn mann nokou. 11 mou-chou cho boutsou. Jinn ghyo cho boutsou. Mou-ryo do ho. You-myo cho-jinn. Myo-cho fou monn. Jo-jou jinn-jinn. Mi-zo-ou ho. Zouï ghi cho sétsou. I-chou nann-gué. Chari-hotsou. Go jou jo-boutsou i-raï. Chou-jou inn-nèn. Chou-jou hi-you. Ko-èn gonn-kyo. Mou- chou ho-bèn. Inn-do chou-jo. Ryo ri cho jakou. 22 ho-bèn. Tchi-kèn hara-mitsou. Kaï i gou-sokou. Chari-hotsou. Nyo-raï tchi-kèn. Ko-daï jinn-nonn. Mou-ryo mou-gué. Riki. Mou-cho-i. Zèn-jo. Gué-das. sann-maï. Jinn-nyou mou-saï. Jo-jou is sai. Mi-zo-ou ho. Chari-hotsou. Nyo-raï no. Chou-jou foun bétsou. Ghyo sés cho ho. Gonn- ji nyou-nann. Ek ka chou-chinn. Chari3 3 hotsou. Chou yo gonn chi. Mou-ryo mou-hèn. Mi-zo-ou ho. Bous chitsou jo-jou. Chi Chari-hotsou. Fou chou bou sétsou. cho-i cha ga. Bous cho jo-jou. Daï itchi ké-ou. Nann-gué chi ho. Youï Boutsou yo Boutsou. Naï no kou-jinn. Cho-ho jis so. Cho-i cho-ho. Nyo zé so. Nyo zé cho. Nyo zé taï. 4 4 Nyo zé riki. Nyo zé sa. Nyo zé inn. Nyo zé èn. Nyo zé ka. Nyo zé ho. Nyo zé honn-mak kou-kyo to. ci-dessus. ) 5 5 Myo-ho rèn-gué kyo. Nyo-raï jou-ryo honn. Daï jou-rokou. Ji ga tokou bour raï. Cho kyo cho kos chou. Mou-ryo hyakou sèn mann. Okou saï a-so-ghi. Jo sép po kyo-ké. Mou-chou okou chou-jo. 6 Ryo nyou o boutsou-do. 6 Ni-raï mou-ryo ko. Ryo nyou o boutsou-do. Ni-raï mou-ryo ko. I do chou-jo ko. Ho-bèn guèn né-hann. Ni jitsou fou métsou-do. Jo jou chi sép po. Ga jo jou o chi. I cho jinn-zou-riki. Ryo tèn-do chou-jo. 7 Souï gonn ni fou kèn. 7 Chou kèn ga métsou-do. Souï gonn ni fou kèn. Chou kèn ga métsou-do. Ko kou-yo cha-ri. Guèn kaï é rèn-bo. Ni cho katsou-go chinn. Chou-jo ki chinn-boukou. Chitchi-jiki-i nyou-nann. Is chinn yok kèn boutsou. Fou ji chakou chinn-myo. 8 Ji ga ghyou chou so. 8 Kou choutsou ryo-jou-sèn. Ji ga ghyou chou so. Kou choutsou ryo-jou-sèn. Ga ji go chou-jo. Jo zaï chi fou-métsou. I ho-bèn rik ko. Guèn ou métsou fou-métsou. Yo-kokou ou chu-jo. Kou-ghyo chinn-ghyo cha. Ga bou o hi tchou. 9 I sétsou mou-jo ho. 9 Nyo to fou monn chi. I sétsou mou-jo ho. Nyo to fou monn chi. Tann ni ga métsou-do. Ga kèn cho chou-jo. Motsou-zaï o kou-kaï. Ko fou i guèn-chinn. Ryo go cho katsou go. Inn go chinn rèn-bo. Naï choutsou i sép po. 10 Jinn-zou-riki nyo zé. 10 O a-so-ghi ko. Jinn-zou-riki nyo zé. O a-so-ghi ko. Jo zaï ryo-jou-sèn. Ghyou yo cho jou-cho. Chou-jo kèn ko jinn. Daï ka cho cho ji. Ga chi do ann-nonn. Tèn-ninn jo jou-mann. Onn-rinn cho do-kakou. 11 Chou-jou ho cho-gonn. 11 Ho-jou ta ké-ka. Chou-jou ho cho-gonn. Ho-jou ta ké-ka. Chou-jo cho you-rakou. Cho tèn ghyakou tèn-kou. Jo sas chou ghi-gakou. Ou mann-da-ra ké. Sann boutsou ghyou daï-chou. Ga jo-do fou ki. Ni chou kèn cho jinn. 12 Ou-fou cho kou-no. 12 Nyo zé chitsou jou-mann. Ou-fou cho kou-no. Nyo zé chitsou jou-mann. Zé cho zaï chou-jo. I akou-go inn-nèn. Ka a-so-ghi ko. Fou monn sann-bo myo. Cho ou chou kou-dokou. Nyou-houa chitchi-jiki cha. Sok kaï kèn ga chinn. 13 Zaï chi ni sép po. 13 Houakou-ji i chi chou. Zaï chi ni sép po. Houakou-ji i chi chou. Sétsou boutsou-jou mou-ryo. Kou naï kèn bous cha. I sétsou boutsou nann tchi. Ga tchi-riki nyo zé. E-ko cho mou-ryo. Jou-myo mou-chou ko. Kou chou-go cho tokou. 14 Nyo-to ou tchi cha. 14 Mot to chi cho ghi. Nyo-to ou tchi cha. Mot to chi cho ghi. To dann ryo yo jinn. Boutsou-go jip pou-ko. Nyo i zèn ho-bèn. I ji o-chi ko. Jitsou zaï ni gonn chi. Mou no sék ko-mo. Ga yakou i sé bou. 15 Kou cho kou-guèn cha. 15 I bonn-bou tèn-do. Kou cho kou-guèn cha. I bonn-bou tèn-do. Jitsou zaï ni gonn métsou. I jo kèn ga ko. Ni cho kyo-chi chinn. Ho-itsou jakou go-yokou. Da o akou-do tchou. Ga jo tchi chou-jo. Ghyo do fou ghyo do. 16 Zouï o cho ka do. 16 Zouï o cho ka do. I sés chou-jou ho. Maï ji sa zé nèn. I ga ryo chou-jo. Tokou nyou mou-jo do. Sokou jo-jou bous chinn. 