J u in 2 01 4 Édito La transition énergétique répond à des enjeux environnementaux mais aussi sociaux et économiques cruciaux. Elle traduit en effet la mutation d’une société basée sur une consommation majeure d’énergies fossiles vers une société moins énergivore et faiblement carbonée. La transition énergétique s’impose de fait comme la réponse aux défis présents et à venir, et sa nécessité fait d’ailleurs l’objet d’un consensus au niveau politique ainsi qu’avec l’ensemble des parties prenantes. Concernant la consommation énergétique, le gouvernement souhaite que notre pays fasse mieux avec moins pour “réduire de 50 % la consommation d’énergie finale d’ici à l’horizon 2050”. Tout un ensemble de mesures a déjà été annoncé pour, d’un côté, atteindre une meilleure efficacité énergétique et, de l’autre côté, développer les énergies renouvelables. Au vu de cette actualité, GrDF place la transition énergétique au cœur de sa stratégie en accompagnant, d’une part, le développement des gaz verts et notamment celui de la filière biométhane et en proposant, d’autre part, des solutions performantes et innovantes, capables de fournir les meilleurs optimums technico-économiques tout en respectant les réglementations en vigueur. Acteur engagé dans ce débat, GrDF positionne le réseau à court et à long termes dans la politique énergétique française grâce à un “scénario” que nous vous invitons à découvrir à travers la nouvelle édition de notre newsletter. Bonne lecture ! Pierre Guerbé © Franck Paubel 18 Pierre Guerbé Responsable du marché de la Promotion Privée à GrDF Tél. : 01 71 26 20 85 POINT DE VUE de Philippe Pelletier Président du Plan Bâtiment Durable* depuis 2009, Philippe Pelletier est également avocat associé et cofondateur du cabinet Lefèvre Pelletier & associés. * Organisme chargé d’animer l’ensemble de la filière du bâtiment et de l’énergie pour favoriser la transition énergétique du secteur. Comme vous l’avez déjà souligné dans l’éditorial du rapport d’activité 2013 du Plan Bâtiment Durable, l’année 2013 a été une année dynamique. Dans le champ de la construction neuve, la RT 2012 est pleinement entrée en vigueur et l’étape 2020 se profile… Avez-vous un message à adresser aux maîtres d’ouvrage ? etc. ; un second regard intègre le temps du cycle de vie du bâtiment, de son utilisation ; et enfin, un troisième regard englobe le bâtiment dans son espace, dans son territoire et qui l’insère dans une réflexion plus globale portant sur la production d’énergie à l’échelle Au regard des nouveaux programmes que proposent aujourd’hui les promoteurs et les constructeurs sur le marché, on ne peut que saluer le saut qualitatif qu’ils ont fait en termes de sobriété énergétique… La RT 2012 leur demande en effet de faire trois fois mieux que par le passé, et ils ont su intégrer immédiatement ce nouveau défi tout en maîtrisant le coût de construction de façon à ce que la nouvelle réglementation n’impacte que de façon marginale le prix de revient des constructions. Ce qui est une excellente nouvelle car tout cela signifie que la RT 2012 a été largement assimilée. Il nous faut maintenant rester attentifs aux premiers retours d’expériences de cette réglementation pour proposer à l’administration, le cas échéant, quelques petits ajustements techniques si nécessaire. J’invite maintenant les promoteurs et constructeurs à porter leur regard vers la réglementation suivante que nous avons nommée dans nos travaux “RBR 2020” (réglementation pour un bâtiment responsable 2020). La directive Performance énergétique des bâtiments fixe que, d’ici au 31 décembre 2020, tous les nouveaux bâtiments soient à consommation d’énergie quasi nulle… Se pose donc le grand défi de la production d’énergie ? La réglementation suivante ne sera pas une “RT 2012 +” mais une réglementation plus environnementale. Pouvezvous nous en dire quelques mots ? Nous avons aujourd’hui la conviction que l’étape 2020 pour les bâtiments responsables va se construire à la croisée de trois regards : un premier centré sur l’homme qui recherche un bâtiment agréable à vivre, économiquement abordable, et nous devons renforcer aujourd’hui des critères relatifs au bien-être des occupants comme le confort d’été, la qualité de l’air intérieur, l’isolation phonique, du territoire, l’accès aux réseaux, etc. Tout à fait, avec cette idée de produire autant d’énergie qu’on en consomme. Le fait de prendre en compte le cycle de vie du bâtiment en nous intéressant à son empreinte carbone, à son poids carbone par mètre carré, aura un effet sur l’équilibre entre les énergies et favorisera aussi les équipements sobres en émission de gaz à effet de serre et les matériaux produits à proximité de l’ouvrage. Mais en imaginant le bâtiment à énergie positive, avec l’idée qu’il produise autant d’énergie qu’il en consomme, nous