PDF - Claude Duplessis

Dans le ciel
FÉVRIER 2014
Claude Duplessis www.cielnoir.net
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Chapitre 1
Éphémérides
Tous les mois, le ciel nous offre des phénomènes
intéressants à observer.
Pensons aux occultations
d’étoiles ou de planètes par la Lune, ou encore des
conjonctions, oppositions planétaires.
Des éclipses
lunaires ou solaires et encore plus rarement des transits
devant le disque solaire.
Mensuellement, il y a toujours quelque chose à observer
dans le ciel qui mérite notre attention. Et le plus souvent le
ciel nous impressionne !
Ce mois-ci, nous retrouvons :
Rapprochement Lune-Uranus
Astéroïde Pallas
Le V et le X lunaire
Comète C/2012 X1 LINEAR
Repérer les Pléiades et les Hyades
Rapprochement Lune - planète
Occultation d’un astéroïde
Éphéméride
Quotidienne
3 février :
Équipé de jumelles, vous avez l’occasion d’observer la planète
Uranus avec la Lune comme guide. A seulement 2 degrés d’écart
entre les deux astres, il sera assez facile de repérer la planète
Uranus comme une étoile parmi les autres.
Rapprochement
entre la Lune et la
planète gazeuse
Uranus.
Avec un télescope, vous remarquerez un petit globe qui la
différencie des étoiles. En plus, sa couleur indigo la caractérise
parmi les étoiles. Utilisez un grossissement de plus de 100x pour
bien voir le petit disque rond de cette géante gazeuse.
6 février :
La Lune nous présente son fameux X de Werner vers 23h48 HN.
Cependant, le X commence à se développer un peu avant
l’heure mentionnée, et demeure visible sur une assez grande
période après l’heure indiquée.
Également, vous pourriez discerner au même moment le V de
Souplet sous l'effet du jeu d'ombre et de lumière avec le Golf
Central et le cratère Ukert situé tout juste au nord de l'équateur
lunaire (8 degrés nord, planche 33 l'Atlas of the Moon).
Le V et le X seront
visibles le jeudi 6 février
sur le terminateur
lunaire.
Des jumelles stables ou un télescope est nécessaire pour
observer les deux formations.
La prochaine occasion d’observer le X et le V n’aura lieu qu’au
mois de décembre prochain.
Crédit: Daniel Fafard
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Ephéméride
Quotidienne
7 février :
En soirée, portez votre regard au-dessus de
la Lune. Vous remarquez un amoncellement
d’étoiles, pour certains cela est perçu comme
6 ou parfois 7 étoiles distinctes. Vous avez
sous les yeux les Pléiades, un magnifique
amas ouvert d’étoiles.
En fait, il est composé de plus de 3000
étoiles! Déjà à l’aide de jumelles vous pourrez
en compter plusieurs, alors qu’avec un
télescope il devient difficile de les dénombrer.
Les Pléiades sont un groupe de très jeunes
étoiles dont l’âge se situe entre 75 et 150
millions d’années. Vous vous dites jeunes...
pensez que notre Soleil a pratiquement 5
milliards d'années derrière lui.
Orientez votre regard vers la
gauche de la Lune pour distinguer une
belle étoile orangée. Aldébaran est
une étoile de la classe des géantes
rouges... et elle est grande!
Comparaison entre le diamètre d’Aldébaran et le Soleil.
Vous pouvez entrevoir autour d’Aldébaran
plusieurs étoiles. Ce regroupement est appelé
les Hyades, un autre amas ouvert d’étoiles.
Quoique moins riches que les Pléiades, les
Hyades réunissent plus de 300 étoiles âgées
de plus de 625 millions d’années. Il faut noter
qu’Aldébaran ne fait pas partie de l’amas, sa
position est fortuite, étant deux fois plus
rapprochée de nous que les étoiles des
Hyades.
L’amas présente un astérisme sous la forme
d’une pointe de flèche, facilement identifiable,
comme illustré sur l’image.
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Éphémérides
Jupiter
10 février : Jupiter, cette géante du Système solaire qui
s’accapare 2.5 fois la masse de toutes les autres
planètes, voisine ce soir notre astre sélène.
Au-dessus de la Lune, Jupiter est l’étoile la plus
brillante perceptible dans ce secteur de la
constellation des Gémeaux.
