M I S E AU POIN T F O N DAT I O N F O N DAT I O N OTO — PH IS lauréa t 2013 FR — S JE U N Le programme SFR Jeunes Talents soutient sportifs, entrepreneurs et artistes. Pour mieux comprendre l’engagement de l’entreprise auprès des photographes, rencontre avec Oriane Bonifassi de SFR et les lauréats Nicola Lo Calzo et Julien Mauve. LENTS PA TA R SFR MARTIN, SEAN ET JACOB, DE WILLIAM LAKIN. JULIEN MAUVE © Julien Mauve. © Pauline Ballet. Lauréat SFR Jeunes Talents Paris Photo 2013 © William Lakin. © Thibaut Derien. © Gabriela Kaszycka. © Alex Cretey Systermans. © Julien Mauve. Pourquoi décider de participer au prix SFR en 2009 ? Nicola Lo Calzo Les prix sont toujours des occasions importantes de montrer son travail dans des lieux reconNICOLA LO CALZO nus et d’accéder à Lauréat SFR Jeunes des nouveaux réseaux Talents Arles 2009 artistiques. À l’époque, je venais de rentrer de ma mission au Niger et j’ai trouvé cohérent de présenter ma série Inside Niger dans le cadre du concours SFR Jeunes Talents Arles. Quelle place ce prix a-t-il eue dans votre carrière de photographe ? N.L.C. SFR m’a accompagné dans mon parcours proprement artistique à travers plusieurs expositions en 2009 et 2010, et aussi en me mettant en relation avec des agences de communication pour lesquelles j’ai réalisé plusieurs commandes. Ce prix a accru la visibilité de ma série Inside Niger et de mon travail en général. Il a également facilité le contact avec les galeries, sans oublier que, dans l’univers de la photographie, si la détermination est une condition sine qua non, un bon carnet d’adresses reste fondamental. Enfin, cette récompense m’a permis d’entrer en contact avec des professionnels sensibles à mon travail et prêts à investir dans ma démarche artistique. ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE, DE THIBAUT DERIEN. de la marque. Il s’agit des commandes « coup de pouce SFR » liées à des projets particuliers. Vous recevez beaucoup de dossiers pour les concours ? O.B. Nous recevons entre 500 et 1 500 candidatures sur chacun de nos concours (les participations peuvent varier en fonction de la thématique ou de l’aura du concours). Nous n’avons pas de limite d’âge, ni de conditions particulières pour participer, le niveau artistique est donc très hétérogène, mais cela nous permet de trouver des pépites à la fois parmi des artistes déjà confirmés et parmi des photographes amateurs qui n’ont encore jamais eu l’occasion de montrer leurs travaux. GABRIELA KASZYCKA. Pourquoi SFR a choisi de s’investir dans le domaine de la photographie ? Oriane Bonifassi En lançant son programme SFR Jeunes Talents Photo, SFR ORIANE BONIFASSI a décidé d’offrir Responsable SFR l’opportunité à des Jeunes Talents gens passionnés de photographie d’être découverts, vus et reconnus. Depuis 2006, et tout au long de l’année, plusieurs concours sont organisés en partenariat avec des institutions culturelles de premier plan (les Rencontres d’Arles, Paris Photo, lille3000, le BAL) et avec des experts de renom qui constituent les jurys de nos concours, comme Christian Caujolle, François Cheval, Christine Ollier, Françoise Paviot, Patrick Tourneboeuf… Acteur majeur du digital, SFR développe aussi des applications mobiles dédiées au public des festivals photo des Photaumnales, des Rencontres d’Arles et de La Gacilly. Les visiteurs peuvent accéder à des contenus sur les photographes, à l’agenda des expositions, au plan du festival, ainsi qu’à l’actualité du concours SFR Jeunes Talents Photo. Téléchargeables gratuitement sur tous les Smartphones et tablettes, ces applications ont été développées pour inviter le grand public à découvrir l’événement et les nouveaux usages numériques. Comment le programme SFR Jeunes Talents accompagne-t-il les photographes ? O.B. SFR aide les photographes en devenir à franchir une première étape vers la reconnaissance et la professionnalisation en leur permettant d’exposer dans des lieux prestigieux à l’occasion de rendez-vous incontournables