FR Entreprises et industrie Fiche technique SBA 2014 LUXEMBOURG En bref Au Luxembourg, comme dans les autres États membres de l’UE, l’économie d’entreprise est dominée par les PME, qui représentent 66,6 % de l’emploi et près de 68 % de la valeur ajoutée (soit environ 17 % de plus que la moyenne de l’UE). Comme dans de nombreux autres États membres, la plupart des PME luxembourgeoises sont actives dans le secteur du commerce de gros et de détail, qui représente également la plus grande partie de l’emploi et de la valeur ajoutée des PME. À la différence des autres États membres, le secteur de l’industrie de transformation y est cependant beaucoup moins important qu’ailleurs, et le secteur de l’information et de la communication beaucoup plus important. La situation économique globale des PME luxembourgeoises était bonne en 2013. La tendance était à un plus grand optimisme qu’ailleurs en Europe, inversant ainsi l’évolution observée au cours des deux années. Selon le baromètre mensuel du Luxembourg, l’indicateur de confiance économique a fortement augmenté en 2013, atteignant un pic de +30 points en septembre. En conséquence de la crise économique, le PIB réel du Luxembourg a diminué d’environ 5,5 % entre 2008 et 2009. Alors qu’il avait ensuite progressé en 2010 et 2011, il a de nouveau légèrement reculé en 2012. Néanmoins, le PIB a globalement progressé de près de 7,1 % dans ce pays entre 2009 et 2013, dépassant ainsi d’environ 1,1 %, en 2013, son niveau de 2008. Dans la droite ligne de la reprise qu’a connue l’économie luxembourgeoise, des estimations récentes montrent une forte croissance de l’emploi dans les PME et les grandes entreprises (GE) entre 2008 et 2013, l’emploi dans les PME ayant progressé de 4,5 %, et de 8 % dans les GE. De plus, la valeur ajoutée générée par les PME a augmenté d’environ 4 % au cours de cette période. Toutefois, la valeur ajoutée générée par les GE a reculé quant à elle de plus de 8 %. Cette différence de performance s’explique en grande partie par la baisse significative de la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier, dominé par les grandes entreprises. L’économie luxembourgeoise continue de s’appuyer principalement sur le secteur financier, en dépit de la récente expansion du secteur des services non financiers (qui représentait 25,2 % du PIB en 2012). Le profil SBA du Luxembourg pour 2013 est largement conforme à la moyenne de l’UE, hormis quelques domaines dans lesquels il surpasse clairement ses homologues de l’UE. Ces domaines sont notamment l’accès au financement, l’internationalisation, le marché intérieur, ainsi que les compétences et l’innovation. Malgré le changement de gouvernement et la période de statu quo de transition qui a suivi pour mettre en œuvre la nouvelle politique, le Luxembourg affiche une progression régulière de son profil SBA. Très peu de mesures ayant été mises en œuvre en 2013, le plan d’action pour les PME, nouvellement annoncé, est très attendu. Fiches techniques du SBA1 Le Small Business Act pour l’Europe (SBA) est l’initiative politique phare de l’UE qui vise à aider les petites et les moyennes entreprises (PME). Il comporte une série de mesures politiques qui s’articulent autour de dix principes qui vont de l’«esprit d’entreprise» et de la «réactivité des administrations» à l’«internationalisation». Pour améliorer sa gouvernance, le SBA a fait l’objet, en 2011, d’un examen qui a mis en lumière la nécessité d’améliorer le suivi de sa mise en œuvre. Les fiches techniques du SBA sont produites une fois par an et ont pour but de faire mieux comprendre les tendances récentes et les politiques nationales touchant les PME. Enterprise and Industry 1. Les PME au Luxembourg — données de base Nom bre d'entreprises Luxem bourg EU–28 Nom bre de salariés Luxem bourg EU–28 Part Milliards € Nom bre Part Part Nom bre Part Micro 25 658 86.9% 92.4% 44 318 17.9% 29.1% Petites 3 129 10.6% 6.4% 61 967 25.0% 20.6% 605 2.0% 1.0% 58 511 23.6% 29 392 99.5% 99.8% 164 796 144 0.5% 0.2% 82 742 29 536 100.0% Moyennes PME Grandes Total Valeur ajoutée Luxem bourg EU–28 Part Part 4 21.8% 21.6% 4 20.5% 18.2% 17.2% 5 25.5% 18.3% 66.6% 66.9% 14 67.9% 58.1% 33.4% 33.1% 6 32.1% 41.9% 247 538 100.0% 20 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% Estimations pour 2013 établies par DIW Econ et basées sur les chiffres de la période 2005-2011 tirés de la base de données des Statistiques structurelles sur les entreprises (Eurostat). Les données portent sur «l'économie marchande», qui comprend l'industrie, la construction, le commerce et les services (NACE Rév. 2 Sections B à J, L, M et N). Les données ne prennent pas en compte les entreprises opérant dans les domaines de l'agriculture, de la sylviculture, de la pêche, ni les services qui généralement ne font pas partie de l'économie marchande comme l'éducation et la santé. Les données statistiques d'Eurostat présentent l'avantage d'avoir été harmonisées entre les différents pays et donc d'être comparables. L'inconvénient est que, pour certains pays, ces données diffèrent de celles publiées par les autorités nationales. Les PME sont dominantes dans l’économie marchande du Luxembourg. Elles représentent 99,5 % des entreprises et 66,6 % de l’emploi, ce qui est presque identique à la moyenne de l’UE, respectivement égale à 99,8 % et 66,9 %. Leur proportion dans la valeur ajoutée totale est toutefois supérieure de près de 17 % à la moyenne de l’UE correspondante de 58 %, ce qui indique une augmentation de la productivité des PME luxembourgeoises. À la différence de ce que l’on trouve dans d’autres pays de l’UE, les micro-entreprises, notamment, sont moins répandues au Luxembourg, avec une fraction de l’emploi de 18 % seulement, soit environ 38 % de moins que la moyenne de l’UE. Comme c’est le cas dans les autres pays de l’UE, la plupart des PME du Luxembourg opèrent dans le secteur du commerce de gros et de détail, qui représente également la plus grande partie de l’emploi et de la valeur ajoutée des PME. Le secteur manufacturier, au contraire, est beaucoup moins important