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Les maladies provoquées par les champignons
LES MYCOSES GENERALISEES
ET LES MYCOSES DIVERSES
Les mycoses généralisées sont ordinairement
des infections sporadiques qui apparaissent par
hasard et n'engendrent pas de syndromes spécifiques par suite des différences de localisations
organiques possibles. Un pas important a été fait
lorsqu'on a montré qu'un certain pourcentage
d ' avortements bovins qui ne pouvaient être attribués à un autre agent infectieux connu, était dû
à des infections par des champignons et des
levures. Les avortements mycosiques ont été également observés chez la brebis (4) et la truie. La
fréquence des avortements fongiques est plus
grande en hiver chez les vaches en étable que dans
tout autre groupe; la maladie est très rare chez les
vaches vivant en liberté au pâturage toute l'année.
L'impression générale est que les vaches entretenues en étable sont exposées à un environnement
fortement contaminé par des spores venant d'un
foin ou d'un ensilage moisi. Dans de telles circonstances, l'avortement fongique peut compter
pour 10 à 15 pour 100 des cas d'avortements qui
se produisent dans un effectif. Une fréquence de
30 pour 100 a été observée chez des bovins maintenus en étable toute l'année (1). On a montré
qu'il existait une nette relation positive entre la
fréquence de l'avortement mycosique et l'importance des pluies au moment de la récolte du foin
avant le début de la gestation (3). Comme on a
remarqué que les infections fongiques étaient plus
volontiers dominantes là où l'on utilisait intensivement les antibiotiques, on a émis l'hypothèse que
l' augmentation des placentites mycosiques pouvait
être mise en relation avec l'emploi généralisé de
sperme traité par les antibiotiques dans l'insémination artificielle. Cependant la fréquence de la
maladie ne paraît pas plus élevée chez les vaches
inséminées artificiellement que chez celles qui sont
servies par un taureau. Il est plus probable que
l'infection s'opère à la faveur de l'inhalation ou
de la pénétration par un ulcère de la caillette (2),
avec localisation ultérieure dans l'utérus gravide
et parfois dans d'autres organes.
OUVRAGES GENERAUX
S mith, J. M. B. (1968).
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(4) Gardner, D. E. (1967). N. Z. vet. J., 15, 85.
La coccidioïmycose
La coccidioïmycose est une affection relativement bénigne des animaux de la ferme, elle ne
provoque généralement aucune maladie apparente. Des cas sporadiques ont été signalés dans
toutes les espèces, mais c'est chez le chien (1),
le boeuf (2) et à un degré moindre le porc, le
mouton et le cheval (7) qu'on la voit le plus souvent. La maladie est enzootique dans le sud-ouest
des Etats-Unis; jusqu'à 20 pour 100 des bovins en
lots d'engraissement peuvent être atteints (7).
L'apparition de la maladie chez les humains dans
une région, pose un problème de santé publique (8).
Coccidioides immitis est l'agent causal de la
maladie dans toutes les espèces, l'homme y compris, mais l'infection ne se transmet pas facilement
des animaux à I'homme, non plus que d'animal en
animal. L'infection se produit par inhalation de
spores du champignon qui pousse dans le sol, elle
peut également se produire par ingestion ou par
contamination d'une plaie (5). Les lésions chez
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MEDECINE VETERINAIRE
les bovins et les porcins (9) sont du type granulomateux, elles contiennent du pus de couleur crème,
parfois calcifié. On les observe le plus généralement à l'abattoir ou à l'autopsie; par suite de leur
localisation bronchique, médiastinale et parfois
mésentérique, pharyngée et sous-maxillaire, ainsi
que pulmonaire, elles peuvent être prises pour des
lésions de tuberculose (3). Les mêmes lésions
chez le mouton ressemblent beaucoup à celles de
la lymphadénite caséeuse. L'examen microscopique ou la mise en culture peut être nécessaire à
la distinction de ces maladies.
Deux cas cliniques ont été signalés chez le cheval (4, 6). Dans l'un, on avait une émaciation
grave, une température fluctuante, de l'oedème des
membres, de l'anémie et de la leucocytose; la rupture du foie provoqua la mort. Dans l'autre, des
coliques intermittentes se produisaient et, à l'autopsie, on trouva des adhérences péritonéales; des
lésions typiques siégeaient aux poumons, au foie et
à la rate. La maladie clinique a été signalée chez le
mouton, se traduisant par de la fièvre et des abcès
dans les ganglions périphériques. Dans le diagnostic, on a utilisé un extrait du champignon, la coccidioïdine, pour une épreuve d'allergie cutanée
et une fixation du complément. L'isolement du
germe est une méthode diagnostique spécifique,
tandis que l'emploi de la coccidioïdine ne l'est
aucunement (7). Il n ' existe aucun traitement. Comme l'infection se réalise principalement par l'inhalation de spores existant dans le sol, la prophylaxie
dans les lots de bovins à l'engrais consiste à lutter
contre la poussière. 11 en est de même en ce qui
concerne la maladie de l'homme, car aucun vaccin,
aucun agent thérapeutique n'est disponible et l'éradication de Coccidioides immitis des sols semble
parfaitement impossible (8).
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La mucormycose
'
L infection des animaux par les champignon
de la famille des Mucoracés est possible, on rencontre des infections à Rhizopus, Absidia et Mu.
cor. Une placentite fongique provoquant l'avorta
ment a été signalée chez les bovins (1, 2); les
avortements se produisent ordinairement entre 3
et 7 mois; il y a de la nécrose des cotylédons
maternels et le produit de nécrose donne au cotylédon placentaire l'aspect d'un coussin mou de
couleur jaune; les espaces intercotylédonnaires
portent des lésions élevées de la consistance du
cuir. Des lésions correspondantes existent sur
l'endomètre et des lésions annulaires se voient
sur l'avorton. Des hyphes peuvent être vues à '
l'examen direct de frottis de cotylédons, d'estomac
foetal et de peau. Si l'avortement mycosique est
suspecté, les cotylédons placentaires constituent
le meilleur matériel de recherche. Il faut s'efforcer
d'obtenir le placenta entier, car l'infection peut
n'être pas généralisée, mais être localisée à quelques cotylédons seulement. Les champignons peuvent être mis à cultiver sur des milieux convenables. Le catarrhe du fourreau accompagné de
lenteur de la saillie et de masturbation a été vu
chez des taureaux infectés par des champignons
de l'espèce Absidia et on pense que l'infection
s'est transmise par le coït (3).