allons vers une mutualisation de la production d’énergie, chaque fois que possible, cela pose la question de l’échelle pertinente de production. Je reste persuadé que des acteurs comme GrDF vont nous accompagner sur ce nouveau modèle qui favorisera le “mix” énergétique et la production groupée au niveau de la parcelle, du quartier, de l’îlot voire de la ville. Il faut imaginer, dès à présent, la façon de produire cette énergie en même temps que se construiront de nouveaux immeubles. Il appartient donc aux grands réseaux de distribution d’énergie de s’associer à cette production d’énergie renouvelable à partir des bâtiments mais aussi de réfléchir à la distribution de cette énergie… et je suis sûr que GrDF ne manquera pas de relever ce nouveau défi ! 50 si…) V, une clé de la transition énergétique Qu'est-ce que la transition énergétique ? Selon la définition officielle du ministère, la transition énergétique est le passage d’une société fondée sur la consommation abondante d’énergies fossiles, à une société plus sobre et plus écologique. Concrètement, il faut faire des économies d’énergie, optimiser les systèmes de production et utiliser le plus possible les énergies renouvelables. Aller vers un modèle énergétique qui permette de satisfaire de manière durable, équitable et sûre, pour les hommes et leur environnement, les besoins en énergie des citoyens et de l’économie française dans une société pondérée en énergie et en carbone. La transition énergétique est un enjeu national majeur. Le président de la République a engagé la France dans cette transition, fondée sur la sobriété et l’efficacité, ainsi que sur le développement des énergies renouvelables et, plus globalement, dans la transition écologique, en les inscrivant dans les cadres communautaires et internationaux. Faisant écho à cet engagement, le gouvernement a lancé un grand débat national sur la transition énergétique, ouvert et citoyen. Débat qui s’est déroulé de novembre 2012 à juillet 2013, avec pour objectif de définir une trajectoire cohérente de transition énergétique et de produire des recommandations pour l’atteindre. GrDF, acteur engagé du débat sur la transition énergétique GrDF, qui exploite le réseau de distribution de gaz naturel en France pour le compte des collectivités locales, a largement contribué à ce débat national et aux réflexions sur la transition énergétique. GrDF a notamment publié son scénario Facteur 4, qui présente le rôle que peut jouer le réseau de gaz à court et à long termes dans la politique énergétique française. Cet éclairage dresse un scénario techniquement réaliste qu’il est tout à fait possible de mettre en œuvre pour atteindre les objectifs environnementaux que la France s’est fixés d’ici à l’horizon 2020 (diminution des émissions de gaz à effet de serre de 20 %, augmentation jusqu’à 20 % des énergies renouvelables dans le mélange énergétique, accroissement de 20 % de l’efficacité énergétique), ainsi qu’à l’horizon 2050 (division par 4 des émissions de gaz à effet de serre également appelée “Facteur/4”). Il a d’ailleurs été l’une des trajectoires officiellement retenues dans le débat sur la transition énergétique. Ce scénario, qui couvre l’ensemble des secteurs de consommation, s’appuie essentiellement sur trois piliers : • Un “mix” de sobriété et d’efficacité énergétique ; • Une forte pénétration des énergies renouvelables, en particulier avec les gaz verts et le “power-to-gas”, c’est-à-dire la conversion d’électricité renouvelable en gaz ; • Une diversification et une décentralisation des solutions énergétiques, tant pour la production que pour la valorisation des couplages entre réseaux. Le gaz naturel, un vecteur d’avenir et de développement économique • Le gaz naturel s’avère déjà une énergie compétitive et durable qui a toute sa place dans le “mix” énergétique français et plébiscité par l’ensemble des maîtres d’ouvrage dans le cadre de la RT 2012. C’est une énergie primaire directement utilisable avec une consommation qui ne nécessite aucune rDF exploite le réseau de distribution de gaz naturel en France pour le compte des collectivités locales. transformation après extraction du sous-sol. Sans compter que le gaz naturel est C’est à ce titre que l’entreprise contribue au Débat National sur la Transition Énergétique. aussi Ce document présente l’énergie fossile qui génère le moins de CO2 et qu’il s’associe facilement un scénario qu’il est aujourd’hui possible de mettre en œuvre et qui permet d’atteindre les objectifs environnementaux que et efficacement aux énergies renouvelables pour offrir un grand choix de la France s’est fixés : à l’horizon 2020, diminution des émissions de gaz à effet de serre de 20 %,solutions augmentation jusqu’à performantes et respectueuses de l’environnement. 