au Luxembourg et ne représente que 8 % de l’emploi des PME – soit près de 57 % de moins que la moyenne de l’UE – et une fraction de 6 % seulement de la valeur ajoutée de ces mêmes PME, soit une valeur inférieure de 70 % à la moyenne. Dans le secteur de l’information et de la communication du Luxembourg les PME affichent un profil plus intéressant que les autres pays de l’UE, avec 7 % de l’emploi des PME (soit environ 81 % de plus que la moyenne de l’UE) et 11 % de la valeur ajoutée des PME — presque le double de la moyenne de l’UE. En ce qui concerne la répartition en termes de taille des entreprises du secteur manufacturier, les PME ne représentent que 39 % de la valeur ajoutée générée, soit 7 points de pourcentage, ou 15 %, de moins que la moyenne de l’UE. De même, les PME ne représentent que 39 % de l’emploi dans le secteur (environ un tiers de moins que la moyenne de l’UE). En revanche, et conformément à la structure constatée dans tous les secteurs, les PME du secteur de l’information et de la communication présentent un profil plus relevé que dans les autres pays de l’UE. Dans ce secteur, les PME représentent 72 % de l’emploi, soit un quart de plus que la moyenne de l’UE. En outre, les PME dominent également ce secteur, avec 55 % de la valeur ajoutée générée (environ 15 points de pourcentage au-dessus de la moyenne de l’UE). La situation économique globale des PME luxembourgeoises en 2013 était bonne. Le Luxembourg se remet progressivement de la crise. Entre 2009 et 2013, le PIB a augmenté de près de 7,1 % et a maintenant dépassé d’environ 1,1 % son niveau de 2008. Conformément à la reprise de l’économie luxembourgeoise, les estimations récentes indiquent une forte croissance de l’emploi dans les PME et dans les GE (grandes entreprises) entre 2008 et 2013, l’emploi dans les PME ayant augmenté de 4,5 % et celui des GE de 8 %. De plus, la valeur ajoutée générée par les PME s’est accrue d’environ 4 % au cours de cette période, tandis que la valeur ajoutée générée par les GE diminuait de plus de 8 %. Cette différence de performance s’explique en grande partie par un recul significatif de la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier, dominé par les grandes entreprises. Néanmoins, l’emploi dans ces mêmes grandes entreprises a augmenté entre 2008 et 2013, principalement tiré par le secteur des services2. Le «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 2 Tendances des PME au Luxembourg3 secteur du transport et du stockage a progressé. Au cours de la période 2009-2013, la valeur ajoutée créée par les PME dans ce secteur a augmenté de 11 %, la valeur ajoutée générée par les GE progressant quant à elle de 20 %. La croissance de l’emploi s’est cependant révélée plus élevée pour les PME (+2 %) que pour les GE (+/- 0 %). La différence peut s’expliquer par le fait que les GE se sont concentrées sur les marchés de niche et les activités à forte valeur ajoutée. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques a également connu une forte croissance en valeur ajoutée, ainsi qu’en termes d’emploi, dans les PME comme dans les GE, au cours de la période 2009-2013. La valeur ajoutée générée par les PME dans ce secteur a augmenté de 10 %, alors que l’emploi des PME progressait dans le même temps de 15 %. La valeur ajoutée créée par les GE a augmenté dans une mesure encore plus importante (25 %), tandis que l’emploi dans les GE progressait de 13 %. La croissance des GE dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques est entraînée par la croissance des «quatre grands» cabinets d’audit. Depuis 2008, la situation économique a été volatile au Luxembourg, ce qui s’est traduit par des fluctuations de la création d’entreprises et des chiffres relatifs aux liquidations. Toutefois, l’effet global net reste positif, avec un chiffre de 2 726 entreprises supplémentaires créées entre 2008 et 2011. Au niveau sectoriel, le secteur des services est le plus exposé aux cessations d’activité et représente 88 % de toutes les fermetures d’entreprises. Au Luxembourg, les principaux domaines d’activité pour les PME sont le commerce de gros et de détail, les activités spécialisées, scientifiques et techniques, et la construction. Par conséquent, ces secteurs sont également plus touchés par les liquidations. Le commerce de gros et de détail a souffert d’un déficit de demande intérieure et représente 25 % des cessations d’activité dans le secteur des services, même si ce nombre est en légère baisse. Dans le même temps, à partir de 2008, le nombre des licenciements dans le secteur de la construction a augmenté en moyenne de 3 % chaque année entre 2008 et 2011. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 3 2. Le profil SBA du Luxembourg4 lieu à la fin de 2013. Une élection a été organisée en juillet 2013 après la démission du gouvernement. Le nouveau gouvernement a alors annoncé, dans son programme de décembre 2013, toute une série de mesures, mais le temps était trop limité pour pouvoir mettre en œuvre l’une ou l’autre d’entre elles. Le Luxembourg a toutefois pu mettre en œuvre en 2013 cinq mesures portant sur quatre des 10 domaines d’action couverts par le Small Business Act. Neuf mesures supplémentaires ont été annoncées, couvrant trois autres domaines politiques. Après avoir reculé sur le marché intérieur l’an dernier, le Luxembourg se trouve maintenant de nouveau sur la bonne voie, et présente un profil SBA équilibré. Même si ses performances ont peu à peu pris du retard sur celles de ses pairs dans les domaines des aides d’État et des marchés publics, de la seconde chance et de l’esprit d’entreprise, le Luxembourg affiche des performances exceptionnelles dans d’autres domaines. C’est notamment le cas pour ce qui est de l’accès au financement, ainsi que des compétences et de l’innovation. Même si les PME du Luxembourg tireraient certainement profit d’une promotion plus active de l’esprit d’entreprise, l’environnement est essentiellement favorable aux PME et présente un cadre solide et fiable pour les entreprises. En s’appuyant sur le dernier Plan national