Gongyo - Patrick GERMANO

PRATIQUE QUOTIDIENNE
DU BOUDDHISME DE
NICHIREN DAISHONIN
©2009 SGI du Canada
ISBN 978-0-9731555-2-5
Tous droits réservés
Imprimé en Corée
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
Introduction
L’une des principales caractéristiques du bouddhisme
de Nichiren Daishonin est l’accessibilité de sa pratique,
qui consiste à réciter Nam Myoho Rengue Kyo. Cette
pratique simple, mais profonde, en fait l’enseignement
bouddhique par excellence dans le monde moderne.
La pratique, la foi et l’étude sont les trois piliers du
bouddhisme de Nichiren Daishonin. En se fondant sur
ces piliers, chacun peut faire apparaître la nature de
bouddha inhérente à sa vie. La pratique comprend deux
aspects : la pratique « pour soi » et la pratique « pour les
autres ». La récitation de Nam Myoho Rengue Kyo, le
titre du Sûtra du Lotus précédé de Nam, constitue
l’essentiel de la pratique pour soi, à laquelle Nichiren
Daishonin avait également recommandé d’ajouter la
récitation de certains extraits de ce Sûtra. Effectuée
chaque matin et chaque soir, cette pratique apporte joie
et bienfaits.
Nichiren Daishonin, sans jamais préciser la forme que
devait prendre la récitation du Sûtra, a recommandé la
récitation d’extraits des deuxième et seizième chapitres,
intitulés respectivement « Des Moyens » et « Durée de la
vie », parce qu’ils constituent le cœur de tous les
enseignements bouddhiques.
Il a également enseigné que la vie d’un être humain
est identique à celle de l’univers entier, et que la vie de
l’univers entier est identique à celle d’un être humain,
chaque vie humaine étant un microcosme de la vie de
l’univers. Nous récitons des passages du Sûtra et Nam
Myoho Renge Kyo, la Loi universelle, afin que nos vies
s’harmonisent avec l’univers. Ces pratiques ont pour
effet d’activer le pouvoir infini inhérent à notre propre
existence, de changer notre destinée, de briser les
iii
impasses apparentes et de transformer les souffrances
en bonheur. Elles provoquent une transformation de
notre monde intérieur, nous renforcent, nous régénèrent
et nous rendent positifs. Grâce à elles, nous développons
une sagesse et une compassion qui conduisent au
bonheur et nous pouvons aider les autres à faire de
même.
Matin et soir, ces prières insuff lent à notre vie
un rythme favorable au bonheur et à l’harmonie. Par cet
effort constant, nous réalisons l’unité parfaite avec la Loi
universelle et nous expérimentons l’état de bouddha.
Parce que le but du bouddhisme n’est pas de restreindre
ou de contraindre l’individu, mais de lui faire connaître
la liberté la plus profonde, la récitation de ces prières
quotidiennes doit être vue comme un privilège et non
une obligation. Si elle exige des efforts tenaces, elle
apporte des bienfaits directs. Pour obtenir de grands
bienfaits ou développer un état de vie vaste, on doit s’y
exercer.
Les sûtras n’ayant pas été écrits en français, les gens
se demandent souvent s’il y a une quelconque valeur à
réciter un texte dont le sens nous échappe. Il est certes
précieux de comprendre le Sûtra, et c’est la raison pour
laquelle la traduction des deux extraits qui composent la
pratique quotidienne apparaît à la fin de ce livret. Divers
ouvrages ou publications de la SGI en fournissent
également des explications plus exhaustives dont l’étude
peut contribuer à renforcer notre compréhension de la
Loi et notre engagement dans cette pratique.
Cependant, la compréhension intellectuelle ne suffit
pas si elle n’est pas conjuguée à la pratique. La seule
raison ne permet pas d’appréhender la véritable
profondeur de ces enseignements.
Comme les oiseaux et les animaux ont leur propre
iv
langage, les humains ont créé plusieurs codes, jargons ou
langues qui parfois ne sont bien compris que par des
petits groupes ou des spécialistes. Pareillement, le langage
du Sûtra est le langage des bouddhas et des boddhisattvas
et, que nous les comprenions ou non, ces mots génèrent
un écho puissant de la Loi universelle, qui est inscrite sur
le Gohonzon.
C’est surtout l’attitude qui sous-tend nos prières
quotidiennes qui a une profonde influence sur les
résultats qu’elles produiront. Prier avec joie et avec, au
cœur, des attentes considérables entraîne un résultat
beaucoup plus positif que de le faire parcimonieusement
ou en étant miné par les doutes.
