F1310

Revêtements intérieurs
pour emballages métalliques
par
Yves PELLETIER
Ingénieur de l’École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy
Chef du laboratoire de la société Ferembal
1.
1.1
1.2
1.3
Matériaux et procédés de l’emballage métallique .........................
Métaux..........................................................................................................
Techniques de fabrication des boîtes.........................................................
Mise en œuvre des boîtes en conserverie.................................................
1.3.1 Principales opérations........................................................................
1.3.2 La stérilisation.....................................................................................
2.
2.1
2.2
2.3
Composition et caractéristiques des vernis.....................................
Définition et fonctions .................................................................................
Constituants .................................................................................................
Propriétés des films de vernis ....................................................................
2.3.1 Caractéristiques physiques................................................................
2.3.2 Résistance chimique et physico-chimique .......................................
Principaux types de vernis et leurs utilisations.........................................
Revêtements par film plastique..................................................................
—
—
—
—
—
—
—
—
4
4
4
4
4
4
5
5
3.2
Mise en œuvre des vernis ......................................................................
Techniques d’application ............................................................................
3.1.1 Vernissage à plat.................................................................................
3.1.2 Application au pistolet ou pistolage .................................................
3.1.3 Techniques spécifiques ......................................................................
Cuisson .........................................................................................................
—
—
—
—
—
—
6
6
6
6
6
7
4.
4.1
4.2
Méthodes d’évaluation ...........................................................................
Propiétés physiques ....................................................................................
Propriétés chimiques et physico-chimiques .............................................
—
—
—
7
7
7
5.
5.1
5.2
Choix des spécifications de protection en fonction
du contenu .................................................................................................
Critères de choix ..........................................................................................
Spécifications couramment retenues ........................................................
—
—
—
8
8
8
6.
Perspectives d’évolution .......................................................................
—
8
2.4
2.5
3.
3.1
Pour en savoir plus...........................................................................................
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—
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2
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3
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3
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3
Doc. F 1 310
L
es emballages métalliques pour produits alimentaires font partie de notre
univers quotidien. Qu’il s’agisse de boîtes pour conserves, pour produits
secs ou pour boissons (tableau A), ce conditionnement est associé naturellement à une idée de robustesse et de durabilité.
Cela découle, bien sûr, des propriétés des matériaux de base, acier ou aluminium, et des procédés de mise en forme qui permettent d’assurer, de façon très
fiable, l’étanchéité aux gaz, à la lumière, aux micro-organismes, nécessaire à
une conservation prolongée.
Pratique pour le transport et le stockage, l’emballage métallique l’est aussi à
l’utilisation grâce au développement des dispositifs d’ouverture facile. Enfin, et
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Tableau A – Les boîtes métalliques et leurs principales utilisations
Catégories
Principaux produits
Boîtes pour conserves appertisées
Légumes
Plats cuisinés
Viandes et pâtés
Poissons - Fruits
Aliments pour animaux
Boîtes pour produits alimentaires non-conserves
Lait en poudre
Biscuiterie
Sirops
Boîtes pour boissons
Boissons gazeuses
Bière
c’est aujourd’hui un point important, les boîtes en métal sont recyclables et
effectivement recyclées pour une part croissante (taux actuel voisin de 50 %).
Ces points forts de la boîte métallique s’ajoutent à une condition première
qui est la bonne compatibilité entre aliments dans leur diversité et matériaux
de l’emballage.
À l’origine, il s’agissait de fer-blanc (acier étamé) ; ce matériau peut, en effet,
être employé en contact alimentaire direct grâce à son revêtement d’étain.
Aujourd’hui, avec d’autres matériaux comme l’aluminium, d’autres technologies (emboutissage), d’autres exigences (aspect, teneur en métaux dissous), il
apparaît utile ou nécessaire de compléter le matériau métallique par un revêtement organique désigné habituellement sous le terme de vernis. Les boîtes
vernies intérieurement représentent maintenant plus de 95 % des cas, le ferblanc nu étant lui utilisé pour des produits secs (biscuits, lait en poudre) ou des
fruits (poires au sirop).
Les vernis à l’interface entre métal et contenu ont un rôle clé vis-à-vis de la
qualité finale des boîtes ; ils constituent un domaine spécifique dans la technologie de l’emballage métallique.
Le présent article a pour but d’apporter des éléments d’information sur ces
revêtements.