Aux jumelles, vous pourriez percevoir ses quatre
lunes dites galiléennes.
Une première à la
gauche de Jupiter, puis les
trois autres à sa droite.
Elles forment avec Jupiter
une ligne pratiquement
droite, tel qu’illustré sur
l’image.
On retrouve Io à la gauche, puis Europe,
Ganymède et Callisto la plus éloignée
de Jupiter.
En plus, au télescope, à la
surface de la planète, vous
pourriez distinguer les
principales bandes gazeuses
au nombre de deux.
Constatez qu’il y a de la couleur
à la surface de Jupiter.
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Éphémérides
Jupiter
La vue de Jupiter au travers d’un oculaire de
télescope est sans égale pour discerner des détails,
de la couleur et des changements au fil des
jours.
Étant gazeuse, son atmosphère est
continuellement en bouillonnement dû à la
chaleur reçue du Soleil et à sa chaleur
interne. Également par sa rotation
différentielle selon la latitude, créant des
changements de formes et par la
naissance de nouveaux ovales, rayures,
fissures, etc. Même que les bandes se
transforment, élargissent ou encore
disparaissent pour plusieurs mois.
Crédit photo: Roch Lévesque
21 novembre 2013
Site web
Bien d’autres détails sont visibles, consultez le
document en format PDF Les planètes:
http://www.cielnoir.net/Livres/manuscrit/planetes.html
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Éphéméride
Astéroïde
14 février: En cette soirée de la Saint-Valentin, l’astéroïde
2 Pallas rencontre l’étoile υ Hydrae de
magnitude 4.1, alors que Pallas de son côté
scintille à la magnitude de 7.
Puisque Pallas est brillant, vous pouvez le
percevoir à l’aide d’une simple paire de
jumelles. L’écart entre Pallas et Upsilon est de
16’, soit l’équivalent d’une demi-Lune dans le
ciel.
Pallas et Upsilon dans le
champ d’une paire de jumelles.
Simulation du ciel pour 22h le soir du 14 février.
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Ephéméride
Quotidienne
26 février : Ce matin, portez votre regard dans la
direction du sud-est pour remarquer la
présence d’un beau croissant lunaire,
accompagné vers sa droite, et quelque peu
plus haut, de la brillante planète Vénus.
Ces deux astres célestes sont les plus
brillants de la nuit.
Si vous avez de la chance, en plus d’un
horizon bien dégagé, osez rechercher la
planète Mercure tout juste au-dessus de
l’horizon... une paire de jumelles peut être
d’un grand secours !
Sagittaire
Simulation du ciel pour 6h le matin du 26 février.
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Éphéméride
Occultation lunaire
Les occultations causées par la Lune sont très fréquentes. Cependant, les astres occultés ne
sont pas tous très brillants, ce qui n’offre pas toujours de bonnes raisons pour les observer.
La Lune se déplace dans le ciel de l’ouest vers l’est, avec en moyenne l’équivalent de son
diamètre apparent en une heure. Ce qui signifie qu’en 24 heures, la Lune aura grosso modo
parcouru 12 degrés dans la direction de l’est par rapport à sa position de la veille dans le ciel.
Dû à son déplacement, la Lune attaque toujours l’astre à occulter avec son limbe ouest, cela
est également vrai lors d’éclipses solaire et lunaire.
Lorsque l’astre entre du côté sombre de la Lune, le phénomène est plus spectaculaire, puisque
l’étoile est visible jusqu’à sa disparition instantanée derrière la Lune.
Il en est de même si
l’astre fait son apparition du côté sombre, puisqu’on voit immédiatement l’étoile revenir parmi
nous. Alors que si la Lune est fortement éclairée, l’astre se retrouve noyé dans cette luminosité
et il disparaît avant d'être occulté, ou encore, lorsqu’il fait son apparition dans la lueur lunaire
après être sorti de derrière cette dernière.
De plus, une occultation visible à un endroit du globe ne sera pas visible de partout. Pensons
simplement qu’une occultation visible de Montréal n’est pas nécessairement visible de Miami
en Floride, ou encore de la Baie James dans le nord québécois. Aussi, l’heure de début ou de
fin de l’occultation va varier selon l’endroit où l’observateur est situé.