Des lésions granulomateuses, typiques des infections fongiques, peuvent siéger dans les ganglions mésentériques et la paroi intestinale chez le
porc. Les lésions granulomateuses existent également dans les ganglions médiastinaux et mésentériques des bovins (4). Les lésions ressemblent à
celles de la tuberculose et le laboratoire est indispensable à la différenciation (4). Ces lésions n'entraînent ordinairement aucun symptôme apparent
On a signalé assez souvent la mucormycose
digestive du porc et aussi du jeune veau. Elle s'associe souvent à une thérapeutique antibiotique
prolongée. Chez le porc elle peut se manifester
par une gastro-entérite avec vomissements et diarrhée, ou par une gastrite ulcéreuse qui donne de
la diarrhée, de l'oedème, des hémorragies et des
ulcérations visibles à l'autopsie (5). Il y a souvent
des lésions oesophagiennes (6). Des enzooties similaires se rencontrent chez le veau (7, 8); l'infection
et l'ulcération de la caillette sont des lésions fréquentes. Le sulfate de cuivre administré dans l 'eau
de boisson est un agent efficace de lutte contre
cette infection.
La ruminite primitive due à la fermentation
lactique après surcharge du rumen par les céréales
LES MALADIES PROVOQUEES PAR LES CHAMPIGNONS
est souvent compliquée de l'invasion de la paroi
ruménale par des champignons du genre Rhizopus; la paroi s ' épaissit, devient oedémateuse et
noire. Les lésions peuvent être diffuses ou localisées en taches dans le sac ventral du rumen. Il
y a de la nécrose de l'épithélium corné et une péritonite étendue; des métastases peuvent exister
dans le foie. Cliniquement l'animal peut réagir
favorablement au traitement de l'indigestion aiguë,
niais il se produit des rechutes avec anorexie
totale, atonie du rumen et mort en 3 à 4 jours.
On a décrit chez le porc une candidase cutanée
qui provoque une dermatite; la maladie donne
des enzooties graves chez les porcs maintenus dans
un environnement humide (9).
BIBLIOGRAPHIE
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L'aspergillose
L'aspergillose généralisée est rare chez les
grands animaux, bien que les diverses Aspergillus
semblent être une cause relativement courante
d'avortement chez la vache (1, 2) et qu'on l'ait
signalé chez la jument (3) et la truie (4). Chez
la vache, une placentite, identique à celle qui est
due à l'infection par Mucor, est caractéristique
et des hyphes peuvent être reconnus à l'examen
sous le microscope de frottis directs de cotylédons ou d'estomac de l'avorton. La plupart des
avortements surviennent entre le 6 e et le 8e mois
de la gestation. Des prélèvements doivent être
envoyés au laboratoire pour faire des cultures.
On constate rarement une dermatomycose chez le
foetus avorté, sous la forme de taches d'alopécie,
recouvertes d'un amas feutré gris faisant une
élevure, parsemées sur tout le corps (5). L'infecfion congénitale peut aussi se produire, on a déjà
découvert des lésions granulomateuses renfermant
le champignon dans les poumons d'un agneau
d'une journée (6).
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L'infection du placenta provient, pense-t-on, des
ulcères de la caillette ou de l ' appareil respiratoire
qui s'infecte par inhalation de spores venant de
foin et de paille moisis. On peut réaliser l'infection
du placenta et de l'utérus grâce à des injections
intraveineuses au cours de la gestation (5), mais
non par infusions intra-utérines avant la saillie.
L'invasion du tube digestif se produit, la maladie est semblable à la candidose; chez le veau on
a une gastro-entérite grave. Des zones de nécrose
et des ulcérations apparaissent dans l'oesophage
et l'estomac (7). L'aspergillose pulmonaire est
rare chez les animaux, mais on en a publié des
cas occasionnels chez toutes les espèces, parfois
avec généralisation (8, 9). La forme pulmonaire de
la maladie apparaît sous la forme d'une pneumonie chronique, subaiguë ou aiguë. La pneumonie
aiguë est de courte durée, elle s'accompagne de
fièvre et de dyspnée. Toutes les formes sont ordinairement mortelles (10). On rencontre parfois
des granulomes cutanés, amenant des lésions semblables à celles de la tuberculose cutanée, chez
les bovins. A l'autopsie, les poumons présentent
des granulomes petits mais nombreux, souvent
avec un centre nécrosé, ce qui donne une ressemblance grossière avec la tuberculose. Chez
l'agneau, les granulomes se présentent comme de
très petits nodules (1 à 3 mm de diamètre) et
ressemblant à ceux de l'infestation par Muellerius
capillaris. Une diarrhée persistante qui guérit après
traitement à la nystatine est rencontrée dans l'infection du poulain par Aspergillus fumigatus (11).
BIBLIOGRAPHIE
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L'histoplasmose
L'histoplasmose due à l'infection par Histoplasma capsulatum est rare chez les animaux de la
1
MEDECINE VETERINAIRE
ferme, par rapport à ce qui se passe chez le chien; cette
infection se distingue des autres mycoses parce qu'elle
ne provoque pas la formation de lésions
granulomateuses. L'invasion des cellules du système
réticulo-endothélial est caractéristique de la maladie et
les lésions consistent en groupes de macrophages
agglomérés à des cellules para-sites. L'infection se
produit par inhalation de poussière contaminée et l'
invasion primitive est généralement pulmonaire. La
maladie peut passer de l'animal à l'homme. Des
tentatives d'infection expérimentale chez le bœuf, le
mouton, le cheval et le porc n'ont donné que des
infections non mortelles, sauf si l'agent pathogène est
introduit par voie veineuse, mais le sujet devient et
reste positif à l'épreuve à l'histoplasmine (1).
Des cas ont été signalés chez le cheval, le boeuf et
le porc (2). Une vache atteinte présentait une maigreur
chronique, de la dyspnée, de la diarrhée et de l'
anasarque. A l'autopsie on remarquait de l'ascite, de l'
hypertrophie du foie, un épaississe-ment oedémateux
considérable de la paroi du gros intestin et un
emphysème interstitiel pulmonaire modéré.
Histologiquement, on découvrait des corps
éosinophiles ronds, typiques, dans les cellules
endothéliales des espaces portes. Le pourcentage des
sujets positifs à l'épreuve d'allergie à l'histoplasmine
était élevé chez les animaux vivant au voisinage. Les
poulains atteints étaient très maigres, avaient de la
dyspnée et de l'ictère à l'âge de 6 mois. A la mort les
poumons étaient fortement hépatisés et on remarquait
de l'hypertrophie des ganglions lymphatiques
bronchiques.