20 % des énergies renouvelables dans le mix énergétique, d – PHOTOS : THINKSTOCK – JUIN 2013 Transition énergétique CONCEPTION RÉALISATION % DOSSIER PROSPECTIF Le vecteur gaz, OBJECTIF FACTEUR /4 Le rôle du réseau de gaz dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Le scénario GrDF G accroissement de 20 % de l’efficacité énergétique ; à l’horizon 2050, division par 4 des émissions de gaz à effet de serre également appelée « Facteur 4 ». • Avec l’injection du biométhane (gaz vert) dans le réseau de distribution, des solutions encore plus respectueuses de l’environnement verront le jour. Ce gaz vert, 100 % renouvelable, cumule tous les atouts pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux des territoires. Pour GrDF le réseau de distribution jouera un rôle clé et Ce scénario, GrDF a voulu le co-construire. Ainsi si l’entreprise propose des hypothèses autour des thématiques de la distribution du gaz (chaleur, industrie, mobilité, biométhane, hydrogène…), elle s’est appuyée sur des expertises externes telles que l’ADEME ou RTE pour les autres. ira au-delà de la distribution du gaz naturel pour devenir un vecteur énergétique, via : • la valorisation du réseau gaz existant (patrimoine des collectivités) et des ressources locales ; • l’optimisation du rendement des ressources de biomasse par le biométhane et son utilisation en carburant ; • l’accroissement de la complémentarité entre réseaux de gaz, de chaleur et d’électricité. • Les projets biométhane sont ancrés dans l’économie des territoires : le développement de la filière permet la création d’emplois locaux et non délocalisables, favorisant l’émergence d’une économie circulaire au niveau local. Distribué grâce au réseau de gaz naturel, propriété des collectivités territoriales, le biométhane répond à la fois aux besoins en énergie des bâtiments et aux enjeux de mobilité. me Disponible en téléchargement sur le site www.grdf.fr Contact GrDF : Julien Lupion - 01 71 26 22 77 De belles perspectives pour les gaz ve Différentes voies de production de gaz verts sont en cours de développement, à partir de biomasse sèche (paille, bois…) et de micro-algues notamment. Par ailleurs, le power-to-gas (c’est-à-dire la capacité de convertir des excédents d’électricité d’origine renouvelable en hydrogène ou en méthane de synthèse injectable dans le réseau de gaz existant) fait l’objet de nombreuses recherches. LE CYCLE VERTUEUX DU BIOMÉTHANE Déchets de l’industrie agroalimentaire Déchets ménagers 2 Méthanisation Une fois collectés, les déchets sont transportés sur le site de traitement. 1 Collecte Le biométhane est produit à partir de la dégradation de matières organiques d’origines diverses. Biogaz Digestat Digesteur Déchets agricoles Tours d’épuration Stockage des substrats Fosse de stockage du digestat Le biométhane, une énergie d'avenir 100 % renouvelable… Et qui s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire Le biométhane est issu d’une épuration poussée du biogaz, qui est un gaz composé en majorité de méthane produit par la méthanisation (fermentation en l’absence d’air) de matières organiques, notamment de déchets (ménagers, agricoles, boues de stations d’épuration…) ou de cultures énergétiques. Le biométhane est un gaz vert 100 % renouvelable, avec des qualités chimiques similaires à celles du gaz naturel. Le développement du biométhane est indispensable pour répondre aux exigences des directives européennes et aux objectifs du Grenelle de l’Environnement pour 2020 : réduction des émissions de gaz à effet de serre, intégration de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale et 10 % dans les transports. À l’échelle territoriale, c’est une solution pour agir sur le changement climatique global tout en valorisant des ressources locales et en contribuant à renforcer l’indépendance énergétique de la France. Il existe aujourd’hui quatre sites [à Lille (59), Forbach (57), Chaumesen-Brie (77) et Mortagne-sur-Sèvre (85)] qui injectent du biométhane dans le réseau de gaz naturel et plus de 360 projets sont à l’étude. GrDF se mobilise aux côtés des collectivités locales et des professionnels pour que cette nouvelle filière soit une des solutions concrètes à la transition énergétique des territoires. Le biométhane représente un enjeu essentiel pour les territoires puisqu’il s’inscrit parfaitement dans une démarche d’économie circulaire (c’est-à-dire un nouveau modèle de développement économique, écologique, mais aussi social, visant à transformer les déchets en matière première réutilisée pour la conception de produits ou pour d’autres utilisations). Qui offre les mêmes usages que le gaz naturel… Le biométhane présente une composition et un pouvoir calorifique très proches de ceux du gaz naturel (sa miscibilité dans ce dernier est totale). Des caractéristiques identiques qui lui permettent d’être transporté dans les