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Éphéméride
Occultation lunaire
Prenons l’exemple de l’occultation de l’étoile Epsilon des Poissons du
7 janvier 2014 pour illustrer la position de la Lune et de l’étoile au
moment de l’occultation.
Puis regardons de différents endroits où un observateur serait situé en
61° de latitude
Gaspé
débutant par un site dans le grand nord québécois (61° de latitude).
Suivi des villes de Gaspé, Montréal, Miami en Floride et finalement de
la grande ville de Mexico au Mexique.
La première remarque viendrait du fait que l’étoile n’est pas située au
même endroit par rapport à la Lune. Plus la latitude de l’observateur
est grande, plus l’étoile à être occultée se positionne proche du pôle
nord de la Lune. A l’inverse, pour une ville comme Miami, l’étoile est
située au sud de la Lune. En fait dans ce cas-ci, on parlerait d’une
Montréal
Miami, Fl
occultation rasante puisque l’étoile serait parfois visible et parfois
occultée par une montagne ou encore par un rebord de cratère de la
Lune. A Mexico, l’étoile Epsilon passe plus au sud de la Lune, il n’y a
donc pas d’occultation pour cette région de l'Amérique.
Ce phénomène de positionnement de la Lune sur le fond étoilé est
causé par la parallaxe.
Mexico
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Éphéméride
Occultation lunaire
Il faut également prendre en compte que notre satellite est ronde, ce
qui implique que la Lune n’attaque pas l’étoile au même moment selon
l’entrée de l’étoile sur le limbe lunaire. Ceci explique que d’une ville à
une autre, l’heure de début du phénomène diffère légèrement.
Sur l’image, on remarque qu’il y a une différence de 40 secondes pour
le début de l’occultation selon le lieu de l’observation (valeur fictive).
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Éphéméride
Occultation lunaire
En février la Lune n’occulte aucune étoile brillante dans le ciel, il y a tout
de même une occultation intéressante par sa rareté.
Le mercredi 12 février, notre satellite naturel va passer devant
l’astéroïde 18 Melpomène*. Sa brillance de 9.2 est intéressante pour
permettre de suivre son occultation au télescope. Pourtant, avec la
Lune gibbeuse très brillante, il vaut mieux repérer 18 Melpomène bien
avant son occultation. Sans quoi celui-ci pourrait être submergé par la
lueur de la Lune échappant ainsi à son repérage.
Lieu
Début
Fin
Buckingham
21h37
22h51
Drummondville
21h44
22h53
Montréal
21h41
22h52
Québec
21h48
22h52
Rimouski
21h56
22h50
Saint-Félicien
21h48
22h45
Sherbrooke
21h44
22h54
Trois-Rivières
21h44
22h51
La Lune occulte l’astéroïde
18 Melpomène le 12 février.
Vue de Montréal
* Le nombre 18 devant le nom de l’astéroïde
signifie qu’il est le 18ième astéroïde à avoir été
catalogué.
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Février 2014
Comètes
Nomenclature des comètes
Astres de passage, les comètes attirent notre
attention.
Parfois avec raison et dans d’autres
circonstances elles nous déçoivent.
Elles ont toutes une chose en commun, nous ne
pouvons jamais prédire avec certitude le spectacle
qu’elles vont nous offrir. Il faut les suivre pour ne
pas nous faire surprendre à la dernière minute.
Ce mois-ci, trois comètes sont observables avec
des instruments d’amateurs.
C/2012 X1 LINEAR
Il existe deux types de comète. Les comètes périodiques, c’est-àdire qu’elles reviennent nous visiter à intervalles réguliers inférieurs
à 200 ans. On les reconnaît lorsqu’elles portent dans leur nom la
lettre P qui signifie périodique. Par exemple, la comète Encke à la
désignation de 2P. Le chiffre précédant la lettre P indique l’ordre de
découverte de la comète. Par exemple, 2P Encke est la seconde
comète périodique cataloguée. Il y a actuellement 278 comètes
classées périodiques.
Puis, nous avons les visiteuses qui passent nous voir qu’une seule
fois. On attribue la lettre C pour comète et l’année de la découverte.
