Un jeune praticien audacieux et réfléchi Son

PORTRAIT CABINET DU MOIS
CABINET DU MOIS PORTRAIT
DR QUENTIN DE VOMÉCOURT
PONTARLIER (25)
Un jeune praticien
audacieux et réfléchi
Rencontre avec le Dr Quentin de Vomécourt installé dans le Doubs.
« Travailler sérieusement mais avec plaisir et décontraction dans un cadre
agréable » est sa ligne de conduite. Il porte une attention particulière aux nouvelles
techniques et aborde ses premières années d’exercice avec sérénité et confiance.
Par Rémy Pascal, photos : Samuel Carnovali
S
on âge pourrait nourrir certaines jalousies. À
tout juste 30 ans, Quentin de Vomécourt est
installé à Pontarlier dans le Doubs. Il a ouvert
son propre cabinet en décembre 2013 seulement quelques jours après la fin de ses études à Marseille.
Un rythme peu commun dans la profession plus traditionnellement habituée à laisser filer quelques années
de collaborations avant l’ouverture du premier cabinet.
Pour certains praticiens, il s’agit d’un temps nécessaire
pour gagner en confiance ou affirmer ses choix. Oui,
sauf que Quentin n’a pas eu besoin de ce temps-là grâce
à son parcours. Déterminé à devenir orthodontiste très
tôt, il a, durant ses onze années d’études, réfléchi au sens
qu’il voulait donner à sa carrière et imaginé le cabinet
dans lequel il voulait exercer. Ainsi, une fois le Cecsmo
obtenu, pourquoi attendre ?
Il suit en parallèle une MSBM (Maîtrise des sciences
biologiques et médicales) appelée aujourd’hui « Master
1 Santé » afin d’accéder plus facilement aux formations
post-universitaires. Le sujet choisi pour sa thèse en 2008
affirme également l’engagement et la passion de Quentin
pour l’orthodontie : « L’état de surface de l’émail après la
dépose des attaches orthodontiques collées ». Un an plus
tard, alors collaborateur libéral en omnipratique, il valide
à Lyon un CES Orthopédie Dento-Faciale. Bref, le cap
est maintenu et la détermination à son plus haut niveau.
Reste néanmoins que pour obtenir le droit d’apposer sur
sa plaque le mot « orthodontiste », une étape incontournable est à franchir. À savoir : l’admission au Cecsmo,
où les places étaient chères…
Une solide formation initiale
Tout commence en réalité quelques années auparavant,
lorsque Quentin doit effectuer ses premiers choix universitaires. Après avoir vaguement songé à des études
dans l’aéronautique, il s’inscrit finalement en première
année de médecine en 2002.
À l’issue de cette période son classement lui permet
d’avoir le choix entre toutes les disciplines. « Face au doute
de dernière minute entre médecine et dentaire, pour assurer à
100 % mon choix, j’ai rendu visite à des amis de la famille,
orthodontistes spécialistes O.D.F, pour connaître la réalité en
cabinet. En sortant, je savais intuitivement que ce serait mon
métier. » Et depuis ce jour, notre praticien du mois a tout
mis en œuvre pour parvenir à son but. D’abord, l’inscription en fac d’odontologie à la faculté de Nancy en 2003.
Durant ces 6 années, il a multiplié les expériences pour
être en capacité d’exercer le plus tôt possible son métier
en axant ses travaux dans le domaine de l’orthodontie.
26 septembre 2014 orthophile 38
Le Dr Quentin de Vomécourt a ouvert son cabinet en décembre 2013. Son assistante, Isabelle, l’a rejoint il y a quelques semaines.
REPÈRES
2002
Inscription en première
année de médecine
à Besançon
2008
Thèse, diplôme
de chirurgien-dentiste
à Nancy
2009
Admission au Cecsmo
de Marseille
2010
Collaborations
en région P.A.C.A.
Décembre 2013
Ouverture de son propre
cabinet à Pontarlier
En plus de l’achat des murs, notre praticien du mois a dû effectuer
des travaux d’aménagement pour un montant de près de 150 000 €.
orthophile 38 septembre 2014 27
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Inutile, si vous vous rendez dans l’une des salles d’attente de chercher un magazine à lire.
Vous n’en trouverez pas. En revanche des Ipads sont à votre disposition.