1. Matériaux et procédés
de l’emballage métallique
L’emballage métallique est apparu dès le début du XIXe siècle
dans le domaine de la conserve (cf. encadré). Cependant, avant
d’aborder le domaine spécifique des revêtements organiques, il
paraît utile de présenter le contexte technique et donc les divers
types de matériaux métalliques ainsi que les procédés de formage
et d’assemblage utilisés dans le domaine alimentaire.
pour le fer chromé (ce dernier parfois désigné par les abréviations
TFS (Tin Free Steel ) ou ECCS (Electrolytic Chromium/chromium
oxide Coated Steel ) étant un substitut du fer-blanc pour certaines
applications).
Le fer-blanc est utilisé nu ou verni ; le fer chromé est toujours
verni.
■ Aluminium
On utilise des alliages (contenant du magnésium ou du manganèse) laminés dans une gamme étendue d’épaisseur selon qu’il
s’agit d’emballages rigides, semi-rigides ou souples. L’aluminium
est toujours utilisé verni.
1.1 Métaux
1.2 Techniques de fabrication des boîtes
Deux grandes familles sont utilisées, l’acier (fer-blanc ou fer
chromé) et l’aluminium.
Les matériaux sont produits sous forme de feuilles ou de bandes
continues à plat. Pour obtenir un récipient, 2 modes de réalisation
sont possibles :
— la fabrication en trois pièces (un corps, un fond, un couvercle) ;
— la fabrication en deux pièces (un corps + fond d’un seul
tenant, un couvercle).
■ Aciers pour emballage
Ce sont des aciers doux laminés à froid (épaisseur 0,12 à
0,49 mm) revêtus d’étain (de 1 à 15 g/m2 selon utilisation) pour le
fer-blanc, ou de chrome et d’oxyde de chrome (environ 0,1 g/m2)
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Nicolas Appert et la conserve
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la conservation des aliments
faisait appel à des procédés traditionnels tels que séchage,
fumage ou salage.
Certes, ces techniques avaient prouvé leur efficacité, mais
aussi leurs limites au point de vue nutritionnel. Cette époque de
grandes campagnes militaires et d’expéditions lointaines a
donc suscité la recherche de méthodes nouvelles de conservation qui a abouti avec l’invention de Nicolas Appert (17491841). Cet artisan, expérimentateur minutieux, a en effet établi
les bases de la technique de la conserve telles qu’elles sont toujours appliquées, c’est-à-dire :
— le conditionnement en emballage étanche ;
— le traitement par la chaleur permettant de détruire ou
d’inhiber micro-organismes, toxines ou enzymes.
Après des années d’effort, les travaux d’Appert furent reconnus par les autorités de l’époque et portés à la connaissance de
tous par la publication en 1810 de l’ouvrage : « L’Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et
végétales ».
Dès ce moment, le procédé connut un incontestable succès et
fut rapidement mis en pratique dans différents pays, en Angleterre notamment.
Si Nicolas Appert a la paternité du procédé, appelé aussi
appertisation, il n’est pas l’initiateur de l’utilisation de la boîte
métallique. Son travail de mise au point fut réalisé avec des
emballages en verre, en fait des bouteilles de champagne modifiées, qui posaient de sérieux problèmes en termes d’étanchéité
de la fermeture et de sensibilité aux chocs thermiques.
L’usage de la boîte métallique est associé au nom de Peter
Durant qui déposa, dès 1810, en Angleterre le premier brevet à
ce sujet.
Nicolas Appert adopta rapidement aussi l’emballage métallique dans son activité de production de conserve qu’il poursuivit
pendant des années. Il termina sa longue vie dans l’oubli bien
avant que les justifications scientifiques de sa découverte ne
soient établies grâce, notamment, aux travaux de Pasteur.
■ Dispositifs d’ouverture facile
Les couvercles à ouverture facile (OF), dont l’usage tend à se
généraliser aux dépens de l’ouvre-boîte traditionnel, représentent
une évolution technologique décisive. Ils associent dans leur réalisation une ligne de préouverture obtenue par une réduction
d’épaisseur localisée (incision) et un anneau de préhension riveté.
C’est une fabrication délicate que ce soit par la précision requise
dans les outillages (au niveau du micromètre pour les incisions) et
également par les contraintes de protection liées à la forte déformation du métal.
De manière plus limitée, on utilise également des systèmes à
opercule thermoscellé qui peuvent s’ouvrir par pelage. Les systèmes thermoscellés permettent d’aboutir à un excellent niveau
d’agrément d’ouverture. Par contre, les matériaux et assemblages
sont fragiles et limitent l’utilisation aux assemblages de petite
capacité (moins de 400 mL) avec un minimum de contraintes de
process (stérilisateurs à pression régulée).