Suivie d’une lettre majuscule indiquant la quinzaine du mois en
cours. Par exemple la lettre A indique la première quinzaine de
janvier, B la seconde quinzaine, etc. S’il y a plusieurs comètes
découvertes dans la même quinzaine, on ajoute un chiffre après la
lettre majuscule, par exemple R1, R2, R3... Par la suite le nom ou les
noms des découvreurs (maximum trois), ou encore le nom de
l’instrument/observatoire ayant servi à sa découverte. Exemple: C/
2007 N3 Lulin.
La lettre majuscule D est utilisée pour indiquer que la comète n’a
plus jamais été observée ou disparue: D/1993 F2 Shoemaker-Levy 9.
La lettre X est utilisée pour les comètes dont l’orbite n’a pu être
déterminée.
Observation des comètes
La meilleure technique est de profiter d’un rapprochement avec un
Physionomie cométaire
Une comète est composée de trois parties:
astre plus brillant dans le ciel que vous pourrez situer facilement.
Utilisez votre instrument conjointement à un faible grossissement.
- Le noyau, partie solide de la comète;
Si la comète ne possède pas de noyau brillant, elle s’offre comme
- La coma ou chevelure, est le gaz entourant le noyau;
une simple tache floue dont le diamètre peut varier de petit à plutôt
- La ou les queues, sont constituées de plasma et de
grand.
Il faut mettre à profit la vision indirecte pour déceler la
présence de la tache dans le champ de l’oculaire.
poussière.
Une faible
vibration du tube optique peu aider à discerner la comète.
La coma et la queue est ce qui procure le spectacle de
ces astres de passages.
Cependant, si elle présente un noyau, un grossissement supérieur
permettra avec certitude de la différencier d’une étoile. Encore ici,
mettez en pratique la vision indirecte pour détecter la présence de la
coma au tour du noyau.
Bénéficiez d’un ciel de bonne qualité aidera son repérage, tout en
offrant un spectacle plus remarquable.
Si la comète est grande et brillante, à l’image des comètes
Hyakutake et Hale-Bopp, elle est souvent plus jolie dans un
instrument offrant un grand champ de vision à l’exemple d’une
lunette astronomique ou d’une paire de jumelles. Un instrument à
fort grossissement pourrait permettre de percevoir des détails
proche du noyau ou encore dans la queue.
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Comète
C/2012 X1 LINEAR
Pour le plaisir d’observer ou photographier une nouvelle comète, puisqu’elle
ne sera pas visible à l’oeil nu selon les prévisions. Vous aviez observé la
comète C/2013 R1 Lovejoy en fin novembre ou début décembre. Attendrezvous à quelque chose de semblable dans les instruments d’observation.
Sa magnitude sera probablement autour de 8, puis il faut encore une fois se
lever tôt, l’astre chevelu est visible le matin. A retenir les dates comprises
entre le 3 et le 10 février, vu que dans cette période, les comètes LINEAR et
Lovejoy sont à moins de 3 degrés l’une de l’autre.
Une belle occasion
d’observer les deux comètes aux jumelles, ou
encore de les photographier à grand
champ.
La carte de la trajectoire de la
comète est téléchargeable ici.
7 février au matin, dans
un champ de jumelles.
14
Chapitre 3
Le Soleil
Il possède 99,86% de la masse du Système solaire. Il
maintient 8 planètes, 5 planètes naines, une myriade
d’astéroïdes et de comètes en orbite autour de lui. Il
est composé principalement d’hydrogène (74%) et
d’hélium (24%).
Son diamètre est de 1 392 684 km, par comparaison, la
Terre a un diamètre de 12 756 km. Comme la Terre, il
tourne sur lui-même en une période moyenne de 27
jours. Puisqu’il est gazeux, il tourne plus rapidement à
l’équateur qu’aux pôles.
Au coeur, il possède une température de 15 millions de
degrés. A sa surface, la photosphère, on retrouve 5
750 degrés, alors que la couronne solaire est à 5
millions de degrés.
Ce monstre transforme continuellement la matière en
son coeur sous l’effet des réactions nucléaires. A
chaque seconde, il consomme 619 millions de tonnes
d’hydrogène qu’il convertit en 614 millions de tonnes
d’hélium. Il y a une perte de 5
millions de tonnes, qui est
en fait se convertit en
énergie. Cette
conversion, en une
seule seconde,
serait suffisante
pour alimenter
l’ensemble du
Canada en énergie
pour plusieurs millions
Comparaison du diamètre
solaire versus les planètes.
d’années! Durant
approximativement les
prochains 5 milliards d’années, le Soleil continuera à
transformer ainsi la matière et à générer de l’énergie.