La maîtrise de cette pratique quotidienne exige un
certain temps, en particulier la récitation des extraits du
Sûtra. Au début, il est courant de trébucher sur la
prononciation. Néanmoins, celui qui apprend avec une
attitude sincère aura autant de bienfaits que celui qui
maîtrise la prononciation. Une pratique diligente permet
de savourer la victoire absolue dans sa vie.
Les prières silencieuses
Nichiren Daishonin n’ayant jamais précisé la forme de la
pratique quotidienne, celle-ci a évolué au cours des
siècles. Aujourd’hui, tout en demeurant fidèle à l’intention
de Nichiren, la SGI recommande de réciter deux extraits
du Sûtra du Lotus tirés des deux chapitres désignés par
Nichiren comme contenant l’essentiel des
enseignements du Sûtra.
La SGI a aussi formulé des prières silencieuses qui
s’intègrent à la pratique quotidienne et ont pour but de
permettre aux pratiquants du bouddhisme de Nichiren
v
Daishonin et membres de la SGI d’exprimer leur
gratitude et leur résolution. La formulation de ces
prières se veut un guide, l’important étant la sincérité et
l’intensité des pensées qui nous animent lorsque nous
les formulons.
Conformément au principe des « Trois mille mondes
dans un instant de vie », une prière sans réserve est
suffisamment puissante pour faire surgir les forces
protectrices inhérentes à notre vie et à l’environnement.
La première prière, précédée de trois Nam Myoho
Renge Kyo, est réservée au matin, avant la récitation des
extraits du Sûtra. Nous y exprimons notre gratitude
envers les fonctions de la vie et de l’environnement qui,
grâce à notre pratique bouddhique, nous protègent.
Dans la deuxième prière, nous exprimons notre
gratitude envers le Gohonzon, le véritable objet de
dévotion, envers Nichiren Daishonin, le Bouddha des
Derniers jours de la Loi, et envers Nikko Shonin, son
successeur immédiat. Pour les pratiquants du bouddhisme
de Nichiren, ces derniers représentent les Trois trésors
du bouddhisme, qui sont respectivement, la Loi, le
Bouddha et l’ordre bouddhique (ou communauté des
croyants). Nous exprimons également notre gratitude
envers Nichimoku Shonin, successeur de Nikko, qui
représente les pratiquants qui ont hérité de cet
enseignement pour le transmettre dans l’avenir. Nous
prions aussi afin de rembourser notre dette de gratitude
envers ces maîtres qui sont nos « professeurs ». Le
bouddhisme de Nichiren Daishonin clarifie que c’est en
nous consacrant à la pratique bouddhique et en
atteignant l’illumination que nous pouvons effectivement
rembourser ces dettes de gratitude.
La troisième prière est axée sur la réalisation de
kosen-rufu, la vaste propagation de la Loi merveilleuse,
vi
qui apportera la paix dans la société et l’harmonie dans
l’environnement. Nous prions aussi pour les progrès
continus de la SGI, la communauté des croyants qui s’est
donné la mission de faire connaître le bouddhisme de
Nichiren Daishonin dans le monde entier. Nous
exprimons également notre gratitude envers les trois
présidents fondateurs, pour l’exemple de foi profonde
et d’engagement qu’ils nous ont donné.
Nous exprimons nos désirs personnels au moment
de la quatrième prière, en même temps que nous
réitérons notre détermination à manifester la boddhéité,
à accomplir notre révolution humaine, à transformer
notre destinée et à réaliser nos désirs présents et futurs.
La récitation de Nam Myoho Renge Kyo et du Sûtra agit
au-delà des limites du temps et de l’espace et fait sentir
ses effets sur l’univers entier. Tel est le sens des prières
que nous faisons pour les défunts et le bonheur de toute
l’humanité.
Nous offrons les seconde, troisième et quatrième
prières le matin et le soir après avoir terminé la récitation
des passages du Sûtra et de Nam Myoho Renge Kyo.
vii
Notes sur la prononciation
Le système de romanisation retenu ici n’est pas
conventionnel. Il a pour but de faciliter une lecture bien
rythmée.
Rythme
Règle générale, un caractère chinois équivaut à un
temps rythmique. Les seules exceptions sont les
suivantes :
shigi
Chari hotsou : 2 temps
chari-hotsou
(2 temps)
hara mitsou
(2 temps)
Les
traits d’union associent les
différentes
shaka-muni-butsu
(three
beats) parties d’un
même mot, chacune correspondant à un caractère
chinois et, donc, à un temps rythmique. Les arcs de liaison
indiquent que le premier des deux mots liés a été
contracté.