En tant que moyen diagnostique collectif pour un
effectif ou le bétail d'une région, l'épreuve à l'
histoplasmine est valable; diverses études d'en-semble
ont été publiées (11).
La maladie provoquée par H. farciminosum est
envisagée sous le nom de lymphangite épizootique.
BIBLIOGRAPHIE
(1) Saslaw, S. et al. (1960). Proc. Soc. exp. Biol., 105, 76.
(2) Menges, R. W. et al. (1963). Ver. Med., 58, 331.
La rhinosporidiose
La rhinosporidiose est une maladie chronique de la
muqueuse nasale des bovins et des équins amenant la
formation de gros polypes dans les choanes postérieurs
et une gêne respiratoire. Le champignon en cause,
Rhinosporidia seeberi peut être découvert sous la
forme de gros sporanges dans les polypes.
Des granulomes nasaux que l'on pense être d'
origine fongique provoquent également de l'ob
struction respiratoire chez les bovins. Dans ces cas
les lésions consistent en petits nodules (0,5 i 2 cm de
diamètre) dont la distribution est limitée au tiers
antérieur de la cavité nasale. Du point de vue
histologique, il y a une nette réaction éosinophilique
et des corps ressemblent à des levures se voient à l'
intérieur des cellules ou libres dans les espaces
tissulaires. Les champignons n'ont pas été
positivement identifiés, mais ils ressemblent ià des
Rhinosporidia. Cliniquement il y a une dyspnée
marquée, avec jetage nasal muco-purulent, parfois
teinté de sang, venant des deux narines. Les lésions
se laissent voir et palper. La respiration est
stertoreuse, elle peut être entendue à quel-que
distance. La maladie peut être fréquente dans
certains élevages et dans certaines zones. Une rhinosporidiose de ce type a été signalée aux Etats-Unis
(1), en Australie (2), en Inde et en Amérique du Sud (
3).
Sur le plan clinique la maladie ressemble à une
obstruction nasale due à la douve nasale Schistosoma nasalis (4, 5) et à la rhinite chronique allergique des bovins et des ovins.
BIBLIOGRAPHIE
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La cryptococcose (Blastomycose européenne,
Torulose)
L'infection par la levure Cryptococcus neoformans est connue dans la plupart des espèces, soit
sous forme de maladie généralisée, soit de méningoencéphalite granulomateuse (1). Deus cas de
méningite ont été publiés chez le cheval; les
malades montraient de la raideur, de l'hyperesthésie
ou de la cécité et de l'incoordination (2, 3). Les
lésions myxomateuses de la muqueuse nasale dues à
l'infection par Cryptococcus neoformans ont été
observées chez le cheval et le boeuf; da abcès
pulmonaires ont été vus chez le cheval et la chèvre (
4, 5) et de la lymphadénite chez le boeuf. La
mammite à C. neoformans a été décrite par ailleurs.
De petites lésions pulmonaires se développant en
tant que métastases d'une mammite crytococcique
ont été décrites chez une vache (2).
LES MALADIES PROVOQUEES PAR LES CHAMPIGNONS
BIBLIOGRAPHIE
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La moniliose
(Candidose)
La moniliose due à l'infection par la levure
Candida albicans se rencontre chez les bébés mal
nourris sous la forme d'une mycose de la cavité
buccale (muguet). Une maladie identique a été
observée chez des porcelets recevant une ration
artificielle (1, 3, 4). Des vomissements fréquents
avec émaciation apparaissent vers l'âge de 2 semaines. Une pseudo-membrane blanche couvre le
fond de la langue et descend dans l'œsophage
jusqu'au cardia stomacal. Le contenu de l'estomac
et de l ' intestin est liquide. Le champignon a été
isolé de la litière dans les cages où l'infection était
apparue, mais on pense que le micro-organisme
n'est pas pathogène à titre primitif et que l'invasion
des muqueuses n'est possible qu'en association
avec E. coli ou qu'en cas de forte concentration
de glucides dans la ration artificielle (5). Le traitement des malades par la nystatine semble peu
opérant.
Une pneumonie chronique due à Candida albicans a été observée assez fréquemment chez les
bovins à l'engrais (2). Les symptômes sont ceux
d'une pneumonie avec dyspnée caractéristiquement grave, pouvant aller jusqu'à la respiration
buccale, mais avec réaction fébrile modérée. Une
salivation profuse, striée de sang et un jetage nasal
muco-purulent strié de brun, apparaissent. Une
diarrhée profuse peut se manifester, ainsi que des
croûtes sur le mufle formées d'exsudat séché, mais
il n'y a pas de lésions ulcéreuses, érosives ou vésiculeuses sur le mufle, ni dans les narines ou la
bouche. Le larmoiement est souvent abondant, il
colle les poils de la face, mais il n'y a pas de
conjonctivite. La maladie est lentement progressive, le malade meurt ou est abattu. A l'autopsie
on voit l'hépatisation des poumons, laquelle peut
être extrême dans les cas anciens et de petits
abcès caséeux dans le tissu pulmonaire. Des lésions
locales peuvent exister dans la paroi de l'intestin.
Le champignon se voit sur des calques et des
coupes, on peut le cultiver sur milieux spéciaux.
649
Candida parapsilosis a été incriminée comme
cause probable d'avortement de la vache (6).
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La blastomycose nord-américaine
Cette maladie semble n'avoir jamais été signalée
qu'une fois sur les grands animaux (1). Chez
le cheval atteint, il apparut d'abord une série
d'abcès du périnée, puis l'amaigrissement et la
mort s'ensuivirent. Chez l'homme et le chien, la
maladie prend généralement la forme de lésions
granulomateuses du poumon ou de la peau. Il
n'existe aucun traitement efficace. La maladie est
une zoonose importante. Le champignon en cause
est Blastomyces dermatiditis.
BIBLIOGRAPHIE
(1)
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LES DERMATOMYCOSES
La teigne
La teigne est due à l'invasion des cellules kératinisées de l'épithélium et de la fibre pileuse par
des dermatophytes.
Fréquence
La teigne se produit chez les animaux en toutes
circonstances, mais plus volontiers lorsque les
animaux sont confinés à proximité les uns des
autres pendant de longues périodes. Les dégâts
sont peu importants et I'exploitation n'est pas
perturbée sur le plan économique. C'est en hiver
que l'affection est la plus fréquente, au printemps
on signale souvent des guérisons spontanées. Cependant des cas apparaissent aussi au cours de
l'été quand les animaux sont tenus enfermés; il se
peut que la nutrition soit plus importante dans les
facteurs prédisposants que ne peuvent l'être la
température et la lumière solaire.