17 17 DEUXIÈME PRIÈRE SILENCIEUSE Gratitude envers le Gohonzon J’exprime mon plus grand respect et ma plus sincère gratitude envers le Dai-Gohonzon des Trois Grandes Lois ésotériques qui a été légué au monde entier, envers Nichiren Daishonin, le Bouddha des Derniers Jours de la Loi, et envers Nikko Shonin. J’exprime ma plus sincère gratitude envers Nichimoku Shonin. Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois. TROISIÈME PRIÈRE SILENCIEUSE Prière pour la réalisation de kosen-rufu Je prie pour la réalisation du grand vœu de kosen-rufu et pour que la Soka Gakkai in t e r n a t i o n a l e s e d é ve l o p p e d a n s l’accomplissement de cette tâche pour d’innombrables générations à venir. Je reconnais ma dette de gratitude envers les trois présidents fondateurs, Tsunesaburo Makiguchi, Josei Toda et Daisaku Ikeda, exemples éternels de dévouement désintéressé à la propagation de la Loi. Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois. 18 QUATRIÈME PRIÈRE SILENCIEUSE Prières personnelles et prière pour les défunts Je prie pour faire apparaître la boddhéité inhérente à ma vie et pour faire ma révolution humaine, transformer ma destinée et réaliser mes désirs maintenant et dans l’avenir. (Formuler ici vos autres prières) Je prie pour mes parents défunts et pour tous les défunts, en particulier pour les personnes suivantes… (Frapper continuellement le gong durant cette prière) Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois. Je prie pour la paix dans le monde et le bonheur de toute l’humanité. Frapper le gong et conclure par trois Nam Myoho Renge Kyo (à l’unisson lorsqu’on est en groupe). 19 Extraits du Sûtra du Lotus Chapitre deux : « Des moyens » À ce moment-là, l’Honoré du monde, quittant sereinement sa samadhi, s’adressa en ces termes à Shariputra : « La sagesse des bouddhas est infiniment profonde et incommensurable. La porte de cette sagesse est aussi difficile à comprendre qu’à franchir. Aucun des Auditeurs ni des pratyekabuddha ne peut l’appréhender. Quelle en est la raison? Un bouddha a personnellement assisté cent, mille, dix mille, un million, d’innombrables bouddhas, et il a poursuivi en totalité un nombre incalculable de pratiques religieuses. S’étant exercé avec vigueur, il a acquis un renom universel. Il s’est éveillé à la Loi profonde, inconnue auparavant et la prêche en accord complet avec ce qui est adéquat. Malgré cela, son intention demeure difficile à comprendre. Shariputra depuis que je suis parvenu à la boddhéité, Shariputra, j’ai largement exposé mes enseignements en m’aidant de différentes causes et de multiples paraboles et me suis servi d’innombrables moyens opportuns pour guider les êtres vivants et les inciter à renoncer à leurs attachements. Pourquoi cela? Parce que l’Ainsivenu est en pleine possession des moyens opportuns aussi bien que de la paramita de la sagesse. Shariputra, la sagesse de l’Ainsi-venu est vaste et profonde. Il possède une [compassion] illimitée,une [éloquence] illimitée, la puissance, l'intrépidité,la concentration, l’émancipation et la samadhi; il s'est avancé loin dans l'infini et s’est éveillé à la Loi à laquelle nul n’avait encore accédé. 20 Shariputra, l’Ainsi-venu sait établir plusieurs sortes de distinctions et énoncer avec habileté ses enseignements. exposer les enseignements avec habileté. Ses paroles sont douces et gentilles et savent réjouir le cœur de l’assemblée. En bref, Shariputra, le Bouddha a pleinement réalisé la Loi infinie, incommensurable, jamais atteinte auparavant. Mais restons-en là, Shariputra, je n'en dirai pas plus. Pourquoi? Parce que ce à quoi le Bouddha est parvenu, est la Loi la plus difficile à appréhender, rarissime entre toutes. La véritable entité de tous les phénomènes ne peut être comprise et partagée que par les bouddhas. Cette réalité consiste en l’apparence, la nature, l’entité, le pouvoir, l’influence, la cause inhérente, la relation, cause externe, l’effet