La ponctuation est celle du texte chinois et ne doit pas
par conséquent être considérée comme une indication
de respirer.
Lorsqu’il est important de faire sonner le « n » à la fin
d’un mot ou d’une partie de mot, il a été convenu
d’ajouter un autre « n » dans un caractère plus petit.
(Ex. : sé sonn)
Ton de la voix
En plus de chercher à cultiver une prononciation correcte
et un rythme constant, il est préférable de maintenir un
ton égal, évitant de le hausser ou de le baisser sans raison,
ou d’accentuer certaines syllabes.
viii
La pratique
Le matin
Face au Gohonzon, frapper le gong et commencer par
réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois (à l’unisson
lorsqu’on est en groupe). Ensuite, en signe de respect
envers les forces protectrices de la vie, réciter à nouveau
Nam Myoho Renge Kyo trois fois (à l’unisson lorsqu’on
est en groupe). Offrir ensuite la première prière
silencieuse.
Le soir
Face au Gohonzon, frapper le gong et réciter Nam
Myoho Renge Kyo trois fois (à l’unisson lorsqu’on est en
groupe) puis procéder à la récitation du Sûtra, en
suivant les explications données à la page suivante.
PREMIÈRE PRIÈRE SILENCIEUSE
Gratitude envers les forces
protectrices de la vie
(shoten zenjin)
J’exprime ma gratitude envers les fonctions
de la vie et de l’environnement (shoten
zenjin) qui nous protègent et je prie
pour que leurs pouvoirs soient renforcés
par ma pratique de la Loi.
Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois
puis procéder à la récitation du Sûtra.
ix
Récitation du Sûtra
Réciter l’extrait du chapitre « Des Moyens » (pages 1 à 5).
Ensuite, frapper le gong. Réciter le passage de la partie
versifiée du chapitre « Durée de la vie » (pages 6 à 17).
Puis, frapper le gong tout en commençant à réciter Nam
Myoho Renge Kyo. Poursuivez la récitation aussi
longtemps que vous le désirez.
Une fois terminée la récitation de Nam Myoho Renge Kyo,
frapper le gong et réciter Nam Myoho Renge Kyo trois
fois. En terminant, offrir à la suite l’une de l’autre les
deuxième, troisième et quatrième prières silencieuses
qui se trouvent à la fin de ce livret.
x
Myo-ho rèn-gué kyo.
Ho-bèn-ponn. Daï ni.
Ni-ji sé-sonn. Jou sann-maï. Ann-jo
ni ki. Go Chari-hotsou. Cho
bout tchi-é.
Jinn-jinn mou-ryo. Go
tchi-é monn. Nann-gué nann-nyou.
Is saï cho-monn. Hyakou-chi-boutsou.
Cho fou no tchi. Cho-i cha ga. Boutsou
zo chinn gonn. Hyakou sèn mann nokou.
11
mou-chou cho boutsou. Jinn ghyo
cho boutsou. Mou-ryo do ho. You-myo
cho-jinn. Myo-cho fou monn. Jo-jou
jinn-jinn. Mi-zo-ou ho. Zouï ghi cho
sétsou. I-chou nann-gué. Chari-hotsou.
Go jou jo-boutsou i-raï. Chou-jou inn-nèn.
Chou-jou hi-you. Ko-èn gonn-kyo. Mou-
chou ho-bèn. Inn-do chou-jo. Ryo ri
cho jakou.
22
ho-bèn. Tchi-kèn hara-mitsou. Kaï
i gou-sokou. Chari-hotsou. Nyo-raï
tchi-kèn. Ko-daï jinn-nonn. Mou-ryo
mou-gué. Riki. Mou-cho-i. Zèn-jo.
Gué-das. sann-maï. Jinn-nyou
mou-saï. Jo-jou is sai. Mi-zo-ou ho.
Chari-hotsou. Nyo-raï no. Chou-jou
foun bétsou. Ghyo sés cho ho. Gonn-
ji nyou-nann. Ek ka chou-chinn. Chari3
3
hotsou. Chou yo gonn chi. Mou-ryo
mou-hèn. Mi-zo-ou ho. Bous chitsou
jo-jou. Chi Chari-hotsou. Fou chou bou
sétsou. cho-i cha ga. Bous cho
jo-jou. Daï itchi ké-ou. Nann-gué chi
ho. Youï Boutsou yo Boutsou. Naï no
kou-jinn. Cho-ho jis so.