La période Cecsmo
Quentin migrera dans le sud de la France, à Marseille,
pour suivre deux jours à deux jours et demi par semaine
les enseignements de sa future spécialité au C.H.U de
la Timone, composés de cours le matin et d’une partie
clinique l’après-midi. « Parallèlement, les autres jours de la
semaine, j’ai effectué des collaborations chez deux praticiens
à Nice et ses alentours, la ville où j’ai résidé ces années-là. Le
mardi je me rendais chez le Dr Nerisson et le mercredi chez
le Dr Bally-Genet. Durant cette période, j’ai énormément
appris et j’ai également régulièrement complété mon planning par des remplacements pour acquérir le maximum de
connaissances et d’expérience. » Les deux praticiens ont une
approche et un style différent, ce qui offre la possibilité
à Quentin d’élargir sa vision du métier. Le Dr Nerisson
va après quelques mois d’accompagnement laisser une
grande autonomie à notre jeune praticien, une aptitude
à acquérir lorsque l’on souhaite exercer une profession
libérale. Le Dr Bally-Genet porte une attention particulière aux traitements esthétiques et reçoit de nombreux
adultes. L’occasion idéale pour se former au système d’orthodontie linguale individualisé. Et lorsqu’il n’est pas au
cabinet, il se reconnecte aux sources de l’enseignement
au C.H.U et à la faculté d’odontologie de Marseille où
il a la chance d’écouter des maîtres de conférences de
qualité et reconnus. Parmi eux, le Docteur Michel Le
Gall devenu quelques années plus tard le chef du service
d’orthodontie de la faculté d’odontologie de l’hôpital de
la Timone. « C’est un homme qui nous encourageait sans
cesse à avoir un esprit critique, j’aimais sa façon d’aborder les
diagnostics et sa capacité à nous faire raisonner pour avancer.
Je me souviens qu’il nous poussait à aller voir des conférences,
il était d’une grande curiosité notamment pour les nouvelles
technologies et cela trouvait un écho chez moi. » De ce
maître de conférence, Quentin va également retenir un
enseignement d’un tout autre genre qu’il évoque encore
comme une ligne de conduite qu’il se serait fixée pour les
années à venir. « Il faut travailler en se faisant plaisir mais
28 septembre 2014 orthophile 38
EN CHIFFRES
5
ans. C’est l’âge
du plus jeune
patient du
Dr de Vomécourt.
Le plus âgé
a 52 ans.
15 %
C’est le taux de
patients adultes
reçus dans son
cabinet.
35 %
C’est le taux
de patients
sur lesquels
le praticien
pratique de
l’orthodontie
interceptive.
100
C’est le nombre
de patients
actifs que le
Dr de Vomécourt
suit depuis
l’ouverture
de son cabinet
il y a 9 mois.
en restant sérieux et consciencieux. C’est la meilleure solution
pour effectuer une carrière épanouie et communiquer à ses
patients le réel intérêt que l’on prend à s’occuper d’eux. »
L’arrêté du 31 mars 2011 a sonné la fin du Cecsmo mais
il a également créé les diplômes d’études spécialisées en
odontologie. Ainsi depuis 2012, l’internat est la seule
voie d’accès qui mène à la spécialité, le Cecsmo aura
donc « organisé » le développement de la spécialisation
en formant environ 2 000 praticiens en une trentaine
d’années. Une évolution que notre praticien du mois
regrette. « Il s’agit selon moi de la perte d’un certificat qui
permettait un enseignement complet. D’un point de vue
clinique et théorique mais aussi en raison de sa configuration. Le fait de pouvoir être en collaboration durant les
quatre années d’une formation hospitalière à temps partiel
permettait d’acquérir de l’expérience ailleurs et d’augmenter
son expérience si importante en O.D.F. » Et notamment via
les collaborations où les futurs orthodontistes pouvaient
« non seulement suivre des patients durant plusieurs années
et intégrer les rythmes des soins et les évolutions en fonction
de différents critères, mais aussi apprendre le fonctionnement d’un cabinet et acquérir une vision plus libérale de
leur métier. » Désormais, l’internat impose trois années
à temps complet au C.H.U, « je pense que le fait d’avoir
fait le Cecsmo m’a permis de m’installer plus vite. En effet,
je n’ai pas éprouvé le besoin de faire des collaborations chez
des praticiens libéraux après mon diplôme car je les avais
déjà effectuées tout simplement pendant ! »
Une ouverture de cabinet bien pensée
Et effectivement, dès août 2013, à quelques mois de la
fin théorique de son Cecsmo, il prend la décision d’ouvrir son cabinet. « À Pontarlier car j’y ai mes attaches, j’en
suis originaire et j’aime cette région. Par ailleurs je savais
que cette ville ne souffrait pas d’une surdensité médicale. »
Parallèlement à cette ouverture il souhaite donner une
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DR QUENTIN DE VOMÉCOURT,
PONTARLIER (25)
Pontarlier est une commune située dans le département
du Doubs qui compte près de 18 000 habitants.