1
Etiologie
Les agents étiologiques sont des champignons qui
poussent sur le poil ou sur la peau, ou sur les deux.
Les plus courants sont, par espèce animale :
Chez le cheval: Trichophyton equinum; Tr.
quinckeanum, Tr. mentagrophytes, Microsporum
equinum, Tr. verrucosum.
Chez le boeuf : Trichophyton verrucosum, Tr.
mentagrophytes, Tr. megnini, Tr. verrucosum var.
album, Tr. verrucosum var. discoides.
Chez le porc : Tr. mentagrophytes, M. canis, Tr.
verrucosum var. discoides, M. nanum, Tr. rubrum.
Chez le mouton : Tr. verrucosum var. ochaceum,
Tr. quinckeanum, Tr. mentagrophytes, Tr. gypseum, M.
canis.
Les Trichophytes produisent des spores en longues
chaînes; les Microspores produisent des spores en
mosaïque et toutes deux sont capables de pousser sur
le poil.
La transmission interspécifique se produit facilement; dans les régions rurales 80 pour 100 des
teignes humaines ont une origine animale (1). Les
trichophyties sont couramment contractées auprès des
chevaux et des bovins, tandis que les infections à
Microsporum canis dérivent du chien (3). La teigne
animale passe aussi bien chez l'homme adulte que
chez l'enfant. Le diagnostic et le traitement sont
souvent difficiles.
Comme la mycologie comparée et les questions de
transmission de l'animal à l'homme sont de plus en
plus étudiées, on identifie toujours de nouveaux
champignons dans les lésions cutanées animales. Au
nombre de ces nouveaux parasites citons M. gypseum
chez le cheval; Keratomyces allejoi chez le cheval;
Scopulariopsis brevicaulis chez le boeuf. Il est
particulièrement intéressant de noter l'observation
récente de l'infection du porc par M. nanum dans
laquelle les lésions sont si bénignes qu'elles passent
inaperçues de l'éleveur. La maladie sévit surtout chez
le porc adulte.
Il apparaît que les carences en certains facteurs
nutritifs contribuent à l'extension des lésions chez les
bovins (2).
Transmission
Le contact direct avec les malades est la méthode
la plus commune de contagion de la teigne, mais le
contact indirect avec des objets inanimés,
particulièrement la litière, les harnais, les ustensiles
de pansage, les couvertures sont probable-ment les
plus importants. Des spores peuvent se
MEDECINE VETERINAIRE
trouver sur la peau sans créer de lésions et des
sujets porteurs peuvent ainsi entretenir la source
de l'infection. Les locaux peuvent rester infectants
pendant de longues périodes parce que les spores;
peuvent demeurer viables pendant des années:
pourvu qu'elles soient en un endroit sec.
M. gypseum, K. allejoi et M. nanum sont des:.
saprophytes du sol et on ne connaît pas les raisons
de l'augmentation soudaine de leur pouvoir
pathogène.
Pathogénie
Les champignons de la teigne attaquent surtout
les cellules kératinisées, notamment celles du
stratum corneum et les fibres pileuse, amenant l'
autolyse de la fibre ce qui provoque la brisure du
poil et l'allopécie. L'exsudation venant des couches
épithéliales envahies, les débris épithéliaux et les
hyphes fongiques produisent les croûtes sèches
caractéristiques de l'affection. Les lésions progressent si le milieu est favorable à la croissance du
mycélium, c'est-à-dire si l'atmosphère est chaude
et humide et si la peau a un pH légère-ment
alcalin. Les champignons de la teigne sont tous des
aérobies stricts, ils meurent donc au centre de la
croûte, ce qui fait que seule la périphérie en est
active. C'est ce mode de croissance centrifuge qui
donne l'aspect caractéristique des lésions de la
teigne.
L'importance du pH de la peau dans l'apparition
de la teigne est bien connue. La sensibilité de la
peau humaine est plus grande avant la puberté qu'
après, parce que le pH descend de 6,5 à 4 environ.
Cette modification est surtout due à l'excrétion d'
acides gras dans le sébum, au surplus ces acides
gras sont nettement fongistatiques. C'est pour
cette raison que de nombreux traitements
modernes de la teigne humaine sont basés sur des
pommades renfermant des acides propionique et
undécylénique. Le veau est plus souvent infecté
que l'adulte, mais on ne sait si c'est à cause d'une
plus grande sensibilité du vers ou d'une immunité
de l'adulte.
L'invasion bactérienne secondaire des follicules
pileux est courante. La période qui suit l'infection
expérimentale, avant que des lésions n'apparaissent distinctement, dure environ 4 semaines chez le
veau, mais beaucoup moins chez le cheval. La
guérison spontanée se produit chez le veau en 4
mois environ, la gravité et la durée de l'affection
dépendant souvent de la nutrition du sujet. Après
guérison d'une teigne expérimentale, le sujet est
résistant à l'infection, bien qu'une lésion locale de
dermatite puisse apparaître au point où se pro-
LES MALADIES PROVOQUEES PAR LES CHAMPIGNONS
duit la réinfection. La question de l'immunité et
de la réaction dermique allergique provoquées par
la teigne a été étudiée (2).
Symptômes
Chez le boeuf, la lésion classique est une croûte
gris-blanc un peu surélevée par rapport à la peau;
elle est grossièrement circulaire et elle a environ
3 cm de diamètre. Au début la surface sous la
croûte est humide, dans les lésions plus anciennes
la croûte commence à se détacher, puis tombe, ce
qui fait que les seules lésions sont le pytiriasis
et l'alopécie. Les lésions siègent plus volontiers
au cou, sur la tête et au périnée, mais on rencontre souvent une distribution plus parsemée sur
le corps tout entier, notamment chez le veau;
dans les cas graves, les lésions individuelles se
rejoignent. Le prurit est inexistant et l'acné secondaire est rare.
Chez le cheval, les lésions peuvent être superficielles ou profondes. Les lésions superficielles
sont plus courantes et se traduisent soit par des
croûtes épaisses, soit plus souvent par un mauvais
aspect général (comme « mangé par les mites »)
avec desquamation et alopécie. Moins souvent, les
structures plus profondes sont atteintes par le
canal des follicules pileux, provoquant de petits
foyers d'inflammation et de suppuration. De
petites croûtes se forment au-dessus des follicules,
le poil tombe, mais il ne se produit ni alopécie
étendue, ni formation de croûtes importantes. On
constate dans ce type un peu de démangeaison et
d'irritation. La distribution des lésions chez le
cheval diffère de celle que l'on voit chez le boeuf,
les lésions se manifestent d'abord aux aisselles et
aux aines puis sur le tronc et sur la croupe, de là
elles peuvent s'étendre au cou, à la tête et aux
membres.