Cho-i cho-ho. Nyo zé so.
Nyo zé cho. Nyo zé taï.
4
4
Nyo zé riki. Nyo zé sa.
Nyo zé inn. Nyo zé èn.
Nyo zé ka. Nyo zé ho.
Nyo zé honn-mak kou-kyo to.
ci-dessus. )
5
5
Myo-ho rèn-gué kyo.
Nyo-raï jou-ryo honn. Daï jou-rokou.
Ji ga tokou bour raï.
Cho kyo cho kos chou.
Mou-ryo hyakou sèn mann.
Okou saï a-so-ghi.
Jo sép po kyo-ké.
Mou-chou okou chou-jo.
6
Ryo nyou o boutsou-do.
6
Ni-raï mou-ryo ko.
Ryo nyou o boutsou-do.
Ni-raï mou-ryo ko.
I do chou-jo ko.
Ho-bèn guèn né-hann.
Ni jitsou fou métsou-do.
Jo jou chi sép po.
Ga jo jou o chi.
I cho jinn-zou-riki.
Ryo tèn-do chou-jo.
7
Souï gonn ni fou kèn.
7
Chou kèn ga métsou-do.
Souï gonn ni fou kèn.
Chou kèn ga métsou-do.
Ko kou-yo cha-ri.
Guèn kaï é rèn-bo.
Ni cho katsou-go chinn.
Chou-jo ki chinn-boukou.
Chitchi-jiki-i nyou-nann.
Is chinn yok kèn boutsou.
Fou ji chakou chinn-myo.
8
Ji ga ghyou chou so.
8
Kou choutsou ryo-jou-sèn.
Ji ga ghyou chou so.
Kou choutsou ryo-jou-sèn.
Ga ji go chou-jo.
Jo zaï chi fou-métsou.
I ho-bèn rik ko.
Guèn ou métsou fou-métsou.
Yo-kokou ou chu-jo.
Kou-ghyo chinn-ghyo cha.
Ga bou o hi tchou.
9
I sétsou mou-jo ho.
9
Nyo to fou monn chi.
I sétsou mou-jo ho.
Nyo to fou monn chi.
Tann ni ga métsou-do.
Ga kèn cho chou-jo.
Motsou-zaï o kou-kaï.
Ko fou i guèn-chinn.
Ryo go cho katsou go.
Inn go chinn rèn-bo.
Naï choutsou i sép po.
10
Jinn-zou-riki nyo zé.
10
O a-so-ghi ko.
Jinn-zou-riki nyo zé.
O a-so-ghi ko.
Jo zaï ryo-jou-sèn.
Ghyou yo cho jou-cho.
Chou-jo kèn ko jinn.
Daï ka cho cho ji.
Ga chi do ann-nonn.
Tèn-ninn jo jou-mann.
Onn-rinn cho do-kakou.
11
Chou-jou ho cho-gonn.
11
Ho-jou ta ké-ka.
Chou-jou ho cho-gonn.
Ho-jou ta ké-ka.
Chou-jo cho you-rakou.
Cho tèn ghyakou tèn-kou.
Jo sas chou ghi-gakou.
Ou mann-da-ra ké.
Sann boutsou ghyou daï-chou.
Ga jo-do fou ki.
Ni chou kèn cho jinn.
12
Ou-fou cho kou-no.
12
Nyo zé chitsou jou-mann.
Ou-fou cho kou-no.
Nyo zé chitsou jou-mann.
Zé cho zaï chou-jo.
I akou-go inn-nèn.
Ka a-so-ghi ko.
Fou monn sann-bo myo.
Cho ou chou kou-dokou.
Nyou-houa chitchi-jiki cha.
Sok kaï kèn ga chinn.
13
Zaï chi ni sép po.
13
Houakou-ji i chi chou.
Zaï chi ni sép po.
Houakou-ji i chi chou.
Sétsou boutsou-jou mou-ryo.
Kou naï kèn bous cha.
I sétsou boutsou nann tchi.
Ga tchi-riki nyo zé.
E-ko cho mou-ryo.
Jou-myo mou-chou ko.
Kou chou-go cho tokou.
14
Nyo-to ou tchi cha.
14
Mot to chi cho ghi.
Nyo-to ou tchi cha.
Mot to chi cho ghi.
To dann ryo yo jinn.
Boutsou-go jip pou-ko.
Nyo i zèn ho-bèn.
I
ji o-chi ko.
Jitsou zaï ni gonn chi.
Mou no sék ko-mo.
