CENTRE AFRICAIN POUR LES APPLICATIONS DE LA METEOROLOGIE AU DEVELOPPEMENT (ACMAD) Institution Africaine parrainée par la CEA et l’OMM ANALYSE ET ÉVALUATION DE L’EXISTANT ET DES BESOINS EN MATIÈRE DE SYSTÈMES D’ALERTE ET DE PRODUITS DE VIGILANCE EN AFRIQUE AUSTRALE Rationale L'Afrique Australe est marquée par une diversité climatique (aride, semi-aride, tempéré et humide), une disparité considérable des caractéristiques géographiques, la taille de la population et sa force économique. Mais ces facteurs contribuent à sa vulnérabilité aux impacts de la variabilité et changement climatiques, des extrêmes climatiques et l’occurrence des risques de catastrophes. Les SAP et produits et service de vigilance sont développés en synergie avec les plans de contingence ; les manuels opérationnels de gestion des catastrophes, les plateformes nationale et sous régionale de réduction des risques de catastrophe, le Southern Africa Regional Climate Outlook Forum (SARCOF), programme AMESD, etc. Dans le Cadre d'Action de Hyogo 2005-2015: « renforcer la résilience des nations et des collectivités aux catastrophes », l'alerte précoce est considérée comme une des composantes principales de la réduction des risques de catastrophes. La meilleure politique de gestion des catastrophes est celle de la prévention à travers des outils que sont les systèmes d’alerte précoce, les produits et services de vigilance, la sensibilisation des populations et leur implication dans le processus de réduction des risques. En effet, comme précurseur au programme ClimDevAfrica, le projet « Vigilance et Gestion intégrée des Risques Climatiques (ViGIRisC Afrique) » s’investit dans cette mission en Afrique Australe (Afrique du sud, Angola, Botswana, Malawi, Mozambique et Zambie). Risques climatiques, caractéristiques et données disponibles Faiblesses et déficits en capacités des systèmes d’alerte précoce Les systèmes de diffusion des alertes sur les risques de catastrophes hydrométéorologiques sont contraints pour leur bon fonctionnement par le manque de ressources financières, l’inaccessibilité aux informations sur les risques à l’échelle régionale, la faiblesse technologique, le caractère technique des prévisions, les difficultés de communication avec les populations vulnérables, le défaut de collaboration entre les SMHN. Besoins en systèmes d’alerte précoce et produits de vigilance en Afrique Australe Les institutions gestionnaires des systèmes d’alerte précoce ou d’une quelconque de leurs composantes s’appuient aussi sur les données d’observations météorologiques et de prévisions de temps fournies par les Services Nationaux de la Météorologie. Systèmes d’alerte précoce (SAP) existants et produits de vigilance en Afrique Australe Existence de systèmes d’alerte précoce nationaux et régionaux : - Système d’alerte précoce régional (REWS) - Programme régional d’évaluation et d’analyse de la vulnérabilité (RVAA) - Services de vigilance Sécheresse et agriculture - Suivi et Information sur la sécurité alimentaire - Système d’alerte précoce sécheresse - Système d’alerte précoce inondation - Système Guide de crue soudaine (FFGS) - Système d’information sud africain sur l’évolution de feux (AFIS) - Système d’alerte précoce pour les affections et épidémies (MEWS) - Système d’alerte précoce cyclone et temps sévère Systèmes d’alerte précoce multirisque et multisectoriel, conçu comme des systèmes intégrés. Conclusion Les besoins consistent en la réduction d’échelles temporelle et spatiale des prévisions météorologiques, le développement de produits de vigilance opérationnels sur des sujets plus précis. la traduction des données climatiques en informations et conseils directement exploitables par les usagers finaux (populations et décideurs), le renforcement de capacités à tous les niveaux (national, district, usagers finaux), le développement de l’infrastructure de mesure hydro-météorologique, etc. Stratégies de renforcement des systèmes d’alerte précoce, des plans nationaux de prévention et de gestion des risques et situations d’urgence Développement des capacités des SMHN et des institutions régionales (comme SADCCSC-Gaborone ou RMC-Pretoria) à formuler la proposition de projet de ViGIRisC d'une manière coordonnée, et des capacités de contrôle de chaîne continue de prévisions saisonnières aux prévisions du temps. Amélioration des capacités de communication des SMHN à diffuser des informations fiables et appropriées pour une variété d'utilisateurs ; Développement et consolidation des mécanismes basés sur les groupes multidisciplinaires, impliquant les divers services intéressés, pour la fourniture des services plus efficaces de climat. Amélioration de la qualité des prévisions saisonnières de climat qui devraient évoluer vers la prévision mensuelle au cours de la période de trois mois et les évaluations d'impact à une échelle appropriée aux agroécosystèmes et bassins hydrologiques… L’Afrique Australe fait face à l’occurrence des risques de catastrophes (sécheresses, inondations, insécurité alimentaire, tempêtes, cyclone, épidémies, feux de végétation, etc.), etc. Le développement accru des systèmes d’alerte précoce en Afrique Australe sous-tend dans une certaine mesure l’existence de procédures opérationnelles standard pour la coordination institutionnelle, la production et l’utilisation des produits et services de vigilance. Il s’agit de "système consolidé et assez harmonisé d'alerte précoce" pour fournir des services de vigilance en début des crises et des alertes rapides pré-catastrophes. Dans le Cadre d’Action de Hyogo, du contexte d’occurrence des aléas climatiques et de leurs impacts sur les systèmes écologiques et socioéconomiques en Afrique Subsaharienne, ces systèmes d’alerte précoce peut être transposés aux autres sous régions. Financement Fonds Français pour l’Environnement Mondial , (Convention n° CZZ 1397.01H de l’Agence Française de Développement)
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