1.3 Mise en œuvre des boîtes
en conserverie
1.3.1 Principales opérations
Les étapes essentielles dans la fabrication d’une conserve sont :
— la préparation du contenu ;
— le remplissage des boîtes ;
— la fermeture : le bouchage hermétique fait partie de la définition de la conserve. Cette opération a donc une importance évidente puisque l’étanchéité doit être maintenue pendant la
stérilisation puis pendant toute la durée de vie de la boîte. La technique de base est le sertissage du couvercle sur le corps de boîte
qui réalise un assemblage mécanique très résistant ;
— la stérilisation.
■ Procédés en trois pièces (fer-blanc)
1.3.2 La stérilisation
Le corps est formé en cylindre avec une soudure latérale (soudage électrique). Les fonds et les couvercles sont fabriqués séparément par emboutissage et assemblés au corps par sertissage.
■ Principe
■ Procédés en deux pièces
● Emboutissage-réemboutissage (procédé DRD : Draw and
Redraw )
Le récipient est formé par une ou plusieurs opérations successives d’emboutissage sans modification notable d’épaisseur.
Emboutissage-repassage (procédé DWI : Draw and Wall
Ironing )
●
Le formage commence par un emboutissage classique suivi
d’une opération de repassage qui étire la paroi cylindrique. Ce procédé s’applique notamment dans la fabrication des boîtes pour
boissons.
■ Variantes techniques
Le récipient métallique est un concept simple, qui offre cependant de nombreuses options de réalisation comme :
— la forme : la plus courante en production de grande série est
la forme cylindrique ronde, mais des formes rectangulaires, ovales,
tronconiques sont réalisables et, même, des formes personnalisées;
— le moulurage des corps de boîtes : les moulures permettent
de renforcer la rigidité de la boîte ;
— le rétreint ou l’évasement d’une des extrémités de la boîte
pour en permettre l’empilabilité ou faciliter la vidange du contenu.
La stérilisation des conserves consiste à appliquer aux boîtes (et
à leur contenu) un traitement thermique suffisant pour détruire ou
inhiber micro-organismes, enzymes et toxines. En pratique, on établit, en fonction du contenu, de l’emballage, du matériel de stérilisation, un cycle temps-température ou barème permettant
d’assurer le niveau requis de stérilisation.
Exemple : barèmes (durée correspondant au séjour des boîtes
dans l’enceinte de stérilisation à la température indiquée, hors montée
en température et refroidissement) des principaux produits :
— haricots verts en boîtes de 425 mL................ 11 min à 130 oC ;
— maïs doux en boîtes de 425 mL..................... 8 min à 125 oC ;
— épinards hâchés en boîtes de 425 mL ........... 55 min à 129 oC ;
— cassoulet en boîtes de 850 mL ...................... 22 min à 130 oC ;
— aliments pour animaux (pâtée) en boîtes
de 850 mL ....................................................... 90 min à 129 oC ;
— mirabelles au sirop en boîtes de 1700 mL..... 15 min à 100 oC.
Ces exemples montrent la grande diversité des barèmes qui doivent
être établis et vérifiés au cas par cas, en fonction du mode de pénétration de la chaleur (produit plus compact = durée plus longue) ou des
appareils utilisés. Les produits acides comme les fruits ne nécessitent
généralement pas de traitement au-dessus de 100 oC.
■ Stérilisation en autoclave
À l’époque de Nicolas Appert, les conserves étaient traitées à
100 oC dans l’eau bouillante. Un progrès majeur a été fait au cours
du XIXe siècle avec l’utilisation de l’autoclave, c’est-à-dire un
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récipient sous pression de vapeur d’eau permettant de travailler
au-dessus de 100 oC (on va aujourd’hui à 130 oC et plus).
Tableau 1 – Pigments
L’efficacité des traitements thermiques en a été grandement
améliorée, tout en réduisant la durée et en préservant mieux les
qualités gustatives et nutritionnelles du contenu.
Oxyde de titane
Vernis blancs
■ Stérilisateurs actuels
Poudre d’aluminium
Masquant de surface
Les industriels disposent aujourd’hui d’une gamme très large
d’équipements de stérilisation adaptés à leur activité, permettant
de traiter de quelques centaines jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de boîtes par heure.
Oxyde de zinc
Protection vis-à-vis des éléments
contenant des sulfures
Dans les critères de choix des stérilisateurs, on peut retenir :
— le fonctionnement en continu ou en séquentiel (le continu
convient aux productions de grand volume, le séquentiel offre plus
de souplesse) ;
— la stérilisation en régime d’agitation (pour favoriser les échanges thermiques dans certains cas) ou en statique ;
— la régulation de pression (une pression d’air comprimé
s’ajoutant à celle de la vapeur pour réduire les contraintes sur les
boîtes).