pour les PME (2008), qui aborde la plupart des objectifs du SBA, des progrès modérés ont été réalisés dans la mise en œuvre du SBA. Le plan d’action pour les PME récemment annoncé est attendu avec impatience. Tout comme le plan précédent, il sera lié aux principes du SBA, ainsi qu’au cadre Horizon 2020. Dans le domaine de la réactivité des administrations, un nouveau ministère de l’économie a été créé, plus étoffé, et l’accès en ligne aux comptes TVA a encore été amélioré. Deux mesures très attendues — qui auraient vraisemblablement dû être prises depuis longtemps déjà — ont été annoncées: un nouveau plan d’action en faveur des PME, qui sera conforme aux 10 principes du SBA, ainsi qu’une loi «TGV» de simplification administrative. Dans le domaine des compétences et de l’innovation, l’agence nationale a adopté une nouvelle stratégie d’innovation et de recherche et a créé un nouveau groupement. La nouvelle stratégie mettra davantage l’accent sur les méthodes destinées à améliorer les processus internes des entreprises, ceux des PME en particulier. Les autres mesures ont été mises en œuvre dans les domaines de l’environnement et de l’internationalisation. Le représentant pour les PME joue également un rôle efficace dans le cadre de la communication avec les différents acteurs nationaux. Bien que la consultation s’effectue de manière informelle, les parties prenantes ont voix au chapitre sur toutes les initiatives impliquant des répercussions sur les PME. La raison sous-jacente de la récente lenteur de ces progrès a été le changement de gouvernement, qui a eu «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 4 Performance du SBA du Luxembourg: situation actuelle et tendances pour la période 200820145 «Think small first» (Priorité aux PME) Le principe du «think small first» vise à faire en sorte que les préoccupations des PME soient intégrées dans les législations et politiques nationales et de l’Union européenne. Les décideurs sont censés consulter les petites entreprises et garder à l’esprit les besoins et les limites de celles-ci durant toutes les phases des processus législatif et politique. L’objectif est de s’assurer que les règlements n’alourdissent pas inutilement ou de manière excessive le fardeau supporté par les PME et n’entravent pas leur compétitivité. L’analyse systématique des conséquences potentielles pour les PME des actes législatifs proposés (ce que l’on nomme le «test PME») représente donc une composante essentielle du principe du «think small first». Au Luxembourg, des mesures visant à consulter les parties prenantes (y compris les PME) à propos des politiques et des projets de loi sont déjà en place depuis plusieurs années. Les procédures en vigueur sont particulièrement couronnées de succès dans le domaine de la simplification des procédures administratives. Il existe encore des possibilités d’amélioration de la législation. La «fiche d’impact» existante, qui est un élément obligatoire de l’évaluation ex ante de toute forme de réglementation, a été adaptée l’année dernière afin d’inclure la composante «think small first». Des consultations sont disponibles sur le portail en ligne «www.guichet.lu». Cependant, les parties prenantes estiment que la conception de la «fiche d’impact» est trop mécanique et inadéquate pour pouvoir mesurer les répercussions pratiques de la législation sur les PME. Parfois aussi, le délai imparti pour la consultation des parties prenantes lors de l’évaluation ex ante est perçu comme trop court. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 5 Esprit d’entreprise Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Activité entrepreneuriale précoce (%); 2013; Luxembourg: 8.7; Moyenne de l'UE: 8 Activité entrepreneuriale précoce chez la population féminine (%); 2013; Luxembourg: 6; Moyenne de l'UE: 6 Taux de propriété d'une entreprise déjà établie (%); 2013; Luxembourg: 2.4; Moyenne de l'UE: 6.4 Entrepreneuriat d'opportunité (pourcentage d'entrepreneurs) (%); 2013; Luxembourg: 56.6; Moyenne de l'UE: 47 Intention entrepreneuriale (pourcentage d'adultes qui ont l'intention de créer une entreprise dans les 3 ans); 2013; Luxembourg: 14.1; Moyenne de l'UE: 13.5 Pourcentage d'adultes qui pensent que l'éducation scolaire les a aidés à développer leur esprit d'entreprise; 2012; Luxembourg: 57; Moyenne de l'UE: 50 Pourcentage d'adultes qui pensent que l'entrepreneuriat est un choix souhaitable de carrière (%); 2013; Luxembourg: 39.4; Moyenne de l'UE: 56.9 Pourcentage d'adultes qui pensent que les entrepreneurs qui ont réussi bénéficient d'un statut social privilégié (%); 2013; Luxembourg: 70.6; Moyenne de l'UE: 65.5 Couverture médiatique de l'entrepreneuriat (%); 2013; Luxembourg: 36.3; Moyenne de l'UE: 49 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. ’L'esprit d’entreprise, contrairement à d’autres domaines, n’est pas l’un des points forts du Luxembourg dans le cadre de performance du SBA. Malgré un ensemble d’indicateurs légèrement modifié cette année, le score reste mitigé, proche de la moyenne pour certains indicateurs, mais aussi avec un certain nombre de faiblesses. Le tableau de la situation en matière d’esprit d’entreprise au Luxembourg reflète deux états d’esprit: d’une part, les entrepreneurs qui réussissent sont plus appréciés qu’ailleurs et l’esprit d’entreprise est davantage perçu comme une chance qu’il ne l’est en moyenne dans les pays de l’UE; de l’autre, les gens sont moins nombreux à percevoir l’entrepreneuriat comme un choix souhaitable de carrière (39,4 %, contre 56,9 % en moyenne) et le nombre des entrepreneurs établis gérant une entreprise depuis plus de 48 mois est nettement plus bas que dans le reste de la zone ayant fait l’objet de l’évaluation (2,4 % contre 6,4 %). que l’aventure entrepreneuriale ou le travail indépendant, avec les risques qui leur sont associés. Néanmoins, l’esprit d’entreprise à un stade précoce — y compris chez les femmes — a progressé et se situe tout à fait dans la moyenne de l’UE. Plus nombreuses aussi que dans les autres pays de l’UE sont les personnes qui estiment