La teigne du porc se présente comme une lésion
s'agrandissant en anneau au centre duquel on a
lésion une zone pelliculeuse et alopécique. La
cutanée due à M. nanum chez le porc, diffère de la
lésion que nous venons de décrire; il n'y a pas de
prurit, ni d'alopécie, la lésion est si superficielle
qu'elle ne déclenche qu'une réaction minime; on
note un agrandissement centrifuge de chacune des
lésions, lesquelles peuvent atteindre une taille
énorme; des croûtes superficielles, sèches, de couleur brune couvrent la zone touchée, mais elles
ne forment pas d'élevure sensible, sauf par leurs
bords dans quelques cas. Les croûtes sont composées de débris épithéliaux. La plupart des lésions
se situent sur le dos et les côtés. La guérison spontanée ne se produit pas chez le porc adulte. Chez
651
le mouton, les lésions siègent sur la tête et, bien
que disparaissant en 4 à 5 semaines, la maladie
peut persister dans l'ensemble du troupeau pendant plusieurs mois. La maladie est rare chez le
porc et plus rare encore chez le mouton.
Examens de laboratoire
Le diagnostic au laboratoire dépend de l'examen
du produit de raclage de la peau, lequel permet
de distinguer des spores et des éléments mycéliens sous le microscope, ou de l'examen des cultures. Les grattages de la peau doivent être faits
après dégraissage à l'éther ou à l'alcool, si des
pansements gras ont été faits. Les produits de
raclage sont chauffés doucement dans une solution à 20 pour 100, soit d'hydroxyde de potassium,
soit d'hydroxyde de sodium. Les spores sont caractéristiques; ce sont des formations rondes ou polyédriques, très réfringentes qui se présentent en
chaînes (Trichophyton) ou en mosaïque (Microsporon) dans les follicules pileux, les débris épithéliaux, à la surface et dans l'intimité des fibres
pileuses.
L'examen de la peau d'un animal infecté pour
déceler la fluorescence de certaines infections fongiques, peut également aider le diagnostic. Il existe
à cet égard une cause d'erreur, parce que tous les
trichophytons ne sont pas fluorescents, tandis que
la vaseline et les autres corps gras dont la peau
a été ointe peuvent l'être. L'examen se fait avec
un filtre de Wood placé devant une source lumineuse de courte longueur d'onde, une lampe à
ultraviolets. Une fluorescence verte indique les
poils infectés par les champignons de la teigne. Les
poils qui sont fluorescents doivent être choisis
pour un examen au laboratoire.
Les spécimens adressés au laboratoire doivent
être emballés dans des enveloppes, car des emballages plus imperméables à l'air favoriseraient la
croissance de champignons non pathogènes.
Diagnostic
Le diagnostic de teigne dépend de la notion de
contagion, de l'aspect des lésions et de la présence
de mycélium et de spores fongiques. Cliniquement,
elle peut être confondue avec la dermatite mycosique des bovins, et chez le porc, avec le pityriasis
rosea, l'épidermite exsudative et la dermatite provoquée par les infestations dues à l'acarien de
l'espèce Tyroglyphos. Les deux premières affections sont banales chez le jeune porc; l'infection
à M. nanum est rare chez le porc de cet âge.
L'examen des produits de grattage peut être néces-
1
MEDECINE VETERlNAIRE
saire pour différencier la teigne, de la gale et de
diverses infections cutanées.
Traitement
Les travaux expérimentaux indiquent que les
traitements d'usage courant ont peu d'influence sur
les lésions prises individuellement et que la majorité
des succès sont dus à un traitement appliqué au bon
moment, juste avant la guérison spontanée (15). Le
traitement est cependant largement pratiqué, il a tout
de même l'avantage de réduire grandement la
contamination de l'entourage des malades. Les
traitements locaux ou généraux sont utilisés, les
seconds lorsque les lésions sont étendues.
En vue d'un traitement local, les croûtes doivent
être enlevées par brossage avec une brosse douce,
puis le médicament est appliqué à la brosse maniée
vigoureusement. Il faut faire attention à bien
recueillir les croûtes et à les brûler. On peut ensuite
appliquer une solution faible d'iode, l'onguent de
Whitfield, la pommade mercurielle à 10 pour 100 ou
des solutions d'ammoniums qua-ternaires (entre 1
pour 200 et 1 pour 1.000). Les pommades contenant
des acides propionique et undécyclénique et leurs
esters sont efficaces, non irritantes, et elles
empêchent l'invasion bactérienne secondaire. On a
publié d'excellents résultats chez le boeuf, le cheval
et le porc grâce à 2 à 3 applications à 3 ou 4 jours d'
intervalle, d'une solution à 0,25 pour 100 de chlorure
d'isoquinolinium hexadecaméthylène 1 : 16-bis (
Tinevet); la préparation est appliquée avec une
brosse raide et l'enlèvement préalable des croûtes n'
est pas nécessaire. L'hexetidine (bis-1, 3 bêta-éthylhexyl-5-méthyl 5 aminohexa-hydropyrimidine) a la
réputation d'être très efficace chez le jeune veau
après une application unique. Un complexe borotannique est également un bon fongicide, il a donné d'
excellents résultats dans le traitement de la teigne
équine; il a l'avantage d'être en solution dans un
solvant (acétate d'éthyl ou alcool) qui est un bon
mouillant de la peau. La pommade au thiabendazole,
en 2 applications d'une préparation à 2 ou 4 pour
100, à 3 ou 5 jours d'intervalle, donne d'excellents
résultats. Les applications locales en solutions
aqueuses ou l'administration buccale de l'
anthelminthique sont sans effet (3). D'autres
publications indiquent que cette préparation serait
inefficace contre les nouvelles infestations (4).
Les traitements locaux ci-dessus sont probablement de grande valeur au début de la maladie,
lorsque les lésions sont petites et peu nombreuses.