2. Composition
et caractéristiques
des vernis
Pigment
Utilisation
■ Solvants
Ce sont des constituants temporaires qui permettent de maintenir le vernis sous forme liquide stable et avec une viscosité adaptée aux moyens d’application. Les solvants sont ensuite éliminés
par évaporation lors du séchage du vernis.
Les solvants constituent donc la partie volatile du vernis (par
opposition à un extrait sec qui forme le film final). On travaille en
général avec un assemblage de solvants permettant d’optimiser
pouvoir solvant et conditions d’évaporation (une évaporation régulière et progressive en cours de séchage favorise la formation d’un
film régulier). Divers solvants organiques sont employés (par
exemple alcools, cétones, composés aromatiques, les solvants
chlorés étant exclus) ainsi que l’eau pour certaines formulations.
■ Additifs technologiques
En faible proportion (moins de 1 %), ils permettent d’ajuster les
propriétés des vernis, par exemple pour en faciliter l’application
(agents tensioactifs) et pour améliorer le glissant de surface (cires
de lubrification).
2.1 Définition et fonctions
2.3 Propriétés des films de vernis
Un vernis peut se définir comme un matériau macromoléculaire
déposé sur la surface du métal pour former un film mince (épaisseur de 3 à 15 µm) adhérent et inerte.
Ses fonctions essentielles sont la protection du métal de l’emballage sur ses faces interne et externe et aussi la protection du
contenu lui-même vis-à-vis d’effets éventuellement défavorables
du contact avec les métaux. Le vernis peut aussi intervenir pour
faciliter la mise en forme du métal (cas du fer chromé ou de
l’aluminium) ; il a également souvent une fonction esthétique en
contribuant à donner un aspect régulier et attrayant à l’intérieur et
à l’extérieur de la boîte.
2.2 Constituants
La plupart des vernis sont mis en œuvre sous forme de préparations liquides applicables sur le métal et traitées ensuite thermiquement pour former le film sec.
■ Matière filmogène
C’est le matériau macromoléculaire (souvent désigné sous le
terme « résine ») qui constitue la base du vernis. En fonction de la
nature des polymères présents, de leur degré de réticulation, on
aboutit aux propriétés effectivement recherchées. Les principales
familles de polymères utilisés et leurs caractéristiques essentielles
sont décrites au paragraphe 2.4.
■ Pigments (tableau 1)
Les composés polymères donnent des films transparents. Les
pigments sont utilisés pour :
— opacifier le film et masquer le support ;
— donner un aspect particulier (blanc, par exemple) ;
— renforcer l’inertie chimique du film.
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Dans l’emballage métallique, c’est en réalité le couple métalvernis qui constitue le matériau de base. Les caractéristiques propres des vernis, telles que décrites ci-après sont donc souvent
indissociables de celles du métal support.
2.3.1 Caractéristiques physiques
Il s’agit des propriétés, parfois interdépendantes, touchant au
comportement mécanique du métal verni, c’est-à-dire son aptitude
aux opérations de formage et sa résistance aux contraintes mécaniques directes. On peut citer :
— l’adhérence ;
— la dureté ou rayabilité ;
— la mobilité de surface (glissant) ;
— la souplesse (ou flexibilité).
Ces propriétés sont très liées à la structure moléculaire et,
notamment, au degré de réticulation (polymères linéaires peu réticulés pour la souplesse ; réseau moléculaire serré pour la dureté).
Elles peuvent parfois être modifiées par des additifs ciblés, par
exemple les lubrifiants pour la mobilité de surface.
2.3.2 Résistance chimique et physico-chimique
Les produits alimentaires, à partir du moment où ils contiennent
de l’eau, sont susceptibles d’interactions avec les métaux d’emballages par des phénomènes de corrosion que les vernis ont pour
rôle de minimiser.
