25-ASSIER _Erytheme pigmente contact parfum

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25- Erythème pigmenté fixe de contact à un parfum
Assier H.1, Valeyrie-Allanore L.1, Ortonne N.2, Chosidow O.1, Wolkenstein P.1
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Service de Dermatologie, Hôpital Henri Mondor - Créteil (94)
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Service d’Anatomopathologie, Hôpital Henri Mondor - Créteil (94)
Mots clés : érythème pigmenté fixe (EPF) ; contact ; parfum
Cas clinique Mr T Samuel, 14 ans, de phototype IV, consultait pour des lésions hyper et hypopigmentées multiples figurées, essentiellement nummulaires localisées aux dos des mains, ayant
fait suite à plusieurs épisodes de lésions bulleuses. La biopsie tardive montrait des discrets
remaniements lichénoïdes de la jonction, sans nécrose kératinocytaire, compatibles avec des
séquelles d’un érythème pigmenté fixe (EPF). Ce patient collégien ne prenait aucun médicament,
n’avait pas d’activité manuelle, ne jardinait pas, ne s’exposait pas au soleil ou aux UV, ne buvait
pas de soda mais signalait que la dermatose était apparue depuis qu’il mettait régulièrement, et
uniquement sur ses mains, un nouveau parfum. Des patch tests réalisés en peau malade étaient
positifs en lecture tardive avec son parfum et avec le citronellol et négatifs avec les autres
composants du parfum et les mêmes tests en peau saine sur le dos étaient tous négatifs.
Commentaires La présentation clinique avait initialement fait évoquer deux diagnostics : une
dermite caustique éventuellement factice ou un EPF. Une dermite caustique à son parfum était
écartée du fait de la négativité des patch tests du dos. Il en est de même pour un eczéma de
contact où quel que soit le siège de la sensibilisation initiale l’application sur un autre site
reproduirait les lésions. Les bulles se sont produites en hiver et hors exposition aux UV ce qui
n’était pas en faveur d’une phototoxicité. L’histologie des lésions et les patch tests peau
lésée/peau saine était en faveur d’un EPF. Les EPF sont essentiellement induits par des
médicaments, des aliments ou leurs additifs, ce qui n’a pas été retrouvé ici malgré une enquête
répétée avec et sans présence de parent. Un seul cas d’EPF a été attribué à un topique dans la
littérature, localisé au site d’application d’un médicament en collyre, l’olopatadine.
Conclusion Le tableau rapporté pourrait être assimilé à un EPF de contact c’est à dire une
réaction aux caractères cliniques et histologiques d’EPF mais qui survient suite à une application
locale et répétée d’un topique.
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