touche finale à sa formation et s’inscrit à un postgraduate, D.U d’Orthodontie linguale, sous la direction du
Professeur Bart Vande Vannet à la V.U.B, une université
établie à Bruxelles en Belgique. L’enseignement y est à
la fois clinique, théorique et scientifique et Quentin s’y
rend un jour par mois dans le but notamment de se
perfectionner dans les techniques de système individualisé lingual comme notamment « Harmony ». De août à
décembre 2013, en plus des ouvrages universitaires qu’il
consulte pour son examen final, Quentin multiplie donc
la lecture d’annonces immobilières et lance les travaux.
Objectif : s’installer rapidement dans un lieu qui puisse
être le théâtre du cabinet dont il rêve. Rapidement son
choix se porte sur un immeuble de moins de trois ans
qu’il peut agencer selon ses souhaits. « J’avais 150 m²
disponibles, j’ai fait le choix de diviser la surface en plusieurs
salles pour donner des atmosphères différentes et chaleureuses.
J’ai deux salles d’attente, dont l’une est davantage réservée
aux adultes, un accueil, deux salles de soins, une pièce dédiée
à la stérilisation et une autre à la radiologie. » Concernant
le choix des fauteuils, dans l’une de ses salles de soins, son
choix s’est porté sur un DKL : « J’en suis tombé amoureux
lors du salon de l’ADF et il est par ailleurs très pratique
pour le lingual car il s’allonge totalement à plat. » Par ailleurs, Quentin a également un critère spécifique lorsqu’il
choisit un fauteuil : « Je suis gaucher, je veux donc des
équipements qui soient totalement polyvalents et puissent
servir aussi à un praticien droitier si je venais à travailler
avec un confrère plus tard ou à être remplacé ». Dans la
seconde salle de soins siègent deux fauteuils Qdent . « J’ai
composé moi-même l’équipement de mon cabinet et je n’ai
pas voulu faire appel à une société spécialisée unique ; j’ai
adoré entreprendre, choisir chaque élément, piocher dans les
30 septembre 2014 orthophile 38
Dans l’une de ses salles de soins, le choix du Dr de Vomécourt concernant le siège s’est porté sur un DKL , « J’en suis tombé amoureux lors du
salon de l’ADF et il est par ailleurs très pratique pour le lingual car il s’allonge totalement à plat. »
« Je fais pour mes patients
ce que j’aimerais que l’on
me fasse, tout simplement. »
Le cabinet
s’étale sur 150 m²
de disponibles,
Quentin a fait
le choix de diviser
la surface en
plusieurs salles
pour donner
des atmosphères
différentes
et chaleureuses.
Depuis quelques semaines, Isabelle, une assistante
qualifiée et déjà formée en orthodontie a rejoint Quentin.
différentes marques en fonction de mes souhaits ». Même
chose pour la décoration, les couleurs ont été choisies
en fonction du caractère qu’il voulait donner à son lieu
de travail, « encore une fois, l’idée c’est de se faire plaisir
en travaillant, et l’un des points de départ est d’apprécier
le cadre dans lequel on exerce et les équipements que l’on
utilise. » Se faire plaisir donc mais en restant sérieux. Et
rester sérieux, c’est assurer à ses patients une hygiène de
haut niveau. D’où le choix de notre praticien de s’être
équipé en plus de son stérilisateur d’un thermo-désinfecteur Melatherm de chez Melag et de travailler en kit
et non pas en cassette. « Je fais pour mes patients ce que
j’aimerais que l’on me fasse tout simplement ».