que leur scolarité a contribué au développement de leur esprit d’entreprise. La combinaison d’indicateurs mitigés pour ce domaine du SBA est illustrée (à la partie 1) dans une certaine mesure par les fluctuations successives du nombre de créations d’entreprises et de faillites au cours de ces dernières années. Dans ce contexte, toutefois, aucune mesure nouvelle n’a été mise en place en 2013. Le climat économique du Luxembourg a été relativement moins touché par la crise que celui de la plupart des autres pays. Par conséquent, l’emploi classique, vu le degré élevé de protection et de sécurité sociale qu’il offre, est généralement resté une option plus attrayante «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 6 Seconde chance Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Temps nécessaire à la fermeture d'une entreprise (en années); 2014; Luxembourg: 2; Moyenne de l'UE: 2 Coût d'une fermeture d'entreprise (coût du recouvrement des créances en % de la valeur du patrimoine du débiteur); 2014; Luxembourg: 15; Moyenne de l'UE: 10.29 Soutien à l'entrepreneuriat de la seconde chance (%); 2012; Luxembourg: 81; Moyenne de l'UE: 82 Taux de peur de l'échec (%); 2013; Luxembourg: 42.9; Moyenne de l'UE: 39.8 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Le Luxembourg continue d’obtenir des performances légèrement inférieures à la moyenne dans ce domaine, les principaux chiffres disponibles se maintenant au même niveau que l’année précédente. Les coûts (rapportés au patrimoine d’un débiteur) de liquidation d’une entreprise en cas d’insolvabilité sont de 50 % supérieurs à la moyenne de l’UE, ce qui place le Luxembourg à la cinquième place des États membres les plus chers. climat au Luxembourg n’est favorable dans ce domaine. pas particulièrement Sur le plan politique, aucune nouvelle mesure n’a été mise en œuvre dans ce domaine. Le projet de loi sur la préservation des entreprises et la modernisation du droit des faillites, prévu pour 2013, n’a pas encore été déposé. S’il est mis en œuvre avec succès cette année, cela pourrait avoir des effets positifs sur la performance du Luxembourg dans ce domaine. Ce fait, combiné à un niveau de soutien public à la deuxième chance entrepreneuriale conforme à la moyenne européenne, et à une peur de l’échec légèrement supérieure à la moyenne, signifie que le «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 7 Réactivité des administrations Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Délai de création d'une entreprise (jours calendrier); 2013; Luxembourg: 3; Moyenne de l'UE: 4.2 Coût d'une création d'entreprise (% du revenu par habitant); 2013; Luxembourg: 1100; Moyenne de l'UE: 318 Capital minimum versé (% du revenu par habitant); 2014; Luxembourg: 20.8; Moyenne de l'UE: 10.42 Délai d'une cession de propriété (jours calendrier); 2014; Luxembourg: 26.5; Moyenne de l'UE: 27.7 Coût d'une cession de propriété (% de la valeur du bien); 2014; Luxembourg: 10.1; Moyenne de l'UE: 4.7 Nombre d'échéances fiscales par an; 2014; Luxembourg: 23; Moyenne de l'UE: 12.54 Équivalent temps requis pour s'acquitter des principaux impôts (heures par an); 2014; Luxembourg: 55; Moyenne de l'UE: 192.57 Coût de mise en œuvre des contrats (% de contentieux); 2014; Luxembourg: 9.7; Moyenne de l'UE: 21.49 Pourcentage des répondants qui pensent que les changements rapides de la législation et des politiques représentent un problème pour faire des affaires; 2013; Luxembourg: 32; Moyenne de l'UE: 70 Pourcentage des répondants qui pensent que la complexité des procédures administratives représente un problème pour faire des affaires; 2013; Luxembourg: 57; Moyenne de l'UE: 63 Interaction en ligne des PME avec les autorités publiques (%); 2013; Luxembourg: 90.12; Moyenne de l'UE: 87.58 Régime des licences et des autorisations (0=maximum, 26=minimum); 2011; Luxembourg: 15.6; Moyenne de l'UE: 15.77 Poids de la réglementation administrative (1=contraignante, 7=non contraignante); 2013; Luxembourg: 4.2; Moyenne de l'UE: 3.2 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Les performances du Luxembourg continuent d’être conformes à la moyenne de l’UE dans ce domaine, ce qui résulte d’un profil mixte dans lequel certains domaines se situent bien au-dessus de la moyenne, tandis que d’autres nécessitent une amélioration constante. Alors que les entreprises luxembourgeoises bénéficient d’un temps de démarrage plus rapide (3 jours, contre 4 ailleurs) et que le délai nécessaire au transfert de la propriété est conforme à la moyenne, le coût de ces opérations est beaucoup moins avantageux. Le Luxembourg propose des conditions figurant parmi les pires de l’UE en ce qui concerne ces indicateurs, avec des coûts s’élevant à 1 100 euros (contre une moyenne européenne de 318) pour la création d’une entreprise, et des dépenses qui s’ajoutent les unes aux autres pour atteindre le double de la moyenne de l’UE. L’une des priorités du programme du nouveau gouvernement est une proposition datant de 2011 qui vise à mettre en place un statut de «SARL limitée» dotée d’un capital minimal de 1 EUR et qu’il sera possible de créer en un jour. D’un autre côté, le Luxembourg obtient des performances bien supérieures à la moyenne de l’UE en ce qui concerne les indicateurs portant sur les aspects plus quotidiens de l’activité des entreprises. Les PME passent environ un quart du temps nécessaire à leurs homologues des autres pays de l’UE à gérer le paiement de leurs impôts, et le coût de l’exécution des contrats est inférieur de moitié. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 8 En outre, les réglementations gouvernementales sont raisonnables (conformes à la moyenne de l’UE) et la législation ainsi que les politiques, en évolution rapide, posent beaucoup moins de problèmes aux entreprises luxembourgeoises (32 % contre 70 %). Les conditions d’obtention des licences et permis ne sont pas plus complexes qu’ailleurs dans l’UE et les procédures administratives ne posent aucun problème pour faire des affaires. procédures d’autorisation pour l’accès aux activités entrepreneuriales et de subvention sont ainsi regroupées au sein d’un même ministère. De plus, l'«Accès en ligne à la situation de compte TVA» a été optimisé, ce qui améliore de manière significative l’accès des entreprises aux informations administratives relatives à la TVA restant à acquitter. Dans ce contexte, deux nouvelles mesures importantes ont été mises en œuvre sur le plan politique. Le nouveau gouvernement a mis en place un nouveau ministère de l’économie, plus vaste, qui inclut également l’ancien ministère des PME et du Tourisme. Les Aides d’État et marchés publics Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Part des PME dans la valeur totale des marchés publics attribués (%); 2013; Luxembourg: 57; Moyenne de l'UE: 29 Pourcentage d'entreprises participant à des appels d'offres publics (%); 2013; Luxembourg: 32; Moyenne de l'UE: 37 Pourcentage d'entreprises présentant des propositions dans le cadre d'un système public d'appels d'offres électronique ("e-approvisionnement") (%); 2013; Luxembourg: 9.97; Moyenne de l'UE: 12.85 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Tout comme l’année dernière, les résultats du Luxembourg demeurent conformes à la moyenne européenne. Si le nombre total des entreprises qui participent aux appels d’offres publics est légèrement moins élevé que dans les autres pays de l’UE, la part des PME dans la valeur totale des marchés publics est deux fois plus élevée au Luxembourg que dans la moyenne européenne. Le recours aux appels d’offres électroniques au Luxembourg est encore inférieur à la moyenne. En 2012, cependant, le pays a mis en place une nouvelle plateforme qui fait office de centre national pour les marchés publics. Cette plate-forme «open source» constitue un point d’accès unique pour les opérateurs économiques dans le domaine des marchés publics au Luxembourg. Elle contient, entre autres, des informations relatives aux procédures, des avis de marché (eNotification), et des documents d’appels d’offres (eAccess). En 2013, le cadre juridique a été achevé6 en vue d’améliorer le taux de recours aux offres publiques en ligne. Ainsi, une communication sécurisée (par exemple les questions concernant un appel d’offres particulier) entre les opérateurs économiques et les pouvoirs adjudicateurs lors de la phase d’appel d’offres est possible et est effectivement utilisée. . «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 9 Accès au financement Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Proportion des demandes de prêts bancaires refusées ou inacceptables (% de demandes de prêts par des PME); 2011; Luxembourg: 0; Moyenne de l'UE: 14.4 Accès à un soutien financier public, y compris des garanties (% des répondants ayant indiqué une détérioration); 2013; Luxembourg: 4.8; Moyenne de l'UE: 17.3 Propension des banques à octroyer un prêt (% des répondants ayant indiqué une détérioration); 2013; Luxembourg: 13.1; Moyenne de l'UE: 24.6 Différentiel relatif de taux d'intérêt entre les prêts d'un montant inférieur à 1 million d'euros/supérieur à 1 million d'euros; 2013; Luxembourg: -2.44; Moyenne de l'UE: 23.82 Investissements en capital-risque (% du PIB); 2012; Luxembourg: 0.118; Moyenne de l'UE: 0.04 Indice de force du droit (0-10); 2014; Luxembourg: 4; Moyenne de l'UE: 6.82 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Après la légère baisse de l’année dernière dans ce domaine, le Luxembourg a retrouvé la première place parmi ses pairs européens. Ses performances globales en la matière sont excellentes, et l’accès au financement n’est pas l’une des principales difficultés rencontrées par les PME luxembourgeoises. Bien que les conditions de crédit pour les entreprises se soient quelque peu durcies l’année dernière, seulement 6 % des PME considèrent l’accès au financement comme une difficulté. Outre l’augmentation du financement interne, de nouvelles approches novatrices telles que les initiatives de financement participatif ou les business angels rencontrent un succès croissant, bien souvent grâce à des initiatives prises du bas vers le haut («bottom-up») par les milieux d’affaires. Il convient néanmoins de noter que le nombre des demandes de financement a légèrement reculé ces dernières années en raison de la baisse du taux d’investissement des PME luxembourgeoises. Dans ce contexte, la proportion des personnes interrogées qui ont estimé que l’accès aux financements public et bancaire se détériore est beaucoup plus faible que dans les autres pays de l’UE. Les coûts relatifs appliqués aux petits prêts (de moins de 1 million d’euros), en comparaison des gros prêts, sont au Luxembourg 10 fois inférieurs à ceux des autres pays de l’UE. Au Luxembourg, la force de l’indice des droits légaux, qui mesure le degré de protection des droits des emprunteurs et des prêteurs garanti par les lois sur les garanties et les faillites, et donc la mesure dans laquelle ces lois facilitent les prêts, sont inférieures à la moyenne de l’UE. Aucune nouvelle mesure n’a été prise dans ce domaine politique au cours de la période évaluée. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 10 Marché unique Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) PME réalisant des importations intra-UE (%); 2011; Luxembourg: 50.56; Moyenne de l'UE: 13.89 PME réalisant des exportations intra-UE (%); 2011; Luxembourg: 99.78; Moyenne de l'UE: 17.47 Contrats publics conclus avec l'étranger par des PME (% de la valeur totale des contrats publics); 2013; Luxembourg: 9.3; Moyenne de l'UE: 2.6 Nombre de directives du marché unique non encore transposées; 2013; Luxembourg: 12; Moyenne de l'UE: 8.69 Retard moyen des directives dont le délai de transposition est dépassé (en mois); 2013; Luxembourg: 6.5; Moyenne de l'UE: 8 Nombre de procédures d'infraction actuellement en cours; 2013; Luxembourg: 19; Moyenne de l'UE: 30 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Le Luxembourg s’est clairement remis de son recul de l’année dernière et se situe à nouveau à son niveau précédent de performance. Le marché unique est l’un des domaines dans lesquels