Ces réactions sont très diversifiées dans leur mécanisme et leur
cinétique ; elles dépendent des métaux utilisés, mais aussi du
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Tableau 2 – Principaux types de vernis
Famille de vernis
Caractéristiques principales
Utilisation préférentielle
Corps et fonds 3 pièces
Emboutis moyens
Époxyphénolique
Équilibre souplesse/résistance
Époxyaminoplaste
Inertie
Boîtes 2 pièces boissons
Époxyanhydride
Équilibre souplesse/résistance
Compatibilité au pigment TiO2
Blanc intérieur
Boîtes 3 pièces
Polyester
Souplesse
Intérieur embouti
Couvercle à ouverture facile
Organosol
Souplesse
Embouti profond
Couvercle à ouverture facile
contenu et de son mode de conditionnement. On peut citer comme
facteurs importants :
— l’acidité ;
— la présence d’oxygène ;
— la présence de composés catalysant certaines réactions (par
exemple, les nitrates qui accélèrent la dissolution de l’étain sur le
fer-blanc) ;
— la présence de dérivés soufrés et, notamment, les sulfures
qui, avec le fer-blanc, peuvent déclencher des réactions dites de
sulfuration (formation visuellement gênante de sulfures d’étain ou
de fer).
L’efficacité de la protection par le vernis est le résultat d’un
ensemble de caractéristiques et notamment :
— la continuité du film (absence de porosité) ;
— la perméabilité (par exemple aux sulfures) ;
— la résistance à la stérilisation pour les conserves (phénomène
d’hydrolyse) ;
— la résistance aux acides (par exemple acide citrique ou acétique).
La résistance chimique sous ses différents aspects est elle aussi
liée à la structure moléculaire des vernis et, notamment, à la densité du niveau de réticulation qui se traduit par la plus ou moins
grande perméabilité du film à l’eau, aux acides ou aux sulfures.
■ Époxyaminoplastes
Cette famille de vernis est également à base de résines époxydes
réticulées avec des aminoplastes (résines urée-formol ou mélanine-formol). Elle est notamment utilisée pour le vernissage intérieur de boîtes pour boissons en résine hydrodiluable applicable au
pistolet.
■ Époxyanhydrides
Là encore, il s’agit d’une gamme à base d’époxydes utilisée principalement pour la formulation de vernis blancs (avec une pigmentation à l’oxyde de titane). Le niveau de souplesse et de résistance
chimique permet de les utiliser pour les corps et fonds classiques
(boîtes trois pièces) avec des épaisseurs de film de l’ordre de
10 µm.
■ Polyesters
C’est une gamme diversifiée où l’on exploite la possibilité de
réaliser des revêtements très souples, en tonalité or ou blanc, avec
une assez bonne inertie. Ils permettent notamment des formulations pour boîtes embouties-réembouties ou couvercles à ouverture facile. Dans certains cas, on les associe en plusieurs couches
avec d’autres polyesters ou des vernis à base d’époxydes.
Les polyesters sont également employés dans la formulation de
revêtements en poudre thermoplastique.
■ Organosols vinyliques
2.4 Principaux types de vernis
et leurs utilisations
Cette famille regroupe des dispersions de PVC renforcés par
d’autres résines qui permettent de former des films épais (plus de
10 µm) très souples. Cette souplesse est exploitée pour des boîtes
embouties ou des couvercles à ouverture facile. Ces vernis sont
souvent utilisés sur une sous-couche époxyphénolique qui renforce la résistance chimique et la liaison avec le métal.
L’industrie des polymères offre de nombreuses possibilités de
formulation, soit directement, soit par association de résines présentant des propriétés complémentaires. On classe habituellement
les vernis par rapport aux principaux polymères. Les plus courants
sont présentées ci-après ; le tableau 2 en résume les caractéristiques et les utilisations.
2.5 Revêtements par film plastique
■ Époxyphénoliques
Ces vernis sont élaborés à partir de résines époxydes réticulées
avec des résines formophénoliques. Les époxydes sont en fait largement utilisés dans l’emballage métallique ; ils sont obtenus par
condensation de l’épichlorhydrine et du bisphénol A puis polymérisation. Disponibles dans différentes gammes de masse moléculaire, ils permettent des combinaisons variées avec des résines
phénoliques couvrant une plage très large d’utilisation. Les vernis
époxyphénoliques de tonalité « or » sont actuellement les plus utilisés dans les boîtes pour conserves, avec des épaisseurs de film
de 4 à 7 µm.
Il s’agit d’une technologie développée d’abord pour l’emballage
souple dans laquelle le film de vernis est formé avant son application sur le métal.
■ Matériaux
On emploie des films de polymères thermoplastiques polyester
(PET) ou polypropylène (PP) extrudés ou coextrudés. Ces films
sont appliqués sur le métal avec, éventuellement, une couche primaire adhésive et fixés à l’aide de cylindres chauffants.