réseaux de distribution existants et de s’adapter, sans aucun traitement supplémentaire, à tous les usages traditionnels du gaz naturel : • Usages domestiques des foyers : appareils de chauffage, de cuisson, de production d’eau chaude sanitaire, etc. ; • Usages collectifs : chauffage collectif, réseaux de chaleur, etc. ; • Usages industriels, pour la production de chaleur ou de vapeur ; • Production d’électricité, à l’aide d’un moteur ou d’une turbine à gaz ; • Utilisation comme carburant pour les véhicules disposant d’un équipement de combustion au gaz naturel. La production et la valorisation du biométhane apportent des réponses à plusieurs problématiques : • Gérer et traiter les déchets ; • Produire localement une énergie renouvelable qui se substitue aux énergies fossiles ; • Réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants locaux et globaux et lutter par conséquent contre le réchauffement climatique ; • Permettre d’atteindre les objectifs fixés pour 2020 par la Directive EnR et par le Grenelle de l’Environnement ; • Remplacer des engrais chimiques par un engrais organique (le digestat) ; • Réduire la pollution locale ; • Privilégier la mobilité durable lorsqu’il est valorisé comme carburant (bio GNV) ; • Créer des emplois locaux et non-délocalisables ; • Valoriser les infrastructures de distribution du gaz, qui sont la propriété des collectivités locales. Le biométhane est une filière qui permet aux territoires de s’organiser dans la durée sur la voie de “l’autonomie énergétique”. À noter que le biométhane présente également un intérêt tout particulier comme carburant (bio GNV) car son utilisation n’émet pas de particules et son rendement global est nettement plus élevé que les carburants liquides. Contact GrDF : Valérie Bosso - 01 71 19 16 70 rts, notamment pour le biométhane En 2020, 20 TWh de biométhane pourraient circuler dans les réseaux de gaz naturel, représentant 5 % de la consommation totale. Vanne d’injection Chaleur et cuisson Réseau de distribution 4 Valorisation Le biométhane est une énergie renouvelable qui permet les mêmes usages que le gaz naturel. 3 Injection Injection par GrDF : Plusieurs étapes précèdent l’injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel. - Odorisation - Contrôle de la qualité - Régulation de la quantité - Comptage Épandage Électricité Biométhane carburant Le gaz : premier carburant alternatif dans le monde… et demain ? QUELQUES CHIFFRES CLÉS : • Environ 50 GWh de biométhane injectés chaque année dans le réseau et près de 400 projets d’injection en cours d’étude par GrDF ; • En 2014, une quinzaine de sites d’injection seront mis en service ; • En 2020, 20 TWh de biométhane pourraient circuler dans les réseaux de gaz naturel ; • En 2030, entre 500 et 1 400 sites pourraient injecter du biométhane dans le réseau (feuille de route méthanisation de l’Ademe, scénarios bas et haut) ce qui représentera 16 % de biométhane dans le réseau (prévisions de l’Ademe) ; • En 2050, 73 % du gaz circulant dans le réseau seront du “gaz vert” selon le scénario “Facteur/4” de GrDF (56 % selon l’Ademe). Focus Le gaz contribue à la diversification énergétique du secteur des transports encore dépendant quasi exclusivement des produits pétroliers. Les très faibles émissions de polluants des véhicules fonctionnant au gaz naturel (GNV) et leur faible coût en font des solutions pertinentes immédiatement disponibles pour améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines. Pour l’Ademe comme pour GrDF, en 2050, plus de 40 % des véhicules pourraient utiliser du gaz carburant. Des objectifs ambitieux de développement du carburant gaz peuvent être fixés : en 2020, 20 000 véhicules lourds et un million de véhicules légers, en particulier des véhicules utilitaires ; en 2030, 100 000 véhicules lourds et deux millions de véhicules légers ! Soulignons que le gaz est déjà le premier carburant alternatif aujourd’hui dans le monde, avec 16 millions de véhicules. Il est particulièrement adapté aux flottes captives, aux véhicules utilitaires, pour les transports collectifs et le transport routier de marchandises. En France, le GNV est souvent utilisé pour les bus et les véhicules de collecte de déchets. Nacarat acte son engagement en faveur des énergies “vertes” © Alain Bénard Rodolphe Deborre, directeur du développement durable chez Rabot Dutilleul Investissement Promoteur généraliste d'origine lilloise, Nacarat développe, depuis plus de trente ans, une expertise en immobilier d'entreprise et résidentiel participant ainsi au façonnement du paysage urbain. Détenu en majeure partie par la holding du groupe familial et indépendant du BTP Rabot Dutilleul, Nacarat est implanté sur une grande partie du territoire français, ainsi qu’en Belgique et en Pologne. Précurseur en matière d’éco-conception, fortement engagé dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale sur la base du référentiel ISO 26000, Nacarat s’affirme aujourd’hui comme un acteur de référence de la ville durable. "Face aux enjeux énergétiques et climatiques, trois axes majeurs animent Nacarat : les énergies, la biodiversité et la mobilité douce, souligne Rodolphe Deborre, directeur du développement durable. Concernant les énergies, Nacarat acte son engagement en faveur de la montée en puissance des énergies renouvelables et guide ses clients, sans aucun prosélytisme, dans une démarche écologique et citoyenne vers la transition énergétique. Concrètement, nous informons et nous accompagnons nos clients désireux de faire de nouveaux choix ou de consommer autrement, vers des fournisseurs d'énergie d'origine 100 % verte. Mais nous ne faisons pas de propagande, il y a nécessairement une démarche intellectuelle de la part de nos clients qui ont une sensibilité pour le développement durable, le réchauffement climatique ou la transition énergétique. Après, produire de l'énergie sur place, la stocker sur place, utiliser les réseaux existants pour y acheminer du biogaz ou du biométhane… tout cela est en adéquation avec nos principes et nos actions. Nous avons d'ailleurs participé en 2013, avec Rabot Dutilleul, aux travaux de réflexion préfigurant l’aube d’une troisième révolution industrielle… Des travaux lancés par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-Nord de France) et le Conseil Régional Nord-Pasde-Calais, avec l’expertise de l’économiste américain Jeremy Rifkin, pour engager la région vers une transition énergétique, industrielle et environnementale." Une nouvelle filière énergétique hydrogène et gaz naturel Nom de code : GRHYD, “Gestion des réseaux par l’injection d’hydrogène pour décarboner les énergies”… Un projet d’envergure mené sur le territoire de la communauté urbaine de Dunkerque, coordonné par GDF SUEZ et ses filiales opérationnelles (dont GrDF) et impliquant de nombreux partenaires. L’objectif de ce projet ? Évaluer et valider la pertinence aux niveaux technique et économique d’une nouvelle filière énergétique composée d’hydrogène et de gaz naturel sur différents marchés. GRHYD se compose de deux volets : “Habitat” et “Transport”. Le projet GRHYD n’est pas une initiative isolée, mais l’étape suivante d’une série d’expérimentations, elles aussi menées sur le territoire dunkerquois, dont notamment ALTHYTUDE (Alternative hydrogène dans les transports urbains à Dunkerque). Commencée en 2005 avec le soutien de l’Ademe et déjà menée en partenariat avec GDF SUEZ, ALTHYTUDE s’est achevée en septembre 2010. Basé sur l’expérimentation de l’Hythane® (un carburant innovant composé à 80 % de gaz naturel et à 20 % d’hydrogène) sur deux bus du réseau dunkerquois DK’Bus Marine, le projet a révélé des bénéfices immédiats pour l’environnement. GRHYD est une étape incontournable : celle de la démonstration à plus grande échelle, transition nécessaire entre les précédentes expérimentations et l’ambition d’une future industrialisation de ces processus et solutions. Un projet aux multiples enjeux L’idée est de tirer parti de l’intermittence de la production d’électricité d’origine EnR, et donc des périodes de surproduction, pour produire de l’hydrogène, qu’on injecte ensuite en mélange dans le gaz naturel. Le développement de la filière hydrogène apporte une réponse aux enjeux énergétiques et environnementaux en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en valorisant les savoir-faire industriels de la région mais aussi ses ressources naturelles, en apportant un soutien au développement économique local et en anticipant le déploiement des véhicules fonctionnant à l’hydrogène. Les Tanneries Eco Quartier Le projet se décline en deux parties portant sur une durée totale de cinq ans : un volet “Habitat/logement” et un volet “Transport”. Deux démonstrations de production, distribution et utilisation locales d’hydrogène d’origine renouvelable en mélange avec le gaz naturel seront réalisées sur le territoire de la communauté urbaine de Dunkerque. Elles seront soutenues en amont et en aval par des actions de recherche industrielle. La production d’hydrogène s’appuiera sur la technologie des électrolyseurs et celle du stockage “solide”. Le volet “Habitat/logement” Le premier démonstrateur de recherche concernera le développement d’une nouvelle solution énergétique : l’injection d’hydrogène dans le réseau de distribution de gaz naturel dans des proportions variables et inférieures à 20 % en volume pour satisfaire les besoins de chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire) des 200 logements prévus dans le nouveau quartier, efficace énergétiquement, de la zone d’aménagement concerté de Cappelle-la-Grande (59). Il s’agit du seul cas de quartier neuf accessible