le Luxembourg a fait le plus de progrès à long terme (2008-2014). Il n’y est plus dépassé que par l’Irlande. Étant donné son économie traditionnellement ouverte et de taille réduite, le Luxembourg présente logiquement des chiffres exceptionnellement élevés en ce qui concerne la proportion des PME de l’industrie manufacturière qui participent au commerce international (plus de 3 fois la moyenne de l’UE pour les PME exportatrices, et plus de 5 fois pour les PME importatrices). Le Luxembourg reste préoccupé par les restrictions concernant la fourniture transfrontalière de marchandises sur les marchés de détail, ses détaillants n’étant pas toujours libres d’acheter leurs produits au meilleur prix sur le marché intérieur. Même s’il peut y avoir des raisons valables expliquant les différences de prix entre les marchés nationaux, des indices montrent dans certains cas qu’il existe des contraintes territoriales d’approvisionnement qui empêchent la baisse des prix sur certains marchés nationaux tels que le Luxembourg, notamment dans le cas des produits de marque. Sur le plan politique, aucune nouvelle mesure n’a été prise dans ce domaine. Les entreprises luxembourgeoises ont aussi beaucoup plus de succès que leurs homologues de l’UE s’agissant de conclure des contrats publics avec l’étranger. SI l’on fait abstraction d’un nombre légèrement plus élevé que la moyenne de directives relatives au marché unique restant encore à transposer, le Luxembourg a tendance à se montrer plus rapide dans la transposition des directives dans son droit national, et les cas d’infractions dans lesquels la transposition est supposée non conforme à la législation de l’UE ou aux règles du marché unique y sont moins nombreux. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 11 Qualifications et innovation Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Pourcentage de PME introduisant des innovations de produits ou de procédés; 2010; Luxembourg: 47.9; Moyenne de l'UE: 38.44 Pourcentage de PME introduisant des innovations d'organisation ou de commercialisation; 2010; Luxembourg: 58.67; Moyenne de l'UE: 40.3 Pourcentage de PME innovant en interne; 2010; Luxembourg: 40.54; Moyenne de l'UE: 31.83 Pourcentage de PME innovantes coopérant avec d'autres entreprises; 2010; Luxembourg: 14.69; Moyenne de l'UE: 11.69 Part du chiffre d'affaires des PME provenant d'innovations nouvelles pour le marché ou nouvelles pour l'entreprise ; 2010; Luxembourg: 8.27; Moyenne de l'UE: 14.37 Pourcentage de PME qui vendent en ligne ; 2013; Luxembourg: 15.29; Moyenne de l'UE: 13.87 Pourcentage de PME qui font des achats en ligne ; 2013; Luxembourg: 42.8; Moyenne de l'UE: 26.31 Chiffre d'affaires provenant du commerce en ligne; 2012; Luxembourg: 22.6; Moyenne de l'UE: 13.98 Pourcentage d'entreprises dispensant des services de formation à leurs salariés; 2010; Luxembourg: 71; Moyenne de l'UE: 66 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Le Luxembourg continue de s’améliorer dans ce domaine, bien que certains défis structurels demeurent. Le Luxembourg se classe actuellement à la 5e place dans l’UE à 28. Il affiche de bonnes performances pour la plupart des indicateurs évalués, mais il convient de noter qu’aucune donnée récente n’est disponible pour certains indicateurs. Les PME luxembourgeoises pratiquent activement l’innovation si on les compare à leurs homologues de l’UE. Elles se débrouillent très bien s’agissant d’introduire des innovations en interne et de procéder à des innovations en matière de produits et de processus sur leurs marchés. Alors que les PME luxembourgeoises excellent en ce qui concerne les innovations organisationnelles ou de marketing, le pourcentage de leur chiffre d’affaires provenant de la vente d’innovations nouvelles sur le marché, ou nouvelles pour l’entreprise, demeure étonnamment faible. Le commerce en ligne correspond à la moyenne de l’UE et représente, à la différence de nombreux autres États membres, une partie importante du chiffre d’affaires. Les achats en ligne sont particulièrement populaires et utilisés par près de 43 % des PME luxembourgeoises (c’est-à-dire 75 % de plus que la moyenne, ce qui est un chiffre impressionnant). Malgré cette bonne performance, certaines faiblesses systémiques du système de recherche et d’innovation du Luxembourg subsistent, comme par exemple le faible niveau de coopération entre les institutions publiques de recherche et les entreprises et la forte baisse d’intensité des activités de recherche et de développement (R&D) des entreprises. Le nouveau ministère de l’économie augmente actuellement ses dépenses et encourage les investissements dans la R&D grâce aux innovations intersectorielles, aux initiatives de regroupement, et aux partenariats public-privé. Dans le domaine de la formation professionnelle — qui reste un secteur nécessitant une attention particulière dans le cas du Luxembourg — les mesures annoncées précédemment ne se sont pas encore traduites par des résultats concrets. Sur le plan politique, les progrès sont considérés comme modérés. En 2013, Luxinnovation a adopté une nouvelle stratégie de recentrage de son orientation: nouvelle orientation stratégique pour Luxinnovation portant sur l’amélioration, l’innovation et l’internationalisation (3I). Luxinnovation mettra davantage l’accent sur les méthodes visant à améliorer les processus internes des entreprises, en particulier ceux des PME. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 12 Environnement Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Pourcentage de PME qui ont introduit des mesures d'utilisation efficace des ressources; 2013; Luxembourg: 93; Moyenne de l'UE: 95 Pourcentage de PME qui ont bénéficié de mesures publiques de soutien pour des actions d'utilisation efficace des ressources; 2013; Luxembourg: 42; Moyenne de l'UE: 35 Pourcentage de PME qui offrent des produits ou services verts; 2013; Luxembourg: 34; Moyenne de l'UE: 26 Pourcentage de PME avec plus de 50% du chiffre d'affaires généré par des produits ou services verts; 2013; Luxembourg: 3; Moyenne de l'UE: 22 Pourcentage de PME qui ont bénéficié de mesures publiques de soutien pour la production de produits verts; 2013; Luxembourg: 32; Moyenne de l'UE: 26 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Il n’y a pas eu d’évolutions significatives, et le Luxembourg reste à égalité avec la moyenne de l’UE dans le domaine de l’environnement. Le Luxembourg accueille un secteur florissant de l’écoinnovation, avec un nombre de PME proposant des produits ou services écologiques supérieur d’environ 30 % à ses pairs de l’UE. Les éco-entreprises opèrent principalement dans le domaine de l’écoconstruction, des énergies renouvelables, de la gestion des déchets, de l’eau et de l’électromobilité, et reçoivent le soutien de nombreux organismes publics et de recherche. Toutefois, le nombre des sociétés spécialisées dans les produits ou services écologiques est, de façon surprenante, bien en-dessous de la moyenne. Le taux d’utilisation des aides publiques aux mesures efficaces en termes de ressources et à l’élaboration de produits ou de services écologiques est satisfaisant. Un plan d’aide en faveur de la protection de l’environnement et d’une utilisation rationnelle de l’énergie par les PME a été lancé pour la première fois en 2004, puis modifié en 2010. Celui-ci vise à encourager les PME à investir dans des bâtiments et/ou des appareils économes en énergie et en ressources naturelles. Il est également possible de cofinancer des services d’éco-conseil dans le cadre de ce régime. Ces dernières années, le gouvernement luxembourgeois a mis en place avec succès des mesures visant à encourager le développement de produits, procédés et services innovants et écologiquement efficaces qui mettraient l’accent sur des domaines prioritaires tels que l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et des matériaux innovants. Sur le plan politique, le Luxembourg a créé une nouvelle mesure appelée «Nouvelle stratégie EcoInnovation Cluster». Son objectif principal consiste à améliorer les domaines de l’énergie, de l’environnement, et du développement durable au Luxembourg. Le «Cluster» met l’accent sur l’économie circulaire, la mobilité, les villes durables et les technologies intelligentes. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 13 Internationalisation Écart par rapport à la moyenne de l'UE (mesurée en écarts-types, moyenne UE=0) Pourcentage des PME industrielles qui importent de pays hors UE; 2011; Luxembourg: 16.11; Moyenne de l'UE: 9.68 Pourcentage des PME industrielles qui exportent hors UE; 2011; Luxembourg: 21.92; Moyenne de l'UE: 8.18 Coût des importations (en USD); 2014; Luxembourg: 1420; Moyenne de l'UE: 1069.89 Délai d'importation (jours); 2014; Luxembourg: 7; Moyenne de l'UE: 10.71 Nombre de documents requis pour l'importation; 2014; Luxembourg: 4; Moyenne de l'UE: 4.68 Coût des exportations (en USD); 2014; Luxembourg: 1425; Moyenne de l'UE: 1034.64 Délai d'exportation (jours); 2014; Luxembourg: 8; Moyenne de l'UE: 11.82 Nombre de documents requis pour l'exportation; 2014; Luxembourg: 5; Moyenne de l'UE: 4.25 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 Note: Les barres du diagramme pointant vers la droite indiquent des résultats supérieurs à la moyenne de l'UE, et les barres du diagramme pointant vers la gauche indiquent des résultats inférieurs. Le Luxembourg a fait bien plus que rattraper son retard, et obtient à présent des résultats très supérieurs à la moyenne de ses pairs de l’UE dans le domaine de l’internationalisation. Pour la première fois depuis le début de la crise, la contribution des exportations nettes à la croissance est positive et correspond globalement aux exportations de services (financiers), qui progressent plus rapidement que les importations. Poursuivant une tendance qui était déjà visible l’année dernière, un plus grand nombre de PME ont trouvé le chemin des marchés internationaux. C’est particulièrement le cas des PME luxembourgeoises opérant dans les secteurs industriels, qui ont réalisé de très bonnes performances dans le commerce des marchandises, les chiffres de 2011 indiquant des taux supérieurs de 75 % à la moyenne de l’UE pour les exportations, et 2,5 fois plus élevés pour ce qui est des importations (il n’y avait pas de données comparables disponibles en ce qui concerne le commerce des services). retrouve donc essentiellement avec des facteurs relatifs aux exportations inférieurs à la moyenne de l’UE. Alors que 80 % environ du commerce international du Luxembourg s’effectue avec ses partenaires de la Grande Région (Belgique, France, et Allemagne), la diversification des produits et la diversification géographique pourraient s’avérer utiles pour tirer pleinement profit du potentiel de croissance des PME luxembourgeoises. Sur le plan politique, une seule mesure a été mise en place pendant la période évaluée. Le «Luxembourg Materials Cluster» participe à un projet visant à créer un cluster transfrontalier de matériaux — IntermatGR — et à aider les entreprises, notamment les PME, à accéder plus facilement aux capacités existant dans la Grande Région. Les activités concernées comprennent des manifestations conjointes de «réseautage» par ex. des journées de laboratoire, des réunions, des séminaires et des séances de créativité, ainsi que des réseaux d’innovation ouverts. Le coût des importations a baissé de façon spectaculaire par rapport à l’année dernière, et le Luxembourg se «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 14 3. Bonnes pratiques Voici un exemple de bonne pratique venant du Luxembourg, qui montre les actions pouvant être entreprises par le gouvernement pour soutenir les PME: Fit4Innovation Luxinnovation travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’économie à mettre en place un programme de soutien aux PME dénommé «Fit for innovation». Ce programme a été conçu pour aider les PME à accéder à l’innovation grâce à l’appui d’experts externes, responsables de l’élaboration d’une stratégie d’innovation à faible coût. Pour atteindre cet objectif, le programme se fonde sur un principe