■ Propriétés et applications
Les films thermoplastiques sont plus épais que les vernis classiques (épaisseur de 15 à 50 µm). On peut tirer parti notamment :
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— de leur emboutissabilité : possibilité d’emboutissage profond
et d’étirage partiel de la paroi des boîtes (développement important au Japon pour certaines boîtes pour boissons) ;
— de leur aptitude au thermoscellage (film PP) : boîtes ou couvercles à thermosceller.
Cylindre de transfert
Cylindre preneur
Cylindre
applicateur
3. Mise en œuvre des vernis
Feuille vernie
L’obtention du résultat voulu passe par deux phases essentielles :
— l’application : déposer le vernis liquide sur le métal ;
— la cuisson : donner au film de vernis sa structure définitive.
Cylindre de
pression
Racle
3.1 Techniques d’application
Vernis
Elles sont résumées dans le tableau 3.
Figure 1 – Vernissage feuille à feuille
3.1.1 Vernissage à plat
■ Technique de base
Le vernissage à plat consiste à déposer le vernis sur le métal en
feuilles ou en bande avant les opérations de formage des boîtes.
Le dépôt se fait par l’intermédiaire d’un cylindre applicateur en
caoutchouc. La régularité de l’application est obtenue de différentes manières :
— par vernisseuse traditionnelle : le vernis est transféré par des
rouleaux métalliques dont l’écartement règle l’épaisseur du film
(figure 1) ;
— par procédé à écran rotatif : le vernis est alimenté à l’intérieur
d’un cylindre microperforé. Positionnement et dimension des perforations permettent de maîtriser la quantité de vernis ;
— par procédé ANILOX : le vernis est apporté au rouleau applicateur par l’intermédiaire d’un cylindre gravé. La géométrie et la
profondeur des gravures permettent un ajustement précis des
quantités déposées.
■ Application feuille à feuille ou en bande
Le vernissage à plat peut effectivement être réalisé sur des
feuilles (couramment de 0,6 à 0,8 m2) ou en bande continue à des
vitesses de 50 à 200 m/min.
Le vernissage en bande est adapté à de grands tirages, le feuille
à feuille, lui, offre beaucoup de souplesse en permettant, par
exemple, la formation de réserves (zones non vernies sur la feuille
correspondant à l’emplacement des soudures lors de la fabrication
des boîtes) ainsi que la décoration par impression de la face extérieure.
3.1.2 Application au pistolet ou pistolage
Le vernis est ici appliqué sous forme de gouttelettes projetées
par une buse sous l’effet d’une pression. On emploie généralement
la technique airless haute pression.
Le pistolage permet de vernir des pièces déjà formées et des
corps creux. Il trouve ses applications principales :
— dans la protection des boîtes embouties-étirées (boîtes pour
boissons) dont le procédé de fabrication ne permet pas le vernissage à plat ;
— le revernissage de certaines boîtes deux pièces ou trois pièces déjà vernies à plat mais requérant un complément de
protection ;
— le rechampissage ou réparation des soudures électriques de
corps de boîtes trois pièces ou de l’incision de couvercles à ouverture facile.
3.1.3 Techniques spécifiques
■ Poudrage électrostatique
Il s’emploie en particulier pour la protection des soudures électriques. Le matériau thermoplastique, mis sous forme de poudre à
faible granulométrie, est transporté par un flux d’air. Il est chargé
électrostatiquement dans le pistolet d’application et vient se déposer sur le métal mis à la masse.
Tableau 3 – Techniques d’application des vernis
Procédé
Vernissage à plat
Vernissage au pistolet
Techniques spécifiques
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Mode d’application
Utilisation
Feuille à feuille
Boîtes 2 et 3 pièces-Fonds
En bande
Boîtes 2 pièces-Fonds
Sur boîtes terminées
Boîtes 2 pièces
Sur soudures
Rechampissage
Poudrage électrostatique
Rechampissage
Électrodéposition
Réparation
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■ Électrodéposition
Utilisé pour la reprotection de couvercles à ouverture facile au
niveau des incisions (réparation), ce procédé consiste à déplacer
les particules de vernis dans un bain aqueux sous l’effet d’une tension électrique de quelques centaines de volts. Le vernis vient ainsi
se déposer sur les zones de métal exposé (et donc conductrices de
l’électricité).
Tableau 4 – Cuisson des vernis
Température
Durée
Étuve à feuille
Type de four
190 à 210 oC
6 à 10 min
Étuve pour bande
230 à 270 oC
15 à 25 s
Four-tapis pour boîtes
200 à 210 oC
2 à 3 min
3.2 Cuisson
■ Adhérence : elle est vérifiée en routine par un test d’arrachement
au ruban adhésif.