permettant de réaliser une étude concrète et de décliner le concept en décrivant les grandes lignes d’une première solution de distribution de mélange gaz naturel-hydrogène. La démonstration permettra d’évaluer les impacts techniques de la distribution de mélange gaz naturelhydrogène sur les appareils à gaz (chaudières, chauffeeau, cuisinières) et sur les matériels de réseau (compteurs, connexions, vannes…). La taille de la démonstration est suffisante pour évaluer les matériels de base (appareils à gaz et matériels de réseau) présents dans tout le réseau de distribution. Hormis le commercialisateur d’énergie, les partenaires impliqués dans la démonstration représentent tous les maillons de la filière : producteur du mélange (Cofely Ineo), équipementiers (Areva, CETH2, McPhy Energy), distributeur du mélange (GrDF) et la collectivité locale (CUD). Ces partenaires ont commencé et continueront à traiter les différentes étapes du projet, qui vont de l’aménagement du quartier et la construction des logements au diagnostic auprès des habitants et l’évaluation des installations nouvelles, en passant par les échanges avec les Pouvoirs Publics sur les aspects réglementaires, techniques et fiscaux. Un projet tangible Le projet GRHYD se propose de répondre de manière concrète à des objectifs précis et mesurables, dans différents domaines. Le domaine environnemental : • Démontrer que cette filière de conversion des énergies renouvelables ou bas carbone en hydrogène injecté dans le réseau de gaz naturel permet d’optimiser la valeur de ces énergies, notamment dans les périodes de faible demande électrique ; • Valoriser, en analyse de cycle de vie, les volumes de CO2 évités en regard du gaz naturel seul et en regard du gazole, ainsi que la réduction des polluants locaux en regard du gaz naturel seul et en regard du gazole. Le domaine sociétal : • Créer et faire monter en compétence une filière professionnelle locale d’installation, d’exploitation et de maintenance de système fonctionnant avec un mélange gaz naturel-hydrogène ; • Analyser l’acceptabilité sociale de ce nouveau vecteur énergétique gaz naturel/hydrogène et définir des préconisations en termes de communication et de concertation pour accompagner son déploiement sur un quartier d’habitation. Contact GrDF : Marion Papadopoulo - 01 71 26 21 12 DOSSIER TECHNIQUE Des s permettant d’intégrer les ENR dans des b La généralisation des technologies performantes de chauffage (pompes à chaleur gaz, chaudières hybrides…) alliée à une meilleure maîtrise de la demande d’énergie permettra de baisser les consommations de chauffage de chaque logement en 2050 de 53 % par rapport à celles de 2010. Certaines de ces solutions performantes et compétitives sont déjà largement diffusées, comme les chaudières à condensation. Plusieurs offrent des perspectives de développement prometteuses (micro-cogénération, système hybride…) en cohérence avec les politiques publiques comme avec la réglementation thermique. La micro-cogénération Bien qu’encore peu développée en France, la micro-cogénération suscite un nouvel intérêt de la part des maîtres d’ouvrage et de leurs prescripteurs énergétiques sur des projets immobiliers de logements ou de bureaux. L’application effective de la RT 2012 et l’émergence progressive de labels de performance énergétique rendent cette solution compétitive grâce à la valorisation réglementaire de la production d’électricité décentralisée. > Caractéristiques de la solution Un module de micro-cogénération (< à 36 kWe) ou mini-cogénération (comprise entre 36 et 250 kWe) gaz naturel est une solution monobloc pour chaufferie collective permettant d’assurer les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire et de produire de l’électricité grâce à un générateur. Les modules actuellement disponibles ont une puissance électrique comprise entre 5 kWe et 250 kWe. Leur puissance thermique varie de 10 kW à 370 kW. > Ses atouts • Très bon positionnement RT 2012 avec une large gamme de produits ; • Facilité d’installation en chaufferie grâce à des modules “plug and heat” ; • Factures énergétiques réduites pour l’utilisateur grâce à l’autoconsommation ou la revente d’électricité ; • Production d’électricité au moment opportun. Contact GrDF : Étienne Guibeaud - 01 71 19 17 22 La pompe à chaleur à absorption gaz Utilisant un cycle thermodynamique à absorption avec solution eau-ammoniac, la PAC à absorption assure la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire collective (voire le rafraîchissement pour les modèles réversibles). Pour garantir un projet réussi et contribuer à la montée en compétence de la filière professionnelle sur la pompe à chaleur à absorption, GrDF a développé la démarche Effilience. Cette dernière est ouverte à tout bureau d’étude, installateur et exploitant, sur la