Ga yakou i sé bou.
15
Kou cho kou-guèn cha.
15
I bonn-bou tèn-do.
Kou cho kou-guèn cha.
I bonn-bou tèn-do.
Jitsou zaï ni gonn métsou.
I jo kèn ga ko.
Ni cho kyo-chi chinn.
Ho-itsou jakou go-yokou.
Da o akou-do tchou.
Ga jo tchi chou-jo.
Ghyo do fou ghyo do.
16
Zouï o cho ka do.
16
Zouï o cho ka do.
I sés chou-jou ho.
Maï ji sa zé nèn.
I ga ryo chou-jo.
Tokou nyou mou-jo do.
Sokou jo-jou bous chinn.
17
17
DEUXIÈME PRIÈRE SILENCIEUSE
Gratitude envers le Gohonzon
J’exprime mon plus grand respect et ma plus
sincère gratitude envers le Dai-Gohonzon
des Trois Grandes Lois ésotériques qui a été
légué au monde entier, envers Nichiren
Daishonin, le Bouddha des Derniers Jours de
la Loi, et envers Nikko Shonin.
J’exprime ma plus sincère gratitude envers
Nichimoku Shonin.
Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois.
TROISIÈME PRIÈRE SILENCIEUSE
Prière pour la réalisation de
kosen-rufu
Je prie pour la réalisation du grand vœu de
kosen-rufu et pour que la Soka Gakkai
in t e r n a t i o n a l e s e d é ve l o p p e d a n s
l’accomplissement de cette tâche pour
d’innombrables générations à venir.
Je reconnais ma dette de gratitude envers les
trois présidents fondateurs, Tsunesaburo
Makiguchi, Josei Toda et Daisaku Ikeda,
exemples éternels de dévouement
désintéressé à la propagation de la Loi.
Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois.
18
QUATRIÈME PRIÈRE SILENCIEUSE
Prières personnelles et prière
pour les défunts
Je prie pour faire apparaître la boddhéité
inhérente à ma vie et pour faire ma révolution
humaine, transformer ma destinée et réaliser
mes désirs maintenant et dans l’avenir.
(Formuler ici vos autres prières)
Je prie pour mes parents défunts et pour
tous les défunts, en particulier pour les
personnes suivantes… (Frapper continuellement
le gong durant cette prière)
Réciter Nam Myoho Renge Kyo trois fois.
Je prie pour la paix dans le monde et le
bonheur de toute l’humanité.
Frapper le gong et conclure par trois Nam
Myoho Renge Kyo (à l’unisson lorsqu’on est
en groupe).
19
Extraits du Sûtra du Lotus
Chapitre deux : « Des moyens »
À ce moment-là, l’Honoré du monde, quittant
sereinement sa samadhi, s’adressa en ces termes à
Shariputra : « La sagesse des bouddhas est infiniment
profonde et incommensurable. La porte de cette sagesse
est aussi difficile à comprendre qu’à franchir. Aucun des
Auditeurs ni des pratyekabuddha ne peut l’appréhender.
Quelle en est la raison? Un bouddha a personnellement
assisté cent, mille, dix mille, un million, d’innombrables
bouddhas, et il a poursuivi en totalité un nombre
incalculable de pratiques religieuses. S’étant exercé
avec vigueur, il a acquis un renom universel. Il
s’est éveillé à la Loi profonde, inconnue auparavant et
la prêche en accord complet avec ce qui est adéquat.
Malgré cela, son intention demeure difficile à
comprendre.
Shariputra depuis que je suis parvenu à la boddhéité,
Shariputra, j’ai largement exposé mes enseignements en
m’aidant de différentes causes et de multiples paraboles
et me suis servi d’innombrables moyens opportuns
pour guider les êtres vivants et les inciter à renoncer à
leurs attachements. Pourquoi cela? Parce que l’Ainsivenu est en pleine possession des moyens opportuns
aussi bien que de la paramita de la sagesse.
Shariputra, la sagesse de l’Ainsi-venu est vaste et
profonde. Il possède une [compassion] illimitée,une
[éloquence] illimitée, la puissance, l'intrépidité,la
concentration, l’émancipation et la samadhi; il s'est
avancé loin dans l'infini et s’est éveillé à la Loi à laquelle
nul n’avait encore accédé.
20
Shariputra, l’Ainsi-venu sait établir plusieurs sortes de
distinctions et énoncer avec habileté ses enseignements.
exposer les enseignements avec habileté. Ses paroles
sont douces et gentilles et savent réjouir le cœur de
l’assemblée.