■ Rôle de la cuisson
■ Souplesse : c’est toujours l’ensemble métal + vernis que l’on
teste en appliquant une déformation connue et en appréciant la
dégradation éventuelle du revêtement : chaque laboratoire ou utilisateur peut choisir le type de déformation ou l’emboutissage le plus
représentatif de ses besoins.
La cuisson (ou séchage) du vernis donne à celui-ci ses caractéristiques finales. Elle assure :
— l’évaporation des solvants et des produits volatils ;
— s’il y a lieu, les réactions de polymérisation aboutissant à la
structure moléculaire recherchée.
Dans le cas des revêtements par poudres thermoplastiques,
cette opération se limite à une simple fusion du matériau.
■ Techniques classiques
La cuisson s’effectue en four à circulation d’air chaud qui assure
le transfert thermique et évacue les solvants. Les fours sont de
types différents selon l’application considérée :
— étuve feuille à feuille : les feuilles passent en continu dans un
four tunnel. Elles sont placées, une par une, en position presque
verticale sur des supports métalliques mobiles (« peignes ») ;
— étuve pour bande continue : la bande passe horizontalement
dans le four ;
— four pour boîtes : les boîtes circulent dans le four sur un tapis
métallique horizontal.
Les cycles de cuisson (tableau 4) sont adaptés en fonction du
mode d’application et des caractéristiques des vernis. Ils définissent la température de cuisson et la durée (temps de passage dans
le four ou temps de palier pendant lequel la température est maintenue au niveau voulu).
■ Cuisson par induction
Le métal est chauffé directement par induction. Ce procédé permet d’atteindre des températures supérieures à 200 oC en quelques secondes et donc de réaliser des installations compactes. Il
demande, par contre, une parfaite maîtrise de l’équilibrage du
mélange de solvants et de la réactivité des polymères.
■ Porosité : elle caractérise la continuité du revêtement après application et fabrication de l’emballage. On l’évalue généralement avec
un porosimètre électrique en mesurant l’intensité du courant, à tension continue constante, passant entre une électrode et le métal
verni mis au contact d’un électrolyte.
Les appareils usuels fonctionnent sous une tension de 6,3 V.
Différents électrolytes peuvent être utilisés, par exemple une
solution de chlorure de sodium à 1 %.
Ce type de mesure peut être perfectionné pour prendre en
compte les microfissures et les phénomènes de perméabilité. On
utilise alors des méthodes électrochimiques plus élaborées comme
l’impédancemétrie : ces méthodes sont cependant plus adaptées
aux travaux de recherche qu’à des vérifications courantes.
4.2 Propriétés chimiques
et physico-chimiques
■ Résistance à la stérilisation : on évalue, dans ce cas, la tenue
du vernis dans un cycle simulant le traitement réel d’une boîte de
conserve, par exemple 30 min à 130 oC en milieu vapeur et eau.
■ Inertie organoleptique : elle est évaluée par des tests de dégustation appropriés aux produits à conditionner.
■ Résistance chimique proprement dite : on procède par des tests
relativement rapides (quelques jours) en utilisant des solutions synthétiques (par exemple, une solution d’acide lactique à 1 % mise au
contact du métal verni et soumise à un test de stérilisation). Le résultat est évalué de manière comparative par rapport à des vernis
témoins.
4. Méthodes d’évaluation
L’importance des vernis dans la qualité finale des emballages
métalliques a conduit à développer de nombreuses méthodes
d’essais, qu’il s’agisse du contrôle courant de production ou de
méthodes pour la sélection et la mise au point de nouveaux vernis.
4.1 Propriétés physiques
■ Épaisseur du film : caractéristique essentielle de l’application, elle
est mesurée traditionnellement par pesée (par exemple, 5 à 7 g/m2
pour un vernis époxyphénolique courant) ou électriquement (le vernis est un diélectrique dont la capacité est fonction de l’épaisseur).
On évalue également les vernis par des tests en conditions
réelles consistant à fabriquer et à remplir des boîtes dans des
conditions représentatives de la pratique industrielle. Les boîtes
sont ensuite conservées pendant leur durée de vie prévue (souvent plusieurs années) et font l’objet d’examens périodiques. Le
comportement à long terme des vernis peut ainsi être vérifié.
Cette méthode est lourde et ne donne pas de réponse rapide
mais c’est la seule donnant une appréciation certaine des phénomènes réels.