base du volontariat, soucieux lui aussi de s’engager pour l’excellence. Rendez-vous sur le site www.effilience.fr pour en savoir plus. > Caractéristiques de la solution Le principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur à absorption est identique à celui d’une pompe à chaleur électrique classique (condensation/évaporation). La compression mécanique est remplacée par une compression thermochimique d’un mélange eau/ammoniac. Proposée en version aérothermique ou géothermique, elle permet, comme pour le solaire thermique, d’atteindre des niveaux de performance sensiblement au-delà des exigences de la RT 2012. Dans un objectif de performance technicoéconomique, il est préconisé d’associer une (ou plusieurs) pompe à chaleur gaz à absorption à une chaudière à condensation, selon un mode de fonctionnement “base + appoint”. Puissance : Module de 40 kW chaud et 17 kW froid pour les modèles réversibles ; Rendements nominaux : • 170 %/PCI pour la version géothermie (B0 °C, W35 °C) • 165 %/PCI pour la version aérothermique (A7 °C, W35 °C) Installation en salle des machines pour la géothermie et à l’extérieur pour l’aérothermie. > Ses atouts • Rendement élevé pouvant atteindre 170 % sur énergie primaire ; • Coûts attractifs et compétitifs : coût d’investissement attractif pour des programmes souhaitant intégrer des EnR ou accéder aux labels ; un coût d’exploitation compétitif ; • Maintenance réduite ; • Solution EnR (environ 30 % de la production de la pompe à chaleur). Contact GrDF : Anne-Sophie Séguis - 04 37 56 77 58 solutions gaz performantes bâtiments moins énergivores La chaudière hybride Les solutions sont actuellement bi-blocs : avec une pompe à chaleur à l’extérieur et la chaudière à l’intérieur du logement. Il existe une gamme variée de produits : solution avec chaudière micro-accumulée pour gagner de la place dans le logement pour les petites maisons, solution avec ballon de stockage pour un confort ECS encore meilleur. Des technologies hybrides monoblocs sont en développement. L’objectif : avoir une solution packagée avec une seule unité intérieure (intégrant à la fois la chaudière à condensation et la pompe à chaleur électrique.) > Caractéristiques de la solution Associant une chaudière à condensation gaz naturel à une pompe à chaleur électrique de faible puissance, la chaudière hybride est une solution intelligente qui permet d’utiliser l’énergie la plus avantageuse à tout instant et ainsi d’optimiser la performance énergétique. • Lorsque le rendement en énergie primaire de la chaudière à condensation est supérieur à celui de la pompe à chaleur, elle fonctionne seule ; • Lorsque celui de la pompe à chaleur devient meilleur, celleci se met en route. Elle fonctionne soit avec la chaudière à condensation, soit seule, en fonction de la puissance de chauffage nécessaire. Sur certains modèles, il est possible de remplacer la régulation sur Ep par une régulation sur le prix des énergies. La production d’eau chaude sanitaire peut se faire de façon instantanée ou de façon accumulée avec un préchauffage par la PAC. > Ses atouts • Bonne alternative au solaire lorsque l’orientation de la maison n’est pas optimale (permet de respecter l’exigence d’énergie renouvelable, quelle que soit l’orientation de la maison) ; • Encombrement très limité dans le logement : dans certaines versions de chaudière hybride, l’unité intérieure ne prend pas plus de place qu’une chaudière murale ; • Un seul intervenant pour la pose (plombier chauffagiste) ; • Une PAC installée sans frigoriste : certaines versions de chaudière hybride disposent d’une liaison hydraulique entre l’unité extérieure (la PAC) et l’unité intérieure. Contact GrDF : Anne-Sophie Séguis - 04 37 56 77 58 La chaudière ultra-modulante + kit PV C’est une solution innovante qui a d’ailleurs reçu une médaille d’or au concours de l’innovation 2013 Interclima + Elec (catégorie “génie climatique”). Elle s’inscrit comme l’avenir de la chaudière individuelle à condensation gaz naturel. > Caractéristiques de la solution La chaudière à condensation ultra modulante permet de s’adapter aux faibles besoins de chauffage des maisons et appartements RT 2012 et même BEPOS ; elle peut générer une très faible puissance de chauffage (jusqu’à 0,8 kW) tout en produisant de l’eau chaude sanitaire de façon instantanée (28 kW, 17 l/min). Son coût d’investissement limité et son installation aisée (de la même façon qu’une chaudière à condensation classique) en font une solution idéale pour construire des logements abordables. Elle s’associe à tous les types d’émetteurs : vecteur air, radiateurs, planchers chauffants… L’association avec un kit photovoltaïque permet de produire localement de l’électricité d’origine renouvelable (a minima 5 kWhep/m²/an) qui sera autoconsommée au sein du logement. > Ses atouts Contact