latent, l’effet manifeste et leur cohérence du début à la fin. » Chapitre seize : « Durée de la vie » Depuis que j’ai atteint la boddhéité, un nombre incalculable de kalpa s’est écoulé, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, des millions, des milliards d’asamkhya. Constamment, j’ai prêché la Loi, instruisant et convertissant d’innombrables millions d’êtres vivants, les faisant accéder à la voie du Bouddha, tout cela d’innombrables kalpas durant. pendant ce nombre incalculable de kalpa. Pour sauver les êtres vivants, je parais entrer au nirvana, mais ce n’est qu’un moyen opportun, en vérité je n’entre pas dans ne connais 21 pas l’extinction. Je suis toujours ici à prêcher la Loi. Je suis constamment là, mais grâce à mes pouvoirs transcendantaux, je fais en sorte que– dans leur égarement – les êtres vivants ne me distinguent pas, même lorsque je suis tout près d’eux. Quand la multitude réalise que je suis passé en extinction, de très loin et en tous lieux, des offrandes sont faites à mes reliques. Les cœurs s’emplissent d’une grande aspiration, et la soif de me contempler saisit chacun. Tous abritent des pensées de recherche et leur esprit a soif de me voir. Quand les êtres vivants sont devenus des croyants sincères, qu’ils sont honnêtes et droits, que leurs intentions sont bienveillantes et que leur seul désir est de voir le Bouddha, sans hésitation aucune même au péril de leur vie, alors, moi et l’assemblée des moines apparaissons ensemble sur le pic sacré de l’Aigle. À ce moment, j’explique aux êtres vivants que je suis toujours là ici, sans jamais entrer dans l’extinction, mais que le pouvoir des moyens opportuns me permet parfois de paraître m’être éteint, et à d’autres moments non, et que si dans d’autres terres 22 se trouvent des êtres vivants respectueux et sincères dans leur désir de croire, parmi eux également, j’irai prêcher la Loi inégalée. Comme vous n’avez jamais entendu parler de cela, vous supposez donc que j’entre dans l’extinction. Quand j’observe les êtres vivants, je les vois se noyer dans un océan de souffrances; je ne me révèle donc pas à leurs yeux, afin de susciter chez eux une soif de ma présence. Puis, quand ils y aspirent de tout leur cœur, j’apparais enfin et prêche la Loi à leur intention. Tels sont mes pouvoirs transcendantaux. Durant des asamkhya de kalpas, j’ai constamment résidé sur le pic sacré de l’Aigle et en divers autres lieux. Quand les êtres vivants sont témoins de la fin d’un kalpa et que tout se consume dans un immense brasier, cette terre, qui est mienne, demeure paisible et sûre; emplie en permanence d’êtres célestes et humains. êtres humains et divins s'y rassemblent sans cesse. Salles et pavillons dans leurs jardins et bosquets sont ornés de diverses sortes de joyaux. Les arbres précieux regorgent de fleurs et de fruits et les êtres humains se divertissent à leur guise. Les divinités frappent les tambours célestes, faisant constamment des musiques de toutes sortes. créant constamment toutes sortes de musique. Une pluie de fleurs de Mandarava se répand sur le Bouddha et la grande assemblée. 23 Ma terre pure n’est pas détruite, alors que la multitude croit voir un brasier la consumer, angoisse, terreur et autres souffrances de toutes parts l’envahissent. Ces êtres vivants, aux diverses offenses, liés par la causalité de leurs mauvaises actions, passent des asamkhya de kalpas sans entendre mentionner le nom des Trois Trésors. En revanche, ceux qui pratiquent les voies méritoires, ont bon caractère, sont pacifiques, honnêtes et droits, me verront tous, ici, en personne, prêcher la Loi. Parfois, à l’intention de cette multitude, je qualifie la durée de la vie du Bouddha d’incommensurable, tandis que j’explique à ceux qui ne voient le Bouddha qu’après une très longue période Le pouvoir de ma sagesse est tel que ses rayons sagaces resplendissent à l’infini. Je dois à une pratique très longue cette durée de vie d’innombrables kalpas. Vous qui êtes dotés de sagesse, n’ayez aucun doute à cet égard! Chassez vos doutes à tout jamais, car extirpez-les à tout jamais, car les paroles du Bouddha les paroles du Bouddha sont vraies et non pas fausses. Il est semblable à un médecin expérimenté, qui emploierait un moyen opportun pour guérir ses enfants à l’esprit égaré perturbés. 