16
Son observation
Le Soleil est excessivement brillant, au point que le regarder à l’oeil nu est dangereux.
Galilée, qui fut le premier à observer le Soleil avec sa lunette astronomique, a fini par
perdre l'acuité visuelle de son oeil.
Il faut en tout temps, se prémunir d’un filtre adéquat pour se lancer à l’observation
solaire.
Ce qui est plaisant dans l’observation solaire se résume en deux points:
- l’observation est réalisée de jour;
- il est en continuel changement d’heure en heure.
Un observateur aujourd’hui peut observer le Soleil de 4 manières différentes:
- dans la longueur d’onde du visible, c’est-à-dire en lumière blanche;
- dans la longueur d’onde de l’hydrogène alpha (Ha);
- dans la longueur d’onde du calcium K (Cak);
- dans les longueurs d’onde radio, c’est-à-dire en radio-astronomie.
Peu importe la méthode utilisée, chacune offre du plaisir et des
découvertes intéressantes au sujet du Soleil.
Dessin du Soleil en Hα par André Vaillancourt
Site de dépôt des dessins
17
Dans la bande de l’hydrogène Alpha
En janvier nous avions abordé l’observation du Soleil
en lumière blanche.
Ce mois-ci nous allons
concentrer son observation dans une bande très
étroite du spectre lumineux situé à 656,3 nanomètres,
que l’on nomme hydrogène alpha (H Alpha ou Hα).
A cette longueur d’onde, nous observons la
chromosphère, couche atmosphérique supérieure à
la photosphère qui elle nous permet d’observer le
Soleil en lumière blanche.
Pour ce faire, il faut utiliser un télescope muni d’un
filtre ne laissant passer que la lumière du Soleil dans
la bande du Hα. Ainsi, nous pouvons observer entre
autres:
- les tâches solaires;
- les protubérances;
- les filaments.
Image: Kelvin Song
Le spectre lumineux, lumière visible par nos yeux, avec la
position de la bande de l’hydrogène alpha qui est située
dans le rouge.
18
Tache solaire
En hydrogène alpha, les taches
solaires sont visibles comme des régions
très sombres. La partie pénombre est
également visible.
L’observation des taches permet également de
percevoir les champs de forces qui structure
la tache, montrant les courants complexes
de gaz qui suivent le champ magnétique
autour d’elles.
Crédit photo: Jean Guimond
Site web
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Filament
On retrouve cette structure dans la chromosphère solaire, se présentant
comme de plus ou moins longs cordons plus sombres que la surface.
On les rencontre un peu partout, pas nécessairement autour
des taches ou encore sur le limbe solaire. Leurs formes
sont diverses, pouvant s’étendre sur des centaines
de milliers de kilomètres, rendant unique
Filament
chaque filament.
En fait, un filament et une protubérance
sont la même chose. Lorsqu’un filament
approche du rebord solaire, on le voit
s’élever au-dessus du Soleil tel qu’on le perçoit
Dessin du Soleil en Hα
le 21 septembre 2013
par Laurent Ferrero
Blog
sur les deux images.
Visible avec un petit instrument équipé d’un filtre H Alpha.
Le Soleil par SDO le 12 novembre 2011
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Protubérance
Voilà ce qui impressionne le plus lors de l’observation du Soleil en Hα, tant chez l’observateur régulier, que chez les
passants qui profitent du moment.
Une protubérance est composée de plasma dense, principalement d’hydrogène et d’hélium, qui se déplace en suivant
le champ magnétique qu’on nomme boucle. Ses formes sont diverses et parfois très surprenantes par leurs
dimensions. Le champ magnétique est en continuel mouvement, et occasionnellement ce champ magnétique n’est
plus en mesure de maintenir le plasma, il se produit une éjection de matière dans l’espace.
On nomme cela éjection de masse coronale. Ces particules
peuvent frapper la Terre, elles produisent alors les aurores
polaires, phénomènes spectaculaires.
Visible avec un petit instrument équipé d’un filtre H
Alpha.
Crédit: NASA/SDO
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Belle comparaison du même Soleil, soit en
lumière blanche ainsi que dans la bande de
l’hydrogène alpha.
Crédit: Daniel Borcard
Site web
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