Lorsque l'infection est répandue dans un groupe
animal, on préfère les traitements qui se font par
lavages ou pulvérisations sur le corps entier de
tous les animaux. C'est ainsi que la bouillie de
Bordeaux employée en agriculture donne de bons
résultats dans la lutte contre la teigne dans les
grand effectifs de chevaux. du sulfate de cuivre (
1.600 kg) et de la chaux non éteinte (1,600 kg)
doivent être dissous en solutions séparées qui sont
mélangées dans un récipient en bois ou en terre
cuite, on ajoute de l'eau pour faire 160 1. La pulvérisation à une semaine d'intervalle donne de bons
résultats. Le naphténate de cuivre est prometteur ,
chez le porc (5), le captan (N-trichlorométhylmercapto-4-cyclohexene-1, 2-dicarboxamide) i
une concentration de 1 pour 300 ou 1 pour 400 a
été utilisé avec succès dans la lutte contre la teigne des bovins, en application à la dose de 4 il 6 1
par sujet, deux fois à deux semaines d'intervalle.
Une préparation qui a donné des résultats en
pulvérisation, sur les chevaux malades et leurs
harnais est le N-trichlorométhylthicotétrahydrophtalamide; 56 g d'une solution à 45 pour 100 de ce
composé sont mélangés à 12 1 d'eau et appliqués
chaque jour en pulvérisation ou en bains aux
chevaux et à la brosse sur les harnachements.
Le seul traitement général d'un emploi courant
chez les animaux de la ferme est l'injection intraveineuse d'iodure de sodium (1 g pour 14 kg de
poids vif) en solution à 10 pour 100; il faut sonvent plusieurs injections et elles doivent être
accompagnées de l'application topique d'agents
fongistatiques. Une nouvelle méthode de traite.
ment général est apparue avec l'administration de
griséofulvine; on préconisait pour le veau 1g par
kg de poids vif pendant 7 à 10 jours, mais ces
doses étaient économiquement impraticables; on a
montré que de bons résultats pouvaient être
attendus de doses bien plus faibles (125 mg pour
130 kg de poids vif pendant 7 jours). Un dosage
de 1 g pour 100 kg de poids vif a été préconisé
chez le porc pendant 30 à 40 jours de traitement (
6). Une présentation en fine particules peut être
employée en breuvage forcé ou en
supplémentation de la ration. Elle est très active;
on la fournit à présent sous forme d'un
prémélange alimentaire qui est d'un prix
intéressant. L'infection de l'homme se trouve
réduite à son minimum et l'effet protecteur dure 2
mois (8). Un autre antibiotique du type de la
griséofalvine, la tricocéthine, est en cours d'
expérimentation.
La guérison spontanée est fréquente, ce qui ne
facilite pas l'appréciation de l'effet d'un traitement
Des essais minutieux ont permis de conclure que
LES MALADIES PROVOQUEES PAR LES CHAMPIGNONS
le seul effet des applications topiques de fongicides chez le veau était de réduire l'extension des
lésions récentes et de limiter par là la dissémination du matériel contagieux. Nombreux sont les
éleveurs qui traitent inconsidérément leurs animaux en employant des préparations irritantes
chaque jour pendant de longues périodes. Une
dermite croûteuse voire une acanthose néoplasique (7) peuvent s'ensuivre.
Prophylaxie
Les échecs que l'on connaît dans la lutte contre
la teigne sont habituellement dus à la contamination de l'environnement avant que le traitement
ne soit commencé. L'isolement et le traitement
des malades, l'emploi d'instruments, de couvertures et d'ustensiles séparés, la désinfection de ce
matériel avant de l'utiliser pour un autre animal,
sont des mesures nécessaires à la lutte sanitaire.
Le nettoyage et la désinfection des écuries avec un
détergent du commerce ou une solution forte
(2,5 à 5 pour 100) de phénol ou d'hypochlorite de
soude (solution à 0,25 pour 100) est à conseiller
lorsque cela est possible. De bons résultats sont
également à attendre dans la désinfection des
bâtiments d'une pulvérisation à 2 pour 100 de
formol plus 1 pour 100 de soude caustique. Dans
un plan de prophylaxie, on combine cette pulvérisation des locaux avec celle des membres du
troupeau par une solution à 0,4 pour 100 de
formol plus 0,5 pour 100 de soude caustique,
deux fois, à intervalle d'une semaine.
On s'intéresse de plus en plus aux possibilités
de vaccination contre la teigne (9). On a publié
qu'une culture liquide de Tr. gypseum formolée
et précipitée sur hydroxyde d'alumine constituait
un antigène efficace (10). Un vaccin vivant préparé à partir d'une souche très immunogène de
Tr. faviforme est également en faveur (11, 12).
Des résultats nettement moins bons sont obtenus
lorsque le vaccin est tué (13).
La teigne apparaît aussi bien chez des sujets
bien nourris que chez des sujets sous-alimentés,
mais il semble toutefois que ces derniers ont tendance à s'infecter plus facilement et plus intensément que les autres. La supplémentation de la
ration des jeunes animaux, notamment avec la
vitamine A, doit être préconisée en tant que
moyen préventif.
BIBLIOGRAPHIE
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(2)Lepper, A. W. D. (1972). Res. vet. Sci., 13, 105.
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(7) Carter, G. R. & Glenn, M. W. (1966). J. Amer. vet.
med. Ass., 149, 42.
(8) Edgson, F. A. (1970). Vet. Rec., 86, 58.
(9) Lepper, A. W. D. (1969). Rev. med. vet. Mycol., 6,
435.
(10) Sharapov, V. (1968). Trudy vses. Inst. Vet. Sanie, 27,
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(11) Podobedov, A.I. (1971). Veterinariya, 6, 48.
(12) Sarkisov, A. K. et al. (1971). Veterinariya, 2, 54.
(13) Kielstein,
Lalymphangiteépzotique P. & Richter, W. (1970). Mh. Vet.-Med.,
25, 334.
(Blastomycose équine, Pseudo-morve,
Histoplasmose équine)
La lymphangite épizootique est une maladie
chronique, contagieuse du cheval, caractérisée par
une lymphangite suppurante, de la lymphadénite
et des ulcères de la peau, de la kératite ou de la
pneumonie. La maladie est importante à la fois
par elle-même et par sa ressemblance avec la
morve.
Fréquence
La maladie apparaît principalement en Asie,
en Afrique et sur le littoral méditerranéen. Elle
se produit plutôt sous forme d'épizooties que sous
forme enzootique et, bien que non mortelle (la
mortalité est de 10 à 15 pour 100), son cours est
prolongé et les malades perdent leur valeur économique. La plupart des épizooties éclatent lorsque
des chevaux en très grand nombre sont rassemblés dans un but militaire ou civil.