En bref, Shariputra, le Bouddha a pleinement réalisé
la Loi infinie, incommensurable, jamais atteinte auparavant.
Mais restons-en là, Shariputra, je n'en dirai pas plus.
Pourquoi? Parce que ce à quoi le Bouddha est parvenu,
est la Loi la plus difficile à appréhender, rarissime
entre toutes. La véritable entité de tous les phénomènes
ne peut être comprise et partagée que par les bouddhas.
Cette réalité consiste en l’apparence, la nature, l’entité,
le pouvoir, l’influence, la cause inhérente, la relation,
cause externe, l’effet latent, l’effet manifeste et leur
cohérence du début à la fin. »
Chapitre seize : « Durée de la vie »
Depuis que j’ai atteint la boddhéité,
un nombre incalculable de kalpa s’est écoulé,
des centaines, des milliers, des dizaines de milliers,
des millions, des milliards d’asamkhya.
Constamment, j’ai prêché la Loi,
instruisant et convertissant
d’innombrables millions d’êtres vivants,
les faisant accéder à la voie du Bouddha,
tout cela d’innombrables kalpas durant.
pendant ce nombre incalculable de kalpa.
Pour sauver les êtres vivants,
je parais entrer au nirvana,
mais ce n’est qu’un moyen opportun,
en vérité je n’entre pas dans ne connais
21
pas l’extinction.
Je suis toujours ici à prêcher la Loi.
Je suis constamment là,
mais grâce à mes pouvoirs transcendantaux,
je fais en sorte que– dans leur égarement –
les êtres vivants
ne me distinguent pas,
même lorsque je suis tout près d’eux.
Quand la multitude réalise
que je suis passé en extinction,
de très loin et en tous lieux, des offrandes sont
faites à mes reliques.
Les cœurs s’emplissent d’une grande aspiration,
et la soif de me contempler saisit chacun.
Tous abritent des pensées de recherche et leur
esprit a soif de me voir.
Quand les êtres vivants sont devenus
des croyants sincères,
qu’ils sont honnêtes et droits,
que leurs intentions sont bienveillantes
et que leur seul désir est de voir le Bouddha,
sans hésitation aucune même au péril de leur vie,
alors, moi et l’assemblée des moines
apparaissons ensemble sur le pic sacré de l’Aigle.
À ce moment, j’explique aux êtres vivants
que je suis toujours là ici,
sans jamais entrer dans l’extinction,
mais que le pouvoir des moyens opportuns
me permet parfois de paraître m’être éteint,
et à d’autres moments non,
et que si dans d’autres terres
22
se trouvent des êtres vivants
respectueux et sincères dans leur désir de croire,
parmi eux également, j’irai prêcher la Loi inégalée.
Comme vous n’avez jamais entendu parler de cela,
vous supposez donc que j’entre dans l’extinction.
Quand j’observe les êtres vivants,
je les vois se noyer dans un océan de souffrances;
je ne me révèle donc pas à leurs yeux,
afin de susciter chez eux une soif de ma présence.
Puis, quand ils y aspirent de tout leur cœur,
j’apparais enfin et prêche la Loi à leur intention.
Tels sont mes pouvoirs transcendantaux.
Durant des asamkhya de kalpas,
j’ai constamment résidé sur le pic sacré de l’Aigle
et en divers autres lieux.
Quand les êtres vivants sont témoins
de la fin d’un kalpa
et que tout se consume dans un immense brasier,
cette terre, qui est mienne,
demeure paisible et sûre;
emplie en permanence d’êtres célestes et humains.
êtres humains et divins s'y rassemblent sans cesse.
Salles et pavillons dans leurs jardins et bosquets
sont ornés de diverses sortes de joyaux.
Les arbres précieux regorgent de fleurs et de fruits
et les êtres humains se divertissent à leur guise.
Les divinités frappent les tambours célestes,
faisant constamment des musiques
de toutes sortes.
créant constamment toutes sortes de musique.
Une pluie de fleurs de Mandarava
se répand sur le Bouddha et la grande assemblée.
23
Ma terre pure n’est pas détruite,
alors que la multitude croit voir
un brasier la consumer,
angoisse, terreur et autres souffrances
de toutes parts l’envahissent.
Ces êtres vivants, aux diverses offenses,
liés par la causalité de leurs mauvaises actions,
passent des asamkhya de kalpas
sans entendre mentionner le nom des Trois Trésors.
En revanche, ceux qui pratiquent
les voies méritoires, ont bon caractère,
sont pacifiques, honnêtes et droits,
me verront tous, ici, en personne, prêcher la Loi.