24 Il se fait passer pour mort, bien qu’il soit vivant, sans que quiconque puisse affirmer qu’il ait menti. Je suis le père de ce monde, qui sauve ceux qui souffrent et sont dans l’affliction. À cause de la confusion où se trouvent les gens ordinaires alors que je suis vivant bien que je sois vivant, je laisse croire que je suis entré dans l’extinction. Car, s’ils me voient constamment, arrogance et égoïsme surgissent dans leur esprit. Ils perdent toute retenue et s’abandonnent aux cinq désirs et tombent dans les voies mauvaises de l’existence. Je distingue toujours parfaitement parmi les êtres vivants qui pratique la voie et qui ne la pratique pas. ceux qui pratiquent la Voie et ceux qui ne la pratiquent pas, et puur our répondre à leurs besoins d’être sauvés, je prêche diverses doctrines à leur intention. À tous moment je m’interroge : « Comment puis-je permettre aux êtres vivants d’accéder à la voie inégalée et d’acquérir rapidement le corps d’un bouddha? » Le Sûtra du Lotus, Les Indes savantes, 2007, (pages 43 et 221 à 223) 25 Glossaire Bouddha : « L’éveillé ». Personne qui comprend et qui conduit les autres à manifester leur boddhéité. Cette nature de bouddha existe dans tous les êtres et est caractérisée par les qualités de sagesse, de courage, de compassion et de force vitale. Chapitre « Des Moyens » du Sûtra du Lotus : Second des vingt-huit chapitres du Sûtra du Lotus. Shakyamuni y révèle que le but de la venue d’un Bouddha dans ce monde est de conduire tous les êtres humains à l’illumination. Il Shakyamuni y enseigne que tous ont le potentiel de la boddhéité. C’est le chapitre principal des enseignements théoriques (première partie du Sûtra du Lotus) et l’un des deux chapitres pivots du Sûtra entier, l’autre étant le chapitre « Durée de la vie de l’Ainsi venu » (16e), cœur de l’enseignement essentiel (dernière moitié du Sûtra du Lotus). Dai Gohonzon : Objet de vénération inscrit par Nichiren Daishonin à Minobu, au Japon, le 12 octobre 1279. Nichiren considère l’inscription du Dai Gohonzon comme le but de son existence, car ce dernier matérialise son intention de propager largement la Loi. Littéralement, Dai Gohonzon signifie « grand objet de dévotion ». Gohonzon : Objet de vénération du bouddhisme de Nichiren Daishonin. Il est la matérialisation de la Loi de Nam Myoho Renge Kyo, exprimant l’état de vie de la 26 boddhéité, que toute personne possède de façon inhérente. « Go » signifie « digne d’être honoré » et « honzon », « objet de respect fondamental ». Kosen-rufu : Vaste propagation ou vaste proclamation et propagation. Ce terme vient du Sûtra du lotus et signifie littéralement « proclamer et répandre largement ». Telle est l’injonction adressée par Shakyamuni à ses disciples. Nichiren Daishonin enseigna que la vaste propagation de l’essence du Sûtra du Lotus, Nam Myoho Renge Kyo, apportera paix et bonheur dans le monde. Nam Myoho Renge Kyo : Nom de la Loi fondamentale de la vie et de l’univers exposée dans le bouddhisme de Nichiren Daishonin. Son sens littéral est : Nam (dévotion), l’action de pratiquer le bouddhisme ; Myoho (Loi merveilleuse), la loi essentielle de la vie et de tous les phénomènes qui la manifestent ; Renge (lotus), la simultanéité de la cause et de l’effet ; Kyo (sûtra), la vérité exprimée au moyen de la voix. Nichimoku Shonin (1260-1333) : Grand prêtre du temple Taiseki-ji au Japon, qui hérita des enseignements de Nikko Shonin, successeur immédiat de Nichiren Daishonin. Connu pour son excellence dans les débats doctrinaux et ses nombreuses remontrances aux autorités gouvernementales qu’il pressait d’adhérer aux enseignements de Nichiren Daishonin. 