Etiologie
Le champignon parasite Histo plasma (ou Zymonema, Cryptococcus, Saccharomyces, Blastomyces) farciminosum est la cause de la maladie.
Le cheval, rarement le boeuf et l'homme, sont
atteints; les chevaux de moins de 6 ans sont les
plus sensibles. Dans les zones d'enzooties, la majorité des cas se produisent en automne et en hiver.
Transmission
Les spores sont transportées à partir des animaux infectés, par le contact direct ou par des
objets inanimés, tels que litière, instruments de
pansage, couvertures ou harnais, et elles pénètrent
par des plaies cutanées. On. a pensé qu'il devait
654
VETERINAIRE
exister un stade saprophytique dans le sol, ce qui,
expliquerait les difficultés que l'on éprouve quand
on veut éradiquer la maladie. Comme les plaies
siègent plus volontiers dans la partie distale des
membres, c'est dans ces régions que l'on voit le
plus de lésions. Le germe a été isolé dans le tube
digestif de mouches piqueuses, leur intervention
dans la transmission du contage a donc été envisagée (1).
Pathogénie
La pathogénie de cette maladie a toujours posé
des problèmes. Est-ce une maladie multiforme
dont la forme cutanée ne serait que l'une d'entre
elles ? La seconde proposition semble plus vraisemblable et la maladie se définit comme " due à
M. farciminosum " sous le nom d'histoplasmose
équine (2).
Le champignon envahit le tissu sous-cutané, un
ulcère s'installe et l'extension se fait par les vaisseaux lymphatiques (3).
Symptômes
Dans la forme cutanée de la maladie un ulcère
indolore apparaît à l'endroit de pénétration, il se
manifeste plusieurs semaines à 3 mois après que
l'infection s'est produite. Les vaisseaux lymphatiques correspondant à l'ulcère sont épaissis et des
nodules apparaissent sur leur trajet; ces nodules
donnent issue à du pus crémeux. Les ganglions
lymphatiques locaux sont également hypertrophiés
et peuvent s'ouvrir. L'épaississement de la peau
dans la région et le gonflement du membre tout
entier sont de règle. Les lésions sont presque indolores.
Dans la plupart des cas les lésions siègent aux
membres, notamment au voisinage des jarrets,
mais elles peuvent aussi exister sur le dos, les
flancs, le cou, la vulve et le scrotum. Occasionnellement les lésions se rencontrent sur la muqueuse
nasale, elles sont généralement dues au mordillage
du tronc et des membres, elles se situent juste à
l'intérieur des naseaux et ne touchent pas la cloison nasale. L'atteinte oculaire, manifestée par de la
kératite, de la conjonctivite, de la sinusite et une
pneumonie primitive apparaissent dans les autres
formes de la maladie.
La maladie est chronique, elle évolue sur 3 mois
à 1 an; les malades perdent beaucoup de poids
et ne peuvent travailler. La guérison spontanée
se produit et l'immunité est solide après l'infection; mais de nombreux sujets doivent être abattus
par suite de l'allure chronique de la maladie.
MEDECINE
Examens de laboratoire
On découvre facilement dans le pus, des cellules Gram-positives ressemblant à des levures,
caractérisées par une capsule à double paroi,
mais cette méthode n'est pas une méthode diag
nostique sûre. Le germe peut être mis à cultiva
sur
champigno des milieux spéciaux, mais le
meurt rapidement dans les prélèvements à moins
qu'ils ne soient placés en solution d'antibiotiques,
réfrigérés et ensemencés rapidement. L'échantillon
doit être recueilli dans une solution renfermant
500 unités de pénicilline par ml. L'épreuve à la!
malléine
est négative, mais un filtrat stérile d'u
ne
culture de H. farciminosum a été employé dans
une épreuve de sensibilité cutanée. La fixation
du complément a été également employée, niais
elle n'est positive chez les animaux infectés que
pendant un court laps de temps. Une technique
basée sur la fluorescence des anticorps a été mise
au point (4).
Lésions
Les lésions sont réservées à la peau, aux tissus
sous-cutanés, aux vaisseaux lymphatiques et aux
ganglions.
Dans les cas atypiques, des lésions gra
nulomateuses peuvent être découvertes dans la
poumons, le foie et la rate (5).
Diagnostic
om- Du fait de son tableau clinique typique, c
prenant des ulcérations cutanées, de la lymphadénite et de la lymphangite, la maladie peut être
confondue avec la morve. Cependant il n'y a pas
de réaction générale et rarement une atteinte pulmonaire, les lésions ne touchent pas la cloison nasale, le pus est crémeux. Dans la lymphangite ulcéreuse, le pus est verdâtre, les lésions se produisent
au niveau du boulet et guérissent rapidement
Dans la sporotrichose, seules de petites quantités
de pus sont émises par les lésions et souvent on ne
note aucune extension aux lymphatiques, mais en
réalité la différenciation repose uniquement sut
les examens de laboratoire.
Traitement
De nombreux traitements ont été essayés sans
grand succès. Les cas récents peuvent être guéri
par excisions des parties atteintes, suivie d'applications fréquentes de nitrate d'argent ou de teinture d'iode. Les iodures par voie parentérale ont
été signalés comme efficaces dans quelques cas (7).
Prophylaxie
Des précautions hygiéniques strictes doivent '
LES MALADIES PROVOQUEES PAR LES CHAMPlGNONS
être observées. Les épizooties en région indemne
sont combattues grâce principalement à l'abattage
des sujets atteints. Dans les zones d'enzooties, les
malades graves doivent être abattus et les cas
moins graves tenus en quarantaine pendant le
traitement. Les litières infectées, les harnais et les
ustensiles doivent être détruits, on peut cependant
désinfecter le matériel qu'il serait coûteux de
détruire. Un vaccin formolé, adsorbé sur l'hydroxyde d'aluminium est capable de donner une
immunité très intéressante (6).
BIBLIOGRAPHIE
(1) Singh, T. et al. (1965). Ind. J. vet. Sei., 35, 102, 111.
1f) Singh, T . Ç19GG). 1..1. I . ,.cn. 5c.., 36, 4S(5) Khater, A. R. et al. (1968). J. Egypt. vet. med. Ass., 165.
(4) Fawi, M. T. (1969). Brit. ver. J., 125, 231.
(5) Fawi, M. T. (1971). Sabouraudia, 9, 123.
(6) Noskov, A. I. (1960). Trudy vses. Inst. Ver. Sanit., 16, 368.