Parfois, à l’intention de cette multitude,
je qualifie la durée de la vie du Bouddha
d’incommensurable,
tandis que j’explique
à ceux qui ne voient le Bouddha
qu’après une très longue période
Le pouvoir de ma sagesse est tel
que ses rayons sagaces resplendissent à l’infini.
Je dois à une pratique très longue
cette durée de vie d’innombrables kalpas.
Vous qui êtes dotés de sagesse,
n’ayez aucun doute à cet égard!
Chassez vos doutes à tout jamais,
car extirpez-les à tout jamais, car les paroles du
Bouddha les paroles du Bouddha
sont vraies et non pas fausses.
Il est semblable à un médecin expérimenté,
qui emploierait un moyen opportun pour guérir
ses enfants à l’esprit égaré perturbés.
24
Il se fait passer pour mort, bien qu’il soit vivant,
sans que quiconque puisse affirmer qu’il ait menti.
Je suis le père de ce monde,
qui sauve ceux qui souffrent
et sont dans l’affliction.
À cause de la confusion
où se trouvent les gens ordinaires
alors que je suis vivant bien que je sois vivant,
je laisse croire que je suis entré dans l’extinction.
Car, s’ils me voient constamment,
arrogance et égoïsme surgissent dans leur esprit.
Ils perdent toute retenue
et s’abandonnent aux cinq désirs
et tombent dans les voies mauvaises de l’existence.
Je distingue toujours parfaitement
parmi les êtres vivants
qui pratique la voie et qui ne la pratique pas.
ceux qui pratiquent la Voie et ceux qui ne la
pratiquent pas,
et puur our répondre à leurs besoins d’être sauvés,
je prêche diverses doctrines à leur intention.
À tous moment je m’interroge :
« Comment puis-je permettre aux êtres vivants
d’accéder à la voie inégalée
et d’acquérir rapidement le corps d’un bouddha? »
Le Sûtra du Lotus,
Les Indes savantes, 2007, (pages 43 et 221 à 223)
25
Glossaire
Bouddha : « L’éveillé ». Personne qui comprend
et qui conduit les autres à manifester leur boddhéité.
Cette nature de bouddha existe dans tous les êtres et est
caractérisée par les qualités de sagesse, de courage, de
compassion et de force vitale.
Chapitre « Des Moyens » du Sûtra du Lotus :
Second des vingt-huit chapitres du Sûtra du Lotus.
Shakyamuni y révèle que le but de la venue d’un
Bouddha dans ce monde est de conduire tous les êtres
humains à l’illumination. Il Shakyamuni y enseigne que
tous ont le potentiel de la boddhéité. C’est le chapitre
principal des enseignements théoriques (première
partie du Sûtra du Lotus) et l’un des deux chapitres
pivots du Sûtra entier, l’autre étant le chapitre « Durée de
la vie de l’Ainsi venu » (16e), cœur de l’enseignement
essentiel (dernière moitié du Sûtra du Lotus).
Dai Gohonzon : Objet de vénération inscrit par
Nichiren Daishonin à Minobu, au Japon, le 12 octobre
1279. Nichiren considère l’inscription du Dai
Gohonzon comme le but de son existence, car ce
dernier matérialise son intention de propager largement
la Loi. Littéralement, Dai Gohonzon signifie « grand
objet de dévotion ».
Gohonzon : Objet de vénération du bouddhisme de
Nichiren Daishonin. Il est la matérialisation de la Loi de
Nam Myoho Renge Kyo, exprimant l’état de vie de la
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boddhéité, que toute personne possède de façon inhérente. « Go » signifie « digne d’être honoré » et « honzon », « objet de respect fondamental ».
Kosen-rufu : Vaste propagation ou vaste proclamation
et propagation. Ce terme vient du Sûtra du lotus et
signifie littéralement « proclamer et répandre
largement ». Telle est l’injonction adressée par
Shakyamuni à ses disciples. Nichiren Daishonin enseigna
que la vaste propagation de l’essence du Sûtra du Lotus,
Nam Myoho Renge Kyo, apportera paix et bonheur
dans le monde.
Nam Myoho Renge Kyo : Nom de la Loi fondamentale
de la vie et de l’univers exposée dans le bouddhisme de
Nichiren Daishonin. Son sens littéral est : Nam
(dévotion), l’action de pratiquer le bouddhisme ; Myoho
(Loi merveilleuse), la loi essentielle de la vie et de tous
les phénomènes qui la manifestent ; Renge (lotus), la
simultanéité de la cause et de l’effet ; Kyo (sûtra), la
vérité exprimée au moyen de la voix.