27 Nichiren Daishonin (1222-1282) : Fondateur du bouddhisme sur lequel la SGI appuie ses activités pour la paix et le bonheur dans le monde. Il a proclamé que réciter Nam Myoho Renge Kyo en fusionnant avec le Gohonzon était la pratique universelle permettant à tous d’atteindre l’illumination. Le nom « Nichiren » signifie aussi soleil-lotus, et Daishonin est un titre honorifique qui veut dire « grand sage ». Nikko Sho nin (1246-1333) : successeur désigné de Nichiren Daishonin. Il s’est consacré à protéger et à faire connaître les enseignements de son mentor, instruisant ses disciples et colligeant ses écrits pour la postérité. Révolution humaine : Pour être victorieux dans la vie, il est essentiel de connaître une transformation intérieure qui nous permet de manifester nos plus grandes qualités humaines et d’améliorer notre situation. Ce processus consiste en une révolution de notre propre caractère, une révolution humaine individuelle. Shakyamuni : aussi connu sous le nom de bouddha Gautama. Fondateur du bouddhisme. Shakyamuni veut dire « sage des Shakyas », Shakya étant le nom de la tribu ou du clan auquel sa famille appartenait. Shoten zenjin : littéralement, « dieux du ciel et divinités bienveillantes », qui protègent l’enseignement correct du bouddhisme et ses pratiquants. Ces fonctions veillent sur les gens et leur contrée et leur procurent la bonne fortune. La pratique du bouddhisme renforce ces forces protectrices. 28 Soka Gakkai : littéralement société pour la création des valeurs. Organisation laïque fondée en 1930 au Japon qui transmet les enseignements de Nichiren Daishonin afin que l’humanité connaisse paix et bonheur. La SGI, son pendant international, a été établie à Guam en 1975. T r o i s g r a n d e s l o i s é s o t é r i q u e s : principes centraux des enseignements de Nichiren Daishonin. Elles sont l’objet de culte de l’enseignement essentiel [le Gohonzon], le daimoku de l’enseignement essentiel [Nam Myoho Renge Kyo] et le sanctuaire de l’enseignement essentiel [l’endroit où est enchâssé le Gohonzon]. « Enseignement essentiel » désigne ici l’enseignement de Nam Myoho Renge Kyo et non l’enseignement essentiel, ou les quatorze derniers chapitres du Sûtra du Lotus. Les Trois grandes lois ésotériques représentent la concrétisation de la Loi mystique réalisée par Nichiren, Loi à laquelle il s’était éveillé, sous la forme d’une pratique à la portée de tous et permettant à tous d’accéder à cette Loi à l’intérieur de leur propre vie. T r o i s pr é s i de n t s fo n da t e u r s : Tsunesaburo Makiguchi (1871-1944) a été le premier président de la Soka Gakkai. Éducateur et érudit, il a élaboré une philosophie de création de valeurs (soka), d’où le nom Soka Gakkai. Avec Josei Toda (1900-1958), il a fondé la Soka Gakkai en 1930 et a enseigné que la pratique des enseignements de Nichiren Daishonin était le moyen de mener une vie de la plus haute valeur, axée sur le bien. 29 Tous deux furent emprisonnés par le gouvernement militariste japonais en 1943. Makiguchi meurt en prison à l’âge de 73 ans, après un an et demi de détention. Libéré en 1945, Toda se consacra à la reconstruction de la Soka Gakkai détruite par les autorités militaires. Il en devint le deuxième président en 1951. Il fit passer le nombre de ses membres de 3 000 à plus de 750 000. Le plus proche disciple de Toda, Daisaku Ikeda (1928- ), devint le troisième président de la Soka Gakkai en 1960 et le premier président de la SGI en 1975. Sous sa direction, le bouddhisme de Nichiren Daishonin s’est répandu dans près de 200 pays et territoires. 30
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