Les interactions boîte-contenu en cours de stockage se traduisent par des réactions de corrosion avec des mécanismes et des
conséquences variées :
— réactions superficielles (taches…) affectant la présentation
intérieure ;
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REVÊTEMENTS INTÉRIEURS POUR EMBALLAGES MÉTALLIQUES _________________________________________________________________________________
Tableau 5 – Spécifications de protection pour les boîtes trois pièces
Niveau (1)
Agressivité
Exemples de produits concernés
Spécifications retenues
1
Produits peu agressifs
Petits pois
Pâtés
Cassoulet
Fer-blanc ou fer chromé, vernis or
époxyphénolique standard ou
blanc époxyanhydride
2
Produits moyennement agressifs
Tomates pelées
Fer-blanc, vernis or époxyphénolique ou blanc époxyanhydride en
une couche (éventuellement
charge renforcée)
3
Produits agressifs
Fruits
Produits au vinaigre
Fer-blanc, vernis or ou vernis
blanc en deux couches
(1) Niveau déterminé en fonction de l’acidité.
— élévation de la teneur en métaux dissous et effets éventuels
sur la qualité gustative ;
— dégagement d’hydrogène gazeux associé à la corrosion et
pouvant provoquer, à terme, un gonflement des boîtes (« bombage
chimique ») ;
— corrosion ponctuelle par piqûres pouvant évoluer vers la perforation.
5. Choix des spécifications
de protection en fonction
du contenu
La bonne adéquation de la protection au contenu est un point clé
dans les performances attendues d’une boîte métallique. Les matériaux et techniques de fabrication décrits plus haut offrent une
gamme très large de possibilités. Les industriels s’appuient aussi
dans leurs décisions sur un tissu de données expérimentales
basées sur des essais en conditions réelles.
5.1 Critères de choix
Le choix d’une spécification optimale de protection doit prendre
en compte des critères diversifiés parmi lesquels on peut citer :
— la corrosivité du contenu avec notamment :
• l’acidité,
• la présence de soufre ;
— la sensibilité du contenu (couleur, goût) lors d’interactions
avec le contenant ;
— le degré de contraintes liées au mode de fabrication des boîtes (l’emboutissage, par exemple, interfère sur la tenue des revêtements et peut nécessiter des précautions particulières) ;
— les souhaits particuliers en ce qui concerne la durabilité (entre
2 et 5 ans en général pour les conserves) ou l’aspect interne des
boîtes (choix entre vernis or ou vernis blanc).
5.2 Spécifications couramment
retenues
Il est impossible d’établir une classification universelle des
contenus au regard des exigences de protection.
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De façon très schématique et simplifiée, on peut retenir trois
niveaux d’agressivité en fonction de l’acidité pour les boîtes trois
pièces qui correspondent aux spécifications du tableau 5.
En boîtes deux pièces, le choix du type de vernissage dépend
aussi du degré d’emboutissage, les boîtes « hautes » demandant
un vernissage renforcé (systèmes avec vernis organosol vinylique
ou polyester).
Pour les couvercles à ouverture facile, on utilise aussi en général
des systèmes renforcés, par exemple, vernis organosol sur souscouche époxyphénolique.
Enfin et outre les trois niveaux décrits dans le tableau 5, il faut
également prendre en compte une catégorie particulière, celle des
produits pour lesquels le contact direct avec l’étain est jugé favorable (cas des fruits blancs : poires au sirop). Dans ce cas, on peut
employer des boîtes trois pièces avec un corps en fer-blanc non
verni.
6. Perspectives d’évolution
Le domaine des revêtements organiques comme, plus généralement, celui de l’emballage métallique est à même d’évoluer en
fonction de facteurs très divers tels que :
— les technologies de fabrication des boîtes : l’essor de l’ouverture facile, par exemple, requiert des propriétés spécifiques pour
les revêtements en termes de flexibilité notamment. Le développement de techniques alternatives comme les couvercles pelables à
opercule thermoscellable demande également des vernis spécialisés ;
— les procédés d’application des revêtements : c’est l’exemple
déjà cité des revêtements par film plastique, collés sur le métal ou
appliqués en extrusion directe ;
— la recherche d’aspects spécifiques, notamment avec les revêtements blancs de plus en plus utilisés au lieu des vernis de tonalité or pour l’intérieur des boîtes de conserves ;
— les préoccupations environnementales : les boîtes bénéficient, à ce point de vue, d’une situation favorable grâce à leur recyclabilité qui n’est pas gênée par la présence des vernis.
Un des axes d’évolution vis-à-vis de l’environnement concerne la
réduction de l’utilisation des solvants organiques au travers de vernis à extrait sec plus élevé (voire sans solvant pour les poudres ou
les films plastiques) ou hydrosolubles.
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