dédiés à la photographie. Et aussi d’avoir accès à des professionnels et des experts du monde de l’image, d’être conseillés et accompagnés dans le développement de leurs projets. Par ailleurs, SFR propose et inscrit les photographes lauréats dans tous les événements photographiques internes SIDONIE, D’ALEX CRETEY SYSTERMANS. Propos recueillis par Jessica Lamacque SÉRIE AFTER LIGHTS OUT DE JULIEN MAUVE. AFTER LIGHTS OUT, DE JULIEN MAUVE. Donner sa chance à tous les talents 59 s s Le ES 58 Pourquoi avoir décidé de participer au prix SFR ? Julien Mauve Avec HSBC, BMW ou encore Leica, il est l’un des concours les plus prestigieux de l’année, de ceux qui vous donnent de vraies belles opportunités et vous font faire des bonds de géant. Pour les photographes débutants qui travaillent sur des projets artistiques comme moi, il fait partie des incontournables. C’est donc tout naturellement que j’ai postulé avec mon dernier projet After Lights Out. Quelques mots sur la série de photos présentée pour le prix ? J.M. After Lights Out traite de l’omniprésence de la lumière dans nos sociétés contemporaines et dépeint un univers alternatif dans lequel celle-ci aurait disparu. Chaque photo présente des manifestations lumineuses isolées prenant des formes énigmatiques, voire ésotériques, rappelant les paysages nocturnes de Robert Adams. À travers cette série, j’ai cherché à attirer l’attention sur le rapport mystérieux que nous entretenons avec la lumière, sur la relation que nous avons avec elle, sur sa superficialité et la dépendance dans laquelle elle nous plonge. C’est mon troisième projet personnel, ça fait deux ans et demi que je m’investis dans la photographie en y consacrant beaucoup de ressources et d’énergie. Comment avez-vous ensuite travaillé avec SFR ? J.M. Très simplement. À partir du moment où ils vous contactent pour vous annoncer que vous êtes lauréat, il ne reste que quelques semaines et tout va très vite. Impressions, accrochages, scénographie, tout est pris en charge par une équipe de professionnels qui sont à l’écoute et vous accompagnent tout au long de la préparation, avant et pendant l’événement. C’est assez magique en fait, il suffit de se laisser guider. Vous avez participé à la dernière édition de Paris Photo. Que retirezvous de cette expérience et quelles opportunités en ont découlé ? J.M. La visibilité est évidemment énorme, surtout sur un tel événement où les professionnels et le grand public se bousculent sur un laps de temps très court. Parallèlement à ça, l’équipe SFR organise des lectures de portfolios avec différents acteurs du monde de la photographie, ce qui permet de recueillir des avis extérieurs et avisés. J’ai rencontré des journalistes, des galeristes, des éditeurs, des collectionneurs, etc. Ce qui m’a donné une bonne vision de ceux qui composent et font le monde de la photographie. C’est aussi une fabuleuse vitrine pour présenter et faire découvrir mon travail. Quels sont vos projets pour l’avenir ? J.M. Produire les tirages et honorer les commandes reçues durant Paris Photo pour commencer ! Ensuite, relancer les nombreux contacts que j’ai eus durant ces cinq jours. Également découvrir l’aspect législatif, pour m’y retrouver dans les méandres du statut d’auteur (qui est un peu nouveau pour moi). Je suis également en contact avec des galeries pour des expositions en France ou à l’étranger, des agents, des éditeurs… Le prestige du prix et du jury est un vrai plus sur le CV, les gens sont forcément plus à l’écoute et notre crédibilité s’en ressent. Photographiquement, c’est un peu perturbant car, après le succès rencontré par la série, ce serait facile de s’enfermer dedans. Mais je veux prendre le temps de faire les choses bien, même si je dois laisser passer quelques opportunités. J’ai envie d’explorer de nouvelles façons d’afficher mes photos et je suis en train de me lancer sur un nouveau projet qui devrait m’emmener jusqu’en Égypte en passant par l’Islande.
© Copyright 2025 ExpyDoc