GrDF : Anne-Sophie Séguis 04 37 56 77 58 • Installation simple, maîtrisée et compacte ; • Maintenance maîtrisée par la filière (comme une chaudière à condensation) ; • S’adapte aux faibles besoins de chauffage : réduction de nombre de cycles pour une durée de vie accrue. Gazpar, pour une meilleure maîtrise de l’énergie dans les logements Grâce à la technologie des “smart grids” (réseaux intelligents), ce nouvel équipement permettra aux consommateurs d’avoir un aperçu de leur consommation et de bénéficier d’une facturation établie sur une base réelle. Pour cela, des relevés seront effectués quotidiennement et transmis à distance par radio et par les réseaux téléphoniques au système d’information de GrDF. Une solution fiable, simple et robuste dont les fonctionnalités ont été partagées par les clients, les représentants des pouvoirs publics et les fournisseurs d’énergie… mais aussi une solution évolutive qui tient compte des technologies à venir, une précaution indispensable au vu des délais avant le déploiement de Gazpar. Contact GrDF : Claudie Bittard 01 72 60 60 25 Dès à présent, la RT 2012 prévoit dans son article 23 la mesure ou l’estimation des consommations d’énergie des logements selon différents usages (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, réseau prises électriques et autres). > Quelles sont les obligations qui pèsent sur les maîtres d’ouvrage ? Si l’article 23 de la RT 2012 se borne à définir les grands principes de cette exigence, la fiche d’application rédigée par le ministère précise les exigences et propose des exemples de solutions réglementaires : un document qui s’avère incontournable pour éviter une interprétation faussée ou trop restrictive de la réglementation. Retrouvez cette fiche sur le site officiel de la réglementation thermique, à l’adresse suivante : http://www.rt-batiment.fr/fileadmin/documents/RT2012/fiches_ applications/2013-05-30_FA_article_23_RT2012.pdf > Concrètement, quelles sont les solutions disponibles ? Différentes solutions sont rendues possibles par la réglementation et peuvent s’adapter à chacun de vos programmes immobiliers : • Pour un coût d’investissement maîtrisé et pour simplifier la conception et la réalisation de vos logements. La solution “Logiciel” : explicitement décrite par la fiche d’application, cette solution consiste à remettre aux occupants un logiciel (par exemple sur une clé USB ou depuis internet) qui leur permettra ensuite d’estimer leur consommation d’énergie sur la base d’une relève manuelle de leurs index de consommation. Des bureaux d’étude ou certaines sociétés spécialisées ont développé aujourd’hui des logiciels en ce sens. L’affichage des consommations par l’équipement de chauffage : plusieurs fabricants ont adapté leur thermostat d’ambiance pour que celui-ci affiche les consommations des équipements de chauffage et d’eau chaude. Un atout supplémentaire pour la chaudière individuelle à condensation, qui permet de répondre aux exigences de l’article 23 pour les usages chauffage et eau chaude ! • Pour aller plus loin dans la mesure des consommations d’énergie et proposer des services supplémentaires. Les solutions de type “box” proposent une relève “automatique” des compteurs du logement, parfois associée à du souscomptage, et des services supplémentaires (domotique, gestion des volets, détection…). Elles nécessitent l’installation de matériel supplémentaire dans chaque logement. • Si vous faites le choix d’individualiser les frais de chauffage avec une chaufferie collective gaz naturel, sachez que plusieurs prestataires proposent également le respect de l’article 23 de la RT 2012 intégrée à leur offre d’individualisation. Contactez votre interlocuteur GrDF pour connaître les solutions disponibles ! Contact GrDF : Jihane Loudiyi - 01 71 26 34 30 www.grdf.fr L’énergie est notre avenir, économisons-la ! GrDF - 6, rue Condorcet - 75 009 Paris - Société Anonyme au capital de 1 800 000 000 euros - RCS PARIS 444 786 511 Directrice de la publication : Isabelle Bettan - Rédacteur en chef : Pierre Guerbé Si vous souhaitez abonner un (des) collaborateur(s) ou ne plus recevoir cette lettre, signalez-le par mail à l'adresse suivante : [email protected] Rédaction : Sophie Gommé - AGENCE SOGO COM - [email protected] / Réalisation : Isa Blangonnet - [email protected] Crédits photos : © Franck Paubel, © Alain Bénard, GrDF, Les Tanneries Eco Quartier, tous droits réservés / Document non contractuel. Une meilleure maîtrise de l’énergie liée à une information plus fréquente grâce à des consommations non plus estimées mais à des relevés réguliers… c’est l’un des objectifs de GrDF avec son nouveau compteur communicant baptisé Gazpar qui, d’ici à 2022, sera mis à la disposition des 11 millions de clients gaz naturel, particuliers et professionnels.
© Copyright 2025 ExpyDoc