essentiel: libérer à court terme des ressources au sein d’une entreprise existante afin de promouvoir l’innovation et la croissance à moyen et long terme. «Fit4Innovation» est destiné à rendre les PME luxembourgeoises plus compétitives et à leur permettre d’améliorer leurs performances et leur capacité d’innovation. Luxinnovation propose un soutien au diagnostic ainsi qu’aux diverses phases du projet. http://www.luxinnovation.lu/ http://www.innovation.public.lu/fr/actualites/2013/10/li-new-ci/index.html Remarques importantes Les fiches techniques par pays du Small Business Act (SBA) sont réalisées par la DG Entreprises dans le cadre de l’examen des performances des PME («SME Performance Review», SPR), principal outil d’analyse économique des questions relatives aux PME. Ces fiches techniques présentent les données statistiques les plus récentes accompagnées des informations politiques concernant les 28 États membres et les neuf pays tiers qui participent également au programme-cadre pour la compétitivité et l’innovation (PCI). Les fiches techniques, établies chaque année, mettent en forme les informations disponibles afin de faciliter l’évaluation des politiques relatives aux PME et de suivre la mise en œuvre du SBA. Elles présentent la situation et les progrès réalisés. Elles ne sont pas une évaluation des politiques des États membres mais doivent être considérées comme une source supplémentaire d’informations destinée à éclairer l’élaboration des politiques à partir d’éléments factuels. À titre d’exemple, les fiches techniques ne mentionnent que les mesures politiques considérées comme utiles par les spécialistes locaux des politiques relatives aux PME. Elles ne reflètent pas, et ne peuvent pas refléter, toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour la période de référence. Pour plus d’informations, consultez la base de données à partir du site web du SPR et voyez également les notes au verso. Pour plus d’informations Examen des performances des PME (SME Performance Review) (page en anglais): http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/facts-figures-analysis/performance-review/index_en.htm Small Business Act: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/small-business-act/index_en.htm Portail européen à destination des PME: http://ec.europa.eu/small-business/index_en.htm [email protected] «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 15 1 Le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne à Ispra (Italie) a largement contribué à l’élaboration des fiches techniques du SBA 2014. Le JRC a amélioré la démarche méthodologique, les travaux statistiques sur l’ensemble des données et leur présentation. 2 http://www.statistiques.public.lu/stat/ReportFolders/ReportFolder.aspx?IF_Language=fra&MainTheme =5&FldrName=2&RFPath=21, modifié pour la dernière fois le 20 mars 2014. 3 Les trois graphiques qui suivent analysent l’évolution des variables dans le temps. Ils donnent les valeurs d’indices de chaque année de 2008 à 2015 (2008 étant l’année de référence de valeur «100»). À partir de 2012, les graphiques montrent l’évolution dans le temps estimée, établie par DIW Econ à partir des chiffres 2008-2011 provenant de la base de données des statistiques structurelles sur les entreprises (Eurostat). Les données portent sur «l’économie marchande», qui comprend l’industrie, la construction, le commerce et les services (NACE Rév. 2, sections B à J, L, M et N). Elles ne prennent pas en considération les entreprises qui ont des activités dans les domaines financier, de l’agriculture, de la sylviculture ou de la pêche, ni les entreprises qui fournissent des services généralement non marchands comme l’éducation et la santé. Une méthodologie détaillée (en anglais) peut être consultée à l’adresse: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/facts-figures-analysis/performance-review/index_en.htm. 4 Les mesures présentées dans cette fiche technique du SBA ne représentent qu’une sélection des mesures prises par le gouvernement en 2013 et au premier trimestre de 2014. Cette sélection a été effectuée par l’expert national en matière de politique des PME engagé par CARSA Spain (maître d’œuvre des fiches techniques 2014 de la DG Entreprises). Les experts étaient invités à sélectionner uniquement les mesures qui, à leur avis, étaient les plus importantes, c’est-à-dire celles dont on estimait qu’elles auraient les plus grandes incidences dans un domaine donné du SBA. La gamme complète des mesures que les experts ont compilées en établissant les fiches techniques de cette année sera publiée avec les fiches d’information sous la forme d’une base de données à caractère politique, sur le site Internet de la DG Entreprises. 5 Ce graphique à quadrants associe deux types d’informations. Il dresse d’abord le bilan des performances du Luxembourg à partir des données des dernières années disponibles. Les données en abscisse indiquent les écarts-types par rapport à la moyenne arithmétique non pondérée de l’UE-27. En ordonnée, l’aire délimitée par les lignes verticales en pointillés représente la moyenne de l’UE. Le graphique indique ensuite l’évolution dans le temps, c’est-à-dire les taux de croissance annuels moyens pour la période 2008-2014. Les taux de croissance correspondent à ceux des indicateurs individuels qui servent à calculer les moyennes des différents domaines SBA. La position d’une moyenne propre à un domaine SBA donné dans l’un des quatre quadrants n’indique donc pas seulement la situation ponctuelle du pays (sa situation pour ce domaine par rapport au reste de l’UE à un moment donné), mais permet également d’évaluer les progrès accomplis au cours de la période 2008-2014. 6 Règlement grand-ducal du 27 août 2013 relatif à l’utilisation des moyens électroniques dans les procédures des marchés publics modifiant le règlement grand-ducal modifié du 3 août 2009 portant exécution de la loi du 25 juin 2009 sur les marchés publics. «Small Business Act» (SBA) Fiche technique 2014 — Luxembourg 16
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