(7) Singh, S. (1956). Indian vet. J., 32, 260.
1
lente et seuls quelques cas sporadiques apparaissent
dans un groupe.
Pathogénie
La pénétration d'une plaie cutanée amène le
développement d'abcès et d'ulcères avec écoulement.
Symptômes
Des nodules nombreux, de petite taille, apparaissent dans les parties inférieures des membres,
habituellement vers le boulet. Les nodules ne sont pas
douloureux, ils se couvrent d'une croûte sur leur
sommet, laissent sortir un peu de pus et guérissent en
3 à 4 semaines. Des vagues successives de lésions
peuvent amener la persistance de la maladie chez un
animal donné, pendant des mois. Dans certaines
enzooties, il se manifeste de la lymphangite, alors qu'
elle est absente dans d'autres.
Examens de laboratoire
Des spores Gram-positives sont présentes dans le
pus, mais elles peuvent y être en petit nombre et
La sporotrichose
difficiles à découvrir, d'où le diagnostic par mise en
culture du pus est-il préférable. Le stade des hyphes
La sporotrichose est une maladie contagieuse du est peu abondant dans les tissus. L'injection de pus à
cheval, caractérisée par l'apparition de nodules et d' des rats ou à des hamsters pro-duit une lésion locale
ulcères cutanés sur les membres, avec ou sans renfermant des quantités de cellules semblables à des
lymphangite.
levures. Ce procédé peut avoir de la valeur quand les
germes sont rares dans le pus venant de lésions
Fréquence
naturelles.
La maladie est signalée en Europe, en Inde et aux Diagnostic
La maladie n'apparaît que sporadiquement dans les
Etats-Unis. L'économie agricole est peu affectée par
cette maladie parce qu'elle se répand lentement, que groupes affectés, c'est ce qui aide à la différencier de
sa mortalité est faible et que le traitement en est la morve, de la lymphangite épizootique et de la
efficace. De rares cas ont été signalés chez l'homme. lymphangite ulcéreuse. Dans les cas où il y a de la
lymphangite, il faut nécessairement identifier les
Etiologie
cellules ressemblant aux levures pour faire le
La cause de la maladie, Sporotrichon schencki ( diagnostic. Le mycétome maduromycosique, dans
Sporothrix beurmannii, S. schencki, S. equi) est un lequel de petits nodules (0,5 à 1 cm de diamètre)
champignon unicellulaire Gram-positif qui donne parsèment la peau du corps entier a été signalé chez le
des spores à paroi unique. Le cheval est le seul cheval (2); quelques lésions donnent issue à un
animal touché couramment, mais des cas ont été exsudat; la coupe des nodules montre de petites taches
signalés chez l'homme, le chien, le chat, le chameau brun sombre dans un tissu rose pâle; l'agent fongique
et le bœuf (1).
causal a été identifié, il s'agit de Brachycladium
spiciferum Bainier.
Transmission
Le germe causal peut survivre dans les matières Traitement
organiques; la contamination d'une blessure cutanée
Le traitement général par les iodures (iodure de
peut se produire, soit par contact direct avec le pus potassium oralement, iodure de sodium par voie
d'un malade, soit indirectement par la con- veineuse) est le plus efficace. L'application
tamination de l'environnement. La maladie a une quotidienne locale de teinture d'iode sur les ulcécontagion
rations peut suffire dans les cas bénins. On a publié les
résultats thérapeutiques obtenus par
1
MEDECINE VETERlNAlRE
administration orale de griséofulvine à un cheval chez
qui le traitement par les iodures était resté inopérant (
3).
Prophylaxie
Le traitement préventif de toutes les coupures et
abrasions, l'isolement des malades pour les traiter, la
désinfection des litières, harnais et accessoires limite
l'extension de la maladie en zone d'enzooties.
BIBLIOGRAPHIE
(1) Saunders, L. Z. (1948). Corne!! Vet., 38, 213.
(2) Bridges, C. H. & Beazley, J. N. (1960). J. Amer. vet.
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vet. med. Ass., 145, 692.
Le cancer des marais - Hyphomycose
(Sangsue de Floride, Bursattee)
d'une infection fongique. On a montré récemment
que l'infestation par H. megastoma larvaire ou l'
infection par le champignon Hyphomyces destruens
provoquant des lésions identique et pouvaient toutes
deux être reconnues comme cause de la maladie (1).
Dans une région donnée, l'un de ces agents peut
être plus fréquent que l'autre.
Les lésions dues à l'un ou à l'autre gagnent
rapidement, elles entraînent des démangeaisons; 1
elles présentent des foyers de nécrose jaune dans
du tissu conjonctif dense. Elles renferment de
nombreux éosinophiles et semblent avoir pris origine dans des plaies ou des endroits excoriés. Les
lésions d'habronémose tendent à régresser pas
temps froid. L'examen d'un fragment obtenu par
biopsie est la seule manière de déterminer l'agent
étiologique; il faut mettre tous ses soins à faire un
prélèvement qui comporte une partie de tissu
nécrosé, parce que c'est en son sein qu'on trouve le
plus volontiers les larves ou les hyphes. Le
traitement de cette maladie est indiqué dans le
chapitre sur l'habronémose.
Des lésions semblables chez le cheval ont été
découvertes et leur agent causal identifié, il s'agissait du champignon microscopique Entomophtora
coronata, mais les lésions ne siégeaient que sur la
peau des naseaux, la muqueuse nasale et les lèvres.
L'excision chirurgicale des lésions est recommandée dans le stade de début de l'affection (2).
Les appellations ci-dessus se rapportent à une
lésion courante de la peau et des muqueuses chez le
cheval, sous les climats tropicaux. La lésion apparaît
le plus volontiers aux membres, au ventre, au cou,
aux ailes des naseaux et aux lèvres, elle consiste en
un tissu de granulation dense renfermant de petites
masses de tissu nécrosé jaune grisâtre, qui sont
souvent calcifiées. Cette excroissance est connue
sous le nom de « sang-sues » ou de « kunkurs ». Le
granulome s'étend par la périphérie et s'ulcère, il peut
atteindre en peu de temps un volume considérable. L'
étiologie de la maladie a été mal connue pendant
BIBLIOGRAPHIE
long-temps, on a pensé qu'il s'agissait, soit d'une
infestation par les larves d'Habronema megastoma, (1) Bridges, C. H. & Emmons, C. W. (1961). I. Amer.
soit
vd. med. Ass., 138, 579.
(2) Bridges, C. H. et al. (1962). 1. Amer. vet. med. An.,
140, 673.