Concernant la décoration, le Dr de Vomécourt a su faire
preuve d’originalité et de goût. Moderne et chaleureux à
la fois, le cabinet se veut à l’image de son propriétaire. La
pièce de consultation pour adulte par exemple est composée de couleurs chaudes comme l’orange, le marron
et le bronze et expose des tableaux contemporains qui
apportent énergie et dynamisme au lieu.
Une couleur numérique
pour un cabinet moderne
Inutile, si vous vous rendez dans l’une des salles d’attente de son cabinet de chercher un magazine à lire.
Vous n’en trouverez pas. En revanche des Ipads sont à
votre disposition pour lire, jouer, s’informer et se divertir.
« Cela permet une attente plus agréable avant de passer
en salle de soins mais surtout cela permet aux parents qui
accompagnent leurs enfants de ne pas patienter en tournant
les pages de magazines… » Prochainement un téléviseur
devrait être installé dans l’une des salles d’attente, au
orthophile 38 septembre 2014 31
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DR QUENTIN DE VOMÉCOURT,
PONTARLIER (25)
programme potentiel : « des reportages ou des événements
fédérateurs comme des compétitions sportives, des événements
importants… un match de Roland Garros par exemple ou
les J.O ». Le numérique est également présent dans la
salle de soins. Il est un outil précieux même. « Lorsque
je prends les empreintes, je ne réalise pas par la suite de
modèle en plâtre mais en numérique. C’est très instructif,
cela me permet de faire différentes simulations et de réaliser des calculs nécessaires au diagnostic. Avec cet outil,
j’explique aux patients adultes ou aux parents le plan de
traitement. Par ailleurs, d’un point de vue médico-légal,
cela me permet aussi de stocker plus facilement les empreintes
en conservant une copie virtuelle sans remplir des armoires
de plâtre... »
Une chose est claire, chaque matin lorsqu’il pénètre dans
son cabinet Quentin ne regrette pas ses choix. « Si j’ai
fait une création c’est pour avoir une qualité de travail qui
convienne à mes patients mais aussi à moi-même. Alors
certes l’investissement est conséquent, il est indéniablement
lourd, c’est une responsabilité mais j’ai fait le choix d’entamer ma carrière avec un cabinet, je l’espère, agréable et
du bon matériel. C’est un investissement pour l’avenir. »
Un apprentissage peut-être acquis en observant la carrière de ses parents à Pontarlier, son père étant lui-même
chirurgien-dentiste et accompagné par son épouse pour
les choix managériaux du cabinet. En plus de l’achat des
murs, notre praticien du mois a dû effectuer des travaux
d’aménagement pour un montant de près de 150 000 €
et également ajouter une somme supérieure pour l’achat
des équipements, « le poste radiologie est vraiment le plus
important en termes de dépenses ». Après quelques mois
d’existence, Quentin est toujours aussi dynamique, ne
compte pas ses heures et tente de tenir le cap espéré. « Je
n’ai pas encore une année d’exercice, en plus il s’agit d’une
création totale, mais pour le moment nous sommes dans les
objectifs que nous nous sommes fixés avec la banque et le
comptable, les voyants sont au vert. »
32 septembre 2014 orthophile 38
PUB
Dans la seconde
salle de soins
siègent deux
fauteuils Qdent de couleur
bleu électrique.