Nichimoku Shonin (1260-1333) : Grand prêtre du
temple Taiseki-ji au Japon, qui hérita des enseignements
de Nikko Shonin, successeur immédiat de Nichiren
Daishonin. Connu pour son excellence dans les débats
doctrinaux et ses nombreuses remontrances aux
autorités gouvernementales qu’il pressait d’adhérer aux
enseignements de Nichiren Daishonin.
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Nichiren Daishonin (1222-1282) : Fondateur du
bouddhisme sur lequel la SGI appuie ses activités pour
la paix et le bonheur dans le monde. Il a proclamé que
réciter Nam Myoho Renge Kyo en fusionnant avec le
Gohonzon était la pratique universelle permettant à
tous d’atteindre l’illumination. Le nom « Nichiren »
signifie aussi soleil-lotus, et Daishonin est un titre
honorifique qui veut dire « grand sage ».
Nikko Sho nin (1246-1333) : successeur désigné de
Nichiren Daishonin. Il s’est consacré à protéger et à faire
connaître les enseignements de son mentor, instruisant
ses disciples et colligeant ses écrits pour la postérité.
Révolution humaine : Pour être victorieux dans la
vie, il est essentiel de connaître une transformation
intérieure qui nous permet de manifester nos plus
grandes qualités humaines et d’améliorer notre situation.
Ce processus consiste en une révolution de notre
propre caractère, une révolution humaine individuelle.
Shakyamuni : aussi connu sous le nom de bouddha
Gautama. Fondateur du bouddhisme. Shakyamuni veut
dire « sage des Shakyas », Shakya étant le nom de la tribu
ou du clan auquel sa famille appartenait.
Shoten zenjin : littéralement, « dieux du ciel et divinités
bienveillantes », qui protègent l’enseignement correct
du bouddhisme et ses pratiquants. Ces fonctions veillent
sur les gens et leur contrée et leur procurent la bonne
fortune. La pratique du bouddhisme renforce ces forces
protectrices.
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Soka Gakkai : littéralement société pour la création
des valeurs. Organisation laïque fondée en 1930 au
Japon qui transmet les enseignements de Nichiren
Daishonin afin que l’humanité connaisse paix et
bonheur. La SGI, son pendant international, a été établie
à Guam en 1975.
T r o i s g r a n d e s l o i s é s o t é r i q u e s : principes
centraux des enseignements de Nichiren Daishonin.
Elles sont l’objet de culte de l’enseignement essentiel [le
Gohonzon], le daimoku de l’enseignement essentiel
[Nam Myoho Renge Kyo] et le sanctuaire de
l’enseignement essentiel [l’endroit où est enchâssé le
Gohonzon]. « Enseignement essentiel » désigne ici
l’enseignement de Nam Myoho Renge Kyo et non
l’enseignement essentiel, ou les quatorze derniers
chapitres du Sûtra du Lotus. Les Trois grandes lois
ésotériques représentent la concrétisation de la Loi
mystique réalisée par Nichiren, Loi à laquelle il s’était
éveillé, sous la forme d’une pratique à la portée de tous
et permettant à tous d’accéder à cette Loi à l’intérieur
de leur propre vie.
T r o i s pr é s i de n t s fo n da t e u r s : Tsunesaburo
Makiguchi (1871-1944) a été le premier président de la
Soka Gakkai. Éducateur et érudit, il a élaboré une
philosophie de création de valeurs (soka), d’où le nom
Soka Gakkai. Avec Josei Toda (1900-1958), il a fondé la
Soka Gakkai en 1930 et a enseigné que la pratique des
enseignements de Nichiren Daishonin était le moyen de
mener une vie de la plus haute valeur, axée sur le bien.
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Tous deux furent emprisonnés par le gouvernement
militariste japonais en 1943. Makiguchi meurt en prison
à l’âge de 73 ans, après un an et demi de détention.
Libéré en 1945, Toda se consacra à la reconstruction de
la Soka Gakkai détruite par les autorités militaires. Il en
devint le deuxième président en 1951. Il fit passer le
nombre de ses membres de 3 000 à plus de 750 000. Le
plus proche disciple de Toda, Daisaku Ikeda (1928- ),
devint le troisième président de la Soka Gakkai en 1960
et le premier président de la SGI en 1975. Sous sa
direction, le bouddhisme de Nichiren Daishonin s’est
répandu dans près de 200 pays et territoires.
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