Le Dr de Vomécourt en chef d’orchestre
Depuis quelques semaines, Isabelle, une assistante qualifiée et déjà formée en orthodontie a rejoint Quentin. « J’ai
appris à travailler tout seul durant mon Cecsmo mais aussi
lors d’un remplacement en 2011. Déjà à l’époque j’en étais
ravi car je savais que cela me permettrait par la suite d’être
totalement autonome en cas d’ouverture. J’ai essayé de me
préparer à toute éventualité même si on ne sait jamais ce qui
arrivera. » Isabelle va s’occuper des tâches administratives
et de la stérilisation. Mais elle sera également au fauteuil
au côté de notre praticien pour les soins qui demandent
du temps comme la prise d’empreintes ou le collage des
attaches. À partir de janvier notre praticien espère intégrer
une seconde assistante qui sera elle en formation. Cela
dépendra du développement du cabinet. « Elle aussi devra
faire preuve d’une grande polyvalence. » Notre praticien
réfléchit dès à présent à l’organisation globale de son
cabinet avec de futurs employés mais ne ressent pas le
besoin de faire appel à une société de conseil en management. « Pour le moment, je me sens apte à gérer, j’ai une
vision pour mon cabinet, je ne navigue pas à vue, je veux
développer des protocoles de soins car c’est indispensable,
mais aussi conserver et cultiver une ambiance décontractée. » Le Dr de Vomécourt ne se limite pas à travailler
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« J’encourage les futurs diplômés à faire des remplacements
ou des collaborations pour acquérir de l’expérience
en libéral le plus rapidement possible »
avec des collaborateurs exclusifs. Par exemple, concernant ses fournisseurs, il choisit la marque en fonction
du matériel proposé et de sa qualité. Peu importe s’il
doit passer beaucoup plus de temps à s’équiper au final,
Quentin, considère qu’il propose à ses patients « un choix
éclairé et réfléchi de tout ce qui est sur le marché dans tous
les domaines. » Parmi ses marques préférées : American
Orthodontics, Orthoplus, GAC, 3M ou Orlink. De
même, concernant ses prothésistes, notre praticien fait
le grand écart géographique entre le Haut-Rhin où son
laboratoire lui fournit plaques et prothèses et le sud de la
France, près de Marseille où son laboratoire lui développe
les moulages numériques 3D. « Il faut être attentif aux
évolutions de notre métier et de ses techniques, tout va très
vite aujourd’hui. C’est notamment pour ne pas décrocher
et par curiosité professionnelle que je fais en moyenne deux
jours de formation par mois en me rendant soit à des congrès,
soit à des journées de formation continue. »
Individualiser les traitements,
envisager l’avenir
Au final, l’objectif premier de notre praticien reste le
même : posséder un maximum de techniques pour les
décliner en fonction des besoins de chaque patient.
Ainsi selon les cas de figure, il peut vous être proposé
une approche vestibulaire auto-ligaturante céramique
ou mixte, un système individualisé lingual notamment
avec la technique Harmony ou un traitement par gouttières avec la technique Invisalign. « Il faut pour définir
un plan de traitement écouter le patient et ne pas oublier sa
demande initiale. Une fois mon diagnostic réalisé, je propose
systématiquement un plan de traitement qui s’inscrit dans
une approche globale (médicale, technique, fonctionnelle et
esthétique) et je n’accepte que les compromis qui ne nuiront
pas au patient et à sa “santé buccale”. Par exemple, si le cas
nécessite des avulsions, il faudra les faire. Je ne nivellerai
jamais par le bas la qualité de traitement tout en essayant
de répondre au mieux au motif de consultation. » Le premier rendez-vous au cabinet est obtenu rapidement, c’est
l’avantage des débuts, mais Quentin tentera de maintenir
34 septembre 2014 orthophile 38
Notre praticien
assure à ses
patients une
hygiène de haut
niveau.
D’où le choix
de s’être équipé
en plus de son
stérilisateur,
d’un thermodésinfecteur
Melatherm
de chez Melag et de travailler
en kit et non pas
en cassette.
un délai inférieur à 21 jours dans le futur. Selon lui, il
s’agit « d’un premier contact très important avec un patient
que l’on va peut-être suivre durant des mois, il ne faut donc
pas le négliger ». Le second rendez-vous vise à expliquer
en détail le plan de traitement, les possibilités de prise en
charge par la Sécurité sociale et les coûts de la prestation.
Il appartient ensuite au patient de décider de la suite et
du type d’appareillage si cela est possible.
Si l’on demande à Quentin de porter un regard sur ses
premières années de carrière, il estime ne pas avoir de
regret. « On peut toujours mieux faire bien entendu, mais
j’ai eu des expériences enrichissantes et j’encourage les futurs
diplômés à faire des remplacements ou des collaborations
pour acquérir de l’expérience en libéral le plus rapidement
possible ». Lorsqu’il se projette dans l’avenir Quentin
garde la sérénité qui le caractérise, « il faut continuer à
aller dans le sens des évolutions en cours, individualiser les
traitements, ne pas être dogmatique, travailler les questions
d’esthétique ». Mais il ajoute très vite qu’il « faut aussi être
méfiant et ne jamais placer les considérations esthétiques
à un tel niveau qu’elles en feraient oublier la vraie valeur
médicale de l’orthodontie. »